par quent68 le Lun Sep 19, 2011 20:52
Nouveau chapitre !
Chapitre 27 : Récits ! Voyage périlleux imminent
« Finalement, ce premier jour n’aura pas été tellement bénéfique. Le Makaï a l’air d’une région désertique très sombre. Je n’ai pas eu le temps de m’aventurer très loin, mais dès demain, j’y serais contraint. Si je veux découvrir un maximum de choses, j’ai intérêt à utiliser mes dernières forces dans cette escapade. Le seul problème, c’est que je ne sais pas à quel point s’étend ce territoire.
Fin du premier jour. »
***
Kaioshin sauta dans le vide. Il se raidit à fond pour prendre de la vitesse et fendre l’air. Kibito, toujours dans les vapes, essaya de bouger mais n’y parvenait pas. Heureusement pour lui, il se fait rattraper par le dieu, la chute avait été suffisamment éprouvante. Le plus petit passa son bras par-dessus les épaules du plus large, et ils regagnèrent la surface de combat, qui n’était plus qu’un tas de ruines. Il posa Kibito au sol et souffla.
- Est-ce que tu peux marcher Kibito ?
- Je vais déjà me lever, mais ça devrait aller. Répondit lentement ce dernier.
- Désolé, mais j’y suis allé un peu fort. J’ai largué quasiment toute mon énergie restante dans cet ultime coup. Quelle chance pour moi, ça a payé au moins !
- Comment as-tu fait d’ailleurs ? J’ai été propulsé à une vitesse folle, et si j’avais percuté quelque chose en plein vol, j’aurais pu être gravement blessé.
- J’ai juste combiné le Kiai à mon coup de poing. Je savais que tu allais miser sur la force physique, et quand j’ai vu que nos coups allaient se neutraliser, j’ai augmenté l’impact avec ce Kiai. Voila pourquoi tu as été repoussé aussi vite.
- Bon réflexe. Admit Kibito.
La foule se mit à applaudir les deux guerriers qui avaient assuré un spectacle grandiose. Maintenant, l’essentiel était de n’avoir eu que des dégâts matériels superficiels.
- On va rester un peu ici, le temps que tu te remettes sur pieds. Je vais en profiter pour discuter avec eux. Proposa Kaioshin.
- Bonne idée. Ils en seront ravis.
***
« Aujourd’hui, j’ai décidé de partir au Makaï plus tard dans la journée. Je verrais peut être davantage de choses si ce soleil rouge est plus haut. Et cette fois-ci, je ne partirai pas tant que je n’aurais pas trouvé quelque chose d’intéressant. Par soucis de conservation de mon Ki, je ne me téléporterai que deux fois par jour au maximum. Si je suis amené à rester là bas la nuit tombée, je le ferais.
[...]
A peine arrivé, je ressens beaucoup plus de bruits que hier. Je suis à peu près à l’endroit que j’ai quitté, histoire de ne pas refaire le même chemin inutilement. Il y a des traces au sol, à la fois des traces de pas, mais aussi des fissures et des creux pouvant être causés par cet acide noir. Deux minutes plus tard, je sursaute presque à cause d’une gigantesque ombre qui passe brièvement au dessus de moi. Je n’avais jamais vu des ailes d’une si grande envergure. Je sens que cette journée va être palpitante. »
Soudain, Babidi referma le livre brusquement.
- On peut dire qu’il aimait perdre son temps. Je sens que je vais vite me lasser de cette lecture. Je lirai la suite quand je serai sur place.
L’impatience du sorcier n’était peut être pas la meilleure des attitudes à avoir. Contrairement à son père qui était beaucoup plus posé, le jeune Madôshi préférait aller à l’essentiel, et pêchait parfois par des actions trop précipitées. Lui, il voulait tout, et tout de suite. Pourtant, son recrutement avait débuté de manière idéale, et il ne s’était pas fait berner. Mais maintenant que la confiance l’envahissait, il se voyait bâtir un grand empire. Son manque d’expérience ne lui permettait pas de comprendre qu’un excès de confiance pouvait le faire tomber de haut.
***
- Alors comme ça vous allez retrouver celui qui a tué les Kaioshins ? Demanda Chibiyoshin.
- Oui c’est à peu près cela. En fait, nous avons découvert un cocon, et nous supposons qu’il est enfermé dedans. Maintenant, il faut éviter que quelque chose ou quelqu’un ne le libère. Et c’est là que nous manquons d’informations. Nous allons donc repérer dans l’univers tout ce qui parait anormal à nos yeux.
- Et nous, il faut qu’on reste ici c’est ça. On ne peut vraiment rien faire pour vous aider ?! Ajouta Kogata, pas du tout intimidé par le dieu.
- Tout ce que je souhaite, c’est votre sécurité. Vous devez continuer à vous entrainer comme vous le faites. Un jour, vous serez au point, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Votre protection est primordiale, alors ne prenez pas de risque. Faites le au moins pour Kibito, qui vous connait beaucoup mieux que moi.
Olibu s’invita à la conversation :
- Nous admirons tous Kibito, et vous êtes encore plus fort. C’est incroyable. Il nous a appris à contrôler notre énergie, et la matérialiser. Nous lui sommes très reconaissant, et je suis content qu’il soit à vos côtés. Ensemble, vous ferez de grandes choses.
- Merci pour ces compliments, brave homme. Kibito m’a dit que tu étais l’un des plus puissants guerriers ici. Tu es là depuis longtemps, et ta force ne cesse d’augmenter.
- C’est mon objectif principal en effet. Il y a vingt ans, j’ai perdu la vie alors que ma planète était sur le point d’être percutée par une météorite. Etant donné que j’étais le plus fort là bas, je m’y suis opposé. J’avais déjà une force surhumaine, mais pas assez pour survivre au choc. J’y ai donc perdu toute mon énergie, mais au moins je sais que la planète est intacte. La planète Terre est magnifique, et je jetterai toujours un œil dessus.
- La planète Terre ? Je n’en ai jamais entendu parler. Je suis un dieu mais je ne connais même pas le quart des planètes qui constituent nos galaxies. Avant de partir n’importe où avec Kibito, il faudrait que l’on se renseigne sur les points à risques dans l’univers. Le moindre indice peut être important.
Kibito arriva, visiblement remis sur pieds. Sa tenue rouge et orange était déchirée de partout, mais il se sentait mieux. Il adressa une tape amicale à Olibu. Le guerrier blond était encore plus grand que son mentor, déjà gigantesque par rapport à Kaioshin.
- Je vois que tu as fait une connaissance avec mon meilleur élève ! Dit Kibito à Kaioshin, en prenant soin de lancer un clin d’œil face à Chibiyoshin et Kogata.
- Alors la forme Kibito ?!
- De qui parle t-il ? Demanda Chibiyoshin à son meilleur pote.
- De moi bien sûr ! Répondit Kogata en gonflant le torse.
- A moins qu’il ne désignait Olibu… ah oui il y a plus de chances que ce soit lui. Continua Chibiyohsin, faisant mine de réfléchir.
Cette petite scène cocasse se termina en éclats de rire de la part de chacun d’eux.
***
- J’ai de la chance, mon père a pris la peine d’expliquer dans son bouquin ou se trouvait le Makaï. Je vais programmer mon vaisseau et nous partirons dans les prochaines heures. Mais d’abord, il faut que je les convoque tous.
Il s’essaya à un nouveau tour de magie et avait l’occasion de le tester.
- Ecoutez moi tout le monde ! Fermez les yeux s’il vous plait ! Si vous me voyez, vous n’avez qu’à dire Babidi, et le contact se fera de lui-même.
Au fil des secondes, il obtint de nombreuses réponses de la part de ses serviteurs. Ce mode de communication ingénieux lui permettait de parler à distance avec n’importe qui, et l’interlocuteur pouvait voir le sorcier rien qu’en fermant les yeux.
- Parfait ! Test réussi ! Reprit Babidi.
Maintenant, je vous invite tous à rejoindre la salle de conférence ! Merci de votre écoute !
En l’espace de cinq minutes, l’ensemble de l’équipage se tenait devant le commandant de bord, à l’exception de Yakon, qui n’avait fait l’effort de se déplacer. C’est d’ailleurs la première interrogation de Pui Pui, coupant la parole de son maitre au passage.
- Pourquoi Yakon n’est pas là ?
- Je ne sais pas, mais c’est sans importance. Je lui expliquerai les choses en aparté, en temps voulu.
Pui Pui ne répondit pas, mais ce genre de comportement était irrespectueux vis-à-vis de Babidi.
- S’il commence à n’en faire qu’à sa tête, Babidi ne va pas apprécier, et moi non plus ! Il va devoir le recadrer rapidement. Pensa t-il.
- Aujourd’hui est un grand jour. Le jour d’un nouveau départ, qui nous concerne tous. J’ai mis en place un projet sur le long terme qui devrait vous satisfaire, mais également favoriser notre situation.
Il se retourna et déplia un grand tableau contre le mur métallique, et se mit à dessiner avec son doigt. Il s’agissait de la même technique dont Bibidi se servait pour ses carnets de bord.
- Comme vous le savez certainement, l’univers est composé de quatre galaxies, respectivement la galaxie du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Je ne sais pas précisément où nous sommes, mais peut importe. Je voulais juste vous le faire savoir.
Il gribouilla un mot en dessous d’un grand cercle qui englobait les galaxies, et ajouta un plus petit cercle sur la droite.
- L’autre monde, c'est-à-dire le monde ou les âmes sont envoyées, est au dessus de l’univers. Je vous rassure immédiatement : nous n’y foulerons jamais les pieds.
Les « élèves » se mirent à rire, crédules, pensant vraiment que le breuvage qu’ils buvaient au quotidien allait leur priver de la mort.