DBM vs Fanfics

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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Jeu Déc 31, 2020 23:24

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes

Tableau du tournoi


Première partie de tableau :

Spoiler
-Upa (u9) vs Goku (u18)

-C-21 (U9) vs Buu (U11)

-Nappa (U13) vs Nail (U10)

-S. Kaioshin (U1) vs Uub (U18)

-Pan (U18) vs Coola (U8)

-Krilin (U9) vs Cell (U17)

Vegeta (U18) vs Trunk (U12)

Cole (U9) vs Bojack (U6)[/b]


Deuxième partie de tableau :

Spoiler
-Soundiata (U9) vs Son Bra (U16)

-Gotrunk (U16) vs Tenshinhan (U9)

-Vegetto (U16) vs Piccolo Daïmao (U3)

-Gast Carcolh (U7) vs Yamcha (U9)

-Eilem (U19) vs L'Unique (U5)

-Raïshi (U3) vs Végéta (U13)

Baddack (U3) vs Cold (U8)

-Maïa(U9) vs Buu (U4)



L’Unique


Seule source lumineuse transperçant les ténèbres régnant au sein des quartiers de l’univers 5, les écrans en suspension de l’Unique lui représentaient les derniers instants du combat opposant Gast Carcolh à Yamcha, et c’était peu dire que ce namek était pourvu d’une puissance écrasante. Le Suprême Elément en avait vu bien assez pour déduire que sa première grande victoire sur ses anciens ennemis aurait été sérieusement compromise si ce combattant avait été parmi ses opposants. La même conclusion s’imposait aussi pour ce Yamcha, largement plus fort que celui qu’il avait jadis connu. Enfin, aujourd’hui cela n’avait plus vraiment d’importance. Que ce soit l’un ou l’autre, aucun d’entre eux n’avait actuellement les moyens pour le nuire de quelque façon que ce soit.
La victoire de l’hyper namek officialisée, les vargas entamèrent les réparations du stade. Le Suprême Elément comprit alors que le temps de la révélation avait sonné. Une fois sa chaise pivotée, l’Unique fixa un de ses serviteurs, aisément identifiable dans l’obscurité par ses tatouages tribaux fluorescents. Stoïque, ce dernier était resté droit comme un piquet depuis le début du second tour. Le concurrent de l’Univers 5 tendit sa main vers son serviteur qui s’effaça littéralement jusqu’à disparaître. L’Unique sortit tout juste de ses quartiers lorsqu’une nouvelle annonce fût faite.

" Dans une minute Eilem de l’univers 19 et l’Unique de l’univers 5 seront appelés sur le ring."

Le temps annoncé par le speaker fût pratiquement écoulé lorsque l’Unique sortit du vestibule donnant sur la cour extérieure réservée à l’espace 5. Ses pupilles étincelant de bleu balayèrent rigoureusement l’ensemble du stade, constatant sans trop de surprise l’étonnement chez la plupart des spectateurs qui prirent connaissance de son apparence. Comment pouvait-il en être autrement ?

Vêtu d’un gilet ouvert à manches courtes et d’un pantalon, tous deux tissés à partir d’une matière blanche rappelant la soie à vue d’œil, l’Unique était pourvu d’un corps musculeux divinement battit au teint marron foncé parcouru de tout son long par des tatouages tribaux d’un bleu électrique qui avaient l’étrange particularité de légèrement fluorée. Coiffé de longues dreadlocks lui arrivant au ras du dos, le concurrent de l’univers 5 ne possédait aucun objet d’apparat si l’on exceptait ses brassards en métal de couleur argenté recouvrant ses poignets.
Pour beaucoup, cet Unique avait une origine humaine certaine, si ce n’était les innombrables tatouages qui laissaient planer un léger doute. Doute bien vite envolé du fait d’un élément de taille que les concurrents de l’univers 9 furent très logiquement les premiers à constater. Et pour cause, cet Unique avait… les mêmes traits que le cyborg 21 !!
Déconcertés par cette révélation, les héros terriens du neuvième univers fixèrent alternativement le dénommé Unique et leur pire ennemi, et ils devaient bien se rendre à l’évidence les deux, avaient exactement la même frimousse. De vraies copies conformes. Enfin, le terme « copie conforme » restait tout de même exagéré. Il ne faisait en effet aucun doute pour tout le monde que cet Unique était un homologue du cyborg de l’univers 9 qui a suivi un autre parcours dans son univers à lui. Un parcours sacrément différent quant à l’énorme écart vestimentaire entre les deux énergumènes. Toutefois ce fût l’écart de caractère qui frappa le public. Si l’androïde à la sombre cuirasse avait déjà montré qu’il était un adepte de la grandiloquence et qu’il était loin d’être exempt de saute d’humeur, l’Unique semblait être son exact opposé. Les traits de son visage étaient figés en une froide neutralité et ses yeux brillant de bleu ne laissaient transparaître qu’une obscure inexpression qui inspirait gène et mal-être à autrui.
Lorsque Krilin tourna pour la quatrième fois sa tête vers son pire ennemi il fût surpris de constater qu’il jetait des regards emplis de courroux et de dégouts en direction du concurrent de l’univers 5. Un « privilège » que le fils adoptif de Gero n’accordait en général qu’à lui en temps normal.

-Ainsi, dans cet univers, c’est toi qui t’es imposée, stupide machine, cracha le cyborg avec mépris.

« La reconstruction du stade et des environs étant achevée, Eilem de l’univers 19 et l’Unique de l’univers 5 sont invités à se rendre sur le ring. »

D’Duck, le vargas responsable de l’univers 5 rejoignit d’un pas traînant l’Unique qui n’avait pas encore bougé d’un iota. Sans doute avait-il interprété, avec raison, sa timide approche comme une tentative pour prendre contact avec lui. Il ne pouvait pas se permettre de le faire attendre.

-M… Monsieur, n… n’oubliez pas de toucher le ring pour que le combat commence.

L’homme aux tatouages accorda un regard en biais au vargas plus intimidé que jamais. Sans manifester le moindre soupçon d’agacement ou de gratitude, le Suprême Élément reporta son regard vers le ring.

-Ne vous alarmez pas, vargas, commença le concurrent du cinquième univers dont le timbre de voix semblait être l’étrange produit entre la voix du cyborg du neuvième univers et celle désincarnée d’une machine. Nous, l’Unique, sommes parfaitement conscient quant au règlement de cet évènement. Nous, l’Unique, vous remercions tout de même pour votre louable, bien qu’inutile, intervention.

Le concurrent prit son envol qui s’acheva au moment où il posa ses pieds nus sur le sol de l’arène ou l’attendait déjà Eilem. Équipé de son armure ultra à l’aspect simple mais redoutable, l’héloïte aux cheveux blonds ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine appréhension. Si ce curieux personnage se révélait n’avoir qu’un vingtième de la puissance de ce C-21 du neuvième univers, il serait déjà un redoutable opposant. Sans parler du fait qu’il ne connaissait pas vraiment ses capacités. Le mieux serait qu’il frappe le premier. Oui, c’était la meilleure chose à faire

-Vous pouvez commencer !

Eilem mit immédiatement en joue son adversaire.

-Ultra Wave !

Une redoutable vague d’énergie frappa, sans coup férir, le Suprême Elément qui n’avait pas remué un cil. Lorsque les conditions le lui permirent, le nano-guerrier constata le résultat de son attaque. Il ne restait littéralement que les pieds de son adversaire, restés juché au sol comme si rien ne s’était passé, contrairement au reste du corps qui s’était fait complètement vaporiser.
Le résultat de l’attaque provoqua au mieux des haut-le-cœur dans les gradins et au pire une sensation d’écœurement. Habitués aux longueurs des dernières rencontres les spectateurs avaient été à cent lieues de penser que le combat se serait achevé aussi rapidement et avec une telle brutalité.
Dans l’espace 1, les kaïoshins finissaient d’analyser les effets de cette vague d’énergie. À sensation d’aura, elle n’aurait jamais dû désintégrer le concurrent de l’univers 5. Le blesser, sûrement, mais vraiment pas le faire exploser en mille morceaux, ou plutôt en centaines de trilliards de petits morceaux nanoscopiques. Dans des conditions dites habituelles cela n’aurait jamais dû se passer ainsi, mais si, comme les organisateurs du tournoi, on avait déjà eu affaire à cette nanotechnologie de pointe alors ce résultat était tout sauf une surprise.
En effet, dans leurs univers à eux le quinté divin avait déjà eu vent de l’existence de ce peuple basé sur la Galaxie Ouest des années avant la tenue de ce tournoi. Si dans un premier temps ils avaient été émerveillés par les prouesses technologiques des héloïtes, la théocratie gouvernant ce peuple les avait rapidement fait déchanter. En effet, gonfler d’orgueil par une élite religieuse zélée, les ayant fait croire qu’ils étaient le peuple élu de l’univers, les héloïtes s’étaient lancés dans une purge tout azimut à travers le cosmos afin de se débarrasser de tout ce qui n’était pas humain. Tant et si bien que le vingtième de la Galaxie Ouest y était passé avant que le quinté divin n’intervienne pour arrêter cette folie. Cela ne s’était pas fait sans mal, loin de là, car les kaïoshins avaient notamment dût combattre les guerriers d’élites héloïtes qui avaient été équipés du même type d’armure que cet Eilem, à quelques différences près. Ils savaient donc à quel point cet équipement pouvait être redoutable et ils étaient plutôt rassurés que les héloïtes du dix-neuvième univers semblaient largement plus raisonnables, rationnelles et pacifiques que leurs homologues de l’univers 1.
Au niveau de la surface de combat, Eilem fixa ce qui restait de son adversaire. Bien que le résultat de son attaque désolât l’officier héloïte, il n’allait pas pleurer pour autant la mort du concurrent de l’univers 5. Les enjeux de ce tournoi étaient beaucoup trop grands pour son peuple pour qu’il s’émeuve plus que nécessaire du sort d’un être qu’il ne connaissait même pas. Et puis, si cet Unique s’était bougé, il aurait probablement pu esquiver sa vague d’énergie à temps et s’en tirer qu’avec un ou deux membres arrachés.

- Désolé pour toi étranger, mais la victoire finale nous est nécessaire, et vu les monstres qui se sont manifestés dans ce tournoi je ne pouvais pas prendre le moindre risque.

Concurrent n°1901LS5207682 : Commandant Eilem

Origine : Guerrier d’élite héloïte vêtu d’une armure de combat ultra sophistiquée
Capacités : Maîtrise avancés des techniques de combat militaires, Capacité physique augmentée ; Arsenal basé sur une technologie manipulant l’énergie à un niveau nanométrique.
Classe de puissance : Classe B, rang inférieur
Niveau de désastre : Rakshassa, potentiellement Asura


Alors que le guerrier héloïte avait fini par soulager un peu sa conscience, une alerte venant de son armure lui indiqua que quelque chose clochait. En activant ses lunettes de détections, l’héloïte constata que le signal de son adversaire n’avait pas disparu. Pire, d’après ses données il restait toujours intact, comme si rien ne s’était passé.
De petits points lumineux bleutés apparurent alors autour d’Eilem et convergèrent aussitôt vers les pieds de l’Unique. Au fur et à mesure qu’ils s’agglutinèrent, les parties du corps de l’Unique apparaissaient. D’abord les jambes, puis les hanches, suivit du buste et enfin la tête et la cheve-lure. Tout était impeccable, pas la plus petite trace de saleté sur son corps ni sur ses vêtements (qui au même titre que les parties de son corps s’étaient eux aussi reconstitués). C’était comme-ci il ne s’était rien passé, et le seul vestige de la vaine tentative de l’héloïte fût la tranchée creusée par son attaque.
Ce phénomène impressionna les résidents des espaces 16 et 18 qui ne purent s’empêcher de pen-ser à la capacité d’auto-régénération de Buu. Cependant, les deux Piccolo notèrent quelques diffé-rences. Lorsque Buu se régénérait, sa force revenait certes à son maximum, mais son aura variait un peu avant, hors l’aura de cet Unique était restée constante. De plus la régénération de Buu était complètement assurée par la magie, chose dont l’Unique semblait totalement dépourvue. Quelle pouvait bien être son secret ?

Frustrée par un échec qu’il n’avait pas vu venir, Eilem jura grassement.

-Chié ! tu possèdes une capacité d’auto régénération, comme certains dans ce tournoi. Ce sera plus compliqué que prévu.

-Une capacité de régénération « comme certains » vous dites, héloïte ? Ne soyez pas aussi ridicule que vous êtes insignifiants. Nous sommes l’Unique. Il est vain et nonsensique de comparer nos pouvoirs à de vulgaires capacités de régénération aussi élémentaires que limitées.

-Eh bien, ce n’est pas la modestie qui t’étouffe toi. En tout cas, peu importe à quel point elles peu-vent aller, il doit bien y avoir un point faible à tes capacités, et je pense savoir lequel.

Sans donner davantage de détail, l’héloïte bondit vers son adversaire tout en armant son poing.
Buu de l’espace 4 devina les intentions de l’héloïte. De toute évidence, les attaques énergétiques ne semblaient pas marcher sur le concurrent de l’univers 5, mais en serait-il de même avec les attaques physiques ? Après tout même avec sa régénération à lui, une attaque physique pouvait lui faire mal si son opposant frappait assez fort. Pourquoi ça ne marcherait pas avec ce curieux individu ?
Lorsque Eilem porta son poing en direction du visage de l’Unique, Buu eut la réponse à sa question, et, sa surprise passée, il dut bien s’avouer qu’il n’aurait jamais pu deviner ce qui venait de se passer.
Face à face, avec son adversaire, Eilem, tout comme l’ensemble des spectateurs, n’en croyait pas ses yeux. Par réflexe, l’héloites cligna de nouveau des yeux pour être bien sûr d’avoir saisi le phénomène qui venait de se produire. Son poing, qui était censé offrir un joli vol plané à cet Unique, se retrouvait 10 centimètres plus loin derrière le crâne de sa cible indemne. C’était comme-ci une porte dimensionnelle invisible s’était ouverte juste devant l’Unique pour se rouvrir quelques centimètres plus loin pour laisser passer son poing, épargnant au concurrent de l’univers 5 d’encaisser le coup de poing d’Eilem.
Dans un réflexe primaire, l’héloïte s’éloigna immédiatement de son adversaire, non sans avoir poussé un cri d’effroi. Il jeta immédiatement un œil sur sa main pour constater qu’elle était toujours rattachée à son corps, comme si rien ne s’était passé.


-M… Mince ! Mais c’est quoi ce bordel ?

Pour être tout à fait certains de ce qu’il a vu, Eilem fondit de nouveau vers le concurrent de l’espace 5 qu’il gratifia d’un coup de pied sauté en direction du thorax. Au moment où la semelle n’était plus qu’à une dizaine de centimètres de l’Unique, qu’elle disparut pour réapparaître dix centimètres derrière le dos de ce dernier. Malgré ce phénomène des plus déconcertants, Eilem sentit que son pied était toujours rattaché au reste de son corps. Il ressentait même les mouvements de ses orteils qu’il faisait remuer intentionnellement. Comme tant d’autres, l’héloïte resta bouche bée, c’était comme ci si l’Unique était recouvert d’une sorte de protection spatio-dimensionnelle qui faisait passer toutes les attaques physiques, le mettant à l’abri de toute attaque physique.

-Nous, l’Unique, imaginons maintenant que vous avez compris qu’il était vain de continuer une bataille que vous ne pourrez pas emporter. Nous, l’Unique, vous prions maintenant de cesser de prendre de notre temps et de capituler. Cela vaudrait mieux pour les deux parties.

Candidat n°0501LP54655 : l’Unique
Origine : ????
Capacités : ????
Classe de puissance : ????
Niveau de désastre : Inconnu


L’insupportable assurance de son adversaire ainsi que sa propre incompréhension à lui, eurent pour effet de mettre Eilem hors de lui. Sans attendre, l’héloïte se remit en position de combat et, tout en poussant un cri guerre, multiplia les assauts tout autour de son adversaire. Malheureusement, peu importe l’angle ou la direction de l’attaque, le pied, le poing, le coude, la jambe ou le genou s’évanouissait lorsqu’il était sur le point de frapper l’Unique pour constamment réapparaître un peu plus loin de ce dernier.

-P… Putain de merde ! grinça l’héloïte tout en s’éloignant plus loin avant de viser son adversaire.

À l'aide de son bras droit, il actionna un petit mécanisme qui lança une boule lumineuse vers le concurrent de l’univers 5 qui se contenta de rester stoïque jusqu’à ce que la boule ne l’atteigne, provoquant une violente explosion. Extrêmement concentrée sur un petit périmètre, elle désintégra totalement une petite partie de la planète-ring au même titre que le concurrent de l’espace 5 dont il ne resta plus aucune trace. Le résultat de l’attaque gonfla d’espoir les héloïtes dans l’espace 19 et un sourire satisfait se dessina sur les lèvres d’Eilem.

-Hé, hé, hé ! Bien fait pour toi sale vantard. Avec cette attaque j’ai pris bien soin de t’atomiser au sens propre du terme. Ta régénération est sans doute balaise mais je ne pense pas qu…

Un nouveau signal sonore se fit entendre, et les instruments d’Eilem lui indiquèrent aussitôt que son adversaire était toujours en vie et même en parfaite santé. Tandis que les traits de l’héloïtes sculptaient un masque de stupéfaction, une nouvelle nuée de petites boules bleues apparut de nouveaux, avant de s’agglutiner pour reformer l’Unique, aussi indemne et imperturbable qu’avant l’explosion.

-N… Non ! C… C’est impossible !!

-Sachez héloïte, que ce qui vous semble hors d’atteinte, constitue pour nous, l’Unique, une tâche aisée.

-M… Mais comment cela est-ce possible ?

-Même si nous, l’Unique, vous accordons audience pour vous expliquer nos capacités en détail, vous n’aurez de toute façon pas le niveau intellectuel nécessaire pour en comprendre les principes les plus élémentaires. Nous, l’Unique, préférons attendre votre réédition, maintenant que vous semblez avoir compris qu’il vous est impossible de nous nuire de quelque façon que ce soit.

Plus frustré que jamais, l’héloïte serra son poing afin de mieux canaliser sa rage.

« Si l’Ultra Waver Ball n’a même pas suffi à le faire sourciller, rien dans mon armement ne fera le poids face à lui. Sauf peut-être si j’utilise « ça »... C’est extrêmement risqué, mais tant pis, il y a trop en jeu pour ne pas tout essayer. Seulement il faudra que je sois sûr de mon coup, car si « ça » le traverse, la situation pourrait rapidement devenir ingérable.»

La détermination que l’Unique décoda dans l’expression de l’héloïte fût une indication plus que claire quant à sa décision. De toute évidence soit l’héloïte disposait d’une arme qu’il jugeait convenable, soit il refusait de voir l’inéluctable et continuait plus que de raison. Dans les deux cas, l’Unique perdrait davantage de temps pour la planification du Grand Destin. Un contre-temps intolérable.

-De toute évidence, vous semblez déterminer à reprendre le combat malgré tout. Dans ce cas, nous, l’Unique, prendrons les mesures adéquates.

Le Suprême Élément tapota sur le sol, et une espèce d’arc électrique bleue sortit de son pied avant de s’évanouir sur le sol. Au moment où le dernier éclat de foudre se dissipa, un trône, de même composition que la surface de combat, poussa littéralement du sol, étonnant davantage les spectateurs toujours plus surpris par les capacités du candidat de l’univers 5. Une fois sa création achevée, l’Unique s’y installa, croisant ses jambes pour s’octroyer davantage de confort.

-Mais qu’est-ce que tu fais ? Demanda Eilem révolté par ce manque évident de respect.

-Entrer directement en conflit avec vous constitue un effort superflu. Nous, l’Unique, allons vous proposer un adversaire qui vous correspondra davantage. Enfin vous correspondra… Nous, l’Unique, nous comprenons.

Le Suprême Elément tendit son doigt légèrement plié en avant, la goutte d’une étrange substance bleue-électrique suinta de sa phalange avant de tomber sur le sol du ring où elle s’étala.
La petite flaque tressaille avant de former une bille qui roula tout doucement. Au fur et à mesure de sa lente course, la bille s’agrandit davantage, jusqu’à prendre les dimensions d’un rocher, qui se déforma pour prendre un aspect plus humanoïde. La silhouette de substance bleue se déforma davantage, prenant, au sens propre du terme, des couleurs et la silhouette devînt alors être.
Chaussé de bottes blanches, il était vêtu d’un ensemble constitué d’un gilet boutonné sans manche, et d’un pantalon d’art martial également de couleur blanche. Des tatouages tribaux bleus électriques, aisément visibles sur sa peau grisâtre, étaient dessinés sur ses bras et vraisemblablement sur son torse pour le peu que l’on en voyait. De toutes les parties de son corps, seule sa tête semblait épargnée par cet ornement épidermique. Dépourvu de nez, remplacé par quatre petites fentes horizontales assurant sa respiration, son visage à mâchoire carrée laissait transparaître autant d’émotion que celui qui l’a fait apparaître.
Eilem qui, à l’instar de certains officiers héloïtes, avait beaucoup voyagé à travers le cosmos, re-connu la race auquel appartenait cet individu : il s’agissait d’un corridon. Issus d’une planète assez éloignée des grands centres démographiques de la Galaxie Ouest, les corridons avaient lors de leurs découvertes par d’autres races, développer une technologie correcte qui leur permettait d’exploiter leur système planétaire, mais ils étaient surtout pourvus d’une grande force naturelle : 7000 unités pour les guerriers de bases bien entraînés et bien davantage pour les élites. Une par-ticularité qui avait dissuadé certains de les envahir et amené d’autres à signer des accords avec eux. C’est cette dernière option qu’avaient choisie les héloïtes par commodité. Malgré tout, Eilem restait tout de même confiant. Si les corridons pouvaient faire des dégâts, ils ne valaient pas grand-chose face à un guerrier d’élite héloïtes équipé d’une armure ultra. Même s’ils s’y met-taient à mille ils ne l’égratigneraient même pas. À supposer que ce corridon gris soit largement plus puissant qu’un de ces congénères, Eilem avait donc de la marge. Et puis peut-être bien que l’apparition de ce nouveau guerrier constituait une aubaine pour lui, car peut-être il n’aura même pas à combattre. Le guerrier héloïte tourna son regard vers la tour de contrôle des vargas

Au sein de la grande tour de contrôle surplombant les gradins du stade, les vargas chargés du bon déroulement des matchs avaient, depuis l’apparition du nouveau venu, aussitôt engagé une discussion concernant la poursuite de la rencontre.

-Ce nouveau guerrier est un être vivant. Est-ce qu’on ne doit pas disqualifier le concurrent de l’univers 5 ?

-Eh bien, c’est compliqué à dire.

-Explique.

-D’après les signaux enregistrés, ce type vient du concurrent de l’Univers 5. Comme-ci c’était une partie de lui-même, mais sans l’être vraiment.

-Très bizarre, mais ce qui est important c’est de savoir si c’est considéré comme une aide extérieure ?

-Ben vu que ce type a été créé par cet Unique on va dire que ça passe, proposa un troisième vargas qui n’avait pas vraiment envie de tergiverser sur le problème.

-Bon ok le combat continue donc, trancha le responsable de l’équipe.

Sur le ring, Eilem qui avait espéré une élimination de son adversaire (sous prétexte d’une aide extérieure non réglementaire) fût un peu déçu du silence des vargas. Il ne lui restait donc plus qu’une alternative : remporter ce match par ses propres moyens.
Dans un souci de confort, le Suprême Elément avait profité de l’accalmie pour poser nonchalamment sa tempe sur le poing de son bras accoudé afin de mieux profiter du spectacle qui allait suivre.

-Héloïte, nous, l’Unique, ne nous attendons a aucune performance de votre part face à notre unité de combat, mais tâchez au moins de nous offrir une collecte de données à la hauteur de son aboutissement.

Eilem préféra ignorer la suffisance de son adversaire et fonça vers l’unité de combat du Suprême Elément qui se préparait à le cueillir. Au moment où le corridon s’apprêta à réagir, que l’héloïte disparut en hyper vitesse juste devant lui.
L’Unique, qui n’avait pas manqué une miette de l’action, roula nonchalamment son regard sur le côté afin de mieux aviser l’héloïte qui le braquait à bout portant.

-Celui que je dois vaincre, ce n’est pas ton pantin mais toi, déclara Eilem déterminé.

-Certes, mais êtes-vous conscient que ça ne changera en aucune façon le fait que vous ne pouvez pas nous toucher ?

-Je risquerais surtout de gaspiller du temps et de l’énergie à me focaliser sur ton subordonné. Et pour saisir les limites de ton pouvoir de régénération, ou peu importe comment tu l’appelles, il faut que je le mets à l’épreuve.

-Le raisonnement se tient.

-Ultra… !

-Toutefois…

-… Wave !

-… nous, l’Unique, ne vous le permettrons pas, finis le Suprême Elément qui n’avait même pas cligné des yeux lorsque l’Ultra Wave passa juste au-dessus de son trône pour se perdre haut dans les airs.

Le poignet tremblant désormais orienté vers le haut, et complètement verrouillé par la poigne de fer du corridon, Eilem fusilla du regard le visage impassible de ce dernier, cachant à grande peine sa surprise qui s’avérait être plutôt mauvaise. Même s’il avait prévu que le corridon à la peau grisâtre se jette pour aider l’Unique, il ne s’était sûrement pas douté qu’il le ferait avec une telle célérité. Bien que ses instruments eussent capté ses mouvements, il n’avait pu réagir assez vite pour le repousser. De toute évidence, ce combat s’avéra encore plus problématique que prévu. Cependant il n’était pas question d’abandonner, l’avenir de toute une galaxie, voire peut-être de tout un univers, reposait sur ses épaules.
À l’aide de sa seconde paume, Eilem tenta de braquer l’Unique de nouveau, mais le serviteur de ce dernier lui saisit le bras avant qu’il ne puisse accomplir son forfait. D’une habile projection, le guerrier tatoué envoya l’héloïte loin dans les cieux, jusqu’à ce que les propulseurs de ce dernier parviennent à l’immobiliser dans les airs, à une dizaine de mètres en altitude.
Maintenant stable dans les airs, l’officier en armure accorda de nouveau un regard courroucé à ses deux adversaires.

« Chié ! Ce type ne me laissera pas attaquer convenablement. Il faut que je m’en débarrasse dare-dare avant de m’occuper de son chef ».

À son tour, le corridon prit son envol en direction de l’héloïte qui le braqua aussitôt. Un nouveau petit canon aux multiples orifices se manifesta alors sur le dos de son gantelet.

- Waver Ball !

Des balles énergétiques nano-condensés s’échappèrent des canons vers l’unité de combat du Suprême Elément qui usa de manœuvre aérienne pour éviter les projectiles tout en poursuivant sa lancée. Voyant qu’il était trop tard pour éviter la charge de son ennemi, Eilem croisa ses bras, un court instant avant que le poing de ce dernier ne le frappe, l’emportant du même coup dans sa course. Alors qu’il était poussé à une vitesse de tous les diables, l’héloïte activa mentalement ses réacteurs sur ses épaules qui, d’une brusque mise à feu, lui firent perdre de l’altitude, le soustrayant à la charge de son adversaire. Au moment où ce dernier finit par s’immobiliser loin dans les airs que le nano-guerrier avait déjà activé les propulseurs de ses bottes et chargea à son tour le corridon dont le torse reçut de plein fouet les deux poings gantelés de l’héloïte. Après une dizaine de mètres d’ascension, Eilem se figea brusquement dans les airs à dessein, puis attrapa dans la foulée la cheville de son adversaire.

-RAAAH ! Hurla l’héloïte tout en rejetant vigoureusement son adversaire vers la planète-ring.

Arrivée à l’orée de la zone de gravité de la surface de combat, le corridon stoppa net son parcours, mais, suite à un rapide coup d’œil, mit à son tour ses bras en croix pour se protéger de la nouvelle charge d’Eilem qui finit par le faire s’écraser sur le ring.
Le nuage de poussière soulevé par la collision fût immédiatement rejeté par les premiers échanges de coups entre les deux adversaires qui s’étaient déjà lancés dans une intense joute sans merci.

Cette première véritable confrontation fût l’occasion pour les combattants de se faire une première estimation du niveau du serviteur de l’Unique. De toute évidence, ce dernier semblait être aussi fort et rapide que le cyborg numéros 16, ce qui expliquait pourquoi il pouvait faire jeu égal avec le nano-guerrier dont l’équipement lui conférait des capacités physiques semblables à celles de l’ami de Trunks. Un état de fait qui ne rassura pas les héloïtes dans l’espace 19, en même temps qu’il les intriguait. Ce corridon était incroyablement fort, trop fort même pour que ce soit naturel. Une impression d’autant plus corroborée par le fait que la carnation de l’adversaire d’Eilem était grisâtre, alors que les corridons avaient tous, sans exception, des teintes variant dans le rouge. Et puis c’était sans parler de ces étranges tatouages bleutés semblables à ceux de l’Unique. Tous cela n’était vraiment pas normal, mais d’un autre côté ils devaient bien avouer qu’absolument rien dans ce tournoi n’était normal. Entre les combattants qui avaient une force monstrueuse sans porter d’armures ultra sophistiqués, les extra-héloïtes qui faisaient varier les dimensions de leurs corps comme un rien, les monstres qui pouvaient entièrement se reconstituer à partir de quelques petits bouts de leurs corps et les sabreurs qui sortaient de véritables colosses de nulle part, ce corrindon tatoué n’était qu’un étrange cas parmi d’autres.

D’un coup de coude bien placé au visage, l’unité de combat de l’Unique repoussa Eilem quelques mètres au loin. Plus qu’il ne lui en fallait pour qu’il vise l’héloïte et projette une énorme et redoutable boule d’énergie qui, si elle atteignait le soldat d’élite, avait de bonnes chances de le réduire en poussière au sens propre du terme. Conscient du danger, Eilem, qui venait de se stabiliser dans les airs, fît apparaître une lame d’énergie de son poignet qu’il abattit sur le kikoha ennemi qui se fendit en deux. Le corindon avait profité que son adversaire soit occupé avec son projectile pour le rejoindre par-derrière. Toutefois, le canon de héloïte, porté au dos de sa main gantée, le visant à bout portant indiqua à l’unité de combat que sa manœuvre avait été anticipé.

- Waver Balls !

Une nouvelle tripotée de balle d’énergie s’échappa des orifices du canon, tout droit vers le corindon qui les esquiva de justesse grâce à un bond véloce.


« C’est le moment !

D’un ordre mental du soldat d’élite, les propulseurs de l’armure s’activèrent d’un coup à pleine puissance, permettant au porteur de l’armure ultra de se mettre à hauteur du corindon qui venait à peine de se stabiliser dans les airs. Il fallut un instant à l’imperturbable unité de combat du Su-prême Elément pour remarquer la présence de son opposant, mais ce fût un instant de trop. L’index et le majeur collés, et illuminés d’une petite lueur bleutée, Eilem agita son bras à une vi-tesse ahurissante. La multitude d’ondes tranchantes qui s’en échappèrent découpèrent littérale-ment le serviteur de l’Unique en plusieurs dizaines de morceaux qui échouèrent piteusement sur le sol du ring.
L’habile manœuvre, saluée par les spécialistes qui avaient eu l’œil assez entraîné pour tous voir, eut pour autre conséquence d’avoir taillé en pièces une vingtaine de spectateurs des gradins. Le bouclier ne pouvant de toute évidence pas stopper les attaques coupantes de l’héloïtes, les malheureux s’étant trouvés sur leurs chemins n’avaient pas eu la moindre petite chance de survie. Conscient qu’ils risquaient vraiment leur peau sur ce coup-là, nombre de spectateurs commençaient à sentir la peur et la panique montée. Les plus hardis d’entre eux se rassuraient quant au fait que les organisateurs avaient assurés que les éventuelles victimes seraient ressuscitées. Et puis un frisson supplémentaire rajoutait toujours plus de relief à l’évènement.
Maintenant débarrassé de l’unité de combat, Eilem se tourna vers l’Unique, qui ne semblait pas plus affecté que ça par la perte de son subordonné. Soit il s’était attendu à cette déconvenue, soit il se fichait totalement de perdre ce pion. Très probablement les deux options. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’il en finisse vite. Ses multiples attaques avaient pas mal entamé les réserves de son armure qui était un peu plus qu’à la moitié de ses réserves. Ses prochains coups se devaient d’être décisifs. Toutefois Eilem ne s’en inquiéta pas, il savait déjà comment il allait faire, même si cela allait s’avérer extrêmement risqué.

-Héloïte, il semble que nous, l’Unique, vous ayons quelque peu sous-estimé. Vous avez pu mettre en échec une de nos unités de combat. Un exploit que bien peu d’inaboutis seraient capables de réaliser. Nous, l’Unique, vous concédons ce notable, bien qu’insignifiant, exploit.

-Tu verras bien assez tôt que ce ne sera pas le dernier, fanfaron.

Le guerrier de l’univers 19 sortit un nouveau petit canon de son poignet qu’il pointa vers l’Unique qui ne s’en inquiéta pas outre mesure. Un projectile noir s’éjecta du canon et atterrit finalement sur l’un des accoudoirs du trône, juste à côté de la main de l’Unique. Ce dernier fixa la tache noire formée par le projectile s’étendre aussitôt , telle une marabunta, sur la matière du trône. Lorsqu’elle arriva au niveau des phalanges de l’Unique, elle continua de progresser le long de ses doigts. L’Unique souleva calmement sa main qui était en train de se faire envahir par l’étrange matière noire.
Satisfait que sa dernière tactique ait été payante, Eilem se permit de pousser un discret soupir de soulagement, puis déclara d’un ton grave :

-Tu es fini. Laisse-moi te présenter notre arme ultime, la carbonite. Dès qu’une particule de cette substance touche une matière solide ou liquide, elle s’en nourrit et se multiplie. La cible devient inéluctablement une masse de carbonite. Rien n’y résiste. Le seul moyen de l’arrêter c’est de la détruire d’un seul coup avant qu’il y en ait trop, ce que je ferais une fois que le ring et toi serez devenus de la carbonite. Désolé, encore, mais il fallait que je remporte la victoire.

Malgré le fait que la masse de carbonite ait recouvert une bonne partie de son corps, l’Unique n’arbora pas la moindre petite trace de peur ou de tension, à la grande surprise d’Eilem qui se demandait si son adversaire avait bien saisi la gravité de sa situation. Il fut convaincu que ce n’était sans doute pas le cas lorsque le concurrent de l’univers 5 le fixa de son éternel regard inexpressif.

-Vous n’avez pas à l’être, héloïte. Nous, l’Unique, ne serons pas défait de la sorte.

-… Désolé de te décevoir, mais il n’y a plus aucun espoir pour toi. La carbonite a d’ailleurs déjà rongé plus de la moitié de ton corps. Tu vas y rester dans quelques secondes.

-Que vous croyez.

Alors que la carbonite commençait à s’étendre au niveau du cou du Suprême Elément, une sorte de foudre bleutées illumina ses orifices oculaires. Ladite foudre s’étendit à une vitesse appréciable, le long du visage de l’Unique, adaptant sa forme et ses dimensions en fonction de la surface du visage de l’Unique traversée. Quand, au niveau du menton la carbonite fût frappée par la foudre bleue, quelque chose d’étonnant se passa, quelque chose que les héloïtes avaient longtemps rêvés, mais qu’ils avaient cessé d’espérer voir depuis des années : la carbonite disparaissait au contact de la foudre, laissant dans son sillage la peau maronnée et les tatouages bleu ciel de l’Unique tels qu’ils l’avaient été avant le passage de la ténébreuse matière.

-L…La carbonite ! Elle… Elle se résorbe, et tu deviens comme avant ! Co… Comment ça se peut ?! Demanda Eilem aussi interloqué que ses collègues dans l’espace 19.

Le concurrent de l’univers 5 attendit que son corps tout entier soit décarbonitéfié avant de daigner répondre à son adversaire.

-Nous sommes l’Unique, rien ne nous ais inaccessible, et encore moins le contrôle sur la matière qui n’est qu’agencement et interaction entre particules. Aussi invasive que la carbonite puisse être, elle ne constitue en aucun cas une exception pour nous, l’Unique.

Malgré la totale surprise qui s’était emparée de lui, Eilem était resté assez ancré dans la réalité pour s’assurer que la foudre bleutée a nettoyé toute la surface du ring de la carbonite avant de s’y poser et d’aviser l’Unique d’un œil nouveau. S’il parvenait à convaincre cet être de venir avec lui dans son univers pour aider son peuple, le fléau que représentait la carbonite pour leur univers ne serait plus qu’un mauvais souvenir.

-Inutile, héloïte.

-Co… Comment ça inutile ?

-Il est inutile de nous supplier de venir vous aider à vous débarrasser de l’astre de carbonite qui a infecté votre monde d’origine. Il serait superflu pour nous, l’Unique, de favoriser la viabilité d’une impasse évolutive.

-Quoi ?! Co… Comment peux-tu savoir pour notre planète ?!

-Lorsque nous, l’Unique, sommes venus sur les territoires de votre peuple, les vôtres ont tenté de nous y piéger, mais comme vous l’avez sans doute deviné cette tentative a été aussi insignifiante qu’inefficace.

-Piégé tu dis ? Mais alors ça veut dire que dans ton monde tu es l’ennemi des héloïtes !

-Héloïte, nous, l’Unique, ne pouvons-nous considérer comme l’ennemi de ce qui est maintenant plus qu’une bribe de souvenir. Une anecdote qui n’a désormais plus aucune espèce d’importance, tout comme cette rencontre d’ailleurs.

Eilem était sur le point de demander davantage, lorsqu’une puissante douleur explosa au niveau de son torse et que des gerbes de sang ne s’échappent de sa bouche. Sentant que sa respiration devenait de plus en plus délétère, et que ses forces se réduisaient comme peau de chagrin, le guerrier héloïte fît l’effort de basculer son regard pour constater qu’une main bien familière, trempée de sang et d’organe, dépassait de son ventre perforé. L’assaillant retira sèchement son bras, laissant l’héloïte basculé vers l’avant et s’affaler lourdement contre le sol, faute de ressources vitales.
Mortellement blessé, mais animé par la flamme de la volonté, le possesseur de l’armure ultra ne se laissa pas aller. Il voulait une dernière fois offrir à son adversaire, ou plutôt ses adversaires un regard de défi digne d’un guerrier héloïte avant de sombrer. Le bras gauche maculé de sang humain, le corindon à la peau grisâtre vint se positionner calmement au côté de son maître. L’unité de combat était en un seul morceau et semblait être comme neuf. Aucune trace de l’impitoyable joute qu’ils avaient menés il y a une minute à peine ne tachait son apparence immaculée. Enfin presque, car au niveau de sa joue droite une espèce foudre bleu, semblable à celle ayant « éliminé » la carbonite, effaçait une petite coupure faite lorsqu’il avait été morcelé.

" Chié ! Lui aussi il a une capacité d’auto-régénération. J’aurais dû faire plus gaffe"

-Eilem est à terre, nous commençons le décompte ! Un, deux, trois…

Son adversaire neutralisé, le Suprême Élément se leva de son trône qui fût réduit en poussière après avoir été frappé par un nouvel éclair bleu de l’Unique avant que ses restes ne fusionnent avec le sol nu. Rejoint par son subordonné il fixa son adversaire avec, si c’était possible, encore plus de désintérêt qu’au début des hostilités.

-Inutile de perdre davantage de temps avec le décompte, fît l’Unique à l’adresse de son serviteur.

-Bien reçu, bien reçu, Suprême élément, répondit l’unité de combat.

D’une vague énergétique, il désintégra sans autre forme de procès le guerrier de l’univers 19, à la grande horreur de ses coéquipiers.

- Mort d’Eilem. L’Unique de l’univers 5 est déclaré vainqueur.

Dans l’espace 19, les guerriers d’hélior bouillonnaient de rage et étaient écrasés par la tristesse. Cela faisait le deuxième des leurs qui mourrait depuis le début de cette compétition, et c’en était deux de trop. Toutefois, ce second décès était mille fois plus douloureux a encaisser, car cette défaite de leur dernier concurrent signifiait aussi la fin de leur espoir à tous. Désormais, le peuple héloïte vivra sous la menace constante qu’un corps étranger ne passe de trop près de leur planète, propageant ainsi le fléau de la carbonite à travers l’Univers entier. Comment allait-il bien pouvoir annoncer une telle nouvelle à leur peuple ?
La besogne que représentait ce match étant achevé, l’Unique, d’un bref signal mental, rappela son serviteur qui se transforma en une gelée bleutée qui s’écoula en intégralité à l’intérieur du corps du Suprême Elément. Ce dernier s’envola immédiatement vers l’espace 5, mais aussitôt qu’il posa pied à terre que C-21 se posta hyper rapidement juste devant lui. De son regard neutre, l’Unique décela à travers le mépris et l’hostilité du cyborg du neuvième univers une curiosité assez mal dissimulée. Cela n’étonna guère le Suprême Élément compte tenu des circonstances. La curiosité était un sentiment qui avait la vie dure, ce fût d’ailleurs l’une des seules traces émotionnelles qu’il avait héritée de ses deux entités-mères.

-Je pense que nous devrions avoir une conversation tous les deux, déclara impérieusement le cyborg du neuvième univers.

-. Nous, l’Unique imaginons que vous avez bon nombre de question à nous poser cyborg numéros 21. Nous l’Unique, y répondrons, mais avant, nous, l’Unique, voudrons nous assurer que tous ceux qui sont concernés aient eux aussi accès aux réponses qu’ils désirent. Cela nous évitera de nous répéter.

-Les concernés ?

Sans donner plus de précisions au cyborg, l’Unique produisit 3 projections translucides de lui-même qui s’envolèrent chacune vers l’espace qui leur était attribué : les espaces des univers 16, 9 et 18, à la surprise de leurs résidents qui s’approchèrent, non sans prudence, vers la projection qui leur était destiné pour savoir ce que le concurrent de l’univers 5 avait à leur dire. Maintenant que ses copies avaient pris position, le Suprême Élément de l’univers 5 put commencer.

-Nous sommes l’Unique, une entité dont la nature profonde dépasse votre entendement et son aboutissement votre compréhension. Vous avez sans doute remarqué que notre apparence ressemble à s’y méprendre à celle du cyborg numéros 21. C’est normal, puisque nous, l’Unique, utilisons l’enveloppe charnelle du cyborg numéro 21 de notre univers, que nous, l’Unique, avons bien entendu modifier pour parvenir à la transcendance.

-Donc tu n’es pas le cyborg 21, mais une sorte de truc qui utilise son corps, résuma Végétto.

-Affirmatif, confirma la projection.

-Je comprends mieux, mais pourquoi viens-tu nous parler de ça ? Nous n’avons rien en commun avec toi pourtant, fît remarquer Piccolo.

-Vous vous trompez, namek. Au contraire vous avez eu votre rôle à jouer dans la naissance de l’Unique…

-Comment ça ? demanda Goku qui s’appuya davantage sur le rebord du mur mitoyen de l’espace 18 pour mieux entendre les explications de la projection.

-Pour éviter toute ambiguïté nous, l’Unique, débuterons par le commencement. Dans notre univers, l’être humain qui deviendra le cyborg numéro 21 a coopéré avec le Docteur Gero dans sa quête de vengeance contre Son Goku afin d’avoir accès à sa technologie de cybernétisation. Une fois prête la paire est venue attaquer le groupe de Son Goku, mais leurs cyborgs et eux ont finalement été défaits.

-Jusque-là, il n’y a pas trop de différences avec nous, remarqua Végéta avec une pointe d’ironie…

-Jusque-là, il n’y a pas trop de différences avec nous, remarqua l’Esprit un poil vantard, tranquillement assis à califourchon sur les rebords du mur mitoyen de l’espace 9.

-Effectivement, et comme chez vous le seul survivant de cette déconvenue fût le cyborg numéros 21 qui a minutieusement préparé sa future conquête de la Terre en mettant sur pied son armée de soldats modifiés et de cyborgs humains. Toutefois, comme chez vous, Krilin, Upa, Chaozu, Tenshinhan et Yamcha ont finis par décimer cette armée et l’ont défait…

… - Krilin, Upa, Chaozu, Tenshinhan et Yamcha, tu dis ? Et nous ? Demanda Trunks tout en montrant Goten, Piccolo, Vegetto, Gohan Bra ainsi que lui-même.

-Avant de lancer son plan de conquête, le cyborg numéros 21 avait utilisé divers subterfuges pour neutraliser préventivement Piccolo ainsi que les saïyans. Ne pouvant clairement pas égaler leurs puissances à l’époque, il a trouvé un moyen de les affaiblir pour l’emporter sur eux. Une fois ses ennemis les plus redoutables emprisonnés, il a négligé les humains de votre groupe. Ce qui s’est avéré être une très grosse erreur de calcul, car contre tout attente les 5 humains s’étaient révélés être beaucoup plus redoutables qu’attendu…

… - C’est très bien tout ça, mais comment es-tu né, toi ? Questionna Tenshinhan de plus en plus intrigué.

-Nous, l’Unique, y venons. Lorsque vous avez envoyé le cyborg 21 dans l’espace avec votre vague d’énergie, il a fini par s’en extirper et même à survivre dans l’espace pendant un temps. Juste assez longtemps pour qu’il puisse être recueillit par Hilios, l’intelligence intemporelle…

… - On y vient, grogna le cyborg 21 sans cesser de fixer le résident de l’espace 5…

… -C’est qui ça Hilios ? Demanda Son Bra qui commençait à être perdue.

-Jadis dans la Galaxie Nord existait une puissante nation dont la sphère d’influence, la technologie et l’érudition surpassaient tout ce que n’avait jamais été créé dans cette galaxie jusqu’alors, à tel point que nous, l’Unique, doutons qu’il existe même aujourd’hui un équivalent à cette civilisation dans votre univers. Dans leur éternelle quête de savoir, les habitants de cette civilisation ont fini par créer une intelligence artificielle pour les aider à mieux traiter et exploiter la somme considérable de savoir qu’ils avaient emmagasiné les connaissances récoltées après de millénaires d’échanges et d’innovation de toute sorte. Cette intelligence artificielle s’appelait Hilios. Après avoir traité une quantité astronomique de données, elle a fini par accéder à la conscience, puis, dans sa propre quête de savoir et de perfection, elle a décidé de répandre sa conscience à travers tous les citoyens de la civilisation de ses créateurs. N’approuvant pas l’assimilation forcée d’Hilios, ses créateurs entrèrent en conflit contre lui, mais ce fût en vain. Hilios avait rassemblé trop de ressources pour que les créateurs puissent sauvegarder leurs peuples et leur civilisation de l’annihilation. Néanmoins, au prix de leurs vies, les derniers créateurs avaient pu trouver un moyen qui nous ait inconnus, pour affaiblir durablement Hilios et freiner son expansion au-delà de la civilisation de ses créateurs.

-Mais si ces gens avaient pu arrêter cet… Heu !… Hilios comment a-t-il pu récupérer C-21 ?

-La solution des créateurs n’avait pas marché comme ils l’espéraient. Elle avait certes réussi à déchoir Hilios de pratiquement toutes ses ressources mais, elle n’a pas réussi à l’annihiler complètement. Ainsi, malgré son état de faiblesse, Hilios avait eu la possibilité d’errer dans l’espace vide, reconstituant petit à petit ses ressources et observant les habitants de la galaxie jusqu’à trouver un être assez puissant pour lui servir d’hôte afin qu’il recommence ses objectifs dans de meilleures conditions…

… - Et cette personne s’était donc C-21, devina Maïa qui appréciait de moins en moins la tournure que prenait le récit.

-Affirmatif.

-Mais pourquoi prendre le corps de C-21 ? Intervint Cole. D’après ce que tu viens de nous dire, dans le monde d’où tu viens, les saïyans étaient largement plus puissants que lui. Ils auraient logiquement dû constituer de bien meilleurs choix.

-Malgré les millénaires de récupération, Hilios se trouvait toujours dans un état d’extrême fai-blesse. Compte tenu de cela, il estimait qu’il n’était pas assez prêt pour s’approprier les corps de guerrier aussi puissants de saïyans comme Goku ou Végéta qui de surcroît n’étaient pas exempts d’un esprit fort et d’une solide volonté. Une tentative de transfert aurait inévitablement échoué. Néanmoins, le corps d’un être moins puissant et affecté émotionnellement par l’échec était une alternative beaucoup plus sûre. Une fois le cyborg 21 ramenés et en partie soigné, Hilios a ainsi entamé le transfert de son subconscient dans son corps. Néanmoins, malgré sa déconvenue pré-cédente, la volonté du cyborg 21 était bien plus forte que prévu, et à l’issue de cette confrontation, les consciences d’Hilios et du cyborg numéro 21 ce sont annihiléS de concert et à jamais…

… -Comment ?! s’écria C-21 complètement effaré par ce qu’il venait d’entendre. Impossible ! Je suis la preuve vivante que ma supériorité absolue envers Hilios ne faisait aucun doute. Que s’est-il passé ?! Pourquoi cela est-il arrivé ?

-Nous, l’Unique ne savons pas précisément pourquoi c’est ainsi que ça s’est terminé. Peut-être que le cyborg numéro 21 de notre plan d’existence était plus mal en point que vous lorsqu’il a été éjecté dans l’espace, ou peut-être était-ce Hilios qui s’était mieux remis de son premier revers. Ceci n’a guère d’importance. La seule chose qui compte c’est qu’aussitôt la destruction faite, la reconstruction a aussitôt suivi.

-La reconstruction ?

-Oui. Suite aux destructions mutuelles des consciences d’Hilios et de C-21, les centaines de milliers bribes qui en ont résulté se sont aussitôt polymérisés entre-elles, pour former une troisième conscience. Une conscience plus forte, plus efficace. Ainsi est né l’Unique….

… -Et qu’a tu fais ensuite ? Demanda Piccolo a son tour qui sentait, comme la quasi-totalité de son groupe que la partie qu’il apprécierait moins allait venir sous peu.

-Nous l’Unique avons recherché un but qui s’est manifesté comme une évidence. Jadis, l’objectif d’Hilios était d’offrir sa transcendance et la paix éternelle en s’incarnant dans chaque être de cet Univers. Et celui de C-21 était de faire triompher l’ordre et la perfection en purgeant l’Univers des moins aptes et en contrôlant l’évolution des plus performants. Nous, l’Unique, avons décidé d’offrir tout cela en même temps à l’Univers. Nous, l’Unique, avions décidé d’offrir l’Unique et lui seul.

-Qu.. Que veux tu dire par là ? Tu veux contrôler chaque être de l’univers pour qu’ils deviennent comme toi ?

-Négatif. Pourquoi nous, l’Unique, gâcherions des ressources et du temps pour amener des inaboutis tels que vous vers l’ultime transcendance, alors qu’il y a déjà l’Unique. Nous, l’Unique, avons trouvé une solution bien plus simple et pratique : L’élimination de toute autre forme de vie dans l’Univers, afin que ne subsiste que l’ordre, la paix et la perfection. Autrement dit afin que ne subsiste que l’Unique.

L’explication ne choqua qu’à moitié les combattants des trois équipes. Chez eux ils avaient déjà lutté contre une succession d’ennemis qui auraient été capables d’orchestré des génocides d’ampleur galactiques pour bien moins que ça. Néanmoins l’ensemble de ces adversaires avait toujours manifesté une joie morbide ou une évidente malveillance dans leurs actes. Cet Unique lui n’affichait rien de tout cela, dans ses traits tout n’était qu’absolue quiétude et froide logique. De toute évidence, il ne prenait aucune espèce de plaisir ou de dégoût à effectuer ses objectifs génocidaires. Pour lui, cela devait être fait, et c’était tout.

-À un moment ou à un autre tu t’es sans doute retrouvé face à nous, dit Gohan qui ne se faisait pas vraiment d’illusions sur le sort de son double et de ses amis.

-Affirmatif. Aussitôt que nous, l’Unique, nous étions sentis prêts nous avons attaqué la Terre sans délais. Étant donné que vous constituiez la seule force à même de nous mettre en échec, vous étiez une cible prioritaire. Nous, l’Unique ne nous étions pas trompés quant à votre niveau de nuisance, vous étiez un problème compliqué à résoudre, même si, nous n’avions à l’époque pas atteint le niveau d’aboutissement que nous détenons aujourd’hui. Une fois votre cas réglé, nous, l’Unique, avions eu toute l’aise d’accomplir notre objectif sans résistance majeur. Un objectif qui est d’ailleurs pratiquement atteint. Il ne reste en tout et pour tout que quelques couches de résistances, et lorsqu’elles seront tombées, seul l’aboutissement demeurera dans les Quatre Galaxies. Seul demeurera l’Unique….

… -Mais si les autres formes de vie sont insignifiantes à tes yeux, pourquoi avoir accepté de venir dans cette compétition ? Questionna Vegetto pas impressionné d’avoir affaire à un autre barjo.

-Nous, l’Unique, voulons simplement tester notre transcendance par rapport à de puissants inaboutis afin de vérifier si nous avons bien atteint l’ultime degré d’aboutissement, rien de plus. Et jusque-là, nous, l’Unique, n’avons rien vu qui pourrait remettre en question cet état de fait…

… C-21 cogita la réponse du concurrent de l’univers 5, pour être bien sûr d’avoir bien saisi. Cela fait, il fixa le concurrent de l’univers 5 avant d’éclater d’un rire cristallin tellement bruyant qu’il attira l’attention de tout le monde dans le stade, même de ceux qui n’avaient pas prêté de grosse attention à la discussion entre l’Unique et les groupes des espaces 9, 16 et 18. L’esclaffement du cyborg s’éternisant, l’Unique finit par demander :

-Quelle est la raison d’une telle hilarité cyborg numéro 21 ?

-… ha, ha, ha ! la raison ? Mais toi, abomination ! Toi qui te crois capable de me vaincre moi, C-21, l’ultime produit de l’évolution.

- Nous sommes l’Unique, le pinacle de la création, le sommet de l’existence. Le mécanisme de l’évolution qui gouverne le commun des créatures organiques de votre acabit et tous les efforts que vous avez consentis pour compenser votre congénitale imperfection ne sont qu’obsolescence pour nous, l’Unique. Se défaire d’un inabouti de votre acabit constituera pour nous, l’Unique, une tache des plus aisées.

- Tu ne saurais être plus dans l’erreur, abomination. Tout soi-disant inabouti que je suis, je ne saurais être vaincu par un déchet. Hilios ne fût qu’un sombre déchet que j’ai vaincu par ma seule volonté. Quant à mon homologue, en se laissant détruire par lui il ne valait guère mieux. Le produit de deux déchets ne peut être qu’un déchet. Une erreur de parcours. Une abomination que je prendrais grand plaisir à éliminer si, d’aventure, elle faisait l’erreur de se confronter à moi.

-Assurance est sœur d’ignorance, cyborg numéro 21 . Bien assez tôt vous constaterez les limites de votre inaboutissement, à vos dépens. Nous, l’Unique, avons parlé.

Sans attendre une éventuelle réponse du cyborg de l’univers 9, l’Unique tourna les talons pour rejoindre ses quartiers, alors que ses copies translucides s’évanouirent, signe de la fin de la conversation.
Le cyborg à la peau noire se permit un dernier soupir mesquin avant de tourner à son tour les talons pour revenir dans son propre espace, laissant un D’duck tremblant de peur en réalisant qu’ils ont ramené un génocidaire complètement fou et qu’il allait devoir s’en occuper pendant tout le reste du tournoi. Et dire qu’a l’origine il était venu pour la paye facile afin de financer ses études, il va sûrement mourir de peur avant même d’en profiter.
Le dernier échange entre les deux « jumeaux » d’outre-univers, faute de meilleurs termes, avait laissé une drôle de sensation pour la bande de Krilin qui avait pu entendre la conversation, du fait de la voix du cyborg qui portait. Ils étaient à la fois étrangement galvanisés par l’assurance du cyborg 21 et en même temps rassurés qu’il s’oppose aussi clairement face à un ennemi qu’il mé-prisait de toute évidence autant qu’eux. Si Cole et Trunks ne savaient pas quoi en penser, cette double sensation amusa, Maïa et Soundiata. Krilin, l’Esprit, Upa et Tenshinhan quant à eux s’empressèrent de relativiser ces émotions. Ils étaient surtout soulagés que le cyborg ne porte pas cet Unique dans son cœur car cela signifiait qu’aucune alliance entre les deux n’allait être mis en place. C-21 restait non seulement leur pire et plus nuisible ennemie mais, quoi qu’on en dise, il avait été l’une des entités mère qui a créé ce monstre appelé l’Unique. En aucun cas il ne consti-tuerait un allié potentiel. En aucun cas.

***

Au sein de la chambre de l’univers 9, la copie de Maïa qui avait achevé la première phase du plan il y a peu, reprit la lecture du livre laissé par la deuxième copie qui, elle, avait pris à son tour la position du tailleur afin de mieux se concentrer pour réussir le délicat travail que représentait la deuxième phase. Cette dernière était d’ailleurs en train d’entrer dans son moment le plus délicat. Et pour cause, telle une habitation malmenée par un terrible cyclone ou brimbaler par un horrible séisme, elle sentait que sa Psychée menaçait d’être ébranlée à tout instant par les incessants re-mous de son Orgueil, désormais porté à son paroxysme et prêt à s’insérer dans son être. Il s’agissait de le laisser pénétrer au moment opportun et avec le débit adéquat afin de ne pas se laisser déborder, mais la fenêtre d’erreur était aussi mince qu’une épingle. Toute erreur s’avéra fatale

-Bien…Ça vient… Ça vient...Ça vient... Maintenant !

D’un coup, la copie leva partiellement les barrières, laissant l’Orgueil s’écouler au sein de son être. Imprégnant ainsi chaque micromètre carré de sa Psychée jusqu’à la recouvrir entièrement. Pendant un temps l’Orgueil , dans toutes son immensité, vint s’ajouter couche après couche, aug-mentant toujours plus la Masse informe recouvrant la Psychée, jusqu’a ce qu’il n’y ait plus une parcelle de l’Orgueil ne puisse faire grossir la Masse. Pendant un temps, la Masse resta telle qu’elle : informe et bouffi par l’Orgueil, jusqu’à commencer à se réduire. D’abord très lentement, puis petit-à-petit la compression s’accéléra jusqu’à ce que l’Orgueil constituant la Masse ne se fasse absorbée en totalité par la Psychée qui s’illumina alors.

D’un coup la copie ouvrit grand les yeux. Des yeux dont les pupilles furent illuminées d’une lueur violette. Elle se sentit exaltée, euphorique, toute puissante, comme si le monde s’offrait à elle. En cet instant elle n’avait pas l’impression de pouvoir vaincre ce terrible adversaire qu’était Buu, non ! Elle avait la certitude de pouvoir en faire ce qu’elle voulait aussi aisément que si on manipu-lait une feuille de papier.

La première copie ferma alors le livre qu’elle était en train de lire et s’approcha de celle aux pu-pilles pourpres pour apposer sa main sur son épaule.

-La deuxième phase a l’air de s’être conclu avec succès, commença la première copie qui s’effaça de l’existence jusqu’à disparaître.

-Maintenant commençons la troisième phase, acheva la copie aux yeux pourpres avant d’amorcer une nouvelle méditation.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 05, 2021 8:06

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes

Tableau du tournoi


Première partie de tableau :

Spoiler
-Upa (u9) vs Goku (u18)

-C-21 (U9) vs Buu (U11)

-Nappa (U13) vs Nail (U10)

-S. Kaioshin (U1) vs Uub (U18)

-Pan (U18) vs Coola (U8)

-Krilin (U9) vs Cell (U17)

Vegeta (U18) vs Trunk (U12)

Cole (U9) vs Bojack (U6)[/b]


Deuxième partie de tableau :

Spoiler
-Soundiata (U9) vs Son Bra (U16)

-Gotrunk (U16) vs Tenshinhan (U9)

-Vegetto (U16) vs Piccolo Daïmao (U3)

-Gast Carcolh (U7) vs Yamcha (U9)

-Eilem (U19) vs L'Unique (U5)

-Raïshi (U3) vs Végéta (U13)

Baddack (U3) vs Cold (U8)

-Maïa(U9) vs Buu (U4)




Eternels ennemis (Partie 1)


Suite au dernier combat, les vargas et les nameks chargés de l’organisation eurent du pain sur la planche. Non seulement le personnel devait s’occuper des corps des victimes collatérales provoquées par le combat ayant opposé Eilem à l’Unique, mais il devait également prendre en charge les spectateurs qui étaient encore sous le choc d’avoir frôlé la mort de trop près ou tout simplement d’avoir eu à contempler le décès de leurs voisins. Tandis que l’on emmenait les cas les plus préoccupants à l’infirmerie, le speaker eut l’autorisation pour annoncer le prochain match à venir.

« Le ring et le stade étant reconstruit, nous invitons Végéta de l’univers 13 et le Dr Raïchi de l’univers 3 à monter sur le ring. »

Si en d’autres circonstances l’empereur Végéta du treizième univers se serait amusé de cette annonce, ce coup-ci il n’en était rien. Jusqu’ici presque tous les combattants qualifiés à l’issue de ce deuxième tour avaient fait preuve de capacités aux combats qui surpassaient les siennes, et de très loin. Si pour le Kakarotto de l’univers 18, ainsi que pour Végétto et leurs enfants respectifs il s’y était difficilement fait, la pilule fût par contre impossible à avaler lorsqu’il était question du namek de l’univers 7 et des humains de l’univers 9 qui le dépassaient allègrement eux aussi. Des membres de deux races que l’ex-prince avait jusqu’à très récemment considérés comme des déchets. Quelle honte ! Lui qui avant ce tournoi avait cru qu’il n’aurait en tout et pour tout que 2 ou 3 adversaires un tant soit peu à sa hauteur voilà qu’il se trouvait potentiellement parmi ceux qui étaient à la traine. Une réalité des plus pénibles à accepter pour l’empereur saïyan qui ne se rappelait pas d’avoir été aussi impuissant depuis ses années passées à servir de larbin pour Freezer et ses favoris. Intolérable ! Il devait à tout prix s’améliorer durant ce tournoi et très rapidement. Il en allait de sa victoire finale et de sa propre gloire à lui.

-Hep, Grand chef ! Tu rêvasses ou quoi ? Demanda Kakarotto. Si tu traînes trop, tu vas louper ton match.

-La ferme, Kakarotto ! Je ne t’ai pas demandé de me sonner que je sache ! cria l’empereur avec autorité, surprenant son subordonné qui comprit immédiatement qu’il n’était pas dans son intérêt de l’ouvrir davantage.

Les dents serrées par l’agacement, l’empereur Végéta fixa la planète ring avec une vive détermination.

-Ce combat a intérêt à valoir le coup, maugréa-t-il avant de prendre son envol.

Au sein de l’espace 3, l’annonce avait à contrario fait naître un féroce sourire sous la barbe du Dr Raïchi. Enfin, il allait faire face à l’un de ces maudits saïyans ! Il avait attendu longtemps, mais maintenant il pourra de nouveau déverser toute cette rage infinie endormie en lui depuis qu’il avait vengé son peuple en éliminant tous ces sauvages à la queue poilue il y a plusieurs années de cela. Enfin presque tous, car le dernier, et le pire d’entre eux, se tenait là, bien tranquillement dans leur espace. Toutefois son sursis ne sera que de courte durée, car ce tournoi était l’occasion idéale pour lui de se renforcer avec les décès à venir de puissants guerriers, et alors cet ex-roi saïyan mille fois maudit regrettera d’être sorti de sa tanière. Mais pour l’instant il avait mieux à faire : prendre la vie de cet autre Végéta Jr, au sens figuré comme au sens propre du terme.

-Soyez prudents mon ami, lui recommanda Tapion qui l’avait rejoint. Votre adversaire est un saïyan, ce combat sera tout sauf amical.

-Oh ! Ne tant fais pas mon garçon je ne compte pas être amical non plus, loin de là ! le rassura le docteur qui fît léviter l’orbe sur lequel il était assis vers le ring.

Maintenant que son adversaire était en face de lui, Végéta fût tenté de commencer tout de suite le combat, jusqu’à ce qu’il remarque que le concurrent de l’espace 3 n’avait toujours pas posé pied à terre. Déjà dans une humeur noire, l’empereur saïyan sentit son sang ne faire qu’un tour.

-Hé l’ancêtre, descends de ton perchoir et pose tes foutus pieds sur le ring pour que l’on commence !

- Je vois que tu es bien impatient. Quelle heureuse coïncidence, moi aussi. Je me ferais un plaisir de te faire rejoindre les tiens.

- Rejoindre les miens ?… Ne me dis pas que tu as exterminés les saïyans dans ton univers.

-Eh oui, je l’ai fait. Cela te met en colère ? À ton aise, mais sache que la haine que tu ressens actuellement n’est rien comparée à la mienne, à celle des miens, les tsufuls, qui ont péri de vos mains, et qui…

Le tsuful fût interrompu par un ricanement méprisant de l’ex-prince.

-Moi, haineux ? Pff ! Tu te méprends, vieillard. Les tsufuls étaient des êtres faibles, incapables de se défendre, ils ne méritaient pas de vivre. Si toi, l’un d’entre eux, tu as pu exterminer des saiyans, c’est que ceux-là étaient bien pitoyables, tu as bien fait de t’en débarrasser. Il n’y a pas de place pour les espèces qui n’ont aucune puissance, ils n’ont aucun droit d’exister, l’univers appartient aux forts !

Raichi bouillonnait de rage. Cette réponse digne des pires tyrans sanguinaires était une raison, parmi une multitude d’autres, pour laquelle il devait débarrasser l’ensemble des univers de cette engeance.

-N’empêche, reprit Végéta. J’ai du mal à croire que tu sois un tsuful. D’après ce qu’on m’a dit ils étaient des misérables humains, ce que tu n’es visiblement pas. Est-ce que t’es un mutant ou un truc comme ça ? Enfin je dis ça, mais ça n’a pas vraiment d’importance. Aussi pitoyable que devaient être les saïyans de ton univers, tu es tout de même arrivé à les abattre. Tu devrais m’opposer un minimum de résistance au moins. Allez vien, amène-toi !

-Tss ! Quelle impudence ! Voilà précisément pourquoi il faut vous supprimer tous autant que vous êtes ! Vous êtes des monstres ! J’ai fait le ménage chez moi, et maintenant je vais faire de même avec les autres univers, et une fois que vous autres, pourritures, serez en Enfer à brûler comme du petit bois, les âmes des miens pourront enfin reposer en paix !

–N’affiche pas des ambitions que tu ne pourras pas satisfaire vieux fou, répliqua Végéta. J’ai personnellement exterminé celui qui a anéanti les saiyans dans mon Univers. Il en sera de même pour toi.

Amusé par la dernière vantardise de son adversaire, le docteur tsuful accorda un nouveau sourire venimeux à l’orgueilleux saïyan.

– « Celui qui a anéanti les saïyans chez toi » tu dis ? Tu parles de lui et de sa petite famille, j’imagine ?

A la surprise de tous, trois nouveaux protagonistes apparurent sur le ring, mais pas n’importe lesquelles. En effet, Freezer, Coola et le roi Cold étaient maintenant aux côtés de Raïchi. L’aîné du trio des démons du froid était dans sa deuxième forme de réduction, tandis que ses fils arboraient leur forme originelle. Cette triple apparition perturba l’ensemble de l’assistance, à commencer par les démons du froid du huitième univers, qui se demandaient quel genre de sorcellerie cet étrange vieillard avait utilisé pour faire apparaitre des doubles d’eux-mêmes. C’était exactement le même genre de question que se posaient les vargas postés au centre de contrôle du stade.

– Mais… Ce ne sont pas les participants de l’Univers 8 ! s’écria un vargas tout en vérifiant pour la troisième fois les informations affichées sur son écran

– Du calme, fît un second vargas. C’est ce Raichi qui vient de les faire apparaître. L'énergie qui les a créés provient de la boule sur laquelle il est assis.

-Vous êtes sûr ? demanda le vargas responsable de la tour de contrôle.

- Je suis formel : ils n'existaient pas tout à l'heure. De plus, l'ordinateur ne les classe pas comme formes de vie. En bref, Raichi est bien venu seul sur le ring et ces créatures peuvent participer au combat.

-C’est un peu comme l’Unique lors du match précédent alors ?

-En quelque sorte oui. De plus, comme ces… heu !... clones touchent le ring et viennent de Raichi, on peut dire qu’il a lui-même touché le ring et que le combat peut officiellement commencer.

– Ah bon, il n'avait pas touché le ring ? demanda un troisième vargas surpris de cette seconde information.

– Eh non.

-Je confirme, renchérit le vargas chargé de l’arbitrage qui s’empressa de prendre le micro. « Vous pouvez commencer ! »

Même si le top départ des hostilités avait été déclaré, Végéta était encore trop abasourdi par cette triple apparition pour penser à prendre l’initiative. A moitié satisfait de la stupéfaction du saïyan, Raïchi décida que le moment des explications était venu. De toute façon qu’il cache ou pas sa capacité à son adversaire, ça n’allait pas changer grand-chose face à ce genre de brute qui tapait avant de réfléchir.


-J’imagine que ta petite cervelle de saïyan sanguinaire se demande d’où sortent ces trois-là. Eh bien, laisse-moi t’expliquer. Lorsqu‘une personne meurt de façon violente, il ressent plus ou moins intensément de la rancœur envers celui ou ceux qui ont provoqué son trépas. Une fois l’individu mort, cette ultime trace de rancœur dégage des « ondes de haine » unique à chaque individu et grâce à mon chef d’œuvre, Hatchiyack -il montra du doigt le grand orbe sur lequel il était posé- je suis capable de recueillir ces ondes de haines et créer une parfaite réplique de l’individu décédé, que j’appelle guerrier fantôme. Ces derniers sont plus puissants que les originaux et sous mes ordres ils maîtrisent mieux leurs pouvoirs, et coopèrent pour une efficacité maximale.

Pour ceux qui avaient douté des capacités du combattant de l’univers 3, à cause de son apparence, les explications sur son pouvoir avaient de quoi impressionné. Ce Raïchi avait en quelques sorte la possibilité de créer des répliques de combatants décédés selon son bon vouloir. Une capacité des plus redoutables pour la bande de Goku qui se demandait ce qui se serait passé s’ils avaient eu à combattre des copies de leurs ennemis trépassés plus puissants que les originaux. Une perspective que Gohan et les autres préférèrent ne pas envisager.
Dans l’univers 9 Soundiata avait identifié les pouvoirs de ce Raïchi comme de type nécromanciens. Un sous-type de combattants de types shaman assez rare dans l’Outre-Monde utilisant l’essence de personnes mortes selon leur bon vouloir. Des capacités qui permettaient à certains d’utiliser les pouvoirs et les capacités de leurs adversaires morts par eux-mêmes, voire de prendre leur apparence et leurs souvenirs. Néanmoins la capacité de ce Raïchi était tout aussi redoutable car qui mieux que le guerrier ayant créé ses propres techniques serait les plus à même de les utiliser ? De toute évidence ce docteur n’était pas un adversaire à sous-estimer.
De part les témoignages de leurs congénères chargés de surveiller d’autres régions du Macro-Univers, le quinté divin de l’univers 1 avait déjà eu vent de troubles à l’échelles intergalactiques provoqués par des nécromanciens de diverses natures ayant utilisé leurs puissantes armées de revenants pour propager mort et désolation à travers des milliers de systèmes. Même si ce Raïchi n’avait pas l’air maléfique, la profonde rancune et la perpétuelle amertume qu’ils lisaient dans son cœur les inquiétaient beaucoup. Un tel pouvoir aux mains d’une personne avec autant de rancœurs n’étaient pas de nature à les rassurer.

La présentation de ses guerriers fantômes fait, Raichi décida qu’il était maintenant grand temps d’avancer ses pions.

-Allez ! Vengez-vous ! Faites souffrir votre bourreau !

Conccurent n °0303LP10298 : Docteur Raïchi
Origine : Savant tsuful ayant muté en entité semi-spectrale après avoir fusionner avec son super-ordinateur, Hachiyacht, au moment où il s’est trouvé aux portes de la mort.
Capacités : Manipulation des « ondes de haines »,Invocation de répliques de guerriers décédés, Capacité physique au-dessus de la moyenne, Génie scientifique (niveau 11),
Classe de Puissance : Classe C rang inférieur
Niveau de désastre : Asura


Aussitôt l’ordre de leur créateur donné, que le trio ectoplasmique s’élança sur le saïyan. Ils étaient pratiquement arrivés à bonne distance d’attaque, lorsqu’un détail les interloqua chez leur cible : la rage et le dégout qui se dégageaient de ses traits.

-Ne te fous pas moi, vieux débris ! Hurla Végéta tout en se transformant à grand fracas en super saïyan.

Le déploiement d’aura dorée repoussa d’un coup le trio qui se reprit bon an mal an sur leurs pieds. Cold, le clone, s’apprêtait à repartir à la charge lorsqu’ il aperçut ses « fils » être purement et simplement désintégrer par deux vagues d’énergie. La seconde d’après, un poing ganté apparut en plein dans son champ de vision, puis le noir total.
C’est avec un mécontentement certain que Raichi observa la tête de la réplique de Cold rouler jusqu’à lui. En élevant son regard, il ne put que contempler le corps décapité du souverain du froid s’étaler mollement aux pieds du super saïyan avant de se volatiliser, au même titre que les corps carboniser des faux Coola et Freezer.

- Ne crois pas avoir gagné, monstre ! Déclara sombrement Raïchi tout en invoquant les fantômes des cyborgs 17 et 18, de Sauzer et de Tidar l’héloïte.

Ces nouvelles apparitions de concurrents du tournois décédés confirmèrent aux yeux des spectateurs les affirmations du docteur, dont la plupart avaient cru jusqu’au bout que ça n’avait été que du chiqué.
Bien qu’impatient d’utiliser ses nouveaux guerriers fantômes, Raïchi n’était pas totalement satisfait. Il déplorait en effet de ne pouvoir utiliser les répliques d’Eilem et de la petite créature rose de l’univers 11, qui sont tous deux morts au cours de ce second tour. Le processus pour convertir les ondes de pure en haine en guerrier fantôme pour la première fois prenait un certain temps à Hatshiyack, et la durée de création variait selon la nature de l’individu. Ainsi dans le cas d’Eilem, un humain standard, le processus prendrait une demi-journée et pour celui de la petite créature rose aux caractéristiques bien étranges il estimait qu’il lui faudrait environ une semaine pour avoir sa réplique. Impossible donc de se servir de ces deux-là aujourd’hui. Dommage, mais il fera avec.

-C’est une plaisanterie ?! tonna Végéta tout en fonçant vers les guerriers fantômes qui en firent autant.

Dans l’espace 8 le précédent spectacle n’avait pas du tout plu, et ce n’était rien de le dire. Déjà excédés par leur élimination précoce, Freezer et Coola bouillonnaient de rage après la rapide déconvenue de leurs doubles respectifs par ce macaques aux cheveux dorés. Ayant bien entendu remarqué l’humeur noire des deux seigneurs galactiques, les soldats de l’Organisation du Commerce des Monde rivalisaient d’effort pour se faire tout petit, et tout à chacun priait activement pour ne pas être la prochaine cible du courroux des deux seigneurs galactiques.
Cold quant à lui gardait beaucoup plus de contenance, bien qu’il lui était pénible de dissimuler une certaine contrariété. Ce Raïchi n’avait-il pas dit que ses clones fantomatiques avait accès à l’ensemble de leur puissance et même plus ? Dans ce cas, pourquoi n’a-t-il pas fait en sorte que son double utilise directement sa forme originelle ? Si ce vieil imbécile l’avait fait, ça aurait été le saïyan qui aurait mordu la poussière à l’heure qui l’est et ça lui aurait évité de contempler ce spectacle pathétique. Enfin, il disait ça mais question prestation pathétique, il avait été servi jusqu’à maintenant. Ses deux « fils » se sont lamentablement fait éliminer par de vulgaire êtres inférieurs. Quant à leur incapable de soldat, il préférait ne pas repenser à leurs cuisants et ridicules échecs. Pour l’instant il était, à juste titre, la cible de toutes les moqueries, mais patience, son heure viendra et alors ces êtres inférieurs sauront de quel bois se chauffe vraiment Cold !
A cette pensée, le chef de l’Organisation du Commerce des Mondes se surprit lui-même.
Cold ?... Cela faisait tellement longtemps qu’il avait endossé cette identité qu’il lui arrivait un peu trop souvent d’oublier qui il était vraiment. Mais de ce côté-ci non plus, il n’y aura plus de soucis à avoir. Ce tournoi lui avait donné l’occasion qu’il avait si longtemps attendue pour se libérer de sa condition. Sous peu cette séculaire période de clandestinité forcée prendra fin pour laisser place au pouvoir puis enfin à la vengeance qu’il avait tant espérée. Le yallabatanga sous sa deuxième forme de réduction observa alors sa main s’illuminer d’une sombre aura violette, et c’est avec un sinistre sourire qu’il chuchota :

-Ça y est presque. Je pourrais bientôt commencer…


Après avoir facilement esquivé les différentes offensives de ses quatre adversaires, Végéta, qui leur avaient laissé quelques secondes pour savoir s’ils étaient dignes de lui, finit par perdre patience. D’un mouvement véloce, il s’extirpa de leurs attaques simultanées avant d’effectuer une charge ultrarapide qui s’acheva à quelques mètres derrière ses cibles. C’est avec un mépris à peine dissimulé que le super saïyan présenta les têtes arrachées des quatre fantômes à leur créateur, avant de les balancer nonchalamment par-dessus l’épaule pendant que leurs corps décapités s’étalaient sans vies sur le sol juste avant de s’effacer de l’existence.
A l’issue de cette nouvelle tentative ratée des guerriers fantômes, le regard fulminant d’irritation de l’empereur saïyan croisa celui brûlant de haine du docteur tsuful.

-Que les choses soient bien claires, vieux débris, commença Végéta, je ne suis pas là pour faire mumuse. Je ne sais pas comment fait le truc que tu utilises pour faire venir d’autres types qui viennent se battre à ta place, mais je te conseille de sortir les gros calibres. Outre t’écraser, je suis venu là pour m’améliorer. Donc sois-tu envois des guerriers potables, sois-tu ne me sers à rien et je t’aplatis fiça, compris ?

Raichi écumait. Cette répugnante créature semeuse de mort et de chaos osait lui donnait des ordres ? Quelle impudence ! Il allait lui faire ravaler son arrogance.

-Qu’à cela ne tienne saïyan, tu vas être servis !

Une nouvelle silhouette apparut quelques mètres derrière Raichi, et marcha lentement en direction du super saïyan.

-Sache que les « types » que j’invoque sont des avatars de haine pure…

Une deuxième silhouette se matérialisa à son tour à côté de la première. Au rythme de cette dernière, elle s’avança également en direction du chef de l’univers 13.

-…, des fantômes issus de la haine et de la colère de courageux guerriers que vous, immondes saïyans, avez assassiné sans états d’âmes…

Arrivé au niveau du docteur, les deux guerriers fantômes furent rejoint par un troisième qui se joignit aussitôt à la marche.

-…Et maintenant, guidés par ma volonté, ils reviennent sur le champ de bataille pour prendre leur revanche…

Alors qu’une poignée de mètres les séparait de leurs cibles, le trio fût renforcé par un quatrième membre qui se mit lui aussi au pas.

-… et pour s’assurer de votre complète extermination à tous, sans exception.

Les membres du quatuor s’arrêtèrent à quelque pas du super saïyan, ne se gênant pas pour lui accorder des regards désagréables. De son côté, Végéta finit d’examiner ses futurs opposants. Il afficha alors son premier vrai sourire de la rencontre. Non seulement leur aura étaient incroyablement bien fournies mais il reconnaissait chacune des races auxquelles appartenait le quatuor. Toutes des races guerrières, ou réputées pour leurs puissances. Il semblerait que les choses à peu près sérieuses allaient enfin commencer.
Dans l’espace 3, Baddack qui n’avait pas bougé de son coin depuis le début de la rencontre, se décida enfin à décoller son dos du mur pour mieux voir la suite du combat en cours. Raichi, son ennemi mortel, commençait enfin à jouer cartes sur table. Et quelles cartes ! Les quatre guerriers fantômes qu’il venait de faire apparaître constituaient sans nul doute quatre des pires menaces que l’Empire Saïyan n’avait jamais eu à affronter avant sa chute. Quatre menaces que les saïyans avaient eues les plus grandes difficultés à exterminer. D’un côté le père de Kakarotto n’était pas vraiment étonné que ces guerriers soient dans la petite collection privée de Raïchi, mais d’un autre côté il n’en revenait pas de les détailler à nouveau.

Le premier d’entre eux était un namek pourvu d’une puissante corpulence. Il était vêtu d’un pantalon et d’une veste sans manches beige typique du mode vestimentaire de son défunt peuple. S’étant jadis surnommé le Chasseur Namek, ce combattant avait été le produit de la fusion entre les huit guerriers nameks qui ont survécu à la purge initiée par Végéta Jr et son équipe. Après des années d’entraînement ledit chasseur avait attaqué à son tour les mondes saïyan, mais manque de chance pour lui, il avait ainsi donné l’occasion à Végéta Jr d’achever son travail.

Le deuxième ou plutôt la deuxième, était une proche humaine plutôt belle, à la peau beige foncé et à la longue chevelure orange vif attaché en queue de cheval. Son corps mince, mais pourvu d’une musculature ferme et certaine, était équipé d’un plastron de couleurs blanc aux contours écarlates qui la couvrait du cou jusqu’au nombril, et ses jambes taillées pour le combat étaient dissimulées par un pantalon bouffant gris sombre. Elle était chaussée de bottes blindées et pour couvrir ses avant-bras elle était équipée d’une paire de vambraces ayant le même jeu de couleurs que son plastron.
Baddack reconnut le fantôme de celle que les spartans avaient autrefois surnommé « Le Poing de Sparta ». En essayant de prendre la planète Sparta, l’Empire saïyan s’était confronté à cette folle furieuse qui a tenu à elle seule 3 jours et 3 nuits entiers contre les vagues ininterrompues de soldats. Les guerriers d’élites saïyan et l’épuisement avaient bien sûr eut raison du « Poing de Sparta », mais le mal avait déjà été fait et l’armée saïyan avait été bien trop affaiblie sur le coup pour prendre le système planétaire à la race des spartans. Surement la plus grande défaite de l’Empire Saïyan, si on excluait leur purge par Raïchi.

Le troisième avait un physique bien plus impressionnant que les deux autres. Vêtu de haillons gris sombre accrochés autour de ses hanches, ce dernier était long d’un peu plus de deux mètres trente et était pourvu de 300 kilos de muscles surpuissants entièrement recouverts par une incroyable pilosité blanche comme la neige. Au-dessus de ses yeux aux iris bleutées, trônait un petit joyau doré au bas de son front déformé par l’exaltation.
Telle était la description de « L’Abominable Yiti », qui, du fait, d’une ancienne malédiction, avait vu sa force centuplée mais a été rendu tellement sauvage et sadique qu’ils avaient semé la terreur à travers sa planète d’origine. A tel point que les différentes nations souveraines yitis avaient été plus que disposée à jurer allégeance aux saïyans s’ils les débarrassaient de ce fléau sans délais. Une tâche que Kakarotto avait fini par achever, non sans avoir livré un âpre combat. Suite à cette affaire, le cadet de Baddack n’avait plus jamais été vu en public sans sa célèbre cape fabriquée à partir de la peau de l’abominable monstre. C’était dire l’importance qu’il avait accordé à cette victoire.

Le dernier quant à lui était un amphibien au physique assez frêle, quoique plutôt athlétique, recouvert d’écailles bleues marine et avec une longue crête bleu ciel trônant au-dessus de sa tête. Il était habillé d’un haut de kimono marron avec une longue toge de même couleur, et était chaussé d’une paire de sandales.
Une apparence que beaucoup avait jugé trop simple pour celui que l’on avait jadis qualifié de « Protecteur d’Akualad ». Un titre qui lui allait comme un gant, car plusieurs années durant sa seule présence avaient rendu toutes tentatives d’invasion de la planète d’Akualad impossible pour les saïyans et leurs alliés. Impossible jusqu’à ce que Broly ne vienne lui-même sur la planète. A ce moment-là, il ne resta plus grand-chose de la planète, ni du cadavre de son protecteur dont certains avaient cru que le légendaire guerrier en avait fait son 4 heures.

Devant ce quartet de combattant qui avait l’air si puissant, Végéta ne se fit pas prier pour intensifier son aura et se mettre en garde pour la première fois de la rencontre. Afin de prévenir toute approche brusque, l’empereur saïyan de l’univers 13 ne manqua pas de veiller avec la plus grande attention chaque réaction des guerriers fantômes invoqués par Raïchi. Pour l’instant le groupe semblait se contenter de lui jeter des regards à hostilité variable. Tandis que le Chasseur Namek lui accordait une expression courroucée qui laissait transparaître un profond mépris et dégout, le Poing de Sparta arborait quant à elle un large sourire narquois, trahissant sa volonté extrême d’en découdre. Le sourire serti de dents acérées que l’Abominable Yiti lui accordait montrait qu’il était à peu près dans le même état d’esprit que sa coéquipière, même si Végéta se doutait qu’il avait l’intention de lui faire subir davantage qu’une correction après avoir admiré un pourlèchement de babine lourde de sous-entendus. Pour sa part, le Protecteur d’Akualad s’était muré dans une absolue neutralité. Pas le moindre petit pli d’écaille ne révélait ne serait-ce qu’un soupçon de son état d’esprit.
Cette pluralité d’expression, ou d’absence d’expression, n’inquiéta nullement le super saïyan. Bien au contraire, cela lui donnait non seulement une idée du caractère sur ses adversaires, mais cela le stimulait davantage.

-Il semble que tu m’aies enfin ramené du premier choix, vieillard. Pas trop tôt, allez amènes-les moi !

L’assurance du saïyan agaça fortement Raichi qui ne se fît pas prier plus longtemps :

-Allez-y, tuez-le !

Au signal de son créateur, la spartane s’avança d’un pas assuré.

-Avec plaisir, maître. Brise, Leonidas !

Tel un volcan en éruption, une large aura en forme de colonne écarlate jaillie autour du Poing de Sparta, et illumina le stade de rouge quelques secondes durant avant de s’évanouir petit à petit. Lorsque les spectateurs et le super saïyan purent de nouveau contempler la spartane, ils constatèrent que ses bras tendus sur les côtés étaient recouverts d’une sorte de substance rougeâtre semblable en apparence à de la lave en fusion dégoulinant sur le sol. Au fur et à mesure que la substance s’égouttait sur le ring, qu’elle formait une paire de gantelets recouvrant les bras de la spartane. Une fois les équipements complètement formés, ils passèrent du rouge vif à une coloration gris métallisé avec des contours dorés. Une nouvelle aura écarlate, légèrement différente de celle de la spartane, se dégagea alors de la paire des gantelets. Un phénomène qui ne passa pas inaperçu, ni pour Végéta et encore moins pour le Trunks de l’univers 9.

-Hé ! Mais c’est une utilisatrice de vadoshi !

-Hum ! De toute évidence oui, confirma Soundiata. Je suis tout de même étonné qu’elle puisse l’utiliser. Si j’ai bien compris ce que ce Raïchi a dit tout à l’heure, il ne s’agit pas de guerriers ressuscités proprement dis mais d’avatar d’eux-mêmes fabriqués avec des traces d’émotions au moment de leur mort.

-Effectivement, ce qui veut dire que ce Raïchi a également capté les émotions du vadoshi de cette fille au moment de sa mort. Je ne vois que ça.

Le vieux mandigwan acquiesça à l’hypothèse du fils de Yamcha. De toute façon il n’avait pas meilleure explication, mais tout de même quelle explication ! Lorsque ses amis lui avaient parlé de la capacité des dragon ball à ressusciter les morts grâce de leurs univers il fût déjà très impressionné, mais la capacité de ce Raichi était tout bonnement effrayante. Certes, les combattants pouvant utiliser des guerriers décédés par différents moyens pouvaient être trouvés plus ou moins facilement dans l’Outre-Monde en utilisant les bons canaux, mais ceux pouvant faire revenir un késé ainsi que son vadoshi devaient sans doute être d’une extrême rareté. Avec un peu de chance, ou pas, ce Raïchi pourrait faire de même avec n’importe quel combattant de types réceptacle. Impressionnant, voire terrifiant.

Maintenant parée pour le combat, la championne spartan entrechoqua ses poings et se jeta sur le saïyan, tout en hurlant :

-Pour la gloire de maître Raïchi, meurs saïyan !

D’une impulsion, la guerrière s’élança vers le saïyan qui l’attendit de pied ferme. Arrivé à une distance d’attaque suffisante, le fantôme spartane lança son poing gantelé vers le super saïyan qui fît de même pour intercepter l’attaque adverse. Le contact entre les deux offensives déclencha un souffle certes bref mais d’une violence inouïe, au point que les trois fantômes restés en arrière durent déployer leur aura respective pour que leur maître Raïchi ne soit pas accidentellement déstabilisé.
Les phalanges toujours collées contre celui de son adversaire, l’empereur Végéta mit en branle l’ensemble de ses muscles pour ne pas être repoussé par le fantôme du Poing de Sparta. Même s’il n’utilisait pas encore l’ensemble de ses capacités, dire qu’il lui était aisé de soutenir le bras de fer avec cette spartane relèverait du mensonge. Cela le peinait de l’admettre, mais ces étranges gantelets qu’elle avait fait apparaître lui conféraient une puissance fantastique.

-Wow ! T’es chaud, toi, le super guerrier de l’espace ! Remarqua la spartane avec enthousiasme.

-Tss ! « super guerrier de l’espace », peuh ! On dit super saïyan, femme.

-Ouais, ouais, ouais ! Je sais. Les autres mauviettes d’outre espace ne cessaient de nous dire que vous vous appelez saïyan, mais nous, les spartans, on vous a toujours appelé « guerriers de l’espace ». Question de tradition.

-Tss ! Riddicule.

-Soit en honoré, c’est pas tous les jours que nous, spartans, reconnaissions les prouesses d’autre peuples.

-Ah ouais ? Dans ce cas tu prendras bien mon poing dans la figure en guise de merci pour cet « honneur ».

-Hé, hé, hé ! Essaie donc de me l’offrir, super guerrier de l’espace.

-Avec plaisir, femelle.

D’un pas latéral véloce, l’empereur Végéta se désengagea de l’épreuve de force, contre-attaquant dans la foulée avec son coude bien vite capté par le Poing de Sparta. Les deux adversaires repartirent dans une intense valse d’attaques. Une gavotte que Végéta finit par mener jusqu’à trouver une ouverture qui lui permit d’envoyer valser la spartane au loin.
Pas mécontent d’avoir pris l’avantage, le super saïyan s’apprêta à rejoindre son adversaire quand la position où il se trouvait s’assombrit d’un coup, juste avant d’être écrasée par les lourdes pattes de l’Abominable Yitti dont le fracassant atterrissage paracheva son attaque surprise, marquant au passage la surface de combat d’une nouvelle excavation.
Constatant que ses plantes de pieds n’étaient couvertes que de poussière, l’Abominable Yitti tourna son regard vers l’empereur saïyan totalement indemne. Les bras croisés, ce dernier accorda un rictus narquois au colosse à la fourrure blanche, qui lui répondit par son féroce sourire prédateur mettant largement en valeur sa redoutable denture.

-Pas mal au niveau de la vitesse, simien sans poils.

-Dommage que je ne puisse pas en dire autant pour toi, boule de poils.

-Et arrogant avec ça. Excellent ! C’est le type d’idiot qui produit les viandes les plus délicieuses, ajouta l’Abominable Yitti tout en se pourléchant les babines.

-Ne te méprend pas, boule de poils. Il y a bien un prédateur ici mais ce n’est surement pas toi. Dommage que tu ne sois qu’une réplique d’ailleurs, tu aurais fait un excellent plat de résistance à ma table et ta fourrure aurait fait une jolie carpette dans ma salle de trône.

-Hé, hé ! que tu crois… Au fait, simien sans poils, commença l’Abominable Yitti tout en armant son poing qui s’était entretemps recouvert d’une aura en forme de brume glacée. Tu crois vraiment qu’une viande congelée a besoin d’une carpette ?

De suite, le guerrier poilu lança son poing vers l’avant, laissant l’aura blanche converger vers le saïyan. Sentant les problèmes arriver, Végéta bondit pour esquiver la rafale de brume blanche, qui, au contact du ring, laissa une longue couche de glace. A n’en pas douter celui qui se fera avoir par cette vague de brume sera transformé en glaçon dans la seconde.

-C’est pas fini, le simien sans poil ! Hurla l’abominable monstre tout en cognant ses poings, désormais recouverts de la même aura blanche de tout à l’heure.

Enchaînant les coups de poing, le fantôme Yiti lança sans répit des vagues de brumes glacés vers le super guerrier qui multiplia les déplacements pour les esquiver, jusqu’à ce qu’il comprenne que cela ne le mènerait nulle part.

-Bon, ça suffit ! cria Végéta tout en fonçant vers le colosse qui en profita pour lui lancer une grande vague de froid avec ses deux poings.

L’empereur saïyan mit sans tarder sa main en opposition, créant dans la foulée un bouclier énergétique qui dévia la vague glacée lorsqu’elle s’y écrasa. Végéta maintenu la protection, tout au long de sa progression jusqu’à se retrouver à distance d’attaque du Yiti qui fût bien forcé d’interrompre sa technique pour se mettre en position de défense. Végéta allait lancer son poing, lorsque ses sens l’avertirent. Dans l’instant, il se tourna tout en prenant une garde en croix, juste à temps pour amortir la charge de son nouvel opposant qui le repoussa au loin.
Après avoir subi un bref, quoique remarquable, recul, le saïyan se redressa d’un bond, avant d’effectuer un pas de côté pour laisser passer in extremis le coup de poing de son troisième adversaire : le Chasseur Namek. Il se baissa pour ne pas encaisser le coup de pied latéral de ce dernier avant de contre-attaquer, entamant ainsi une brève joute qui s’acheva lorsque les deux adversaires captèrent chacun le poing de l’autre. Au cours du duel de force qui suivit, il eut toute l’aise de contempler la lueur haineuse brillant dans les yeux du combattant à la peau verte.

-Au nom de maître Raïchi, mais aussi au nom de tous les nameks que tu as massacrés, je jure que ta mort sera loin d’être indolore, saleté de saïyan.

-Tien donc, il semble que mon double ait fait le ménage dans votre univers aussi. Ha, ha, ha ! D’un univers à l’autre vous ne restez qu’un peuple de faibles. Je vais me faire un plaisir de te faire rejoindre les t… Aaaah ! mais suis-je bête, si t’es là grâce à ce vieux fou, ça veut dire que t’as déjà été tué chez toi. Rassure-moi, est-ce que c’est moi qui t’ai aplati ?

-Au vu de ta situation, cela n’a pas d’importance.

-Oh que si ! J’apprécierait l’ironie de savoir que dans ta vie comme dans ta mort…

Sans prévenir, Végéta sauta et livra un coup de genou sur le menton du namek, le repoussant loin en arrière.

-… tu t’es fait trucider par le même saïyan ! acheva Végéta tout en fonçant vers le guerrier à terre.


Le super guerrier de l’espace voulut profiter de l’ouverture mais un pilonne de roche poussa brusquement de la surface de combat, juste en dessous de son menton qui fût durement frappé, le projetant loin en arrière. L’empereur mit un terme à sa voltige d’un roulé boulé et tourna son regard pour savoir qui était responsable de sa déconvenue. Le coupable atterrit alors tranquillement juste devant lui : le Champion d’Akualad. Prenant une garde se rapprochant de celle d’un expert de kung fu du point de vue de Krilin, l’amphibien aux écailles bleues accorda au super saïyan un petit sourire en coin.

-Permet moi d’être ton prochain adversaire, saïyan.

-A ta guise, la poiscaille ! répliqua Végéta tout en se jetant vers le champion écaillé


Sans attendre, le Champion d’Akualad tapa son pied au sol qui expulsa un projectile en direction de Végéta. D’un mouvement réflexe, le guerrier de l’espace parvint à esquiver l’obus, qui avait bien failli l’embrocher. Loin de se laisser décourager par ce premier échec, le Champion d’Akualad multiplia ses drôles de mouvements à un rythme effréné faisant jaillir tout aussi rapidement de nouveaux projectiles rocheux convergeant tout autour du saïyan, bien obligé de se mouvoir pour ne pas se faire embrocher.


« M… Merde ! mais c’est quoi ce bordel ? C’est qui ce type ?!», jura le saïyan pour lui-même tout en balançant sa tête pour laisser passer un nouveau pic.

Si la majorité des spectateurs de l’arène se demandait quel pouvait bien être l’origine du pouvoir de cet akualadien, d’autre en avaient une idée beaucoup plus précise.

-C’est un maître de la Terre, finit par déduire Soundiata à voix haute.

-Z’êtes sûr maître Soundiata ? demanda Cole tout en ne lâchant le combat du regard. Cela pourrait être un simple télékinésiste ou un utilisateur de l’Essence.

-Sûr et certain. Lorsque c’est un utilisateur de l’Essence, il n’y a pas la moindre variation dans son énergie vitale, et lorsque les pouvoirs du télépathe nécessitent qu’il puise dans son énergie vitale, la fluctuation énergétique est différente. Et puis surtout, lorsque c’est un télépathe le sol ne se répare pas aussitôt de lui-même.

Cole avisa le ring et remarqua qu’en effet les trous laissés par l’éjection des piques se résorbaient d’eux même. Sans doute la matière était-elle aussitôt recréée par ledit maitre de la Terre.

-Pas faux.

Las que ses obus de pierre ne touchent point leur cible, le champion d’Akualad décida de changer d’approche. Il éleva ses paumes haut vers le ciel, créant une nouvelle série de pics qui fusèrent en même temps vers le saïyan. Si dans un premier temps Végéta esquiva l’ensemble des projectiles, ses sens lui indiquèrent aussitôt que ces derniers faisaient demi-tour dans sa direction. De toute évidence, la poiscaille pouvait également contrôler leur trajectoire à l’envie. L’empereur saïyan fît un rapide calcul de la position des projectiles tout en serrant le poing. D’un mouvement aussi rapide que millimétré, il esquiva le premier pic qu’il pulvérisa d’un crochet du gauche, non sans grimacer à l’issue du processus.

« Humph ! Solide ce truc ! »

Bien que surpris par la dureté du pic rocheux, Végéta ne se posa pas plus de question et pulvérisa tout ce qui arrivait à sa portée. Patient, le Champion d’Akualad attendit un moment d’inattention du saïyan jusqu’à ce que l’ouverture tant attendu lui tende les bras. D’une frappe sonore, il plaqua ses deux paumes entre elles et deux grands blocs jaillirent du sol et coincèrent l’empereur saïyan sans douceur aucune.

- Putain de poiscailles ! Je vais te… Et merde, finit par jurer l’empereur après avoir détaillé ce qui était sur le point de tomber sur lui.

Les yeux brillants d’un terrible éclat meurtrier et les traits déformés par un redoutable masque sanguinaire, les fantômes du Poing de Sparta, de l’Abominable Yitti et du Chasseur Namek fondaient, tel des oiseaux de proie, vers leur cible qui ne pût détacher son regard de leurs poings débordant d’un puissant ki vengeur.


Conccurent n °0303LP10298 (bis) : Le Poing de Sparta (fantôme)
Origine : Réplique d’un guerrier décédé, crée à partir de sa rancune et de ses sentiments négatifs au moment de son trépas
Capacités : Utilisatrice de Vadoshi (arme ésotérique vivants aux seins de son porteur, qui peut l’invoquer à l’envie), Capacité physique exceptionnelle, Capacité martiale de niveau supérieur
Classe de Puissance : Classe B rang intermédiaire
Niveau de désastre : Rakshasa


Conccurent n °0303LP10298 (bis) : l’Abominable Yitti (fantôme)
Origine : Réplique d’un guerrier décédé, crée à partir de sa rancune et de ses sentiments négatifs au moment de son trépas
Capacités : Pouvoir de cryokinésie, Capacité physique exceptionnelle, Capacité martiale de niveau supérieur
Classe de Puissance : Classe B rang intermédiaire
Niveau de désastre : Rakshasa


Conccurent n °0303LP10298 (bis) : le Chasseur Namek (fantôme)
Origine : Réplique d’un guerrier décédé, crée à partir de sa rancune et de ses sentiments négatifs au moment de son trépas
Capacités : Régénération namek, Capacité physique exceptionnelle, Capacité martiale de niveau supérieur
Classe de Puissance : Classe B rang intermédiaire
Niveau de désastre : Rakshasa


C’est avec une coordination d’une terrible précision que les 3 guerriers fantômes abattirent leurs poings qui pulvérisèrent les constructions du Champion d’Akualad aussitôt réduites à l’état de nuage de poussière, empêchant quiconque de bien discerner les acteurs du ring. Une fois la volute de poussière écartée, Raishi et les spectateurs eurent la surprise de constater que, loin d’avoir été aplatit par la triple attaque, Végéta avait trouvé le moyen de mettre ses avant-bras en opposition pour bloquer les poings des guerriers fantômes. Malgré leur propre surprise, ces derniers continuèrent à exercer une forte pression sur le saïyan qui parvint tout de même à résister même si l’effort auquel il devait consentir était loin d’être anodin, comme le laissaient penser ses jambes toujours plus tremblantes.
Conscient qu’il finirait par avoir définitivement le dessous, l’empereur saïyan décida de jouer le tout pour le tout. En quelques secondes il concentra tout ce qu’il pouvait en énergie, avant de tout relâcher d’un coup sous forme d’un kiaï dégagé à partir de chaque parcelle de son corps, repoussant ainsi le trio de guerrier fantôme. La manœuvre permit non seulement de sortir le chef de l’univers 13 d’un sale guêpier et même de lui permettre de souffler un court instant avant que les membres du fantomatique trio ne reviennent aussitôt à la charge, engageant alors une nouvelle joute avec leur cible tant détestée. Enchaînant esquives, blocages et contre-attaque, l’empereur Végéta parvint à garder ses trois ennemis mortels en respect, mais il devait bien avouer que ces derniers ne lui rendaient pas la tâche facile. Outre leur vélocité et leur force qui rivalisait avec la sienne, s’était surtout leur coordination des plus redoutables qui lui enlevait toute fenêtre d’attaque ou de riposte. Une situation des plus frustrante pour le super saïyan et une conjoncture qui satisfaisait le Dr Raichi au plus haut point.

« Ha, ha, ha ! On dirait que tu as bien du mal, sale vermine saïyan, et c’est bien normal. Individuellement chacun de ces guerriers t’aurait donné du mal, mais avec leur travail d’équipe et leur parfaite coordination ils ont un avantage décisif. Tu n’as pas la moindre chance. »

Après bien des coups échangés, Végéta dut lever ses avant-bras pour bloquer simultanément les attaques du yitti et du namek, laissant le champ libre à la spartane pour enfoncer son gantelet contre le torse du super saïyan qui en eut le souffle coupé. Elle l’éjecta aussitôt manu-millitari avec un formidable crochet du gauche. Grâce à sa volonté, l’empereur put rapidement surmonter la douleur et atterrir sur ses deux bottes. Le temps que le super saïyan se remette totalement de l’enchaînement que le Poing de Sparta était déjà en train de fondre sur lui à vive allure.

-Chaud devant !

Aussitôt arrivée à distance d’attaque que la spartane décocha un coup de poing qui, à sa grande surprise, ne toucha qu’une image rémanente. En baissant son regard, la guerrière fantôme remarqua que le super guerrier de l’espace se trouvait dos contre terre et prêt à la cueillir avec ses semelles tous droits dirigés vers son torse.

-Mange ça, femme !

Et c’est avec une rare brutalité que le super guerrier logea les semelles de ses bottes contre la spartane qui décolla haut dans le ciel. Profitant de l’élan pris pour se redresser, Végéta s’apprêta à bondir lorsqu’il aperçut l’Abominable Yitti et le Chasseur Namek converger vers lui à leur tour.

-Vous en voulez-vous aussi ?! Eh bien venez donc les minables !

Végéta allait s’élancer vers ses adversaires, lorsqu’il réalisa qu’il ne pouvait plus se mouvoir. Ses bottes étaient recouvertes d’une couche de terre blanche. L’empereur jeta aussitôt un regard furibond vers le Champion d’Akualad qui lui répondit par un sourire malicieux.

-Je t’ai eu, marmonna le guerrier aquatique avec fierté.

Conccurent n °0303LP10298 (bis) : le Champion d’Akualad (fantôme)
Origine : Réplique d’un guerrier décédé, crée à partir de sa rancune et de ses sentiments négatifs au moment de son trépas
Capacités : Maître de la Terre (donc géokynésiste qualifié), Capacité physique exceptionnelle, Capacité martiale de niveau supérieur
Classe de Puissance : Classe B rang inférieur
Niveau de désastre : Rakshasa


-Chié !! Hurla Végéta tout en prenant une garde en croix juste avant d’être percuté par ses deux assaillants qui lui offrirent un nouveau vol plané.

Assommé en partie sur le coup, Végéta ne put rien faire quand l’Abominable Yitti le rejoignit hyper rapidement et abattit ses deux poings joints derrière son crâne, le plaquant avec brutalité contre le sol déformé. Par reflexe, Végéta se retourna pour faire face à l’abominable monstre, mais contre toute attente, le yitti n’était plus là. L’empereur ne se détendit pas pour autant, car ses yeux se braquèrent vers un danger imminent beaucoup plus sérieux.
Flottant plusieurs dizaines de mètres au-dessus de sa cible, Le Chasseur Namek chargeait une grande boule d’énergie englobant ses deux mains. Le namek ouvrit ses bras, et la boule se séparât en trois petit kikohas liés entre eux par des arcs électriques jaunes circoncisant une sorte de vitrine énergétique verte. Au vu de la quantité d’énergie chargée par son ennemi, l’empereur saïyan se permit d’exprimer un nouveau juron.

-¡ Unidad ! Hurla le Chasseur Namek tandis qu’une large vague déferlante fût craché de la vitrine énergétique.

Grâce à un kiaï salvateur lancé de sa main droite, l’empereur saïyan s’éjecta hors de la fosse peu avant que la vague déferlante ne s’écrase sur la planète-ring. Encore secoué par cette dangereuse situation, l’empereur saïyan posa les yeux sur la surface de combat. Il ne pût réprimer une grimace accompagnée d’un frisson. Le cratère dans lequel il s ‘était trouvé il y a quelques secondes de cela, avait été remplacé par une cavité en forme de triangle trouant le ring et l’astéroïde de part en part.

-C’est pas le moment de rêvasser, simien sans poil !

Le super saïyan se tourna immédiatement pour voir avec horreur que l’Abominable Yitti avait déjà lancé son poing chargé d’aura brumeuse dans sa direction.

-Putain de merde ! Cria Végéta au moment où il fût frappé par la vague glaciale du guerrier fantôme.

En moins de temps qu’il n’en fallu pour le dire, l’attaque transforma le super saïyan en super statue de glace dont l’expression de totale stupeur avait été figé sur le coup, au grand bonheur des quatre guerriers fantômes et de leur savant de créateurs.
Suite à ce dernier coup de théâtre, les spectateurs ne purent qu’être admiratif de cette passe d’arme gagnante des membres du quatuor. Ils avaient impeccablement enchaîné les attaques coordonnées pour finalement piéger le super saïyan dans la glace. Certains comme Tapion étaient heureux et soulagé de la quasi-victoire du docteur, tandis que d’autres comme Freezer et sa famille jubilaient qu’un autre de ces macaques à la chevelures dorée soit redescendu de son piédestal. A contrario dans l’espace 13, les trois subordonnés de l’empereur saïyan étaient tous stupéfaits que leur chef tout-puissant ce soit fait avoir par une mauviette tsuful insignifiante. S’en était à s’étouffer de honte.

Alors que le fantôme de l’Abominable Yitti posait prestement le saïyan congelé sur la surface du ring, le Dr Raichi jubilait. Bien sûr il aurait pu demander à ses fantômes de détruire tout de suite la statue de glace fraichement crée, tuant le saïyan sur le coup, mais il voulait savourer encore un peu l’expression d’effroi de cet ennemi tant détester avant qu’il ne goûte à son inéluctable courroux. Après tout, ne disait-on pas que la vengeance était un plat qui se mangeait froid et se dégustait lentement ?
Alors que le docteur était en train de savourer son plaisir malsain, le Champion d’Akualad se mit à ses côtés, se prosternant au passage avant de demander :

-Maitre Raîchi, pourrais-je avoir l’honneur d’exécuter cette misérable créature ?

Dans un premier temps, le docteur fixa son guerrier fantôme d’un air désapprobateur, jugeant que tuer ce saïyan maintenant constituait une mort beaucoup trop douce et rapide. Toutefois il dut avouer que contempler son visage figé de terreur était déjà une récompense qui a de loin dépasser toutes ses espérances. Et puis étant donné que les organisateurs allaient ressusciter tout le monde, il aura la chance de le tuer une seconde fois, lorsqu’il mettrait à exécution son plan d’éradication de l’ensemble des saïyans participants à cette compétition. Et cette fois-ci il allait prendre son temps.

-Hum ! Même si cela me parait prématuré, tu peux y aller. Si tout se passe bien, au prochain tour j’aurai la proie qui m’intéresse. Autant en finir avec celui-là.

-Merci beaucoup, maître.

Le guerrier fantôme créa de nouveaux pics rocheux qu’il fît léviter, leurs pointes braquées vers le saïyan congelé. Fier d’être l’ultime instrument de vengeance de son maître, le Champion d’Akualad s’apprêtait à lancer ses projectiles lorsqu’un détail l’arrêta net. Le guerrier amphibien eut l’espace d’un instant l’impression que les pupilles du super saïyan avaient remué. Un clignement des yeux plus tard, et l’akualadien eut définitivement la certitude que les pupilles du saïyan avaient bougé, car elles le fixaient désormais. La glace recouvrant l’empereur saïyan éclata alors en mille morceaux, laissant à son aura dorée toute l’aise de se déployer largement. Un surprenant coup d’éclat qui figea Raïchi et ses guerriers fantômes de stupéfaction. C’était tout ce dont Végéta avait besoin pour passer à l’action.
D’un mouvement véloce, l’empereur Végéta empala brutalement l’abdomen du Champion d’Akualad. Les yeux écarquillés de stupeur, le guerrier fantôme n’eut même pas le temps de réaliser ce qui venait de lui arriver qu’il fût emporté loin en arrière par une large vague d’énergie sortie du poing du saïyan qui n’avait pas manquer de lui transpercer le torse de part en part. La carcasse de l’akualadien s’était à peine écrasée contre le sol qu’elle s’évanouit dans la nature, au même titre que les marques de sang brûlées ayant émasculées le gant fumant du super saïyan. Ce dernier ne pût s’empêcher d’esquisser un diabolique sourire en contemplant les mines horrifiées de Raichi et de ses sbires.

-Ha, ha, ha ! Tu m’as bien dit que le travail d’équipe de tes guerriers s’améliorait sous tes ordres, pas vrai ? Eh bien, ça se voit. Parce qu’il vaut mieux qu’ils ne prennent pas de décision par eux-mêmes.

-Co… Comment tu… ?

- J’ai déployé une couche d’aura autour de moi juste au moment où je me suis fait congeler par la peluche. Non seulement cela m’a protégé mais je pouvais me libérer quand je voulais. C’était plus un pari qu’autre chose mais ça a marché comme sur des roulettes. Vous vous êtes tous relâchés et j’avais juste à attendre le bon moment pour avoir l’un d’entre vous par surprise. Coup de bol j’ai eu celui qui me faisait le plus chier. Franchement je ne m’attendais pas à ce que ce plan se passe aussi bien.

-Espèce de vermine. Tu as fait semblant d’être à bout pour nous duper !! résuma Raîchi.

-Disons que j’ai exagéré ma situation. Il fallait que je la joue fine car mine de rien je dois avouer que tes pantins sont assez redoutables, même si c’est pas demain la veille qu’ils vont m’avoir.

-Ah oui ? Eh bien c’est ce que l’on va voir. Allez-y, tuez-le !

Aussitôt que le trio s’élança dans sa direction que Végéta s’envola pour s’éloigner.

-Ah non, pas les trois en même temps !

Le super saïyan lança aussitôt un kikoha qui explosa au sol juste au moment du passage des guerriers fantômes. Aveuglé, comme ses pairs, par la masse poussiéreuse soulevée, l’Abominable Yiti ne put qu’encaisser le superbe uppercut de Végéta qui l’emporta plusieurs mètres en arrière. Aussitôt remit sur ses deux pattes que le yiti darda le guerrier de l’espace qui venait vers lui en grande trombe.

-Viens là pour que je t’avale, simiens sans poils !

-M’avaler tu dis, boule de poils ?!

Afin de réceptionner son ennemi comme il se doit, le yiti lança de nouveau sa vague de froid. Un coup qui aurait été décisif, si Végéta n’avait pas accéléré au dernier moment pour se réceptionner accroupi juste en face de la bête. Sans attendre la réaction du fantôme yiti, le saïyan bondit et logea avec force son poing contre le ventre de l’abomination, bien obligée d’hoqueter de douleur sur le coup. Profitant que la gueule de l’animal soit grande ouverte, Végéta y logea aussitôt sa main gauche.

-Bouffe plutôt ça !

La paume gantée du saïyan lâcha une formidable vague d’énergie, explosant en mille morceaux l’Abominable Yiti de l’intérieur. Alors que les morceaux de chair ectoplasmique pleuvaient sur le ring, avant de disparaître une fois arriver au sol, l’ex-prince fût assaillit par les deux derniers guerriers fantômes avec lesquels il entama une nouvelle joute. Maintenant débarrassé de deux adversaires bien gênants, l’empereur de l’univers 13 avait désormais beaucoup moins de difficulté à tenir la dragée haute à ses derniers opposants.

-Ah voilà ! C’est bien plus facile lorsque vous n’êtes que tous les deux.

A l’aide d’une habile manœuvre, Végéta trouva une ouverture qui lui permit d’éjecter le Chasseur Namek d’un puissant kiaï. Il poursuivit sa joute avec le Poing de Sparta qui s’acheva sur un coup de poing simultané lequel repoussa les deux parties loin en arrière. Malgré cette infortune partagée, le saïyan et la spartanne purent tout de même se poser sur leurs deux bottes.

-Y’a pas à dire t’es chaud, le guerrier de l’espace ! Allez amène-toi et tâte du « Poing de Sparta » ! hurla la guerrière tout en fonçant vers le susnommé.

-Niih ! ricana Végéta tout en répondant à la charge.

En un instant, les deux adversaires se croisèrent brièvement, achevant leur charge respective quelques mètre plus loin, le genou à terre. Les spectateurs qui n’avaient pas eu l’œil assez entraîné pour détailler convenablement les étapes de cette confrontation, furent horriblement surpris lorsque la partie supérieure du corps de la spartanne glissa lentement de ses hanches avant de s’en décoller totalement. Deux geyser d’hémoglobine jaillirent des morceaux du corps de la guerrière qui , heureusement pour les âmes sensibles, s’effacèrent très vite au même titre que le sang de la guerrière. N’ayant absolument pas compris comment son serviteur avait pu se faire découper de la sorte, Raïchi fixa Végéta et eut son explication. Le bras droit du super saïyan était recouvert par une sorte de lame d’énergie jaunâtre. C’était à peu de chose près la même technique qu’avait utilisé Végéto pour protéger le Kakarotto du dix-huitième univers de l’assaut de Broly, bien qu’il semble assez clair pour tous les experts que la lame d’énergie de ce Végéta était de bien moindre qualité que celle de la fusion de l’univers 16.

-Quant à toi, tâte de l’Epée de Végéta, femelle ! rétorqua l’empereur avec ironie, au plus grand plaisir de ses trois subordonnés qui appréciaient la tirade.

Le super saïyan sentit une grande concentration d’énergie à sa droite. Il s’agissait du namek avec ses trois boules d’énergies et sa sorte de vitrine verdoyante, qui voulait lui faire le même coup que tout à l’heure. Qu’à cela ne tienne, il avait de quoi riposter. Il tendit son bras, présentant sa paume au namek qui avait fini de charger son attaque.

-¡ Unidad !

La vague d’énergie avait avalé la moitié du trajet entre le namek et le saïyan lorsque ce dernier avait achevé de concentrer ses forces. Il hurla alors :

-Final Garrick Canon !

Une monstrueuse vague déferlante s’échappa de la main de l’empereur et vint percuter celle du namek. Pendant quelques secondes, la confrontation entre les deux techniques fût des plus serrées, mais petit à petit, celles de Végéta gagna du terrain, jusqu’à engloutir son homonyme puis le Chasseur Namek lui-même, bien vite réduit à l’état de poussière.

Ce dernier tour de force impressionna nombre de spectateurs, qui ne s’attendaient pas que le concurrent de l’univers 13 produise une telle performance alors qu’il s’était fait malmener il y a quelques minutes à peine. Une véritable remontada comme diraient les aficionados de certains sports d’équipe.
Dans l’espace 18, même si Végéta, le père de Bra, était agréablement surpris de la prestation de son double, il était très loin d’être impressionné. A niveau de transformation égale, il aurait été capable de se défaire sans problème du quatuor sans prendre la peine de les séparer tour à tour. Enfin, au moins était-il rassuré sur le fait que ce Végéta-là se débrouillait bien, c’était déjà ça de pris.
Chez les saïyans de l’espace 13, l’heure était aux réjouissances. Si pendant un temps ils avaient craint une défaite prématurée de leur chef, Kakarotto, Radditz et Nappa étaient pour l’instant très content du déroulement du match. Végéta n’avait fait qu’une bouchée des soi-disant guerriers d’élite de ce vieux tsuful tout rabougri et ils les tardaient de voir leur chef achever ce que les saïyans de l’univers 3 n’avaient vraisemblablement pas su faire.
Si Tapion était très inquiet après la nouvelle déconvenue de son ami, Baddack, à contrario était plutôt satisfait de la situation, même s’il était beaucoup plus prudent que ses fils de l’espace 13. S’il n’avait été question que de ces quatre-là, cela aurait fait un petit moment que le vétéran saïyan aurait tenté sa chance face au docteur tsuful. Ce combat était loin d’être fini.

Sur le ring, Végéta, commençait à être content. Il avait réellement eu des difficultés à se défaire de ces quatre guerriers fantômes qui l’ont forcé à dévoiler certains de ses atouts les plus mortels. Toutefois ce n’était pas suffisant, il lui en fallait beaucoup plus pour progresser.

-Allez vieillard, au suivant !

La première réponse du docteur fût un grognement exaspéré. Il avait réellement cru pouvoir en finir avec cette vermine grâce à sa précédente formation, mais il était loin de s’avouer vaincu. Il avait de nombreuses cartes sous sa manche. Notamment celle de l’émotion.

– Toi… siffla Raichi plein de ressentiment, toi qui as massacré tant de peuples, de guerriers valeureux, d’innocents, de populations entières… Seras-tu capable d’en faire de même avec... ton propre peuple ?

Il leva les bras vers le ciel, et de multiples silhouettes apparurent à leur tour. Devant un Vegeta complètement désemparé se tenaient des centaines de saiyans et de saïyannes, entouré d’Oozaru. Que ce soit sous forme de primate géant poilu ou sous forme normale, ils portaient tous un plastron noir, avec des contours blancs, qui avait la particularité d’avoir de petites épaulières carrées. A quelques exceptions près cependant, et l’une de ses exceptions fût le propre père de l’empereur qui portait lui une armure comparable à celle qu’il avait toujours porté. Ce même père qui lui tendit la main :

-Mon fils…

Ce ne fût pas le seul à l’appeler de la sorte, car nombre de voix l’appelaient avec un ton amical qui, à vue d’œil, commençaient à déstabiliser le super saïyan. A l’écart, Raïchi commençait à retrouver le sourire. Si ce monstre avait le moindre soupçon de sentiment ou d’attachement envers son peuple, il ne les attaquerait pas et alors il pourra lui lancer une attaque fatale.
Les jubilations du fantôme tsuful s’évanouirent aussitôt qu’un nouveau sourire sardonique apparut sur le visage de l’empereur saïyan. Ce dernier tendit deux de ses doigts vers la tête du fantôme de son père qui explosa dans la seconde.

-Tu me proposes donc une pause récré ? Ok, mais pour la suite je veux du costaud vieux débris, déclara un Végéta hilare avant de fondre vers les guerriers fantômes.

(à suivre)
Dernière édition par broly97 le Mar Avr 06, 2021 3:35, édité 3 fois.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 05, 2021 8:11

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes


Eternelles ennemis (Partie 2)



Raichi jeta un coup d’œil à la tête arrachée de son soldat saïyan qui avait rouler jusqu’à lui. Il eut tout juste le temps de détailler l’expression d’effroi de son guerrier fantôme avant qu’il ne s’évanouisse dans la nature. Le tsuful soupira de dépit avant de reporter son attention sur la bataille en cours. Enfin, bataille… « boucherie » était un bien meilleur terme pour qualifier ce que cet empereur barbare était en train d’infliger à ses serviteurs ectoplasmiques. L’ex-prince de l’univers 13 s’amusait littéralement à pulvériser, démembrer et décapiter les guerriers fantômes du tsuful, un sanglant spectacle qui mit Bra très mal à l’aise, au point de la faire trembler de dégout.
Ses proches lui avaient déjà conté les exactions commisses par la crapule sanguinaire qu’avait été son géniteur avant de connaître sa mère et ses amis. Même si son père était d’un naturel solitaire et renfrogné, la jeune fille a toujours eu du mal à l’imaginer être le tueur de masse qu’on lui avait jadis décrit. Toutefois, l’alégresse malsaine qu’elle lisait sur le visage du chef de l’univers 13 en pleine action lui confirma la véracité de ses récits. Observé de ses propres yeux cette sombre facette du saïyan qu’avait été son père lui inspira un désagréable mélange de désarroi, de déception mais aussi de répulsion. La jeune fille sursauta lorsque deux mains gantées se posèrent délicatement sur ses épaules tremblantes. En tournant sa tête, elle vit que c’était son père qui lui offrait son regard taciturne teinté d’une douceur quasi-imperceptible qui avait l’étrange pouvoir de la rassurer. Une expression qu’il adoptait que lorsqu’il sentait qu’elle était particulièrement troublée. Bra eût alors la confirmation que le saïyan qui se trouvait sur le ring et celui qui la serrait dans ses bras n’avaient en commun que leur apparence respective et rien d’autre. Désormais bien plus rassurée, Bra confirma à son père, via un sourire, qu’elle allait mieux et reporta son attention vers le ring.

Satisfait d’avoir pu calmer sa fille, Végéta porta également son attention vers le combat en cours. Ce qu’il y voyait ne l’étonna guère. De sa plus tendre enfance jusqu’à ce qu’à sa rencontre avec Kakarotto et les autres, seul le prestige d’être le prince de son propre peuple lui avait importé, et rien d’autre. Les membres de sa race ? Il n’en avait jamais eu rien à faire. Même aujourd’hui, où l’affection n’était plus synonyme de faiblesse à ses yeux, le peuple saïyan ne signifiait pas grand-chose pour lui. Tout juste un peuple qui ne valait vraiment pas la peine qu’on pleure sa quasi-extinction. Alors pour son double doté d’un égo et d’une cruauté encore plus démesurés que la charogne qu’il avait été jadis, les autres saïyans ne devaient représenter que des pions qu’ils seraient bon à jeter tôt ou tard aux mieux, et au pire des nuisibles bons à exterminer.
Les résidents du treizième univers n’étaient pas vraiment gênés par cette tuerie, bien au contraire.
Kakarotto qui n’avait jamais connu d’autres saïyans que son frère et les deux autres, n’aurait vu aucun problème à exterminer d’autres membres de sa race, qui n’étaient que des étrangers à ses yeux. Qu’ils soient vrais ou faux, il leurs auraient accordé le même sort peu enviable si l’ordre lui avait été donné.
Radditz quant à lui aurait été plus que disposé à tester son nouvel état de super saïyan sur ces bâtards arrogants qui n’avaient jamais manqué une occasion de se moquer de lui. Alala ! Combien n’aurait-il pas donné pour être à la place de son chef afin de leur montrer qui était le faible à présent.
Pour Nappa, c’était tout simple : les faibles méritaient d’être écrasés, donc ces saïyans là ne méritaient que des coups de semelles sur leurs petites gueules jusqu’à ce que mort s’ensuive.

L’indifférence des résidents de l’univers 13 était loin d’être partagée par les concurrents de l’univers 3, Tapion le premier. Comme tant d’autres dans les gradins, le réceptacle d’Hildegarn était dégoutté par l’entrain avec lequel ce Végéta massacrait les membres de sa propre espèce, même c’étaient de guerriers fantômes dont on parlait. En son for intérieur il était convaincu que les habitants de son univers n’auraient jamais assez de mots pour remercier son ami Raichi de les avoir débarrassés de cette race de sociopathes sanguinaires.
Le dernier membre encore en vie de ladite race n’était pas plus ravi du spectacle, oh que non !
La mine réjouie de ce Végéta tuant sans vergogne son peuple et ses anciens camarades, enrageait au plus haut point Baddack. Lui qui avait dût à la fois supporter le poids du Dernier Survivant ainsi que toutes ces années de clandestinité, voilà qu’il était en train de revivre impuissant la grande purge saïyan. Même s’il était conscient que le Végéta Jr du treizième univers n’éliminait que des copies de ses anciens compatriotes, Baddack aurait, en cet instant précis, été plus que disposé à casser la gueule de cet ex-prince qui lui était largement plus antipathique que son défunt homologue.

Après avoir proprement déchiré le fantôme de sa cousine en deux, l’empereur saïyan de l’univers 13 finit par se lasser du bain de sang. Tout en concentrant son énergie, il croisa ses bras au moment où les fantômes restants se ruaient vers lui.

– Tchao les nazes ! Cria le super guerrier de l’espace, tout déployant ses bras.

Une formidable quantité d’énergie fût libérée sous la forme d’une puissante explosion. La lueur qui en résulta aveugla les spectateurs, tandis que la déflagration désintégra quasi-instantanément saïyans et Oozarus sur son sillage. Son forfait accomplit, le super saïyan se posa tout sourire sur le ring. Il eut la surprise de constater qu’une barrière énergétique entourait le tsuful qui s’était tiré indemne de son attaque.

– Je me disais bien qu’il y avait une raison pour laquelle tu ne t’éloignais pas des combats. Un bouclier, alors… Pff ! quel que soit leurs formes, il semble que les tsufuls ne soient que des lâches. Enfin bref, maintenant que la récréation est finie. Amène-moi tout de suite un gros poisson.

Raichi fît disparaitre sa protection tout en renvoyant son sourire sadique au saïyan.

-Hé, hé ! Si tu regardes bien, le gros poisson est déjà dans l’aquarium.

-Comment ça ?

Lorsque la fumée résultant de l’explosion se dispersa suffisamment, une nouvelle silhouette apparut à la vue de tous. Une silhouette arborant elle aussi l’aura dorée des super saïyans. Il s’agissait ni plus ni moins du Broly du troisième univers.

-Le Super saïyan Légendaire… ? marmonna Végéta pensif.

Cette révélation augmenta d’un coup le capital stress des spectateurs, en particulier celui des résidents du dix-huitièmes univers. Pour l’instant tout allait bien, enfin toute proportion gardée bien sûr. Ce fantome-Broly était pour le moment sous forme d’un super saïyan normal et il semblait même être plus stable que celui qu’ils avaient jadis affronté à transformation égale. Toutefois, s’il y avait la moindre chance qu’il passe sous la forme de super saïyan légendaire, la situation deviendrait rapidement délétère. Contrairement à Végétto qui n’attendait que ça, le Piccolo de l’univers dix-huit ne voulait tout simplement pas croire à une telle éventualité.

-Impossible que ce Broly puisse accéder à la transformation du Super Saïyan Légendaire ! Impossible. Ce Raichi ne peut pas disposer d’un tel pouvoir ! Broly est bien trop puissant pour être contrôlé et maintenu dans une machine !

Alors que nombre de spectateurs semblaient partager l’avis du namek, Raïchi mit immédiatement les choses au clair, même si son explication n’était destinée qu’a son adversaire.

-Hé hé... lorsque quelqu’un meurt violemment, ma machine Hatchiyack accueille sa nature en elle. Sa puissance et ses pouvoirs sont identiques ! Ce Broly est aussi invincible, et sa puissance augmente sans cesse, comme pour le participant d’hier ! Mais celui-là vient de mon Univers ! Pour l’instant il n’est pas aussi redoutable mais il peut le devenir ! Et il est sous mes ordres !

Si pour beaucoup ce fût la douche froide, bientôt suivit par des frissons de crainte, dans l’univers 16 par contre c’était un peu comme-ci Noël était arrivé en avance.

-Chic ! s’exclama Vegetto, qui s’imaginait déjà refaire un combat de légende contre le fantôme invincible de son premier adversaire du tournoi.

-Ce coup-ci c’est pour Gotenks ! intervinrent Trunks et Goten, tout aussi enthousiastes.

-Silence, les excités ! lança sèchement Bra, qui tempéra à peine les ardeurs du trio.

Malgré les explications du docteur tsuful qui ne l’arrangeaient clairement pas ainsi que l’énergie du Broly fantôme qui n’arrêtait pas d’augmenter, sans doute pour devenir un légendaire colosse invincible, Végéta ne se démonta pas. Au contraire un nouveau sourire confiant apparut sur ses lèvres.

– Invincible, tu dis… ? fit-il en faisant craquer ses doigts. Pour l’instant, Je ne vois qu’un simple super saiyan de niveau 1. Un très très puissant super saiyan, il est vrai, mais… de niveau 1 !

D’une brève concentration, l’empereur saïyan fit éclater son aura dorée qui s’intensifia de manière exponentielle, à tel point qu’il dépassait déjà le légendaire guerrier fantôme en terme de puissance. Au moment où la surface du ring craquelait sous la pression exercée par l’aura du guerrier de l’espace, que son niveau de Ki atteignit son zénith. Le chef de l’univers 13 permit alors une légère détente à sa musculature afin de profiter des premiers éclairs bleu électrique claquant tout autour de sa personne, laissant du temps aux yeux ébahit de Raîchi et de l’assistance pour admirer l’apparition d’un nouveau super saïyan de niveau 2.

Cette nouvelle transformation interloqua quelques combattants de l’arène. L’homologue du super saïyan dans le dix-huitième univers était de ceux-là. Il avait beau réfléchir, le père de Bra ne voyait vraiment pas comment son double avait pu atteindre un tel niveau. Non pas qu’il doutait de ses capacités, mais plutôt de sa motivation pour y parvenir. Dans son univers ce fût en grande partie la rivalité qu’il a entretenue avec Goku qui lui a permis d’aller toujours plus loin. Or, au regard de la faiblesse et de la piètre performance du Kakarotto de l’univers 13, il avait grand mal à imaginer comment ce pitoyable guerrier aurait pu inspirer le moindre soupçon de motivation à son double. Peut-être qu’une autre menace l’avait-il forcé à s’entraîner, lui permettant d’accéder à se pallier. Oui c’était sans doute ça, il ne voyait pas comment il aurait en être autrement.

Maintenant alimenté par son aura de super guerrier de niveaux deux, Végéta se déplaça hyper rapidement en face de Broly. Surpris, le légendaire fantôme ne put rien faire lorsque son cœur fut purement et simplement empalé par la main de l’empereur, stoppant net sa transformation tout en le tuant sur le coup. Le guerrier fantôme disparu, Végéta fixa le tsuful d’un air supérieur. Il constata d’emblée que quelque chose n’allait pas. En effet, malgré ses déconvenues successives, le vieux débris ne semblait pas du tout inquiet. Pire, il souriait.

-Ça va ? Tu t’es bien amusé ? Je me doutais bien que tu allais tuer tout ce petit monde, et maintenant que tu as dû révéler tous tes petits trucs et que tu es bien amoché par tous ces combats, on peut passer aux choses sérieuses.

Deux nouvelles silhouettes apparurent à côté du docteur. Leur identité fît lever un sourcil a Végéta avant qu’il n’éclate de rire à la vue de ses deux prochains adversaires. Le premier d’entre eux n’était ni plus ni moins que son propre double, un autre Végéta qui portait également une armure noire aux épaulettes carrées sur lesquelles était attaché une cape rouge, signe de la royauté chez les saïyans. Quant au deuxième ce fut un autre Kakarotto. Il était habillé comme ses congénères, et à son épaule droite pendait une longue peau de bête jouant le rôle de cape. Les poils et la tête empaillée de l’animal permirent à tous de reconnaitre l’Abominable Yiti. La triple cicatrice barrant l’œil gauche, encore valide, du fils de Baddack, ou plutôt de son fantôme, était un autre vestige de son terrible combat face au défunt titan aux poils blancs.
Sa fidélité envers Végéta mis à part, Kakarotto trouvait à titre personnel que son double avait une certaine classe et une belle prestance avec cette peau de bête qui lui en mettait plein la vue. Il aurait bien aimé avoir une pareille. Avec un peu de chance cette abominable peluche était peut-être vivante dans son univers. Après ce tournois une petite visite chez les yitis s’imposerait.

Les deux guerriers fantômes fraichement créés par Raichi avisèrent l’empereur saïyan d’un air narquois et assuré que le concerné leur rendit. Après avoir poussé une moue méprisante lourde de sens, Végéta avisa le docteur tsuful avec dédain.

-Eh bien quoi, c’est tout ? Tu t’attends à quoi avec ça ? que je frappe moins fort contre moi-même ?

Le sourire des deux guerriers fantômes s’élargit et, contre toute attente, ils se transformèrent en super saïyan. Ce dernier rebondissement ne ternit cependant pas le sourire de l’empereur de l’univers 13.

-Ah ! là ça devient un tout petit peu plus intéressant. Ils auront au moins une minuscule chance… Une minuscule chance de me toucher si je me force à aller à leur rythme bien sûr.

Les deux guerres fantômes s’avisèrent du coin de l’œil. Leur sourire passa d’assuré à franchement prédateur lorsqu’ils intensifièrent leur aura de concert, portant du même coup leur niveau de ki à des strates clairement supérieures et modifiant légèrement leurs attributs sous les yeux médusés de l’empereur saïyan et de ses subordonnées de l’espace 13, bouche-bée devant la nouvelle apparence des guerriers fantômes.
Raichi quant à lui exultait. Ses pièces maîtresses allaient enfin donner à ce stupide saïyan la leçon qu’il avait cent fois méritée. Il en trépignait d’avance

Le moment de vérité enfin arrivé, l’attention de Baddack atteignit alors son paroxysme. Il avait parié sur le fait que le Végéta Jr du treizième univers était plus ou moins l’égal du sien, et il avait eu raison. Maintenant il aura toute l’aise d’observer l’étendue de la menace que représentaient les deux principaux atouts de Raïchi : son fils le général Kakarotto et le dernier leader de l’Empire Saïyan, Végéta deuxième du nom, les deux meilleurs guerriers saïyans de l’histoire. Leur rivalité leur a permis d’atteindre des sommets de puissances et d’éliminer les plus grandes menaces de l’empire (notamment Broly le Roi Fou), portant ce dernier au firmament. Deux guerriers qui ont fait la fierté de leurs peuples et de leurs géniteurs. Malheureusement ils n’avaient pas pu faire la différence face à Raichi, et maintenant leur haine et leur colère était au service de cet ersatz de tsuful. Un déshonneur pour la mémoire des guerriers qu’ils avaient été. Ce fût une raison parmi tant d’autres pour laquelle Baddack voulait la tête du tsuful. Le combat d’aujourd’hui était une étape décisive pour atteindre cet objectif, car il pourra se faire une large idée des capacités des plus grandes armes de son ennemi juré. Il y avait un risque extrême que le Végéta de l’univers 13 rejoigne les rangs ennemis, mais c’était un risque à prendre, et à assumer si nécessaire.

A l’instar de leurs maître, les deux guerriers fantômes ne cessaient de ricaner sadiquement en voyant la mine incrédule de leur cible qui ne s’était vraiment pas attendue à ce qu’il se confronte à une telle situation. Malgré l’appréhension, le guerrier de l’espace ne se laissa pas intimider davantage. Ce match servait avant tout de tremplin pour qu’il se dépasse, ce n’était pas au moment où les difficultés apparaissaient qu’il allait reculer. Alors que le rythme cardiaque de l’ex-prince revenait à la normale, une goutte de sueur glissa à l’intérieur de son orifice oculaire, le forçant à cligner brièvement des deux yeux. Lorsqu’il les rouvrit, les deux fantômes avaient disparu ne laissant comme seules traces de leur présence que deux petits nuages de poussière ayant déjà pratiquement disparu.

D’un réflexe salvateur, l’empereur bloqua tour à tour les premières attaques éclairs du duo. Alerte, l’empereur Végéta saisit le poing du général Kakarotto qui, de son ton dédaigneux, lui susurra :

-Alors, petit chef, est-ce que tu penses que l’on va pouvoir suivre ton rythme maintenant ?

Sentant venir le danger, le super guerrier de sang royal leva sa deuxième paume, bloquant ainsi le poing du fantôme de Végéta Jr qui, non sans une certaine vantardise, lui demanda :

-Ou bien au contraire voudrais-tu que l’on mette la pédale douce pour toi, pe-tit Végéta ?

Excédé, l’empereur repoussa ses deux adversaires qui, une fois qu’ils eurent touché pied à terre, s’engagèrent dans une série de déplacements hypervéloces autour de leur ennemi commun qui eut bien du mal à les suivre. Après avoir mobiliser toute son attention à détailler cette cascade de mouvement, le super guerrier de l’espace 13 leva soudainement sa garde, détaillant une dernière fois les fantômes de Raïchi qui s’étaient enfin décidé à bondir sur leur proie.

A la gauche de l’empereur, le fantôme de Végéta Jr, un sourire démoniaque aux lèvres, s’apprêtait à faire déferler toute la puissance de son deuxième niveau de transformation par le biais de ses poings vengeurs qui ne demandaient qu’à se déchaîner.

Conccurent n °0303LP1298 (bis) : le Roi Végéta (Jr) (fantôme)
Origine : Réplique d’un guerrier décédé, crée à partir de sa rancune et de ses sentiments négatifs au moment de son trépas
Capacités : Capacité d’évolution élevé, Capacité physique exceptionnelle, Capacité d’adaptation évolué Capacité martiale de niveau supérieur
Classe de Puissance : Classe A rang inférieur
Niveau de désastre : Asura


Et à sa droite, le général Kakarotto, alimentée par son pouvoir de super saïyan 2, avait déjà préparé ses attaques les plus destructrices pour déverser l’Enfer sur son adversaire qui ne manqua pas de contempler son sombre rictus exalté par sa soif de violence sans limite.

Conccurent n °0303LP1298 (bis) : le Général Kakarotto (fantôme)
Origine : Réplique d’un guerrier décédé, crée à partir de sa rancune et de ses sentiments négatifs au moment de son trépas
Capacités : Capacité d’évolution élevé, Capacité physique exceptionnelle, Capacité d’adaptation évolué Capacité martiale de niveau supérieur
Classe de Puissance : Classe A rang inférieur
Niveau de désastre : Asura


Au même titre que la surface de combat, les avant-bras de Végéta tremblèrent lorsqu’ils interceptèrent les premières attaques des fantômes qui n’attendirent pas pour lancer leurs prochaines offensives. Les trois saïyans, vrais comme faux, s’engagèrent dans un échange martial soutenu, au point que les déplacements du trio créèrent une mini tornade dont les rafales successives forcèrent Raichi à maintenir son bouclier actif pour éviter d’être emporté.
La succession d’attaques supersonique se poursuivit jusqu’à ce qu’un coup de pied circulaire du général n’oblige l’empereur à effectuer un saut en hauteur. Les sens en alerte, le chef de l’univers 13 effectua un mouvement ultra-véloce, esquivant un assaut tout aussi rapide de son double qui imita aussitôt l’exploit quand l’empereur contre-attaqua sur son flanc.

Des milliers d’attaques furent échangées quelques secondes durant entre les deux Végéta, jusqu’à ce qu’un coup de poing simultané à la joue ne les envoie valser chacun de leur côté. Malgré la rudesse du direct de son double fantomatique, l’empereur Végéta parvint à se stabiliser dans les airs et même à se retourner pour bloquer in-extremis le tranchant de la main du général Kakarotto à l’aide de sa main gantée.
Souverain et général fantôme se lancèrent dans un nouvel échange endiablé, bientôt rejoint par le fantôme de Végéta Jr qui, aidé de son allié, repoussa toujours plus l’empereur saïyan dans ses retranchements. Un détail qui n’échappa nullement aux experts en arts martiaux. Ces derniers ne furent donc pas surpris que l’erreur de trop ne sanctionne le concurrent de l’espace 13 par un coup de genou sur les côtes, suivit d’un coup de coude en pleine mâchoire qui l’expédia plusieurs mètres en arrières. Sans attendre, les deux fantômes de Raïchi se mirent dos à dos et tendirent leur main à l’unisson en direction du super guerrier de l’espace qui venait à peine de se stabiliser dans les airs.
Devant les yeux ébahis des spectateurs, une sphère d’énergie bleu ciel enfla devant les deux guerriers artificiels jusqu’à faire deux fois leurs tailles. Tel un Soleil miniature, des petites éruptions se déclaraient çà et là sur différentes parties de sa surface où des éclairs dorés circulaient activement.
Ayant comme tout le monde put observer la technique du duo, l’empereur saïyan saisit immédiatement le danger imminent planant sur sa personne. Il dirigea à son tour la paume de sa main vers ses adversaires, tout en y concentrant son énergie le plus rapidement que possible. Ce fût peu après ce moment que les deux guerriers fantômes crièrent en chœur :

-SOLAR FLARE !

Une formidable éruption d’énergie bleu azur s’échappa de la boule des deux compères en direction de leur cible qui s’empressa d’hurler :

-Final Garrick Cannon !


Au moment où la vague violacée du combattant de l’espace 13 s’écrasa contre l’attaque des guerriers fantômes, qu’un flash suivi d’un grondement perturba les spectateurs qui durent se cramponner à leur siège pour ne pas flancher lorsqu’un tremblement d’astéroïde se déclara. Ceux portant des lunettes noires ou dont les yeux étaient adaptés aux niveaux de luminosité élevés, purent supporter les éclats lumineux s’échapper du point d’intersection entre les deux vagues d’énergie dont ils suivirent la progression. Si dans un premier temps le bras de fer semblait équilibré, la vague des deux guerriers fantômes prit peu à peu l’ascendant et commençait à s’approcher dangereusement du leader de l’univers 13. Après avoir lutté quelques secondes supplémentaires, l’empereur saïyan, sachant qu’il n’avait pas les ressources pour renvoyer le Solar Flare à l’envoyeur, imagina en urgence un plan pouvant potentiellement lui sauver la peau. Alors que le point d’intersection entre les deux attaques n’était plus qu’à cinq mètres de lui, Végéta fît exploser son Final Garrick Cannon, provoquant par effet domino l’explosion du Solar Flare. La déflagration était arrivée à hauteur de l’ex-prince juste au moment où ce dernier mit ses bras en croix pour se protéger.

Alors que son imprudent junior s’était vu forcé à reculer de quelques centimètres, Cell était resté de marbre tout au long de l’explosion dont le souffle ne l’avait nullement gêné. Il ne réagit pas plus lorsqu’un projectile le frôla pour s’écraser brutalement contre le mur de son espace. La création de Gero se tourna lentement pour y voir le Végéta du 13 ème univers enfoncé contre le mur de l’espace 17. Le moins que l’on puisse dire c’était que les faux Goku et Végéta ne l’avaient pas raté. L’armure du super saïyan de niveau deux était craquelé de partout, l’une de ses épaulettes avait été perdu et même sa cape royale avait été carbonisée. Le propriétaire de l’attirail n’était pas sorti indemne avec son corps couvert de bleu et d’éraflures. Malgré tout, le combattant parvint à se remettre convenablement sur pied, non sans quelques efforts, un petit exploit notable aux yeux de Cell.
Le clone de l’univers 17 se tourna de nouveau pour constater la présence des deux guerriers fantômes qui se tenaient droit comme des i sur la rambarde de son espace. Les bras croisés, ils avisèrent leur cible avec assurance et dédain.

-Pas mal, pas mal, petit Végéta, commença le fantôme de Végéta Jr. Tu es arrivé à te hisser plus ou moins à notre niveau. Non, peut-être même que tu as été un tout petit peu supérieur.

-Ouaip ! Un tout petit peu, mais bon à deux contre un tu ne pouvais que déguster, hé, hé, hé ! se moqua la réplique du général Kakarotto.

- La ferme sales pantins ! rétorqua le concurrent de l’univers 13. Je n’ai pas besoin d’entendre les compliments des esclaves d’un tsuful. Savourez bien votre petite victoire, car à partir de maintenant je ne vais plus rigoler. Dans peu de temps je vais vous faire voir la différence entre un guerrier saïyan de sang royal et deux pauvres laquais.

-Hé, hé, hé ! Et dire que l’on voulait être un peu sympa. J’imagine que tu en as encore sous la pédale, petit chef. Sa tombe bien nous aussi on n’y est pas allé à fond. A titre d’information on n’était même pas aux deux tiers de nos capacités. Et toi ?

La nouvelle fit grincer des dents à Végéta. Si son adversaire disait vrai, cela serait beaucoup plus difficile qu’il ne l’avait espéré.

-Bon, ça suffit. Il est temps d’en finir, coupa Végéta Jr.

-Oui, c’est le moment, acquiesça son acolyte.

Les deux guerriers fantômes se posèrent dans l’espace 17 et marchèrent jusqu’à se placer à quelques mètres de leur ennemi. Végéta Jr se permit de reprendre la parole.

-Ce qui vas se passer maintenant sera très simple, petit Végéta. A l’aide de nos attaques groupées et de notre vitesse supérieure, nous allons t’écraser et t’humilier afin de te montrer à quel point tu es faible. Nous allons t’attaquer sans pitié et sans relâche avec nos capacités maximales que nous avons jusqu’ici cachées. Et une fois que tu auras pris pleinement conscience du fossé qui nous sépare, on te fera t’agenouiller devant maître Raïchi afin qu’il apprécie davantage ton exécution. Prépare-toi.

La mise en garde dite, les deux guerriers fantômes se mirent en position, aussitôt suivit par leur adversaire qui les attendaient de pied ferme.

-Adieux petit chef, finit par déclarer le général Kakarotto.

Aussitôt la dernière syllabe prononcée que les trois supers guerriers décollèrent de concert, faisant littéralement exploser leur position au moment de leur envol.

Premier arrivé sur la planète-ring, l’empereur Végéta plaça aussitôt ses bras en croix, juste à temps pour encaisser la double charge du fantomatique duo. Malgré ses efforts pour amortir au mieux la poussée des deux guerriers de Raichi, Végéta s’enfonça toujours plus profondément dans l’astre de combat, traversant chaque couche rocailleuse de cette dernière jusqu’à être expulsé de l’autre côté. Il fût aussitôt suivi par ses adversaires qui firent une sortie tout aussi fracassante.
Alerte, malgré la douloureuse traversée, le super guerrier de l’espace esquiva la jambe de Végéta Jr d’une impulsion de plusieurs mètres en arrière qui fût aussitôt suivit d’un bond pour laisser passer la charge du général Kakarotto, dont le poing fît gagner une nouvelle cavité au ring. D’une main ferme il réceptionna le coup de coude qui vînt ponctuer l’assaut de Vegeta Jr avant de générer une nouvelle lame énergétique autour de sa main libre qu’il abattit aussitôt vers le cou de la réplique. Une attaque éclair bien vite bloquée par l’interception foudroyante d’une autre lame de même nature créer par le guerrier fantôme. L’empereur Végéta n’eut pas le temps de jurer qu’il libéra aussitôt sa première main, créant au passage une deuxième lame d’énergie qui vînt contrer celle du général Kakarotto qui avait tenté une approche par-derrière.
Le fantôme du cadet de Baddack lui adressa un sourire venimeux, tout en levant son autre main tendue à partir de laquelle il généra une seconde lame énergétique.

« Chiotte », se plaignit l’empereur saïyan, alors qu’un nouveau vrombissement se fit entendre du côté de Végéta Jr.

En reportant son attention vers le fantôme de son homologue, l’empereur ne manqua pas de remarquer que, tout comme son acolyte, Végéta Jr était désormais armé de deux lames énergétiques parées à le découper en rondelles et d’un sourire diabolique prêt à s’élargir quand cette besogne sera achevée.

-Double Chiotte ! Emit le chef de l’univers 13 qui se dégagea via un déplacement hyper-rapide, imité dans l’instant par les serviteurs de Raïchi.

Quand bien même ils n’avaient pas l’acuité visuelle pour suivre convenablement les assauts et les déplacements des trois combattants, les spectateurs des gradins se consolaient en admirant le spectacle aérien offert par le saïyan et les deux fantômes qui rivalisaient en manœuvres ultra-véloces pour remporter un improbable jeu du chat et de la souris. Un jeu dont l’issue semblait pour l’instant indécises, du moins à leurs yeux.
Pour les combattants qui avaient les sens assez entraînés pour percevoir convenablement les déplacements et les échanges entre le concurrent de l’univers 13 et la paire, le constat était sans appel. Même s’il se défendait plutôt bien et parvenait à repousser ses adversaires, Végéta avait indéniablement le dessous. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se fasse déborder. Et ce temps vint lorsque les fantômes et le chef de l’univers 13 entrèrent pour la énième fois en collision juste au-dessus de la planète-ring.

Après qu’il eut bloqué la première lame de l’empereur saïyan et que son compère ait capté la seconde, le général Kakarotto enfonça son genou contre l’abdomen de son ennemi, qui en perdit le souffle. Végéta Jr ne se fit pas prier et, d’un coup de pied retourné, frappa l’arrière du crâne de l’empereur qui s’écrasa brutalement contre la surface de combat. Un douloureux atterrissage qui se déroula non loin de Raichi qui jubila de l’infortune de son adversaire. A l’issue de ce combat, non seulement il aura la joie de savourer la mort prochaine de cet être qu’il exécrait de tout son être, mais un guerrier supplémentaire viendra s’ajouter à sa collection, une journée des plus fructueuses en somme. Cette perspective à peine dessiner dans l’esprit de leur maître que les deux guerriers fantômes fondirent à toute allure vers l’empereur saïyan mal en point, leurs lames parées à le transpercer.

« C’est le moment ! »


« Tuons-le ! »

Les deux guerriers fantômes étaient sur le point d’achever leur cible quand cette dernière, un sourire victorieux aux lèvres, se retourna dos contre sol et porta ses doigts écartés à hauteur de ses tempes.

-Morsure du Soleil !

Une puissante lueur émanant de l’empereur saïyan aveugla le fantôme tsuful et ses subordonnées qui cessèrent de suite leur charge, portant leurs mains devant leurs yeux par réflexe de protection. Végéta profita de la cécité passagère de ses opposants pour filer en hyper-vitesse quelques dizaines de mètres plus loin.
Du fait de leur réflexes supérieurs et de leur connaissance de la Morsure du Soleil, Vegetto et Buu furent les seuls à avoir eu le réflexe de fermer les yeux assez vite pour éviter toute forme de désagrément. Ils furent donc les premiers à apercevoir le concurrent de l’univers 13 viser le docteur tsuful via les paumes de ses mains couvertes d’une aura énergétique d’une fantastique intensité.
Malgré leur aveuglement bien gênant, les deux guerriers fantômes ressentirent l’attaque imminente de leur cible qui menaçait d’annihiler leur maître. Comme un seul saïyan, ils se positionnèrent devant le docteur tsuful, accolèrent leurs dos et tendirent leur paume respective en direction du chef de l’univers 13. La boule d’énergie servant de base au Solar Flare venait de faire son apparition lorsque l’empereur saïyan hurla :

-Final Flash !

Le jet de lumière jeune avait franchi la moitié du chemin quand les acolytes de Raichi gueulèrent :

-Solar Flare !

Les deux jets énergétiques se télescopèrent à quelques mètres de la planète-ring, qui se désagrégea lentement mais surement par les retombés de la bataille. Baigné de sueurs froides, Raïchi généra par prudence sa protection pour ne pas se faire éjecter par le souffle issu de l’affrontement entre les deux vagues déferlantes. Pour l’instant ses guerriers fantômes semblaient tenir le coup et même repousser petit à petit l’attaque du saïyan, mais Raïchi était prudent, mieux valait garder le bouclier activé, au cas où.

Malgré les difficultés qu’il rencontrait pour repousser l’attaque combinée des deux guerriers fantômes, Végéta jubilait en sachant qu’il avait réussi son coup. S’il s’était obstiné à les affronter au corps-à-corps, il aurait au mieux pu tuer qu’un seul d’entre eux au péril de sa vie, mais maintenant que les deux étaient placés exactement au même endroit et qu’ils ne bougeraient pas, afin de protéger leur misérable maître, il tenait l’opportunité rêvée pour en finir. Il était temps de montrer à ce vieux débris et à ses laquais, le niveau supérieur de sa technique !
D’un coup, Vegéta braqua ses mains vers la droite, transformant au fur et à mesure le flux alimentant le final flash en longue torsade dont le sommet perça telle une foreuse le Solar Flare, à la grande horreur des fantômes qui sentirent l’attaque converger inexorablement dans leur direction. Soucieux de protéger leur maître coûte que coûte, le général Kakarotto et Végéta Jr intensifièrent davantage le flux de leur attaque. Luttant jusqu’au tout dernier moment, gardant leur position jusqu’au bout, même lorsque le Final Flash torsadé commença par désintégrer leurs mains puis le reste de leurs corps. Tout ça pour augmenter les chances de survie de leur créateur dont la protection fût à son tour mis à rude épreuve par l’attaque du saïyan. Alors qu’un flux constant d’énergie se déversait contre la surface de son bouclier, le docteur souffla de soulagement. De toute évidence, sa barrière parvenait à résister au final machin de ce Végéta. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il s’épuise avant de lui envoyer ces derniers guerriers fantômes pour l’achever. Toutefois des bruits de craquement sonores et la terrible vision de fissures s’étendant sur la surface de son bouclier le firent déglutir d’horreur.

-N… Non… Non, non !...

Alors que l’attaque du saïyan ne semblait pas faiblir, les fissures s’étendirent sur l’ensemble du bouclier, au point même que des petits flux d’énergie dorée s’infiltraient à l’intérieur de l’abri du savant désormais aux abois.

-… Moi… Vaincu par une saleté de saïyan ?! Non… NOOOON… !?

Le bouclier vola en éclat, laissant le Final Flash submerger le tsuful qui n’eut le temps que pour un seul mot.

-IMPOSSIBLE !!! Hurla Rachi tout en se faisant totalement désintégrer.

L’attaque du saïyan finit sa course contre le bouclier des gradins, qui bien que très légèrement fragilisé, tînt le coup sans problème. Alors que les derniers effluves d’énergie se dispersèrent, un silence total régna sur le ring. Un silence aussitôt brisé par le tonitruant esclaffement de l’impitoyable chef de l’univers 13. Un rire bruyant qu’il poussait comme pour rappeler à ses ennemis et rivaux que ce n’était pas demain la veille qu’un sale tsuful allait le vaincre, lui, Végéta, l’empereur saïyan.
Dernière édition par broly97 le Mar Avr 06, 2021 4:18, édité 1 fois.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 05, 2021 8:14

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes


Toute la haine du monde


On peut le dire, Tapion n’a pas eu une vie facile. Non seulement il s’était volontiers rendu apatride en acceptant la charge d’être le réceptacle d’Hildegarn plusieurs siècles durant, mais il a payé le prix fort de son sens du devoir lorsqu’il a appris le décès de son petit frère à cause d’un être malfaisant. Toutefois dans son malheur, le konatsian avait trouvé un bienfaiteur en la personne de Dr Raïchi qui a pu le soulager du poids de la malédiction que représentait Hildegarn. Il lui a ainsi offert la liberté d’explorer sans crainte le vaste univers et de connaître une multitude de gens de bien, lui permettant de combler en grande partie le vide et l’amertume régnant dans son cœur.
Seulement voilà, son ami était tombé durant ce tour contre ce Végéta, un saïyan sans scrupule, qui ne lui a fait aucun quartier. Le cœur du konatisian bouillonnait de rage. Après son petit-frère, voilà qu’il venait de perdre son ami, et le pire c’est qu’il ne pouvait rien faire pour le venger car il était non seulement éliminé du tournoi, mais il savait qu’il n’aurait pas les moyens de vaincre son bourreau. Ne restait plus qu’à attendre que les organisateurs se décident à ressusciter les victimes du tournoi au plus tôt. Frustré, le konatsian fixa l’autre résident de l’espace 3, Baddack le saïyan, imaginant déjà son visage hilare suite à la déconvenue du sauveur de l’espace 3. Il fût alors bien surpris de ne déceler aucun signe de triomphe sur les traits du guerrier de l’espace. Au contraire, Tapion ne lût qu’une terrible appréhension chez le saïyan.

Peu après que le Vegeta Jr de l’univers 13 ait pulvérisé le tsuful, Baddack était resté un court instant complètement bouche-béé, croyant à la fin du savant, jusqu’à ce qu’une inquiétante vision de l’avenir ne lui montre que tout restait encore à faire, et c’était peu dire.

« Tss ! Coriace l’enfoiré », pensa l’oracle saïyan inquiet tout en fixant l’orbe brisé de Raïchi.

Alors qu’autour du stade on discutait encore de l’attaque finale à couper le souffle du super saïyan de niveau 2, les vargas de la tour de contrôle vérifiaient une dernière fois s’il ne restait plus aucune trace du concurrent Raïchi. Lorsque la plupart de ses collègues lui signifièrent qu’ils n’avaient rien trouvé, l’arbitre vargas porta le micro à son bec.

- Il semble que Raïchi ait été pulvérisé. Nous déclarons donc…

-Attend !! S’écria soudainement un vargas dont les yeux étaient rivés sur son écran de contrôle.

- … Euh ! Veuillez attendre quelques instants, fît l’arbitre avant d’aviser son collègue avec agacement. Quoi, qu’est-ce qu’il y a ?!

-Les données indiquent qu’une immense source d’énergie provient d’une personne de l’Univers 3 ! Elle vient de l’arène, on dirait que Raichi est toujours là !

L’arbitre et d’autres collègues regardèrent l’écran, avant de bifurquer leurs regards emplis d’incrédulité vers la surface de combat.

Lévitant au-dessus du ring, Végéta attendait avec impatience que le piaf annonce sa victoire. Le combat fût rude mais il avait pu tenir et il sentait même qu’il s’était un peu amélioré. Toutefois, il ne se faisait pas d’illusion, il n’avait sans doute pas la puissance nécessaire pour résister face aux meilleurs de ce tournoi. Un agaçant constat qui ternissait sa victoire.
L’ex-prince fût soudainement tiré de ses sombres pensées par l’aura de son adversaire qui se manifesta autour de son globe brisé par terre. Une volute de fumée s’échappa de l’objet et tourbillonna sur elle-même jusqu’à s’évanouir à mesure qu’une nouvelle silhouette ne se dévoile. Il s’agissait d’un grand et musculeux humanoïde rouge avec un long crâne chauve ovale. Il portait des gemmes bleues marines de taille appréciable au niveau de ses poignets, de ses jambes, du plexus et une dernière qui occupait la majeure partie de son long crâne. Son visage, dépourvu de toute cavité nasale, était marqué par un regard sinistre qui était rendu encore plus inquiétant par ses yeux jaunes sans pupilles.
Constatant que cette créature dégageait la même aura que le tsuful, l’empereur Végéta avait logiquement déduit à une transformation des plus brutales, bien que concevable. Après tout, hormis leur forme de super guerrier, les saïyans pouvaient se transformer en ces oozarus qui ressemblaient extrêmement peu à leur forme normale. Mais tout de même, le prince se demandait bien ce qui avait bien pu provoquer cette évolution. Serait-ce le fait qu’il ait complètement désintégré le tsuful, ou alors ce serait qu’il ait brisé son orbe flottante dans le processus ? Des questions qui resteront sans doute sans réponse.

« Raïchi de l’univers 3 semblant être toujours vivant, le combat peut continuer ! » résonna la voix du vargas à travers l’arène.

Il n’en fallut pas plus pour que Végéta ne se jette sur le monstre. Comme il l’avait prévu, cette créature semblait en quelque sorte être Raïchi, ne restait donc plus qu’à l’exploser une nouvelle fois. Le super saïyan assaillit son ennemi de plusieurs attaques incisives, qui furent toutes bloquées sans sourciller par le monstre, à la grande frustration de Végéta qui ne se découragea pas pour autant. La créature rougeâtre repoussa finalement le saïyan d’un puissant coup de manchette bien placé, l’envoyant rouler par terre au loin. Lentement et douloureusement, l’empereur saïyan se releva tout en vomissant un mélange de sang et de salive. Cette créature était dotée d’une puissance extraordinaire, elle l’avait pratiquement mis KO en un seul coup. A n’en pas douter elle était au moins dix fois plus forte que les deux derniers fantômes qu’il avait combattus. La situation était des plus critiques et, en toute honnêteté, Végéta ne savait vraiment pas comment il allait faire pour ébranler ce nouveau colosse.

-F…Fais chier !

Tant bien que mal Végéta parvînt à se remettre debout et même à reprendre sa garde. Il fût étonné de constater que la créature ne profitait pas de son conséquent avantage pour l’attaquer. Elle se contentait juste de croiser ses bras et de pointer ses poings fermés vers le haut.

-RaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAA… !! Hurla alors le monstre dont le braillement couvrit le bruit ambiant des gradins, sa voix résonnant sans problème à travers l’ensemble de l’arène.

Au moment où la voix de la créature fît vibrer les tympans des spectateurs, une tempête d’émotion pure déferla en leurs êtres. Une tempête faite de lamentation et de cris emplis de rage, de peur et de rancœur qui assaillit leurs âmes et subconscients. Un ouragan d’horreur et de terreur qui résonna dans la tête de chaque spectateur du stade immédiatement ébranlés par cette horrible sensation qui les faisait souffrir à des degrés divers. C’était comme-ci des milliers de voix agonisantes fendaient leurs crânes et les remplissaient continuellement d’émotions négatives qui assaillaient impitoyablement leur psyché. Une terrible attaque mentale qui mit à genoux le plus simple spectateur, aux plus puissants guerrierscomme Gast, Son Goku ou encore Végétto. Même les kaïoshins dans l’espace 1 semblaient vivre un véritable supplice, malgré leurs pouvoirs divins reconnus de tous.
Dans d’autres espaces, tels que le 13, 17, et le 8, les réactions des autres concurrents et des spectateurs les étonnèrent. Certes la sensation n’était pas très agréable mais pas au point de les mettre à genoux.
Dans le cas l’Unique, qui regardait confortablement la rencontre dans ses quartiers via ses écrans volants, la symphonie de hurlement ne lui fit ressentir absolument rien de particulier, si ce n’est un très léger sentiment d’extase.
Cette absence de réaction de la part des espaces emplis d’êtres sans scrupule confirma les conclusions de Buu. En effet, même s’il était relativement immunisé par la tempête émotionnelle, il pouvait sentir que des centaines de ses absorbés étaient profondément troublés par l’expérience. De toute évidence plus la personne touchée par ce drôle de cri avait de l’empathie et plus il souffrait. Une capacité aussi horrible que redoutable.
Etant le dernier représentant de son univers encore debout, C-21 avait tiré les mêmes conclusions que le djinn. Même s’il était loin d’être écrasé par l’expérience, le cyborg était tout de même désagréablement surpris par les maux de têtes provoqué par le requiem de souffrance.

Presque forcé à ramper par terre, Soundiata supportait comme il le pouvait les innombrables de voix qui faisaient vriller sa tête. Parmi elles, il avait l’impression d’entendre celles de milliers d’anciens rivaux et ennemis de l’Empire Mandigwan qu’il avait tué sous ordre de ses supérieurs. Mais surtout il entendait celles largement plus importantes des victimes collatérales de ses anciennes missions qui semblaient avoir pour objectif de mutiler continuellement son âme de la plus horrible des façons. Malgré cette souffrance de tous les diables, il trouva tout de même les ressources pour joindre ses mains. Contre vent et marée, il se concentra vers ses pensées les plus positives et commença à marmonner :

-Ca..Caki… Cakili…Kan…Kantala,… Cakili Kantala… Cakili Kantala… Cakili Kantala, Cakili Kantala, Cakili Kantala … !

Au fur et à mesure que les pensées positives prenaient une part plus importante dans l’esprit du vieil homme barbu, qu’un tatouage argenté aux contours exotiques apparut au niveau de son poignet droit et une fumée spectrale argentée s’y échappa. Elle prit la forme d’une large créature amphibien extraterrestre dont l’éclat argenté étincela sur l’ensemble de l’espace 9 et aux alentours.
Etonné par l’apparition de cette bête ésotérique, C-21 le fût davantage lorsqu’il remarqua que les cris dans sa tête s’étaient estompés et que sa migraine s’était envolée. Le cyborg tourna son regard vers le groupe de Krilin qui commençait à se relever, malgré un certain état de choc.
A peu près remis, Soundiata avisa l’ensemble des espaces pour se faire une idée de la situation. Les résidents des espaces 4, 8, 13 et 17 semblaient relativement bien résister à cette attaque psychique. On ne pouvait en dire autant pour ceux des espaces 1, 7, 12, 16, 18 et 19, ainsi que pour Tapion de l’espace 3 (les concurrents Baddack et Piccolo Daïmao semblaient être seulement gênés pour le premier et carrément à l’aise pour le second).
Sans attendre, le vieil homme tapa des mains et la créature de lumière se divisa en trois répliques d’elles-mêmes de moindre dimension. La première d’entre-elle resta au-dessus de l’espace 9, La deuxième s’envola vers l’espace 7, et avala sur son sillage Gast, suivit de Tapion, puis des kaïoshins avant de finir son chemin vers l’espace 19, où elle recracha tous ceux qu’elle avait préalablement avalé. Quant à la troisième elle fît exactement la même chose que la seconde, en avalant les concurrents des espace 12 et 16 pour les recracher dans l’espace 18, au-dessus duquel elle resta en vol stationnaire au même titre que son homonyme au-dessus de l’espace 19.
Bien que déboussolés et étonnés par l’expérience vécue, tous ceux présents au sein des espaces 18 et 19 furent soulagés en constatant que les cris dans leurs têtes avaient cessé. Même si une légère fatigue nerveuse se faisait ressentir chez chacun.

« Ces créatures argentées vous protège des effets néfastes du hurlement de ce monstre. Ne bougez pas de là où vous êtes s’il vous plait », demanda Soundiata via un message télépathique.

Les instructions données, le mandigwan eut l’esprit assez tranquille pour pleinement se concentrer afin de maintenir son sort tout en observant ce qui se passait sur le ring. Au grand soulagement de tous, le monstre écarlate avait cessé son horrible hurlement.

Végéta prit quelques secondes pour se remettre pleinement de l’expérience. Outre la puissance de la voix qui avait dangereusement fait vibrer ses tympans, le cri de cette créature avait provoqué en lui une gêne, certes extrêmement légère, mais tout de même déplaisante. Le super saïyan fût soudainement alerté lorsque les orbes du colosse écarlate s’illuminèrent, tétanisant l’empereur sur place, ainsi que l’ensemble des sensitives qui n’en crurent pas leurs sens. A cet instant précis, le monstre avait accumulé assez d’énergie pour pulvériser mille fois un super saïyan de niveau 2 de l’acabit de l’empereur ! La stupeur de Végéta fût aussitôt envolée par un puissant instinct de survie, qui lui intima de se bouger immédiatement au moment où la luminosité émanant des orbes culmina. Une vague d’énergie aussi puissante que gargantuesque émergea brusquement des bras croisés de la créature, provoquant une gigantesque explosion lorsqu’elle percuta le bouclier des gradins.

Les vargas et les nameks du centre de contrôle durent se cramponner pour supporter les brèves secousses qui suivirent. Une fois le séisme achevé l’un des vargas avisa son écran, avant de tirer une expression de terreur.

-Cette attaque à endommagé le bouclier ! Il n’est plus qu’à 87% de son énergie maximale !

-Quoi ?! Mais ça veut dire que si ce truc tire quatre ou cinq fois, le bouclier risque de céder !

-Dans ce cas redirigez toute l’énergie disponible sur le bouclier, et vite ! ordonna le chef Vargas tout en essayant de garder son calme à grande peine.

-O…Ok ! acquiescèrent les ingénieurs qui manipulèrent leurs touches de leurs claviers en toute hâte.

-Qu’en est-il du concurrent de l’univers 13 ? Est-il mort ?

-Euh… non ! Non, nos instruments nous indiquent qu’il est toujours vivant.

-Dans ce cas, le match continue, mais préparez-vous à renvoyer cette chose dans son univers à tout moment.

-Vous l’autorisez à participer, malgré ce qu’il a fait au public ? lui fît remarquer un namek franchement hostile à cette décision.

Le chef vargas préféra ne pas répondre. Il ne pouvait pas prouver que la créature qu’était devenue Raïchi avait intentionnellement fait du mal au public, car elle n’avait visé que le saïyan. Normalement il n’avait pas à la disqualifier. Toutefois, si le combat était parti pour durer comme ça, il serait forcé d’agir.

Une fois que la fumée s’était dissipée, la créature rouge de Raichi constata également que le saïyan s’en était tiré. Sans doute avait-il esquivé au dernier moment, mais pas assez rapidement pour s’en sortir indemne. Il suintait le sang par tous les pores, sa combinaison était en charpie et son armure avait été pratiquement évaporée. De son air féroce, teinté de peur et d’incrédulité, jusqu’à son aura qui semblait plus terne que jamais, tout indiquait que le super guerrier puisait sévèrement dans ses réserves pour ne serait-ce que maintenir sa transformation ainsi que sa posture. La prochaine attaque lui sera fatale, et alors une partie de la vengeance sera accomplie. La créature de Raichi croisa de nouveau ses bras et à la grande horreur de tout le monde, reprit ses terribles hurlements.

Alors que la voix de la créature se faisait toujours plus forte, Végéta tremblait. Non pas à cause des cris dans sa tête, dont il était largement insensible, mais plutôt à cause de la profonde peur et la terrible colère que lui inspirait ce monstre tsuful. Jamais il n’avait eu affaire à un adversaire aussi fort, et il ne pouvait rien faire pour ne serait que le faire reculer d’un pas. Si seulement il avait pu tomber sur un autre adversaire cette ultime humiliation lui aurait été évité… enfin peut-être pas. En effet, même s’il n’y avait pas eu cette créature, quantité d’ennemi auraient été capable de lui faire mordre la poussière. Il y avait ces maudits terriens de l’univers 9, cet impertinent namek de l’univers 7, ce Végétto et ses enfants si puissants, cette créature de l’univers 4 qui le terrifiait, et surtout ce Kakarotto de l’univers 18. A priori quel que soit son tirage, il aurait juste évité un déshonneur pour un autre. Une défaite assurée, pour une autre. Voilà à quoi était réduit l’empereur Végéta. Voilà qu’elle sera la dernière image que l’empereur de l’univers 13 laissera à ses rivaux d’outre-univers : un petit chiot à pleurer tremblant de peur devant les puissances de saïyans indignes, d’humains, de nameks et d’ersatz de tsuful.

-N…Non !... NOOOOOOOON !!! JAMAIS !!!

Réunissant tout ce qui lui restait de ressources, Végéta se redressa pleinement et fit exploser son aura, poussant un cri qui rivalisa en tonalité avec celui de son adversaire. Alors que sa colère envahissait chaque tissu de son être, une puissance nouvelle émergea en lui. Petit à petit, ses sourcils disparurent et sa touffe de cheveux s’agrandit décimètre par décimètre, jusqu’à arriver au niveau de ses genoux. L’ex-prince déploya d’un coup toute l’étendue de son aura doré, tout en poussant son plus puissant cri. Sous les yeux éberlués de ses trois subordonnées et des autres spectateurs, l’empereur Végéta devînt alors super saïyan 3. Il devînt Hyper Végéta !
Submergé par sa rage sans limite et revigoré par cette puissance nouvelle, l’empereur ignora la douleur accumulée jusque-là et concentra l’ensemble de son énergie sur les paumes de ses mains qu’il tendit droit vers la créature.

-Hyper…

Ayant de nouveau converti toute la haine de guerriers décédés que son créateur, Raïchi, avait collectée des années durant en lui, le monstre tsuful, ou plutôt Hatchiyack, cessa son hurlement.

-… Final…

Les orbes s’illuminèrent, prêtes à donner le coup de grâce.

-Fl…

Le monstre écarquilla les yeux lorsqu’il trouva son adversaire juste en face de lui, les deux paumes presque accolées à son torse. Stupéfait par la célérité nouvelle du saïyan, il oublia momentanément de lancer son attaque. Une erreur fatale.

-…AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAASH !!

La créature de Raichi fût noyée par l’incroyable vague vengeresse du saïyan. Une attaque qu’il fît déferler 4 secondes durant, soit à peu près le temps nécessaire pour qu’il décharge toute la colère et la révulsion qu’elle lui inspirait. Lorsque l’attaque cessa, le super saïyan de niveau 3 pût apprécier son œuvre : devant le long cratère creusé par le Final Flash, il ne resta de la créature tsuful que ses jambes réduites à l’état de pierre qui s’effritèrent jusqu’à être réduites en poussière. Le monstre qu’était devenu Hatchiyack, l’ultime création de Raïchi, n’était plus.

-Mort de Raïchi de l’univers 3. Nous déclarons Végéta de l’univers 13, vainqueur du match ! Merci à lui de nous avoir débarrassé de ce monstre.

Alors que les applaudissements de quelques centaines de spectateurs qui s’étaient remis lui étaient accordés, Végéta avisa ses poings toujours bénits de son aura de super saïyan 3.

-C… C’est donc ça le super saïyan 3 ?

Un fugace instant durant, l’empereur eut envie de jubiler, de crier, de clamer haut et fort sa supériorité par un rire tonitruant empli du triomphe qu’il retirait d’avoir vaincu un si terrible adversaire. Seulement une fois cet instant passé, son esprit lui rappela le propre super saïyan 3 du Kakarotto de l’univers 18 et celui de la fusion de ces gamins de l’univers 16 qui le dépassaient allègrement. Il y avait aussi Végetto et sa fille de ce Végétto qui n’avaient même pas besoin d’aller jusqu’au niveau 2 pour l’écraser avec leur petit doigt. Et puis il ne fallait pas oublier ce Gast, ce Cell, et ces terriens qui pouvaient toujour le balayer quand ils le voulaient.
Végéta essaya encore de chercher davantage de force cachée dans cette nouvelle transformation. Même une minuscule part de force qui lui permettrait de s’approcher du niveau de ces monstres de puissance et de les défier la tête haute. En vain.
De sa main tremblotante, l’empereur saïyan, plus désespéré qu’enragé, serra sa tête avec les doigts de sa main.

-Non… Non… C’est impossible… C… C’est ridicule !!

La transformation en super saïyan 3 cessa d’un coup, forçant un Végéta esseulé à s’appuyer sur ses genoux et ses coudes. Toutefois, assaillit par la déception et un incroyable dégout de soi, l’empereur n’en avait que faire.

-T… Trop peu… B… Bien trop peu… Ça… ça ne suffit pas, acheva Végéta avant de s’évanouir lentement puis d’être ramené par les nameks dans son espace où ses subordonnées se préparaient déjà à lui faire une ovation dont cette âme damnée ne retirait surement aucune trace de plaisir.

Voyant que la rencontre était terminée, Soundiata tapa des mains, ce qui fît disparaître les trois créatures argentées qu’il avait fait apparaître. Intrigué, Krilin lui demanda :

Maître Soundiata, C’était quoi cette chose que vous avez fait apparaître ?

-Il s’agit de mon avatar issu du Cali Kantala, un sort de chez nous qui est un concentré d’émotion positive. Il arrive que lors de nos missions nous, les guerriers mandigwans, devons faire face à des phénomènes ou à des créatures de toutes sortes qui nous affecte profondément au niveau émotionnel de pars leur seule présence, comme les Dusukasa par exemple. On peut aussi avoir affaire à des créatures extrêmement dangereuses comme les Sââbaccas dont la nature immatérielle fait qu’ils ne sont pas sensibles aux attaques conventionnelles. Pour se protéger de toutes ces menaces et leurs pouvoirs néfastes, nous utilisons généralement le sort du Cali Kantala pour les repousser.

-Pas mal du tout, le vieux, fît l’Esprit qui les avait rejoints. Comment on fait pour apprendre ce truc ?

Soundiata accorda un sourire au fayékono tout en arborant sa main droite, illuminée par le tatouage éclatant de blanc.

-Malheureusement, cela m’étonnerait que tu puisses l’apprendre. Rare sont ceux ayant un gramme de magie dans leur sang pour réaliser le plus petit sort et le Cakili kantala est une forme de magie très complexe à réaliser. Moi qui, comme vous, suis dépourvu du moindre potentiel magique, j’aurais été bien incapable de créer un Cakili kantala corporel sans l’aide de nos marabouts qui m’ont pour ainsi dire confier une partie de leur magie via le sceau que vous avez devant les yeux. Tous les guerriers mandigwan de niveau supérieur ont le droit, et surtout le devoir, d’être porteur de ce genre de sceau afin que l’Empire n’ait pas à déplorer trop de pertes stupides de soldats auxquelles elle a consacré de vastes ressources. Bien sûr il y a parmi nos guerriers quelques-uns qui arrivent à utiliser des sorts complexes comme celui-ci par leur propre moyen, mais ils ont un potentiel magique très vaste. Et encore ce n’est rien par rapport à nos marabouts qui auraient tous été capables de protéger l’ensemble de ce stade sans sourciller, voire l’ensemble d’un monde comme la Terre pour les plus habiles.

-Pff ! Dis comme ça, ça arrache. Ça me donne encore plus le cafard de ne pas pouvoir l’apprendre.

-Que veux-tu, on ne peut pas tous apprendre dans la vie.

Trunks qui avait également suivis la conversation entre le vieux mandigwan et le fayékono tourna son regard vers l’espace 3, juste au moment où Tapion y atterrit. L’air triste et navré, l’épéiste konatsian tenait dans ses mains le globe brisé du défunt savant tsuful. Même s’il ne tenait pas ce Raïchi dans son cœur, notamment pour ce que sa créature leur avait fait subir à lui et ses proches, le fils de Yamcha était tout de même peiné pour Tapion qui avait sans doute perdu un ami cher. D’un bref envol, le jeune homme à la chevelure violette rejoignit le konatsian qui fût intrigué par l’arrivée du terrien.

-Heu… Tapion c’est ça… C’était pour te dire que j’étais désolé pour ce qui est arrivé pour ton ami, malgré… enfin… Malgré tout ce qui s’est passé.

-Merci T… Trunk, c’est ças ?... Oui merci pour ton soutien Trunks cela me fait plaisir.

-Non ce n’est rien vraiment. Et puis de toute façon, il ne le restera pas bien longtemps vu qu’il va sûrement être ressuscité par les Bragon Ba… Heu !

Un court instant durant, Trunks se figea. Si le souhait de ressusciter Raïchi était fait, est-ce que ce serait Raïchi en lui-même qui reviendrait ou cette terrible créature à la place ? Se sentant idiot d’avoir pensé à cette éventualité alors qu’il était censé réconforté Tapion, le fils de Bulma secoua la tête et reprit sa phrase.

-Enfin voilà il va sans doute être ressuscité par les Dragon Ball. Ne t’inquiète pas trop.

Tapion accorda un sourire terne à l’humain, avant de secouer la tête.

-Non, dans le cas de mon ami ce ne sera pas possible. Les nameks ont analysés les restes d’Hatchiyak et ont déduit que même avec les Dragon Ball ils ne pourront sans doute pas le ressusciter.

-Outch ! Je… Je suis désolé.

-Non, ne le soit pas, le rassura Tapion avec tristesse. Cela fait des années que je le connais et j’ai toujours ressenti cette profonde amertume en lui. Au fond de moi j’avais cru que cela le passerait avec le temps mais il semblerait que je me sois trompé. Jamais son désir de revanche ne se serait tari, et tôt ou tard on en serait venu à cette issue. J’espère juste que les Dragon Ball pourront ramener son âme dans notre univers pour qu’il puisse trouver dans l’au-delà la paix qu’il n’a jamais connu ici-bas.

Ne sachant pas quoi dire, Trunks resta silencieux. Honnêtement il était venu pour remonter le moral du konatsian mais il se demandait vraiment si sa présence changeait quoi que ce soit.

-En tout cas, je souhaite bonne chance à tes amis encore en lice pour la fin du tournoi. Avec leur force je suis sûr qu’ils iront loin. Quant à moi je vais rentrer.

-Tu n’attends pas la fin de la compétition ?

-Non, maintenant que j’ai perdu mon ami et l’occasion de ressusciter mon petit frère, je n’ai pas de raison et encore moins l’envie de rester ici. Et puis il faut que j’organise au plus vite les obsèques du Dr Raïchi dans mon univers, même si je n’ai aucune certitude que son âme nous sera rendue. Enfin bref, au revoir Trunks et bonne chance à vous pour la fin du tournoi.

-Attend Tapion ! Concernant ton petit frère, mes amis et moi avons discuté après ton match contre Maïa et nous sommes tombé d’accord sur le fait qu’on allait te donner un de nos vœux au cas où l’on gagnerait. Tu as encore une chance de ressusciter ton petit frère.

-Vraiment ?! Vous-êtes sûr ? Vous ne voulez pas garder vos vœux pour vous ? C’est pourtant une occasion unique.

-Ne t’inquiète pas pour ça. Chez nous, sur notre Terre, nous avons déjà notre set de Dragon Ball, nous n’avons vraiment pas besoin de ceux du tournoi. Nous sommes justes venus pour le défi.

-Si tu dis vrais, ce… ce serait fantastique. M…Merci Trunks. Je… Je ne sais que dire. Comment vous remerciez ?

-Contente toi de nous encourager durant le tournoi, ce sera déjà très bien.

-Je… Je n’y manquerais pas. Merci, Trunks, je prierais pour votre victoire, assura le konatsian submergé par l’émotion qui offrit au terrien son premier véritable sourire depuis le début de leur conversation.

-De rien, ça nous fait plaisir d’aider lorsque l’on peut, fît Trunks avant de quitter l’épiste de l’univers 3 sur un ultime salut.

Alors qu’il allait se rendre dans son espace, les yeux du fils de Bulma s’attardèrent un bref instant vers le dénommé Baddack qui semblait perdu dans ses pensées.

Lorsque l’occasion s’était présentée à lui de participer à ce tournoi réunissant les plus puissants combattants de tous les univers, Baddack avait vu l’occasion pour lui d’étudier de plus près les limites du Dr Raïchi, le bourreau des saïyans. Toutefois, ce plan est allé bien au-delà de ses espérances. Non seulement il avait le puissant sentiment que Raïchi était mort pour de bon, mais il avait été de la main d’un saïyan. Cette double bonne nouvelle aurait dut le combler de joie, mais en fait elle ne lui laissait qu’un immense vide et un gout d’inachevé. Il avait passé ces dernières années à s’entrainer d’arrachepied pour pouvoir venger son peuple du tsuful, mais maintenant que cette vengeance lui a été volée, il ne voyait plus trop ce qu’il allait faire. Reconquérir l’univers ? Après tout il en avait largement le pouvoir, mais franchement à quoi bon ? Il n’avait jamais vraiment eu le gout du pouvoir. Même à l’époque où il avait arraché le titre de roi de Végéta Sr, il ne l’avait fait que pour sauvegarder son peuple et rien d’autre. Bien sûr il pourrait demander aux Dragon Ball de ressusciter les siens, mais pourquoi faire ? Pour répéter les mêmes erreurs ? Et puis non seulement il avait fait leur deuil depuis longtemps mais ses visions ne lui étaient pas nécessaires pour savoir qu’il n’aurait aucune chance de remporter le vœu des boules sacré. Tôt ou tard il perdrait. Quel but lui restait-il ?
Le guerrier de l’espace jeta un coup d’œil vers l’espace 8 où Cold, son adversaire désigné, attendait son tour les bras croisés.

« Je ne gagnerais sûrement pas le tournoi, mais rien ne m’interdit d’aller le plus loin possible. Ce sera déjà un bon début », pensa le saïyan en attendant l’annonce de son combat à venir.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar goget le Sam Avr 10, 2021 23:35

J'adore vraiment tes chapitres, mais j'adore encore plus les variations et le développement que tu donnes aux différents univers, en plus des interactions de tes propres personnages, j'espère que tu n'arrêteras pas en tout, j'ai hâte que tu arrives à la fin.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 12, 2021 0:55

goget a écrit:J'adore vraiment tes chapitres, mais j'adore encore plus les variations et le développement que tu donnes aux différents univers, en plus des interactions de tes propres personnages, .


Merci pour le commentaire goget :D . Je suis très content que tu apprécies mes chapitres et les divers changements que j'ai dût opérer par rapport au matériel d'origine ^pour que ça s'agence mieux à mon récit et à ma propre vision de l'univers de DB. Concernant les personnages j'essaie de faire au mieux pour que leur interractions soient les plus naturelles que possible (normal me diras-tu). Je suis satisfait que le résultat te plaise.

j'espère que tu n'arrêteras pas en tout, j'ai hâte que tu arrives à la fin


On va déjà essayer de finir proprement le second tour car ça traine depuis quelques années déjà. En tout cas, merci pour tes encouragements :D
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Dim Mai 16, 2021 7:06

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes

Tableau du tournoi


Première partie de tableau :

Spoiler
-Upa (u9) vs Goku (u18)

-C-21 (U9) vs Buu (U11)

-Nappa (U13) vs Nail (U10)

-S. Kaioshin (U1) vs Uub (U18)

-Pan (U18) vs Coola (U8)

-Krilin (U9) vs Cell (U17)

Vegeta (U18) vs Trunk (U12)

Cole (U9) vs Bojack (U6)[/b]


Deuxième partie de tableau :

Spoiler
-Soundiata (U9) vs Son Bra (U16)

-Gotrunk (U16) vs Tenshinhan (U9)

-Vegetto (U16) vs Piccolo Daïmao (U3)

-Gast Carcolh (U7) vs Yamcha (U9)

-Eilem (U19) vs L'Unique (U5)

-Raïshi (U3) vs Végéta (U13)

Baddack (U3) vs Cold (U8)

-Maïa(U9) vs Buu (U4)



Le combat des pères


Yeux clos, bras croisés et les deux jambes pliées à califourchon, la seconde copie de Maïa, restée au sein des quartiers de l’équipe de Krilin, était plongée dans une profonde cogitation. Elle devait en effet résoudre un problème de taille qui se résumait en un seul mot : Buu.
En se basant sur les informations qu’elle avait pu récolter sur le djinn, notamment celles venant de ceux qu’elle avait fait « parler », il n’avait pas fallu longtemps à la jeune femme pour mesurer l’ampleur de la tâche. Outre la puissance extraordinaire et l’incroyable capacité de régénération de ce monstre, on parlait d’un être pourvu de milliers de capacités qui lui permettaient de faire face à n’importe quelle situation sans aucun problème. Face à un adversaire de ce calibre, n’importe qui mordrait la poussière en l’espace d’une pensée. Toutefois la jeune femme savait qu’elle n’était pas n’importe qui, et s’employait activement pour le prouver sur le terrain en temps voulu. Depuis quelques heures déjà, elle avait donc mis en branle l’ensemble de son intellect, plutôt vaste, et ses capacités psychiques, tout aussi vastes, pour traiter la masse de données qu’elle avait à sa disposition. C’étaient donc des milliers de scénarios et de schémas tactiques qu’elle posait, analysait puis supprimait chaque minute sans le moindre répit. Un travail d’analyse des plus intenses qui s’achevât lorsque parmi cette multitude de possibilités elle finit par sélectionner la dernière : Celle qui allait lui donner une victoire totale.

-Phase 3 terminée, déclara simplement la copie tout en rouvrant ses yeux aux pupilles violacées.

Elle se redressa, puis étira ses articulations, restées constamment pliées depuis qu’elle avait su que le Buu de l’univers 4 aurait été son prochain adversaire. Un opposant en apparence invincible et imbattable si on listait l’ensemble de ses capacités, mais en dépit de tout cela, la copie de Maïa était tranquille et doutait moins que jamais de sa victoire. Ce que cette créature croyait être sa plus grande force était précisément sa plus grande faiblesse. Son triomphe à venir était assuré.


***

- Les réparations étant achevées et le bouclier rechargé, nous allons poursuivre avec la rencontre qui va opposer Baddack de l’univers 3 et Cold de l’univers 8. Les deux combattants sont invités à se rendre sur la surface de combat.

Tout en regardant son adversaire désigné prendre son envol vers la surface de combat, celui qui se faisait appeler Cold réfléchissait sur ses marges de manœuvres. Il hésitait réellement à dévoiler ses capacités, car il n’était pas certain du résultat. Il avait dans un premier temps prévu de combattre avec ses formes de réduction durant ce tour, puis profiter de l’entre-deux tours pour se préparer convenablement afin de combattre dans les meilleures conditions pour le reste du tournois. Toutefois, s’il s’avérait que ce Baddack soit également un de ces super guerriers aux cheveux dorés, alors il avait tout intérêt à revoir ses plans, quitte à prendre quelques risques. D’un autre côté, cet autre Baddack de l’univers 10 à l’aspect sauvage n’avait pas été un super saïyan, il fût même extrêmement loin d’avoir atteint ce niveau. Il y avait une petite chance qu’il en soit de même pour son adversaire venant de l’espace 3.

« Non ! Vu le niveau de ce tournoi, mes formes de réductions ne vont certainement pas suffire. Tant pis pour la prudence ! Le vœu d’immortalité passe avant toute autre considération », pensa le dirigeant de l’Organisation des Commerce des Mondes tout en commençant à se concentrer.

Alors que le sol s’affaissait sous ses pieds et que sa cape finit par se dresser haut dans le ciel à mesure que sa puissance augmentait, Cold poussa un cri strident, intimidant l’ensemble de sa suite, et même ses fils qui se demandaient si leur père allait bien faire ce à quoi ils pensaient. Le corps entier du yallabatanga fût peu à peu illuminé d’une lueur éclatante. Si éclatante qu’elle finît par forcer ceux qui se trouvaient à proximité à plisser des yeux. Un réflexe qui s’avéra salvateur lorsque la lueur atteignit son zénith d’un coup avant de s’évanouir tout aussi rapidement, permettant à tous à chacun de contempler la forme originelle du chef de l’Organisation du Commerce des Mondes.

En l’espace de quelques secondes, Cold était passé d’un colosse cornu, à un être à peine plus grand et plus robuste que Freezer. Le yallabatanga ressemblait d’ailleurs tout portrait à son second fils, si ce n’était que sa peau était de couleur violet pâle et ses globes, parsemant certaines parties de son corps, portaient une teinte bleue marine. Le caractère instantané de la transformation avait permis à son tout nouvel uniforme refait sur mesure de ne pas souffrir durant le processus. Il était donc resté intact et s’était immédiatement adapté à sa corpulence plus réduite.
Si une grande majorité des spectateurs des gradins se demandaient à quoi avait servi cette métamorphose du démon du froid, dont la nouvelle apparence semblait beaucoup moins menaçante que la précédente, certains se disaient qu’il y avait forcément anguille sous roche et que cette forme plus petite devait probablement offrir certains avantages par rapport à la précédente, et ce dernier groupe de personnes ne s’y trompait pas. Tous les combattants et spectateurs qui avaient connu le Roi Cold, ou qui en avait entendu parler d’une façon ou d’une autre dans leurs univers respectifs n’en crurent pas leur sens, à commencer par le Trunks du douzième univers qui déglutit lourdement lorsqu’il mesura pour la quatrième fois l’aura du yallabatanga.

-Qu…Quelle puissance ! I…Il est plus fort que moi, et de très loin ! Si je l’avais laissé se transformer à l’époque jamais je n’aurais pu le battre.

Dans l’espace 18, la puissance dégagée par le seigneur intergalactique suite à sa métamorphose avait également impressionné son monde, et ce très largement.

-In… Incroyable, dit Piccolo, les yeux grands ouverts. Je ne pensais pas que cette famille pouvait aller aussi loin !

-Ça me semble plutôt logique, réfléchit Son Goku en fronçant les sourcils. S’ils s’en donnent les moyens, Freezer et sa famille peuvent repousser leurs limites et atteindre de nouveaux sommets. Ils en ont le potentiel, il leur manquait juste la motivation.

– En tout cas, lui, il a réussi, et pas qu’un peu, répondit Piccolo, l’air sombre. Il est proche du niveau de Cell lorsqu’il est revenu après son suicide raté !

– Tu le sous-estimes, rétorqua Vegeta sans détourner le regard du père de Freezer.

Les autres se tournèrent vers lui.

– Il est évident qu’il n’est pas à fond, continua le saiyan. J’ignore s’il a une forme supplémentaire, mais il n’est pas au maximum de celle-là, on peut clairement le ressentir. Peut-être même qu’il est aussi fort que moi lorsque je me suis laissé posséder par Babidi. En tout cas, il faudra au moins ça pour venir à bout de ce lézard.

– En effet, acquiesça Son Goku. Si Baddack n’a pas quelque chose d’efficace à proposer en retour, il ne va pas s’en sortir.

Dans l’espace 9, cette transformation de leur ancien ennemi n’avait pas non plus laissé le groupe de Krilin de glas, bien au contraire.

-Pas… Pas de doute, il est largement supérieur au Cold que l’on a affronté à l’époque, conclut Tenshinhan tandis qu’une goutte de sueur dévalait de sa tempe.

-Ça je ne te le fais pas dire, acquiesça Upa tout aussi choqué que son ami. C’est… c’est à n’y rien comprendre. Comment ce Cold-là peut-il être aussi puissant ?

-Ce n’est pas tout, papa, intervînt Cole tout aussi perdu que le reste du groupe. D’après ce que vous nous avez dit, le Cold que vous avez combattu fût non seulement beaucoup moins fort que celui-là, mais vous bien avez précisé qu’il était devenu très instable lorsqu’il avait utilisé sa forme originelle. Or j’ai beau sondé l’aura de ce Cold là mais il semble super calme et hyper décontracté, comme s’il avait la pleine maîtrise de ses pouvoirs. Ça ne colle pas.

-E… Effectivement, tu as raison fils, admit Upa après avoir sondé l’aura du démon du froid plus attentivement. Il n’a définitivement rien à voir avec le Cold que l’on a affronté à l’époque.

-Vous croyez qu’il s’est entraîné pour maîtriser sa forme originelle et devenir plus fort ? risqua Trunks.

-Je ne vois que ça, répondit Krilin avec sérieux.


Alors que Cold était en train de s’examiner sur tous les angles, ses deux fils, à l’instar de leurs soldats, ne pouvaient s’empêcher de trembler. Ils pouvaient compter sur les doigts de leurs mains les occasions où ils avaient pu contempler leur père sous sa forme originelle. Ce dernier ne l’avait utilisé que pour les calmer lorsque leurs querelles fraternelles étaient allé trop loin ou pour leur rappeler de manière subtile qui était aux commandes. Mais aussi loin qu’ils s’en rappelaient, les deux frères avaient toujours remarqué que le contrôle de leur père sur sa forme originelle l’avait toujours échappé. Et pourtant, voilà que contre toute attente il semblait avoir enfin trouvé le moyen de se contrôler sous cette forme. Outre leur totale stupéfaction commune, les deux frères ressentaient une autre émotion qu’ils avaient du mal à saisir. Ils ressentaient comme une sorte de… nostalgie. Oui ! une étrange nostalgie, et ils n’avaient pas la moindre idée pourquoi.

Après avoir pris plusieurs secondes pour vérifier si son corps réagissait bien, Cold finit par esquisser un sourire satisfait. Contrairement à ce qu’il avait craint, son corps avait parfaitement eût le temps de s’habituer au retrait de la Contrainte. Désormais, il pourra lutter sous cette forme en toute sécurité.

« Hé, hé, hé ! Pas mal. Pas mal du tout. De toute évidence Il semble que je me sois inquiété pour rien en fin de compte »

Sentant que sa cape, désormais trop grande pour lui, allait le gêner, Cold utilisa ses pouvoirs psychiques pour la retirer prestement de ses épaulettes. Le chef de l’OCM fixa une mallette, qu’il avait préalablement demandé à ses serviteurs de lui ramener. D’un bref effort psychique il l’ouvrit et fit l’éviter la cape qui se trouvait en son sein pour la fixer à ses épaulettes. Désormais affublé d’accessoires adaptés à ses nouvelles dimensions, le démon du froid se sentait largement plus à l’aise pour se mouvoir.

-Voilà, c’est beaucoup mieux comme ça ! déclara Cold, satisfait que son apparence permette à sa prestance d’être digne de sa toute-puissance.


Candidat n°0108LP43028 : le Roi Cold

Origine : Conquérant intergalactique de la race des yallabatanga ( ou des démons du froid pour le grand public)
Capacités : Pouvoirs Télékinétiques ; Capacités physiques exceptionnelles ; Expérience martiales avancée.
Classe de Puissance : Classe A, rang inférieur
Niveau de désastre : Asura



Une fois que le leader de l’espace 8 se posa sur la surface de combat, l’arbitre fît aussitôt son travail.

-Vous pouvez commencer !

Malgré le signal de départ, les deux adversaires se contentèrent de se fixer l’un l’autre. Les bras croisés et l’air parfaitement détendu, Cold savoura la totale incrédulité de Baddack qui avait, de toute évidence, bien du mal à croire au saut de puissance découlant de sa dernière métamorphose. En effet, même s’il n’avait pas été là au moment où Broly avait tué le Cold de son univers, Baddack était certain que ce dernier n’avait pas développé de si vastes pouvoirs, auquel cas, les saïyans se seraient fait exterminer bien avant l’attaque de Raïshi. C’était à n’y rien comprendre.

-Alors petit singe, tu fais une drôle de tête. Laisse-moi deviner, tu t’attendais à ce que je sois aussi faible que le Cold que tu as connu n’est-ce pas ? Dans ce cas désolé d’avoir gâché tes attentes, hé, hé, hé ! Mais si ça peut te consoler, contrairement à ce que tu penses, il ne s’agit pas vraiment d’un coup du sort ou d’une extraordinaire malchance d’être tombé sur le « mauvais Cold ». Dis-toi bien que peu importe la version de « moi » que tu aurais combattu, tu te serais retrouvé dans le même pétrin.

-Quoi ?... Mais qu’est-ce que tu me chantes là ?

-Hé, hé, hé ! Non, oublie ce que je viens de dire, c’est sans importance. Revenons plutôt au tournoi et bonne nouvelle pour toi, il semble que ce soit ton jour de chance.

-Sans déconner ?!

-Tu sembles bien sceptique, et pourtant c’est la vérité. Figure-toi que je ne pourrais être plus réjouis que maintenant, si réjouis que je vais t’accorder une faveur : je vais donc te laisser la possibilité d’abandonner pour que tu puisses rentrer chez toi en un seul morceau. Qu’en dis-tu ?

La « généreuse » proposition du tyran intergalactique fit apparaître un sourire de défi chez Baddack dont la colère suscitée par ce manque de respect à peine voilé eut pour effet bénéfique de lui faire oublier ses premières appréhensions.

-Tss ! Laisse-moi rire, vieux lézard. Va carrer ta proposition là où je pense.

-Hmm ! Un refus donc. Une réponse prévisible, digne des singes arrogants que vous êtes. Enfin, tu ne pourras pas dire que tu n’as pas eu ta chance. Place donc au massacre, pour mon plus grand plaisir. Il va sans dire que je vais prendre tout mon temps, prépare-toi à un douloureux trépas.

Les lèvres du saïyan formèrent un sourire féroce.

-Tu m’as l’air bien sûr de toi, gringalet. Ne crois pas que ce sera aussi facile, car figure-toi que je suis moi aussi plein de surprises.

En un clin d’œil, Baddack concentra l’ensemble de son énergie qu’il relâcha d’un coup, intensifiant fortement son aura qui passa du blanc au jaune dorée pour aussitôt être parcouru d’éclairs bleutés claquant tout autour de sa surface pulsante. A la surprise de tous, le père de Kakarotto avait répondu à la forme originelle surpuissante de Cold par sa transformation en super saïyan de niveau 2. Pour tous, le match était clairement relancé.
Bien qu’impressionnante, tant visuellement que sensitivement, cette dernière métamorphose du saïyan faisait tout de même moins sensation du côté du public. C’était en effet, le sixième saïyan à déployer cette transformation et à force ça commençait à devenir répétitif. Un état de fait qui agaça certain.

-Pff ! Là ce ne sont plus les soldes pour les super saïyans, c’est carrément donné, se plaignirent les Végéta des univers 13 et 18 à voix basse.

Sur la surface de combat, le principal intéressé n’aurait surement pas été d’accord avec l’avis des deux Végéta. Cette forme constituait en quelque sorte l’aboutissement de plusieurs années de durs labeurs. Il avait jadis encouragé son second fils et Végéta Jr, déjà devenus simple super saïyan à l’époque, de s’entraîner davantage et de mettre leur mal en patience avant de défier Broly le roi fou. Et cette stratégie avait payé lorsque les deux jeunes guerriers avaient accédé à ce niveau de transformation. Plus tard, suite à la Grand Purge Saïyan orchestré par Raïchi, Baddack, seul survivant du massacre, s’était entraîné durement pour avoir une chance de se venger du tsuful. La colère engendrée par le génocide de son peuple lui avait permis d’accéder au premier stade de super guerrier, tandis que son acharnement, son entraînement intensif ainsi que l’expérience acquise après avoir supervisé l’entraînement de Kakarotto et de Végéta jr, lui avaient permis de débloquer le second stade. Raïchi n’étant plus là pour tâter de sa nouvelle force, ce « Super Cold » fera parfaitement l’affaire pour étancher sa soif de joute.

Etonné, mais loin d’être impressionné par cette dernière péripétie, Cold avisa quelques secondes durant son adversaire. Un rictus méprisant aux lèvres, il ajouta :

-Oh ! Donc toi aussi tu as cette forme de super saïyan avec ces drôles d’éclairs… En toute honnêteté ce n’est pas très impressionnant vu de près.

-Je te comprends parfaitement. Moi-même je me suis longtemps demandé à quoi tu pouvais ressembler sous ta vraie forme et honnêtement tu ne peux pas imaginer à quel point tu m’as l’air désespérément faible.

-Fu, fu, fu ! J’espère que tu seras à la hauteur de ton insolence à mon égard.

-Quant à toi j’espère que tu es aussi fort que vantard, sinon je vais me faire un plaisir de t’écraser.

-Essaye donc, petit singe, fît Cold tout en invitant le super saïyan d’un geste de la main.

-Avec plaisir, vieux lézard ! répondit Baddack tout en se jetant vers son ennemi.

A l’aide de son avant-bras, Cold para la jambe du saïyan, avant de lancer son poing, capté tout aussi fermement par Baddack qui engagea la riposte. Les deux adversaires s’engagèrent sur une intense rixe qui s’acheva par une frappe de la queue de Cold sur la joue du saïyan, rejeté plusieurs mètres en arrière sur le coup. Loin d’avoir été terrassé par cette déconvenue, le super guerrier de l’espace se reprit sur ses deux jambes d’un saut périlleux arrière, avant de décoller haut dans le ciel pour esquiver la charge de son ennemi. Les yeux brillants de rouge du yallabatanga fixèrent la position du saïyan et générèrent des rayons d’énergie rougeâtre vers ce dernier. Grâce à une série de manœuvres aériennes, Baddack esquiva les premières salves de peu. Après avoir rapidement concentré une partie de son énergie sur sa main gauche, le super saïyan frappa les tirs suivants pour les détourner vers Cold qui bondit sur le côté pour se préserver de ses propres rayons mortels. Les salves avaient à peine explosé contre la surface de combat que la joue du démon du froid fût frappée par un redoutable coup de genou du guerrier de l’espace. Cold interrompit sa bascule à l’aide de sa queue qui le propulsa vers le super guerrier, lequel éleva son genou de justesse pour intercepter celui du yallabatanga.
S’échangeant regards incisifs et féroces expressions, les deux pères s’échignaient à pousser le genou de l’autre plusieurs secondes durant pour prendre l’avantage sur leur duel de force acharné. De guerre lasse, la paire se désengagea de concert pour atterrir quelques mètres en arrière, garde levée et expression acérée.

Même s’il s’était attendu à ce que le saïyan parvienne à suivre ce premier vis-à-vis, Cold n’avait par contre pas prévu une première phase aussi équilibrée. Même après le dernier échange de coups, ce singe ne semblait pas du tout essoufflé. De toute évidence la besogne sera un peu plus compliquée que prévu. Quoiqu’un peu frustré, le démon du froid se consola en sachant que ce singe serait le parfait cobaye pour tester les limites de sa forme actuelle.

Dans l’espace 13, Raditz fulminait. A l’annonce de ce combat, l’aîné de Kakarotto s’était délecté d’avance de voir un père, qu’il considérait comme indigne et méprisable,, être littéralement écrasé et humilié, quand bien même s’était Cold qui allait s’en charger. Il s’était même retenu à grande peine d’aller se pavaner devant lui sous sa forme de super saïyan afin de lui balancer tout le mépris et la rancœur qu’il lui inspirait. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il avait bien fait de s’abstenir, car son père d’outre-univers se trouvait être un super saïyan de niveau deux rivalisant avec un Cold qui était, au bas mot, des centaines de fois plus puissant que celui qu’ils ont jadis affronté avec Végéta. Pour Radditz, cet exploit, car s’en était un, était des plus rageants. Surtout lorsqu’il prit conscience que l’admiration qu’il vouait au compagnon d’Hanasia, ne s’était finalement pas éteinte, bien au contraire elle s’éveillait même de nouveau. Honteux ! Insupportable !


-Hum ! Leurs puissances s’équivalent plus ou moins, ce Badack pourrait bien gagner en fin de compte, conclu Kakarotto qui observait le combat avec assiduité.

La remarque interpella tellement Raditz qu’il en oublia sa colère et se tourna vers son frère.

-“Ce Baddack” ? C’est ton père je te rappelle !

-Ah bon ?

-Non mais tu plaisantes ?! Tu n’as pas vu sa tête ?!

Kakarotto détailla Baddack plus attentivement puis se tourna pour faire de même avec son frère.

-Maintenant que tu le dis, c’est vrai que vous avez comme un air de famille.

Décontenancé devant une telle réponse, Raditz préféra ignorer son cadet et se concentra au niveau de la planète-ring où les deux pères s’observaient toujours l’un l’autre.

Les yeux rivés sur son adversaire, Baddack attendait le moment idéal pour engager de nouveau les hostilités. Il devait bien avouer que ce super Cold était surement l’adversaire le plus redoutable auquel il n’a jamais eu à faire. Peut-être même était-il plus redoutable que Raïchi. En tout cas une chose était sûre, malgré sa transformation en super saïyan 2, il était loin d’être assuré de la victoire qui allait sûrement se jouer à rien. Sans qu’il s’y attende, le saïyan fût soudainement pris de migraines aussi subites que violentes.


« Après avoir encaissé l’attaque de trop, le corps constellé de blessure de Cold s’effondra sur la surface de combat. Malgré sa force, le yallabatanga n’avait pas pu faire la différence face à son ennemi. Le chef de l’Organisation du Commerce des Mondes rassembla le peu d’énergie qu’il avait pour darder son adversaire d’un regard amer.

-S… Sois maudit… !»




La vision de Baddack cessa aussi rapidement qu’elle s’était déclenchée. Secoué, le super saïyan de niveau 2 vérifia que son adversaire était toujours à portée de vue. Il se permit alors de se remémorer sa dernière vision qui lui apporta matière à se réjouir.

« Il est clair que dans ce tournoi nous sommes dépassés de si loin par tant de monde que s’en est désespérant. Mais qui sait ce qui peut arriver ? En tout cas pour ce combat-là, Cold va finir par perdre et il finira dans un sale état. »

Un sourire quasi-triomphale se dessina sur les lèvres du saïyan, interpellant Cold de nouveau.

-Qu’est qui te fais jubiler ainsi, petit singe ?

-Oh trois fois rien ! J’ai vu ta défaite et ce n’est pas un joli spectacle. Mais il est possible de changer le futur, je le sais mieux que quiconque. Par exemple, tu peux abandonner.

-Ha, ha, ha ! Tien donc, un voyant. Ce n’est pas commun je dois dire. Mais dis-moi petit singe, pourquoi devrais-je craindre un ennemi qui peut voir l’avenir quand celui-ci est construit sur les cadavres de mes opposants ?

« Enfin à quelques exceptions près, mais ceux-là ne perdent rien pour attendre. Une fois que j’en aurais fini avec ce tournoi, je m’occuperais d’eux », pensa Cold tout en prenant son élan.

Pour le plus grand plaisir des spectateurs le yallabatanga et le saïyan bondirent l’un vers l’autre avec la plus grande ardeur. La puissance de l’onde choc résultant de l’impact entre leur avant-bras fût au moins aussi intense que les regards flamboyants qu’ils s’échangeaient. Repoussés par le choc, ils effectuèrent un habile flip arrière pour se rattraper, mais en frappant le sol avec sa queue Cold fût le plus rapide à reprendre ses appuis et entama aussitôt une seconde charge vers son adversaire qui venait tout juste de se poser.
Complètement prit au dépourvu, Baddack se mit immédiatement sur la défensive, repoussant et bloquant comme il le pouvait la déferlante d’attaques adverse. Trop mis sous pression, le saïyan finit par laisser une ouverture et le coude du démon du froid finit par cueillir sa joue, le déstabilisant sur le coup. Le yallabatanga ne laissa même pas au saïyan le luxe de choir sur le sol, qu’il l’envoya paitre au loin d’un shoot surpuissant. Profitant de cet avantage dûment acquis, Cold fixa une petite partie de la surface de combat qu’il fît éclater en plusieurs morceaux, avant d’en prendre psychiquement le contrôle. Le sourire aux lèvres, le seigneur galactique se tourna vers Baddack qui venait de s’immobiliser dans les cieux.
Le super saïyan avait à peine eu le temps d’essuyer le filet de sang sur sa lèvre inférieure qu’il dût pencher sa tête pour esquiver le premier débris. Il fit de même pour les projectiles suivants avant de se décider à les éclater par la force de ses poings. Le dernier débris réduit en poussière, le compagnon de feu Hanasia fixa le ring pour se rendre compte que Cold n’y était plus.

-Coucou !

Le super saïyan 2 tourna aussitôt son regard vers Cold qui se trouvait à ses côtés, la paume gauche grande ouverte vers lui et le visage marqué par une macabre expression de triomphe.

-Je t’ai eu ! fît le yallabatanga tout en activant sa technique.

Au moment où Cold fît apparaître une sphère énergétique violette pour emprisonner le saïyan, que ce dernier n’était déjà plus là, à son grand étonnement. Le démon du froid eut à peine le temps de se remettre de sa surprise que l’arrière de son crâne fût frappé par les deux poings joints du saïyan qui se délecta de la chute de son adversaire, un féroce rictus vengeur aux lèvres.

-Bien tenté, vieux lézard, mais c’était trop classique pour marcher, répliqua Baddack avant d’impulser un mouvement hyperrapide.

Durement frappé, mais pas assommé pour autant, Cold interrompit d’un coup sa chute à quelques centimètres du ring, puis se décala immédiatement, laissant le poing du super guerrier fracasser le ring, avant de revenir immédiatement à la charge. La joute hypervéloce qui suivit tourna court lorsque le poing des deux combattants se cognèrent l’un contre l’autre, et qu’ils furent repousser plusieurs mètres arrière. Ce bref trajet permit à Cold de charger une demi-douzaine de kikoha noirs bordés de courant électrique à leur surface. Des projectiles à n’en point douter mortels, qu’il envoya (à) plein badin vers son adversaire. Baddack qui en avait également profité pour malaxer son énergie, arbora ses deux poings auréolés chacun d’un halo d’énergie bleutée.

-Super Spirit Fist ! déclara le super guerrier tout en lançant son uppercut vers la première boule d’énergie adverse.

Malgré la protection que lui conférait son halo d’énergie, le poing du saïyan brûla légèrement au contact du kikoha mortel, mais ce fût un bien petit prix à payer pour le renvoyer vers son créateur. Un exploit qu’il réitéra pour les cinq autres boules énergétiques du yallabatanga, au grand dam de ce dernier. Vif comme l’éclair, Cold évita successivement ses propres attaques, mais à l’instant que le dernier kikoha l’avait dépassé, qu’une forte lueur azurée attira son attention. En tournant son regard, le père de Coola vit qu’une boule d’énergie, à peine moins dangereuse que les cinq qu’il a précédemment lancés, fondait vers lui. Figé de stupeur, le leader de l’espace 8 savait qu’il ne pourrait pas l’esquiver.

-Super Spirit Canon ! marmonna Baddack, pile au moment où son attaque explosa contre sa cible.

Comme attendu cette formidable détonation provoqua une violente bourrasque qui força les combattants et leurs accompagnateurs à rester sur leurs gardes pour ne pas être gêner par le souffle.
Lorsque les rafales étaient passées et que la poussière s’était quelque peu dispersée, Baddack fixa l’endroit où s’était trouvé Cold. Même si le super saïyan doutait que son attaque ait suffi à tuer son adversaire, il avait tout de même mis une conséquente quantité d’énergie. Il devait au moins être sérieusement blessé. Quelle ne fût pas sa surprise lorsque la volute de poussière en suspension dévoila un bouclier d’énergie en forme de sphère transparente à l’intérieur duquel Cold accorda un sourire malicieux à un Baddack aussi frustré que furieux par l’échec de sa tentative. Arrivé à quelques mètres de son opposant, Cold fit disparaître sa protection, accentuant au passage son expression carnassière.

-Bien tenté petit singe…commença Cold tout en amorçant un mouvement hyperrapide.

Sans même pouvoir faire quoique ce soit, le super saïyan reçut un redoutable coup de genou qui lui coupa littéralement le souffle. Un coup dévastateur qui indiqua au super saïyan que le démon du froid était passé à la vitesse supérieure.

-… mais il faudra faire mieux que ça !

Cold enchaîna avec un direct sur la joue qui envoya l’ex-roi saïyan valser un peu plus loin. Le démon du froid venait à peine d’impulser un nouvel assaut que le super guerrier se reprit et vint à sa rencontre. L’air hargneux et les mains entourées d’une nouvelle lueur bleutée, le saïyan lança dans sa course un nombre conséquent de kikoha vers Cold qui les repoussa grâce à une succession de tranchants des deux mains. Le dernier projectile rejeté au loin, le yallabatanga s’empressa de placer sa paume droite devant son visage, captant à la volée le coup de poing de Baddack, qui jura de frustration. Pour seule réponse, Cold lui asséna une multitude de gauches supersoniques qui eurent tôt fait d’étourdir l’oracle saïyan qui trébucha, suite à un fouetté de la queue lancé par seigneur galactique dans la foulée. A peine son dos avait-il effleuré la surface du ring, que Baddack fût lourdement plaqué au sol par le pied de son impitoyable ennemi. Ce dernier ne se gêna pas pour compresser dangereusement le torse du super saïyan qui vomit son sang pour mieux hurler de douleur, au grand ravissement du seigneur galactique qui savourait les souffrances du super guerrier.

– Quelle pitié ! Voilà donc les super saiyans qui sont censés avoir eu raison de moi dans nombre d’univers ? Laissez-moi rire, fît Cold avec dédain.

Le démon du froid entoura le bout de sa queue autour de la cheville du super saïyan qu’il souleva afin que son visage, tête en bas, soit à hauteur de ses yeux. Une fois Baddack à la bonne hauteur, le seigneur galactique asséna une belle droite sur le visage bien égratigné du saïyan.

-Alors le voyant, dis-moi, est-ce que tes soi-disant pouvoirs t’avaient prédit que tu verrais mon poing d’aussi près ? Ha, ha, ha, ha !

Alors que le souverain du froid riait à gorge déployée, le super saïyan ouvrit lentement les yeux, le fixant avec détermination.

-Gnnh !... Et toi, t’avais prévu que t’encaisserais ça ?

Baddack blottit brutalement ses mains, couvertes d’un nouvel halo bleuté, contre les tempes de son adversaire dont la tête fut en proie à de douloureuses secousses internes qui lui donnèrent des maux de tête de tous les diables.

-AAAAAAAAAAAAAaargh ! Hurla Cold tout en relâchant le saïyan malgré lui.

Sa liberté retrouvée, le guerrier de l’espace frappa la tête adverse d’un une-deux vengeur suivit d’un magistral uppercut qui repoussa le yallabatanga tout en accentuant ses terribles maux de tête. Baddack profita de l’avantage qu’il venait de se créer pour foncer sur son adversaire qui dans un sursaut de lucidité, lança une vague d’énergie. Fort de ses réflexes, l’ex-roi saïyan effectua un véloce pas-chassé pour éviter la contre-attaque d’extrême justesse. Sauf et plus décidé que jamais, le super saïyan braqua de suite sa paume juste devant le leader de l’OCM.

-Heavy Spirit Wave !

Une vaste et surpuissante vague d’énergie submergea Cold, couvrant le cinquième de la surface de combat avant de s’écraser contre le bouclier protégeant le public. Une fois la vague déferlante évanouie, Baddack examina les résultats de sa contre-attaque éclair. Expulsé à mi-chemin entre le ring et le bouclier protégeant les gradins, Cold avait bon an mal pu se stabiliser en vol stationnaire tout en encaissant la vague déferlante du saïyan qui l’avait forcé à se protéger avec ses bras, désormais égratignés de partout. Outre son corps constellé de brûlures et de blessures, le démon du froid pouvait déplorer de sérieux dommages sur sa tenue de combat, notamment la perte de son épaulette gauche qui ne pouvait désormais plus soutenir sa majestueuse cape, largement brûlée par la vague d’énergie pure. Lorsque le souverain du froid abaissa enfin ses bras, il accorda un regard meurtrier au saïyan qui, loin d’être intimidé, s’en délecta. C’était clairement un signe que son adversaire avait senti passé sa dernière offensive.
Cold resta dans sa position, respirant bruyamment pour s’aider à se calmer. Pour la première fois depuis fort longtemps, il avait imaginé, un court instant durant, que l’inéluctable ne le frappe par la main de ce singe. Une honte qu’il ne pouvait pas laisser passer.
D’un déplacement hyperrapide, il se posa avec fracas devant son adversaire, ployant sans égard la zone de son atterrissage. Tout en braquant son regard courroucé vers le super guerrier, le seigneur galactique arracha brutalement ce qui restait de sa cape écarlate. Un geste d’humeur qui indiqua à Baddack que le yallabatanga s’était à peine calmé à la suite de sa déconvenue.

- Hé hé ! Il semble que ta défaite se précise, gringalet.

– Raclure de singe ! maugréa Cold sur le point d’exploser. N’espère pas t’en sortir vivant, après ça !

-Ah bon ? Eh bien dans ce cas viens donc, je t’attends.

Cet ultime affront fût celui de trop pour le démon du froid qui se jeta vers l’ex-roi saïyan avec lequel il entama une nouvelle phase de combat, sous les regards des spectateurs avides de spectacle et sous l’œil expert des résidents de l’univers 18.

-Eh bien, il n’y a pas à dire, ces deux-là sont encore plus fort que ce que je pensais, avoua Goku content de voir un match beaucoup plus intéressant que ce qu’il avait espéré au départ.

-Peut-être, mais bon, il n’y a finalement pas de quoi s’extasier tant que ça, relativisa Végéta. Même s’ils s’y mettaient à deux, Majin Buu les balayerait comme un rien. Quant à Uub, Gohan Gotenks, et nous, n’en parlons même pas.

-Que vous cinq, Végéta ? demanda Piccolo tout en ne lâchant pas la rencontre des yeux.

Le prince tourna l’œil vers le namek.

-Pourquoi cette question, Piccolo ? C’est comme-ci tu sous-entendais que tu pourrais vaincre ces deux-là ?

-Et si je te disais que ça se pourrait, ajouta le namek avec un sourire en coin.

Le prince échangea un bref regard avec Goku qui lui accorda son éternelle expression amusée, suivit d’un haussement d’épaules indiquant clairement qu’il en savait autant que lui, avant qu’il ne se focalise de nouveau sur le combat. Végéta en fit autant, bien qu’il ne suivît la rencontre que d’un œil. Il se posait en effet des questions sur la réelle puissance de Piccolo. Au cours de ses allers et venue dans le Palais Céleste, il n’avait jamais vraiment vu son entraînement, ou plutôt ne s’y était jamais vraiment intéressé, trop absorbé par sa propre formation à lui. Du coup, il se demandait en quoi il avait consisté ? Et surtout quels résultats Piccolo en avaient tiré ? Après tout jusqu’au Cell Game le namek s’était toujours arrangé afin d’avoir les moyens pour rivaliser avec les saïyans. Se pourrait-il que ce soit encore le cas aujourd’hui ? Cette perspective ne déplut pas à Végéta, bien au contraire. On n’était jamais en manque de potentiels rivaux pour progresser.
Le guerrier de l’espace fût tiré de ses réflexions par une brusque secousse causée par l’affrontement vers lequel il se concentra de nouveau.

Plus que jamais engagés dans leur pugilat acharné, Cold et Baddack s’échangeaient leurs coups les plus meurtriers avec toujours plus de vigueur. Les os de chacun vibrant avec intensité à chaque impact encaissé, et des filets de sang, rouge comme violet, pleuvant abondamment à chaque dommage récolté. Un véritable pugilat qui amena à une frappe simultanée sur la joue des deux combattants, une fois de plus repoussé vers l’arrière.
Malgré l’âpre confrontation qui l’avait bien esseulé, Baddack s’apprêtait à repartir illico presto au charbon, lorsqu’une flaque de sang séchée le fit glisser, coupant court à sa prochaine manœuvre.

- Chié ! hurla le super guerrier de niveau 2 tout en fixant le yallabatanga dont les yeux furent éclairés d’une étrange lueur obscure.

-C’est terminé, singe ! hurla Cold tout en lançant deux nouveaux rayons oculaires caractérisés par une étrange teinte noire qui ne disait rien de bon au super guerrier.

L’attaque eût tôt fait de transpercer le super saïyan, provoquant l’alégresse du seigneur galactique, du moins dans un premier temps. En effet, Cold déchanta aussitôt qu’il remarqua qu’aucune goutte de sang n’avait jailli d’un Baddack qui lui paraissait bien floue tout d’un coup. Il n’avait touché qu’une image rémanente. Avant même que le yallabatanga ne peste, qu’un coup de genou aussi redoutable que soudain frappa sa tempe, le faisant mordre la poussière sur plusieurs mètres.
Alerte, le démon du froid s’activa pour se redresser bon an mal an. Malgré ses difficultés, il y parvint à moitié, juste à temps pour voir Baddack en hauteur finir de charger une nouvelle attaque. Du premier coup d’œil, le conquérant de l’univers 8 savait que cette attaque serait plus puissante que toutes celles que le saïyan avait lancé jusqu’ici. Elle allait sans nul doute le blesser très gravement, au mieux.

-Va en Enfer, vieux lézard ! Heavy Spirit Can… AAAAAArgh !! hurla Baddack, interrompu par une fulgurante douleur au niveau du torse.

Le super saïyan au bandeau rouge vomit une belle quantité de sang. Il sentait ses forces l’abandonner et sa vision devenir de plus en plus floue. En baissant son regard vers l’origine de la douleur, le père de Kakarotto constata deux trous fumant au niveau de son torse d’où dégoulinaient des filets d’hémoglobine.

-Co…Comment ? Ce… Ce n’est pas possible ! fit Baddack d’une voix faible tout en se posant sur le ring avec difficulté.

Le guerrier de l’espace fixa Cold qui s’était entretemps remis debout. Accordant une expression aussi cruelle que triomphale au super saïyan, le yallabatanga lui indiqua d’un mouvement de la tête de regarder plus en haut. Le père de Radditz fût déconcerté de voir une paire de rayons noirs circuler continuellement dans les airs, changeant constamment de direction pour faire et refaire des boucles dans les airs. Il s’agissait ni plus ni moins des rayons oculaires lancés par Cold quelques secondes avant.

-Lergutût Yalla ba Reba : « La divine lumière traqueuse », cita tranquillement Cold tout en fixant les rayons qui s’évanouirent. Une attaque qui une fois lancée traquera sa cible quoiqu’il arrive. Tu aurais eu beau esquiver, tant que cette attaque ne t’aurait pas touché, elle t’aurait suivi jusqu’au bout de l’Univers jusqu’à ce je juge bon d’en reprendre repris le contrôle. J’espère que tu apprécies cette surprise, petit singe ?

-P… Putain d’en… d’enfoiré ! Je… Je te ferais la peau ! invectiva Baddack tout en essayant d’empêcher le sang de s’échapper de son torse à l’aide de sa main.

-Hé, hé, hé ! Belle abnégation, petit singe, mais avec cette dernière blessure j’ai bien peur que ce soit cuit pour toi.

-F… Fais chier. F… Ferme-là !

Tentant tant bien que mal de faire fi de l’horrible souffrance qui brûlait son torse, le super saîyan se rua sur le démon du froid. Seulement avec sa blessure qui le ralentissait et un seul bras de disponible, les attaques du vétéran étaient désormais moins véloces, plus maladroites et largement plus prévisibles. Cold n’eut donc aucune difficulté à se défendre et à amorcer une sévère contre-attaque qui repoussa le guerrier de l’espace au loin. À la suite d’un raclage au sol des plus désagréable, Baddack dût rassembler toute sa volonté pour se relever, mais surtout pour assurer une respiration rendue bien difficile par un sévère manque de sang qui commençait à l’épuiser et à le faire voir trouble.

-B… Bon sang ! Sa… Ce n’est pas logique. Ce… ce n’était pas censé se finir comme-ça. C… C’est Cold qui était censé se retrouver c… Comme ça.

-Alors petit-singe, toujours pas prêt à lâcher l’affaire ? Pourtant il est clair pour tous que la messe est dite. Toi seul ne voit pas ta défaite prochaine, ce qui est plutôt amusant pour un voyant, tu ne trouves pas ? Ha, ha, ha !

-N… Non… Non ! I… Il y a forcément un moyen de me tirer de là. J… Je l’ai vu. Je… JE L’AI VU !!

Fracassant le sol au moment de son impulsion, le père de Kakarotto, porté par sa frustration et sa colère, en oublia sa douleur et fonça poing levé vers le père de Freezer. Rassemblant toute sa volonté et son cœur, le compagnon de feu Hanasia lança un direct droit vers son adversaire. Une tentative qui ne toucha qu’une image rémanente.

-Qu… QUOI ! s’étonna Baddack tout en sentant une présence malheureusement trop familière sur son flanc droit.

Dans la seconde, le super guerrier de niveau 2 fût emprisonné à l’intérieur d’une sphère d’énergie pure transparente. Une technique qui rappela des souvenirs plutôt mauvais à Goku et à Végétto qui en furent tous les deux victimes il y a des décennies de cela sur l’ancienne planète Namek.

-Cette fois je t’ai bien eu, fît Cold avec satisfaction.

-Je… Je suis coincé ! se plaignit Baddack en constatant que ses mouvements étaient totalement entravés.

Cold entonna un petit ricanement avant de prendre lentement son envol, emportant la prison dans son sillage. A une vingtaine de mètres au-dessus de la surface de combat il finit par s’arrêter, puis regardant une dernière fois son adversaire se débattre, il déclara simplement :

-Va au diable.

D’un simple effort mental il relâcha sa sphère d’énergie qui, telle une météorite, fonça vers l’espace 18 à toute allure. Horrifié, Goku se transforma instantanément en super saïyan de niveau 3. Au moment où la sphère allait s’écraser, le fils d’Hanasia généra un bouclier d’énergie qui protégea l’ensemble du groupe du projectile qui s’y écrasa, ponctuant sa course dans un assourdissant tintamarre. La sphère disparut à la suite du choc, un Baddack épuisé et gravement blessé se laissa choir sur le sol de l’espace 18. Lourdement blessé, quasiment à court de souffle et sans ressource pour maintenir plus longtemps sa transformation, l’ex-roi saïyan ensanglanté tenta tout de même de se relever, en vain.

Désormais sûr de sa victoire, Cold se permit de croiser les bras, comme pour prouver davantage sa supériorité à tous. C’est avec son regard le plus hautain qu’il avisa les saiyans des espace 16 et 18, en particulier ce Vegetto qui se croyait tout-puissant. L’imbécile !

-Hé, hé ! On va dire que c’est un premier cadeau pour tous les saïyans qui pensent pouvoir s’opposer à moi, déclara-t-il pour lui-même.

Son audition namek aidant, Cell avait pu entendre la remarque du démon du froid. Elle lui confirma que la prison n’avait pas vraiment été jetée n’importe comment. Loin de vouloir dénoncer le concurrent de l’espace 8, il se contenta juste de dire :

-Pff ! Il pourrait jeter ses détritus ailleurs, ça gène.

- Tss ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… souffla Vegetto de l’autre côté du muret.

Enclenché par les Vargas depuis qu’ils avaient eu la confirmation que Baddack était au sol, le décompte arriva bientôt à son terme.

-…29… et 30 ! Baddack n’ayant pu se relever, nous déclarons Cold de l’univers 8 vainqueur !

–Je…Je ne comprends pas, je l’ai vu vaincu… souffla-le vaincu avec rage et amertume.

Satisfait de sa performance, le Roi Cold s’envola pour retourner dans son espace. Lorsqu’il se posa à proximité de l’espace 8, Cold se vit immédiatement proposer des soins de la part des nameks. Dans un premier temps réticent à se faire soigner par un quelconque guérisseur d’une race inférieure, le yallabatanga finit tout de même par accepter la proposition lorsque les blessures accumulées durant la confrontation le rappellent à l’ordre.

« Tss ! En fin de compte, ce singe m’a donné bien du mal. On ne peut pas dire que ce soit encore ça », déplora le seigneur galactique, un peu déçu par sa performance.

Il fût rejoint par ses fils lorsque les guérisseurs nameks eurent achevé leur tâche.

-Papa... tu te maîtrises sous cette forme, maintenant ? demanda Coola circonspect.

— Et alors ? Je ne vois pas ce qu’il y a d’étonnant à cela. Vous y êtes bien arrivés aussi, non ? répliqua le père avec désinvolture. Bon si ça ne vous ennui pas je vais me changer. Je ne supporterais pas de porter ces haillons plus longtemps.

Sans attendre une éventuelle réponse de ses deux rejetons, Cold se dirigea vers ses serviteurs à qui il donna de nouvelles directives, sous les regards incrédules de Freezer et Coola qui n’en revenaient toujours pas. Coola en particulier ne savait pas trop quoi en penser. Dire qu’il y a quelques années son père ne pouvait même pas rester plus d’une minute dans sa forme originelle sans faire tout exploser, et voilà que tout d’un coup il pouvait se mouvoir avec comme si de rien n’était, alors qu’il était maintenant des centaines de fois plus fort qu’avant. Que ce soit en 4 mois ou en quelques années, le fils aîné avait bien du mal à croire qu’un tel résultat aurait été possible en aussi peu de temps, son père partait de beaucoup trop loin. Bien sûr, il n’oserait pas exposer ses réserves de vive voix, mais tout de même le frère de Freezer soupçonnait qu’il y avait anguille sous roche.

Les doutes de Coola étaient partagé par Soundiata qui, depuis l’espace 9, épiait le Roi Cold avec méfiance. Et pour cause, pour mener à bien certaines de ses missions dans le territoire des démons du froid vivant dans l’Outre-Monde, le mandigwan s’était exhaustivement documenté sur le Yallaba N’Guur, le vaste empire qu’ils avaient érigé, et avait même pris le temps d’étudier tout ce qu’il y avait à savoir d’utiles sur les yallabatangas, qu’il avait même côtoyés directement pour être au fait de leurs us et coutumes. Pour autant qu’il en savait il n’avait jamais entendu parler d’un yallabatanga qui était mal à l’aise sous sa forme originelle, exception faite de cas extrêmement rares ayant contracté certaines maladies génétiques qui les forçaient à rester dans leur forme de réduction et à suivre de lourds traitements tout au long de leur vie. Aucun d’entre eux ne guérissait miraculeusement de leurs maux par leurs seuls efforts, comme ça semblait être le cas chez ce Cold qui pouvait utiliser sa forme originelle à loisir. Soundiata avait donc toutes les peines du multivers à partager les certitudes de ses amis concernant l’hypothèse de l’entraînement miracle.

A proximité de l’espace 18, Baddack, qui suite à sa déconvenue était resté à l’article de la mort, sentit pour une quelconque raison, qu’il pouvait de mieux en mieux respirer et qu’il récupérait de ses blessures à mesure que les secondes s’écoulaient. Finalement lorsqu’il rouvrit les yeux, il fût surpris de constater qu’il était en pleine forme. Il se redressa brusquement, faisant sursauter ceux qui se trouvaient à ses côtés. A sa gauche un guérisseur namek qui l’avisa d’un œil prudent, et à sa droite, une jeune fille à la tenue orange qui lui tenait la main. D’instinct le vétéran saïyan ôta brusquement son poing de l’étreinte de l’adolescente, avisant cette dernière avec un regard dur et empli de mépris. Le saïyan au bandana fût à peine ému par la tristesse et la déception qu’il perçût sur les traits de la jeune fille. De toute évidence elle s’attendait à ce qu’il lui manifeste une quelconque affection. Pff ! L’idiote ! Comment cela pouvait-il être possible alors qu’ils ne se connaissaient même pas ? L’attention de l’ex-roi saïyan fût reportés vers le saïyan à lunettes et à la chemise blanche qui posa une main compatissante sur la jeune fille. Son père de toute évidence. Ce dernier lui accorda des regards méfiants dénués de la moindre compassion. Le voyant remarqua également que le Végéta Jr de l’univers 18 s’était discrètement positionné au niveau du mur mitoyen de son espace. L’ex-prince lui jetait des regards franchement hostiles. Il semblait clair que s’il osait tenter quoi que ce soit sur la jeune fille, son père et le Végéta Jr de cet univers n’allait répondre de rien.

« Pff ! Ridicule ! » pensa Baddack tout en s’éloignant, sans même accorder un mot à sa famille d’outre-univers ni un merci au namek qui l’avait soigné.

Aigri par sa défaite et par ce qui venait de se passer avec le groupe de l’espace 18, le saïyan se demandait ce qu’il allait faire maintenant qu’il n’avait plus de but à atteindre. Allait-il quitter ce tournoi pour retourner chez lui ? A vraie dire il n’en voyait pas l’utilité. Il ne fallait pas être un oracle pour savoir que cet évènement serait la chose la plus extraordinaire qui lui sera donnée de voir avant un bon moment. Ce serait bête de se priver de son dénouement à cause d’une défaite et d’une gamine. Après tout, il avait maintenant tout le temps et plus aucune contrainte pour s’imposer quoi que ce soit. Le saïyan se sentit étrangement bien tout d’un coup. Pour la première fois depuis que ce kanasiens lui avait délivré ce coup derrière la nuque, il sentait qu’il pouvait s’occuper sereinement de quelque chose qu’il avait délaissé depuis tout ce temps : son propre futur.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar goget le Mer Mai 19, 2021 21:21

Excellent chapitre, j'ai cru jusque la fin à la victoire de Baddack, bien joué.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Jeu Mai 20, 2021 18:03

goget a écrit:Excellent chapitre, j'ai cru jusque la fin à la victoire de Baddack, bien joué.


Ouf ! Mission réussie alors, :) . Content que le chapitre t'ai plu.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 18, 2022 7:49

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes



Récapitulatif des personnages

Spoiler
II-3) Personnages principaux



Krilin :

[spoiler]Chef de file du groupe (même s'il ne revendique pas ce statut), Krilin est dans cet univers plus assuré, plus calme et plus sombre que ses homologues des univers 16 et 18, en raison de ses nombreuses années à combattre directement les forces du mal. Et puis si les Son Goku des univers 16 et 18 ont eu un impact positives sur la personnalité des Krilins de leur univers, en leurs donnant ainsi un caractère plus jovial, celui de l'univers 9 l'a assombri à cause des meurtres qu'il perpétrait.
Toutefois, Krilin est quelqu'un de juste et de généreux, même s'il ne le laissera pas parraître au premier abord.

Age : La cinquantaine



Yamcha :

[spoiler]Bien qu'il ait à peu près la même personnalité que ses homologues du 16 et du 18, le Yamcha de l'univers 9 est tout de même plus assuré que ses homologues. C'est aussi le blagueur du groupe, qui aime bien détendre l'atmosphère. Il est marié avec la Bulma de son univers avec laquelle il a deux enfants, Trunk et sa soeur Bra.
Yamcha héberge en son subconscient une sorte de vie ectoplasmique indépendante appelée "L'Esprit", avec lequel Yamcha semble tenir une relation assez tendu. Toutefois, il semble que les deux ont trouvé un accord, concernant le contrôle du corps de Yamcha.

Note : L'Esprit est aussi présent dans DBOM, mais son homologue y est largement plus agressif et tente de prendre le contrôle du corps de Yamcha par la force, et en le torturant mentalement.

Age : La cinquantaine


Upa :

Fils de Bora, Upa est actuellement le gardien de la Tour Karine. Parmi tout les membres du petit groupe, Upa est celui qui est le plus impulsif et celui qui déteste le plus les saïyens, et tout particulièrement Son Goku, qui a causé de nombreux ravages dans leur monde. Il a deux enfants avec Snow, (qu'il a rencontré durant l'un de ses entraînements) et est très protecteur envers eux.

Note : A l'instar du Krilin de son univers, cet Upa là est plus dure que son homologue de l'univers 18 (enfin pour le peu que l'on ait vu), et celui de DBOM qui ont des caractères plus ouvert. Notamment grâce à l'influence de Goku.

Age : Presque cinquante ans


-Le Kaméhaméha :

Tenshinhan :

En tout point semblable à ses homologues des univers 16 et 18. Calme, prudent et courageux.

Puissance et capacité : Après que Bujin, ait analysé sa puissance avec ses fils, il est explicite que Tenshinhan possède une force supérieure à celle de Bojack.
Tenshinhan maîtrise aussi un art appelé le "Ki magmatique" qui lui a permi de brûler les bras de Bujin au cours de leurs duel.

Age: la cinquantaine


Cole :

Fils d'Upa et de Snow, Cole est depuis son enfance très friand des récits des aventures de ses maîtres, et les admire énormément et s'entraîne ainsi beaucoup afin d'être à leur calibres. Malgré son goût pour l'entraînement, Cole ne se sent pas toujours à la hauteur de ses espérances. Un défaut dont son maître Krilin tente de résoudre avec lui.

Age : Environs au milieu de la vingtaine

Puissance et capacité : Comme l'a fait remarqué Goku lui même, Cole est plus puissant que lui sous sa forme ssj full power au moment du Cell Game.


Maïa :


Soeur jumelle de Cole et donc fille d'Upa. Doué d'une grande intelligence
Maïa est une jeune femme gentille et optimiste qui essaye de voir le bien en chaque individu. Toutefois, elle est loin d'être naïf, et à une forte détermination, bien qu'elle ait un comportement peu orthodoxe parfois.

Age : Environs au millieu de la vingtaine


Trunks :

Fils de Yamcha et de Bulma. Meilleur ami de Cole, qu'il connait depuis l'enfance Trunk est moins acharné sur l'entraînement que ce dernier, mais tien tout de même à rester un guerrier digne de ce nom. Au cours de l'aventure du groupe dans l'Outre Monde, Trunk a intégré l'Ordre de la Lame -une puissante organisation regroupant de talentueux maître d'armes- et y est resté durant un temps indéterminé. De retour sur Terre, il entame maintenant des études d'ingénieur afin de trouver un poste dans l'entreprise de sa mère.

Age : Environs au millieu de la vingtaine


II-4) Autres personnages :

Soundiata :

Puissant guerrier très âgé, Soundiata est un ami des z-fighters. Soundiata est originaire de l'empire du Mandigwa, l'un des plus importants de l'Outre-Monde, qui l'a jadis envoyé dans la région 279 du Macro-Univer, afin de traquer Bojack et sa bande qui ont été coupables d'exactions. Après avoir rempli sa tâche (avec aisance), Soundiata s'est lié d'amitié avec le Kaoshin de l'Est. 314 ans plus tard il est retourné sur Terre, et après avoir remporté très facilement le tournois des arts martiaux auquel les z-fighters participaient, il s'est églement lié d'amitié avec eux.
Soundiata est quelqu'un de gai, qui aime profiter des bonnes choses de la vie, et qui se lie facilement d'amitié avec les autres.

Age : Au moins 420 ans


C-21 :

Fils adoptif du Dr Gero, cet homme qui s'est transformé en cyborg est sans pitié, ambitieux et presque dénué de scrupules. Ennemi juré de la z-team, C-21 est un adversaire extrêmement dangereux à cause de son intelligence hors norme, qui est maintenant renforcé par une inépuisable connaissance, qu'il a acquise depuis son exil forcé dans l'espace après sa défaite. Cela lui permit d'améliorer son corps de cyborg, et de construire une armure de combat des plus redoutables.

Age : Plus âgé que les personnages principaux, donc il a sans doute dépassé les soixante ans,


L'Unique (univers 5)

Aussi appelé le Suprême Elément par ses mystérieux subordonnées, l'Unique est d'après ses dires le seul survivant d'une terrible catastrophe, qui a ravagé la région 279 de l'Univers 5. Doué d'une science surpassant de loin celle des Vargas, il a obtenu sa participation aux tournois en réparant le vaisseau d'un des équipages Vargas. Il semble que l’objectif de ce persopnnage soit de se débarrasser d'un groupe d'ennemi anonyme, avec qui il est en conflit dans son univers.

Age : inconnu



Récapitulatif de l"univers

Spoiler
DBM VS La z-team vs l'Organisation du Commerce : Réapitulatif rapide

I) Univers de mon topic.

Dans l'ensemble de mes fics, les quatre galaxies dans lequel la z-team évolue forme une petite région d'un espace beaucoup plus vaste appelé le Macro-Univers. Ce derniers est divisé en district appelé Région, qui sont plus ou moins grandes entre elles.
Chaque régions est protégée par une équipe de Kaoshin, qui tout en laissant le libre arbitre aux habitants veillent à ce qu'aucun menaces majeurs (du genre Buu) n'apparaissent. Sinon ils éliminent ladite menace. En clair les Kaoshins jouent un peu le rôle de la Green Lantern Corp.
La région dans laquelle évolue Goku et ses amis est la Région 279. Etant donnée que ses habitants sont dans l'ensemble paisible et avec un très faible potentiel, les Kaoshins n'ont envoyé que six des leurs pour y assurer la sécurité. Ainsi, d'autres régions sont susceptibles d'abriter davantage de Kaoshins.

I-1) Le Macro-Univers dans le concept du multivers :

Comme vous le savez tous, les participants des 20 univers de ma fic, sont tous issue d'un univers différents. Toutefois, ont peut dire que ces 20 univers différents sont en faite 20 Macro-Univers différents, et les participants sont sélectionné dans la région 279 propre à chacun de ces Macro-Univers.
Ainsi, Goku et ses amis sont issus de la région 279 du Macro-Univers 18. Freezer et sa famille sont eux originaire de la région 279 du Macro-Univers 8, ect....


I-2) L'Outre-Monde :

le Macro-Univers (ou au moins la région 279) est relié à d'autres dimensions (comme le Makaï ou la Zone Morte). Parmi elles, il y en a une appelée l'Outre Monde.
A l'instar du Macro-Univers, cette dimension abrite de nombreuses races, mais ces dernières sont en moyenne plus puissantes que ceux trouvé dans le Macro-Univers. Pour vous donner une idée, il est assez facile de trouver quelqu'un d'aussi fort que Cell dans sa forme parfaite.
Il y a des centaines de millions d'années, les Kaoshins ont bloqués l'accès entre les deux dimensions via un sort appelé la Barrière, qui empêchent nombre d'intrusions des deux côtés. Toutefois, il est possible de franchir la Barrière, par divers moyens qui sont tout de même limité en efficacité.

I-3) L'Outre Monde dans le concept du multiverse :

Tout comme chaque univers à son Makai, chaque univers à son propre Outre-Monde. Toutefois, les participants du tournois n'ont jamais eu affaire à quelqu'un de l'Outre- Monde (si l'on excepte ceux qui ont déjà eu affaire à Bojack et sa bande par le passé) ,


II) Présentation de mon univers 9

Dans les grandes lignes le principe reste le même que l'univers 9 original. Soit que Krilin et le reste des humains de la z-team ont affronté différentes menaces extraterrestre sans l'aide de Piccolo et des saïyens, et s'en sont sortie bon an mal an.

II-1) Arcs narratifs et bref résumés de l'histoire de l'univers de la z-team vs l'OCM :

1) Arc Piccolo Daïmao : Semblable au Piccolo Daïmao de l'univers 18 il a été libéré pour une raison inconnu, et a retrouvé sa jeunesse grâce au dragon ball comme dans l'univers 18. Durant le combat contre les terriens, il a de nouveau été victime du Mafuba.

2) Arc Son Goku / Kakarotto : Fils de Baddack, et frère de Radditz, ce saïyan a été durant un temps le fléau de la Terre. Pendant son règne de terreur il a libéré une armée de démon qu'il a dirigé afin de garder le contrôle de la Terre. Comment a t-il obtenu cette armée ? Cela sera révélé dans une de mes fics à l'avenir. Il a heureusement été tué par la z-team suite à son troisième combat face eux.

3) Arc saïyan : Partis tous les trois pour conquérir la Terre au nom de Coola, Végéta et sa bande ont trouvé la mort après s'être frotté à la z-team.

4) Arc OCM : Suite à la mort des saïyens, Coola a envoyé ses troupes conquérir la Terre afin de balayé la menace que représentait la z-team. Après bien des batailles contre les troupes du démon du froid, les z-fighters se sont retrouvés confronté à ce dernier qui a finalement péri après un combat très disputé.

5) Arc cyborgs : Voulant se venger de Krilin qui a détruit l'armée du ruban rouge -mettant ainsi un frein à ses ambitions-, Le Dr Gero a construit des cyborgs afin de tué le petit chauve ainsi que ses amis. Il fût pour le coup aidé par un jeune homme anonyme qui deviendra le futur C-21.
Note : Dans cet univers, c'est le jeune homme qui a transplanter le cerveau du Dr Gero dans le corps du cyborg 20, au lieu que ça soit C-19 qui se charge de la besogne.

6) Arc C-17 et C-18 : Cyborgs renégats du Dr Gero, les jumeaux ont d'ailleurs tué ce dernier à l'instar de leurs homologues dans différents univers. Contrairement aux jumeaux des univers 16 et 18 qui étaient de bonne personnes malgrés leurs cybernétisation, les C-17 et C-18 de cet univers ont été des monstres sanguinaires à l'instar de leurs homologues des univers 12, 14 et 15. Heureusement pour la Terre, la z-team veillait et les a envoyés en Enfer, bien qu ça soit dans de drôle de circonstances.

7) Arc Cold : Après la mort de son fils, des mains des défenseurs de la Terre, le roi Cold a décidé de venger ce dernier. Pour cela il s'est aidé d'un curieux commando d'élite, qui a donné bien du mal aux z-fighters, qui ont eu encore plus de mal à ce débarrassé de Cold.

8) Arc Babidi: Arrivée sur Terre dans le but de délivrer Buu, le terrible monstre de son défunt père, Babidi et ses forces se sont attaqués aux habitants de la Terre afin d'y collecter l'énergie nécessaire à la résurrection du monstre. Heureusement aidé par Kaoshin, les z-fighters, ont pût terrasser le sorcier et surtout Dabra le souverain du monde des ténèbres.

9) Arc attaque de C-21: Ayant survécut au conflit des cyborgs, le jeune homme anonymes s'est lui même transformé en cyborg, et s'est constitué une petite troupe afin de prendre possession du monde par un moyen inconnu. Toutefois comme son pèe adoptif, ce dernier à échoué.
Note : Comme je l'ai dit plus tôt, l'attaque de ce C-21 est à quelques différences près identique à celle fait par son homologue dans DBOM.

10) Arc Outre-Monde : Plus de 300 ans après avoir battu (avec facilité) Bojack et sa bande dans la région 279, Soundiata est retourné par ses propres moyens dans le Macro-Univers afin de visiter une nouvelle fois la région 279 (cette fois dans le cadre de vacances prolongés qu'il a omis de dire à ses supérieurs). Quand il est arrivé sur Terre, il s'est lié d'amitié avec les z-fighters et pour une raison inconnue, les a emmené avec lui au sein de l'Empire Mandigwan afin qu'ils suivent un entraînement qui leur a permis de considérablement augmenté leur puissance.

11) Arc Tournois-Inter Région : Suite à leur aventure dans l'Outre-Monde, les z-fighters ont été invité à participer à un nouveau tournois. Au cours de celui-ci, Yamcha a battu Upa, et Krilin a semble t-il été contraint d'utilisé une technique spéciale.

II-2) Différence entre mon l'univers 9 et l'original :

-Son Goku est connu des z-fighters, mais contrairement à son homologue de l'univers 18 est devenu un tueur sans scrupule.
-Upa fait parti de l'équipe
-Trunk ne connaît pas Videl
-Yamcha n'est pas devenu le cyborg 17 à la place du jeune garçon inconnu. Ainsi, lui et sa soeur ont été cybernétisé par Gero comme dans l'univers 12 par exemple.
-Soundiata est rentré en contact avec l'équipe après leurs aventures
-Les z-fighters de cet univers sont bien plus puissant que ceux de l'univers 9 originel.
-Le garçon qui est devenu C-21 n'existe pas dans l'univers 9 original, ou n'a jamais rencontré Gero.



Tableau du tournoi


Première partie de tableau :

Spoiler
-Upa (u9) vs Goku (u18)

-C-21 (U9) vs Buu (U11)

-Nappa (U13) vs Nail (U10)

-S. Kaioshin (U1) vs Uub (U18)

-Pan (U18) vs Coola (U8)

-Krilin (U9) vs Cell (U17)

Vegeta (U18) vs Trunk (U12)

Cole (U9) vs Bojack (U6)[/b]


Deuxième partie de tableau :

Spoiler
-Soundiata (U9) vs Son Bra (U16)

-Gotrunk (U16) vs Tenshinhan (U9)

-Vegetto (U16) vs Piccolo Daïmao (U3)

-Gast Carcolh (U7) vs Yamcha (U9)

-Eilem (U19) vs L'Unique (U5)

-Raïshi (U3) vs Végéta (U13)

Baddack (U3) vs Cold (U8)

-Maïa(U9) vs Buu (U4)




Maïa vs Buu, Partie 1



Les gradins du stade étaient en ébullition. Ce deuxième tour de la compétition multi-universelle avait tenu toutes ses promesses et bien plus encore. Et pour cause, les combats successifs avaient pour la plupart été très généreux en termes de spectacles et de sensations fortes, pour le plus grand bonheur du public. Bien sûr, ce spectacle n’avait pas été sans danger, loin de là. Plus d’une fois la quasi-totalité des spectateurs avaient sentit leurs cœurs à deux doigts de lâcher suite à des secousses provoquées par les échanges entre deux candidats ou au fait d’attaques qui avaient pu atteindre certains malheureux dans les gradins. Mais bon, finalement tout, c’était bien passé et si l’on exceptait les quelques mésaventures qu’ils avaient subi, les spectateurs en avaient eu pour leur argent, et au prix des tickets (presque 2 mois de salaires pour certains) ces derniers étaient heureux que les vargas ne leur aient pas vendus de l’esbroufe. Si bon nombre d’entre eux étaient un peu navrés que ce deuxième tour soit sur le point de s’achever, une autre partie, un peu plus affectée par les évènements, était tout de même soulagée et assez ravie de pouvoir enfin souffler après ce dernier match qui viendra conclure une deuxième fournée de matchs riches en péripétie qui leur a paru durer presque 8 ans.

-Mesdames et messieurs, une fois que les dégâts seront réparés et le ring entièrement restauré, nous passeront à la dernière rencontre du deuxième tour qui verront s’opposer Maïa de l’univers 9 à Buu de l’univers 4.

Aussitôt l’annonce terminée que Vegetto et sa famille tournèrent leurs regards vers l’espace 9 où la jeune femme aux longs cheveux roux se contentait de faire une série d’étirement. À voir ses traits détendus, elle ne semblait pas vraiment redouter l’affrontement avec le djinn, dont l’extrême dangerosité sautait pourtant clairement aux yeux de tous.

-Eh bien, eh bien ! Elle a l’air bien relax remarqua Bra d’un ton dédaigneux.

-Peut-être qu’elle en a profité pour mettre en place une super stratégie, se risqua Pan.

-Dans ce cas, j’espère que sa stratégie c’est du béton triplement armé, car il faudra au moins ça pour tenir contre ce Buu là, fît remarquer Goten.

-Perso, je ne vois pas ce qu’elle pourrait tenter, ajouta Trunks après une rapide réflexion. Peut-être qu’elle pourrait retenter l’hypnose bizarre qu’elle a utilisé contre Hildegarn. Mais bon, honnêtement je ne pense pas que ça suffira.

-Je vous ai rarement connu aussi négatif les garçons, intervint Videl.

-Bah ! On n’y peut rien. On se calque sur notre vécu. Il ne faut pas oublier que ce Buu là doit être des milliers de fois plus redoutable que celui que Gotenks a affronté. Et ça, c’est loin d’être rien.

-Je suis de l’avis de Trunks et de Goten, Videl, intervient Piccolo. Même si nous ne savons pas vraiment de quoi est capable cette fille, il faut prendre en compte le fait que Buu a sans doute acquis des centaines de capacités aussi redoutables que variées, en plus de sa puissance qu’il a largement dût optimiser. Cela laisse un champ de possibilité extrêmement réduit pour cette fille.

-Pourtant, elle a repoussé si facilement ce monstre-là… Hildegarn. Peut-être qu’elle a les ressources nécessaires pour s’en sortir.

-Peut-être oui, acquiesça Piccolo tout en se gardant bien de préciser que, Pan mise à part, l’ensemble des participants de leur univers et Gohan auraient pu mater la bête encore plus facilement.

-Qu’elle gagne ou qu’elle perde, là n’est pas vraiment le problème, intervînt Gohan. Il faut avant tout qu’elle évite de se faire absorber par Buu.

-Ah ! Je n’y avais pas pensé, remarqua Videl horrifiée tout en se rappelant du récit que son mari lui avait conté quand Majin Buu les avait avalés lui et Gotenks. Tu… Tu crois qu’elle pourra éviter ça ?

-Je ne sais pas, mais en toute franchise, si telle est la volonté de Buu, je ne vois pas comment elle pourrait y échapper. Le mieux serait peut-être qu’elle abandonne.

Vegetto, qui préférait garder son avis pour lui, se tourna en direction de l’univers 4. Sans surprise, le djinn abhorrait son habituel sourire narquois et plein de malice. En même temps, comment pouvait-il en être autrement ? S’il se fiait à ce qu’il leur avait appris, ce Buu avait absorbé tout ce qui avait une puissance ou une compétence valable dans son univers. Ayant voyagé aux quatre coins des Quatre Galaxie constituant ledit univers, la fusion saïyan avait croisée des centaines de cibles potentielles qui auraient pu intéresser ce Buu, au cours de ses missions. Si ce dernier avait absorbé ne serait-ce que le quart de ces gens, alors celui qui devra l’affronter aura de gros soucis à se faire. De l’autre côté, qu’est-ce que cette fille de l’univers 9 avait à proposer ? Quelques pouvoirs psychiques qui semblaient être assez puissants ? De ce que le saïyan en avait vue, cela lui semblait terriblement dérisoire par rapport à un adversaire de l’acabit Buu. Végéto avait beau tourner le problème dans tous les sens, il ne voyait vraiment pas comment la victoire pourrait échapper à son vieil ennemi.

Les craintes des résidents de l’univers 16 étaient partagées par le cyborg numéros 21, qui fulminait à force d’y penser. Même si ça l’arrangeait bien que ce chewing-gum ambulant l’emporte face à la fille d’Upa, voire la tue au cas échéant, il ne voulait surtout pas qu’il avale. En effet, contrairement à une mort rapidement réparée par les Dragon Ball des organisateurs, si par malheur Buu parvenait à assimiler la fille d’Upa, alors il pouvait définitivement faire une croix sur le considérable atout que représentait cette jeune femme. Il en était de même pour toutes les potentielles armes qu’il avait l’intention de développer à partir de ses capacités psychiques. Une issue potentielle qui n’arrangeait en rien les ambitions du cyborg à la peau sombre, mais qui lui semblait beaucoup trop probable à son goût pour qu’il soit tranquille. Néanmoins, un mince espoir demeurait. Lorsqu’il avait discuté avec la jeune femme durant la pause-déjeuner, celle-ci avait eu l’air confiante quant à ses chances de succès. Sans doute avait-elle déjà mis sur pied une stratégie pour s’en sortir à ce moment-là. Le cyborg espérait franchement que ce soit le cas, et que l’expression emplis de confiance de cette péronnelle n’avait pas été que de la frime.
Nerveux et agacé, le cyborg tourna son regard vers Maïa qui achevait tranquillement ses étirements sous l’œil inquiets de son entourage qui finissait par la rejoindre.

-Alors finalement, tu vas combattre ? Demanda Upa avec appréhension.

-Ne t’inquiète pas pour moi, papa, je vais gérer, assura Maïa un sourire décontracté aux lèvres.

-Ça veut dire que tu as trouvé un moyen pour vaincre Buu ? Questionna Cole aussi inquiet que son père.

-Oui, j’en ai trouvé un. Bien sûr, comme dit l’adage, on ne peut pas planter son drapeau dans le camp ennemi avant que la bataille ne soit jouée, mais j’ai plutôt confiance quant au résultat.

-Bon en tout cas, même si tu as un plan, n’hésite pas à abandonner s’il y a le moindre signe d’accroc. Si l’on en croit ce que Gohan nous a appris, ce Buu pourrait nous priver de toi à jamais.

-Je saurais m’en rappeler, papa, mais avec ce que j’ai préparé, je n’aurais pas besoin d’abandonner, du moins en théorie.

-J’espère sincèrement que la théorie va s’appliquer en pratique, répondit Upa à moitié convaincu.

Au sein de l’espace 4, Buu attendait le coup d’envoi de la rencontre avec grande impatience. Grâce à son ouïe surpuissante, le djinn n’avait pas manqué une miette de la conversation entre les membres du groupe de Krilin. Cette jeune fille avait donc un plan pour lutter contre lui. Une perspective aussi hilarante qu’intrigante. Ce n’était en effet pas la première fois qu’une de ses cibles élaborait une stratégie pour l’abattre. Généralement, le djinn laissait faire jusqu’à ce que l’instigateur dudit plan épuise ses ressources. Au pire cela constituait une ennuyeuse péripétie, aux mieux une jolie récréation.
Comme d’habitude, il laissera la jeune femme à ses manœuvres et il se contentera de se défendre contre ses assauts, jusqu’à ce qu’elle soit à court d’option. Cela constituera le test idéal pour déterminer si elle sera définitivement digne de faire partie de lui. Non, en fait, il serait plus exact de dire qu’il allait déterminer si cette jeune femme méritait de faire partie de ses meilleures prises. En effet, quelle que soit la nature de leurs dons, les êtres dotés de pouvoirs psychiques étaient extrêmement rares au sein des Quatre Galaxie. Cette Maïa avait d’emblée constitué une cible de choix pour lui, particulièrement lorsqu’il avait vu avec quelle facilité elle avait pu mater Hildegarn. Une prouesse certes insignifiante pour un être tel que lui, mais qui pour le commun des mortels équivalait aux plus héroïques exploits. En plus de cela, elle semblait des plus malignes, fort gaie et plutôt optimiste de nature. Des qualités qui n’étaient jamais de trop, surtout pour un être ayant en lui des centaines de personnalités sinistres et fatalistes dans son lot d’absorbé.

« Buu, mon ami, tu me reçois ? » Demanda la voix du Grand Kaïoshin dans la tête du djinn.

« Hmm ! Mon combat est sur le point de commencer, qu’est-ce que tu veux ? »

« J’en appelle à ta mansuétude, contente-toi juste de vaincre cette jeune femme et ne l’assimile pas, comme tu l’as déjà fait tant de fois chez toi ».

« Et pourquoi je devrais m’abstenir de le faire ? »

« Outre le fait que ce serait cruel de priver cette jeune femme de sa famille et de ses amis justes sous leurs yeux, elle ne fait pas partie de ton univers, contrairement à tous ceux que tu as absorbé jusque-là. Sans parler du fait que tu as sans doute l’équivalent de ses pouvoirs en toi. Cela mérite bien de faire une petite exception, tu ne trouves pas ? »

« A supposer que je veuille l’assimiler, je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais m’abstenir. Non seulement des millions d’injustices sont commises à chaque instant dans l’Univers, mais en venant participer à ce tournoi, cette fille connaissait les risques. Si elle décide de participer, c’est qu’elle en assume le risque et qu’elle est prête à tout perdre, y compris la liberté. »

« Buu ! Non ne… ! »

« Mais ne tant fais pas, mon ami, j’entends bien tes arguments, et je les prendrais en compte quand viendra l’instant fatidique »

« Attends, Buu, je voudrais que tu me donnes ta parole que… »

« Merci pour la conversation, mon ami, mais mon combat va bientôt commencer, je te laisse »
acheva Buu avant d’interrompre la discussion télépathique et de fermer son esprit au kaïoshin avec lequel il avait développé une certaine amitié.

En effet, dès l’instant où le djinn était arrivé dans le stade et qu’il avait repéré le quinté divin, il avait établi le contact avec le Grand Kaïoshin qu’il savait doux, patient et très magnanime. Après lui avoir raconté son histoire à lui, Buu et son interlocuteur avaient fini par sympathiser et ont échangé à intervalle régulier durant les 3 derniers jours. Un temps qui leur a été bien nécessaire pour échanger des millions d’années de savoirs communs, l’échange télépathique étant infiniment plus rapide que la communication verbale pour ceux qui y étaient initiés. Ces longues conversations avaient ravi le concurrent de l’univers 4 qui étaient toujours curieux de savoir à quels points le destin des millions d’espèces qu’il côtoyait dans son univers avait pu diverger suite à des millions d’années d’ingérence active des cinq kaïoshins. Cependant, même si ces conversations avaient été riches en enseignement, le djinn sentait que le chef des kaïoshins lui cachait des choses. Quelques petites failles dans ses explications, de multiples mensonges par omission et le fait qu’il cherchait à changer intentionnellement le sens de la conversation lorsque Buu essayait de creuser certains sujets, lui avait mis la puce à l’oreille. La créature de Bibidi avait bien essayé de lire directement dans ses pensées sans qu’il ne s’en rende compte, mais de puissantes barrières psychiques l’empêchait de pénétrer dans certaines zones de son esprit, et le djinn avait au mieux eut accès à de faux souvenirs lorsqu’il avait essayé de forcer les choses. Il en était de même pour les quatre autres kaïoshins. De toute évidence, il n’était pas le seul à être adepte des cachotteries et les secrets des cinq kaïoshins l’intriguait beaucoup. Mais bon, il ne fallait pas qu’il se disperse. Pour l’instant, sa priorité du jour était cette fille aux pouvoirs si alléchants, les kaïoshins et leurs secrets attendront.


-Maintenant que les réparations sont achevées, Maïa de l’univers 9 et Buu de l’univers 4 sont invités à se rendre sur la surface de combat.


« Bon, nous verrons bien ce qu’elle aura à me proposer pour me divertir », pensa Buu tout en s’envolant vers la surface de combat.

Maïa suivit du regard l’envol de son futur adversaire. Ses amis remarquèrent qu’elle arborait maintenant une expression des plus sérieuses, raffermit par un regard décidé qui tranchait énormément avec sa décontraction habituelle.

-Bien le moment est venu, marmonna la jeune femme tout en jetant des regards furtifs à Soundiata et à Krilin qui lui répondirent par un tout aussi discret hochement de la tête, qui ne fût remarqué par personne d’autre hormis par l’Esprit, qui bien qu’intrigué par ces messes basses, décida de ne rien relever du tout.

À la surprise de l’ensemble des autres membres du groupe, Maïa se dirigea tout droit vers le couloir menant à leurs appartements.

-Maïa, qu’est-ce que tu… ?

-Cole, Laisse-la, l’interrompit Krilin avec autorité. Elle doit sans doute savoir ce qu’elle fait.

Ne sachant pas trop quoi répondre, Cole préféra se taire et se tourna vers sa soeur.

La jeune femme s’arrêta juste en face de l’entrée du vestibule menant aux quartiers de l’espace 9. À la surprise générale, une autre Maïa sortit du couloir. La nouvelle Maïa était recouverte d’un long manteau noir à manches longues, assortie d’une capuche qui masquait le reste de son ensemble vestimentaire. Ce sombre accoutrement lui donnait une aura de mystère et une prestance certaine, bien que plus obscure. Buu et les plus perspicaces des espaces 9, 16, et 18 devinèrent que la paire constituait deux copies issues de la technique des Quatre Corps, même s’ils se demandaient pourquoi la fille d’Upa avait utilisé ce type de tour. Les deux copies collèrent solennellement leur paume et la Maïa ayant jusqu’ici suivi l’ensemble des matchs, disparue, ne laissant que sa copie encapée qui s’avança vers ses amis pour se rendre vers le ring.
Lorsque Maïa, désormais pleine et entière, passa à leur niveau, les résidents de l’espace 9 ne manquèrent pas de remarquer qu’une assurance absolue rayonnait de ses traits. Une confiance qui leur semblait tellement inébranlable qu’ils avaient l’impression que rien ni personne dans le multivers ne serait capable de pouvoir l’égratigner. La situation était si insolite que les amis de la jeune femme s’étaient empressés de la sonder sur toutes les coutures. Leur première impression fut alors confirmée. De sa gestuelle jusqu’à la plus petite trace de son aura, la demoiselle ne laissait pas transparaître la moindre petite trace de doute ou de crainte. Les membres de la petite troupe étaient si éberlués qu’ils ne remarquèrent même pas la petite lueur pourpre illuminant désormais les pupilles, habituellement écarlates, de la fille d’Upa.

« Cette impression… ses pupilles empourprées… Pas de doutes, elle l’a vraiment fait », pensa Soundiata avant de jeter un regard en biais vers Krilin plus en alerte que jamais.

Alors que sa sœur l’avait dépassé de quelques pas, Cole ne put s’empêcher de demander :

-Heu… Ça va bien, Maïa ? Tu… Tu sembles comme… différente.

La jeune femme se tourna vers son frère et lui lança le sourire le plus assuré qui lui avait jamais été donné de voir.

-Tout va bien, Cole. Tout va même très bien. Ne tant fait surtout pas pour moi. Je règle ça vite fait et je reviens.

La fille de Suno prit alors son envol laissant sur place les membres du petit groupe qui se demandaient ce que tout cela signifiait.
La confusion du groupe de Krilin était partagée par le cyborg numéros 21, qui avait également conclu que quelque chose clochait chez la fille d’Upa. Même s’il la connaissait que depuis peu, le scientifique maléfique avait comme l’impression qu’il y avait un je ne sais quoi d’anormal. Sa relevait davantage du pressentiment qu’autre chose, mais il était convaincu au plus profond de son être que la fille d’Upa n’était pas dans son état habituel.
Il fixait encore la jeune femme lorsque cette dernière tourna brièvement son regard dans sa direction. Le cyborg aux tresses ne put empêcher des frissons de secouer son corps. Comme lors de leur précédente discussion dans les appartements du groupe de Krilin, il avait l’impression que l’Espace-temps lui-même était en train de le détailler sur toutes les coutures. Une sensation aussi pesante qu’incroyable.

« Observe bien ce qui va suivre, cyborg numéros 21. Admire donc l’arme que tu convoites tant. »

Un peu décontenancé par le message télépathique, C-21 remarqua que les frissons et son étrange sentiment d’oppression s’étaient envolés aussitôt que l’attention de la jeune femme n’était plus portée sur lui. Soulagé, il en profita pour ravaler sa salive et pour essuyer les quelques gouttes de sueurs froide coulant sur sa tempe.

-Hé, hé, hé ! Je ne sais pas trop ce qui se passe, mais quelque chose me dit qu’elle a peut-être ses chances finalement, marmonna le cyborg, tout en se permettant un sourire certes nerveux mais satisfait.

Maïa se posa juste en face de Buu qui l’avait tranquillement attendu les bras croisés.

-Ah, tu es enfin là. J’ai bien failli attendre, fît le djinn tout en simulant l’offuscation. Et soit dit en passant, jolie manteau. Un peu trop dark à mon goût, mais ce n’est pas mal dans l’ensemble.

Maïa lui renvoya ses compliments par un sourire flegmatique et narquois.


-Vous êtes prêt ? Commencez !


Bien que l’arbitre ait donné le coup d’envoi, Buu resta les bras croisés à fixer son adversaire qui faisait de même. En détaillant les traits calmes et détendus de son adversaire, le djinn conclut que cette fille était totalement persuadée qu’absolument rien de fâcheux ne pourrait lui arriver au cours de ce match. Lorsqu’il tenta de lire dans les pensées de la jeune femme pour connaître un peu son état d’esprit, le génie rose buta sur un véritable mur. Pas la moindre information ne filtrait. De toute évidence, elle avait été entraînée pour que son esprit reste constamment fermé contre toute intrusion, et elle le faisait très bien. Le djinn eut alors un étrange pressentiment qui le fît sourire.

« Intéressant ! Je ressens un je ne sais quoi de spécial en elle. De toute évidence, cette fille ne sera pas un adversaire normal. Hmm ! J’avais prévu de lui laisser l’initiative du combat, mais finalement je suis intrigué. Voyons comment elle se débrouille »

D’un claquement de doigt, Buu fit apparaître quatre grands robots humanoïdes de nulle part. Mesurant un peu plus de 2 mètres et entièrement recouvert d’une robuste armure d’un blanc resplendissant, surplombé par un casque intégral de même couleur, les automates possédaient chacun une longue et large épée à l’aspect redoutable. À leur bras gauche, était soudé un solide bouclier ovale parfaitement adapté à leur dimension. Ainsi équipés, les quatre automates fraîchement apparus semblaient être tout sauf fragiles. Bra, Végétto, et Gohan étaient d’ailleurs les premiers à s’en douter, car le quatuor robotique ressemblait à s’y méprendre aux Nelo Darko, les automates de combat du cyborg de l’univers 9 contre lesquels ils avaient eu quelques difficultés au cours de la bataille dans l’espace pour Broly. La seule différence étant la couleur blanche qui jurait avec la sombre teinte des automates construit par le cyborg numéros 21. Des détails qui n’avaient pas échappé au cyborg aux tresses qui grimaça devant les quelques changements apportés par le djinn par rapport aux modèles originaux.

-Eh bien, eh bien ! En voilà de beaux jouets. Aurais-tu l’amabilité de m’apprendre plus à leur sujet ? Demanda posément Maïa.

-Mais très certainement, gente dame. Laisse-moi te présenter mes toutes dernières unités de combats, les Bianco Brighto. Je les ai fabriqués à partir d’un modèle qu’un « ami » m’a fort généreusement fourni, et j’y ai appliqué quelques modifications maison. J’attends d’ailleurs beaucoup de toi pour me montrer les résultats de mes mises à jour sur le terrain. Tâche de leurs survivre assez longtemps pour que ma collecte d’information soit fructueuse et surtout distrayante.

À peine les paroles du génie étaient-elles achevées, que les armures ambulantes avaient déjà entouré Maïa, leurs armes dressées et parées à attaquer. La vitesse de déplacement des robots de Buu impressionna bon nombre de spectateurs, à commencer par Gohan.

« J… Je n’ai strictement rien vu. C’est incroyable ! Ils sont incomparablement plus rapides que les robots à l’armure noire de C-21 ! »

Même si elle était encerclée et menacée de toute part, Maïa n’avait pas bronché d’un iota et son indolent sourire ne s’était nullement terni.

-Bon, au moins ils peuvent se déplacer convenablement. Et après ?

Comme pour répondre à la jeune femme, les Bianco Brighto abattirent, en mille fois moins de temps qu’il n’en fallait pour le penser, leurs lames sur la demoiselle, provoquant une puissante onde de choc qui leva un ample nuage de poussière et fît trembler le stade entier quelques secondes durant.
Le tour de force impressionna son monde. Qu’il s’agisse du plus simple spectateur ou des plus terribles participants du tournoi, la quasi-totalité d’entre eux avait la certitude qu’ils n’auraient jamais pu se sortir indemne d’une telle attaque. Au mieux, s’en seraient-ils tirés en y laissant un membre ou deux. Quant au pire, eh bien, ça se passait de commentaire.
Si pour sa part Vegetto aurait facilement esquivé cette première salve, il n’était pas resté indifférent pour autant. Bien au contraire, en se basant sur la puissance de l’onde de choc, il estimait que chacun de ces « chevaliers blancs » disposait d’une puissance équivalente au Buu qui avait absorbé Gohan. Des adversaires d’un acabit qu’il n’avait jamais recroisés jusqu’à ce que Bra développe sa forme de super saïyan 2. Comme l’écrasante majorité des spectateurs, la fusion saïyan avaient donc logiquement pensé qu’il ne devait plus rester grand-chose de la combattante de l’univers 9. Qu’elle ne fût donc pas la surprise de tout ce petit monde lorsque la poussière se dispersa complètement, dévoilant une Maïa complètement indemne. La fille d’Upa semblait même complètement sereine, et ce malgré les lames dont le tranchant n’était plus qu’à quelques petits centimètres de sa tête, de son cou et de ses reins. Si la plupart des spectateurs se disaient que les robots avaient sans doute dû arrêter leur offensive dans le but d’intimider la jeune femme, certains qui étaient doté d’une vision des plus aiguë remarquèrent que les automates tremblaient. Les plus perspicaces d’entre eux finirent par déduire que les automates en armures ne tremblaient ni de peur, ni du fait d’un quelconque dysfonctionnement, mais qu’ils tentaient toujours d’achever leur offensive commune qui avait, de toute évidence, été bloquée par quelque chose à une poignée de centimètres de leur cible commune.

-C’est grâce à son « Essence d’Armement » qu’elle a appliqué sur la surface de sa peau, expliqua Soundiata autant pour lui-même que pour ses camarades. Il est tellement solide qu’il a contré sans soucis les attaques de ces automates.

-Pas mal du tout, fit Krilin.

-Je dirais même excellent, voire exceptionnel renchérit le mandigwan. Un Essence d’Armement capable de supporter aussi aisément des attaques d’une telle violence est loin d’être donné à tous les utilisateurs de l’Essence. En temps normal, seuls les plus expérimentés et les plus habiles sont capables d’accomplir ce genre d’exploit. C’est loin d’être un acte anodin, croit moi.

-Ne vous inquiétez pas pour ça, je serais bien le dernier à douter de vous en ce moment, réponditKrilin qui savait qu’à la place de la jeune femme, il ne s’en saurait jamais sorti à aussi bon compte en temps normal.

Déduisant l’échec de leurs premières tentatives, les quatre automates retirèrent finalement leurs lames pour aussitôt relancer une nouvelle salve. La protection psionique conférée par l’Essence d’Armement de Maïa supporta sans coup férir les innombrables attaques groupées du quatuor robotique, pourtant beaucoup plus féroce que le premier assaut.

« Dites-moi que je rêve ! Pensa Piccolo ébahi. Si j’en crois le bruit des impacts et leurs vitesses d’exécution, ces cavaliers auraient déjà haché menu Vegeto dans sa forme normale depuis longtemps, et pourtant les vêtements de cette fille ne sont même pas froissés. In… Incroyable !»


Après une vingtaine de seconde d’attaques ininterrompues des automates à l’éclatante armure, Maïa commença à se lasser sérieusement.

-Bon, ça suffit.

A peine l’index de la jeune femme s’était-il dressé que les Brighto Blanco s’immobilisèrent en pleine action. Leurs capteurs respectifs les informèrent que leurs mouvements étaient totalement entravés par une mystérieuse force qui appliquait un effort contraire au moins aussi important que ce qu’ils pourraient déployer à leur niveau de conception actuelle. Une force qui, selon toute vraisemblance, était générée par les pouvoirs de la jeune femme.
Une simple pensée de la sœur de Cole, et l’Essence broya dans la seconde les Biancos Brightos comme s’il s’agissait de briques de jus vides, devant les regards stupéfaits de l’assistance, et ceux amusée de Buu. Les robots en armures blanches maintenant réduits à l’état de gros cure-dent métallique grossièrement taillés, Maïa les rejeta psychiquement au loin sans autre forme de procès. Deux des projectiles se plantèrent dans les espaces 10, et 14, le troisième atterrit à un mètre devant Cell qui déglutit en mesurant la facilité avec laquelle cette fille s’était débarrassée d’un adversaire qu’il aurait eu toutes les peines du monde à vaincre. Quant au dernier, sa pointe s’enfonça juste à côté du cyborg 21 amusés qui ne réagit nullement devant cet « hasard ». Les bras croisés, le cyborg avisa brièvement ce qui restait des robots de combat de Buu avant d’esquisser une moue de satisfaction.

« Pas mal, pas mal, fillette. C’est déjà un bon début », jugea le cyborg 21, un sourire avide aux lèvres.

Ses adversaires neutralisés, Maïa se tourna vers le djinn.

-C’est tout ce que tu as à me proposer ? Demanda la jeune femme avec suffisance.

Pas du tout offensé par la pique, le djinn se contenta de claquer de nouveau des doigts, et un torrent de flamme orangé jaillit du sol juste devant lui. Lorsque l’incendie se dissipa comme par magie, il dévoila alors six nouveaux protagonistes. Mesurant à peu près 2m20, et pourvu d’une musculature large et puissante, les nouveaux venus étaient de véritables colosses vêtus d’un large pantalon de couleur claire, noué par une ceinture obi multicolore. Leur visage respectif était totalement dissimulé par un casque équipé d’un masque intégral portant les traits de démons aux longs nez dont les formes, plutôt grotesques, et les couleurs variaient d’un colosse à un autre. Colosses qui se différenciaient également par leur teinte de peau respective.

-Tien donc, c’est plutôt inattendu, déclara le Kaïoshin de l’Est après qu’il eût fini de détailler les nouveaux serviteurs de Buu.

-Qu’est-ce qu’il y a, Est ? Demanda le Kaïoshin du Nord.

-Eh bien, dans la Galaxie de l’Est, il existe une race particulière appelée chiori, habitant la planète N’Var. Pour résister aux invasions des envahisseurs extérieurs à N’vars, les sorciers chioris utilisent des combattants artificiels qu’ils appellent golvatars. Et les géants que ce Buu vient d’invoquer ressemblent à s’y méprendre à ces fameux golvatars qu’utilisent les sorciers de N’Var.

-Dans ce cas, ces sorciers chioris lui ont sans doute appris comment en fabriquer.

-Ça m’étonnerais beaucoup. Les chioris font partie des espèces qui sont particulièrement méfiantes face à ce qu’elles ne connaissent pas. Bien plus que la moyenne de la Galaxie Est. A tel point que les différentes communautés magiques de N’vars se sont dissimulées de leurs pairs non-sorciers des millénaires durant, jusqu’à la venue des premiers envahisseurs extra-n’variens.

-Dans ce cas, ça veut dire que ce Buu leur a volé la technique, ou plutôt qu’il se l’est « approprié », en absorbant un ou plusieurs sorciers chioris, conclut la Kaïoshin de l’Ouest.

-Tout comme le Buu de l’univers 11 a fait avec le Grand Kaïoshin et moi, ajouta le Kaïoshin du Sud tout en grinçant des dents.

-C’est le plus probable en effet, confirma Shin dont l’attention redoubla d’intensité.

Sur la surface de combat, Buu avait attendu que la jeune femme détaille largement ses six golvatars avant de prendre la parole :

-Tu sais petites, je considère que t’avoir comme adversaire est une chance à plus d’un titre. Cela faisait longtemps que j’avais envie de connaître l’efficacité de mes golvatars personnels en combat réel. Ne m’en veux donc pas si, pour le bien de l’expérience et du spectacle, tu perds un organe ou deux.

Dans la seconde, les six golvatars matérialisèrent chacun un arc de grande envergure, conformément à leur taille, qu’ils bandèrent aussitôt. Deux d’entre eux avaient armé leur arc avec une flèche qui laissait s’échapper de larges effluves glacés dans toutes les directions, givrant à leur contact des parties éparses du ring. Deux autres brandirent chacun une flèche fait d’une substance à l’aspect magmatique dont les petites éruptions se déclarant sur sa surface ramollissaient les parties du ring se trouvant à proximité du fait d’une intense chaleur. Et enfin, les projectiles des deux derniers étaient entièrement faits d’éclairs qui généraient çà et là des arcs foudroyants qui frappaient des bouts de ring, laissant d’obscur trous fumant comme seuls vestiges de leur passage. Certains spectateurs plus ou moins sensibles à la magie endurèrent des sensations plus que déplaisante. Une partie d’entre eux étaient constamment piqués de toute part par des courants électriques sortis d’on ne sait où. D’autres se plaignirent de brusques et désagréable montés de chaleurs, tandis que les derniers, bien au contraire, grelottaient de froid. Les kaïoshins et les nameks qui pouvaient aisément supporter ce genre de symptômes n’étaient pas réellement surpris par cet étrange phénomène. Le niveau de magie destructrice contenu en chacune de ses flèches était d’une telle monstruosité qu’il n’était pas étonnant qu’une telle quantité de résidu magique s’en échappe, au grand dam du public. A l’instar de ses collègues, le Kaïoshin de l’Est était particulièrement inquiet devant une telle exhibition de puissance. D’habitude les golvatars créés par les chioris pouvaient à peine affecter des paysages sur plusieurs kilomètre carrées tout au plus, or chacune des flèches des golvatars de Buu étaient capables de transformer d’un coup toutes les planètes d’un système en déserts de glace, modifier leurs environnements en enfer incandescent ou malmener leur climat avec de titanesques ouragans électromagnétiques pour les siècles à venir. Même un combattant du calibre de Végéto devrait s’y mettre pour survivre. Il y avait effectivement de quoi avoir peur.

D’un ordre télépathique de Buu, les golvatars relâchèrent la tension de leur muscle, notamment ceux de leurs doigts qui laissèrent filer les 6 flèches vers Maïa. Au moment où les projectiles n’étaient plus quelques centimètres de la jeune femme, qu’un flash lumineux se déclara, éblouissant alors l’assemblée.
Les premiers spectateurs ayant récupéré leur vision reportèrent immédiatement leur attention vers le ring, pressés de constater l’étendue des dégâts provoqué par cette attaque groupée. Beaucoup s’attendaient à ne trouver qu’un énorme trou fumant à la place du ring et du terrain au centre des espaces, ou au moins que le ring et les deux combattants soient vaporiser. Qu’elles ne furent donc pas leur surprise de constater que les deux concurrents ainsi que les six golvatars étaient toujours là, indemnes, au même titre que la planète-ring qui semblait n’avoir reçu aucun dommage de cette sextuple attaque.
Le spectateur averti, et doté d’une bonne vue, remarqua bien vite que juste devant la combattante de l’univers 9 lévitait une sorte de bulle transparente de quelques dizaines de centimètres de diamètres d’où s’échappait une lumière émanant d’un plasma d’un blanc éclatant.

La quantité astronomique d’énergie contenue dans ce si petit volume alerta particulièrement les kaïoshins. Si la pression télékinétique exercée par la jeune femme ne contenait pas l’énergie libérer par les six flèches dans cette bulle psychique, l’explosion qui s’en suivrait annihilerait tout dans un rayon de plusieurs centaines de milliers de kilomètres, cela ne faisait pas un pli.
Le nouvel exploit de la jeune femme élargit le rictus du djinn. Il avait initialement prévu de réduire au maximum la déflagration de l’explosion, juste assez pour qu’elle ne blesse que la jeune femme sans la tuer. Cependant, cette dernière l’avait devancé avec sa bulle psychique qui contenait le pouvoir des 6 flèches réunies sans aucun problème. Honnêtement, il ne pensait pas qu’une autre créature que lui, ou Végétto, aurait été capable d’une telle prouesse. Les choses commençaient à prendre une tournure qui l’intéressait au plus haut point.

-Eh bien ! Commença Maïa. Je dois dire que c’est un joli cadeau que tu viens de me faire, mais je n’ai jamais été très friande des bombes à retardement à ambiance disco. Je te prie donc de le reprendre.

D’une nouvelle pensée, Maïa renvoya la bulle, droit vers Buu qui ne s’en inquiéta pas outre-mesure, étant donné que ses six golvatars s’étaient déjà positionné devant lui. Ils placèrent leurs 12 mains autour de la bulle psychique, juste au moment où cette dernière disparut laissant s’échapper la terrible explosion. Une déflagration aussitôt contenue par les paumes des six golvatars. À la surprise des dieux de l’univers 1, les géants tinrent bon, laissant la magie destructrice s’échapper de façon à ce que l’environnement n’en soit pas affecté. Finalement, après plusieurs dizaines de secondes de lutte acharnés, l’attaque magique se dissipa entièrement, laissant aux golvatars le soin de retirer leurs mains qui n’avaient à déplorer que quelques petites traces de brûlure et d’engelures au niveau des paumes.

« Incroyable, pensa Gast véritablement impressionné. Même s’ils s’y sont mis à six, j’avais estimé que la moitié d’entre eux allaient être éliminer. Si j’avais été à leur place mes deux mains, seraient devenues inutilisables. Ces colosses sont des armes fantastiques. »


Constatant, que les attaques à distances ne marcheraient pas, les golvatars décidèrent de passer à une méthode plus conventionnelle et firent disparaître leur arc respectif. En échange, deux d’entre firent apparaître deux hallebardes, deux autres optèrent pour de grands cimeterres, et les derniers privilégièrent une paire de longues griffes de combat. Si bon nombre de spectateurs furent impressionnés par les redoutables armes des géants, ils finirent par être carrément intimidés lorsque la lame des hallebardes s’enflamma, celle des cimeterres fut recouverte d’une brume glacée et que les griffes de combats étaient activement parcourues par d’inquiétants arcs foudroyants.
Le danger, certains pour le plus grand nombre, ne provoqua qu’une légère moue d’ennuie chez la fille d’Upa.

« Encore du corps-à-corps ?! … Si je ne fais rien on en sera encore pour demain. J’imagine qu’il est temps de se bouger un peu. », se dit Maïa tout en tournant son regard vers les golvatars qui venaient tout juste de l’entourer avec leurs armes levées et parées à s’abattre sur leur cible.

« Wow ! Pas mal ! Ces armoires à glace sont encore plus rapides que les robots de tout à l’heure » Pensa Végéto.

Déjà surpris par la célérité des géants, la fusion saïyan le fût davantage lorsque les six assaillants furent traversés de toute part par des projectiles ultrasoniques. Les golvatars n’eurent même pas le temps d’écarquiller les yeux qu’ils éclatèrent d’un coup en des tas de petits morceaux de chair dans une sanguinolente explosion. Explosion dont Maïa se protégea, en suspendant les projections d’hémoglobine qui lui étaient destinées dans les airs grâce à l’Essence.

- Bien joué, c’est vrai que j’avais oublié de les faire disparaître, félicita Buu tout en admirant les sabres de ses Brighto Blanco, contrôlés télékinétiquement, virevolter en escadrille autour de Maïa, tout en projetant par intermittence des giclées de sang bleu ciel au cours de leurs voltiges.

-Je suis du genre à ne pas aimer le gaspillage, répondit Maïa tout en renvoyant les sabres vers Buu.

Via le bout de son appendice, la création de Bibidi envoya un rayon multicolore qui transforma les lames en cookies qu’il s’empressa d’avaler au vol.

-Bien d’accord avec toi, acquiesça le concurrent de l’univers 4 qui finit de se pourlécher les babines après son goûter improvisé.

Le problème réglé, le djinn fixa la fille d’Upa d’un œil nouveau. Malgré cette déferlante d’attaque toute plus redoutables les unes que les autres, la terrienne était ressortie indemne et ne semblait vraiment pas accusée le coup. Pire, ou plutôt mieux, elle semblait carrément s’ennuyer. Même si le « dieu » de l’univers 4 n’avait pas exclu la possibilité que la terrienne réussisse son test d’entrée, il avait été à cent lieues d’imaginer qu’elle se défasse aussi aisément de ses dernières créations qui, il s’en était assuré, reléguaient tous les super saïyans de son univers au rang de guerriers obsolètes, Vegetto excepté. Un sourire carnassier notoire se forma alors sur les lèvres du djinn, qui n’avait pas ressenti pareille excitation depuis des lustres.

Complètement déroutés par les évènements qui se sont produits sous leurs yeux, les participants et ceux qui les accompagnaient n’étaient toujours pas sortis du mutisme dans lequel ils étaient plongés depuis le début des hostilités. Certes, ce deuxième tour avait été très généreux en matière de combats extraordinaire, mais il semblerait que contre toute attente cette dernière rencontre sera la plus déroutante de toute et pas qu’un peu. Non seulement le Buu de l’univers 4 sortait des robots et des créatures à la puissance destructrice aussi facilement qu’il engloutissait ses friandises, mais il semblait lui-même infiniment plus puissant. Et que dire de cette fille, la concurrente de l’univers 9, Maïa ? Elle a déjoué les uns après les autres les assauts des créations de Buu qu’elle a éliminé comme un rien, et ce, sans même porter un seul coup !

-Il n’y a pas à dire, ces deux-là arrachent carrément, finit par annoncer Goten dans l’espace 16.

-C’est sûr, confirma Trunks encore marqué par ce qu’il venait de voir. À ce niveau-là, même Gotenks est clairement sur la touche.

-Ça je ne te le fais pas dire, confirma Bra, pour une fois d’accord avec ses deux frères. Et le pire c’est qu’ils ne donnent pas l’impression d’avoir fait de gros efforts.

-Il est clair que nous n’avons encore rien vu, renchérit Piccolo complètement dépassé. Mais tout de même… si pour Buu je ne suis pas du tout étonné, pour cette Maïa, je dois avouer que j’étais à cent lieues d’imaginer une telle performance. Dis-moi Vegetto, as-tu déjà vu un télékinésiste de ce niveau durant tes voyages à travers le cosmos ?

-Non jamais. J’en ai bien sûr rencontré qui avaient des pouvoirs psychiques beaucoup plus puissant que ceux de Freezer, mais jamais à une telle échelle, assura la fusion qui se dit que les prochaines minutes vont être bien plus intéressantes que ce qu’il avait imaginé.

Ne voulant pas être gêné plus que nécessaire pour ce qui allait suivre, Buu fît disparaître les restes de ses créations d’un claquement de doigts.

-Je vois que tu as fait le ménage. J’imagine donc que tu vas cesser de me faire perdre mon temps avec des attaques foireuses ? Demanda Maïa.

-Ne t’inquiète pas pour ça, jeune fille. Maintenant, on va passer aux choses un peu plus sérieuses.

Comme pour marquer solennellement son entrée en scène, le djinn décroisa ses bras et s’approcha lentement de la jeune femme qui n’avait pas dénié imiter l’effort. Cette dernière suivit son adversaire des yeux jusqu’à être forcée à lever son menton pour soutenir son regard.

-Avant de continuer, je tiens tout d’abord à te féliciter, commença Buu. Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un arrive à passer l’un de mes tests. A plus d’un titre cela mérite une salve de louange. Pour te récompenser, je vais te laisser l’initiative de l’attaque.

Sans emmètre la moindre réponse, la fille d’Upa avisa le djinn d’un œil perplexe, ce qui élargi le sourire de son opposant.

-Hé, hé, hé ! Tu ne sembles pas me croire, pourtant je te dis la vérité. Je vais te laisser m’attaquer comme tu veux. Je ne bougerais pas. Allez, vas-y. Il serait malpoli de faire attendre un si large public.

Maïa continua de détailler Buu des pieds à la tête jusqu’à soupirer de dépit. Elle leva nonchalamment son index vers le haut, et un petit bout de ring se détacha de sous ses pieds pour léviter à plusieurs dizaines de centimètre au-dessus du sol, tant et si bien que l’humaine dépassait Buu d’une bonne tête.

-Voilà qui est mieux, fit Maïa visiblement soulagée.

Ne comprenant pas le but de la manœuvre, Buu attendit quelques secondes supplémentaires une éventuelle attaque de la jeune femme, mais ne voyant rien venir, il finit par demander :

-Je peux savoir à quoi tu joues ?

-Oh ça ! Rien de spécial en fait. Ne le prend pas mal, mais je n’aime tout simplement pas être forcée à lever les yeux face à un adversaire qui m’est clairement inférieur.

Pendant un instant, le souffle des spectateurs s’était figé. Ils n’étaient pas vraiment choqués par la morgue de la jeune femme, car dans ce tournoi, bon nombre de participants avaient laissé leur arrogance parler pour eux. Non, ce qui les surprenaient bien davantage ce fût l’absence absolue de toute trace de malveillance dans sa voix. Cette réplique de la jeune femme n’avait pas pour but d’intimider son adversaire ou de prendre l’ascendant psychologique d’une quelconque façon, mais tout simplement pour annoncer un fait. Comme si elle avait répondu « grâce aux rayons de l’étoile » à la question « pourquoi fait-il jours sur la planète ? ». Comme-ci elle assimilait sa supériorité envers son adversaire comme une vérité évidente et absolue.
À cet instant, personne ne savait quoi penser. En fait, il serait plus exact de dire que l’interprétation des uns et des autres ne s’accordaient pas. Après la succession de prodiges dont le monstre de l’univers 4 avait fait preuve, une moitié du stade se demandait quelle arme ou capacité secrète cette fille pouvait bien cacher pour justifier une telle confiance, quand l’autre moitié avait tout simplement conclut qu’elle était aux mieux inconsciente du potentiel de son adversaire, au pire qu’elle était folle de se laisser emporter par des certitudes mal placées. Ceux qui avaient connu le monstre avant le tournois et qui spéculaient encore sur sa puissance actuelle faisaient évidemment partie de la seconde catégorie.

Pas du tout affecté, par la réponse de son adversaire, qui commençait à l’amuser beaucoup, Buu haussa finalement les épaules et fixa Maïa avec décontraction.

-Eh bien, eh bien ! En voilà une assurance qui frise l’arrogance, petite fille.

-De l’arrogance ? … Permet-moi de te contredire. Je dirais plutôt que j’ai été trop franche. Une méchante manie qu’il m’est actuellement très difficile d’atténuer. Ne m’en veut donc pas si tu l’as mal pris, mais je conçois qu’il n’est simple pour personne d’admettre une vérité qui dérange.

-Ha, ha, ha, ha, ha ! Tu es une fille bien amusante je dois dire. Si tu m’es si supérieure, pourquoi n’attaques-tu pas ? Je t’offre même le premier coup.

-Pourquoi faire ? Il serait plus simple pour nous deux que tu abandonnes maintenant. De toute évidence, tu es quelqu’un d’important dans ton univers et tu dois avoir une haute, mais plutôt juste, opinion de toi-même. Cela me ferait de la peine de te voir te morfondre après avoir subi l’humiliante défaite que je t’infligerai à coup sûr si l’on choisit de poursuivre cette rencontre. Pour toi comme pour moi, il vaut mieux que tu annonces ton forfait et que l’on en reste là.

-Je vois, je vois, jeune fille. Tu as été plutôt franche avec moi, permet moi donc de faire de même, fît Buu tout en claquant des doigts.

La surprise des spectateurs fut totale lorsque les matériaux du stade, de la surface de combat et des gradins prirent soudainement une couleur rouge clair. Surprise qui s’accentua davantage lorsqu’une mini-forêt de grands arbres extraterrestre, semblables à des palmiers au feuillage grisâtre, poussa à vue d’œil au niveau de la grande cour. À la stupeur, suivi la curiosité, et mêmes l’émerveillement jusqu’à ce que les arbres se changent soudainement en de grands ophidiens extraterrestres à l’aspect féroces dont les inquiétants sifflements engendrèrent une vague d’effroi, noyant le stade dans un tsunami de hurlements de terreur. L’angoisse des spectateurs s’accentua lorsque la moitié des ophidiens se changèrent en créature de flamme tandis que l’autre moitié se transforma en monstre de métal liquide. Une vingtaine de secondes durant les animaux de feu et d’alliage balancèrent langoureusement leur tête, rentrant et sortant constamment leur langue, tout en avisant successivement chaque spectateur qui était à portée de leur regard hypnotisant. Un sacré spectacle qui fascina les plus courageux et les plus curieux et qui fît trembler les âmes les plus sensibles et pleutres.
D’un nouveau claquement de doigt de Buu, les ophidiens disparurent et le stade ainsi que le ring reprirent leur aspect habituel. Une initiative qui décontenança davantage le public, même si une partie était profondément soulagée de la disparition des monstres.

Gast de l’espace 7 était impressionné, pour ne pas dire bluffer. Buu a enchaîné et combiné, avec une habilité d’orfèvre, les enchantements, les incantations et les transmutations de niveaux supérieurs en un instant. Le tout sans prononcer la moindre formule, ni y consacrer une excessive concentration. Et il ne fallait surtout pas oublier qu’il avait réalisé ces prodiges en gardant le contrôle de ses innombrables créations sans aucun signe de problème ou de fatigue. Jamais le namek n’aurait imaginé qu’un magicien de cet acabit participe à ce tournoi. Cela l’inquiétait énormément concernant ses chances de victoire.
Une certaine inquiétude était également ressentie chez les dieux de l’univers 1, mais pour une tout autre raison. Les prodiges successifs du candidat Buu leur faisaient peur. Sa maîtrise des arcanes magique faisait de lui un être pouvant réellement déformer la réalité, et ce, très facilement. Couplé à sa force qui, ils n’en doutaient pas, devait être particulièrement vaste, cela faisait de lui une potentielle menace de premier ordre. Une menace qu’ils ne pourront sans doute pas pouvoir gérer même à eux cinq. Malgré l’amitié naissante qu’il a développée avec Buu, le Grand Kaïoshin se félicitait des solides barrières psychiques que leurs supérieurs avaient érigé pour lui et son équipe. Si la créature de Bibidi trouvait la moindre information tangible sur le Kaïoshinkoku, les choses pourraient clairement se compliquer dans l’univers du djinn qui ne pourra sans doute pas s’empêcher d’essayer de chercher la civilisation kaïoshin de chez lui. Une possible aventure dont l’issue serait très certainement funeste.


Buu apprécia encore quelques secondes l’immense brouhaha du public provoqué par sa petite démonstration, avant de se tourner vers Maïa, qui s’était entretemps posée un peu plus loin sur la surface de combat. Malgré le sacré spectacle de sorcellerie, la terrienne continuait de fixer calmement le génie rose. De toute évidence, les tours de haute volée de ce dernier l’avaient laissé de marbre, et il en faudra sans doute plus pour impressionner la concurrente de l’univers 9. Détail qui n’inquiéta nullement Buu, bien au contraire, il avait beaucoup d’autres flèches à son carquois qui n’attendaient qu’a être décocher.

-Bien, bien jeune fille ! Mettons les choses au clair. Ce que tu viens de voir là, et toutes les créations qui t’ont combattu jusqu’à présent, ne sont qu’un modeste échantillon de mes capacités. Chez moi, je n’ai cessé de me perfectionner, au point d’avoir acquis une puissance qui dépasse l’entendement commun et des capacités dont tu n’as même pas idée. En un claquement de doigt, je pourrais transformer l’atmosphère de cette arène en sauce au chocolat, provoquer instantanément des tumeurs en phase terminale à chaque personne de ce stade, poussé n’importe qui au suicide d’une simple pensée, et surtout, sauf surprise, je pourrais balayer n’importe quel combattant de cette arène par ma seule force. Si l’envie m’en prenait, je pourrais prendre le contrôle de ce tournoi dans l’instant et faire de vous tous mes petits jouets. Et ce ne sont pas tes petits pouvoirs psychiques qui pourront faire quoi que ce soit pour m’en empêcher. Tu voudras essayer de me retenir prisonnier avec ta télékinésie ? Vas-y essaie. Tu tenteras sûrement de me soumettre mentalement avec ta télépathie ? Je t’en prie fais donc. Tu vas sans doute concentrer toute ta puissance psionique pour vouloir rivaliser physiquement avec moi ? Ne te gêne surtout pas. Toutefois permet moi de t’avertir, outre le fait que je possède sans aucun doute un intellect et une puissance qui dépasse sans soucis la tienne, j’ai absorbé de puissants médiums, et crois-moi, j’ai déjà anticipé toutes les tentatives possibles et inimaginables que quelqu’un de ton espèce pourrait tenter contre moi. Actuellement, aucun scénario de défaite face à toi ne me vient à l’esprit, tandis que je vois un bon millier de moyen pour te vaincre et bien davantage pour te tuer. Ne fais donc surtout pas l’erreur de croire que tu puisses être mon égal ou même être un adversaire digne de moi.

Dans l’espace 9, Upa et ses amis tentèrent de desseller une quelconque trace de bluff sur le visage du djinn, en vain. Son ton assuré et posé excluait le mensonge et il avait largement démontré qu’il était à la hauteur de ses affirmations. D’un partage de regard, les membres de la bande de Krilin prirent consciences de leurs inquiétudes communes, et cela ne les rassurait pas. Certes, Maïa était ressortie totalement indemne des premières attaques de son adversaire, mais il ne fallait pas se mentir, ce dernier s’était juste amusé avec quelques tours de passe-passe et autres gadgets qu’il avait sorti de son chapeau. Il n’avait sans doute pas montré le millième de ses capacités. Au plus profond de son cœur, Upa espérait que sa fille se rende compte de ses limites avant qu’il ne soit trop tard.
Le sentiment était partagé par le cyborg numéros 21 dont l’espoir fraîchement suscité d’il y a quelques secondes s’était effondré, tel un soufflet, au fur et à mesure que les arguments de Buu étaient parvenus à ses oreilles, favorisant le retour en grande trombe de sa nervosité. Se pourrait-il que cette idiote ne soit finalement pas à la hauteur du défi ? Se pourrait-il qu’il doive définitivement faire une croix sur ses capacités à jamais ?


-En vérité, poursuivit Buu. Tu es tout juste bonne à être mon jouet durant ce match, qui constituera davantage une récréation bienvenue qu’un duel à mes yeux. Applique-toi donc à faire de ton mieux pour m’amuser, et ce, sans faire d’histoire.


Concurrent n °0401LP5238 : Majin Buu
Origine : Djinn artificiel crée par la magie du sorcier Bibidi.
Capacités : Absorption d’objets et d’êtres vivants, Génie scientifique (niveau 14), Capacité de régénération magique évoluée (niveau cellulaire), Capacité physique exceptionnelle, Maîtrise hors du commun des arts magiques, Compétences martiales extraordinaires
Classe de Puissance : Classe A rang supérieur
Niveau de désastre : Deva


Après avoir patiemment écouté le monologue de la créature rose et s’être assurée qu’il était achevé, Maïa se contenta juste de pousser un long soupir de soulagement.

-Tu as fini ? Pas trop tôt, je ne pensais pas que tu étais aussi bavard. Enfin bref, si je t’ai bien compris, tu te crois à l’abri grâce aux capacités que tu as patiemment collecté et grâce à cette puissance dont tu es si fier d’avoir acquise. Au point de ne toujours pas te douter que face à ma toute-puissance cela reviendrait à affronter un dragon avec une colonie de fourmis. Je ne te pensais pas si aveugle, créature. Comme quoi, absorber des légions d’intellectuels n’est pas un gage de perspicacité.

-Hé, hé ! Je vois que tu crois toujours en tes chances face à moi. Dans ce cas, je crois que seule l’affrontement nous permettra de nous départager, jeune fille.

-Ainsi soit-il.

-Je sens que l’on va bien s’amuser. Au fait, ma proposition pour le premier coup tient toujours, si tu veux.

De son air flegmatique, la jeune femme fixa Buu quelques secondes durant avant que ses traits ne se plissent, lui donnant une expression bien plus malicieuse, pour ne pas dire machiavélique.

-Bien… il semble que, comme prévu, tu ne te sois douté de rien.

-Douté de quoi ?

-Que j’ai déjà profité de ta fameuse « proposition » et que je viens de te donner un coup décisif.

-Sans déc ? Plaisanta Buu.

-Tu le constateras bien assez tôt. Allez viens je t’attends.

Buu, qui commençait à être lassé par la joute verbale, décida qu’il était maintenant temps de montrer à cette humaine où était sa place. Il allait bien sûr y aller crescendo, non seulement pour s’amuser, mais aussi pour lui faire progressivement comprendre à quel point elle n’était rien par rapport à l’être divin qu’il était devenu. Quant à ses menaces, il semble que ce ne soit que du vent. Il avait sondé son esprit et il était tout à fait exempt de toute forme d’infections psychiques. Cette pauvre folle pensait sans doute pouvoir passer ses défenses, mais s’était sans compter sur la barrière mentale qu’il maintenait constamment érigé pour protéger son esprit contre toutes attaques télépathiques. Comme beaucoup avant elle, cette fille s’était un peu trop laissé aller à l’euphorie à cause d’un pouvoir qu’elle croyait absolu. Ce n’était pas la première à le faire et ça ne sera sûrement pas la dernière.

« Bon pour commencer, qu’est-ce que je vais faire ? Peut-être la téléporter dans l’espace ? Oui, bonne idée, si elle assume ne serait-ce que le centième de ses vantardises, ça ne devrait pas être trop compliqué pour elle de revenir. Ensuite, je réitérais l’expérience deux ou trois fois aussitôt qu’elle reviendra, histoire de la frustrer davantage. Oui, ça paraît être une bonne idée pour bien commencer le spectacle. »


Le djinn claqua alors des doigts, souriant d’avance en imaginant la jeune femme s’activer pour revenir vers le ring en urgence. Cependant, et à sa grande surprise, rien ne se produisit. La fille d’Upa était toujours là, à le regarder avec décontraction, ses lèvres formant un rictus moqueur qui s’était légèrement allongé.
Perplexe, Buu claqua de nouveau des doigts, mais là encore rien ne se produisit. La concurrente de l’univers 9 n’avait toujours pas bougé, augmentant la confusion naissante du génie à la peau rosée.

« Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi ça ne marche pas ? » Se demanda Buu, tout en claquant des doigts une troisième fois, en vain.

-Qu’est-ce qu’il y a Buu ? On dirait que ça ne va pas. Serait-ce parce que tu essaies sans succès de me télétransporter quelque part dans le cosmos avec le sort Transplanetout de Gyrhh, l’archimage de la planète Pôther ?

Buu haussa un sourcil de surprise. Même si cette fille connaissait ce pouvoir, elle n’était pas censée savoir qu’il le détenait et encore moins qu’il ait absorbé Gyrhh en particulier. Serait-ce une quelconque lecture de la pensée ? Impossible ! Ses défenses psychiques étaient intactes. Comment pouvait-elle savoir ?

Le visage fermé de la créature de Bibidi élargit davantage le sourire machiavélique de la jeune femme.

-Laisse-moi deviner, tu te demandes comment je sais pour Gyrhh et son sort, ? Je te l’expliquerais en temps voulu, mais si ça peut te rassurer, ce n’est en rien une quelconque lecture de l’esprit. Pour en revenir au combat, peut-être devrais-tu essayer de me faire danser la lambada avec ce petit sort amusant de Impériu ou bien peut-être de me changer en cookie avec tes propres pouvoirs. Tu devrais avoir plus de chance.

De plus en plus confus, Buu tenta, discrètement, d’utiliser les deux pouvoirs suscités, mais rien ne se produisit. C’était comme-ci quelque chose lui interdisait d’utiliser le moindre sort, que ce soit ceux venant de ses absorbés ou ceux venant des siens. Cela, plus l’expression malicieuse et suffisante de la jeune femme, commençaient à faire augmenter son agacement et sa frustration.

-On dirait que ça ne marche pas non plus. Peut-être que les sorts de Fixtpic, Taleom Mettalicks ou Zablabla fonctionneront mieux…. Ou pas. Alala ! Bon sans blague, arrêtons la comédie. Tous les sorts que je viens de lister, ainsi que les 14635 pouvoirs magiques te permettant de modifier la réalité, ne fonctionneront pas. En tout cas, pas tant que je n’aurais pas décidé du contraire.

Aussi confus qu’intriguer, Buu tenta en un clin d’œil d’activer l’ensemble de ses capacités magiques l’un après l’autre, mais comme tout à l’heure ces derniers semblaient être bloqués par quelque chose… Non, en fait il avait même l’impression que c’étaient plusieurs choses qui l’empêchaient d’accéder à ses capacités. Comme si une multitude de digues entravaient l’activation des capacités de ses hôtes. Une sensation aussi troublante qu’énervante. Le djinn garda tout de même sa contenance. Quel que soit ce que cette jeune femme lui a fait subir, paniquer et surtout montrer son émoi étaient les dernières choses à faire.

- Que m’as-tu fait ? Et comment as-tu fait pour savoir pour tous ces sorts ?

-Tu poses beaucoup de questions, pour un soi-disant être omniscient. Eh bien, vois-tu « Boubou », comme je te l’ai dit, je n’ai pas attaqué ton esprit, en tout cas pas directement. Pour cela, je me suis servi de ce que tu pensais être ton grand point fort : ta précieuse collection de super capacités ambulante.

-Co… Comment ?! Tu t’en es pris à mes hôtes ?!

-Hôtes ? J’aurais plutôt dit prisonniers, mais j’imagine que tout est question de point de vue. Alors, comment j’ai fait ? Eh bien, depuis que je suis arrivée dans l’enceinte de ce stade, j’ai systématiquement sondé chacun des participants et ceux qui les accompagnaient. Les analysant soigneusement pour savoir lesquels constitueraient une menace réelle, et bien entendu, tu ne m’as pas laissé indifférente. Au premier coup d’œil je savais que quelque chose clochait chez toi. L’Essence m’indiquait d’innombrable présence en toi, en plus de la tienne. Je me suis fait beaucoup d’hypothèses quant au pourquoi d’une telle anomalie, mais j’ai eu la réponse à toutes mes interrogations lors de ton premier combat face à ce guerrier de l’univers 19, lorsque tu as absorbé son armure de combat. Une réponse qui me fût rapidement confirmée par certain.

Maïa jeta un bref coup d’œil vers le Gohan de l’univers 18, avant de reprendre.

-Ainsi, depuis un moment déjà, j’avais enregistré chacune des signatures de tes absorbés dans l’Essence, puis à l’aide de mon Essence de Domination, j’ai pu supplanter leur esprit. D’ailleurs au vu de l’état catatonique dans lequel ils sont plongés au sein de ton corps, ce fut plus facile de les dominer par paquet de mille que de vaincre un enfant de maternelle aux échecs. Une fois placés sous ma domination, ils m’ont communiqué tout ce qu’il y avait à savoir sur les talents et autres pouvoirs spéciaux que tu exploites en eux. Plus aucune de leurs capacités n’a de secret pour moi, désormais.

Tout en écoutant les explications de la jeune femme, le djinn avait tenté d’utiliser l’ensemble de ces pouvoirs, toujours en vain.

-Maintenant, on va passer à la partie qui t’intrigue sûrement le plus : comment j’ai pu réussir à t’empêcher d’utiliser leurs pouvoirs ? Eh bien pour exploiter leurs capacités, tu as besoin que leurs esprits soient connectés à toi et qu’ils te laissent « la permission » de les exploiter. En temps normal, lorsque quelqu’un est victime de ton absorption, son esprit est, par défaut, passif et il te laisse automatiquement la permission pour utiliser ses capacités. Toutefois si…

-…. Une tierce personne parvenais à obliger leur esprit à me refuser l’accès à leurs capacités, je serais alors dans l’incapacité d’utiliser leur pouvoir, n’est-ce pas ?

-Bingo, Rutherford ! De toute évidence, les absorptions de ces dizaines de détectives et de profileurs n’ont pas été inutile à ce que je vois.

-… Admettons que ce soit vrai, commença Buu tout en fixant le bout de son appendice, comment ça se fait que je ne puisse plus utiliser ma propre magie ? Je n’ai normalement aucune sorte de permission à accorder pour m’en servir.

-J’allais y venir. Une fois tes prisonniers sous mon contrôle, j’en ai aussi profité pour apprendre davantage sur ton corps et ton système cérébral en m’aidant bien sûr de leurs pouvoirs. Figure-toi que pas mal d’entre eux sont doués de capacités leur permettant de cartographier très précisément leur environnement grâce à un sens sismique hors du commun ou via une capacité de perception bioélectrique ultra-poussée, pour ne citer que ces deux exemples. En combinant l’ensemble de leurs capacités et en recoupant toutes les informations qu’ils me fournissaient télépathiquement, j’ai pu me faire un schéma suffisamment complet de ton anatomie afin de déterminer quelles zones de ton système cérébral te permettaient d’activer tes pouvoirs magiques. En les bloquant télékinétiquement, je me suis alors assurée qu’il te serait impossible d’utiliser tes propres capacités magiques, qu’elles soient innées ou acquises. Ainsi, tu passes de l’état de chewing-gum rose vivant pouvant faire quelques tours de passe-passe à l’état de simple chewing-gum rose vivant tout court. Je dois tout de même admettre que ça a été moins facile que la précédente tâche. Il faut dire que ton système cérébral est d’une magnifique complexité.


Tandis que le djinn accusait le coup en silence, l’écrasante majorité des spectateurs n’en revenait pas, ou plutôt avait du mal à le croire. Cette Maïa avait de toute évidence bloqué les capacités magiques de ce Buu durant leur conversation. Un exploit aussi insolite que fantastiques, que les spectateurs appréciaient, car ça donnait du piquant au duel, même si bon nombre d’entre eux avaient difficilement compris l’explication de la jeune femme. Une dernière catégorie auquelle n’appartenait pas Soundiata de l’univers 9.
En effet, le vieux mandigwan avait reconnu un dérivé de ce que l’on appelait généralement « La Tactique du Verrou » dans l’Outre-Monde. Une technique complexe qui permettait de priver un individu particulier de ses capacités magiques ou même psychiques, si l’on savait quoi viser, si on avait assez de temps et si on avait la capacité de faire sauter les éventuels verrous adverses. D’après ce que le mandigwan avait lu, cette tactique s’était largement développée au crépuscule de « L’Ere des Grands », une époque antique durant laquelle de nombreux empires et autres groupes de combattants s’étaient servis de cette tactique pour se débarrasser d’encombrantes entités cosmiques et psioniques qui avaient jadis dominé ou menacé une large partie de L’Espace Connu de l’Outre-Monde. Même aujourd’hui, la « Tactiques du Verrou » était encore utilisée notamment pour calmer les ardeurs de mages et autres médiums imprudents qui avaient une fâcheuse tendance à alterner un peu trop brutalement le tissu de la réalité de l’Outre-Monde, qui n’en avait pas réellement besoin, car pouvant très bien le faire toute seule à chaque instant.


Malgré la colère et la frustration grandissantes, Buu parvint à rester maître de lui-même. Certes, il était désormais privé de magie, mais sa force et son esprit restaient encore intacts. Comme il le pensait, il avait encore accès à l’énergie de ses hôtes ainsi qu’au puissant intellect qu’ils lui accordaient. De toute évidence, les manigances de la jeune femme semblaient se limiter aux capacités magiques. Il était donc aussi habile et puissant qu’a l’accoutumé. C’était plus qu’il ne lui en fallait pour l’emporter. De plus, il pouvait également compter sur les innombrables petites surprises qu’il avait dissimulées un peu partout dans le stade et ses environs. Il les avait distribués dans un premier temps pour pouvoir contrôler ce tournois dans le cas où les évènements ne lui plairaient pas, mais peut-être qu’elles lui seront utile dans le cas très improbable où sa force pure et sa régénération se feraient surclassées.

-Pourquoi souris-tu ? demanda Maïa. Non, en fait, inutile de me répondre, tu te penses sûrement à l’abri grâce à ton pouvoir de régénération, et au don d’ubiquité que t’accorde ton corps, n’est-ce pas ?

Le sourire de Buu se ternit quelque peu. Comment cette fille pouvait-elle savoir ?

-Hé, hé, hé ! A voir cette grimace, j’imagine que tu ne t’attendais pas à ce que je remarque les petit « bouts de toi » que tu as dispersé dans les environs depuis plusieurs heures déjà. Si c’est le cas je ne te pensais pas assez idiot pour avoir si mal estimé mes capacités supérieures. Je vais de ce pas te montrer à qu’elle point cette initiative était dérisoire.

Maïa tendit sa main en l’air qu’elle ouvrit en grand. A peine avait-elle entamé ses premiers efforts mentaux, que des sortes de bouts de gommes roses furent psychiquement extirpés des innombrable petites failles parsemant, les gradins, le stade, l’astéroïde et ses environs, surprenant les spectateurs et les combattants qui avaient peine à croire qu’ils avaient passé tout ce temps à côté de ses trucs sans qu’ils s’en rendent compte. Les bouts de gommes roses furent irrémédiablement aspirés vers la planète ring où ils s’agglomérèrent en une grande sphère rosâtre, lévitant juste au-dessus de la paume de Maïa. Les dimensions de la sphère augmentèrent au fur et à mesure que les bouts de substances roses s’agglomérèrent à la grande consternation de Buu qui jura de colère. Cette fille arrachait absolument tous les bouts de lui-même de leurs cachettes, même les plus éloignés qui étaient dissimulés dans les astéroïdes artificiels à proximité de celui qui supportait le stade. Il répéta le même juron lorsqu’il prit conscience que, malgré ses efforts, la force télékinétique de la jeune femme empêchait les bouts de lui-même de bouger. Les derniers morceaux agglomérés au sein de la sphère de gum rose, Maïa fixa de nouveau le djinn qui grinçait déjà des dents de rage.

-Bon, on dirait que j’ai toutes tes parties, toi excepté, sans mauvais jeu de mots.

-Tss ! Tu peux capturer quelques parties de moi. Et alors ? Qu’est-ce que tu vas faire ? M’affronter tout en les maintenant prisonniers ? Bonne chance à toi.

-Oh non, non ! Loin de moi cette idée. Non seulement ce ne serait pas un handicap suffisant pour me mettre en difficulté, mais j’ai envie de te montrer autre chose.

La jeune femme fixa alors la boule rose, la contemplant comme un professeur devant l’objet de sa prochaine leçon pratique.

-Vois-tu, Buu, avec de l’entraînement, il est possible pour un utilisateur de l’Essence de visualiser et de ressentir distinctement ce que l’on appelle les « Points de Ruptures », ou plutôt le réseau de points de ruptures sur un système donné. Peu importe que ce système soi vivant ou pas. Avec même davantage de concentration, il est possible d’influer sur lesdits points de rupture et de perturber leur réseau…

Buu commença à ressentir une souffrance bien désagréable provenant du tas formé par ses morceaux agglomérés. C’était comme si on les écartelait à leurs extrêmes limites tout en les compressant brutalement avec une force quasi infinie.

-… de les distordre, de les brouiller, et ce jusqu’à ce que…

À la surprise de tous, la boule rose éclata en petit bout qui s’effritèrent l’instant d’après, ne laissant absolument rien des bouts du djinn. A la grande stupeur de ce dernier qui ne ressentait plus aucune trace des bouts de son corps, qui avait été purement et simplement détruite.

-… ce que le réseau s’effondre sur lui-même, provoquant ainsi sa totale destruction.

Il fallut quelques secondes à Buu pour digérer le coup. En plus de bloquer ses pouvoirs, cette fille avait aussi une technique pour le tuer définitivement et instantanément. Pour la première fois depuis plus de vingt ans, le djinn se sentit véritablement vulnérable. À vraie dire, il avait presque l’impression… de se sentir clairement en danger de mort, et alors, l’agacement laissa aussitôt place à quelques choses qu’il avait quasiment oublié durant sa longue période de toute-puissance : Un réel sentiment de crainte.

-Hé, hé, hé ! Je vois que tu commences à réaliser dans quel pétrin tu te trouves, mais rassure-toi, je ne vais pas te tuer d’un regard avec cette technique. En fait il serait plus exact de dire que je n’en serais pas capable. Pour certaines raisons, cette technique des « Points de Ruptures » n’est pas vraiment efficace sur les êtres que l’on considère comme « vivant et entiers ». Il est globalement admis que c’est en grande partie du fait d’une certaine limite éthique innée au sein du subconscient de tous les êtres vivants, peu importe leur nature. Tellement inné, que même le pire des sociopathes et le plus taré des psychopathes ne pourraient pas te désintégrer instantanément avec, du moins pas sans un certain temps de concentration particulièrement intense et extrêmement handicapant. Toutefois, …

Buu qui fixait prudemment chaque fait et geste de la jeune femme, se mît immédiatement sur le qui-vive lorsque cette dernière commença à piocher dans la manche longue de sa cape. Il fût alors surpris par une soudaine lueur rouge qui lui boucha la vue l’espace d’un très bref instant. Dans un premier temps confus, le djinn reporta immédiatement son attention vers la jeune femme qui enlevait sa main de l’ouverture de son manteau.

-… si l’on parle des morceaux de ton corps, alors l’histoire est tout autre.

-… J’imagine qu’il te suffirait de me trancher pour te permettre de me désintégrer morceaux par morceaux, te permettant de contourner cette limite mentale, n’est-ce pas ? déduisit Buu.

-Et ça fait 10 points pour Gryffondaigle ! Bravo ! Tu as tout deviné. Mais comme on dit, un exemple vaut plus que mille explications. Tu ne crois pas ?

Maïa extirpa de sa manche l’un des bras tranchés de Buu qu’elle fit lévité bien en évidence pour que tout le monde le voie, y compris Buu qui réalisa alors qu’à la place de son bras droit se trouvait un moignon brûlé. De toute évidence il avait été victime d’une arme incandescente, mais, au vu de la netteté de la blessure, celle-ci était également contendante et bigrement bien aiguisée. Toutefois, c’était moins la nature de l’arme que de savoir quand est-ce qu’il avait été tranché avec qui l’intriguait. Personnellement Buu n’avait rien vu, comme la quasi-totalité des spectateurs qui étaient encore une fois stupéfaits.

Dans l’espace 9, Soundiata avait à peine eût le temps de détailler les mouvements de Maïa qui étaient somme tous assez simples. Elle avait retiré son arme de sa manche, s’était avancée pour trancher le bras de Buu, puis a reculé vers sa position de départ tout en dissimulant le bras de son adversaire et son arme dans son manteau. Le tout à une vitesse si démesurée que le djinn n’avait rien vu venir et n’avait rien sentit du tout. Du point de vue des utilisateurs de l’Energie, la jeune femme n’aurait jamais pu être capable de ce genre de prodige, tellement son niveau d’énergie était quelconque, voire ridicule lorsqu’on le comparait à celui de Buu. Toutefois, c’était mal connaître les utilisateurs de l’Essence qui étaient capables de faire bien des prouesses, notamment de se déplacer à des vitesses inimaginables en imprégnant l’Essence sur leurs muscles et leurs fibres pour augmenter drastiquement leurs performances. Une capacité bien utile que l’on appelait généralement la « Célérité d’Essence ». Une véritable plaie pour quiconque était confrontée à un utilisateur de l’Essence.

Satisfaite de la confusion de son adversaire, Maïa fixa intensément le bras de ce dernier qui s’agita brièvement avant de se faire désintégrer à son tour. Les grognements de Buu redoublèrent d’intensité alors qu’il s’afférait à reformer un autre bras. La sœur de Cole attendit que le djinn achève sa régénération avant de pointer ses doigts vers le concurrent de l’univers 4 qui sentit que son corps était totalement entravé par une force ésotérique. Pas la moindre parcelle de ses muscles ne pouvait bouger, obligeant Buu à soutenir l’expression affirmer de la jeune femme qui l’agaçait tant.

« Sa… Saleté ! Tu vas voir… », Grinça Buu tout en mobilisant ses propres capacités psychiques.

Malgré la forte pression télékinétique adverse, Buu reprit progressivement le contrôle de ses membres jusqu’à se soustraire des entraves de la jeune femme. Ses formidables capacités télékinétiques lui permettaient de tenir la draguée haute à celles de son adversaire, voire de la surpasser. Ainsi, c’est un Buu engaillardit et sûr de lui qui ajusta son regard affirmé vers Maïa qui ne semblait pas plus contrariée que cela. Bien au contraire, tranquille et sereine, la jeune femme esquissait toujours son sourire en coin qui semblait être encore plus impertinent qu’avant.

-Hmm ! Il semble que les médiums que tu as absorbés avaient quelques notions. J’imagine que l’on peut passer au niveau supérieur alors.

D’un coup, le djinn sentit la pression psychique adverse s’accentuer radicalement, le forçant à s’agenouiller avec une brutalité inouïe. Buu tentait bien de contrebalancer avec toutes les ressources psychiques à sa disposition, en vain. Elles ne faisaient clairement pas le poids face à celles de son adversaire, à son grand désarroi.

Qu’ils aient connu le djinn ou non les divers spectateurs du stade n’en croyait pas leurs yeux. Le tout-puissant concurrent de l’univers 4 à l’aspect si redoutable, qui, d’un claquement de doigts, faisait apparaître des créatures aux immenses pouvoirs et qui pouvait distordre la réalité selon son bon vouloir, se faisait littéralement mater par cette humaine sortit de nulle part. Un fait que ne parvenait pas à croire ceux qui avaient combattu le monstre en personne par le passé. Particulièrement Goku et Végéta. Eux qui avaient eu toutes les difficultés du monde pour se débarrasser de la créature de Bibidi, même avec le soutien de plusieurs alliés providentiels, avaient peine à croire qu’une version infiniment plus puissante du monstre se faisait aussi facilement malmenée par les seuls efforts mentaux de cette illustre inconnue.
Il en était de même pour Végétto qui n’aurait jamais cru que celui qu’il considérait comme son ultime rival dans ce tournoi pouvait même être inquiété, et surement pas par une terrienne, qu’elle ait des pouvoirs spéciaux ou pas.
Aussi étonnés que le reste du stade, les résidents de l’espace 9 exultaient. Maïa leur avait bien caché son jeu, mais ils n’allaient pas s’en plaindre, loin de là. L’espoir d’une victoire finale de leur concurrente renaissait de la plus belle des façons. Pour sa part, l’Esprit tourna son regard vers Krilin et Soundiata qui, à l’inverse des autres, n’affichaient aucun signe de surprise ou de joie. Le fayekono qui se doutait que la paire en savait plus que les autres, décida de se rapprocher discrètement tout en observant de nouveau le match en cours.
Si les kaïoshins n’étaient qu’a demi-surpris des capacités de Buu, au vu de son pédigré, ils étaient totalement pris de cours par les capacités de cette Maïa. Sa maîtrise de l’Essence était d’un niveau bien supérieur que celui affiché par l’utilisateur moyen. Il ne faisait aucun doute pour le quinté qu’elle constituait une menace de premier ordre à l’échelle intergalactique, une menace de niveau Deva. En d’autres termes, un problème qui nécessitait au moins l’intervention d’une équipe des forces spéciales du Kaïoshinkoku, si ce n’était carrément l’envoi d’un Kaïoshin Gardien. Même si elle venait d’un autre univers et qu’à l’échelle du multivers l’impossible devenait possible, ils leur étaient difficile à croire qu’un simple être humain de la région 279 puisse être considéré comme un fléau de cet acabit par ses seules capacités individuelles. Si à l’origine le quinté avait décliné la proposition du Kaïoshinkoku, qui avait été disposé à mettre à leur service une équipe des forces spéciales afin de neutraliser les éventuels fauteurs de troubles, maintenant les cinq kaïoshins veilleurs commençaient à reconsidérer l’offre fait par leurs supérieurs.

En mobilisant l’ensemble de ses ressources psychique Buu arriva, à grande peine, à redresser lentement son regard. Il eut une nouvelle fois le déplaisir de croiser les traits impérieux de la jeune femme qui arborait encore et toujours son sourire en coin dédaigneux.

-De la colère… De la frustration… De la crainte… Bien, très bien ! Susurra lentement Maïa dont les iris violacées se délectaient de l’impuissance qu’elles lisaient dans les yeux courroucés de son adversaire. Tu commences à mesurer à quelle point la toute-puissance de l’Essence Obscur te dépasse. Ne fais rien pour empêcher ces émotions de parcourir ton être, car là est la première étape de la sagesse, créature. Tu n’en ressortiras que grandis, à défaut de l’emporter sur mon illustre personne.

-Saleté de démon, jura froidement Buu. Qu’est-ce que tu es en fait ?

-Moi un démon ? Allons, allons, Boubou ! Tu me sous estimes. Je suis une menace beaucoup plus sérieuse que ça, voyons. Je suis une humaine.


Candidat n°0905L34623: L’humaine la plus dangereuse du monde, Maïa
Origine : Combattante terrienne, utilisatrice de l’Essence
Capacités : Génie tactique et scientifique (niveau 13) ; Maîtrise de l’Essence à un niveau supérieur ; Capacités martiales exceptionnelles, Maître d’arme aguerrie
Classe de puissance : Classe C rang intermédiaire
Niveau de désastre : Deva[/b]


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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 18, 2022 7:58

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes


Buu vs Maïa Partie 2


« Dans la vie rien n’est impossible »
« Tout peut arriver »
« Il est impossible de pouvoir tout contrôler »



Ces trois adages, absolument tous les êtres vivants à l’intelligence complexe, qu’ils soient artificiels, issue du processus de l’évolution, ou d’un mécanisme similaire, l’ont sans aucun doute déjà entendu ou même compris à leurs dépens au moins une fois dans leur vie. Même Buu, avant d’entamer sa quête de toute-puissance et de perfection, avait pleinement mesuré le sens de ces adages lorsqu’il a constamment dû improviser pour vaincre les saïyans, il y a 20 ans de cela. Toutefois, au fil des absorptions et des améliorations qui en ont découlé, le djinn avait peu à peu finit par oublier la pleine mesure de ces proverbes. Comment aurait-il pu en être autrement ? Dans son univers, il était devenu l’alpha et l’oméga. Il était devenu le pivot central qui pouvait condamner une civilisation dans l’abime la plus profonde ou l’élever vers un nouvel âge d’or. Il était devenu la variable d’ajustement qui séparait le miracle ultime du désastre absolu. Il était celui qui d’une pensée décidait du destin de la plus petite bactérie à celle de la plus prestigieuse civilisation. Il était littéralement Dieu. Un dieu légitime qui plus est, car il était meilleur que tout le monde et ce dans tous les domaines.
Mais voilà qu’aujourd’hui, face à cette terrienne aux long cheveux rouge sang, que ces trois adages lui revenaient en pleine figure de la plus terrible des façons : Non seulement Buu ne contrôlait pas la situation, mais il ne savait pas ce qui allait arriver. Pas contre cette humaine aux vastes pouvoir qui l’avait pris dans l’un des pièges les plus vicieux qui lui a été donné de voir. S’il devait être honnête avec lui-même, le monstre de Bibidi devait avouer qu’il ressentait un sentiment de crainte certain. Une autre sensation qu’il avait également oubliée depuis longtemps et qui ne lui manquait pas vraiment tout bien considéré.

Ses doigts toujours tendus vers son adversaire, pour orienter convenablement ses efforts psychiques, Maïa se permit un léger gloussement. Il était tellement enivrant d’avoir à ses pieds un être soi-disant omniscient, qui s’était jusqu’alors cru intouchable. A vraie dire, c’était une expérience des plus exquises et hilarantes que de contempler sa mine déconfite emplie de désillusion.

-Eh bien, eh bien, mon petit Boubou ! Il semble que tu sois dans de sale draps. Si l’on assimilait notre situation à une partie de « Duel de Monstre », c’est comme-ci je venais d’envoyer l’ensemble de tes cartes monstre à effet au cimetière, tout en t’empêchant d’utiliser tes cartes pièges de façon permanente, alors que je viens à peine d’entamer mon quatrième tour. En d’autres mots, tu n’as aucune chance. Je réitère donc mon conseil : jette l’éponge avant de te ridiculiser davantage.

Malgré sa situation, Buu se permit un esclaffement passager. La métaphore l’amusait bien.

-Dans ce cas, il me reste mes cartes magiques et mes monstres normaux. Plus qu’il n’en faut pour un adversaire qui n’a pas un jeu aussi varié que le mien.

-Toujours pas, hein ? Il n’y a pas à dire, l’espoir fait vivre.

-J’ai absorbé, pas mal d’optimistes et de têtus. Je ne me laisserais pas intimidé aussi facilement. D’ailleurs, si tout ce que tu m’as dit est vrai, je peux donc toujours utiliser ma puissance et les petits gadgets que j’ai construit.

-C’est cela, confirma Maïa. Et ?

-Et ça.

Sans aucune retenue, Buu déploya alors une aura considérable. L’astéroïde trembla avec force et les rafales générées par le monstre soufflaient avec une redoutable puissance. Paniqués en voyant leurs appareils s’affoler, les vargas augmentèrent préventivement la puissance du bouclier à son extrême limite pour préserver les spectateurs des gradins. Si les groupes contenant des individus assez forts ou assez équipés purent se protéger grâce à des protections de diverses nature, dans d’autres espaces les résidents subirent de plein fouet les coups de vent provoqués par le djinn. C’était notamment le cas des soldats de l’Univers 8 qui furent brutalement encastrés contre leurs murs, ainsi que pour les serviteurs de Végéta dans l’espace 13 qui, pris au dépourvu, n’avaient pas eu le temps de se protéger convenablement, contrairement à leur chef. Ce dernier avait tout de même été forcé d’utiliser la pleine puissance de sa transformation en simple super saïyan pour résister à la bourrasque qui s’en était suivit. Au bout de plusieurs secondes, Buu finit par stabiliser son aura rosée parcourue d’éclairs. Le moins que l’on pouvait dire c’était qu’il dégageait une puissance phénoménale. Devant une telle force de la nature, les sensitifs du stade ne pouvaient qu’être subjugués.
Dans les espaces 1, 12, 16 et 18, les participants étaient complètement silencieux. Son Gokû, qui venait de revenir à sa forme normale, fut d’ailleurs le premier à parler :

– Qu… Quelle puissance ! Je n’ai plus ressenti ça depuis le combat entre Vegetto et Broly ! C’… C’est stupéfiant !

– C’est incroyable, admit Gohan avec une certaine amertume. Je me doutais qu’il était devenu fort, mais pas à ce point. Je comprends pourquoi il avait l’air si confiant, même après le combat entre ces deux super-puissances !

Dans l’espace 9, l’enthousiasme des dernières secondes s’était une nouvelle fois envolé. Et pour cause, d’après les estimations de Soundiata, cette créature avait le niveau d’un guerrier mandigwan de niveau supérieur, et pas parmi les plus faibles. Il avait quelque peu sous-estimé les capacités de ce Buu.
De son côté, Vegetto n’en revenait pas. Même si Buu n’était pas encore en mesure de rivaliser avec la pleine puissance de son super saïyan de niveau 3, il pouvait alégrement l’écraser s’il avait le malheur de l’affronter qu’en super saïyan de niveau 2. Toutefois, même si le saïyan était quasi-sûr que le djinn avait déployé l’ensemble de sa force, du moins il l’espérait, il n’était pas tout à fait tranquille quant à sa supériorité sur ce dernier.

Sous l’effet de la spectaculaire montée en puissance du djinn, Maïa sentit que les contraintes psioniques qui l’avaient entravé jusqu’à maintenant avaient sauté d’un coup. Ce qui laissait toute liberté de mouvement à Buu qui ne se gêna pas pour se relever et d’accorder un féroce sourire à la jeune femme à la peau mât. Cette dernière nota que l’assurance du concurrent de l’espace 4 était remontée encore plus rapidement que son niveau de d’énergie. En même temps, il y avait de quoi.

-Eh bien, eh bien. On dirait que l’on joue son va-tout d’entrée de jeu, résuma calmement Maïa qui ne semblait pas plus impressionnée que ça par l’extraordinaire puissance dégagée par son adversaire.

-Ça, mon va-tout ? Oh non, non, non, jeune fille ! Tu n’as encore rien vu.

Contre toute attente, une nuée noire sortie du corps de Buu, recouvrant en quelques instants son torse, ses bras ainsi que ses mains et ses bottes. Cela fait, la nuée se solidifia, formant alors une armure à l’aspect futuriste teintée de gris qui gonfla le djinn de fierté et d’aplomb. En détaillant la cuirasse plus attentivement, la fille d’Upa remarqua qu’elle ressemblait beaucoup aux armures ultra des héloïtes, un peu trop au goût de ces derniers.

-Eh ! M… Mais c’est l’armure Ultra ! cria Xeniloum d’un ton effrayé.

– C’est pas vrai ! Paniqua Naurb. Il nous a rendu l’armure tout à l’heure, il ne devrait plus l’avoir !

« – Hé, hé, hé ! Pas exactement », lança Buu tout en entamant une conversation télépathique avec les guerriers héloïtes. « Cette nouvelle armure que je porte actuellement est largement plus sophistiquée que les vôtres. J’ai d’ailleurs pu la construire en étudiant l’armure Ultra que je vous ai piquée, et que je peux reproduire quand bon me semble désormais. Je vous remercie d’ailleurs pour votre joli petit cadeau, sans lui il m’aurait été impossible de concevoir ma petite merveille. »

Les héloïtes étaient tétanisés de stupeurs. Ce Buu avait en une demi-journée confectionnée un armement encore plus perfectionné que celui que leurs plus brillants esprits avaient pris plus d’une cinquantaine d’année à développer. Et pour ne rien arranger, il était d’autant plus dangereux qu’il avait maintenant…

– La carbonite, dit Xeniloum en serrant les poings, l’air sombre. Il doit l’avoir avec lui, on est tous menacés !

– Du calme, cria l’un de ses équipiers en tendant le bras. Maintenant que j’y pense, il a besoin de nos ondes cérébrales pour qu’il puisse l’utiliser. Sans elles, il ne pourra rien en faire.

« Pff ! Pour qui vous me prenez ? Lorsque j’ai fabriqué cette nouvelle armure, j’ai bien entendu reconfigurer en profondeur les paramètres d’activation. Je n’ai nullement besoin de vos ondes cérébrales pour me servir de mon invention ».

Pour prouver ses dires, Buu activa une lame énergétique au dos de son poignet. Les héloïtes tombèrent des nues et tremblaient pour ce qui risquait d’arriver par la suite. Leur arme ultime, ou plutôt leur ultime calamité, était aux mains d’un étranger. Un étranger qui de surcroit semblait tout, sauf particulièrement raisonnable.

« Hé, hé, hé ! Je dois aussi remercier un autre de mes bienfaiteurs sans qui le développement de ce petit bijou n’aurait pas été possible », fît Buu tout en accordant un sourire plein de malice au cyborg numéros 21 qui n’était pas du tout content.

Le cyborg à la peau sombre n’avait en effet pas manqué de constater que ce chewing-gum vivant avait intégré sa technologie d’hexanorobot dans cette nouvelle armure. Il n’appréciait que très moyennement que l’on fasse une vulgaire contrefaçon de la technologie qu’il a pris tant années à mettre au point.

Buu profita de l’occasion pour générer une autre lame au dos de sa seconde main. Armé de ses deux nano-lames énergétiques, le djinn s’avança lentement vers la jeune femme.

-Bon je crois qu’il est temps…


… Malgré son Essence Armement, la tête de la fille d’Upa sauta de son cou après le passage de la lame de Buu, s’écrasant lamentablement contre l’asphalte du ring sur lequel il roula lentement …


… de tester la lame ! s’écria Buu tout en amorçant son mouvement vers Maïa qui bascula in extremis sa tête en arrière, laissant le vent lui chatouiller le bout du nez suite au passage de la lame.

A peine sa première tentative achevée que Buu enchaîna avec une série d’attaque rapide, esquivées avec autant d’adresse et de vivacité par Maïa qui finit par effectuer un grand bond en arrière.
Juste après avoir posé pied à terre, la sœur de Cole fixa machinalement le sol du ring, ou quelques mèches de ses cheveux écarlates finissaient de choir tout doucement sur la surface de combat telles des plumes d’oie. En examinant la capuche de son manteau, la terrienne remarqua une déchirure nette sur son côté gauche. Elle ne fut donc pas étonnée lorsqu’en tournant son regard vers Buu, d’apercevoir un petit sourire revanchard.

-Les lames des armures héloïtes sont formidables à plus d’un titre, commença Buu tout en admirant sa lame nano-énergétique sur tous les angles. Un véritable travail d’orfèvre, et venant de moi cela veut dire beaucoup. Mais en faisant quelques ajustements clés, on change un travail de qualité supérieure en un véritable chef d’œuvre. Une lame qui peut absolument tout couper, et ta petite barrière télékinétique ne fait pas exception, petite fille.

D’un bref effort mental Maïa fît léviter ses mèches de cheveux perdues juste devant ses yeux. Elle les examina soigneusement, comme pour confirmer qu’elles étaient bien à elle, comme pour confirmer que l’improbable était bien arrivé. Elle laissa finalement ses mèches retomber au sol et avisa le djinn avec sang-froid, quoiqu’avec un soupçon de contrariété sur les traits.

-Effectivement, ces lames sont redoutables. Elles ont réussi l’impensable exploit de me toucher. Une performance parmi les plus extraordinaires. Tu peux effectivement en être très fière.

-Hmm ! On va dire que je prends ça pour un compliment.

-En tout cas, il va falloir que je prenne quelques mesures, car pour qu’un acte soit considéré comme un exploit il faut qu’il reste tel qu’elle, exceptionnel. En d’autres mots, il ne doit plus se reproduire.

D’un mouvement ample et théâtral de la main, Maïa retira son manteau pour l’envoyer loin en arrière, dévoilant aux yeux du monde sa nouvelle tenue. La jeune femme portait un ensemble composé d’une sur-tunique gris sombre sans manche rappelant les hauts de kimonos et d’un t-shirt gris clair à manches courtes, qui étaient tous deux enserrées par une ceinture obi noire sur lequel était accrochée une espèce garde de sabre de couleur argentée. Ses jambes étaient couvertes par un pantalon ample du même gris clair que sa sous-tunique et elle était chaussé de longues botte en cuir qui avaient la même couleur marron foncé que les protèges-poignets qu’elle portait aux bras.

La tenue de la fille d’Upa surprit ses amis de l’espace 9.

-Tiens, Maïa porte sa tenue de djeedsaraï ? C’est super rare ça, fit remarquer Trunks à son meilleur ami. Je pensais qu’elle ne la réservait que pour les grandes occasions.

-C’est clair, confirma Cole. Après, vu le morceau qu’elle se coltine, je pense que ça rentre pile-poil dans la catégorie « grandes occasions ».

-Pas faux, pas faux ! admit Trunks après une rapide réflexion.

A peine le public avait-il détaillé l’accoutrement de la sœur de Cole, que la garde de sabre se détacha de sa ceinture, portée psychiquement par la jeune femme qui la saisit au vol. Dans l’instant, des petits cubes illuminés de rouge émergèrent du sommet de la garde et s’empilèrent les uns sur les autres, formant alors une lame modérément incurvée de 75 cm de longueur qui émettait une lueur rouge sang sur toute sa surface.
De sa main habile, Maïa fît brièvement virevolter l’arme avec grâce et adresse, histoire de prendre ses marques, avant de la mettre bien en évidence pour que son adversaire ait tout l’aise d’apprécier son tranchant fluorescent.

-Le trésor d’ingénierie que je tiens devant toi s’appelle un kypsos. Il est aussi facile à manier qu’un doigt et son tranchant est aussi dangereux et implacable que le cœur d’une étoile. Une arme digne de moi et de mes nombreux talents. Réjoui-toi et savoure ce moment, créature, car ce n’est pas tous les jours que je le sors.

-Une arme laser ? Ho, ho, ho ! Ce combat prend une tournure des plus intéressantes.

-Une arme laser ? Allons, allons, Boubou ! ne réduit pas cette arme que j’ai forgée de mes mains habiles, à ce genre de pacotille. Le tranchant est composé d’un fluoro-alliage d’Energie Dure. Cette technologie est d’un tout autre niveau.

-Je vois, je vois. Dans ce cas, voyons ce que vaut cette « technologie de niveau supérieure », petite fille, répondit Buu tout en se mettant en garde.

Au sein de l’espace 1, les kaïoshin suivaient en silence la succession des évènements avec attention, jusqu’à ce que le Kaïoshin du Nord ne lâche à haute voix :

-P… Pas possible ! Cette tenue… cette arme… c…c’est une djeedsaraï, non ?

-Une quoi ? Demandèrent les Kaïoshins de l’Ouest, du Sud et de l’Est de concert, pris de court par la remarque de leur ami.

-Une djeedsaraï… enfin je crois que c’est comme ça que l’on dit si je m’en rappelle bien.

-Oh ! Tu connais ce nom toi aussi ? fit le Grand Kaïoshin étonné par cette révélation.

-Oui, oui. Comme vous le savez, avant de venir avec vous, j’étais dans une autre équipe de veilleur et l’un de mes anciens équipiers m’a parlé de ces guerriers aux armes luminescentes.

-Hmm ! Qu’un kaïoshin connaisse ce groupe est plutôt peu commun.

-C’est normal, pendant environ 300 millénaires, il est resté faire de la récolte d’information dans l’Outre-Monde pour le compte des Services, avant qu’il ne demande une réaffectation en tant que veilleur au sein de notre équipe. Il en savait long sur les différentes factions de l’Outre-Monde au moment où je l’ai connu.

-Je vois, dans ce cas, pas étonnant qu’il les connaisse alors.

-Excusez-moi, mais de quoi vous parlez ? C’est quoi un djeedsaraï ? demanda le Kaïoshin du Sud, aussi intrigué qu’agacé.

Pris de cours par la question, le Grand Kaïoshin et celui du Nord se tournèrent vers leurs amis qui attendaient visiblement une explication. Le Grand Kaïoshin se rapprocha des trois autres divinités et, après avoir tourné sept fois sa langue dans sa bouche, le chef du divin quinté finit par s’adresser à ses collègues.

-Comme vous le savez, nous, les kaïoshins, en plus d’avoir un œil sur les régions du Macro-Univers, nous surveillons activement des dimensions recélant de potentiels dangers majeurs pour nous et pour le Macro-Univers. Parmi celles-ci, vous vous doutez bien que l’Outre-Monde retient particulièrement notre attention. Et ce n’est pas peu dire, car dans cette dimension y pullulent des monstres à la puissance inimaginable naissant de toutes les manières possibles et concevables, de perpétuelles catastrophes naturelles aux proportions multi galactiques se déclarant à tout moment, et des guerriers à la force effroyables qui apparaissent perpétuellement de nulle part et qui ne manquent aucune occasion pour devenir plus redoutables encore. Pour toute personne sensée lisant les innombrables sources traitant de cet endroit, il serait impossible d’imaginer que dans cette espace chaotique une quelconque civilisation puisse prospérer sur une large échelle. Et pourtant, contre toutes attente, des milliers de nations se sont érigées aux quatre coins de cette dimension de folie. Des nations toutes plus redoutables et implacables les unes que les autres qui se confrontent chaque jour pour étendre leur influence ou pour écraser leurs voisins. Parmi elles, 14 d’entre-elles sortent actuellement du lot. 14 méga-puissances dont les sphères d’influences respectives s’étendent sur l’équivalent de plusieurs millions de galaxies, et qui se partagent actuellement le contrôle de l’Outre-Monde.

Le Grand Kaïoshin tourna son regard vers Soundiata qui observait le match avec la plus grande attention.

-Parmi ces méga-puissances, on peut bien sûr citer l’Empire Mandigwan, dont fait partie cette homme, et …

Le kaïoshin fixa cette fois Cold et ses fils.

-… Il y a aussi le Yallaba N’Guur, le puissant empire des Démons du Froid qui est tout aussi redoutables. On peut également citer le Majemumerin, la quadruple alliance séculaire entre les lombax, les mârs, les beloutres et les klunks. Et puis il y a aussi l’Usomawa Onyonene une nation contrôlée d’une queue de kashin par d’immenses reptiles tout-puissants. Toutefois, même parmi ces méga puissances, il existe une certaine forme de hiérarchie. Une hiérarchie dominée par la République du Bamun. Bien sûr, comme les 13 autres, elle possède une armée démesurément puissante et une sphère d’influence aussi vaste que le firmament, mais cela ne saurait expliquer pourquoi elle tire son épingle du jeu par rapport aux autres. En fait elle doit essentiellement ce statut à la présence de ses protecteurs ultimes, ou devrais-je dire de ses ultimes dirigeants de l’ombre : l’Ordre des Djeesaraï.

-Nous y voilà.

-Oui. Les djeedsaraïs, ou plutôt l’Ordre Djeesaraï comme ils aiment le rappeler, constituent un vaste groupe d’utilisateur de l’Essence opérant au sein du territoire du Bamun. Toujours accompagnés de leurs armes aux matériaux fluorescents et incandescents, ils constituent le plus puissant groupe d’utilisateur de l’Essence qui nous a été donné de voir et qui nous sera sans doute jamais donné de connaître. Qu’ils soient plusieurs millions ou quelques milliers, ils ont toujours su protéger des billiards de mondes et davantage de civilisations, contre d’innombrables menaces extérieures, que ce soient des titans détenteurs de pierres pouvant modifier l’Espace-Temps, d’entités psioniques omniscientes ou d’essaims quasi-infinies de féroces ennemis. C’est une force qui pèse grandement et qui est crainte de tous, même des tout-puissants, à juste titre.

-D’après les estimations du Kaïoshinkoku, reprit le Kaïoshin du Nord. Si cet Ordre Djeedsaraï entrait directement en conflit avec le Kaïoshinkoku, nous, les kaïoshins, perdrons à peu près 10% de nos forces de frappe, ce qui serait catastrophique d’un point de vue militaire et astro-politique.

Les trois autres kaïoshins étaient sous le choc suite à ces révélations. Le Kaïoshinkoku dispose d’une force militaire qui lui a permis d’assurer la constante viabilité de quatrillions de mondes habités depuis des milliards d’années contre des billions de menaces d’innommables natures. C’était l’organisation la plus stable et la plus forte connue de la part du trio. Qu’un conflit quelconque puisse autant impacter cette institution toute puissante allait au-delà de leur imagination.

-M…Mais pourquoi n’avons-vous jamais entendu parler de cet Ordre Djeedsaraï avant ?

-Oh ! Tout simplement parce que, contrairement à d’autres organisations de l’Outre-Monde, ils n’ont pratiquement aucune relation diplomatique avec le Kaïoshinkoku. Comme la majeure partie des nations et autres organisations de l’Outre-Monde, l’Ordre Djeedsaraï, et la République du Bamun par extension, ne s’intéressent pas spécialement aux autres dimensions. Ils préfèrent se concentrer sur leurs affaires dans l’Outre-Monde. Ainsi, sauf-ci vous faites partie d’une cellule de renseignement bien particulière ou que vous vous intéresser particulièrement à l’astro-politique de l’Outre-Monde, il y a peu de chance que vous entendiez parler d’eux.

-Effectivement, dis comme ça… Enfin bon, vous pensez que cette terrienne fait partie de ces djeedsaraïs qui semblent si puissants ?

-Ça m’en a tout l’air, répondit le Kaïoshin du Nord. Elle arbore leurs tenues traditionnelles et leur arme bien particulière. J’imagine qu’elle a reçu une formation de leur part avant de repartir dans le Macro-Univers. Si tel est le cas, les évènements à venir s’avérons aussi intéressants que fascinants. Nous pourrons nous faire une idée plus précise des techniques djeedsaraïs. C’est une occasion unique à ne pas manquer.


Sur le ring, Maïa détaillait les lames énergétiques de son adversaire, non sans un certain amusement. Même s’il était clair que la technologie était différente, ses deux lames devaient plus ou moins être l’équivalent de son kypsos. En d’autres termes un duel de kypsos s’annonçait imminent. Une telle perspective amusa la fille d’Upa. Hormis son maître Chaozu et ses robots d’entraînements, les seules fois où elle avait pu croiser l’Energie Dure avec autrui fût lorsqu’elle avait passé son épreuve d’aptitude dans l’un des temples djeedsaraï dans l’Outre-Monde, il y a quelques années de cela. Réitérer l’expérience, même avec un non djeedsaraï, était stimulant en soi. Et puis qui sait, peut-être que ce Buu pourrait être un adversaire convenable après tout.

Maïa brandit son arme, le dos de sa lame à quelques dizaines centimètres de son regard, indiquant à son adversaire qu’elle était prête à croisé le fer, faute de meilleur terme.

-L’exercice devrait être intéressant finalement. Allez, viens épate moi.

-À ta guise.

D’un bond véloce, Buu parvint à distance d’attaque, projetant aussitôt l’une de ses lames énergétiques droit vers le cou de son opposante. L’attaque fut promptement bloquée par la jeune femme, dont les fulgurants reflexes lui avaient permis de mettre son arme en opposition. Lame écarlate et azurée se neutralisèrent mutuellement en un point d’intersection d’où rayonnait un arc électrique d’une éclatante blancheur, jusqu’à ce que les deux combattants décollent leur lame respective pour mieux repartir à l’assaut. Enchaînant une multitude de frappes sèches et véloces, les deux parties couplaient bien évidemment leurs attaques par de constants déplacements si rapides que seule une minorité pouvait décortiquer convenablement leurs phases de combat. Un exploit des plus extraordinaire, car apprécié un quelconque mouvement à travers cette multitude de raies lumineuses bleues et rouges, virevoltants autour de dizaines d’images rémanentes, était tout sauf aisé. Mais le jeu en valait la chandelle. En effet, les assauts, les manœuvres défensives et les contre-attaques étaient lancés avec une telle fluidité que l’observateur extérieur avait davantage l’impression que la paire s’était mutuellement concertée pour effectuer une parfaite chorégraphie martiale, où chaque attaque était esquivée ou repoussée au tout dernier moment et toujours comme il le fallait.

Parfaitement stable sur ses appuis, Maïa usait d’un jeu de jambes à la fois strict et ordonné, propice pour imposer son rythme à son adversaire. Un style de combat économe en énergie qui permettait de multiplier les frappes vives, concises et précises.

Fort de ses deux nano-lames énergétiques, Buu se démarquait par ses déplacements plus larges et virevoltants, usant de manœuvres osées pour décontenancer son opposante. Une approche qui ouvrait la voie à des enchaînements à la fois frénétiques, multidirectionnels et détonants.

Suite à une énième passe d’arme, Buu et Maïa se repoussèrent mutuellement et reculèrent de plusieurs dizaines de pas en arrière. A l’instant où ils retrouvèrent leurs équilibres qu’ils engagèrent de concert une charge simultanée. Les spectateurs ne purent saisir qu’un très bref éclat blanc, plus imposant que les précédents, avant de remarquer que les deux adversaires avaient déjà traversé leur point d’intersection. Tous deux accroupis, et leur dos respectif éloigné de plusieurs mètres l’un de l‘autre, les deux combattants tenaient à dessein leur pose de combat respectif, comme pour donner une plus grande importance à leur ultime offensive.
Bien que l’affrontement ait été terrible, ce fût cette dernière charge qui avait retenu l’attention de ceux qui avaient pu suivre.

« Balèze ! Pensa Son Bra véritablement impressionnée. Lors de cette dernière charge, Ils ont augmenté leur vitesse d’exécutions et ont eu le temps de s’échanger 156 attaques au moment où ils étaient à portée de lames. »


Buu, qui ne s’était toujours pas retourné, fît venir sa crête devant ses yeux pour constater qu’il lui manquait son extrémité. Le djinn se tourna vers son adversaire qui l’avait précédée. Elle lui indiqua du doigt de regarder en haut et le concurrent de l’espace 4 eut le déplaisir d’apercevoir son morceau manquant suspendu à quelques mètres au-dessus de la surface de combat par les pouvoirs de la jeune femme. Un état de fait qui en laissa plus d’un sans voix. Son Bra la première.

« Qu… Quoi !! C’est pas possible, je n’ai pas du tout vu quand elle l’a découpé ! »

A peine Buu eut-il commencé à grogner à propos son morceau de crête arraché, que cette dernière s’effrita d’un coup avant de disparaître complètement, sous l’effet des pouvoirs de la jeune femme. Loin de se laisser impressionner, le djin se contenta de faire repousser le bout de son appendice avant d’accorder un sourire malicieux à son adversaire et de lui indiquer une position au sol avec son doigt. Maïa fit la moue en constatant qu’une nouvelle mèche de ses cheveux avait été également découpée.

-Hmm ! Me toucher par deux fois dans le même combat… Je dois avouer que tu es bien plus capable que ce à quoi je m’attendais.

-Oh ! Ne prends pas ce petit exercice comme preuve de mes réelles capacités, petite fille. Je te garantis que je peux faire bien plus.

Au niveau de l’espace 9, si Upa et les autres savaient que l’Essence était un allié de poids pour Maïa, ils avaient été à cent lieues de penser que c’était à ce point. Et pour compte, elle rivalisait aisément sur le plan des performances physique avec ce monstre de puissance qu’était Buu. Un exploit qui laissait la majorité du groupe béats de satisfaction et d’espoir, mais qui n’était pas sans poser de question à l’Esprit. En particulier lorsque ce dernier remarqua que Krilin et Soundiata avaient toujours cet air interdit sur le visage. Celui qui contrôlait le corps de Yamcha se décida finalement à rejoindre discrètement le mandigwan et le petit chauve. Sans quitter le ring des yeux, le chef de la petite bande lui demanda :

-On peut t’aider ?

-J’espère bien, petit chef. Je vous observe depuis tout à l’heure et au moment où Maïa s’est réunie en un seul corps, vous n’avez pas arrêtez de tirer la gueule. C’est comme si vous avez la pétoche de quelque chose. Je parie que c’est à cause de Maïa, c’est ça ?

-Qu’est-ce qui te fais dire ça ? Demanda Soundiata.

-Allez, arrête de me prendre pour un con, le vieux. À l’instant où Maïa est sortie de nos quartiers avec sa tenue djeedsaraï, j’ai vu que des trucs louches se passaient autours d’elle. Si j’ai saisi depuis longtemps qu’Upa et les autres n’avaient rien pigé à la situation, parce qu’ils ont trop peur que Maïa se fasse gober par le chewing gum ambulant, vous deux n’allez pas me faire croire que vous avez également de la merde dans les yeux et que vous n’avez rien remarquer à propos de son changement d’attitude. Depuis le début de ce combat, elle charrie son adversaire à la moindre occase et elle n’arrête pas de se la raconter avec ses pouvoirs. Et puis l’atmosphère autour d’elle n’est clairement pas la même. Il s’est passé quelque chose à l’intérieur pendant qu’elle utilisait la technique des Quatre Corps. Alors, vous allez cracher le morceau et pronto !

Krilin et Soundiata s’avisèrent du coin de l’œil jusqu’à ce que le vieux mandigwan ne se tourne vers l’Esprit.

-Très bien, je vais tout te dire.

Le mandigwan s’assura que leurs amis étaient trop obnubilés par les évènements du match pour surprendre leur conversation, avant de s’adresser au fayekono.

-Vois-tu, pour renforcer leur sensibilité à l’Essence, les djeedsaraïs utilisent différentes méthodes d’entraînement. Le plus souvent, tout comme nous autres utilisateurs de l’Energie, ils développent leurs capacités à force d’entraînements, d’études, d’expérimentation et de méditation. Ces méthodes permettent une progression certaine, quoiqu’inégale entre les individus, car l’évolution de chacun dépend de nombreux facteurs, notamment de l’affinité des utilisateurs avec l’Essence. Toutefois, il existe d’autres méthodes alternatives qui permettent de renforcer le lien avec ce fluide de façon bien plus radicale. La plus célèbre d’entre-elle consiste à laisser les émotions envahir l’esprit à l’excès, ce qui imprègne profondément la signature d’un individu dans l’Essence.

-Quoi ? Les émotions ?... J’te suis pas le vieux, en quoi ça peut aider ça ?

-Tu ne vois pas ? Pourtant, je parie que lorsque tu t’es laissé emporter par une forte émotion, tu as dû sentir que tes capacités augmentaient, même un peu.

-Maintenant que tu le dis, oui ça m’est déjà arrivé, mais c’était super court et pas très efficace.

-C’est normal, l’Energie que nous utilisons vous et moi dépend quasi équitablement du corps et de l’esprit. Même si l’esprit est très fort ou est revigoré d’une quelconque façon, le niveau d'Energie ne va pratiquement pas fluctuer si le corps ne possède pas les ressources physiques nécessaires. C’est une règle quasi-absolue, les seules exceptions étant de très rares espèces dont la physiologie est particulièrement sensible à de puissants stress émotionnels, ce qui leurs permet par exemple d’accéder à certaines transformations. Mais bon, je m’égare. Concernant l’Essence, qui s’inscrit davantage dans un concept psionique, même si le corps joue bien évidemment un rôle, les performances dépendront en grande partie de l’esprit et de son évolution. C’est pour ça que lorsqu’un utilisateur de l’Essence ressent une forte émotion, les effets y sont nettement plus clairs et durables que pour un utilisateur de l’Energie. Par exemple, sous l’emprise d’une profonde et sourde colère, un utilisateur de l’Essence serait capable de détruire des bâtiments entiers, alors que, dans des conditions normales, il pouvait à peine faire léviter quelques rochers.

-Je vois. Donc ces gus utilisent leurs émotions pour booster au max leurs pouvoirs comme ils veulent. Pas étonnant qu’ils soient craints dans toute l’Outre-Monde.

-C’est impressionnant, certes, mais ne te méprend pas. Les djeedsaraïs préfèrent largement améliorer leurs capacités par les voies standards que j’ai préalablement cité. La méthode reposant totalement sur un excès émotionnel est très rarement utilisée chez eux et est très encadrée, même si elle n’est pas prohibée pour autant.

-Pourquoi ça ?

-Parce qu’elle est loin d’être dépourvue de risques. Par exemples, Si elle est utilisée de manière excessive, l’utilisateur peut très rapidement ne plus se passer des effets addictifs qu’elle engendre et va devenir de plus en plus instable et esseulé psychologiquement parlant, tant et si bien qu’il peut devenir extrêmement prompt aux émotions négatives et aux violentes sautes d’humeur. À terme il pourrait représenter un danger pour son entourage. Et ceci n’est qu’une fâcheuse conséquence parmi d’autres. Certaines victimes de cette méthode avaient, par exemple, été tellement affectée qu’elles se sont retrouvées coupées de l’Essence à tout jamais ou avaient complètement sombré dans la folie. On m’a même raconté qu’il y en avait qui étaient mort à la suite « d’overdoses émotionnelles ».

-Hmm ! C’est pas très jouasse tout ça.

-Je ne te le fais pas dire. Les risques sont tels que les djeedsaraïs sont aller jusqu’à dissocier l’Essence dite conventionnelle, de cet Essence imprégné par cette méthode de l’excès émotionnelle. Ils l’appellent l’Ashgan-duben, autrement traduit par l’Essence-Obscur.

-Et tu penses que c’est cet… Essence Obscur que Maïa utilise en ce moment ?

-Certains. Cela l’a de toute évidence changée son comportement, mais les résultats sont là. Sa maîtrise de l’Essence a considérablement augmenté et elle a maintenant les cartes en main pour remporter ce combat.

-Hmm ! ça a le mérite d’expliquer l’énorme melon qu’elle se trimbale depuis le début du combat… ainsi que vos drôle de têtes. Mais dans le cas où elle gagne, mais qu’elle devienne dépendante de ses pouvoirs et ne veut plus revenir à la normale, qu’est-ce qu’on fait dans ce cas ?

-… Je n’en sais trop rien. Quand je lui en ait parlé elle avait l’air consciente des risques que cela impliquait. Personnellement, je fais confiance à sa force de caractère et à son intelligence. Si elle ne peut pas éviter les dangers de l’Essence Obscur, personne ne le pourra.

-… Mouais ! j’espère que t’as raison, le vieux, sinon ça va faire pas mal de grabuge. Cole et ce bon Upa ne s’en remettraient pas.

-Nous n’en sommes pas encore là. Pour l’instant, concentrons notre attention sur le match, car même si l’adversaire de Maïa est affaibli, il n’est pas encore à cours de ressource, loin de là.

-Ouai t’as raison, nous verrons ça plus tard, admit l’Esprit tout en se reportant son attention sur le match.


Sur la surface de combat, Maïa finissait de fixer ses cheveux étalés par terre.

-Si ce n’est pas malheureux ? Voilà ce qui se passe lorsque je laisse ma propre négligence me gagner un peu trop.

-Ta négligence uniquement ? Tu es tellement bouffie d’orgueil que tu n’arrives pas à reconnaître que c’est uniquement ma dextérité qui a permis cela. Ton aveuglement va te coûter la victoire, petite fille.

-Ta dextérité, dis-tu ? Sache, créature, que cette phase de combat avait uniquement pour but de voir jusqu’à quel point tu pouvais aller, rien de plus. Mais tu es bien meilleur qu’attendu, cela ne fait guère de doute. Pour te récompenser de ta performance, je veux bien effectuer quelques échanges amicaux pendant quelques minutes histoire que tu fasses bonne figure, avant que l’on arrive à l’inéluctable.

-Quelques échanges amicaux, hein ? Hé, hé, hé ! Pourquoi pas, ce sera l’occasion pour moi d’utiliser quelques petits tours que je n’ai jamais eu l’occasion de réaliser chez moi, avant d’en finir avec toi une bonne fois pour toutes.

-Excellent ! Répondit Maïa l’air intéressé. Dévoile-les donc. Je te laisserais 5 minutes.

-Fu, fu, fu ! Comme tu veux.

Trois clones de Buu, émergèrent alors du premier. Vêtu chacun de la même armure grisâtre que l’original. L’un d’entre eux était armé d’un long sabre à lame vert, un deuxième avait activé la lame énergétique jaune d’une longue hallebarde, et le troisième possédait un long manche d’où deux lame énergétique au teint violacé jaillirent de ses deux extrémités, formant alors une arme à double lame.

Cette nouvelle troupe titilla l’intérêt de Maïa qui éleva même un sourcil.

-Ho, ho, ho ! Plusieurs partenaires de sparring ! Ça faisait longtemps, déclara la jeune femme tout en se mettant en garde. Ça pourrait être encore plus distrayant que ce à quoi je m’attendais au premier abord.

Prenant un soin particulier à avancer aussi lentement que des félins guettant leur proie, les quatre Buu se placèrent à pas de velours autour de Maïa, tout en faisant tournoyer leurs armes avec une langoureuse dextérité. Les incessants vrombissements émis par les mouvements des armes auraient intimidé plus d’un combattant, qui aurait immédiatement troqué leur précieuse concentration pour une angoisse mal placée. Toutefois, Maïa n’était pas un combattant lambda. Cela faisait longtemps qu’elle avait cessé de prendre en compte ce genre de détail superflu. Non, elle restait encore et toujours immergée dans l’Essence afin d’anticiper les mouvements les plus probables de ses adversaires. Adversaires qui venaient d’arrêter de se déplacer. Ils étaient disposés tout autour d’elle, formant un cercle parfait. Une formation qui leur permettait d’attaquer sans soucis sur tous les angles.

-Bien, jeune fille. C’est parti !

D’un bond véloce, le Buu original, celui avec les deux lames aux poignets, arriva à distance d’attaque de Maïa avec laquelle il entama une passe d’arme bien brève qui s’acheva lorsque le djinn effectua un pas latéral afin d’esquiver une riposte de la jeune femme. Une manœuvre qui servit surtout à laisser place au Buu avec la hallebarde qui venait d’enclencher une estocade, aussitôt dévié par Maïa de justesse. Malgré l’échec de sa tentative, le hallebardier resserra sa prise et assura immédiatement ses appuis avant de lancer une multitude d’assauts vers la terrienne. Assauts qu’elle repoussa sans exception bien qu’au prix d’une reculade bien gênante qui la força finalement à la retraite d’un bond en arrière. À peine avait-elle posé la pointe de sa botte par terre que le Buu au double sabre énergétique avait déjà bondi pour abattre ses nano-lames afin de la trancher sur toute la longueur. L’arme finit par fendre le sol, à défaut d’avoir découper la jeune femme, qui avait pu se décaler avant de contre-attaquer la réplique sur son flanc. La riposte de la terrienne fut aussitôt interceptée par le Buu à la longue lame. Pendant un bref instant, Maïa supporta le sourire acéré de ce quatrième adversaire, avant que le Buu à la double lame nano-énergétique ne revienne à la charge, épaulant ainsi son partenaire au long sabre pour entamer de nouveau les hostilités. La terrienne enchaîna déplacements concis et habiles manœuvres pour tenir tête à la paire qui lui donna plus de difficultés qu’elle ne l’avait imaginés de prime abord. Et pour cause, chacun de leurs mouvements mettait en valeur leur entente symbiotique, qui constituait une sérieuse opposition aux manœuvres de la jeune femme. Forts de leurs extrêmes vélocités et de leur maitrise aiguisée, les deux copies eurent tôt fait de contraindre Maïa au repli aérien. En pleine ascension, la jeune femme tourna son regard pour constater que le Buu aux deux lames et celui à la hallebarde l’attendaient plus haut. Les deux répliques braquaient leur poignet respectif, surmonté d’un petit canon, vers elle.

-Ultra Dark Waver Ball ! cria le duo de concert


Deux balles d’énergie sombres s’échappèrent de la bouche des armes et fusionnèrent en une attaque plus grande qui convergea vers Maïa. D’une pensée de la jeune femme, la boule s’arrêta avant d’être renvoyée manu militari à l’envoyeur. Loin d’être inquiétés, les deux Buu ricanèrent peu avant que la boule d’énergie n’explose à leur niveau, provoquant une onde de choc qui fît trembler le stade entier. Malgré l’explosion, Maïa n’avait pas pris la peine de s’éloigner. Une manœuvre bien inutile vu qu’avec son Armement d’Essence elle résistait aisément à la déflagration.
L’explosion effraya grandement les héloïtes de l’univers 19 qui constatèrent que ces nouvelles armures grises de Buu lâchaient des attaques largement plus destructrices que leurs propres armures ultra, ce qui était tout sauf une bonne nouvelle.

La fille d’Upa attendit tranquillement que la fumée soulevée par l’explosion se disperse pour constater de visu que les deux Buu s’en étaient sorti sans une seule égratignure. Loin d’être véritablement surprise, la jeune femme se contenta de détailler les bulles d’énergies entourant les deux répliques de Buu, avant de demander :

-Tu pensais vraiment que tes petites baballes, aurais pu m’avoir ? s’indigna la concurrente de l’univers 9 avec une pointe de vexation dans la voix.

-Non, bien sûr que non, commença le premier Buu alors qu’il générait de nouveau sa lame au dos de son poignet.

- Je voulais juste tester le bouclier, justifia le deuxième Buu tout en saisissant sa hallebarde des deux mains pour se préparer au combat à venir.

Sans prendre la peine de se tourner, Maïa sentit la présence des deux autres copies qui venaient de de les rejoindre dans les cieux.

-Mais assez jouer comme ça, enchaîna le troisième Buu, qui fît virevolter son double sabre nano-énergétique avant de se remettre en garde.

-Il est temps d’y aller plus sérieusement, petite fille ! acheva le quatrième Buu, tout en fonçant hyper rapidement vers Maïa.

D’un mouvement hyper-véloce, Maïa disparut de sa position, immédiatement comblée par les lames nano-énergétiques adverses qui s’entrechoquèrent, faute d’avoir pu pourfendre leur cible. Tout en posant pied sur la planète-ring, la jeune femme éleva immédiatement la lame de son kypsos, juste à temps pour intercepter les quatre lames de ses opposants, lancés dans une chute à pleine vitesse. Ce choc d’une violence inouïe, n’entama ni la lame écarlate du kypsos, ni la poigne de sa propriétaire dont les appuis tinrent bons. On ne pouvait pas en dire autant de la planète-ring qui fût aussitôt marquée par un énorme et profond cratère, avant de carrément se disloquer en plusieurs morceaux, laissant les cinq protagonistes se réceptionner avec grand fracas sur la vaste cour centrale du stade, dont les fondations furent une nouvelle fois mis à rude épreuve par les violentes secousses qui en résultèrent.
Au centre du cratère d’impact nouvellement formé, les spectateurs furent impressionnés de voir que la poigne de la rousse tenait toujours aussi fermement le manche de son kypsos dont la lame empêchait toujours celles de ses adversaires de l’atteindre. Un exploit d’autant plus notable que ces derniers maintenait constamment leur impulsion vers le bas afin de transpercer la jeune femme en contrebas. D’une Poussée d’Essence aussi soudaine que violente, Maïa rejeta l’ensemble du quatuor hors de la cavité, lui permettant de souffler un court instant avant de bondir à son tour vers l’un de ses ennemis. Pratiquement arrivée à distance d’attaque du Buu au long sabre, la jeune femme avait déjà élevé son kypsos pour le découper à la volée, quand elle constata qu’elle était entourée par une multitude de Dark Waver Ball, préalablement envoyés par ses trois autres ennemis.
Sans accusé le moindre soupçon d’inquiétude, la jeune femme modifia légèrement la position de sa lame avant de passer à l’action. Dans l’instant, les balles d’énergies furent toutes découpées, modifiant ainsi leur trajectoire de façon à ce qu’elles frôlent la sœur de Cole sur le fil du rasoir. Le dernier morceau de projectile était-il à peine passé, que les trois autres Buu s’étaient déjà positionnés ultra-rapidement autour de la jeune femme. Sur le point d’enclencher leurs offensives, les trois répliques constatèrent que les morceaux d’Ultra Waver Ball, téléguidés par les pouvoirs de la terrienne, leurs revenaient dessus à une vitesse encore plus élevée. L’esquive étant impossible, le trio activa sans tarder leur bouclier respectif pour se prémunir de leur propre attaque, ratant une belle occasion pour en finir avec la jeune femme. Alors que les explosions tonnaient fortement contre les boucliers, Maïa n’eut pas le temps de profiter de l’occasion créé, qu’elle dût une nouvelle fois mettre sa lame écarlate en opposition pour contrer la riposte du Buu au long sabre. D’un coup de botte, elle repoussa son adversaire avant de pivoter pour se retrouver lame contre lame avec le hallebardier. A peine s’était-il posé sur le sol de la cour avec son ennemie, que le Buu hallebardier fût rapidement rejoint par ses trois autres copies. Le quatuor engagea Maïa sur une joute à 6 lames contre 1 loin d’être en la faveur de la rousse. Reculant jusqu’au muret de l’espace 11, Maïa effectua un long salto arrière, esquivant la lame d’un Buu, dont la puissante frappe détruisit le muret.
Aussitôt les cinq protagonistes s’étaient-ils posés au centre de l’espace 11, vidé de tout occupant depuis un moment, qu’une nouvelle passe d’arme s’engagea. Sous l’impulsion de la célérité des acteurs, une véritable tempêtes faîtes d’assauts, d’estocs et de ripostes se déclara alors, ne laissant aux yeux des spectateurs les moins entraînés que quelques images rémanentes des combattants et de beaux éclats lumineux résultants de l’impact entre leurs armes, à défauts de pouvoir distinguer leurs forts habiles manœuvres. Cette échauffourée d’une intensité rare s’acheva dix seconde plus tard, lorsqu’un des acteurs fût brutalement éjecté de l’espace de combat. Détruisant tour à tour les murets des espaces 11 et 10, le malheureux finit de tracer son sillon en plein milieu de l’espace 9, plus précisément à proximité des amis de Krilin qui eurent le déplaisir de constater qu’il s’agissait de Maïa. Un genou posé au sol, la jeune femme ne semblait pas trop accusé le coup, ce qui rassura quelques peu ses amis et sa famille, qui déchantèrent tout aussi rapidement lorsqu’ils virent les légères entailles calcinées marquant la peau mât de la jeune femme. Ils furent davantage alarmés lorsqu’ils remarquèrent au sol son kypsos coupé en deux au niveau de la garde, et désormais inutilisable.
Le quatuor à la peau rose surpris la bande de Krilin en encerclant quasi-instantanément la sœur de Cole. Tandis que les trois autres répliques pointaient leur lame nano-énergétique vers une Maïa contrainte à l’immobilité, le dernier désactiva les lames sortant de ses poignets. Avisant avec délectation l’expression interdite de son adversaire qui, il le savait, était bien trop fière pour trahir le moindre signe d’anxiété, Buu joignit ses mains derrière son dos et tourna tranquillement autour du cercle imaginaire créé par ses trois autres lui-même.

-Bien, bien, bien, petite fille ! Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on se retrouve dans une situation que j’avais plus ou moins prédit : moi, debout et triomphant, et toi, à genoux, complètement désarmée et totalement à ma merci. Et bien sûr, j’imagine que tu as remarqué que j’ai délibérément évité de te blesser trop gravement ou de te tuer au cours de notre petite récréation. Mon seul but durant nos derniers échanges était de mettre ton arme hors circuit. Si je l’avais voulu, j’aurais pu finir cet affrontement depuis longtemps. Alors, qu’est-ce que ça fait d’avoir trouvé ton maître malgré tes belles paroles ?

La scène fit grincer des dents et serrer des poings au sein du groupe de Krilin. Upa particulièrement tremblait de rage et de frustration. L’époux de Suno avait grande peine à se retenir pour ne pas aller porter secours à sa fille bien-aimée qui était à la merci de ce monstre, juste sous ses yeux. Alors que l’idée de l’intervention paraissait plus tentante que jamais, une main se posa fermement sur son épaule. En tournant son regard, Upa vit que c‘était Soundiata qui l’avisa, avec un sérieux qu’il affichait que rarement. Le mandigwan secoua la tête pour marquer sa désapprobation, au grand dam d’Upa qui avait compris le message. De toute évidence, le mandigwan n’allait pas le laisser intervenir dans le combat de sa fille. Bien que l’opposition du vieil homme le frustra au plus haut point, Upa décida, à grande peine, de ne pas intervenir…. Du moins pas pour le moment, car si les choses commençaient à s’envenimer, alors il ne répondrait plus de rien, et il faudrait mieux ne pas être sur son chemin à ce moment-là...

Buu, qui n’avait pas manqué la montée en tension du père et de ses amis se tourna de nouveau vers la jeune femme :

-Il semble que tes amis souhaitent ardemment te venir en aide. Chose tout à fait compréhensible. Mais quel dommage que cet acte marquera leur disqualification et leur expulsion du tournois. Et surtout, quel dommage que je sois capable de tous les repoussés comme un rien. Ils ne pourront rien faire pour toi. Mais tout de même, si je ne me suffisais pas à moi-même, j’aurais ressenti de l’envi devant toutes cette camaraderie et cet esprit de famille. Ta disparition prochaine affectera surement beaucoup de monde. Même si je pense que ladite disparition arrangera certains pour plus tard.

Le djinn tourna son regard vers C-21 et fut surpris de voir que ce dernier ne souriait pas du tout. Au contraire, il semblait particulièrement mécontent et contrarié, comme si la créature rose était sur le point de lui dérober quelque chose qu’il désirait ardemment. Un sourire se dessina sur le visage de Buu qui avait assimilé assez d’experts en psychologie pour interpréter ce visage. De toute évidence, le cyborg 21 avait prévu de mettre tôt ou tard la main sur cette jeune femme, ou plutôt sur ses pouvoirs, sûrement pour servir ses sombres desseins. Au vu de leur étendu, la création de Bibidi comprenait parfaitement le cyborg à la sombre carnation, même si de son point de vue ce serait de bonne guerre. Il n’avait pas oublié que c’était en partie à cause du numéro 21 s’il n’avait pas mis la main sur Broly hier. Lui couper l’herbe sous le pied, en subtilisant l’objet de ses désirs, serait un beau pied de nez à cet humain arrogant qui, tout comme son adversaire du jour, ne savait pas où était sa place.

-Finalement, je retire ma dernière supposition, marmonna malicieusement Buu pour lui-même tout en roulant son regard du cyborg vers Maïa. Bon, maintenant que tu sais que tu n’as aucune chance d’y échapper, je vais te poser la question une seule et unique fois : veux-tu être absorbé de gré ou de force ? La première option m’arrangerait. Je n’ai pas envie de prendre en moi un corps mutilé, même si j’ai largement les moyens de te guérir. Et puis tu verras, ce ne sera pas si mal. A travers moi, non seulement tu atteindras la vie éternelle mais tes plus chères ambitions et tes plus grands désirs deviendront réalité. S’ils en valent la peine, j’en ferai une priorité à la fois dans mon univers, mais aussi dans le tien. Alors qu’est-ce que tu en dis ?

Maïa garda son expression interdite quelques secondes durant avant de lâcher un sourire dédaigneux à la copie de Buu.

-Toi, réaliser mes plus chers désirs ? Pff ! Laisse-moi rire. Comme si un être tel que toi qui ne fais que voler l’avenir des autres pour avancer, et qui a oublié ce qu’est la réelle difficulté ainsi que la notion de sacrifice de soi, pourrait saisir de leurs réelles significations et apprécier pleinement leurs aboutissements. De plus, je n’ai aucun doute sur le fait que je sois la plus à même pour les accomplir. Ainsi, ne le prend pas mal, mais je ne vois aucune raison de passer l’éternité dans cette poubelle malodorante que tu appelles ton corps, pendant que tu tenteras vainement de réaliser une vulgaire caricature de mes projets.

-Bon, bon, bon. J’imagine que je dois prendre ça pour un refus. On dirait que je vais devoir employer la manière forte alors.

- Oui, disons que tu vas essayer avec la manière forte.

-Oh, oh ! « Essayer » ? Tu dis ça comme-ci tu pensais avoir une chance contre moi. Je dois dire que c’est aussi hilarant que culoté aux vues de notre dernier vis-à-vis.

-Et toi alors ? A voir ton attitude, on jurait que je sois en position faiblesse.

-Pourquoi ? N’est-ce pas le cas ? demanda Buu hilare.

-Je crain que non, mais tu auras toute l’aise de le voir lorsque que je t’aurais aplati.

-Fu, fu, fu ! Amusant… ça me donnerait presque envie de te laisser partir pour que l’on recommence notre petite quadrille. Toutefois…

Les trois autres Buu rapprochèrent la pointe de leurs armes vers la jeune femme, au point que le cou de cette dernière arrivait à capter le peu de chaleur se dégageant des lames énergétiques.

-… si tes vantardises ne sont qu’à moitié vraie, tu ne devrais avoir aucune difficulté pour te sortir de cette situation.

Alors qu’il s’amusait à regarder la jeune femme détailler silencieusement les armes qui la menaçaient, Buu espérait vraiment qu’elle ait les ressources pour s’en sortir. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas amusé comme ça et il voulait jouer encore un peu avec elle avant de l’assimiler. Cela aura au moins le mérite de mesurer les extrêmes limites de sa cible.

Une fois qu’elle eut achevé son analyse, Maïa tourna son regard vers la copie qui lui parlait jusqu’alors.

-Ah ! Au fait Buu, j’ai quelque chose à te dire.

- Quoi donc ?

-Les cinq minutes sont maintenant écoulées.

Tout à coup, deux capsules s’extirpèrent télékinétiquement de la ceinture de Maïa qui utilisa aussitôt ses pouvoirs pour presser à distance leur bouton respectif. Les quatre Buu furent momentanément aveuglés par les fumées roses résultantes de l’activation des deux capsules. Un moment d’inattention crucial dont Maïa profita pour effectuer un large balayage ultra véloce, faisant perdre leurs appuis à ses trois geôliers qui tombèrent à la renverse. D’une habile mais brutale manœuvre télékinétique, elle envoya paître le trio droit vers la cour centrale, avant de saisir à la volée le contenu des deux capsules.
Surpris, au même titre que l’ensemble du public, le quatrième Buu réactiva immédiatement ses deux lames d’énergie, avant de suivre Maïa dans une longue impulsion où ils rejoignirent les trois autres copies au milieu de la cour centrale. Une fois ses appuis assurés, la réplique en armure pût détailler les objets que tenait la terrienne : deux autres kipsos à lame rouge légèrement plus petites que celui qu’elle avait manier il y a peu.

À la vue des deux armes, Buu émit un nouveau gloussement goguenard.

-Tu t’es procuré deux autres armes ? Et alors ? Tu crois que ça va sincèrement changer quoi que ce soit ? Désolé de te le dire jeune fille, mais tout ce que tu as fait, c’est de retarder l’inéluctable.

-Hmm ! Il semble que je me sois trompé en t’accordant ces 5 minutes. Non seulement, tu penses encore pouvoir gagner, mais je n’avais pas besoin de tant de temps pour achever ma phase d’observation. Une belle erreur de jugement de ma part.

-Phase d’observation tu dis ?

-Oui, vois-tu, le style de combat que j’ai utilisé jusqu’à maintenant me sert généralement à me faire une idée des techniques et du rythme globale de mon adversaire sans forcément me fatiguer inutilement et sans prendre de risque inconsidéré. Même si je ne le porte pas dans mon cœur et que je suis plutôt maladroite avec, il m’est néanmoins fort utile. Il m’a d’ailleurs fallu 3 minutes et 36 secondes pour comprendre l’essentielles de ta formation, et de tes petites manies.

Maïa fit brièvement tournoyer ses deux kypsos avant de prendre une nouvelle garde plus ouverte que la dernière et suintant beaucoup moins la retenue. Par prudence, la réplique de Buu se mit également en garde. Sa confiance fut complète au moment où les trois autres copies vinrent encerclés Maïa, leurs armes déjà levées et parées à guerroyer.
Pas plus inquiète d’être à nouveau cernée par la formation du quartet, Maïa continua à fixer le Buu aux deux lames avec son inextinguible confiance.

-L’heure des enfantillages et de la récréation est achevée. Il est maintenant temps de le laisser librement s’exprimer, …

La sœur de Cole pris une légère inspiration.

-… mon Orgueil.

À la surprise de tous, le larynx de Maïa laissa s’échapper un puissant cri. Un hurlement surhumain que la jeune femme avait bien pris soin d’imprégner de l’Essence Obscur qui, en plus d’en décupler la puissance et la portée, affectait la psyché de ceux qui avait la malchance de capter ces ondes sonores, soit l’ensemble des personnes présentes dans le stade. Ce fût donc de véritables rafales de déterminations et d’orgueil à forte intensité qui frappèrent les esprits de tout à chacun. Les êtres de très faibles volontés, qui constituaient environ le quart des spectateurs, sentirent qu’ils étaient à deux doigts de tomber dans les pommes aussitôt que les ondes sonores de la jeune femme avaient fait vibrer leurs tympans. Ceux dont les nerfs étaient plus solides et à la détermination plus affutée, ressentirent au mieux un certain inconfort, au pire des maux de têtes. Quelle que soit la gravité des symptômes reçu, tout le monde s’accordait à dire que la manœuvre de la concurrente de l’espace 9 était très semblable au cri du monstre de feu Raïchi, même s’il était important de noter que si le hurlement de la créature Raïchi avait été une longue et horrible torture pour l’âme, le cri de la jeune femme avaient été davantage semblable à un léger coup poing savamment dosé pour ne pas engendrer de mal excessif. Comme si elle avait ménagé à dessein le public pour rediriger le gros des maux vers des cibles bien précises. Des cibles qui se nommaient Buu.
Malgré toute leur détermination qui n’avait rien à envier aux plus expérimentés combattants du stade, les quatre copies de Buu avaient été profondément déstabilisées par l’étrange cri de la rousse. Ils sentaient que leur confiance commune qui les avait galvanisés jusqu’alors avait pris un sacré coup. A vraie dire il serait plus juste de dire qu’elle avait été complètement englouti par ce tsunami émotionnel. Et pour ne rien arranger Ils avaient du mal à ordonné leurs idées et leur sens de l’équilibres avaient été affecté, les mettant dans une position de faiblesse morale certaine. Une vulnérabilité que Maïa ne se fît pas prier pour en profiter.

D’une impulsion surhumaine, la fille d’Upa effectua un large bond vrillé droit vers le Buu aux deux lames nano énergétiques. Ce dernier eut le plus grand mal à esquiver l’estocade de la jeune femme et de bloquer l’attaque suivante qui faillirent le mettre à défaut. Malgré son état de faiblesse, la réplique soutenu bon an mal an la joute qui suivit, et les différences par rapport à tout à l’heure lui sautèrent immédiatement aux yeux. La terrienne avait troqué ses mouvements stricts, élégants et ordonnés par des manœuvres abrupts, osée et d’apparences erratiques. Ceux-ci permettaient à ses assauts, bien plus vifs et insidieux, d’être difficilement lisibles pour la réplique qui eut le plus grand mal à se défendre. Les offensives beaucoup plus passionnés et intenses de la jeune femme étaient sur le point de le faire craquer lorsque ses trois copies vinrent lui prêter main forte. Un renfort qui ne se rassura pas longtemps le djinn. Qu’ils attaquent seuls ou qu’ils entament des assauts conjoints, les tentatives du quartet étaient constamment esquivées par les mouvements improbables de la jeune femme. Lorsque le quatuor s’essayait à une contre-attaque décisive, leur velléité était aussitôt entravée par un mouvement de sabre adverse aussi inattendu que brutale qui les renvoya à une position défensive. Frustrés, les répliques du djinn avaient l’impression d’essayer d’attraper de l’eau liquide à main nue tout en supportant les violentes rafales d’un ouragan jupitérien.


« … Profitant d’une ouverture créée par sa copie, le Buu hallebardier transperça le torse de Maïa… »

… D’un pas chassé salvateur, Maïa évita de se faire embaucher par la lame énergétique du hallebardier…


« … Un coup de pied en plein ventre repoussa Maïa droit vers le Buu à double lame qui en profita pour la décapiter à la volée… »

…D’une brève poussé psychique Maïa repoussa au loin le Buu aux deux lames qui avait tenté de la frapper avec son pied…


«… Suite à un coup de coude adverse, Maïa fût repoussée sur la trajectoire d’un Ultra Dark Waver Ball qui la pulvérisa… »

… Après avoir esquivé la charge du Buu aux deux lames, Maïa se tourna pour dévier au loin l’Ultra Dark Waver Ball du Buu hallebardier, grâce à ses pouvoirs…


Beaucoup plus à l’aise, Maïa s’amusait à esquiver, détourner et contrer les attaques adverses avec une relative aisance. Même s’ils étaient quatre, lire les schémas d’attaques de ses adversaires était en effet un vrai jeu d’enfant. Et pour cause, en utilisant son style de combat de prédilection, la sœur de Cole était non seulement plus performante, mais elle était surtout plus en phase avec l’Essence. Un état de grâce renforçant l’ensemble de ses capacités, à commencer par sa « Perception d’Essence » : un pouvoir d’anticipation qui lui permettait d’entrevoir à l’avance les prochains coups que ses adversaires allaient effectuer à tout instant. Couplé à ses talents de bretteur et à son exceptionnelle souplesse, forgés après des années de durs labeurs, ce pouvoir permettait à la jeune femme de se projeter la joute au-delà du moment immédiat et du court terme. Ainsi chaque assaut mené, chaque esquive exécutée, et chaque coup d’épée intercepté, n’étaient qu’une étape parmi une multitude d’autres vers un dessein bien précis. Dessein qui, dans ce combat-ci, était sur le point d’être atteint lorsque, dans un brusque mouvement martial, Maïa cassa la garde de ses quatre adversaires quasi-simultanément.

« Excellent ! » Exulta la jeune femme tout en repoussant le quatuor aux quatre vents, grâce à une nouvelle Poussée d’Essence.

Suite à une succession de roulades non consenti, l’une des copies de Buu put se réceptionner bon an mal an sur son genou, qui lui offrit l’appuie nécessaire pour mettre un terme à sa reculade. La réplique s’apprêtait à revenir à la charge lorsqu’elle constata que son sabre à longue lame énergétique lui avait échappé des mains, sûrement lors de son vol plané.

« Chié ! », Jura la réplique du djinn lorsque Maïa braqua ses iris empourprées dans sa direction.

Avant même que la copie ne commence à activer son bouclier par la pensée que la jeune femme l’avait déjà dépassé, ponctuant sa charge ultra véloce en s’immobilisant quelques mètres plus loin derrière sa cible, les deux lames écarlates pointées vers l’avant.

Les yeux écarquillés de stupeur, et la bouche pendante d’étonnement, la réplique de Buu finit par lentement marmonner :

-Ra… Rapi…de.

Le corps de la réplique explosa en mille morceaux parfaitement cubiques, surprenants alors les observateurs les plus aguerris comme Végétto qui eurent à peine le temps d’apercevoir les mouvements de la jeune femme.
Avant même que les cubes n’entament leur chute que Maïa se tourna pour tendre son index et son majeur vers son adversaire.

-Touché ! Déclara la jeune femme tout en activant ses pouvoirs.

Dans la seconde, tout ce qui restait de la réplique se désintégra purement et simplement, à la grande horreur des 3 autres Buu qui avaient presque oublié que la jeune femme avait les moyens de les tuer en un instant.

Plus assurée que jamais et un sourire de défis aux lèvres, la fille d’Upa fît un signe de la main aux trois Buu, comme pour les encourager à venir à elle.

- Humph ! Ne crois pas que te débarrasser de moi ce sera aussi facile, petite fille, cracha le djinn.

-Oh que si, mon petit Boubou ! Je t’assure que ce sera même très facile.

D’un bond simultané, les quatre acteurs repartirent à l’assaut. Comme précédemment, la jeune femme contrecarrait aisément toutes les approches des copies de Buu. Une situation qui perdura jusqu’à ce qu’une ouverture se créait. Et cette ouverture parvint lorsque Maïa leva une nouvelle fois ses deux kypsos pour intercepter une attaque simultanée de deux de ses adversaires. Ce fut à cet instant précis que le troisième expulsa, du canon sortant de son poignet, une petite boule noirâtre droit vers la jeune femme. Une balle de carbonite confinée qui n’allait pas tarder à transformer la rousse en une statue qu’il s’empresserait de pulvériser après avoir apprécié son expression d’effroi mille fois mérité et désiré.
Le projectile n’était plus qu’à quelques dizaines de centimètres de la terrienne, lorsque cette dernière porta son attention vers le sombre projectile, qui se décomposa immédiatement en deux traînées de poussières qui foncèrent droit vers les deux copies de Buu. Ces derniers remarquèrent un instant trop tard que les ténébreux grains s’était infiltrés au sein de leurs corps à travers leurs différents orifices.
Paniqué, le duo ne se préoccupa même plus de Maïa, qui en profita pour s’éloigner d’eux en toute hâte. C’était même devenu le cadet de leurs soucis lorsqu’ils sentirent que la moitié de leur organisme commençait déjà à se figer de partout à une vitesse incroyable. D’instinct, ils décidèrent d’extirper un bout de leurs corps encore épargné par le mal pour se reformer un peu plus loin. Une très bonne idée qui les aurait sauvés, si leurs corps ne s’étaient pas figés d’un coup, à tel point qu’ils ne pouvaient plus manipuler la moindre petite cellule de leur organisme respectif. Bien entendu, le duo savait fort bien que cette dérangeante entrave n’était en aucun cas le faite de la carbonite, loin s’en faut.

-Tut, tut, tut ! Pas d’échappatoire possible, mes petites Boubous, fît Maïa dont la paume grande ouverte servait de canal pour que l’Essence Obscur maintienne les deux copies immobiles dans les airs.

-Chié ! Hurla le troisième Buu qui, équipé de ses deux lames nano-énergétiques aux poignets, s’élança aussitôt vers Maïa.

L’assaut fut promptement interrompu par le kypsos de la jeune femme. Au grand étonnement de tous, l’arme qui avait stoppé l’attaque flottait seule dans les airs. Il ne faisait aucun doute pour personne, à commencer par Buu, qu’elle était manipulée par le pouvoir télékinétique de la concurrente de l’espace 9.

-Tss ! Inutile d’être aussi pressé, gronda la jeune femme d’une voix lasse, tout en jetant négligemment son deuxième kypsos dans les airs où il s’y immobilisa avant de pointer le bout de sa lame incandescente vers le dernier Buu. Ton tour viendra d’ici peu. En attendant voilà de quoi t’occuper.

Le deuxième kypsos fonça à une vitesse incroyable vers Buu qui recula de plusieurs mètres pour éviter l’attaque. Les deux armes de la terrienne fondirent immédiatement vers la copie qui dût s’y mettre pour repousser leurs successions d’attaques ultra véloces.

-Bien, cela fait un souci en moins… commença Maïa tout en braquant son regard vers les deux autres Buu qui finissaient leurs transformations en statues de carbonites. Les expressions emplis d’effrois qu’ils tiraient une fois figés, indiquaient clairement que l’expérience avait été tout sauf agréable.

« Pff ! Plutôt moche comme œuvre d’art », jugea la jeune femme tout en se concentrant pour désintégrer intégralement les statues d’un coup, sans qu’aucun éclat de carbonite ne s’échappe.

Occupé à se défendre face aux deux armes virevoltantes de son adversaire, la dernière copie de Buu était sur le point de trancher la garde d’un des kypsos lorsqu’elle fût surprise par l’apparition soudaine de Maïa.

-Bien, où en étions-nous tous les deux ? fît la jeune femme tout en faisant converger ses armes vers ses mains pour amorcer son nouvel assaut.

Désormais seule face à la terrienne, le dernier Buu aux lames nano-énergétiques sur les poignets fût immédiatement submergée. Contraint à la défensive, le djinn patienta jusqu’à ce qu’il parvienne à s’offrir une ouverture, crée après avoir esquivé une attaque un peu trop engagée de la jeune femme. Il lança immédiatement sa lame qui ne trancha que de l’air. Pris de cours par l’esquive hyper rapide de Maïa, Buu se tourna vers son adversaire situé sur son flanc, juste au moment où elle engagea sa charge, qu’elle acheva en s’immobilisant quelques mètres plus en aval du djinn. A peine le concurrent de l’univers 4 avait-il compris ce qui s’était passé, que son armure éclata en mille morceaux, découpés par les attaques tranchantes ultra rapides de la sœur de Cole, à sa grande horreur.

-En… ! Enflu…. ! Commença le djinn avant que la pointe d’un des kypsos menaçant son cou ne le condamne à l’immobilité et au mutisme.

Tenant son adversaire en respect, Maïa attendit une quelconque réaction du djinn qui se contenta juste de l’aviser avec le regard le plus courroucé qu’il lui a été donné de voir. Cela ne perturba nullement la fille d’Upa. C’était la réaction typique des gens extrêmement doués qui pour la première fois de leur petite existence découvraient ce qu’était la vraie impuissance devant un problème qui les dépassait. Généralement, ils se posaient mille questions du style : « Est-ce bien réel ? » ou « Comment une telle chose a-t-elle pu m’arriver à moi ? », pendant que le sol se dérobait sous leurs pieds. La situation avait donc tendance à dégénérer avant qu’ils ne prennent à bras le corps la question « Comment je pourrais me sortir de cette galère ? ». Et plus les secondes défilaient et moins cette dernière question était susceptible d’être sérieusement abordée.

-Bien, bien. Tu te tais enfin. J’imagine que tu te rappelles de mon assurance quand je t’ai dit que j’allais t’écraser et que poursuivre ce combat serait une longue et pénible humiliation pour toi ? Eh bien nous y voilà maintenant, et ne va pas dire que je ne t’avais pas prévenu. Maintenant, si tu as un tant soit peu d’amour-propre, tu as 20 secondes pour abandonner avant que je ne te pulvérise, comme tes autres copies. C’est à toi de choisir.

Plusieurs fois, Buu, le dieu auto-proclamé de l’univers 4, claqua ses dents de fureur. Jamais il ne s’était senti aussi humilié que maintenant. Alors que des veines saillantes commençaient à couvrir petit à petit son visage, son esprit joueur s’était complètement évaporé. Tout ce qu’il lui importait maintenant s’était de tuer cette fille. De l’étriper et de l’éliminer de la plus horrible des façons. Au fur et à mesure que des pensées meurtrières, qu’il n’avait plus ressentis depuis longtemps, commençaient à l’envahir, que ses traits prirent lentement mais surement ceux d’un fou aux sourires emplis de noirs desseins. Le changement ne passa pas inaperçue pour Maïa qui nota que les veines se faisaient de plus en plus nombreuses sur le corps du djinn.

-Hé… Hé, hé, hé… Hé, hé, hé … !

Imperturbable, la sœur de Cole resta stoïque tout en observant son adversaire attentivement. Finalement, la jeune femme demanda.

-Qu’est-ce qui te fait rire comme ça ?

-… Hé, hé, hé… Hé, hé, hé !... À vrai dire rien de spécial. Je rigole pour essayer de faire passer la sourde colère qui m’étrille depuis tout à l’heure, mais rien à faire, ça ne veut pas partir. Tu m’as beaucoup trop énervé pour que je me calme.

-Ho ! Ce n’est que ça. Tu m’en vois donc désolé. D’autant plus désolé que ça ne te sera pas très facile de reprendre ton sang-froid, car nous savons tous les deux que la seule façon d’apaiser ta colère en ce moment t’es complètement inaccessible. Tu pourras toujours aller piquer ta petite crise loin dans l’espace si ça t’amuse, après avoir abandonné, cela va de soi.

Buu gratifia Maïa d’un nouvel éclat de rire, avant d’aviser de nouveau la demoiselle avec un regard de pure malveillance. Rien à voir avec l’expressions de joyeux diablotin qu’il avait affiché jusqu’alors.

-Ça, jeune fille, je n’en suis pas si sûr. Hé, hé, hé !

-Hmm ! Il semble que tu n’aies toujours pas compris la leçon. Enfin bon, vas-y relâche davantage ton niveau d’énergie, ou sors-moi un nouveau gadget de ta manche, tu constateras vite à quel point j’ai été magnanime à ton égard.

-… Hé, hé, hé !... Toi… Une gamine… magnanime à mon égard…. Et le pire, c’est que tu ne sembles pas plaisanter. C’est dire à quel point je suis tombé bien bas. Dans ce cas, je peux le faire sans état d’âme.

-… Tu es bien mystérieux depuis tout à l’heure. Dis-moi, quelle nouvelle botte t’apprêtes-tu à dévoiler ? J’imagine que sa représente bien plus qu’un simple relâchement de ton aura. J’espère que ce n’est pas une bête autodestruction ou un acte suicidaire du genre, je le verrais venir et j’interviendrais.

-Hé, hé, hé ! Non, non. Ce n’est pas quelque chose d’aussi banal. Et puis même si ce genre de tactique réussissait, ce dont je doute fortement, tu m’as beaucoup trop énervé pour t’en sortir aussi facilement. Ce que je te prépare est largement pire.

Sans que Maïa ne cherche à l’en empêcher, Buu recula lentement en arrière, jusqu’à être séparé d’une distance de cinq mètres de la fille d’Upa.

- Cinquante-quatre billiards cinq cent soixante-deux billions huit cent soixante-douze milliards quatre-vingt-treize millions quatre centre quatre-vingt-sept milles sept cent quarante-et-un (54 562 872 093 497 741). Sais-tu ce que représente ce nombre ? Il s’agit du nombre total de cellules constituant mon corps. Environ un millionième d’entre-elles est chargée d’une certaine magie qui permet mon entière régénération. Ces cellules, que l’on va qualifier d’ultra-régénératrices, sont placées absolument partout dans mon corps. Indépendamment l’une de l’autre, mais disposées de telle sorte que ma régénération soit la plus optimale possible. En effet, par « chargées d’une certaine magie », il serait plus exact de dire qu’elles servent de réceptacles et de marqueurs pour une certaines magie de régénération, que je peux activer intentionnellement lorsque je suis blessé ou qui s’active de façon automatique lorsqu’un grand nombre des cellules ultra-régénératrices sont détruites en même temps que mon système cérébral. Ainsi, même s’il ne restait qu’une toute petite poignée de ces cellules ultra régénératrices encore viables, cela suffirait à activer cette magie de régénération et à me reconstituer entièrement tout en restaurant mon stock de cellules ultra régénératrices détruites. On peut dire que Bibidi n’avait rien laissé au hasard.

-Fascinant, mais en quoi cela pourrait t’aider maintenant ?

-Eh bien, comme je te l’ai dit, mes cellules ultra régénératrices sont chargées d’une magie d’une extraordinaire puissance permettant la reconstitution pleine et entière d’un être tel que moi à son état de forme optimum, que je sois en lambeaux microscopiques ou que j’ai perdu un membre. Maintenant, imagine ce qui se passerait si au lieu de servir uniquement à me régénérer, cette magie servait à autre chose.

-Oh ! Je commence à comprendre, fit Maïa avec sang-froid, bien que son expression n’était désormais plus pourvue de son habituelle décontraction.

-Eh Oui ! Poursuivit Buu alors que les pulsations de ses veines se faisaient toujours plus prononcées. En ce moment même, je suis en train de réunir mes 54 562 953 101 cellules ultra régénératrices en une seule qui va irradier mon corps de toute l’étendue de cette magie de régénération, et alors ce sera la naissance d’un nouveau Buu tout puissant. Le Buu ultime.

-Fascinant ! Fit Maïa alors qu’une lueur d’intérêt illuminait ses iris empourprées. En me basant sur les ressources déjà à ta disposition, le résultat serait… complètement déroutant, même pour un esprit supérieur comme le mien. C’est à se demander pourquoi tu n’as pas utilisé plus tôt ce magnifique at… Ah ! Mais suis-je bête si ce que tu viens de me dire est vrai, tes capacités de régénération devraient être largement réduites sous cette nouvelle forme, voir complètement annulées si tes cellules ultra régénératrices sont nécessaires pour garder ton corps viable.

-Tout juste, et s’il s’avère que je ne puisse pas revenir en arrière, ma durée de vie sera sans aucun doute réduite. Mais entre tout miser sur une infinité de jetons qui vont me faire perdre à coup sûr et un seul qui va me permettre d’assouvir ma vengeance, le choix est vite fait.

Alors que l’agitation secouant le réseau de veines de Buu avait atteint sa pleine intensité, une large aura rosâtre s’échappa des différents orifices du djinn qui savait que le moment était venu.

-Maintenant assez de palabre. Voici venue l’heure de l’ascension !

Soudain, l’aura constamment émise par les orifices commença à tourner de plus en plus vite autour du djinn, jusqu’à former une véritable tornade, rendant Buu complètement indiscernable à travers ces bourrasques de Ki.

Sentant le niveau de puissance du concurrent de l’espace 4 grandir à vue d’œil, Krilin, comme l’ensemble de son groupe, commençait sérieusement à prendre peur. Si ce que le djinn avait dit était vrai, et tout portait à croire que c’était le cas, il pourrait devenir un adversaire hors d’atteinte, même pour Maïa pourtant aidée par l’Essence Obscur. A sa grande frustration, Krilin vît que cette éventualité ne semblait pas vraiment alerter la fille d’Upa. Elle avait même désactivé la lame incandescente de son kypsos, sans doute pour mieux observer la transformation de Buu. Et pourtant, il fallait sans tarder arrêter le processus avant qu’il ne soit trop tard.

« Maïa ! Maïa ! Tu m’entends ? Réponds-moi, s’il te plaît ! », fit Krilin tout en amorçant une conversation télépathique.

« Oui, je vous reçois cinq sur cinq, maître Krilin. Pourquoi vous me contactez maintenant ? »

« Figure-toi que je me le demande aussi. Détruit immédiatement cette créature avant qu’il ne soit trop tard ! »

« Et rater l’émergence de sa forme ultime ? Ça pas question »

« Qu… Quoi ! Mais tu ne te rends pas compte du danger ?! »

« Bien sûr que si, et je pense que je pourrais gérer ».

« Tu penses que… Mais tu es folle ! Et qu’est-ce qui se passera si, contrairement à ce que tu penses, tu ne peux pas gérer ?! Tu y as pensé ?! »

« Ce cas de figure n’est pas envisageable. Mes capacités suffiront à me défaire de lui, peu importe les formes qu’il prendra ».

« Maïa ! Non ! Tu dois… ! »

« Ah ! Il a presque fini, je vous laisse ».


Et sur cette dernière phrase, la fille d’Upa mit fin à la conversation, au grand dam de Krilin qui tenta de la recontacter, en vain. Elle ignorait intentionnellement ses tentatives d’appels.

-Malédiction ! Marmonna rageusement Krilin, sous l’œil inquiet de Soundiata qui avait deviné les intentions de son ami. Il espérait sincèrement que Maïa puisse effectivement gérer la situation à venir.




à suivre
Dernière édition par broly97 le Lun Mai 02, 2022 15:38, édité 2 fois.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Lun Avr 18, 2022 8:18

DBM vs la z-team vs l'Organisation du Commercer des Mondes


Buu vs Maïa (Partie 3)



Assise à califourchon, Maïa fixait son maître Chaozu plongé en pleine méditation dans les airs. Il l’avait prévenu que l’entraînement d’aujourd’hui serait plus difficile que d’habitude, ce qui avait titillé l’intérêt de la jeune fille, car plus difficile voulait généralement dire plus intéressant et davantage d’expérience à acquérir. L’ami de Tenshinhan cessa ses contemplations et ses yeux s’ouvrirent vers sa protégée. Malgré la quiétude et la confiance habituelles affichée par son maître, la fille d’Upa décela une légère trace d’appréhension. Le sujet sera peut-être plus délicat qu’attendu.

-Maïa, commença le maître. Cela fait plusieurs années que je t’enseigne tout ce que je connais de l’Essence et des techniques Djeedsaraï et je pense que tu es prête pour affronter la prochaine étape de ton long apprentissage.

-V… Vous allez me préparer à affronter les épreuves d’ascension ? Demanda la fille d’Upa avec fébrilité.

-Non, l’heure n’est pas encore venue. Cependant, ce que je suis sur le point de t’apprendre sera pratiquement de même ampleur, car cela te demandera de te confronter à toi-même et t’imposera de garder un certain équilibre de ton être.

-… Et qu’est-ce que vous allez m’apprendre ?

-Tout ce qu’il y a à savoir sur l’Essence Obscur…

.
.
.

… Epuisée, Maïa se laissa tomber, laissant à ses coudes et ses genoux le soin de supporter la charge de son corps. Sa bouche et son nez inspiraient puis expiraient à rythme soutenu de grande bouffée d’air, tandis que les pores de sa peau étaient constamment hydratés par des gouttes de sueurs chaudes.
Porter ses émotions à leur zénith puis en imprégner l’Essence avec, était nerveusement arasant et psychiquement perturbant. Si son maître n’était pas là pour l’arrêter, le processus l’aurait sûrement rendu folle depuis longtemps.

La main réconfortante de Chaozu se posa sur l’épaule de la fille d’Upa esseulé.

-Il y a du progrès. Repose-toi, on reprendra dans une heure….

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.


… Après des semaines d’efforts et de persévérances, Maïa y était arrivée. Elle était enfin parvenue à imprégner l’Essence avec ses émotions. Elle était enfin parvenue à manipuler l’Essence Obscur. Un maelström émotionnel secouait son Être. Elle était à la fois en pleine extase alors qu’un profond chagrin l’accablait. Une confiance absolue la portait, tandis que des doutes insondables la submergeaient. Une infinie plénitude la transcendait, tandis qu’une indescriptible rage l’aveuglait.
C’était le feu d’artifice. Tout était sens dessus dessous, et elle avait l’impression qu’elle pouvait sombrer dans la folie à tout moment. Cependant la disciple de Chaozu parvenait à maintenir tout ce joyeux capharnaüm dans un équilibre plutôt fragile, mais un équilibre tout de même.

Fier, Chaozu se rapprocha de sa disciple :

-Bien, très bien Maïa. Alors comment te sens-tu ?

-Je ne vais pas vous mentir, c’est super tendu. J’ai l’impression que je peux devenir schizro à tout moment. Mais en même temps, j… J’ai l’impression de voir… Davantage. C’était comme-ci cette tempête d’émotions me montrait des perspectives que je n’avais jamais vu. C… C’est incroyable….

.
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….Les iris empourprées de Maïa observaient avec satisfactions des milliers de roches lévitant dans les airs, que la force de son esprit explosait, déformait, cassait et reformait à un rythme qu’elle n’aurait jamais atteinte en temps normal. Il n’y avait pas à dire, cet Essence Obscur était un partenaire fort utile. Elle y découvrait des secrets qu’elle n’aurait jamais soupçonné et elle s’améliorait davantage sur ces pouvoirs. Bien sûr, elle ressortait avec un affreux mal de tête à chaque utilisation, mais le jeu en valait la chandelle, et c’était de surcroît un jeu qui la satisfaisait pleinement.
Elle avait néanmoins une pointe de culpabilité, car, depuis quelques temps, elle désobéissait clairement à son maître Chaozu qui exigeait qu’il soit là lorsqu’elle s’immergeait dans l’Essence Obscur. Si dans un premier temps elle avait accepté sans trop faire d’histoire, la jeune femme avait fini par s’agacer et se lasser de cette condition à mesure que son pouvoir augmentait. Son maître la prenait-elle pour une empotée ?...

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… Alors que les conversations, entre les membres de l’équipe de recherche avec lesquels elle travaillait, allaient de bons trains, Maïa se dépêcha d’engloutir ses dernières bouchées avant de se lever.

-Bon, je vous laisse. On se retrouve plus tard, annonça sèchement la rousse.

-Wow ! Mais on vient à peine d’entamer le plat de résistance, fît remarquer un de ses collègues. D’habitude on finit tous ensemble. T’es une vraie usine à gaz, ces temps-ci.

-Ouais, ben ces temps-ci je n’ai pas trop envie de traîner. Allez j’y vais.

Sans laisser le temps à ses collègues de lui répondre, Maïa s’empressa d’aller déposer son plateau sur le tapis roulant menant aux cuisines avant de quitter la cafétéria de l’Institut de recherche de la Capsule en toute hâte. Dernièrement, plus les jours avançaient et moins elle avait envie de traîner avec ses collègues de travail. À vraie dire, il serait plus exact de dire que la compagnie d’autrui la dérangeait au plus haut point, et un sentiment de contrainte et d’étouffement la prenait à chaque fois qu’elle devait interagir avec quiconque. Ainsi, depuis quelques jours déjà, la sœur de Cole ne fréquentait plus les autres par plaisir mais uniquement par obligation sociale. Elle préférait largement se cloitrer dans une solitude qui constituait pour elle la seule bouée de sauvetage dans un environnement qu’elle trouvait de plus en plus ennuyeux et contraignant.

Perdue dans ses pensées, Maïa bouscula un autre collègue qui s’était un peu trop précipité pour aller manger.

-Oups ! Désolé Maïa je…

-NON MAIS ÇA T’ARRIVE DE REGARDER OU TU VAS DES FOIS !! Cria la rousse furibonde.

-Je… Mais… Je..D…Désolé. J…Je t’étais pressé et je…

-T’ÉTAIS PRESSÉ ?! EH BIEN LA PROCHAINE FOIS SOIS MOINS PRESSE ET OUVRE PLUTOT LES DEUX FENTES QUI TE SERVENT DE YEUX, ÇAT’EMPÊCHERA DE FAIRE MOINS DE CONNERIE !!

Et sur ce, une Maïa sur les nerfs reprit sa route, laissant son pauvre collègue complètement estomaqué. Jamais il n’avait vu Maïa piqué pareille colère. A vraie dire, jamais il n’avait vu la rousse vraiment en colère depuis qu’elle a intégré l’Institut. Contrariée, oui, mais jamais elle n’avait exprimé une rage aussi vive et explosive. Cela jurait avec ses habituels traits avenants et accessibles, et cela avait de quoi marquer…

.
.
.


…Marchant à pas soutenu dans les couloirs de l’université, Maïa sentit approcher Bra qui l’interpella à haute voix. Lorsqu’elle se tourna la sœur de Cole soutenu son regard courroucé et plein de reproche.

-Tu peux me dire à quoi tu joues ? Demanda sèchement la fille de Yamcha et Bulma, de bût en blanc.

-De quoi veux-tu parler ? Répondit Maïa, déjà agacer par le ton que prenait la conversation.

-Si mes souvenirs sont bons, j’avais recommandé aux responsables de nos labos une fille brillante, intelligente et patiente et non une pimbêche agaçante qui tape sur le système de tout le personnel ! Alors dis-moi, Maïa, laquelle de ces deux filles tu es ?

-Comment ça, pimbêche ? Je ne fais que remarquer les inaptitudes de ton personnel. Ce n’est pas ma faute s’il ne peuvent pas supporter une critique ou deux, répondit Maïa d’un ton glacial.

La réponse fit grogner Bra, comme-ci ses pires craintes étaient véritablement fondées.

-Ainsi, ce que les responsables du pôle recherche de la Capsule m’ont dit à ton égard était bien vrai. Ils me disent que l’atmosphère est tellement toxique autour de toi que personne ne veut plus travailler avec toi. Si tu savais comme j’avais eu honte lorsqu’ils m’ont donné le détail de tes « petites critiques », et de tes petites crises de nerf. Tu m’as fait passer pour une idiote devant tout le monde.

-Tu m’en vois désolé, répondit Maïa dont les traits ne laissèrent pourtant pas transparaître la moindre petite trace de remord. Mais au lieu de venir te plaindre auprès de moi tu devrais exiger aux responsables d’être plus intransigeant avec leurs étudiants, ça ne leur ferait pas de mal.

-Et tu enfonces ton cas. Bordel ! Pas étonnant que les autres en ont marre de toi. Il ne t’a suffi de quelques phrases pour me mettre en rogne. Putain, mais qu’est-ce qui se passe Maïa ?! Les premières semaines se sont si bien passés, et puis ces derniers temps « pouf » tu t’es progressivement transformé en harpies irascible. Au point que je ne reconnaisse plus mon amie d’enfance ! Alors dis-moi si il s’est passé quoi que ce soit ?

-Il ne s’est rien passé.

-Tu prends quelques choses en particulier ? Tu as commencé à picoler ? A sniffer ?

-Non mais…. Non mais ça ne va pas ! Tu me prends pour une alcoolo et une camée maintenant ?!

-Oui, parce que ce sont les seules choses qui me viennent à l’esprit pour m’expliquer ton comportement ! Sauf-ci tu as une réelle explication à me donner !

-Il ne s’est rien passé. J’ai changé et c’est tout !

-Ah ouais, tu as changé ? Eh bien, on va donc changer ton statut au sein de l’institut. Tu es mise à pied !

-Quoi ?! Tu ne peux pas !

-Je vais me gêner ! Et la mesure s’applique immédiatement. Les portes de l’Institut te seront fermées jusqu’à ce que tu te décides à faire des excuses publiques, et surtout sincères, aux membres de ton équipe et aux membres du personnel et que tu t’engages à changer de comportement.

Devant ce qu’elle estimait être une profonde injustice envers son illustre personne, Maïa eut grand mal à réprimée la plus profonde des rages qu’elle n’a jamais ressenties. Elle se retenait à grande peine de réduire son amie en bouillie.

-Je te… Espèce de… Tu es au courant que ton institut, je peux le réduire en poussière d’une seule pensée, avec tous ceux qui s’y trouvent avec ?

Pendant une seconde, Bra écarquilla les yeux de stupeurs, avant de répondre aux regards meurtriers de la fille qui était censée être son ami par un regard incisive.

-Alors tu la joues menace, maintenant ? Ton cas est pire que je le pensais. Bien pire. Dis-moi, est-ce que Cole et tes parents savent que leur sœur et fille si intelligente et bienveillante est devenu une Coola-bis ?

-Ne me compare pas à cet ordu… !

-Je te compare à cette ordure parce que tu te comportes comme une ordure ! Tu te rends compte que tu viens de me faire chanter en menaçant mes employés !

Le regard de Maïa se fît plus flamboyant et ses dents se resserrèrent davantage.

-Et à voir ton regard j’ai l’impression que tu me comptes également dans le lot… Raisons de plus pour ne plus te laisser libre accès à nos locaux.

-Donc ta décision est irrévocable.

-Oui, elle l’est, et plutôt deux fois qu’une en voyant à qu’elle point tu as pêté les plombs. Je sais aussi bien que toi que je n’ai pas le pouvoir de t’arrêter si l’envie t’en prenais de faire ce qui te chante, mais jamais je vais ouvrir volontairement les portes des entreprises fondés par ma mère et mon grand-père à un danger public. Donc sois-tu pètes définitivement les plombs et tu en fini avec moi à l’instant même, soit tu m’expliques calmement ce qui se passe dans ton ciboulot pour que l’on arrange tout ça. À toi de choisir.

Malgré la respiration bruyante de la fille d’Upa, celle de Yamcha ne lâcha rien, continuant à soutenir le regard de la rousse qui, à la surprise de la fille de Bulma, semblait avoir pris une étrange couleur pourpre l’espace d’une seconde. Finalement la disciple de Chaozu lui tourna le dos non sans un grognement courroucé…

.
.
.


… Assis à califourchon dans une des clairières d’une forêt de bambou de la Zone Est, Maïa maugréait ses sombres pensées. Elle repensait encore à la discussion, ou plutôt à la dispute, qu’elle avait eu avec ses parents. Tout comme Bra et Cole, ses derniers lui avaient fait remarquer que ses récents comportements leurs avaient fait mal et qu’ils ne la reconnaissaient plus. Maïa avait eu beau dire à ses crétins de géniteurs que tout se passait bien, il n’y avait rien à faire ils avaient continué à insister. Cela l’avait tellement agacé qu’elle avait coupé court à la conversation et qu’elle s’est envolée dans les forêts de l’Est afin d’être tranquille. Loin de ces cloportes qui l’énervait chaque jour durant.

Le bruit de chaussure se posant au sol la fît sursauter. En se tournant, elle constata que c’était son maître Chaozu. Un voile de tristesse et de culpabilité couvrait son visage.

-Maïa… Peut-on parler, s’il te plait…

.
.
.


… De bien mauvaise grâce, une Maïa furibond pénétra au sein de la Salle de l’Esprit et du Temps. Elle fut suivie par Chaozu qui se tourna vers le Tout-Puissant et Mister Popo qui étaient restés au pas de la porte.

-Merci de m’avoir accorder cette faveur Très-haut, remercia Chaozu, un sourire rassurant aux lèvres. Je vais me débrouiller maintenant.

-… Bonne chance à toi, souhaita le Dieu de la Terre tout en jetant un œil profondément inquiet vers Maïa qui attendait son maître les bras croisés un peu plus loin.

-Merci, fit Chaozu tout en refermant la porte.

La fille d’Upa attendit que son maître arrive en face d’elle pour lui demander, sur un ton peu amène :

-Alors, pourquoi vouliez-vous me voir ? Et pourquoi vous avez insisté pour que l’on vienne dans la Salle de l’Esprit et du Temps ?

-… J’ai entendu des choses bien désagréables à ton égard, commença patiemment Chaozu qui fît semblant de ne pas avoir remarqué l’absence de l’habituelle courtoisie de son élève. Tu es particulièrement odieuse avec tout le monde, et tu es plus que sujette aux violentes sautes d’humeur. Au point même que tu as perdu ton tact et ta bienveillance habituels. Il est inutile de nous perdre en palabres inutiles pour savoir qu’elle est le nœud du problème. Tu as utilisé l’Essence Obscur en mon absence et pas qu’une seule fois.

-Oui et alors ? acquiesça Maïa sans remord. Cela vous pose problème ?

Un Chaozu marqué par la déception et la tristesse ne put s’empêcher de secouer la tête.

-Je… Je…. Je n’ai pas été assez prudent. Tu es tellement précoce, tellement débrouillarde, tellement mature et tu apprends tellement vite que je pensais que tu étais prête à affronter la tentation qu’engendre un tel pouvoir et que tu aurais su quand t’en servir. Ce que tu es devenue, n’est que le résultat de mon imprudence. C’est entièrement de ma faute.

-Tss ! Vous m’avez amené ici juste pour vous lamenter sur votre sort et sur les choix que j’ai pris. Si c’est le cas, je n’ai plus rien à faire ici.

-Non ! Nous ne bougerons pas d’ici tant que nous n’aurons pas juguler l’influence de l’Essence Obscure sur ton Être, et ça risque de prendre du temps. C’est d’ailleurs pour ça que je t’ai amené dans la Salle de l’Esprit et du Temps.

-Et pourquoi je voudrais me couper de l’Essence Obscur ? Il m’a appris tant de chose sur mes pouvoirs et moi-même en si peu de temps. C’est un partenaire précieux et généreux, bien plus que vous et vos leçons inutilement longues et barbantes.

-Maïa, l’Essence Obscur est loin d’être le partenaire que tu imagines. C’est un allié puissant, certes mais extrêmement dangereux et insidieux, qu’il faut solliciter avec la plus grande parcimonie. Si tu le laisses prendre le total contrôle de ton être, il continuera à empoisonner ton esprit et à te consumer. Laisse-moi prendre les choses en main avant qu’il ne soit trop tard.

-Et me couper de la source de mes nouveaux pouvoirs ? Surement pas, je ne vous laisserais pas faire ! Fît Maïa tout en dégainant son kypsos à lame bleu.

-Maïa… Non… Nous n’avons pas à en arriver là.

-Oh que si ! Demandez-vous pourquoi je vous ai suivi sans rechigner dans un endroit où vous pourrez m’enfermer pour l’éternité voire même me tuer sans que la Terre ne porte les stigmates d’un éventuel affrontement entre nous deux ? Je voulais vous montrer à quel point vos enseignements étaient obsolètes et à quel point mes nouveaux pouvoirs vous dépassent. Et une fois que j’en aurais finis avec vous, je montrerais aux fourmis qui peuplent ce monde à quel point ils ne sont rien face à moi. En garde, maître !

Voyant qu’il n’avait pas le choix, ce fût à contre-cœur qu’un Chaozu résolu prit la garde son kypsos qui généra une lame au teint orangé.

-Je regrette tellement que l’on en soit arrivé là, Maïa, mais je ferais ce qui doit être fait.

-Nuance, vous essayerez, répondit Maïa avant de bondir vers l’ami de Tenshinhan…


.
.
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… Les deux duellistes ponctuèrent leurs énièmes échanges par une charge simultanée où ils décochèrent une ultime attaque avant de s’immobiliser quelques mètres l’un de l’autre.

Lorsqu’elle sentit que sa joue était marquée par une nouvelle petite entaille cramoisie, la frustration, déjà bouillonnante, de Maïa atteignit son zenith. La rousse tourna ses yeux aux iris empourprée vers son maître avec le plus grand désarroi. Complètement indemne et immaculé, Chaozu fixait toujours sa protégée avec calme et patience, tout en brandissant son kypsos avec assurance. Sa gestuelle l’encourageait même à venir l’attaquer de nouveau.
La fille d’Upa examina une nouvelle fois son corps marqué de par de nombreuses cicatrices accumulées lors du duel, et le compara à la totale propreté de son maître. Son sang ne fit qu’un tour. Folle de rage, la rousse jeta avec férocité son kypsos contre le sol émasculé de la salle et exprima son impuissance et sa déception par un long cri déchirant. Cela faisait plusieurs heures qu’elle s’était engagé dans ce duel, mais aucune de ses frappes n’avait porté. Même lorsqu’elle avait fini par mobiliser l’ensemble de ses pouvoirs, même lorsqu’elle avait fini par briser son ultime tabou en attaquant pour tuer, elle n’avait pas pu lui administrer la moindre égratignure. Pourquoi donc ? Pourquoi, alors qu’elle a disposition tous les pouvoirs accordés par l’Essence Obscur ?

-J’imagine que tu demandes pourquoi tu n’arrives à rien, malgré tes nouveaux pouvoirs ? C’est à la fois bête et simple : tu ne contrôles plus rien. Tu as tellement laissé l’Essence Obscur prendre l’ascendant sur toi que tu es devenue spectatrice de tes propres actions. Ta rage et ta frustration polluent tellement ton esprit que ta concentration s’est étiolée. A tel point que tes attaques en deviennent désordonnées et complètement inefficaces. Tu as perdu toute ton ingéniosité et ta technique. A vraie dire tu n’es même pas en état d’appliquer convenablement les bases que je t’ai transmis. La Maïa que je connais aurait remarqué tout cela en quelques secondes et aurait adapté son approche en perspective, tandis que toi, tu t’es acharné à des assauts inefficaces pendant des heures. Désolé de te le dire, mais toi, esclave de l’Essence Obscur, tu es juste pitoyable.


Les explications de son maître laissèrent Maïa bouché-bée. Malgré la colère et la frustration, la fille d’Upa ne put s’empêcher de se remémorer l’ensemble de ses actions, l’ensemble de ses manœuvres, l’ensemble de ses frappes. Dans un premier temps, elle s’était dit qu’il n’y avait rien de changer et que c’était son maître qui se mouvait plus rapidement que d’habitude. Toutefois, en y réfléchissant bien, elle se souvenait de quelqu’une de ses approches quelque peu maladroites… Non en fait après réflexion il y en avait peu plus, mais était-ce vraiment qu’un peu plus ? Au fur et à mesure que la disciple de Chaozu rembobinait le film du duel qu’elle prit, de plus en plus conscience des erreurs toujours plus grossières de sa performance. Au point ou ça en devenait trop navrant pour continuer. Jamais elle ne s’était crue capable d’une telle médiocrité. Tandis que la colère de la jeune fille redescendait tel un soufflet, des larmes commençaient à perler dans ses yeux.

-Non… Non… Co… Comment cela a-t-il pu se produire ? No… Non… Co… Comment j’ai… j’ai laissé tout cela se produire ?! Comment ?!!! Cria Maïa tout en s’effondrant les mains plaquées sur son visage pour tenter de juguler le flot de larme coulant de ses yeux, en vain.

Sentant que l’orage tourmentant le cœur de son disciple avait laissé place à une averse de lamentation et de regret, Chaozu désactiva son kypsos. Lorsqu’il arriva à ses côtés, il se contenta juste de poser sa main compatissante sur ses épaules tremblante de chagrin…




Maïa revint à elle. Elle cligna rapidement des yeux pour se réhabituer à la luminosité du stade, suite à son très bref état léthargique au cours duquel elle avait encore ressassé des souvenirs bien pénibles. Loin d’être un disfonctionnement inattendu de son cerveau, cette réminiscence ultra-rapide faisait partie d’une entreprise savamment calculée. En effet, au cours de ses longues séances de préparation précédant le match, l’une de ses copies issues de la technique des Quatre Corps avait mis en place cette série de souvenirs dans son subconscient afin qu’il les ressasse à rythme régulier. Une mesure de sécurité qui avait pour but de garder son esprit sur le qui-vive afin qu’elle ne flanche pas. En effet, l’Essence Obscur était un allié très utile, certes, mais bigrement insidieux. Chaque seconde qui passait, Maïa devait rejeter des idées noires et psychotiques ainsi que des ambitions aussi attrayantes que fortement mégalomaniaques. Tout cela afin de se concentrer sur son combat et utiliser au mieux les capacités qui lui étaient offertes. Enfin, « qui lui étaient offertes », c’était un bien grand mot, car toutes les capacités qu’elle a utilisées jusqu’à maintenant étaient issues du potentiel latent qui était en elle. L’Essence Obscur ne servait qu’à exploiter ce potentiel de façon immédiate. Un peu comme si elle effectuait un emprunt à elle-même sur le court terme. Bien sûr, le processus n’était pas sans conséquence. Pour utiliser l’Essence Obscur, Maïa avait besoin de « fermenter » l’Essence dite conventionnelle avec son Orgueil, qu’elle devait artificiellement gonfler pour que le processus de « fermentation » soit continu, lui permettant ainsi d’avoir constamment accès à son surplus de pouvoir. Problème, l’Orgueil devait être tellement gonflé qu’il était certain qu’il allait finir par polluer sa Psychée et à influencer négativement son Être, la transformant à terme en une personne… peu recommandable… au mieux. Au pire, le processus pouvait provoquer de graves perturbations psychiques et finir par la tuer (bien que vu ce qu’elle craignait de devenir, cette dernière possibilité pouvait peut-être constituer une meilleure issue que la première). C’est pour ça qu’après des heures de méditations, elle avait également installé au préalable des Protections au sein de sa Psychée pour y piéger son Orgueil tout en le gonflant, de façon à en contrôler le flux servant à « fabriquer » l’Essence Obscur. Un système bien organisé qui, comme tout système, n’était pas exempt de limites, ni d’effet secondaire. Son Orgueil était en effet, tellement gonflé qu’une petite partie parvenait tout de même à imprégner sa Psychée et influencer son Être dans une certaine mesure. Elle ne pouvait donc pas s’empêcher d’exprimer bien plus ouvertement que d’habitude une confiance pleine et entière en elle-même, et elle avait également une certaine proportion à être plus intraitable avec autrui, en particulier avec ceux qu’elle n’appréciait guère. Des conséquences assez fâcheuses, mais tout de même supportables compte tenu des circonstances. L’essentiel étant qu’elle ne dévie pas de son objectif de vaincre Buu, et surtout qu’elle garde son Orgueil sous contrôle jusqu’à ce qu’elle atteigne cet objectif. Une âpre besogne qui nécessitait une attention de tous les instants, mais qu’elle ne se permettrait d’échouer sous aucun prétexte. Plus jamais elle ne laissera les évènements du passé se reproduire. Plus jamais elle ne laissera l’Essence Obscur contrôler sa vie. Elle a jadis failli perdre beaucoup trop à cause de lui pour lui laisser une nouvelle fois les rênes. C’était-elle la maîtresse de son Soi et personne d’autre.

Après s’être assurée qu’elle avait le plein contrôle d’elle-même, Maïa se tourna vers l’imposante colonne d’aura tourbillonnante qui cachait entièrement Buu, attendant patiemment le moment où il aura achevé sa transformation. Et ce moment finit par arriver, lorsqu’un bref mais puissant flash remplaça la tornade d’aura rosée, forçant les spectateurs à se protéger la vue avant de permettre à leurs yeux de détailler les nouveaux attributs du concurrent de l’espace 4.

Le premier et plus flagrant détail qui leur sauta aux yeux fût la nouvelle peau du djinn. Au lieu de présenter sa couleur rosâtre habituelle, son épiderme était maintenant caractérisé par une teinte grise platinée, réverbérant d’un vif éclat toute source lumineuse éclairant sa surface. En plus de son habituel pantalon large blanc et de ses protèges poignets sombres, le djinn était vêtu d’un nouveau gilet noir, semblable à celui qu’avait porté son défunt homologue de l’espace 11, dont l’extrémité lui arrivait au niveau du bas du dos. Ce nouvel accoutrement saillait sa nouvelle musculature plus prononcée, plus athlétique, mais surtout beaucoup plus détaillée qu’auparavant, au point où chaque centimètre carré semblait avoir été sculpté par les plus fins artistes, qui avaient pris grand soin d’arriver au parfait équilibre entre la tonicité, la flexibilité et la vigueur.


Dans les gradins, les spectateurs étaient certes impressionnés par la nouvelle apparence de Buu, mais quelque chose leur disait de façon presque instinctive que cette forme représentait infiniment plus qu’une peau ayant viré au platine ou une musculature plus saillante et esthétique. Et cela les faisait tous trembler pour une raison qui leur échappait.
Cette raison, les sensitifs présents dans les 20 espaces encerclant la grande cour centrale en connaissaient parfaitement la nature. L’aura du monstre de Bibidi saturait littéralement l’atmosphère du stade. Elle agressait leur sens à un point tel qu’ils avaient l’impression d’être compressé de toute part et de suffoquer sur place. Que quelqu’un finisse par s’évanouir dans ces conditions n’aurait surpris personne. Et pourtant, une telle perspective n’avait aucune chance d’arriver. La seule force latente de ce nouveau Buu suffisait à porter tout à chacun à un degré d’alerte extrême, forçant même les plus tranquilles et les plus indolents à rester constamment sur le qui-vive. Comme s’ils s’attendaient tous à ce qu’une catastrophe des plus abominables soit sur le point de leur tomber dessus à tout moment.
Les kaïoshins qui étaient bien les derniers à n’avoir rien remarqué du changement d’atmosphère, étaient littéralement tombés en état de choc. Ils suaient désormais à grosse goutte et tremblaient d’angoisse comme des feuilles secouées par un mistral bien désagréable. Malgré toutes leurs mesures de sécurité, les spectateurs et tous les participants risquaient réellement d’y passer en moins de deux. Jamais ils n’auraient pu prévoir que les évènements auraient pris de telles proportions. Le Grand Kaïoshin, fort de son esprit vif et solide, fut le premier à se reprendre et réfléchit en toute hâte à leurs marges de manœuvres. Sa courte réflexion achevée, il décida de prendre la seule solution qui pourrait leur épargner à tous un funeste sort. A l’aide d’un message télépathique, il envoya ses instructions à ses confrères qui approuvèrent sa décision sans réserve.

Suite à cette énième péripétie, un Végetto des plus crispé et irrité mesura pour la cinquième fois la nouvelle puissance de sa némésis de l’espace 4, et le même désagréable constat lui tomba encore en pleine figure. Dans sa nouvelle forme, Buu était plus fort que lui dans son état de super saïyan 3, cela ne faisait pas un pli.

« Tss ! C’est sûr qu’il me dépasse, mais la force ne fait pas tout. Je ne suis pas si loin que ça de son niveau et j’ai encore quelques tours dans mon sac. Mon super saïyan 3 n’est pas encore obsolète », se rassura la fusion tout en tirant un sourire nerveux.

Après être resté immobile longues secondes durant, le nouveau Buu jeta un œil sur l’ensemble de son corps. Il acheva son examen avec ses paumes qui semblaient être la chose la plus importante de l’univers à ses yeux, ce qui dans les faits était le cas en ce moment même.

Après avoir longuement examiné le concurrent de l’espace 4, Maïa se rapprocha de son opposant qui continuait d’observer ses mains.

-On peut dire que tu m’auras fait attendre. Alors comment te sens-tu ? Est-ce que tu regrettes les sacrifices auxquels tu as consenti ?

Le djinn à la peau platiné serra brièvement ses poings, qu’il finit par rouvrir, puis dénia enfin accorder un regard à la rousse. Un regard d’un calme total et limpide, auquel se mêlait un tranquille sourire narquois. C’était comme-ci rien ne sera jamais assez dangereux pour inquiéter ce nouveau Buu. L’idée même d’évoquer cette possibilité semblait relever de l’incongruité la plus totale, voire du risible.

-Ma foi, c’est…Déroutant. Je me sens si entier... J’en suis à me demander pourquoi je n’ai pas fait ça plus tôt, mais en même temps, je comprends encore mieux pourquoi j’hésitais autant. J’ai l’impression que de nouvelles perspectives s’ouvrent à moi tandis que d’autre semblent perdues à jamais. C’est à la fois terriblement exaltant mais aussi très triste … Enfin passons.

Le Buu de platine se tourna de nouveau vers son adversaire qui ne semblait pas plus impressionnée que ça. Au contraire ses traits emplis d’arrogance et son sourire confiant s’affichaient toujours aussi clairement sur son visage. De toute évidence, cette nouvelle transformation n’avait pas instillé la moindre trace de doute chez la jeune femme. Un état de fait qui amusa le djinn, mais sûrement pas autant par ce qu’il voyait par-dessus l’épaule de la terrienne, plus précisément au sein de l’espace 16 où ce pauvre Vegetto était vraisemblablement en train de se torturer l’esprit pour mesurer toute l’étendue de sa puissance actuelle.


-Hé, hé, hé ! Voyons voir… Fît le Buu tout en amorçant son premier pas.


« …Une baffe d’une extraordinaire puissance frappa la joue de Maïa. A l’instant où les semelles de la jeune femme se décollèrent du sol, le Buu platiné profita de son extrême vélocité pour l’attaquer de toute part, lançant pieds, poings, coudes et genoux contre chaque parcelle du corps de la fille d’Upa… »


À l’instant même où l’Essence d’Observation finissait de lui décrire les évènements les plus probables à venir, que les yeux écarquillés de Maïa fixèrent Buu qui était déjà arrivé à sa hauteur. Malgré sa vitesse pourtant ahurissante, le monstre de platine semblait marcher tranquillement droit en avant, comme si c’était le sol lui-même qui roulait sous ses pieds et qui le portait à une vitesse de tous les diables. Les iris empourprées de la sœur de Cole roulèrent vers la paume de main du djinn qui ne se trouvait déjà plus qu’à une poignée de centimètres de sa joue. Une attaque qui ne pouvait être ni parée, ni même esquivée en aucune façon.

« Pardon, mais j’ai besoin de passer », transmit-il télépathiquement tout en doublant ultra rapidement la jeune femme dont le corps s’agitait encore de toute part suite à l’avalanche d’attaques qu’elle venait de recevoir.


Conccurent n °0401LP5238 (bis) : Buu (forme) de platine
Origine : Djinn artificiel crée par la magie du sorcier Bibidi.
Capacités : Génie scientifique (niveau 14), Capacités physiques colossales, Compétences martiales extraordinaires, …
Classe de Puissance : Classe S rang inférieur
Niveau de désastre : Deva



Vegetto, sur le qui-vive depuis un moment déjà, sursauta lorsque Buu s’arrêta juste devant lui, provoquant instinctivement un brusque mouvement de recul de la part de la fusion. La stupeur du saïyan était telle qu’il entendit à peine le grand fracas provoqué par la violente collision de Maïa contre le mur de l’espace 11.
Au même titre que sa famille et ses amis, tremblants de toute part, la fusion saïyanne était resté bouche-béé d’effarement. Malgré son attention assidue et ses sens portés à leurs paroxysmes, il n’avait non seulement pas vu Buu venir à lui, mais il avait à peine perçu qu’une partie des attaques portée par le monstre sur la fille de l’univers 9.

« T… Trop rapide ! M… Même avec le niveau 3, je ne vais pas l’avoir. » admit le père de Bra complètement sidéré que ses craintes soient devenues réalités.

Comme s’il avait lu les pensées de son vieil ennemi, le Buu de platine esquissa un nouveau sourire. Sourire renforcé à la vue d’un Vegetto suant par tous les pores et qui pour la première fois de sa vie semblait réellement désemparé.

-Fu, fu, fu ! Bonne conclusion, vieille branche. Le fait d’être le plus puissant de ton univers ne semble pas t’avoir fait perdre le sens commun. Cette transformation m’a peut-être fait perdre ma capacité de régénération, mais je dois avouer que ça en valait le coup, à plus d’un titre d’ailleurs.

-En.. Enfoiré ! Je… Merde !! Emit le saïyan tout en se transformant immédiatement en super saïyan 3.

Lorsque le Buu de platine finit par élever sa main, sa paume intercepta fermement le poing de Maïa. La collision provoqua une onde de choc à proximité des résidents de l’espace 16, qui furent bien heureusement épargnés par le bouclier élevé à la hâte par Végéto. Soulagé d’avoir réagi assez rapidement, le saïyan aux longs cheveux dorés tourna son regard vers Maïa. Malgré quelques petits hématomes au visage et sa lèvre inférieure légèrement fendue, l’humaine ne semblait pas avoir été trop touchée par son passage à tabac ultra express. En tout cas pas autant que ce que la fusion avait cru aux premiers abords.

-Je ne pense pas que ce soit le moment adéquate pour papoter tranquillement, fît posément remarqué la jeune femme.

-Hmm ! Plutôt tenace. Je pensais t’en avoir donné assez pour te mettre définitivement au tapis. Ta drôle de protection psionique recouvrant ton corps est beaucoup plus solide que ce que j’avais estimé. Je vais donc devoir sévir.

D’une impulsion commune hyper-véloce, les deux adversaires se déplacèrent vers le centre du terrain où ils se positionnèrent face à face, à quelques mètres l’un de l’autre. Maïa essuya le sang coulant de sa lèvre avec son pouce qu’elle examina brièvement.

-Hmm ! Avant que l’on commence, je dois quand même avouer que cette nouvelle transformation te donne un niveau des plus exceptionnels. C’est un véritable exploit que d’avoir fait couler mon sang, même si je dois avouer avoir été un peu distraite. Tu dois sans doute être fier.

- Non pas vraiment. Ce n’était rien d’extraordinaire. Après tout, tu n’es qu’une humaine.

-Oui, une humaine devant laquelle tu vas ramper lorsque tu feras face à sa toute-puissance, rétorqua Maïa tout en marchant avec une froide assurance en direction de son adversaire.

À mesure que la jeune femme s’avançait vers le djinn, la fréquence cardiaque des spectateurs s’accélérait dangereusement. Ils avaient beau être protégé par le bouclier des vargas, ils ne pouvaient définitivement pas faire disparaitre l’étrange et désagréable impression que si le combat reprenait, ce serait leur arrêt de mort à tous qui allaient être signé sous peu. Ils se sentaient encore moins en sécurité que lors du combat ayant opposé Broly à Végétto, c’était dire.

- ÇA SUFFIT !! Tonna soudainement le Grand Kaïoshin qui venait de se téléporter entre les deux concurrents.

L’intervention du paisible chef des dieux surprit les deux combattants au même titre que les dizaines de milliers de spectateurs. Conscient de la surprise générale provoquée par son initiative, le chef du quinté divin en profita pour s’expliquer :

-Vous êtes beaucoup trop puissants tous les deux. Si on vous laisse continuer, il y a de grandes chances que le stade et l’astéroïde tombent en morceaux.

-… C’est en effet plus que probable, confirma le Buu de platine après une rapide réflexion. Mais comment voulez-vous que l’on se départage ? au shifumi ?

-Ça ne sera pas nécessaire, répondit le Grand Kaïoshin tout en claquant des doigts.

À la surprise de tous, à l’exception des cinq kaïoshins, une nouvelle planète apparut à proximité du stade, astronomiquement parlant. Loin d’être un de ces fades ersatz de satellites installés par les vargas, cette planète fraîchement apparue était littéralement d’une toute autre dimension, et ce, à tous les points de vue. De type tellurique, et d’une taille avoisinante celle de la Terre, elle présentait des continents dont la végétation semblait être de couleur bleu ciel et qui étaient émergés sur des océans de couleur jaune clair. Autour de cet astre, gravitaient trois satellites dont les régolites grisâtres reflétaient l’éclat d’une étoile lointaine, apparut en même temps que la planète et ses 3 satellites.

Maïa et Buu se tournèrent immédiatement vers le Grand Kaïoshin qui fût amusé par leurs expressions perplexes.

-Je suis sûr que vous allez adorer, se contenta de dire la divinité comme seule réponse avant de claquer de nouveau les doigts.

Les deux concurrents disparurent aussitôt du stade, sous les yeux des dizaines de milliers de spectateurs qui manifestèrent leurs incompréhensions par un gigantesque brouhaha. Tandis que les premiers sensitifs s’étaient déjà tournés vers la planète aux océans jaunâtres, le Grand Kaïoshin prit aussitôt la parole pour satisfaire les interrogations des spectateurs…


À l’instant où ils s’étaient matérialisés sur ce nouvel astre, Buu et Maïa examinèrent le nouvel environnement qui s’offrait à eux. Ayant déjà tout deux visités un kaïoshinkaï, l’endroit leur paraissait quelque peu familier. À l’horizon s’étendaient à perte de vue de vastes plaines herbeuses et partiellement ondulées sur lesquels étaient dressés çà et là des reliefs, recouverts à leurs surface par le même type de végétation recouvrant la quasi-totalité du paysage. Des lacs de taille variable étaient creusés sur un nombre appréciable de surfaces planes séparant deux crêtes successives. Plutôt agréable de visu, l’endroit n’aurait pas du tout été dépaysant pour un terrien lambda, à condition qu’il se fasse assez vite aux herbes de couleur bleue. L’humaine et la création de Bibidi examinèrent ensuite la surface de combat sur laquelle ils se tenaient. Somme toute assez simple, c’était un terrain de forme rectangulaire au carrelage blanchâtre flottant au beau millieu d’un des innombrables lacs du continent. Ils trouvaient que cela avait un petit côté tranquille et apaisant, ce qui jurait avec la fonction principale de la surface de combat.

Les deux concurrents s’imprégnaient encore des lieux lorsque la voix du Grand Kaïoshin se fit entendre.

-Bonjour à vous chers combattants !

En tournant leur regard, Buu et Maïa constatèrent qu’ils n’avaient pas directement affaire avec le vrai chef des dieux, mais à une réplique translucide tridimensionnelle de ce dernier qui entamait d’ailleurs les explications d’usage…



-… Mesdames et messieurs, commença le chef du quinté divin dont le volume de la voix avait été artificiellement amplifiée, afin que l’ensemble du stade l’entende distinctement. L’astre et ses satellites, ainsi que leur étoile, qui viennent d’apparaître sont des créations de notre fait. À l’origine, nous avions prévu d’utiliser cette planète spéciale comme théâtre de combat plus tard dans la compétition, mais devant le risque évident de dommages collatéraux extrêmes, nous avons décidé d’y recourir prématurément en y envoyant les deux combattants afin d’assurer votre sécurité à tous.

Aussi surpris que les spectateurs par ce dernier rebondissement, les vargas de la tour de contrôle étaient quelque peu mécontents. Eux qui étaient chargés du bon déroulement du tournoi n’avaient pas été mis au courant du fait que les dieux étaient capables de sortir un petit système stellaire de leurs poches en cas de besoin. Même s’ils se doutaient que ça n’aurait pas changé grand-chose au déroulement de l’évènement, ils auraient tout de même aimé être mis dans la confidence par principe. Le vargas chargé de l’arbitrage réalisa alors que l’initiative des dieux soulevait un nouveau problème.

-Heu… Du coup, si les deux concurrents sont sur cette nouvelle planète, comment vont faire les spectateurs pour suivre le combat ?

-Ne vous inquiétez pas, on a pensé à tout, assura le Grand Kaïoshin qui se tourna vers ses quatre collègues

Les quatre kaïoshins tendirent leur index respectif vers ce qui restait de la planète ring. D’un coup, les morceaux de cette dernière disparurent et furent remplacés par une immense boule de cristal, ou plutôt un grand écran parfaitement sphérique montrant les deux concurrents en train d’écouter un double translucide du Grand Kaïoshin au sein de la planète nouvellement formée.
Peu importait où ils étaient placés, chaque spectateur était impressionné par la haute résolution de l’écran sphérique, à partir duquel on entendait très distinctement les explications de la copie du Grand Kaïoshin et même le vent de l’astre soufflé. C’était comme si on y était.
Parmi tous ces visages bluffés par ce nouvel outil de visionnage il y en avait qui n’étaient pas aussi surpris que le commun des spectateurs. À commencer par Son Goku et ses amis qui avaient déjà été amenés à regarder des évènements via des boules de cristal comme celle de Mami Voyante ou celle du Doyen des Dieux. Il en était de même pour Vegetto et sa famille qui étaient encore plus coutumier du fait, à cause des nombreux briefings auquel avait droit la fusion saïyan concernant les missions que le Doyen des Dieux lui attribuait régulièrement.
Toutefois, les moins impressionnés du lot étaient sans contexte les résidents de l’univers 9. Et pour cause, lors de leurs différents voyages dans l’Outre Monde, ils avaient bien entendu utilisés ce que l’on appelait le sphéro-écran, un objet de diffusion d’image semblable à la grande boule de cristal ayant remplacé le ring. C’était un outil quasi universellement utilisé dans tous les territoires civilisés de cette dimension parallèle. Pour développer cet objet de consommation, les techniques ne manquaient pas. Par exemple, afin que l’image soit de qualité égale sur tous les angles, on pouvait soit arranger aux mieux la courbure des cristaux constituant la sphère, ou utilisé certains sorts magiques pour que le regard du sphéro-spectateur soit toujours parfaitement adapté aux images affichées. On pouvait même s’arranger pour que le sphéro-écran génère un certain type d’onde vers le sphéro-spectateur pour qu’il ressente l’atmosphère de l’environnement d’une scène projetée comme-ci il y était. Du premier coup d’œil Soundiata nota que le sphéro-écran généré par les kaïoshin était de qualité supérieure, même par rapport aux standards de l’Outre-Monde. Rien de bien étonnant en sachant ce que les kaïoshins, les protecteurs suprêmes du Macro-Univers, étaient capables de faire.

-Voilà, poursuivit le Grand Kaïoshin à l’adresse de tous. Avec ça, vous devriez pouvoir suivre la rencontre plutôt convenablement. Je vous invite, messieurs les vargas, à paramétrer vos appareils sur les coordonnées de cette nouvelle planète qui fera office de surface de combat. Le temps que je finisse avec nos deux concurrents, vous aurez largement le temps de vous occuper des détails...


Au sein de la nouvelle planète, la réplique du Grand Kaïoshin était en train de poursuivre les explications devant les deux concurrents fort intrigués par ce nouveau lieu.

-…Ainsi, grâce à divers subterfuges de notre part et certaines technologies ésotériques connues de nous seuls, il vous sera largement plus difficile de détruire ce nouvel astre qu’une planète standard. Vous pourrez donc vous en donnez à cœur joie, sans aucune restriction.

Maïa qui, comme d’habitude, profitait de ses dons pour analyser l’endroit, sentait que cette planète était en effet bien spéciale. Même si l’Essence était toujours aussi présente dans l’environnement, elle ressentait une certaine « résistance » sur chaque centimètre carré de ce domaine. Comme ci quelqu’un avait partiellement entravé le lien de l’Essence avec cet endroit. En d’autres mots, si elle n’aurait aucun problème à utiliser ses pouvoirs sur elles-mêmes ou une tierce personne, il lui faudrait par contre davantage de concentration pour manipuler psychiquement ce nouvel environnement étranger. Rien à voir avec la Terre ou tout autre planète qu’elle avait déjà visité et qu’elle pourrait complètement disloquer avec un peu de temps et de concentration.

« Intéressant ! De toute évidence, cette réplique améliorée du Kaïoshinkaï doit servir aux kaïoshins pour combattre de façon plus sûre des ennemis qui feraient trop de tapages dans le monde du bas. Peut-être même qu’ils s’en servent comme prison », se dit Maïa réellement impressionnée.

Buu qui avait également sondé l’endroit depuis son apparition, ne pût finalement qu’acquiescer à contrecœur aux dire du Grand Kaïoshin. Ses sens lui indiquaient qu’une très puissante magie inondait ce lieu. Et par très puissante, le djinn entendait qu’elle allait bien au-delà de la sienne, aussi désagréable que cela puisse paraître pour lui.

« Hmph ! Quand bien même la fillette me permettait d’utiliser mes pouvoirs, plusieurs entraves anti-magiques m’empêcheraient de modifier directement l’environnement de cet endroit ainsi que son atmosphère avec la magie seule. Etrange. Le chef des Kaïoshins a parlé de modifications qu’ils ont fait dessus… Pourtant Shibito et les kaïoshins qui sont en moi sont loin d’avoir les compétences nécessaires pour créer un tel endroit. De toute évidence, il semble que mon cher ami enveloppé me cache plus des choses que je ne l’aurais cru, et pas qu’un peu. »


-Bon j’imagine que vous avez déjà pris vos marques, dans ce cas, le combat peut reprendre. Bonne chance à vous, souhaita la réplique du Kaïoshin tout en disparaissant dans la nature.

Suite à cet ultime encouragement, le Buu de platine et son adversaire se fixèrent de nouveau, entamant déjà un intense duel de regards qui battait déjà des records en termes de traits condescendants échangés.

« Bah ! Tant pis ! Mes questions sur les kaïoshins et cette étrange planète attendront, tout d’abord on va s’occuper de la petite fille ».


Le djinn s’avança pour se retrouver à 5 mètres devant Maïa qui craquait les articulations de ses doigts et de son cou, ce qui étonna Buu.

-Tien donc, on dirait que tu vas tenter de m’affronter au corps à corps. Tu comptes vraiment te passer de tes petits joujoux fluorescents ?

-Et pourquoi pas ? Tu comptes de toute évidence te battre à main nu, et comme mon objectif est de te montrer mon indéniable supériorité avant d’en finir, je ne vois pas pourquoi j’utiliserai mes kypsos maintenant.

-Hé, hé, hé ! Par fierté hein ? Cela va te perdre.

-Ça c’est ce qu’on verra, répliqua Maïa tout en tapant son poing contre sa paume. J’espère que tu es prêt à t’incliner de nouveau devant ma toute-puissance, pantin de platine.

-Fu, fu, fu ! Je crois que tu l’as un peu trop ouvert aujourd’hui, Fifi Brin Dacier. Il est temps de te montrer là où est ta place.

Buu ouvrit grand ses bras, signe évident d’une invitation à en découdre.

-Amène-toi, petite fille.


À l’instant même où la dernière syllabe de cette phrase fût prononcée, que les tibias des deux adversaires s’entrechoquèrent, provoquant une puissante onde de choc qui fît dangereusement frémir toutes roches et montagnes sur plusieurs dizaines de milliers de lieux aux alentour et menaça sérieusement les racines de robustes arbres plusieurs fois millénaire sur toute la surface de l’astre. Un échange de regard, microscopique par le temps mais gargantuesque par l’intensité, motiva les deux adversaires à se désengager pour mieux entamer de nouvelles attaques. Des offensives ultrarapides qui se limitèrent dans un premier temps au seul ring, avant de s’étendre sur tout le lac supportant la surface de combat, puis de couvrir l’ensemble de la plaine continental qui fût le théâtre d’une guerre entre deux forces s’échangeant des milliers d’attaques en quelques centièmes de seconde. Tant et si bien que la plupart des participants et spectateurs ne prirent connaissance de l’ampleur du combat qu’après que plusieurs centaines de milliers d’assauts avaient déjà été échangés.

« Dé… Démentiel » pensa Son Goku dont les yeux, pourtant bien habitués aux combats hyper véloces, ne pouvaient suivre l’action que de manière éparse.

Le pugilat amena la paire à se neutraliser une nouvelle fois par un coup simultané de l’avant-bras. Buu se ravisa d’enchaîner avec son poing au moment où il remarqua qu’il n’avait devant lui que l’image rémanente de la sœur de Cole. Ses sens surdéveloppés repérèrent alors la présence de Maïa à plusieurs dizaines de mètre au-dessus de lui, un instant avant que les semelles de la jeune femme ne s’écrasent brutalement sur sa position. L’incroyable force délivrée par l’atterrissage de Maïa creusa, avec un fracas de tous les diables, un large et profond cratère de plusieurs centaines de mètre de diamètres. D’incroyable quantités de roches, allant du plus petit caillou au plus gigantesque roc, furent alors propulsées à une vitesse ahurissante vers les cieux. Cieux que Maïa fixa pour repérer le Buu de platine indemne qui lui offrit un sourire goguenard, comme pour lui dire « loupé, petite fille ! ». Une expression que le djinn de platine maintenu, même lorsque la fille d’Upa le rejoignit dans l’instant pour entamer un duel aérien.

Les spectateurs avaient à peine remarqué le phénoménal décollage des innombrables roches qu’ils furent surpris lorsque ces dernières se retrouvèrent aussitôt découpées en plusieurs milliers de blocs, à la suite de multiples traversés de deux tracés lumineux dont les nombreux points d’intersections formèrent une structure lumineuse aussi complexe qu’immense, en une poignée de seconde. Si ceux ayant la fibre artistique s’émerveillèrent par ce nouveau phénomène, d’autres bien plus terre-à-terre, tremblèrent d’effarement. En effet, beaucoup comprirent que cette structure lumineuse n’était pas arrivée là par magie, mais était le fait des multiples déplacements ultra-véloces des deux combattants, un exploit que beaucoup n’auraient jamais été capable d’imaginer jusque-là.

Pour sa part, C-21 devait sérieusement s’y mettre rien que pour suivre le flot d’information défilant en cascade sur la visière de son casque. Une quantité colossale de donnée qui mettait à rude épreuve l’hyper calculateur intégré à son armure.

« Putain bordel de merde ! Mon hyper ordinateur a beau s’y mettre à fond, impossible de suivre l’affrontement en temps réel. Le temps qu’il me transmette les données d’un de leurs mouvements, qu’ils ont déjà effectué des centaines d’autres. Chié ! Chié ! Chié ! Chié !!! »

Si le cyborg pestait sur les limites de son invention, il n’en était pas de même pour Soundiata dont les yeux surentrainés et son sens aiguisé servant à détecter les auras, lui permettaient de suivre confortablement les échauffourées entre les deux parties. Et il devait bien avouer qu’il ne s’était pas attendu à ce que le niveau monte aussi haut. Il avait l’impression de regarder un affrontement entre deux vraie super élites mandigwan. Un affrontement de Classe S. Un évènement de taille qui même dans l’Outre-Monde relevait de l’exception. Les gens du stade ne savaient pas quelle chance ils avaient de pouvoir profiter d’un spectacle si peu commun et si extraordinaire. En tout cas, Soundiata l’appréciait à sa juste valeur, autant qu’il était préoccupé par son déroulement, qui commençait petit-à-petit à se tendre.


Suite à un énième impact avec son adversaire, Buu finit par se poser sur l’un des rares rocher encore intact dans les airs. Bloc rocheux qui éclata aussitôt en mille morceaux après avoir été brutalement frappé par le coup de pied ultra véloce de Maïa, qui jura sur le coup.

« Merde ! Encore manqué ! », jursa la jeune femme frustrée qui mobilisa immédiatement l’ensemble de ses pouvoirs psychiques tout en tournant son regard vers le haut, droit vers la nouvelle position de Buu.

Se fiant quasi instantanément à ses sens qui s’affolèrent, le djinn, à grand renfort de déplacements aériens, esquiva successivement une nuée de petites roches aiguisées, psychiquement téléguidées à une vitesse ultrasonique par la terrienne, qui cherchait à le transpercer de toute part. Aussitôt le dernier caillou évité, le djinn sentit une petite entaille qui s’était formée sur sa joue. De toute évidence, il avait eu raison d’esquiver les projectiles de la jeune femme qui les avait sans doute durcis d’une quelconque façon grâce à ses pouvoirs. Couplé à la célérité extraordinaire avec laquelle ils se mouvaient, ces vulgaires cailloux étaient devenus des armes à jet des plus dangereux. Ce n’était clairement pas le moment de prendre les choses avec trop de légèreté. Surtout lorsqu’il remarqua que l’ensemble des cailloux résultants de la destruction des massifs rocheux, étaient maintenant suspendus dans les airs sous l’effet des pouvoirs psychiques de Maïa. Des centaines de milliers d’armes à jet ultra-soniques qui l’entouraient de toute part et qui n’avaient qu’un seul but : le transformer en passoire.
Sentant venir la prochaine manœuvre de la jeune femme, Buu examina ultra-rapidement son environnement. Un moment presque infinitésimal, qui pourtant lui suffit amplement pour compter chacun des projectiles et apprécier leur position avant de se mettre finalement en garde. Un moment qui s’acheva lorsque les centaines de milliers de cailloux foncèrent sur lui à une célérité infiniment plus élevée que celle du son. A l’instant où les premiers projectiles étaient arrivés à portée d’attaque, que les mouvements du concurrent de l’espace 4 fusèrent.
Aidé d’une vitesse d’exécution largement optimisée et d’une rare dextérité, le Buu de platine réduisit en poussière les armes à jet de Maïa qui ne pût s’empêcher de hausser ses sourcils d’incrédulité devant une telle performance.

« Malédiction ! », cracha Maïa lorsqu’elle sentit que son dernier projectile avait fait chou blanc, juste avant qu’une nouvelle vision éclair de l’Essence d’Observation ne l’avertisse.

La sœur de Cole eut tout juste le temps de mettre ses bras en opposition pour amortir le poing de Buu, qui l’envoya valser plusieurs dizaines de lieux en arrière. Le cerveau de Maïa achevait tout juste d’interpréter la douleur venant de ses bras, que la jeune femme se força à prendre brusquement de l’altitude, juste à temps pour esquiver le coup de pied circulaire de Buu qui l’avait devancé pour la frapper de volée.

« Tss ! Pas de doute, il se déplace plus rapidement qu’avant. À peine L’Essence d’Observation me livre des informations sur ses manœuvres à venir qu’il me met déjà la pression. Très mauvais, tout ça » Pesta la rousse en pleine ascension.

Suite à une nouvelle alerte de ses sens, la jeune femme se tourna immédiatement tout en lançant son poing, qui fût impeccablement attrapé par la paume du djinn à la peau platiné. Un sourire moqueur aux lèvres, ce dernier se permit de toiser Maïa qui dût supporter son air supérieur.

« Fu, fu, fu ! Qu’est-ce qu’il y a petite fille ? Il me suffit d’accélérer un tout petit peu pour que ta « toute-puissance » soit déjà mise à mal ? Hé, hé, hé ! Pouvoir psychique ou pas, j’imagine que c’est là tout le maximum qu’un vulgaire humain puisse atteindre »

Sans prendre la peine de répondre à la provocation, Maïa enchaîna avec un tranchant de sa main libre, qui ne brassa que de l’air.

« Trop lente » Susurra télépathiquement Buu à son adversaire tout en le gratifiant d’un coup de coude sur la joue qui fît de nouveau valser la jeune femme au loin.

Cette dernière venait à peine de cracher un filet de sang, que son dos fût violemment frappé par la jambe du Buu de platine qui ne lui fît aucun quartier. La chute qui suivit fût ponctuer par un lourd impact contre le sol de la prairie qui éleva un vaste nuage de débris, menaçant d’éclipsé à court terme les rayons venant de l’astre étoilé sur de très larges horizons. Un problème qui fût rapidement réglé lorsque le Buu de platine se stabilisa à une centaine de mètre de la zone d’impact et utilisa un gigantesque kiaï pour disperser au loin les innombrables particules de poussières en suspension. Il eût ainsi toute l’aise d’admirer le profond cratère d’impact dont le diamètre s’étendait sur plus d’un kilomètre de diamètre. Un indice plutôt clair concernant l’ampleur du terrible affrontement qui s’était joué il y a quelques secondes de cela. Enfin « clair », c’était s’avancer un peu trop vite selon Buu. Avec le dernier coup qu’il avait donné à la fille d’Upa, il s’était attendu à ce que les dimensions du cratère d’impact soient trois à quatre fois plus importants.
Son attention fût reportée vers le centre de la cavité, là où la jeune femme émergea du sol grâce à ses pouvoirs qui l’aidèrent à s’élever lentement, jusqu’à atteindre la même altitude que son adversaire. Celui-ci remarqua, non sans un certain plaisir, que la fille d’Upa n’était pas ressortie indemne de la précédente phase de combat. Outre son accoutrement abimé et déchiré par endroit, la peau mât de la jeune femme était égratignée par un nombre appréciable de bleu et d’hématomes. Il y avait même une trace de sang séché qui peignait en partie sa tempe droite. Et pourtant, à voir son expression à la fois calme et décidé, on croirait que ses blessures ne l’affectaient en rien. Au contraire, Buu pouvait clairement ressentir toute la détermination émanant de son regard. De toute évidence, elle n’avait toujours pas lâché l’affaire et ce malgré la différence de niveau. Une conclusion qui fît ricaner la création de feu Bibidi.

Au sein de l’espace 9, comme dans tout l’ensemble du stade, les récents déboires de Maïa n’étaient pas passés inaperçus, malgré le rythme infernal de la précédente phase de combat, augmentant la tension au sein du groupe de Krilin, déjà bien anxieux. Upa particulièrement, ne cessait de faire claquer ses doigts tandis que sa dentition se compressait bien malgré lui sous la pression de son anxiété. S’il avait précédemment exulté en pensant que la victoire de sa fille était quasi acquise, il avait peu à peu déchanté suite à l’apparition de ce Buu de platine qui avait clairement pris l’ascendant. Ce terrible constat fit exploser le capital stress du mari de Suno vers de nouveau sommet.

-Drôlement coriace l’animal, ne pût s’empêcher de remarquer Soundiata.

-Je ne te le fais pas dire, le vieux, confirma l’Esprit. Ce gus de platine a envoyé Maïa paitre comme un rien. C’est clair que c’est un dur à cuire.

-F… Fais chier ! jura Krilin, la mâchoire serrée par la fureur et les poings tremblants de frustration. Ce nouveau Buu n’a encore rien montré. C’est à peine s’il a transpiré. Il est clair qu’il cache encore la majorité de ses forces. M… Merde ! Je l’avais pourtant prévenu.

-Hum ! En voilà une bien mauvaise nouvelle petit chef, fît remarquer l’Esprit. Si ce que tu dis est vrai alors notre petite Maïa aura de sérieux ennuis.

Soundiata préféra ne pas en rajouter, mais il était d’accord avec la conclusion de ses deux amis. Ce Buu de platine était, selon toute vraisemblance, assez fort pour être considérer comme un guerrier d’élite dans l’Outre-Monde. Un véritable exploit, ou plutôt un véritable problème dans le cas présent. Il faudra que Maïa se surpasse ou fasse preuve d’ingéniosité, sinon ce sera la fin.

Un peu plus loin des héros de la Terre, C-21 observait le sphéro-écran avec plus de sang-froid que ses ennemis jurés. Même s’il était plus que probable que la fillette allait finalement s’incliner, lui, C-21, avait été plus que comblé par sa performance et son pouvoir de destruction. De plus, du fait de la terrible humiliation que la fille d’Upa avait fait subir au djinn, il avait la quasi-certitude que Buu allait l’éliminer plutôt que de l’absorber. Une issue qui allait permettre à cette dernière de revenir de son combat d’une façon ou d’une autre, lui permettant d’honorer ses obligations lorsque lui, son futur maître, allait remporter la compétition. Néanmoins, malgré toutes ces bonnes nouvelles, le cyborg ne pouvait se défaire d’une certaine tension, couplée à une désagréable insatisfaction. Même s’il savait que cela l’arrangerait que la fillette soit éliminée prématurément, il n’aimait vraiment pas l’idée que le djinn l’emporte. A vrai dire, ça l’irritait même énormément d’imaginer ce chewing gum ambulant se pavaner devant lui avec son large sourire bien exaspérant et sa nouvelle peau platinée de très mauvais goût, après sa victoire. Comme quoi, et avec une certaine surprise, il semblerait qu’il n’ait pas encore totalement digéré la trahison de Buu lors de la bataille pour Broly et il espérait en partie que la fillette ait une énième carte à jouer. Ne serait-ce que pour faire disparaître les airs supérieurs de la création de Bibidi.


Savourant la brise artificielle qui faisait doucement remuer le bout de son long appendice crânien, Buu continuait de supporter le regard plein de sang froid de son adversaire avec une relative décontraction. En même temps, il avait de quoi se le permettre. Il avait totalement dominé la précédente phase de combat alors qu’il n’avait même pas exploité la moitié de ses ressources, au contraire de son adversaire qui s’était démené comme un beau diable pour rien. Le djinn platiné appréciait ce nouveau rapport de force auquel il était largement plus familier : ses adversaires qui faisaient tout ce qui étaient en leurs pouvoirs pour rivaliser avec lui de quelque manière que ce soit, et lui qui appréciait tranquillement leurs efforts, en sachant pertinemment qu’ils étaient à cent lieues de pouvoir se confronter à lui sur un pied d’égalité. Beaucoup d’êtres de catégorie supérieure auraient finis par se lasser de ce genre de récréation sans véritable challenge, mais lui n’entrait pas dans cette mouvance. Non pas qu’il se délectait particulièrement de sa toute-puissance en humiliant ses adversaires, mais pour lui rien n’était aussi beau que de voir des êtres limités se dépasser pour atteindre un objectif en apparence inatteignable, en particulier lorsqu’ils savaient pertinemment qu’il n’y avait qu’une chance très infime pour que leurs efforts aboutissent. Généralement, c’était ce type de personne qui évoluait plus que les autres et qui impactait davantage leur environnement. En d’autres mots, des gens intéressants à suivre.
Lorsqu’il ne les absorbait pas (chose qu’il ne faisait presque plus, car les capacités intéressantes qui lui manquaient se faisant rares), Buu les récompensait en influençant discrètement leur vie pour qu’ils puissent avoir la possibilité de changer leur destinés et celles de leur monde par eux-mêmes.
Cette jeune femme aux longs cheveux roux qui essayait de lui résister aujourd’hui faisait partie de cette catégorie, ça en crevait les yeux. Néanmoins pour ce cas bien précis, pour cette Maïa qui avait osé réveiller ses instincts primaires, au point de l’avoir obliger à évoluer, il en sera autrement. Il n’y aura ni absorption, ni récompense. Seule la mort et l’humiliation l’attendraient pour avoir osé ébranler ses certitudes et l’avoir fait chuter, même temporairement, de son piédestal si confortable.

-Hmph ! Normalement, mon précédent coup aurait dû avoir beaucoup plus d’impact et tu aurais dû morfler beaucoup plus. Tu as effectué une poussée psychique au dernier moment pour amortir ta chute un maximum, pas vrai ? Bravo à toi. Je dois même te remercier, car on va pouvoir faire durer le plaisir avant que je ne commence à te briser très lentement.

Pour toute réaction, Maïa ressorti un de ses kypsos de sa ceinture qu’elle activa aussitôt.

-Oh ! Finalement tu vas utiliser un de tes jouets. Vas-y si ça te fait plaisir, mais autant te prévenir que ça ne te servira pas à grand-chose.

-Je préfère t’arrêter tout de suite, c’est justement avec ce « jouet » que je vais te donner le coup de grâce, rectifia calmement Maïa. En fait, une seule attaque avec me suffira pour en finir avec toi.

-Ho, ho, ho ! Mais c’est qu’elle s’y croit en plus.

Sans répondre davantage, Maïa se posa sur le sol largement accidenté, bientôt suivit par Buu qui se positionna dix mètres devant son adversaire. Confiant, le djinn se mit en garde avec assurance, prêt à bondir dans l’instant.

-Très bien, petite fille, essaye donc de m’attaquer une nouvelle fois. Seulement, je préfère te prévenir, à l’instant même où tu vas effectuer ton premier pas que je t’aurais déjà étalé par terre sans même que tu puisses comprendre quoi que ce soit. Mais ce n’est pas tout, à chaque fois que tu te relèveras, je recommencerais, encore et encore jusqu’à ce que tu n’en puisses plus et jusqu’à ce que tu sois rincée moralement et psychologiquement. Lorsque ce moment arrivera, je te relèverais moi-même puis je te battrais consciencieusement, tout en prenant bien soin de ne pas te tuer, et cela durera jusqu’à ce que j’en sois lasser. Et une fois cette dernière condition remplie, et seulement à ce moment-là, je daignerais te donner le coup de grâce. Ainsi, avant de faire ce premier pas fatidique, tâche de bien te préparer pour le calvaire qui t’attend.


Au sein du stade, comme de coutume avant un engagement décisif entre deux parties, l’ensemble des spectateurs et des concurrents brillèrent par leur absolu mutisme et l’attention totale qu’ils portaient aux évènements affichés par le sphéro-écrans. Les combattants semblaient tous deux avoir une absolue confiance en leurs capacités et aucun soupçon de doute ne transparaissaient de leurs traits. Si pour le Buu de platine, qui avait dominé la précédente confrontation assez aisément, cela était compréhensible, pour la jeune femme qui en avait fait les frais, un tel degré d’assurance en laissait plus d’un perplexe, et avait eu pour effet de considérablement augmenter la tension ambiante. Upa particulièrement semblait toujours plus repousser les limites de l’extrême tension émotionnelle à mesure que les longues et pesantes secondes défilaient. Plus que jamais, le gardien de la Tour Karine aurait aimé que sa fille abandonne, mais il la connaissait que trop bien pour savoir que lorsqu’elle avait une idée derrière la tête, rien ne la fera changer d’avis. Et à voir sa tête, la folle idée de s’imposer face à Buu était toujours d’actualité. C’était bien la fille de sa mère, malheureusement dans ce cas-ci. Maintenant, il était obligé d’attendre que sa fille sorte un quelconque miracle de sa besace. Et si, comme il le supposait, ce miracle ne se révélait pas assez providentiel, il sera forcé de regarder en direct l’exécution méthodique de Maïa par ce monstre. En somme un véritable cauchemar qui semblait être la prémisse d’un autre encore plus horrible.

Quoique partageant le sentiment de stress général, C-21 était, pour une raison qui lui échappait, infiniment plus calme que son ennemi natif des Terres de Karine. Il ne savait pas pourquoi, mais l’attitude de Maïa, qu’il jugeait pourtant irrationnelle, lui inspirait une étrange sérénité quant à ce qui allait se passer. Comme-ci un renversement de situation était non seulement probable, mais inéluctable. Sans se poser plus de question sur cette mystérieuse émotion, le cyborg décida de prendre les devants afin de suivre les évènements à venir dans les meilleures conditions.

-Hyper-ordinateur.

-Oui, monsieur ? Lui répondit une voix mécanique venant de son armure.

-Etablit une liaison avec mon système cérébrale pour une augmentation de l’acuité visuelle.

-Très bien monsieur. Jusqu’à quel degré voulez-vous augmenter votre perception ?

-Au maximum, voire au-delà si possible.

-Très bien monsieur, mais avant d’établir la connexion, je tiens à vous prévenir qu’au-delà d’une utilisation dépassant les 5 secondes, vous avez un risque élevé de sévère dégradation de votre système visuel, sans parler des autres dommages cérébraux qui ne manqueront pas de se manifester. Dois-je poursuivre ?

-Oui, cela devrait suffire. Assure-toi juste d’activer les augmentations dès le premier pas de cette jeune femme, puis tu cesseras tout passé 3 ou 4 secondes. M’est avis que le déroulement des évènements à venir n’excédera pas cette fenêtre de temps.

-Comme vous voudrez, monsieur, répondit l’IA de l’armure tout en effectuant la tâche que lui a été confié par son créateur.

Le cyborg à la peau sombre sentit alors la contraignante douleur découlant du processus de liaison totale entre son système cérébrale et son armure. Outre les terribles démangeaisons qu’il ressentait à travers tout son corps, ses oreilles sifflaient horriblement, il avait l’impression que ses yeux étaient en feux et que sa tête allait exploser. C’était sans nul doute l’une des pires sensations qui ne lui a jamais été donné de ressentir, mais pour suivre les évènements à venir, il lui fallait malheureusement en passer par là. Une fois la liaison achevée, les innombrables douleurs qu’avait dût supporter le numéros 21 s’étaient en partie estompées, même si le cyborg aux tresses était encore mal à l’aise et avait une sensation d’entrave qui ne lui plaisait pas du tout.

-Bien, voyons voir ce qui va se passer maintenant, dit-il tout en se concentrant plus que jamais sur les images du sphéro-écran.

Maïa était maintenant rassurée, enfin il serait plus juste de dire qu’elle était davantage rassurée. Cet idiot de platine lui facilitait les choses en lui laissant l’initiative pour ce dernier face-à-face. S’était plus qu’il ne lui en fallait pour se préparer.
La jeune femme se concentra alors, plus qu’elle ne l’avait jamais fait depuis sa venue dans le stade. D’un coup, plus aucune sensation ne lui était accessible. La seule chose de perceptible n’était nul autre que l’Essence Obscur, ou plutôt son catalyseur : son propre Orgueil. Il était là, raisonnablement contenu au sein de ses Protections qu’elle avait établi à force de méditations, et prêt à déferler tel un tsunami dans sa Psychée quand lesdites protections seront levées. Dans ce qu’elle avait prévu au départ, Maïa se serait contentée de ce délicat état d’équilibre entre son Être et son Orgueil pour remporter la victoire, puis de sceller de nouveau son Orgueil au fin fond de sa Psychée, mais la situation la forçait à reconsidérer son approche. Elle avait en effet besoin de davantage de soutient de la part de l’Essence Obscur, de bien avantage. Et pour cela, elle allait devoir laisser échapper son Orgueil en ouvrant totalement ses Protections. Bien entendu, le procédé était loin d’être sans risque, car laisser son Orgueil se déverser aussi brutalement, engendrerait sans aucun doute d’irréversibles dommages pour son Être. C’est pour cela que l’opération devra être des plus bref et qu’elle devra remettre ses protections le plus rapidement que possible avant que sa Psychée ne soit définitivement submergée par son Orgueil et que son Être soit complètement pollué par l’Essence Obscur. Si les calculs de Maïa étaient bons, cela ne devait pas excéder les 3 secondes environs. En d’autres termes, il lui faudra se débarrasser de Buu en environ 2 secondes top chrono, puis profiter du temps qui lui restait pour rétablir les Protections fissa.
Une opération d’une complexité extrême ? Sans l’ombre de doute.
Une opération faisable ? On verra bien.

Maïa reporta son attention sur ses protections, et une fois qu’elle fût certaine qu’elle avait la main sur elles, le compte à rebours commença.

« 3… »

Sentant que quelque chose allait se passer sous peu, Soundiata et Vegetto redoublèrent d’attention quant aux évènements à venir.

« …2… »

Son hyperordinateur paré à renforcer immédiatement sa perception, C-21 observaient le sphéro-écran à s’en crever les yeux. Il ne voulait manquer sous aucun prétexte ce qui allait suivre.

« …1… »

Sa bouche dessinant un sourire en coin et les muscles ainsi que les tendons prêts à réagir à tout moment, Buu scrutait le moindre mouvement de son adversaire, attendant avec la plus grande vigilance le premier pas de la jeune femme pour lui livrer sa sentence.

« …0… »

D’une seule pensée fatidique, Maïa libéra l’Orgueil qui ne se fît pas prier pour se déverser sur l’ensemble de sa Psychée.
D’un coup, elle retrouva l’ensemble de ses sens. C’était comme un feu d’artifice. Un nombre infini d’information était en train de circuler à travers son cerveau qui les interprétait à une célérité frôlant l’ordre du luminique. Un flot d’informations qui faillit submerger la sœur de Cole, qui trouva néanmoins la force d’en catalyser le flux, maîtrisant ainsi l’emballement général de ses sens pour se concentrer sur une seule tâche : abattre Buu. Certaine qu’elle allait pouvoir tenir pied, elle décida d’entamer son approche et envoya en conséquence son kypsos à lame rouge haut dans les airs.
Quasi-instinctivement, L’attention de Buu fût concentrée par l’arme en pleine ascension. Pile-poil ce qu’il fallait à Maïa pour amorcer son premier pas.

« Maintenant !» fît C-21 qui sentit immédiatement son acuité visuelle être portée à son paroxysme, juste au moment où la jeune femme de l’univers 9 avait commencé son assaut.

00 :00’00’’00’’’00’’’’00’’’’’04

Buu se désintéressa immédiatement de l’arme pour se recentrer vers Maïa, et qu’elle ne fût pas sa surprise de la trouver juste devant lui, à porter d’attaque. Il était tellement obnubilé par la question « Comment ça se pouvait ? », qu’il réalisa à peine qu’un coup de paume au ventre l’avait contraint à se pencher vers l’avant afin que son menton soit idéalement placé pour recevoir un puissant uppercut qui le propulsa haut dans le ciel…

00 :00’00’’00’’’00’’’’00’’’’’59

À peine s’était-il stabilisé dans les airs, qu’un Buu des plus effaré eut la seconde surprise de constater que son adversaire l’avait déjà rejoint dans les airs, juste en face de lui. Ses yeux, d’où émanaient d’étranges effluves lumineux violacées n’ayant rien de naturel, le fixaient avec une impitoyable détermination qui ferait frémir plus d’un téméraire.

« À nous deux, maintenant !», annonça-t-elle télépathiquement avec une froideur polaire.

Frémissant de terreur dans un premier temps, le djinn de platine entra presque aussitôt dans une profonde colère. Cette péronnelle lui résistait encore et toujours. Elle réussissait même à le terroriser alors qu’il était sous sa forme ultime. Intolérable ! Finis de jouer maintenant ! Cette fois il allait l’écraser et ce pour de bon !

« À ta guise ! » répondit le djinn avant de riposter…


00:00’00’’00’’’00’’’’87’’’’’25

Multipliant leurs attaques, les deux protagonistes s’engagèrent toujours plus intensément dans leur lutte, qui les amena à enchaîner les déplacements sur une vaste zone qui ne faisait que s’élargir, perturbant de plus en plus Vegetto qui commençait à avoir du mal à suivre…

00:00’00’’00’’’01’’’’48’’’’’94

Poussée par ses sens en ébullitions et sa détermination à toute épreuve, Maïa repartie vigoureusement à l’assaut de son adversaire. Elle sentait qu’elle tenait le bon bout, il ne fallait surtout pas lâcher maintenant…


00:00’00’’00’’’13’’’’36’’’’’65

Les assauts et autres collisions entre les deux protagonistes se comptaient déjà par des dizaines de milliers au bas mot, selon les estimations de C-21 qui constatait en parallèle que d’innombrables traits de lumières, tracer par le passage des deux combattants, avaient déjà dessinés une nouvelle structure lumineuse aux proportions bien supérieures que celle obtenue suite à la précédente phase de combat, et pourtant ils continuaient à accélérer. Le cyborg se demandait s’il allait lui-même tenir le coup jusqu’au bout…

00:00’00’’10’’’65’’’’37’’’’’58

Enervé que la rousse puisse suivre le rythme qu’il lui imposait, Buu chargea son adversaire avec une intense rage meurtrière, bien décidé à en finir pour de bon…

00:00’00’’81’’’10’’’’83’’’’’07

La structure de lumière, issue de l’affrontement entre les deux parties, se complexifiait à mesure qu’elle s’étendait exponentiellement, impressionnant pour le coup Soundiata qui remarquait que l’issue de la confrontation ne tenait désormais plus qu’à un fil…

00:00’01’’13’’’13’’’’00’’’’’00

Endurant usure et fatigue, les deux protagonistes continuaient encore et toujours leur affrontement foudroyant, sillonnant les cieux à de telles ampleurs que la vaste et dense structure de lumière recouvrait désormais plus d’un bon tier de la surface de l’astre. Une véritable chef œuvre céleste à l’état brut qui s’étendait encore davantage alors que le fragile équilibre établit entre les deux parties menaçait de craquer à tout moment…

00:00’01’’53’’’33’’’’23’’’’’45

Voyant enfin l’ouverture dûment obtenue, Buu fondit plein badingue vers Maïa, son pied paré à frapper la joue de son adversaire. Il était sur le point de lancer un cri rageur lorsqu’il remarqua qu’il avait traversé une image rémanente.

« Comment ?!!! » s’écria alors Buu, juste avant que sa joue n’encaisse violemment le poing de la terrienne qui, en plus du poids résultant de son déplacement ultra véloce, y mit tout le poids de sa détermination et de son Essence d’Armement, forçant Buu à l’accompagner dans une chute simultanée. Les deux adversaires formèrent dès lors un projectile fonçant à une vitesse presque infinie droit vers la surface divine. Une comète vivante qui, arrivée à proximité du sol, se scinda en deux autres projectiles qui s’écrasèrent à une vitesse à peine atténuée sur le domaine des dieux. Le double impact et la formidable détonation qui suivit, marquèrent gravement le sol continental d’une nouvelle cavité de plusieurs kilomètres de diamètre, largement plus profonde que les précédentes.


00:00’01’’92’’’33’’’’78’’’’’45

La monstrueuse onde de choc engendré par la collision avait à peine entamé son tour planétaire, qu’au centre du large cratère d’impact Maïa émergea subitement du sol, aidée par ses vastes pouvoirs psychiques qui dégagèrent au loin les roches destinées à l’ensevelir suite à son atterrissage. Sans attendre, elle sonda son environnement sur une vaste zone.

« … Ah ! le voilà, parfait ! » Fît la jeune femme tout en tournant son regard en face d’elle, pile au moment où une gigantesque explosion d’aura se déclara à quelques mètres de sa position, éjectant à son tour une autre pile de roche à des vitesses inimaginable vers le lointain.


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Au centre de ladite aura, Buu s’était dressé, les poings fermés et les muscles de platines hypertrophiés sous l’effet d’une rage innommable. Le djinn serrait instinctivement sa mâchoire au maximum pour mieux supporter l’étourdissante douleur sonnant sur sa joue clairement marquée. Ses traits, constellés de veines saillantes, étaient devenus le foyer d’un regard courroucé qui fixait la jeune femme avec une rare bestialité. Si le poing de la terrienne lui avait laissé des séquelles physiques, c’était surtout sur le plan mental que la créature de platine avait été le plus durement affecté. Malgré le fait qu’il ait tout donner sous sa forme ultime, cette humaine sortit de nulle part avait encore trouver le moyen de le dominer, lui le dieu vivant et légitime de tout un univers. Impardonnable !

« JE VAIS TE CREVER !!!! » Lança le djinn hors de lui, prêt à bondir sur son adversaire. Un adversaire en pleine foulée qui n’était en fait plus qu’à deux pas de lui. Pile poil à la bonne distance pour enclencher une attaque.


00:00’01’’99’’’99’’’’77’’’’’94

Les yeux stupéfaits et injectés de sang de la création de Bibidi fixèrent le regard pourpre et incisive de la fille d’Upa, juste au moment où la main droite de cette dernière finissait par se refermer autour de la garde de son kypsos fraîchement arrivé.


« Désolé… »


00:00’02’’00’’00’’’’10’’’’’85


« … mais je me permets de passer, en coup de vent ! » termina Maïa, tout en concluant sa charge, la pointe de son kypsos droit en avant, à plusieurs dizaines de mètres derrière le djinn de platine qui tressaillit suite au passage éclair de son adversaire.

00:00’02’’02’’56’’’’00’’’’’00

Si d’habitude le cerveau ultra performant de Buu était une bénédiction, sur ce coup-là c’était l’origine d’un véritable calvaire. Suite aux centaines de milliers d’attaques à lame incandescente reçues, l’équivalent de l’amygdale centrale du combattant platiné traitait les dégâts infligés à une telle vitesse que les impulsions nerveuses arrivèrent quasi toutes en même temps. Causant une souffrance parmi les plus horribles au combattant de l’univers 4 qui n’eut alors plus assez de contrôle sur son corps pour empêcher l’apparition d’une grotesque expression d’effroi sur son visage.


00:00’02’’22’’56’’’’01’’’’’67

La fille d’Upa commença immédiatement à restreindre l’Orgueil afin de pouvoir le confiner dans ses Protections qu’elle avait prévues à cet effet, mais à peine avait-elle entamé ses efforts qu’elle subit l’énorme résistance que lui opposait l’Orgueil. Une résistance qui monta même crescendo et stoppa net l’instauration de ses Protections.

00:00’02’’52’’56’’’’10’’’’’00

Sous l’effet des innombrables influx nerveux, les yeux louchant du djinn se révulsèrent clairement. Sa langue pendante s’agitait dangereusement sous l’effet de violentes convulsions qui firent trembler son corps entier d’où apparaissaient de nombreuses traces de coupes.


00:00’02’’65’’56’’’’10’’’’’00

De plus en plus, Maïa sentit l’Orgueil la regagner. Ses promesses de grandeurs et ses offres de pouvoirs, se faisant plus tentants et plus audibles à chaque instant qui passait. Sa force de persuasion semblait inarrêtable et Maïa en était même à se demander s’il était vraiment utile d’y résister finalement. Après tout, le tournois était encore long, et peut-être qu’elle aurait encore besoin de ce pouvoir pour accéder à la victoire finale. Et puis quand bien même elle gagnerait, il lui faudra toujours garder un œil sur C-21, et un surplus de moyen supplémentaire ne serait pas de trop pour le dissuader de toute forme de trahison.

Alors que le doute et la tentation étaient sur le point de la faire flancher, la fille d’Upa se remémora ce fameux jour. Ce jour où elle était tombée en larme devant son maître Chaozu dans la Salle de l’Esprit et du Temps, après que ce dernier lui avait fait prendre conscience de l’influence exercée sur elle par l’Essence Obscur qui l’avait amené à faire d’intolérables excès et d’amères erreurs.
Noyée dans un océan de regret et de tristesse, elle s’était bien évidemment accabler des pires reproches, mais elle avait également maudit ce pouvoir obscur qui aurait fini par la tuer mentalement, ou pire l’aurait amenée à faire l’impardonnable. Avec une délicatesse presque indescriptible, son maître Chaozu s’était alors posté devant elle, les yeux dans les yeux, son regard ne portant aucune trace de mépris ou de jugement.

-Maïa… Je mesure à quel point tu as dû souffrir, du fait de ce pouvoir, et je sais combien il peut être pernicieux pour l’âme. Toutefois le fuir et essayer de l’oublier à tout jamais n’est pas la solution. Je te dis ça parce que non seulement, tu renonceras à apprendre de tes erreurs d’aujourd’hui, mais jamais tu ne guériras de cette plaie qui t’a été infligée. Je ne te cache pas que la route sera longue et âpre, mais tu dois comprendre pourquoi ça s’est mal passé et finir par te confronter à lui afin d’avancer. Je ne parle pas uniquement de ta maîtrise de l’Essence, mais également pour ta vie de tous les jours, car, je te connais, cela ne te ressemble pas d’être une jeune fille vivant dans la peur, ce n’est pas dans ton ADN. Et puis peut-être qu’un jour, lorsque tu devras affronter un danger en apparence insurmontable, ce pouvoir te sera nécessaire pour assurer le plus grand bien. Pour toutes ces raisons, tu te dois de le maîtriser.

-M…Mais maître, commença Maia d’une voix pleine de détresse. Vous avez bien vu avec quelles facilité l’Essence Obscur m’a petit à petit submergé. A quel point il m’a changé. Comment pourrais-je résister à ses tentations ? Cela me semble tellement insurmontable.

-Ne tant fait pas, une fois que tu seras remise et que tu te sentiras prête, on reprendra l’entraînement sur de meilleures bases, et nous trouverons un moyen pour s’assurer que tu puisses le contenir. Toutefois, je pense que j’ai un premier conseil pour toi. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est déjà un début.

-Lequel ?

-Si un jour la pression de la corruption et du doute s’avérait être atrocement puissante, pose toi cette question : est-ce que le résultat de ta réussite vaudra-t-il la peine d’être assumer ? …




« Non… sûrement pas !», S'écria Maïa, revenue de ses songes. « Je ne veux pas réussir comme-ça. Je ne veux pas vivre en assumant un si pathétique triomphe !!»

Soudain, la progression de l’Orgueil s’arrêta net.

« Non… Non ! Plus jamais je ne me laisserais aller comme ça ! Plus jamais ça ! »

La vigueur nouvelle de la jeune femme restreignit l’Orgueil petit à petit. Malgré la résistance de plus en plus élevée de ce dernier, la force de détermination de la jeune femme à ne pas se laisser dicter sa vie augmentait d’autant, le faisant ainsi perdre davantage de terrain. Et ce, jusqu’à ce que l’Orgueil soit ramené à des dimensions adéquates pour être de nouveau entravé par les Protections, plus puissantes que jamais.
L’Orgueil enfin contenu, Maïa pût enfin activer un signal psychique, scellant ses Protections ainsi que leur contenu au plus profond de sa Psychée. Ainsi privé de toute source provenant de l’Orgueil, l’Essence Obscur s’estompa de lui-même de l’Être de la sœur de Cole.


00:00’02’’93’’76’’’’55’’’’’85

Arrivé à sa limite, le djinn commença à emmètre un cri aussitôt interrompu par l’explosion de son corps de platine en des milliers de morceaux.


00:00’03’’00’’00’’’’00’’’’’00

Maïa ouvrit enfin les yeux. Ses iris violettes reprirent immédiatement leurs coloration écarlate habituelle, juste au moment où ses cheveux et ses vêtements furent agités par le coup de vent provoqué par une spectaculaire détonation qui éjecta des minuscules bouts de chairs de platine aux quatre vents.
Maïa attendit la fin des bourrasques avant de désactiver sa protection psionique. Elle ne prit pas la peine de se retourner, sachant très bien ce qu’elle allait découvrir. A la place, elle brandit la lame écarlate de son kypsos haut dans le ciel ambré, tout en esquissant un sourire satisfait sur son visage esseulé.

-Et voilà comment l’Homme tua Dieu.


Au sein du stade, une fois le doute définitivement levé, les réactions ne se firent pas attendre.
Dans les gradins, même si encore une fois ils n’avaient pas tous compris, les spectateurs , impressionnés, lâchèrent des interjections de surprises, plutôt bonnes.
Dans l’espace 9, le groupe de Krilin exultait suite à cette victoire inespérée.
Les groupes des espaces 16 et 18, totalement pris de cours par la conclusion des derniers évènements, restèrent bouche-béé, tandis qu’un Végéto crispé, dont les tempes étaient marquése par de multiples veines saillantes, grinçait des dents devant un tel résultat.
Quant à C-21…

-Ma… Magnifique ! ne pût s’empêcher de marmonner le cyborg comblé alors que son hyper-ordinateur rompait son lien avec lui, ramenant ses sens à leurs niveaux de perception habituels.

Les vargas chargés de l’arbitrage vérifiaient une dernière fois s’il localisait un quelconque signe de vie de Buu. Hormis le trou fumant où s’était trouvé le guerrier de l’espace 4 avant qu’il n’explose, il ne resta plus aucune trace du djinn. Ainsi, le résultat de la rencontre ne se fît pas attendre davantage.


-Mort de Buu. Maïa de l’univers 9 est déclarée vainqueur !...



Contente d’elle, mais profondément fatiguée, tant physiquement que psychiquement, Maïa se demandait comment elle allait retourner dans le stade lorsqu’elle fût enveloppée par une lumière bleu électrique qui la fît disparaitre de l’astre pour la faire réapparaître au centre du stade.

-… Eh bien, joli timing, plaisanta la jeune femme amusée par les mines d’étonnement de certains spectateurs.

Cette dernière surprise passée, l’ensemble du public acclama la jeune femme qui leur avait offert un spectacle aussi dangereux qu’amusant. Une attention auquelle répondit la jeune femme en prenant bien soin de remercier le public de plusieurs signes de la main.

Si les simples spectateurs sans expérience du combat avaient été plus qu’impressionnés par la performance de la fille d’Upa, les participants et leurs accompagnateurs n’étaient pas en reste.
Du côté de l’espace 18, Son Goku et ses amis, les discussions allaient de bon train. Les plus expérimentés qui avaient pu suivre un tant soit peu commencèrent à expliquer aux autres le déroulement de ces 3 secondes fatidiques, entrecoupé de temps à autres par diverses remarques sur la performance de Buu et de Maïa. Mais au final, tout le monde s’accordait sur une chose, ils avaient été clairement dépassés par le niveau de cette rencontre qui a semble-t-il mis la barre très haute, peut-être trop haute.
Les résidents de l’espace 16 qui avaient eu le même réflexe que leurs compères du 18, discutaient activement eux aussi. L’impression laissé par le combat fut telle qu’il fallut un certain temps à Pan pour remarquer l’absence de Végétto dans la conversation.

-Et toi papy tu en penses qu… ? Papy ?

La fille de Gohan fut étonnée de voir que son grand-père avait profité de leur conversation pour s’éloigner du groupe. Les bras croisés, le regard assombrit et l’air ulcéré, l’être fusionné broyait du noir, les dents complètements serrées.

-Euh… ça va pap… ? Commença la jeune fille avant de s’interrompre lorsqu’une main se posa sur son épaule.

Pan eut la surprise de constater que c’était son oncle Goten. Présentant un regard grave qu’il n’exprimait que très rarement, le cadet de Chichi indiqua d’un hochement de la tête que ce n’était vraiment pas le moment de déranger leur champion.

-C’est la première fois de toute sa vie qu’il tombe croisent des adversaires qui le surpassent clairement en tout point. Il a besoin d’être seul pour encaisser le choc, expliqua Goten.

Comprenant très bien ce que voulait dire son oncle, Pan s’empressa d’acquiescer avant de se tourner vers son grand père. Même s’il était vaniteux, ronchon et un peu agaçant sur les bords, Pan se sentait quand même triste de voir son papy comme ça, blessé dans sa fierté. Elle aurait voulu trouver des paroles pour lui mettre un peu de baume au cœur, mais elle savait que rien de ce qu’elle allait dire n’allait changer quoi que ce soit.


Profondément frustré par ce qu’il venait de voir, Vegetto écumait littéralement. Jamais il ne s’était senti aussi dépassé. Jamais il ne s’était senti aussi démuni. Même en prenant en compte les souvenirs de Goku et de Végéta, il ne retrouvait pas un tel sentiment d’impuissance au sein de sa mémoire. Pour la première fois depuis sa naissance, il n’était pas en colère du fait de la faiblesse d’autrui, mais de son propre manque de force. Et cela l’enrageait d’autant plus qu’il avait été surclassé par ce qu’il considérait comme un rival de longue date, qu’il avait jusqu’ici cru être son égal, mais surtout par une humaine, qui était médium de surcroît, catégorie d’adversaire qu’il mésestimait cordialement du fait de leur manque de puissance brute habituelle.

« Buu… et puis cette Maïa… Ils ont des pouvoirs bien plus grands que je l’avais imaginé. Je dois gagner ce tournoi !! Mais ces pouvoirs psychiques totalement démesurés… Tellement déloyale … Tellement injuste… Fait chier !! »

Au sein de l’espace 8, alors que Coola et Freezer s’étaient chacun emmuré dans un silence total et que les laquais discutaient activement, bien sûr à voix basse pour éviter une mort prématurée, Cold fixait Maïa d’un regard perçant et songeur.

« Hmm ! … Je m’étais douté que le niveau serait très élevé, mais à ce point… Plus ce tournoi avance, et plus les concurrents défaussent des cartes toujours plus puissantes de leur jeu, à un point tel que ça en est devenu désespérant, même pour Cold. ».

Le démon du froid avisa du coin de l’œil ses deux « fils. » Un sourire en coin aussi discret que diabolique se dessina sur ses traits.

« J’imagine qu’il sera bientôt temps pour moi de jouer carte sur table. Hé, hé, hé ! ».



Une fois qu’elle eut fini ses remerciements d’usage, Maïa rentra, d’un vol plutôt mal assuré, en direction de l’espace dédié à son univers. Aussitôt qu’elle s’était posée, qu’elle fût rejointe par ses amis et sa famille qui la félicitèrent chaudement. N’y tenant plus, Upa poussa presque Soundiata et Tenshinhan pour venir l’enlacer, comme-ci ce serait la dernière fois qu’un tel privilège lui sera accordé.

-Ouille ! Papa, je sais que tu es soulagé de me revoir et moi aussi je suis content que tout se soit bien passé, mais… Aïe ! Tu me fais mal. Serre moins fort s’il te plait !

-Oui, oui ! Désolé ma chérie, s’excusa Upa après s’être décollé. Mais tu n’imagines pas à quel point je me suis fait du souci pour toi. Je sais que tu es forte, mais ce Buu était un sacré monstre quand même. C’est bien normal que je sois heureux que tu nous reviennes libre et en un seul morceau.

-C’est vrai que c’était un sacré dur-à-cuire et que j’ai dû m’y mettre à fond, admit Maïa. Ce sera sûrement l’un des plus puissants adversaires qui me sera donné d’affronter et de loin.

-N’empêche, tu lui as bien fais mordre la poussière, intervînt Cole. D’ailleurs depuis quand t’es aussi puissante ? Je sais que tes pouvoirs arrachent, c’est sûr, mais je ne me serais jamais douté que c’était à ce point.

-C’est vrai ça, renchérit Trunks. Tu dois sans doute être plus puissante que maître Chaozu là. Il n’y a pas photo.

-Hé, hé, hé ! Je préfère vous arrêter tout de suite. En aucun cas je m’estime supérieure à maître Chaozu. Ce n’est pas pour jouer au faux modeste mais, de fait, ma performance d’aujourd’hui n’est pas vraiment représentatif de mon niveau habituel. J’ai juste utilisé un truc bien utile pour doper mon affinité avec l’Essence. C’est comme ça que j’ai pût rivaliser avec ce Buu.

-Je vois, fît Tenshinhan qui commençait à comprendre. Et j’imagine que de ton « truc » n’est pas sans conséquence.

-Vous ne croyez pas si bien dire. C’est un joker des plus fantastiques, mais si je m’y prends n’importe comment et si son utilisation est prolongée au-delà du raisonnable, je risque de très sérieux dommages psychiques qui peuvent me coûter ma santé mentale et physique de façon permanente et irréversible. Avec un certain temps de préparation assez long, se comptant en heure, j’augmente mes chances d’éviter ces désagréments, mais ce n’est en aucun cas une garantie. Ce n’est clairement pas quelque chose que je peux utiliser à tort et à travers, ou aussi spontanément que la transformation des saïyans, ou qu’une technique comme le kaïoken. Même si Buu était un problème qui nécessitait que je prenne un tel risque, j’aimerais franchement ne plus jamais avoir à l’utiliser pour le restant de mes jours.

Upa qui était jusqu’alors heureux et soulagé du retour de sa fille, fronça les sourcils et l’avisa d’un air désapprobateur. Une réaction qui n’étonna pas franchement la jeune femme venant de son père plutôt protecteur.

-Si c’est aussi dangereux que tu le dis, tu aurais dû jeter l’éponge au lieu de te mettre ainsi en danger, gronda Upa. D’ailleurs est-ce que tu es sûre de n’avoir aucun effet secondaire ?

-Il semble que non, répondit la jeune femme d’un ton rassurant. Ne t’inquiète pas papa. Si je n’avais pas eu la certitude de pouvoir gérer, je ne l’aurais pas utilisé.

-Hmph ! Bon si tu le dis, je te fais confiance, mais ne me fais plus jamais de frayeurs pareilles, Maïa.

-Promis, papa, ne t’en fait pas.

À l’écart des héros terriens de l’espace 9, C-21, qui se remettait de sa déconnexion avec son hyper-ordinateur, revisionnait les images et les données de la rencontre, plus précisément de la dernière partie. Chaque seconde qu’il passait à analyser ses nouvelles données exaltait son esprit bouillonnant de nouvelles idées novatrices. Un sourire aussi passionné qu’avide se dessina alors sur ses traits. Il n’y avait plus de doute à avoir, il fallait à tout prix qu’il inclut la fille d’Upa dans ce « Projet ». Si à l’origine il avait juste eu pour intention de ridiculiser et de tuer Krilin et ses compères lors de ce tournoi, qui ne l’avait intéressé que très moyennement, remporter cette compétition multi universelle était désormais devenu son objectif prioritaire.

« Et ça fait un Buu partout », fît remarquer une voix familière dans la tête du cyborg.

Surpris, ce dernier tourna son regard vers Maïa qui lui envoya un discret clin d’œil complice. Ne comprenant pas immédiatement l’allusion de la fille d’Upa, le cyborg repensa immédiatement à son dernier match, provoquant alors un bref éclat de rire.


-Et c'est sur ce dernier match que nous concluons ce deuxième tour du Tournois Multiuniversel !, s'écria le speaker Vargas, dont l'annonce fût aussitôt suivit par une salve d'applaudissement d'un public comblé.






Tableau finale du deuxième tour


Première partie de tableau :

Spoiler
-Upa (u9) vs Goku (u18)

-C-21 (U9) vs Buu (U11)

-Nappa (U13) vs Nail (U10)

-S. Kaioshin (U1) vs Uub (U18)

-Pan (U18) vs Coola (U8)

-Krilin (U9) vs Cell (U17)

Vegeta (U18) vs Trunk (U12)

Cole (U9) vs Bojack (U6)[/b]


Deuxième partie de tableau :

Spoiler
Soundiata (U9) vs Son Bra (U16)

-Gotrunk (U16) vs Tenshinhan (U9)

-Vegetto (U16) vs Piccolo Daïmao (U3)

-Gast Carcolh (U7) vs Yamcha (U9)

-Eilem (U19) vs L'Unique (U5)

-Raïshi (U3) vs Végéta (U13)

Baddack (U3) vs Cold (U8)

-Maïa(U9) vs Buu (U4)
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar Antarka le Lun Avr 18, 2022 17:04

Cool, de la lecture !

Cool, du Broly 97 !

Pas cool, encore du One Punch Man.

Je sais pas trop quoi dire sur ce combat. J'ai été persuadé tout le long que tu allais faire gagner Maïa. Me suis demandé comment tu allais faire, et c'est vers la fin de la partie 2 (Buu Platinium is awake) que j'ai su comment.

Comme d'hab, c'est très bien écrit. Ta maîtrise des combats est assez hallucinante, tu es largement dans le haut du panier du Forum à ce niveau la.

Néanmoins... Et c'était déjà le cas j'ai trouvé lors de ton Krilin Vs Cell, tes inspirations confinent parfois au plagiat en fait. Ce qui du coup enleve toute surprise pour quelqu'un qui aurait lu l'oeuvre dont tu t'inspires, en plus d'un gros sentiment de déjà vu.

Dans les points négatifs, même si la c'est très subjectif, j'aime pas Maïa. Je l'aimais déjà pas avant ce match, mais la c'est pire. Et cette "essence", c'est le plus gros TGCM que j'ai jamais vu dans une fanfiction en fait. Je veux dire, même dans tes standards à toi, cette Maïa est totalement surabusée. D'habitude c'est bien foutu parce que ça appuie sur la différence monstrueuse entre ton Outre-Monde et le macro-univers mais la... Que Buu atteigne le niveau d'une élite de cet Outre-monde (elite ayant des capacités démentielles, ayant accés à des entraînements inimaginable et un savoir martial infini sur des milliers d'annees) okay. Qu'une terrienne de 25-30 ans y parvienne aussi tranquillou, ça passe déjà moins bien.

Bref, c'était distrayant, je suis toujours content de te lire mais, tu t'en doutes, je suis pas fan de ce combat.
Ce forum est totalement rouxciste.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar broly97 le Mar Avr 19, 2022 4:24

Avant de commencer ma réponse, merci d'avoir donner ton avis, surtout qu'il est en partie négatif, ça fait un peu mal à l'égo mais ce sont les commentaires lesplus intéressants et les plus constructifs, et je m'en réjouis.

Pas cool, encore du One Punch Man.

Je sais pas trop quoi dire sur ce combat. J'ai été persuadé tout le long que tu allais faire gagner Maïa. Me suis demandé comment tu allais faire, et c'est vers la fin de la partie 2 (Buu Platinium is awake) que j'ai su comment. [...] Et c'était déjà le cas j'ai trouvé lors de ton Krilin Vs Cell, tes inspirations confinent parfois au plagiat en fait. Ce qui du coup enleve toute surprise pour quelqu'un qui aurait lu l'oeuvre dont tu t'inspires, en plus d'un gros sentiment de déjà vu.


Sur ce coup là, j'assume complètement ce plagiat, car cette chorégraphie cochait toutes mes cases. A l'origine je voulais en finir dès la partie 2 avec le duel au sabre énergétique, mais ça me semblait trop abrupt et peu digne de l'aura de puissance du Buu de DBM (selon moi). Il me fallait une dernière phase de combat plus iconique et plus punchie. Bien sûr j'aurais pu changer en partie de la scène, mais j'ai trouvé à titre personnel que c'était un chalenge extrêmement intéressants et très stimulant de reproduire la mise en scène dudit combat à l'écrit, car ce n'est pas tous les jours que l'on écrit un combat de la sorte(Je laisserais au lecteur le soin de juger si ça a été bien fait ou pas). Après bien sûr ce genre de pratique nuit grandement à l'effet de surprise et tu ne sera surement pas le seul à me reprocher un manque d'originalité au niveau de mes chorégraphies de combat (des auteurs comme Tonay sont largement mieux que moi à ce niveau), mais sur ce coup là je voulais m'amuser un peu car , je ne vais pas te le cacher, l'écriture de ce combat a été une énorme prise de tête ( et ce à tout les points de vue).



Dans les points négatifs, même si la c'est très subjectif, j'aime pas Maïa. Je l'aimais déjà pas avant ce match, mais la c'est pire.


Je m'attendais déjà à ce type d'avis à l'époque ou j'ai décidé de lui donner ses pouvoirs (à l'origine elle était destiné à être une humaine normale sans pouvoir et sans formation) qu'elle n'allait pas plaire à tout le monde, voire qu'elle allait déplaire au plus grand nombre. A ce stade du récit elle coche plusieurs case de la Mary-Sue (n'ayons pas peur des mots) et c'est quelque chose dont j'ai été conscient lorsque j'ai vraiment commencé à traiter ce combat ci (cela fait quelques années, lorsque j'ai écrit les premiers jets). Heureusement, le récit ne tient pas qu'avec elle (même si du fait de l'importance de son combat j'ai été obligé de traiter son cas en priorité par rapport aux autres durant le deuxième tour), et si j'arrive là ou j'ai envi d'aller, il ne devrait normalement pas y avoir trop de problème de ce côté là. Encore faudrait-il que j'arrive à gérer les choses bien d'ici là.


Et cette "essence", c'est le plus gros TGCM que j'ai jamais vu dans une fanfiction en fait. Je veux dire, même dans tes standards à toi, cette Maïa est totalement surabusée. D'habitude c'est bien foutu parce que ça appuie sur la différence monstrueuse entre ton Outre-Monde et le macro-univers mais la... Que Buu atteigne le niveau d'une élite de cet Outre-monde (elite ayant des capacités démentielles, ayant accés à des entraînements inimaginable et un savoir martial infini sur des milliers d'annees) okay. Qu'une terrienne de 25-30 ans y parvienne aussi tranquillou, ça passe déjà moins bien.



Alors par ou commencer ? [mode démago ouvert]

Tout d'abord, les capacités de Maïa ne sont pas tombé du ciel.

Dans mes fictions, je considère que l'on peut progresser sur le "plan physique" de plusieurs manières : Soit avec le Ki/Energie, soit avec la Magie (via les magies renforçant les performances physiques), grâce à des amélioration dites scientifiques de diverses natures, grâce à des phénomènes physique agissant sur le métabolismes (comme les rayons du Soleil pour les kryptoniens) ou via les pouvoirs psychiques.

Dans le cas du Ki/Energie, qui dépend beaucoup de la morphologie (même si le mental compte aussi), l'immense majorité des races, les humains compris, sont largement moins vernis que les saïyans car ces derniers ont de meilleurs caractéristiques physique de base (comme une capacité de récupération bien supérieure) et un métabolismes adapté pour ce type d'énergie (zenkaï power up, facilité a apprendre tout ce qui traite des techniques de Ki, et transformations).
Ainsi, en se basant sur les ressources qu'il y a sur Terre (salle de gravité, SET et d'autres moyens plausibles comme des salles de réalité virtuelles) j'estime qu'un humain vraiment motivé comme Tenshinhan, voire plus, peut monter jusqu'au niveau de SSJ 1 gros muscle en 10 ans (je sais que c'est contre intuitif par rapport à ce qui se dit sur le forum mais c'est ma vission). Quant à un saïyan, dans les mêmes conditions j'estimes qu'il peut monter à un niveau de SSJ2 de très bon niveau voire SSJ 3 contrôlé durant cette même période de temps en étant malin.
Dans le cas des membres de la z-team qui ont pu bénéficier de l'entraînement dans l'Empire mandigwan et du fait de certaines circonstances, ils ont pu hissé leur niveau jusqu'a celui de SSJ2 de bon niveau. Mais pour être encore plus efficace (et parcequ'ils voient qu'ils progressaient trop lentement par les voies normales) ils ont développé d'autre techniques spéciale. Les saïyans qui sont très à l'aise avec les méthodes traditionnelles perdrait leurs temps à développer ce genre de technique.


Dans le cas des pouvoirs psychiques, dont fait partie l'Essence, la progression se fait sur un plan mental, cela n'a donc que peu à voir avec la morphologie de la race (sauf exception)

Dans le cas de l'Essence, le critère de la race est donc à oublier (sauf-ci l'on parle de nombre de personne sensible selon une population donnée dans certains cas). La progression dépend de son affinité de base avec l'Essence (qui ne dépend pas de la race), de ton environnement et du savoir dont tu dispose pour progresser. Grosso-modo se sont les trois critères principaux même si il y en a d'autres minoritaire.

1) Maïa a la chance de faire partie de ceux qui ont une très bonnes connexion avec l'Essence, donc ils ont bien plus de facilité que les utilisateurs moyens de l'Essence pour développer leur compétence dans les différents pouvoirs de l'Essence (pour faire la comparaison avec d'autre oeuvre, disons qu'elle aurait le potentiel d'Obi Wan Kenobi de Star Wars). Bien sûr il y en a qui ont une connexions encore plus forte (niveau Yoda ou Revan que je considère comme des exceptions) et d'autres qui sont des véritables monstres (Luke Skywalker, Palpatine, Vitiate)

2)Elle a vécu dans un environnement très stable et dans une famille heureuses, donc elle est équilibré mentalement, et elle a été constamment stimulée, que ce soit d'un point de vue martiale (depuis sa plus tendre enfance, son père, Upa, a tenu a apprendre à ses enfants à se battre au cas ou une nouvelle menace viendrait et plus tard Chaozu s'est assuré qu'elle reçoive un entraînement de qualité pour qu'elle développe au maximum les dons qu'elle partage avec lui), ou d'un point de vue purement intellectuelle (tout comme Donatello des Tortue Ninja elle est interessé par les sciences et son environnement n'en manquait avec la technologie d eCoola exploiter par la Capsule ou les technologies venant de l'Outre Monde). En bref, elle est au top mentalement parlant et sa confiance en soi a eu la chance d'être valorisée et d'être souvent testée, ce qui joue beaucoup dans le développement de ses pouvoirs.

3) Elle a eu accès au savoirs multi-millénaire des djeedsaraïs via Chaozu, qui a effectué sa formation durant et après le voyage du groupe dans l'Outre-Monde (il a été repéré par un émissaire des djeedsaraï qui était venu en territoire mandigwan pour traiter avec des responsables de l'Empire). Afin qu'il progresse, les djeedsaraï lui ont donné divers ressources (comme l'équivalent d'holocron fait sur mesure) pour qu'il progresse de lui-même une fois de retour sur Terre et ila transmis tout ce qu'il savait à Maïa (je n'ai pas pu expliquer tout ça car ce n'était pas utile pour l'intrigue).

En bref, Maïa avait tout pour progresser très rapidement et en temps normal (lorsqu'elle n'utilise pas l'Essence Obscur) elle équivaut à un guerrier de Classe A(d'un guerrier avec la puissance physique d'un super saïyan 2 de bon niveau jusqu'a un autre qui est l'équivalent d'un Buuhan).

Concernant le fait qu'elle atteint le niveau des élites quand elle utilise l'Essence Obscur, elle n'atteint pas ce niveau tranquilou-bilou (tout comme Buu d'ailleurs).Alors que Buu doit sacrifier sa capacité de régénération, Maïa doit risquer sa santé physique et surtout mentale pour l'atteindre. Contrairement à un état de super guerrier quelconque, elle a besoin d'un longue période de préparation pour initialiser le processus et minimiser au maximum les risques qu'elle engendre, sinon elle sombrera à terme. Activer un tel atout en plein combat est pratiquement infaisable, du fait de la longueur et de la difficulté de la préparation et du fait que Maïa doit être absolument sûre du bienfondé de cette solution. Maïa a pu l'utiliser contre Buu car elle avait eut le temps (plus de 5-6 heures) pour se préparer convenablement, au calme et sans perturbation, mais surtout elle est actuellement extrêmement déterminée à gagner ce tournoi du fait de son pari face à C-21, ce qui l'a aidé mentalement parlant.

Ensuite c'est une chose d'atteindre le niveau de cet élite, mais ça en ait une autre de s'y établir en bonne et due forme.

En effet, si Buu et Maïa ont besoin de prendre de gros risques et de sacrifier quelque chose de très précieux pour se hisser au niveau des élites temporairement, dans l'Outre-Monde ceux qui en font vraiment parti, peuvent, après des années d'entraînement ou avoir bénéficier d'onéreuses augmentation équivalente, avoir accès à ce niveau extrêmement facilement et de façon permanente et sans sacrifice ni contrepartie. Or que ce soit Maïa ou Buu, ont en est vraiment loin


Je veux dire, même dans tes standards à toi, cette Maïa est totalement surabusée


Justement, dans mes standards à moi, Buu et Maïa atteignent bon an mal an la base de la base de cette élite (ce n'est pas pour rien si dans la fiche de Buu de platine j'ai précisé classe S rang inférieur).

Si je devais faire quelques analogies, c'est comme ci Buu et Maïa venaient de recevoir leur ceinture noire premier dan, alors que dans l'Outre-Monde c'est perpétuellement les Jeux Olympiques avec des équivalents de Teddy Rinner et de Yasuhiro Yamashita au sommet de leur art qui s'écharpent sur le tatami et réfléchissent constamment avec les meilleurs coachs et préparateurs physiques du circuit pour comprendre à fond le Judo et obtenir la victoire finale.
Pour les afficionados de foot, c'est comme ci Buu et Maïa étaient les équivalents d'une équipe ayant tout juste le niveau pour participer aux poules de Conference League après en avoir chié au tour préliminaire face à une équipe slovène. Alors que les élites de l'Outre Monde c'est le top 16 des clubs de Ligue des Champions au top de leurs formes physiques, mentales et collectives qui s'affrontent à leurs extrêmes apogées et sans merci.
Ou si franchement personne ne voit c'est comme ci on comparait les armée de la Terre du monde réel avec l'Imperium à son plein potentiel avec l'Empereur tout-puissant et ses 18 primarques et l'ensemble de leurs Légions à ses côtés.

Ils ne font aucunement partie du haut de la pyramide, ils viennent tout juste d'entrer à la base du panier dans ma tête et je pense que c'est pour ça aussi que je me suis permis de faire ce combat.


Il y a une autre raison pour laquelle j'ai tourné vers cette confrontation. En effet, dans mon plan initial, j'avais prévu quelque chose d'assez différent. Maïa devait uniquement utiliser les absorbé de Buu pour l'obliger à abandonner ou tout simplement finir par le tuer (en dominant leurs esprit et en mettant le souk au sein du corps et de l'esprit de Buu) il n'y aurait pas eu d'affrontement physique. Toutefois pour plusieurs raisons j'ai abandonné cette idée :

-Je voulais mon affrontement aux sabres énergétiques (Buu était le candidat idéal pour ça).
-Je voulais introduire la planète artificielle des kaïoshins pour un autre chapitre
-Je pense que cela n'aurait de toute façon pas pousser ceux qui n'aime pas mon personnage à l'aimer davantage.
-Et surtout je voulais défoncer Buu une bonne fois pour toute et sans équivoque.

En effet, pour ce dernier point, si toi tu détestes Maïa, moi je haïs le Buu de DBM. Attention je ne le déteste pas en tant que personnage jouant son rôle dans la fiction car il y a des choses à creuser avec lui (contrairement à 99% des personnages de DBS que je méprise à tout les niveaux) mais je haïs juste la personne (lorsque j'ai lu la fiction sur son univers, on s'aperçois que c'est un bâtard égocentrique et manipulateur qui vole l'existence des autres par pure avidité et des fois par pure cruauté).
Je voulais qu'il y ait quelqu'un qui le remette bien en place. Et dans ma première idée, les choses étaient beaucoup trop douces à mon goût. Je voulais qu'il tombe brutalement contre plus fort et plus vaniteux que lui et qu'il meurt après avoir ressenti une profonde colère du fait de son impuissance (c'est pour ça que j'ai repris la fin du match entre Garou et Platinum Sperm d'ailleurs).

EH oui j'en convient c'est extrêmement puéril et débile de ma part, car de nouvelles révélations seront sans doute fais sur le personnage et les équipes de Salagir vont sans doute trouver une issue plus intelligente, plus diplomatique et plus consensuelle pour régler le problème avec Buu et vont permettre d'aller au-delà de la petite vendetta de basse court. Mais je tenais juste à le faire juste parceque je pouvait le faire.


Bref, c'était distrayant, je suis toujours content de te lire mais, tu t'en doutes, je suis pas fan de ce combat.


En tout cas content que ça t'ai plu.
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Re: DBM vs Fanfics

Messagepar Antarka le Mar Avr 19, 2022 7:41

Houla, sacrée réponse, je vais pas repondre à tout.

Tu justifies très bien tes choix, pas de soucis avec ça, et c'est également ce qui fait la force de ta "fiction" (je met entre guillemets parce que j'englobe tout ce que tu écris ayant un vague rapport avec l'outre-monde). Je vais préciser que ça me gène en général pas, j'ai juste eu du mal avec ce combat. Concernant la sur puissance de tes terriens, elle est à mon sens parfaitement justifié, et puis c'est ta fiction (et, je radote, c'est justifié).

Mais pour Maïa, c'pas directement lié à ses pouvoirs. J'aime pas le personnage c'est tout, sa psyché. J'ai très très envie qu'elle se fasse ratatiner et qu'elle le vive mal en fait. Je ressens un peu pour elle ce que tu ressens pour le Buu omniscient de DBM en fait.


Tient pour chipoter, la classe A ça monte que jusqu'à BuuHan ? Sachant que le bas du panier de la classe S donc c'est un niveau supérieur à Vegetto SSJ3 ?

Vu que BuuHan est lui-meme très loin de Vegetto SSJ lui même très loin de Vegetto SSJ3, ça fait une sacrée marge de puissance entre le haut de la classe À et les rebus de la classe S.


H.S total : Buu DBM mourra. C'est obligé. Il maîtrise totalement la technologie des Vargas, est totalement instable et imprévisible sur le long terme... Il ne peut pas juste être vaincu, il doit mourrir définitivement et sans espoir de ressurection.
Ce forum est totalement rouxciste.
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Antarka
 
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