Goldeneye, je crois en avoir déjà parlé, mais j'ai presque jamais touché. Chez mon cousin juste, vite fait en multi. C'était cool, mais j'ai jamais pu en apprécier le vrai potentiel.
Grosse lacune, mais bon, la N64, c'est sûrement la machine rétro que j'ai le moins touchée. Y a eu la Saturn que j'ai même jamais vu de ma vie en vrai chez personne, et la Neo geo bien sûr, mais je parle de consoles accessibles, là

En tout cas tes tests sont de plus en plus détaillés, y a du niveau ! Et les liens vers d'autres articles, c'est cool

Allez, on va parler un peu de dinos maintenant (et pas de Turok).
Jurassic Park (Super NES, 1993)

Pourquoi j’aurais dû y jouer
Octobre 1993, Jurassic Park sort en France. Grosse claque de fou, film culte direct, hype autour des dinosaures plus dingue que jamais… etc. On connaît l’histoire. Et bah deux mois plus tard, BAM ! Un jeu vidéo débarque sur SNES ! WHABAM ! Seconde claque de fou ! Hype de… ah bah non, j’ai jamais eu la SNES, donc j’ai zappé cette merveille. Enfin j’ai pu en avoir quelques petits aperçus, encore et toujours chez le cousin. Je pense qu’il a obtenu la cartouche le jour de sa sortie, tellement il était fan, et tellement il avait tout ce qu’il réclamait (notamment quasi toute la gamme des jouets Kenner associés). Du peu que j’en ai vu, Jurassic Park justifiait limite d’acheter la console à lui tout seul, ce que je n’ai évidemment pas pu faire avant qu’on passe à la génération supérieure. Bon, je réfléchissais toujours avec ce genre de superlatifs quand j’avais huit-neuf ans, mais aujourd’hui, ce postulat reste-t-il toujours valable ?

Retour sur Expérience Fantasmée
Je commence par dire que je n’ai pas joué à la version Mega Drive non plus. Mais comme ça reste un plateformer horizontal (entre guillemets mais même), j’ai envie de juger le jeu sur SNES beaucoup plus stylé. Parce que. Y a rien de plus subjectif et gratuit que ça ; parfait pour ce genre d’article, donc. On incarne sans surprise Alan Grant (mais pas de vélociraptor, snife), qui alterne entre phases en quasi vue de dessus (ou fausse 3D iso) quand il se balade en extérieur, et sessions en FPS (ou fausse 3D tout court) dans les lieux confinés. Le but du jeu ? S’enfuir d’Isla Nublar, je crois. Le brave Alan n’a plus personne pour l’aider, et les dinosaures ont envahi le moindre mètre carré de l’île. Les autres protagonistes ont-ils déjà été bouffés ? Ont-ils abandonné leur pote sans même le prévenir ? Aucune idée. D’ailleurs, en disant ça, un souvenir revient. Ni mon cousin, ni moi, n’avons jamais compris ce qu’il fallait fabriquer exactement dans ce Jurassic Park. On errait en espérant trouver un truc utile à déclencher ou à découvrir.

Enfin non, on n’errait pas. Plutôt, on explosait tout sur notre passage ! Et par tout, je veux dire les dinos les premiers. Ouais, le célèbre paléontologue massacre des fossiles vivants à la pelle, juste parce qu’il a besoin de passer. Armé de ses quatre ou cinq sulfateuses différentes, il fait revivre une ultime extinction de masse à ces pauvres lézards. Scénario un poil différent du film, quand même. Et quand on doit activer les mécanismes de porte ou de passerelle, on les flingue aussi ! Quoi de plus efficace qu’un missile pour faire tourner trois engrenages, hein ? Bon, il y a plein de trucs à ramasser, aussi. Des cartouches pour l’arme 1, des munitions pour l’arme 2, des chargeurs pour… bon, des œufs de dinos également (donc on en sauve quand même quelques-uns, yahou), des lunettes pour voir dans la nuit, ou encore la carte d’identité d’Alan Grant lui-même (et de certains autres). Parce que pourquoi pas, il l’a paumée en visitant la boutique du parc, avant que tout ne parte en live, sans doute.

Autant les scènes dans la jungle ou les montagnes dégagent un petit charme graphique, autant les zones en intérieur, elles piquent les yeux à fond ! Je ne me rappelais pas d’images aussi moches, bouah ! Bien pire que les donjons Warriors of the Eternal Sun, ce qui représente un petit exploit en soi. Bon par contre, moins c’est beau, plus on flippe ! Dans les bâtiments, on peut attraper l’angoisse à pleines mains ; encore plus dans le noir complet, rendu tout vert par la vision nocturne. Et quand un raptor surgit de nulle part pour nous griffer le dos, on hurle de terreur. Enfin, avec mon cousin, on faisait ça. Et on courait vers la console pour l’éteindre. Voilà pourquoi je me rappelle à peine de ce jeu. On crevait de trouille en permanence. Surtout que dehors aussi, il y a de quoi nous rendre fous de peur. Notamment quand le T-Rex déboule d’un bosquet pour nous croquer. Il y a bien les messages pop-up qui nous disent de faire gaffe, mais n’arrangent rien à l’affaire. J’AI BUTÉ 250 COMPSOGNATHUS, 150 RAPTORS ET 300 DILOPHOSAURUS, ET CET ABRUTI DE GOSSE DE TIM MURPHY ME RÉPÈTE POUR LA MILLIÈME FOIS DE COURIR POUR ME CACHER ? AH OUAIS MERCI GAMIN ! Mais que dalle ! Je vais en défoncer encore plus, tu crois quoi ?

Enfin non, on n’errait pas. Plutôt, on explosait tout sur notre passage ! Et par tout, je veux dire les dinos les premiers. Ouais, le célèbre paléontologue massacre des fossiles vivants à la pelle, juste parce qu’il a besoin de passer. Armé de ses quatre ou cinq sulfateuses différentes, il fait revivre une ultime extinction de masse à ces pauvres lézards. Scénario un poil différent du film, quand même. Et quand on doit activer les mécanismes de porte ou de passerelle, on les flingue aussi ! Quoi de plus efficace qu’un missile pour faire tourner trois engrenages, hein ? Bon, il y a plein de trucs à ramasser, aussi. Des cartouches pour l’arme 1, des munitions pour l’arme 2, des chargeurs pour… bon, des œufs de dinos également (donc on en sauve quand même quelques-uns, yahou), des lunettes pour voir dans la nuit, ou encore la carte d’identité d’Alan Grant lui-même (et de certains autres). Parce que pourquoi pas, il l’a paumée en visitant la boutique du parc, avant que tout ne parte en live, sans doute.

Autant les scènes dans la jungle ou les montagnes dégagent un petit charme graphique, autant les zones en intérieur, elles piquent les yeux à fond ! Je ne me rappelais pas d’images aussi moches, bouah ! Bien pire que les donjons Warriors of the Eternal Sun, ce qui représente un petit exploit en soi. Bon par contre, moins c’est beau, plus on flippe ! Dans les bâtiments, on peut attraper l’angoisse à pleines mains ; encore plus dans le noir complet, rendu tout vert par la vision nocturne. Et quand un raptor surgit de nulle part pour nous griffer le dos, on hurle de terreur. Enfin, avec mon cousin, on faisait ça. Et on courait vers la console pour l’éteindre. Voilà pourquoi je me rappelle à peine de ce jeu. On crevait de trouille en permanence. Surtout que dehors aussi, il y a de quoi nous rendre fous de peur. Notamment quand le T-Rex déboule d’un bosquet pour nous croquer. Il y a bien les messages pop-up qui nous disent de faire gaffe, mais n’arrangent rien à l’affaire. J’AI BUTÉ 250 COMPSOGNATHUS, 150 RAPTORS ET 300 DILOPHOSAURUS, ET CET ABRUTI DE GOSSE DE TIM MURPHY ME RÉPÈTE POUR LA MILLIÈME FOIS DE COURIR POUR ME CACHER ? AH OUAIS MERCI GAMIN ! Mais que dalle ! Je vais en défoncer encore plus, tu crois quoi ?

Un mot sur l’OST jamais écoutée
Jonathan Dunn, très actif de la fin des années 80 à la moitié des années 90, en tant que sound designer chez Ocean, a composé une B.O. que j’ai envie de qualifier de magistrale. Ouais, ça convient pas mal du tout. Elle aurait pu faire encore mieux avec un peu plus de contenu et de cohérence. Je trouve limite que n’importe quel morceau pourrait appartenir à un jeu différent, mais au moins, on fait une découverte à chaque fois ! Pas de redondance, pas d’ennui. Pas d’identité de malade non plus, cela dit. Mais je m’en fichais à l’époque, et je m’en fous toujours aujourd’hui, tant les titres claquent de ouf, tous à leur manière. La rythmique extatique de Raptor Rap, la guitare improbable de Gallimimus Gallop, la lourdeur métallique de Interior Interlude… Ah si tiens, en voilà une de cohérence : le sentiment d’oppression qui nous tient tout du long. Parce que eh, on passe notre temps à se faire bouffer par des dinosaures, oh ! Normal non ? Mais pour moi, le bijou sonore ultime s’appelle Triceratops Trot. Peut-être la compo la moins angoissante du lot, mais assurément la plus mélancolique. Une mélopée envoûtante qui pourrait nous donner envie de pleurer, comme lors de cette scène où le brachiosaure meurt dans Jurassic World : Fallen Kingdom (film ultra nul, mais ce passage uniquement créé pour nous faire chialer fonctionne à fond. Mais film ultra nul quand même). Triceratops Trot rend un hommage aux capacités de la SNES au moins aussi magique que Into the Thick of it de Secret of Mana. On dira ce qu’on veut, cette console pouvait produire des sons incroyables, quand elle voulait.
Bilan pas du tout argumenté
OK, Jurassic Park sur SNES a quand même quelques arguments pour plaire. Pas ses graphismes, qui n'impressionneront personne, pas son gameplay, qui consiste à jouer le dératiseur de reptiles (perso je trouve ça honteux aujourd’hui d’avoir osé pondre un concept aussi basique, mais ça devait passer tranquille en 1993). Pas son aspect immersion, vu qu’on ne capte jamais rien à ce qu’on fabrique. Mais je vous jure, y a quand même du bon là-dedans ! Voilà, pas facile d’expliquer pourquoi, mais ça prenait quand même un peu aux tripes. Probablement grâce au succès du film. Sans doute parce qu’on espérait tous rencontrer le T-Rex, et qu’on le rencontrait vraiment. Il aurait fait bien dans ma collection Super Nes imaginaire, en tout cas, aux côtés d’ActRaiser, Super Ghouls'n Ghosts et Final Fantasy VI.
