Goku n'avait que peu de souvenirs de son arrivée sur la planète Vegeta. Tout ce dont il se souvenait c'étaient les derniers coups que lui avaient donné les Saiyans au moment de le sortir du vaisseau. L'accumulation des dégâts n'avaient put être comblés par les maigres soins apportés pendant le voyage. Ses bourreaux l'avaient littéralement traîné au sol comme un morceau de chiffon. Il se souvenait en revanche d'un étrange élément, la désagréable sensation de manquer d'air et celle d'avoir un corps beaucoup plus lourd que d'habitude. La vision brouillée il avait à peine aperçut les lumières des couloirs où il était traîné, il n'entendait quasiment plus rien hormis des murmures qui se brouillaient dans son esprit. On le jeta finalement dans un étrange compartiment et on lui appliqua un étrange masque sur le visage. Prostré dans une sorte de cuve il avait senti son corps entrer en contact avec un liquide épais. Un instant, complètement incapable de bouger, il paniqua à l'idée de finir noyé, mais la crainte céda vite là place à un étrange confort. Le liquide finit par entièrement l'englober et il se sentit soudainement bien mieux. Toutes les douleurs des blessures accumulées se turent doucement, son corps ne pesait plus rien, il était bien, comme dans un lit douillet. Il s'endormit ayant presque oublié sa catastrophique situation.
Gero, les mains lié par d'épaisses menottes admirait, tandis qu'il marchait, les bottes étranges qu'on lui avait enfilé avant de sortir du vaisseau. La scientifique Saiyanne leur avait brièvement expliqué à Bulma et lui qu'il s'agissait de bottes permettant d'alléger la gravité des porteurs. Apparemment la gravité naturelle de cette planète était bien plus importante que celle sur Terre, sans ces objets c'était la mort assurée. Bulma à ses cotés, bien qu'inquiète, semblait très curieuse. Elle regardait méticuleusement tout ce qui s'offrait à son regard. En savante elle admirait les petits bijoux de technologie qui s'offrait à elle dans l'espoir d'en décoder les mystères. Tout deux encadrés par la dénommée Gine et un autre de ses hommes ils quittèrent rapidement la piste d'atterrissage et s'enfoncèrent dans un long corridor blanc éclairé par des néons. Silencieusement, ce petit groupe arpenta plusieurs couloirs, croisant souvent d'autres Saiyans, regardant d'un air tantôt amusé, tantôt méprisant, les deux captifs.
Au bout d'un long couloir, deux Saiyans plus trapus que ceux aperçus jusque là ouvrirent une large porte donnant sur une vaste pièce éclairée par des torches bleus. Bulma regarda partout autour d'elle tandis qu'on la poussait sur un tapis rouge somptueux. Au bout elle fut pris d'un espoir soudain en apercevant Son Goku avant de reconnaître celui disant être son père, le dénommé Baddack. Il se tenait debout, les bras croisés à coté d'un trône immense sur lequel se tenait un Saiyan de petite taille et à la carrure étrangement fine par rapport aux spécimens observé jusque là. Pourtant, arrivée à une certaine distance du trône, Gine s'agenouilla. Gero et Bulma sentirent les puissantes mains de leur garde les intimé à en faire autant. Ne pouvant résister, ils finirent à genoux face au petit Saiyan. Bulma ne remarqua qu'à ce moment la présence d'un troisième individu, ressemblant énormément à celui sur le trône, mais plus vieux et arborant une barbe bien entretenue.
- Votre majesté, voici les prisonniers terriens que nous avons ramené, annonça Gine.
- Qu'ils se mettent au travail le plus vite possible, je n'ai pas de temps à perdre à savoir si oui ou non ils nous seront utiles, déclara le soi disant Roi.
- Comment ça au travail, mais vous vous prenez pour qui, commença Bulma.
Une claque magistrale de Gine la fit aussitôt taire. Un tel coup la sonna complètement, pendant quelques secondes sa vue s'obscurcit et un sifflement intense occulta tous les autres sons autour d'elle. Pourtant elle sentit soudainement une poigne puissante l'attraper par le col, faisant craquer les mailles de son pull. Sa vue revenant lentement elle se retrouva nez à nez avec le Saiyan assis sur le trône qui la soulevait comme si elle ne pesait rien. Ainsi face à face elle le trouva terrifiant, sous tout ses aspects. La noirceur de ses yeux, cette expression froncée sans la moindre once de compassion, mais le pire chez cet homme c'était l'intelligence qui brillait dans ses yeux. Il n'était pas une simple brute comme les autres, il était réellement dangereux. Bulma fut secouée de violents tremblements, n'osant pas prononcer le moindre mot.
- Tu travaillera femme, où tu mourras.
Elle fut jetée au sol sans ménagement, la violence du choc lui coupa un instant la respiration. Gero lui n'avait rien dit, n'avait pas bougé, c'est à peine si il avait regardé les Saiyans rassemblés dans la pièce. Malgré toute sa détermination, il sentit lui aussi un frisson lui parcourir le dos, peut-être la tâche allait être bien plus difficile que prévu. Pour le moment, il le savait, il fallait coopérer.
- Gine, tu superviseras les deux terriens, dès l'aube ils commenceront, annonça Vegeta.
- Oui votre majesté.
- Baddack.
- Oui mon roi.
- Le petit métis a été envoyé dans une cellule proche de vos quartiers, il est encore trop faible pour se mêler à nos jeunes, tu entameras son entraînement dès demain.
- Il sera fait selon vos ordres.
- Que Kakarotto rejoigne la cour d'entraînement numéro 4 lorsqu'il sera rétabli, Nappa l'y attendra. Et nourrissez le, si il est encore Saiyan au moins par le sang il aura faim à son réveil.
- Bien, dirent Gine et Baddack en cœur.
Bulma se sentit soulevée de Terre par son garde et vit du coin de l'oeil un Gero plus blanc qu'à l'ordinaire les suivre. Qui était cet homme, ce Vegeta ? A quel point était-il puissant pour se faire obéir de tous les autres ? Eux qui avaient été suffisamment forts pour anéantir les héros de la terre se prosternaient tous face à lui, qui était-il ?
La nuit était tombée depuis peu, la capitale Saiyanne s'endormait petit à petit, à l'exception des soldats chargés d'assurer la garde de la ville. La maison de Baddack et Gine se situait non loin du centre. C'était une habitation simple en forme de demi globe ornée d'une porte arrondie, quelques hublots venaient percés les murs ça et là. L'intérieur était composée d'une large pièce principale pourvue d'une table et de chaises, d'une cuisine d'apparence très différente de celles sur terre, et d'un coin pourvu d'une sorte de canapé lit pourvu d'épais coussins. Dans un coin une autre porte donnait sur un grand dressing essentiellement pourvu d'armures et de bottes et de quelques tenues plus cérémonieuses. A l'opposé du dressing, une salle de bain garnie d'un meuble à double vasque et d'une très grande baignoire carrée. Baddack entra dans cette salle et s'étira longuement, la mine épuisée. Il fit couler l'eau de la baignoire qui produisit rapidement une épaisse vapeur dans la salle. Il retira son armure, sa tunique et le reste de ses vêtements avant de se plonger dans l'eau. L'eau chaude le calma aussitôt, toute cette affaire, cette mission, l'avait rendu plus nerveux qu'il aurait cru. Il était de retour chez lui, c'est tout ce qui comptait.
Lentement, il sentit des vibrations dans l'eau calme, il se laissa aller et sentit bientôt un contact plus que familier. Il frissonna sous l'effet du frottement délicat mais il n'osait pas bouger, pas tant qu'elle ne serait pas installée. Elle se glissa tout contre lui, et cala sa tête dans le creux de son épaule. Comme d'habitude il ne l'avait pas entendu si sentit venir, c'était bien la seule personne capable de le surprendre ainsi. Il ouvrit les yeux et les plongea dans ceux de Gine. Sans un mot il s'embrassèrent longuement. Les Saiyans n'avaient pas pour coutumes de montrer leurs sentiments en société mais n'en était pas pour autant dépourvus. Dans leur sphères privés, les Saiyans pouvaient ainsi se laisser aller. Après un baiser qui dura éternellement, les deux Saiyans se cajolèrent dans l'eau chaude.
- Je ne sais que penser du résultat de cette mission, notre fils, notre petit fils...
- Je partages tes sentiments Gine mais...je ne peux m'empêcher d'être déçu. J'espérais retrouver mon fils. Et c'est ça que l'on récolte, un faible et un bâtard.
- Oui...mais, bredouilla Gine, au fond de moi...je crois que je suis, heureuse.
Baddack la regarda gravement quelques instants. Comme un caillou dans la botte que l'on arrive à retirer, une gène indescriptible en lui disparue. Depuis ses retrouvailles avec son fils cet étrange mélange de sensation le tourmentait...il lui avait fallu attendre si longtemps pour s'en débarrasser.
- Je le suis aussi, je ne m'attendais pas à le revoir en vie...il était si petit quand il est parti, et si faible, tellement faible même pour un bébé.
- Pour nos standards il l'est toujours mais c'est au moins un guerrier et, il a agrandi notre famille.
- Le métis hein...il me répugne autant qu'il m'intéresse.
Gine se serra contre son homme.
- Pourquoi ne pouvons nous pas parler plus souvent librement ainsi, nous, tous les autres, même le roi. Il semble toujours si sérieux, si froid, et pourtant vu l'ampleur de ce qu'il prépare il doit lui aussi avoir ses doutes, ses craintes.
- Au moins je t'ai toi pour partager les miennes, il n'a personne...et l'ancien roi n'est pas exactement un modèle de pédagogie et de compréhension.
- Il est de l'ancienne génération, plus vieux encore que nous. Il est né et a été forgé par la guerre, commenta Gine, je pense qu'il aime son fils mais ne saura jamais comment le lui montrer.
Baddack resta silencieux un moment, appréciant seulement le bruit de la respiration de sa femme et le contact avec elle. Solennellement il annonça alors.
- Je ne sais comment tout ceci tournera, mais notre monde va changer.
Une puissante explosion dévasta le paysage alentours, ne laissant de l'ancienne formation rocheuse qu'un tas de gravats. Très bientôt une série d'autres explosions plus petites retentirent à proximité semant un peu plus le chaos dans la zone. Au loin, au calme, on apercevait les lumières de la capitale. Et sur ce champ de bataille, cinq personnages se battaient sans répit. Ou plutôt quatre d'entre eux s'en prenaient au dernier. Dans un choc puissant, le guerrier para de son bras le coup de pied d'un adversaire et un coup de coude d'un autre avec sa main libre. Presque sans effort il les repoussa et, dans un enchaînement invisible à l'oeil nu, frappa le premier au visage et l'autre au ventre. S'envolant à pleine vitesse le guerrier fonça vers la seule guerrière du groupe, le poing serré afin de lui asséner le coup fatal. Mais le quatrième guerrier s'interposa bloquant le coup du solitaire de ses bras croisés devant le visage. La guerrière profita de cet instant pour bondir par dessus son protecteur et envoyer une boule d'énergie au visage de son agresseur. Ce dernier para l'attaque avec l'une de ses propres boules d'énergie provoquant une explosion qui masqua le trio dans un épais rideau de fumée noire. Presque aussitôt le guerrier solitaire s'extirpa du nuage uniquement pour sentir un coup violent dans le dos. C'était l'un des deux guerriers l'ayant attaqué précédemment.
Même si ce ne fut qu'un instant le solitaire fut déboussolé et il sentit le poing puissant de son père s'enfoncer dans son abdomen. Abergia plongea sur son roi et lui envoya une droite violente en plein visage. Projeté en arrière, Vegeta sentit sa course soudainement stoppée. Le puissant Topinabo le ceintura au niveau des épaules et Belito en profita pour asséner un violent coup de talon dans le menton du roi. Mais Vegeta n'avait pas dit son dernier mot, projetant violemment sa tête en arrière il brisa presque le nez de Topinabo qui relâcha son étreinte. Aussitôt libéré, Vegeta attrapa la jambe de Belito et le fit tourner sur lui même et l'envoya violemment sur son jumeau. Ouvrant sa paume il acheva les deux hommes d'un kiai surpuissant les projetant sur une paroi rocheuse qui implosa sous le choc. L'ancien Roi leva son poing, profitant que son fils lui tournait le dos pour viser sa nuque, mais Vegeta se retourna et bloqua le poing de son père qu'il serra de toutes ses forces. Le conseiller mit un genoux à terre sous la douleur et fut fauché à la tempe par un redoutable coup de pied de son fils. Abergia, toujours aussi rapide apparu dans le dos de son roi, les mains jointes, elle envoya une immense salve d'énergie orangée qui foudroya Vegeta sur place. Tout ne fut plus que bruit et lumière, mais lorsque la fumée et la poussière se furent dissipé, Vegeta se tenait là, sans le moindre dégât. Abergia vit son souverain disparaître sous ses yeux, et avant de réaliser ce qui se passait, sentit un violent coup sur sa nuque, l'assommant presque.
Le combat s'arrêta là. Vegeta alla s'asseoir sur un rocher tout proche, reprenant tranquillement son souffle.
- Il suffit, vous n'êtes plus de taille, même tous ensembles.
- Dire qu'à une époque j'arrivais encore à me mesurer à toi seul à seul, commenta son père en revenant vers lui.
L'ancien roi s'assit face à son fils, non loin de lui, frottant doucement sa joue drôlement tuméfiée. Vegeta esquissa un sourire en coin, en compagnie de ses plus puissants et fidèles guerriers, il se sentait bien. C'était peut-être le seul moment où il laissait tomber le visage du roi qu'il était pour redevenir un simple Saiyan. Bientôt, Topinabo et Belito arrivèrent, se soutenant mutuellement, les bras sur les épaules. Abergia restait couchée au sol, bien consciente mais à bout de force, le dernier coup de Vegeta l'avait vraiment sonné. Elle esquissait pourtant un sourire, en regardant les chiffres à travers son scooter.
- Votre puissance a encore augmentée mon Roi, il semble que vous soyez inarrêtable.
- Évidemment, fit Vegeta avec dédain, un membre de l'élite tel que moi ne peux que progresser, mais ce n'est pas encore assez. Dans un combat je ne pourrais tenir tête à Zabon, et je ne parle même pas du Commando Ginyu.
- Et Freezer est plus puissant encore que tout ceux là réuni, commenta Belito en s'asseyant à coté de son jumeau.
- Et on raconte même qu'il serait capable de se transformer et d'augmenter encore plus sa force, conclu Topinabo.
Vegeta se renfrogna, mais les jumeaux marquaient un point. Dans l'état actuel des choses il était tout bonnement incapable d'affronter les forces de Freezer et encore moins le démon lui même. Combien de temps pouvait-il encore attendre, combien de temps avant que le démon ne comprenne ses intentions ? Combien de temps avant que la guerre devienne inévitable ? D'ici là il devait encore se surpasser mais il y avait un hic. Il était sans conteste le plus puissant ici, il n'avait plus de challenge, tout juste un bon échauffement. Comment continuer à évoluer ?
- Mon roi, votre visage trahit vos pensées, lança Vegeta premier du nom, ne perdez pas patience.
- Elle est pourtant à rude épreuve, j'ai besoin de progresser, et beaucoup plus vite ainsi que vous et beaucoup d'autres soldats...tous si il fallait, mais c'est impossible.
- On pourrait se battre à l'entraînement jusqu'au bout, et passer un moment dans les caissons de régénération, aucun Saiyan ignore l'augmentation de son potentiel après avoir frôlé la mort, proposa Abergia.
- J'y ai pensé Abergia, répondit calmement Vegeta, et c'est une solution possible mais seulement pour un petit nombre, nous n'aurons jamais la capacité de soigner beaucoup de monde en si peu de temps.
- De plus, si l'on en croit notre histoire, cette technique aurait elle aussi ses limites, commenta Belito.
- Passer un certain stade, notre énergie n'augmente plus de la sorte, ne reste plus que l'entraînement, conclu Topinabo.
Vegeta leva la tête vers les jumeaux, il ne se ferait jamais à cette manie qu'ils avaient souvent de finir la phrase de l'autre...mais encore une fois ils avaient raison. A une époque maintenant oubliée les Saiyans avaient été bien plus puissants et il se disait qu'à un certain stade, frôler la mort n'augmentait que très peu le potentiel de combat. Cette technique pouvait apporter d'excellents résultats à court terme mais ne serait jamais suffisante pour affronter Freezer à armes égales. Restait la transformation en Oozaru...mais cela serait-il suffisant. Vegeta était capable de contrôler sa forme de gorille géant mais ce n'était pas le cas de tous ses hommes. L'utilisation de leur transformation pouvait être autant utile que dangereuse. De nouveau c'est son père qui reprit la parole.
- Nous pourrions concentrer nos efforts sur un petit groupe de Saiyan bien choisis, parmi les plus puissants, s'entraîner jusqu'à la mort, être soigné et revenir plus fort. Peut-être qu'en se concentrant sur quelques individus seulement on pourrait maximiser leur évolution.
- Encore une fois c'est une idée risquée, commenta le Roi, nous savons que la capacité à évoluer est différente chez chaque Saiyan. Regarde Nappa, autrefois il était presque le plus puissant après toi et moi et pourtant son potentiel n'a que très peu évolué depuis malgré le fait qu'il ait frôlé deux fois la mort. En comparaison, Abergia a rejoint l'élite après son combat titanesque sur la planète Polédor.
- C'est vrai que j'étais revenue très mal en point, ria Abergia.
- Avant ça elle siégeait au milieu des guerriers de seconde classe, mais son potentiel a explosé, et je peux en dire autant pour des guerriers comme Baddack par exemple, continua Vegeta, en bref, rien ne nous dit que nous choisirons les bons guerriers tant la courbe de l'évolution de nos puissances semblent...aléatoires.
Le vieux Vegeta regarda son fils avec sérieux mais au fond de lui il était étonné. Dans une sphère plus privé, son fils s'était assagi avec le temps. Il était moins méprisant, moins froid, moins solitaire. Parfois il voyait en lui un roi qu'il n'avait jamais été, protecteur, soucieux du bien de son peuple, fédérateur et cherchant à pousser le plus de monde possible vers la grandeur. Il n'était plus cet enfant Saiyan violent, insensible et dangereux, la charge de la royauté l'avait changé. Ce n'était pas un modèle de gentillesse ne de compassion mais il gouvernait avec autorité pour le bien de tous. Le plus surprenant était ce coté méprisant qui n'existait pratiquement plus. Autrefois c'est à peine si il parlait des secondes ou des troisième classe, et encore moins les aurait fréquenté. Mais depuis quelques années, il considérait chaque Saiyan comme un soldat digne de respect et capable autant qu'un autre de se battre à ses côtés. Le vieux Vegeta esquissa un sourire, il portait en lui l'espoir secret que son fils soit l'artisan d'une autre chose dont il n'avait pas été capable, la libération du joug du démon du froid.
- Nous devons trouver une solution pour que le maximum d'entre nous progresse, et au plus vite, termina Vegeta.
Gohan pleurait depuis maintenant si longtemps que ses larmes avaient finies par se tarir. Tout était confus dans son âme d'enfant. Il revoyait encore les monstres ravager la ville, tuer les amis de son père, tuer son grand père, tuer sa mère. Il ne savait même pas si son père était encore en vie, il avait simplement peur, il voulait rentrer à la maison et continuer à vivre une vie normale. Mais au lieu de ça il avait été enfermé dans une cellule où d'autres monstres étaient venus le voir pour lui donner à manger, ainsi qu'un femme aussi monstrueuse que les autres. Et maintenant il était seul dans une cage étrange et il ne pouvait plus du tout bouger. Depuis son arrivée ses cris étaient étouffés par le manque d'air et il restait collé au sol sans pouvoir se déplacer. Il avait mal et il n'aimait pas ça, au fond de lui, la tristesse laissait la place à une intense colère. Il ne savait pas où il était mais il n'aimait pas cet endroit, il n'aimait pas les monstres et surtout il ne leur pardonnerait pas d'avoir fait du mal à sa famille, à son père...et d'avoir tué sa mère.
Dans un cri de rage puissant, Gohan s'arracha au sol et une redoutable onde de choc détruisit la cellule dans laquelle il était enfermé. Autour de lui ce n'était qu'une formation de toits blancs arrondis, certains plus massifs que d'autres. Au loin, une plus large tour s'élevait en forme de trident, sans savoir pourquoi il sentait que son père était là qu'il était encore en vie. Dans sa colère il fit vibrer toute sa puissance encore endormie, faisant trembler les habitations les plus proches. Des maisons, les Saiyans encore endormis sortirent en hâte, enfilant encore leurs armures alors qu'ils s'approchaient de la scène. Les yeux écarquillés, ils regardèrent ce petit bout de guerrier laisser libre cours à sa colère. Les premiers à enfiler leurs scooters furent stupéfaits par les chiffres qui s'affichèrent. Le petit Gohan remarquant que des gens, ces fameux monstres, s'étaient rassemblés autour de lui, il cria à plein poumons.
- Je veux mon papa !!
Sous son cri, l'implosion de son énergie fut totale, créant autour de lui une onde de choc qui fit trembler les bâtiments sur leurs fondations et brisa toutes les fenêtres. Il ouvrit alors ses yeux embrumés de larmes de colère, et il aperçut enfin son père. Son énergie retomba aussi vite qu'elle était arrivée mais laissa bientôt place à une peur indescriptible. Ce n'était pas son père, mais le guerrier qui avait attaqué à la Terre et qui lui ressemblait énormément. Le guerrier n'avait pas eu le temps d'enfiler son armure, il était même entièrement nu à l'exception du scooter collé à son œil dont les chiffres s'affolaient. En analysant Gohan le scooter afficha un montant stupéfiant qui laissa Baddack sans voix pendant un instant. Il fallait mettre fin à tout ça au plus vite. Gohan, la tension retombée se sentit s'écraser violemment au sol et ne put de nouveau plus bouger. Baddack s'approcha de lui et lui envoya une violente manchette sur la nuque. Pour le reste de la nuit, le petit dormirait.
Gine arriva bientôt derrière son homme qu'elle enveloppa aussitôt d'un simple drap. Tout deux regardaient le petit métis lorsqu'un voisin s'approcha d'eux.
- Baddack, c'est quoi ce monstre que vous avez ramené de la Terre, encore un coup comme ça et je viendrais moi même lui rêgler son compte.
- Je commencerais à le mater et à l'entraîner dès demain si ça peut te rassurer Rhubabu.
Lentement mais sûrement, les Saiyans rentrèrent chez eux, ravis d'avoir vu ce petit avorton mordre la poussière et rigolant déjà de l'entraînement qu'il allait subir. Il ne resta bientôt plus que Gine et Baddack, regardant le petit corps inconscient au sol.
- Son corps se fait démolir par la gravité, à ce rythme là, si il ne s'endurcit pas très vite, je ne lui donne pas une semaine à vivre, commenta Gine, emmenons le.
- Tu n'y penses pas, répondit soudainement Baddack.
- On le prend et on le pose dans le salon, la gravité est moins forte dans les habitations, demain soir on le déposera dans les quartiers des nouveaux nés.
Baddack savait qu'il n'y avait pas lieu de discuter, quand sa femme donnait un tel ordre il valait mieux obtempérer. Il attrapa donc le corps inconscient de son petit fils et le posa sur son épaule. Le couple rentra chez eux aussi simplement que si ils étaient allés faire un tour. Baddack jeta le petit sans délicatesse sur l'un des épais coussins du salon et s'allongea non loin de là. Gine le rejoignit rapidement tandis que les lumières s'éteignirent automatiquement. Dans le silence de la nuit on entendait plus que la respiration faible et irrégulière du petit Gohan à coté d'eux.
- Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu ce genre de présence à la maison, murmura Gine, c'est étrange.
- C'est, presque agréable...tu te rappelles, quand il était tout petit, Radditz était tombé de son landau pendant la nuit, il avait beuglé presque aussi fort que celui là.
- J'avais dut l'attraper par la queue pour qu'il se calme, commenta Gine en riant silencieusement, et Kakarotto, il pleurait tout le temps...il était si fragile.
- Il avait du mal à respirer, comme lui.
Gine marqua une pause, se laissant bercer par la respiration rauque du petit Gohan.
- Tu disais que notre monde allait changer, mais je crois que c'est déjà fait.