voici le chapitre, un peu en avance sur la prévision. relecture par Broly97
Chapitre 119 : Que faire ?— Écoutez tous !! J’ai trouvé !
Baddack était arrivé sur l’esplanade du palais.
Tout le monde le regarda d’un air inquiet.
Il avait les traits tirés, le teint blafard, il avait du sang séché sous les yeux.
— Papa, Dendé va te soigner, dit Kakarotto en faisant signe au jeune dieu.
— Plus tard. Écoutez-moi, j’ai trouvé un moyen de battre Buu.
Dendé s’arrêta, la paume tendue vers le saiyan, et tout le monde le regarda.
— Comment ? Demanda Kakarotto.
Baddack hésita un instant sur la façon de présenter son idée et opta pour la franchise.
— En s’entrainant dix, voire quinze ans, et en apprenant toutes les techniques possibles.
L’inquiétude apparue à nouveau sur le visage de son fils, mais ce fut Piccolo qui rétorqua.
— Baddack, tu as perdu l’esprit ? Nous n’avons pas dix ou quinze ans, ni même un. Buu aura détruit la terre d’ici trois jours. Et uniquement parce qu’il s’amuse à tuer les humains un par un.
— Papa, tu devrais vraiment te reposer, tu es à bout, tu n’as plus les idées claires.
— Je suis à bout, mais je n’ai jamais eu les idées aussi claires. Écoutez, vous tous, il faut l’accepter : on ne peut pas sauver la planète. Et beaucoup d’autres vont disparaître aussi. Mais c’est possible de sauver l’univers.
— Comment ? demanda Nappa. Comment on peut devenir plus forts ? Comment on peut devenir assez forts ?
— On ne peut pas ! Par nous. Ceux qui peuvent, ce sont eux.
Il montra du doigt ses deux fils, Krilin, Chichi et Bulma. Il fallut un temps avant que tous comprennent qu’il montrait en fait les enfants, pas les parents.
— Marron aussi ? demanda Krilin.
— Oui. Les enfants peuvent apprendre plus facilement que nous. Ta fille ne fait pas exception.
— Et nous ? Nous aussi nous pouvons encore progresser, dit Raditz.
Baddack le fixa, puis son regard fit le tour de l’esplanade. Il n’aimait pas ce qu’il allait devoir dire.
— Non. Buu nous a vus. Il sait qu’on existe, et il nous cherchera. Où qu’on aille. On a pas le choix, on doit rester ici. Et …
— Et Buu nous tuera, bien content d’lui. C’est ça qu’tu veux dire ? Ironisa Nappa.
Baddack le regarda sans répondre mais ferma les yeux, l’air honteux. La réponse était évidente pour tous.
Nappa se contenta de s’adosser nonchalamment à un pilier. Pour la première fois depuis le réveil de Buu, son air se fit serein.
— Piccolo, j’ai une chance d’aller au paradis ?
Le namek secoua la tête.
— Tu as trop de crimes à ton actif, et même si tu fais le bien, tu le fais de manière intéressée. Ton âme ira en enfer pour être purifiée, et tu te réincarneras.
— Ça c’est passé comme ça pour Végéta ?
— Sans doute, oui.
Le colosse eut un sourire triste, teinté de nostalgie.
— Bah ! Ça m’va alors.
Raditz serra son fils dans ses bras.
— Moi aussi, je suppose.
— Oui, on était cinq que Buu a vu, alors faut que ces cinq restent.
— Ça fait toi, Nappa, Piccolo, moi, et… ?
— Moi ? Demanda Kakarotto.
— Non. Il y avait quelqu’un d’autre.
Au milieu de l’incompréhension générale, une seule personne avait réalisé de qui Baddack parlait.
— C’est moi, hein, demanda Videl. Il m’a vu. Il a même failli me tuer.
Baddack opina en silence.
— NON ! Hurla Lilith. Pas question !
Elle s’approcha de Baddack et le saisit par le col.
— Je ne comprends rien à ce que vous dites, mais ma fille ne se sacrifiera pas !
— Laisse, maman, dit Videl en mettant la mais sur l’épaule de sa mère. Goku m’avait expliqué, vous voyez l’avenir, c’est ça ?
— Oui.
— Et on ne peut rien y changer ?
— Si, mais… il hésita avant de continuer. J’ai trouvé le moindre mal. Soit on meurt nous, soit l’univers entier meurt.
— Alors c’est bien. Moi ça me va, conclut la jeune femme.
Lilith la prit dans ses bras et se mit à pleurer.
— Je suis désolé, j’ai cherché, mais il n’y a aucune autre solution, dit Baddack.
— Pourtant, j’arrive pas à me convaincre que Goku est mort, fit Videl, pour elle-même.
— HAAAAAAAAAAAAAAA !
Douleur. Peur. Désespoir. Son Goku se réveilla en hurlant.
Il regarda autour de lui, sans vraiment voir, le souffle court. Il était allongé sur de l’herbe, sous un ciel mauve. Il sentait une main posée sur son torse.
— voilà, c’est bon.
Il se releva et vit Kibito.
— Où... ? Comment... ?
— Du calme, nous allons t’expliquer, fit Kaioshin, dont Goku remarqua seulement la présence. Mais d’abord, tu as besoin de vêtements.
Le métis rougit en voyant qu’il était entièrement nu. Kibito créa, directement sur lui, une tunique semblable à la leur.
— Vous étiez mort.
— Oui, j’ignore pourquoi je suis en vie.
Goku réfléchit un instant.
— Les dragon balls. Il a fait noir, je m’en souviens. Ça devait être les dragon balls.
— J’ai senti la présence de Kibito juste avant que Buu ne t’attaque, et nous avons réussi à te sauver, de justesse. Ton corps était entièrement brulé, et tu avais perdu tes membres.
Le garçon regarda ses mains.
— Mais… ?
— Ne t’inquiète pas, Kibito peut soigner n’importe quelle blessure, du moment qu’il reste un souffle de vie. Tu es intact, et en plus grande forme que jamais.
— Cela m’a pris des heures, cependant, ajouta le serviteur.
— Et… et la Terre ?
— Elle est encore là, mais Buu… Buu tue les terriens les uns après les autres.
— Il faut que j’y retourne. Je dois…
— Tu es fort, Son Goku, tu as fait jeu égal avec Buu, mais pas pendant beaucoup de temps. Est-ce que ça sera différent si tu y retournes maintenant ?
Goku hocha la tête négativement.
— Non. Je n’ai pas pu tenir la transformation assez longtemps en combat. Mais si je ne fais rien, la Terre va disparaître, n’est-ce pas ? Je dois y aller.
— En effet. Mais il y a une différence entre rester ici et ne rien faire. Allons là-haut, tu vas comprendre pourquoi tu es ici.
Le dieu se dirigea vers un promontoire rocheux situé au milieu d’un petit lac.
Tout le monde s’était placé en demi-cercle autour de Baddack, qui commença à expliquer son plan.
— Il faut que vous partiez sur une autre planète, pendant que Buu sera occupé avec nous.
— Une autre planète ? Demanda Bulma.
— Oui. Yardrat fera l’affaire pour le moment. C’est assez loin, et ils connaissent beaucoup de techniques.
— Sauf que je n’ai plus de vaisseau.
— Quoi ?
— La capitale de l’ouest a été rasé pendant que tu méditais.
Un rictus d’horreur se dessina sur le visage de l’ainé des saiyans.
— Merde, j’avais pas pensé à ça.
— J’en ai un, dit Nappa. J’ai mon vieux vaisseau, chez moi.
— Il est assez grand ?
— C’est un modèle rond, dit Bulma. Elle se leva et compta l’assistance. Vingt personnes. Ça fait beaucoup, mais si on l’aménage bien, ça peut passer, le voyage sera juste un peu long, une semaine, voir dix jours, grand maximum.
— Alors je vais aller le chercher. Heu… Tu crois qu’on peut mettre une personne de plus ?
— À qui tu penses ?
— Ben, à Yajirobé. Il a le droit de vivre, lui aussi.
Bulma grimaça. L’ami de Nappa était quand même assez corpulent.
— Je ne viens pas, asséna Lilith, à la surprise générale. Il peut prendre ma place.
— Mais, maman…
— Je ne vous servirais à rien, de toute façon. Et je n’abandonnerai pas ma fille. Ni mon mari. Elle regarda Baddack. Il a une chance d’être sauvé ?
Le saiyan secoua la tête.
— Je ne viens pas non plus, fit Karin.
— Pareil, fit Tortue Géniale. Un vieux comme moi n’a plus sa place.
— Maitres ! Cria Kakarotto. On peut avoir besoin de vous !
— Nous vous avons appris tout ce que nous savons. Nous ne vous sommes plus utiles, conclu le maitre chat.
Baddack rompit le silence en reprenant ses explications et interpela le colosse que allait partir.
— Attends une seconde, Nappa, je finis. Sur Yardrat, les jeunes devront apprendre le plus de techniques possible. Celles des yardrats, et les nôtres. Kakarotto, Krilin et Yamcha, vous vous occuperez de leur apprentissage.
— Dommage que Ten ne soit pas là, il connaît aussi beaucoup de choses, fit Krilin.
— Je ne l’ai pas trouvé, dit Piccolo. Soit il est caché, soit il est déjà mort.
— Il faudra justement beaucoup plus de techniques. Il faudra explorer la galaxie, pour trouver comment vaincre Buu. Nappa, tu vas là-bas souvent, tu crois que les yardrats nous aideront ?
— Tu rigoles ? Rien qu’en voyant la tête du p’tit, ils accepteront. Il pointa Gohan du doigt. Ils ont toujours voulu te rencontrer, d’ailleurs. Le vainqueur de Freezer.
Baddack haussa les épaules. Il avait toujours refusé d’accompagner Nappa, parce qu’il n’avait rien d’un héros.
— Et où apprendre des nouvelles techniques ? Demanda Krilin. Si on cherche au hasard, ça risque d’être long.
Bulma se gratta la tête.
— Icarion !
— Hein ?
— C’est une planète. À l’autre bout de la galaxie. Le peuple qui y vit rassemble toutes les connaissances de l’univers. Ils étaient dans les banques de données de Freezer, ils restaient en vie grâce à une trêve fragile. Le problème c’est pour y aller, ton vaisseau est vieux, il lui faudrait des années pour traverser la galaxie.
— Sur Yardrat, tu pourras pas l’améliorer ?
— Mais est-ce qu’ils ont des infrastructures avancées là-bas? Demanda Bulma. Il me faut une bonne technologie si je veux améliorer ton vaisseau.
— La base de Ginue a été pillée, mais il reste une station orbitale qui servait pour le transit de marchandises, elle doit encore marcher.
— Bon, ça ira alors. Tu peux aller le chercher ? Si je dois le préparer, autant faire vite.
— Oui, et vas-y prudemment, ajouta Baddack. Faut pas te faire repérer. On ira te chercher dès que tu es chez toi.
— Ok !
Nappa sauta par-dessus bord et vola en cachant son énergie.
— Et pour le reste ? Pour les enfants ? Demanda Kakarotto.
Baddack serra les dents. Il regarda sa main droite avec air de dégout.
— Avant le départ, je vais leur transmettre ma m… mon pouvoir de voir l’avenir.
Chichi grimaça.
— Comme tu as fait avec Goku ?
Son ton était plein de reproches. Baddack baissa les yeux.
— Oui, fit-il dans un soupir.
— Junior est un peu jeune, non ? Et Marron aussi. Fit Raditz, qui avait son fils sur les genoux. Le garçon était encore trop jeune pour comprendre vraiment ce qui se passait, mais il semblait triste, comme s’il savait que bientôt, il allait voir son père pour la dernière fois.
— Je n’aime pas l’idée que tu mettes un truc dans le cerveau de ma fille, ajouta Mary.
— Je sais. Mais on a pas le choix.
— Moi je veux bien ! Rien à faire si je fais des mauvais rêves, si c’est pour venger Goku. Fit Gohan, qui s’avança vers son grand-père.
— Moi aussi ! Fit Natchi, juste derrière lui.
— Ouais, c’est pas si grave, il nous le disait souvent.
Trunks arriva à son tour.
— Moi aussi, je suis d’accord. Papa est mort pour qu’on se sauve. Je me battrais pour lui, et il sera fier de moi, Où qu’il soit !
— D’accord. Alors voilà ce qu’on va faire. Vous trois, je vais vous transmettre mes pouvoirs. Vous pourrez surement le faire vous aussi quand vous serez grands. » Il regarda Mary qui acquiesça « Et pour le moment, vous allez vous entrainer avec moi, c’est bon pour vous ?
— Ouais ! Firent les trois enfants en cœur.
— Alors décider de l’ordre au janken, et vous passerez une heure chacun avec moi, à tour de rôle.
Alors que les enfants choisissaient, Kakarotto s’approcha de son père et lui murmura à l’oreille.
— Papa, tu es sûr que c’est une bonne idée ?
— Oui. Ils ont les nerfs à vif. Si on ne canalise pas leur énergie, ils risquent d’attaquer Buu. Comme ça, ils se tiendront tranquilles jusqu’au départ.
L’ordre fut décidé. Trunks en premier, puis Gohan, et enfin Natchi.
La porte de la salle se referma sur le regard anxieux de ceux qui restaient.
Son Goku fendait l’air avec une épée. L’épée légendaire du Kaioshinkai, la Z-Sword.
Ou plutôt, il essayait. L’épée avait un poids inimaginable pour un objet de cette taille. Il avait dû se transformer au niveau deux pour la sortir du rocher, mais maintenant, il tentait de l’utiliser sous sa forme normale.
Il devait réussir vite, s’il voulait que ses pouvoirs mystérieux se révèlent à lui.
En espérant que Kaioshin ait raison, et que ça soit suffisant.
À suivre…>>>