Login a écrit:@Antarka,
Je n’ai rien compris à ton calcul mais je crois avoir quand même saisi qu’une bonne partie est fondée sur la proportion de fausses accusations de viols qui serait extrêmement faible.
Allons, t'es pas si nul en maths je pense.
13% des victimes de viol portent plainte, donc 87% ne portent pas plainte. On peut affirmer que parmi ces 87%, la totalité est bien victime de viol.
Donc pour 1000 plaintes enregistrées plus de [1000 x (100/13)] sont violées, soit 7000 a la louche.
A l'opposé, on a 2 a 7% de fausses accusations a priori, soit 20-70 pour 1000.
Bilan : pour 7000 viols on aura 1000 plaignants. Et 20-70 connards/connasses qui en profitent pour lancer de fausses accusations.
1,5% des plaintes aboutissent a une mise en examen. Soit 15 plaintes parmi les 7000 viols.
Combien des bourreaux mis en examen sont condamnés ? Pas trouvé de chiffres.
Je ne sais pas d’où ça sort. Comment peut-on calculer la proportion de fausses accusations et l’extrapoler ainsi à toutes les plaintes qui n’aboutissent pas...?
No Sé. Je suppose que parfois on peut établir qu'il y a bien eu viol mais pas le relié a l'accusé déjà. Mais no Sé.
]Tout ce que je peux dire est que la présomption d’innocence est un principe dorénavant sacré de justice qu’il ne faut surtout pas toucher.
D'accord.
Oui, du coup, une victime qui n’a aucune preuve pourra difficilement prouver quoique ce soit, mais c’est un moindre mal.
Pas d'accord, pas dans les proportions qu'on constate dans le monde réel sur le sujet des violences sexuelles ou physiques, pas quand moins d'un petit % des violeurs sont condamnés. Rien que pour les gamins, il est innaceptable pour mon sens moral que des dizaines de milliers de gamins médicalement constaté brutalisé ou abusé sexuellement restent chez leurs bourreaux parce qu'un jugement n'a pas encore été rendu et que les dits-bourreaux sont encore présupposés innocents. Et c'est qu'un exemple.
Je n’ose même pas imaginer une société avec une présomption de culpabilité comme réclamée par les ultra féministes. La simple plainte serait un outil abominable pour bousiller la vie des personnes.
Je ne le pense pas. Mais je ne souhaite de toute façons pas une société avec présomption de culpabilité. Ce que je sais, et constate, c'est que la plainte est déjà un outil abominable pour bousiller la vie des plaignants.
Je le redis, je ne souhaite pas revenir sur la présomption d'innocence. Je constate qu'actuellement, si on me passe l'expression, "il y a quelque chose de pourri" dans ce système. Est-ce que j'ai des solutions à proposer ? Pas la moindre au niveau de la justice.
Le problème, selon moi, vient de la culture globale, de l'éducation, et je pense même d'une recherche malsaine de domination plus "basique" que ça, plus "profonde". Un viol n'est pas un "rapport sexuel" déviant, c'est un acte de "domination", de "soumission" de sa victime. Pas un désir de baiser qui était trop puissant pour passer outre un non-consentement (d'une grosse intolérance a la frustration quoi). Enfin c'est ce que je retiens des entretiens que j'ai pu diriger en CMP, et des témoignages et études que j'ai pu lire.
J'utilise beaucoup de guillemets, parce que je suis pas sûr que mes paroles expriment bien ce que je veux exprimer.
Au final je vais reprendre ce qu'a dit Baddy
Alors juste je précise que certains ici jouent sur les mots donc je vais détailler ma pensée : la société est encore trop LAXISTE par rapport au viol et à la culture du viol et ses conséquences (le laxisme étant une forme de tolérance), ce que je maintiens d'ailleurs. Il faut vraiment sciemment se mettre des oeillères pour ne pas se rendre compte de ça.
Je suis d'accord la dessus et pour essayer d'expliciter ce que je pense que Baddy a voulu dire avec son "laxiste" et moi par mon "y'a quelque chose de pourri", c'est que la justice n'est que très peu dissuasive pour les violeurs (cf mes chiffres plus haut) et extrêmement dissuasive pour les violé(e)s. Parce que les procédures sont extrêmement longues, que les confrontations avec leurs bourreaux doivent être au mieux pénibles (au pire attiser le courroux du violeur, qui fait souvent parti de l'entourage), que les victimes sont traînées dans la boue parce que la présomption d'innocence signifie qu'elles sont présumées calomnieuses.
Bref, j'y vois une abberation morale personnellement. Et une société qui, sans l'encourager véritablement, protége davantage les bourreaux que les victimes, ce qui peut être vu comme une tolérance au viol (parce que je suis d'accord avec le laxisme = tolérance de Baddy).
J'ajouterais qu'il y a des dizaines, des centaines de célébrités masculines qui ont ou ont eu des affaires de viol au cul (un mec comme Polanski n'est qu'une goutte dans l'océan, encore défendu alors qu'il a plaidé coupable lui-meme). Statistiquement, entre 2 et 7% de ces célébrités sont accusées a tort. Le reste est vraisemblablement coupable, bien que cela soit impossible a prouver si l'on se base sur la seule parole de leurs victimes, et continue a vivre voire à bosser pépère et à s'en mettre plein les poches.
Quand aux exemples de célébrités condamnées, faut bien se rendre compte, dans les faits, de ce qu'il a fallu pour en arriver là. Un mec comme Bill Cosby, sa carrière est effectivement ruinée, mais combien de temps ça a pris ? Pour combien de dizaines de victimes ? Combien de victimes de célébrités sont actuellement traînées dans la boue ?
Bref, je le redis, la société nous montre un énorme laxisme envers les violeurs. Et un traitement impitoyable envers les victimes, a moins qu'elles fassent parti de la minuscule majorité qui auront obtenu la punition de leurs bourreaux (et encore, souvent on leur reprochera ça quand même).
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.