Le prologue est très court mais c'est une exception. Voilà.
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« Vous avez pu récupérer les échantillons ? » demanda une voix caverneuse.
Jasmine salua brièvement toutes les personnes en blouse blanche dans cette salle envahie par toutes sortes de machines, de câbles et d'ordinateurs. Des bocaux étaient disposés en ligne contre les murs crasseux.
« Oui, affirma t-elle sans sourire. C'est fait, et j'ai une autre bonne nouvelle Monsieur Veyron. »
Un vieil homme au dos courbé sortit de la pénombre. Son teint halé contrastait avec ses cheveux blancs, presque argentés, sa peau granuleuse était semblable à un mur en crépi. Les poches sous ses yeux, entre ses rides, rendaient ses traits sévères. Il se frotta les mains.
« Parlez Jasmine, ordonna t-il. Où attendez-vous peut-être que je trépasse de vieillesse ? Parlez bon sang. »
Il ne portait aucune vraie colère dans ses paroles et Jasmine, habituée à ses incessantes sautes d'humeur n'y prêta pas attention. Pour le faire languir, elle se racla la gorge.
« Les échantillons prioritaires que vous avez demandé ont pu être récupérés, dit-elle en se retenant de sourire. Mais ce n'est pas tout. »
Monsieur Veyron fronça les sourcils et leva les mains au ciel, meurtri d'impatience.
« Allez, allez, martela t-il. Continuez !
- Après des années de recherche, commença Jasmine avant de marquer une pause. Après des années de recherche, je suis fière de vous annoncer que les échantillons cachés par F ont, eux aussi, été récupérés. »
Une lumière passa sur le visage du vieux. Enfin. Enfin après toutes ces années, après la mort de tant d'hommes, après leurs incessantes défaites, la chance leur souriait. Des cris de victoire s'élevèrent dans tout le laboratoire.
Jasmine ne put cacher la pointe de fierté qui enorgueillissait son sourire. Voir le professeur Veyron aussi heureux l'emplit de joie, et cela balaya toutes les questions de moralité qui lui traversaient l'esprit depuis quelques semaines.
« Alors, dit-elle. C'est bon, tout est en place ? Il y a des avancées sur le processus de clonage ? »
Le Professeur sourit avec sa seule dent visible sur la gencive supérieure. Il tourna les talons et manqua de trébucher sur un fil qu'il frappa d'un coup de pied nerveux avant de boiter vers son ordinateur personnel, Jasmine le suivit, sourire aux lèvres.
Veyron tapa sur son clavier et une porte dissimulée dans un mur s'ouvrit. Ils s'enfoncèrent dans un gouffre d'ombre jusqu'à arriver sur une passerelle menant vers un incubateur vert empli de liquide amniotique. Jasmine resta bouche bée. Elle s'arrêta devant l'incubateur et posa une main sur sa vitre presque brûlante. Un bébé flottait à l'intérieur, sa queue de singe se tortillait comme un serpent, ses cheveux, déjà très longs pour son âge, s'agitaient au contact du liquide.
« C'est incroyable... s'émerveilla Jasmine. C'est surréaliste, ça a marché ?
- Probablement, répondit Veyron. Probablement ma chère, voilà le premier sujet à survivre jusqu'ici. Il est viable. »
Là où la plupart des gens se serait scandalisée devant cette merveilleuse expérience, Jasmine vit la plus belle chose qu'elle n'avait jamais vu. Voyant son admiration, Veyron continua.
« Sans les merveilleuses recherches du Docteur Gero nous n'en serions pas là...
- Heureusement qu'elles n'ont pas été détruites, rajouta Jasmine.
- Gero n'était pas fou. Ses adversaires n'étaient pas de taille face à lui... »
Jasmine repensa à ces semaines de recherche où toute la section informatique s'était acharnée à rechercher les travaux de Gero sur un hypothétique serveur privé. Ils avaient réussi et désormais, la Terre ne serait jamais plus la même.
Veyron se pencha et regarda le bébé endormi, comme un enfant contemplant son jouet, et lui murmura de sa voix rugueuse :
« Le monde attendait ton retour... Son Gokû. »
Jasmine salua brièvement toutes les personnes en blouse blanche dans cette salle envahie par toutes sortes de machines, de câbles et d'ordinateurs. Des bocaux étaient disposés en ligne contre les murs crasseux.
« Oui, affirma t-elle sans sourire. C'est fait, et j'ai une autre bonne nouvelle Monsieur Veyron. »
Un vieil homme au dos courbé sortit de la pénombre. Son teint halé contrastait avec ses cheveux blancs, presque argentés, sa peau granuleuse était semblable à un mur en crépi. Les poches sous ses yeux, entre ses rides, rendaient ses traits sévères. Il se frotta les mains.
« Parlez Jasmine, ordonna t-il. Où attendez-vous peut-être que je trépasse de vieillesse ? Parlez bon sang. »
Il ne portait aucune vraie colère dans ses paroles et Jasmine, habituée à ses incessantes sautes d'humeur n'y prêta pas attention. Pour le faire languir, elle se racla la gorge.
« Les échantillons prioritaires que vous avez demandé ont pu être récupérés, dit-elle en se retenant de sourire. Mais ce n'est pas tout. »
Monsieur Veyron fronça les sourcils et leva les mains au ciel, meurtri d'impatience.
« Allez, allez, martela t-il. Continuez !
- Après des années de recherche, commença Jasmine avant de marquer une pause. Après des années de recherche, je suis fière de vous annoncer que les échantillons cachés par F ont, eux aussi, été récupérés. »
Une lumière passa sur le visage du vieux. Enfin. Enfin après toutes ces années, après la mort de tant d'hommes, après leurs incessantes défaites, la chance leur souriait. Des cris de victoire s'élevèrent dans tout le laboratoire.
Jasmine ne put cacher la pointe de fierté qui enorgueillissait son sourire. Voir le professeur Veyron aussi heureux l'emplit de joie, et cela balaya toutes les questions de moralité qui lui traversaient l'esprit depuis quelques semaines.
« Alors, dit-elle. C'est bon, tout est en place ? Il y a des avancées sur le processus de clonage ? »
Le Professeur sourit avec sa seule dent visible sur la gencive supérieure. Il tourna les talons et manqua de trébucher sur un fil qu'il frappa d'un coup de pied nerveux avant de boiter vers son ordinateur personnel, Jasmine le suivit, sourire aux lèvres.
Veyron tapa sur son clavier et une porte dissimulée dans un mur s'ouvrit. Ils s'enfoncèrent dans un gouffre d'ombre jusqu'à arriver sur une passerelle menant vers un incubateur vert empli de liquide amniotique. Jasmine resta bouche bée. Elle s'arrêta devant l'incubateur et posa une main sur sa vitre presque brûlante. Un bébé flottait à l'intérieur, sa queue de singe se tortillait comme un serpent, ses cheveux, déjà très longs pour son âge, s'agitaient au contact du liquide.
« C'est incroyable... s'émerveilla Jasmine. C'est surréaliste, ça a marché ?
- Probablement, répondit Veyron. Probablement ma chère, voilà le premier sujet à survivre jusqu'ici. Il est viable. »
Là où la plupart des gens se serait scandalisée devant cette merveilleuse expérience, Jasmine vit la plus belle chose qu'elle n'avait jamais vu. Voyant son admiration, Veyron continua.
« Sans les merveilleuses recherches du Docteur Gero nous n'en serions pas là...
- Heureusement qu'elles n'ont pas été détruites, rajouta Jasmine.
- Gero n'était pas fou. Ses adversaires n'étaient pas de taille face à lui... »
Jasmine repensa à ces semaines de recherche où toute la section informatique s'était acharnée à rechercher les travaux de Gero sur un hypothétique serveur privé. Ils avaient réussi et désormais, la Terre ne serait jamais plus la même.
Veyron se pencha et regarda le bébé endormi, comme un enfant contemplant son jouet, et lui murmura de sa voix rugueuse :
« Le monde attendait ton retour... Son Gokû. »