Je vous présente aujourd'hui un petit OS en deux épisodes, sobrement baptisé :
Raditz en Enfer
J'avais écrit une longue intro. Mais comme elle était plus longue que la fic, j'ai cutté.
Je vous laisse donc découvrir sans plus attendre le premier de ces deux courts One Shot, modestes jalons jetés au gré des vents dans la marée des fanfics, comme un hommage à l'un de ces personnages atypiques et merveilleux que nous a offerts Toriyama Senseï.
Puisse ce récit incomplet bercer vos imaginations tout comme la naïve simplicité de ce héros intemporel a bercé mon enfance.
Enfin, ce One Shot est dédié à l'inestimable fanboyisme de Bushido, sans qui il n'aurait plus que très certainement jamais vu le jour.
Quel pouvoir extraordinaire !? // Une transformation inattendue !!
Or, au moment où commence cette histoire, il se trouvait justement un papillon qui s'ébattait dans les jungles luxuriantes de la planète qu'il convenait désormais d'appeler Freezer 92. À vrai dire, il y avait même plusieurs centaines de ses semblables qui virevoltaient dans les environs ; mais c'est lui, et lui seul qui allait contribuer à une distorsion majeure de l'univers tel que nous l'avons connu jusqu'ici.
L'affable et gracieux lépidoptère voltigeait ainsi depuis plusieurs minutes, si bien qu'il ressentit finalement le besoin de reposer les expansions tégumentaires de son exosquelette.
Il entreprit donc de repérer un endroit où se poser afin d'accomplir son dessein. Rapidement, il en identifia deux : un replat étendu, sphérique et exposé au soleil ainsi qu'un léger renfoncement dans un endroit ombragé.
Dans cette version de l'univers, il opta pour le second.
Voilà le nom qui occupait l'esprit de Raditz quand il prit place dans le pod spatial.
Accaparé par ces considérations, Raditz ne remarqua pas le papillon qui s'enferma avec lui dans l'habitacle tandis qu'il entrait les coordonnées de la Terre dans l'ordinateur de bord. Il ne remarqua pas non plus le léger court-circuit que provoqua l'insecte lorsque la procédure de stase se mit en route.
D'ordinaire, durant leurs voyages spatiaux, les saiyans ne rêvent pas. Tout leur corps est à l'arrêt, et cela comprend leurs capacités cérébrales.
Cependant, dans le cas qui nous occupe, si la machinerie sensée anesthésier et endormir le frère de Son Goku fonctionna parfaitement, il n'en alla pas de même pour le processus de stase. Ainsi, durant tout le trajet, Raditz rêva de ce qui avait occupé ses pensées au moment de s'assoupir : les incessantes insultes de Nappa sur sa force, la préférence marquée de ses parents pour son cadet et la suffisance aussi insupportable qu'humiliante de Végéta. Un véritable cauchemar dont il était incapable de s'éveiller et qui mit sa résistance nerveuse à rude épreuve. Un cauchemar auquel il lui était impossible d'échapper et qui le tortura durant des mois. Un cauchemar qui provoqua en lui un profond sentiment de colère.
Mais s'il n'y avait pas eu d'autres conséquences, ce récit eût manqué d'intérêt.
C'est pourquoi le court-circuit entraîna une très légère explosion, néanmoins suffisante pour sectionner un petit câble, et une de ses extrémité entra en contact avec le bras dénudé du saiyan. Or, à intervalles réguliers, une forte quantité d'électricité malmena son corps et, avec le temps, faillit le tuer.
Heureusement pour lui, le système de survie fonctionna parfaitement. De plus, il était alimenté par la même source que le câble électrique, si bien que dès qu'il s'enclenchait, le câble n'était plus alimenté et vice et versa. Il fut donc soigné à chaque fois que ses brûlures se faisaient trop dangereuses avant d'être épargné jusqu'à se trouver complètement guéri.
Et c'est ainsi qu'au cours de son voyage, Raditz frôla la mort plus de mille fois.
À l'époque, Jerry n'avait pas vraiment eu l'occasion de s'inquiéter.
Il vivait seul, n'avait pas d'amis, regardait peu la télévision et ne lisait pas le journal. Quand on l'abordait dans la rue, les rares fois où il descendait en ville, il feignait d'être pressé pour éviter toute discussion. Et s'il s'était installé à la campagne, c'était justement pour éviter les regards et les questions.
Ces gens ne l'intéressaient pas. Ils n'étaient pas comme lui. Et s'il était une chose qu'il ait apprise, c'était bien que les humains craignent ce qui leur apparaît comme différent, et qu'ils ont tendance à user de la violence contre ce qu'ils craignent. Jerry préférait de loin la compagnie des animaux de sa ferme et limitait les contacts humains au strict minimum.
De fait, quand il avait enfin appris quels événements avaient secoué la Capitale centrale, puis le Tenkaïchi Budokaï, cela faisait déjà bien longtemps que le Démon et son fils avaient été vaincus par un combattant anonyme.
C'était une belle et chaude journée d'été ensoleillée. Ce jour-là, comme bien d'autres, Jerry était occupé à charger sa chevrolet de foin afin de nourrir les plus jeunes de ses gallinacées, ceux qui n'avaient pas encore l'âge de s'ébattre joyeusement dans les vastes pâtures qui composaient son domaine. Un large chapeau le protégeait d'un soleil qu'aucun nuage ne masquait, et tout au plus certains trainaient-ils entre les montagnes qui marquaient l'entrée de la vallée isolée où vivait Jerry. Quand il eut enfin terminé de charger son pick-up, le fermier décida de prendre une pause bien méritée.
Et c'est alors qu'un événement inattendu vint troubler la monotonie de la vie simple à laquelle aspirait Jerry. Tout commença par un son aigu, long, ininterrompu, comme un sifflement perpétuel. Un son qui venait du ciel. Jerry leva les yeux pour apercevoir une sphère incandescente qui fusait vers le sol. À peine eut-il eu le temps de l'apercevoir que l'engin s'écrasait dans un fracas qui le fit sursauter, à moins d'un kilomètre.
— C'était quoi ce machin-là ?! Une météorite ?! Une soucoupe volante ?! s'étonna l'homme d'âge mûr.
Évidemment, il aurait pu sembler étrange de voir l'homme parler tout haut sans personne pour l'entendre, mais c'était là l'un des effets de la solitude qu'il avait longtemps recherchée et préservée. Jerry hésita. Certes, il avait pour règle d'éviter au maximum les interactions avec autrui, mais un tel événement ne pouvait que piquer sa curiosité. Finalement, il se décida, et quand il s'exclama : « — J'vais voir !! », le fermier roulait déjà à tombeau ouvert au volant de sa chevrolet, intensifiant encore la terreur des gallinacées qu'avait provoquée l'atterrissage fracassant du pod spatial.
Quand il arriva enfin sur les lieux de l'impact, ce fut pour découvrir un large cratère blah blah –lire n'importe quelle autre fic, ou mieux, le manga, pour se faire une idée de ce à quoi ça ressemble, j'ai la flemme de décrire pour la sempiternelle fois ce genre de décors, on le sait tous sur l'US, faut pas déconner, et de toute manière, la description de ces événements connus n'a déjà que trop duré.
Quand Raditz reprit conscience, il sut immédiatement que quelque chose était différent. Non. Pas simplement quelque chose. Énormément de choses étaient différentes.
D'abord, il ne se sentait pas aussi ralenti qu'à l'habitude. D'ordinaire, la sortie de stase provoquait une sensation désagréable dans le système respiratoire, le temps qu'il se remette en route. Par ailleurs, il se sentait plus ramolli qu'à l'habitude. Le système d'entretien musculaire n'avait pas dû fonctionner correctement. Il faudrait qu'il en parle.
Mais surtout il y avait cette… Cette sérénité. C'était le mot : sérénité. Une sensation de pouvoir encore plus saisissante que celle qui l'habitait d'ordinaire. Il avait la sensation de ne plus craindre ni rien, ni personne, qu'il pourrait réduire Végéta en miettes. Végéta ? Qu'est-ce qu'il racontait ? Désormais, même Freezer ne serait plus à la hauteur. Il le sentait. Il avait de loin dépassé les limites des saiyans ordinaires.
Le pod s'ouvrit enfin et Raditz en sortit en pleine confiance. Il remarqua un humain au bord du cratère et s'il fut frappé par la ressemblance avec sa race, il n'eut aucune inquiétude : nul ne pouvait rivaliser avec les saiyans, et encore moins maintenant qu'il disposait de ce nouveau pouvoir.
Sans plus se soucier de cet insecte, il entreprit de rassembler ses forces.
Alors, un phénomène extraordinaire se produisit.
Raditz avait beau concentrer son pouvoir, celui-ci semblait affluer sans fin, ne connaître aucune limite. Son propre détecteur explosa tandis qu'il acquerrait toujours plus de puissance, toujours plus de conscience, tandis que la colère qui avait si longtemps sommeillé en lui colorait ses yeux et sa chevelure.
Puis, dans une explosion formidable, une aura d'or l'entoura, pulsant au rythme des sensations grisantes d'infinie puissance qui l'habitaient désormais.
Raditz n'était plus “le faible”.
Il n'était plus un simple saiyan.
Il avait accédé à un tout autre niveau.
Désormais, plus rien ne serait en mesure de lui barrer la route. Ni Végéta, ni Ginyu, ni Freezer, ni Cold, ni personne.
Il était devenu le Super Saiyan de la légende.
Mais la formidable concentration d'énergie à laquelle il venait d'assister ne laissait aucun doute : il ne serait pas à même de vaincre ce formidable combattant sous cette forme et l'aura malsaine qui émanait de lui ne laissait planer aucun doute sur les intentions belliqueuses de l'arrivant.
Alors Jerry laissa tomber son fusil et saisit sa fourche avant d'accomplir l'Interdit Rituel des Anciens Arcanes : il invoqua le pouvoir de la Ferme.
À nouveau, l'équilibre des forces de l'univers fut bouleversé. La force afflua en Jerry, l'investissant d'une puissance telle qu'il n'en avait plus connue durant ces longues décennies de paix qu'il avait occupées à labourer ses champs ; des décennies durant lesquelles chaque traite, chaque seau porté, chaque coup de soc dans la terre, chaque plante récoltée l'avait rendu infiniment plus fort grâce au pouvoir ancien et ancestral de sa race : les fermiers.
Puis, quand il eut rassemblé tout son pouvoir, Jerry lança la plus dévastatrices de ses attaques : le Fourche Bang Meha Sappo.
Une éclair bleu envahit le décors et une lumière aveuglante s'imposa qui envahit tout le domaine. Quand la poussière retomba enfin, il ne restait plus rien de l'envahisseur. Il avait été vaincu.
Alors, fier du devoir accompli, Jerry s'en retourna cultiver sa ferme.
++