Paulemile a écrit:Au-delà des notes parfois complètement WTF, il y a aussi les tests qu'on croirait rédigés sur un bout de PQ pendant que le mec coule un bronze, quoi. C'est pas la première fois que j'en vois, surtout sur des jeux rétro. Autant pour des jeux bien notés que mal notés d'ailleurs. C'est juste écrit à l'arrache quoi.
C'est marrant parce que j'ai finalisé le test que je vais poster dessous, j'ai été voir sur JV.COM pour lire le leur, voir si y'avait pas un truc à ajouter d'evident, et effectivement je suis tombé sur un test de 15 lignes tout pourrave qui explique rien, qu'on croirait écrit par un Xeha très pressé.
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Allez je retourne sur Dreamcast pour parler d'une énorme claque que j'ai prise dans la face à l'époque. Alors oui j'ai pris beaucoup de claques grâce à la Dreamcast, mais celle la était absolument parfaite, le p'tit mouvement du poignet qui va bien, dosée ce qu'il faut pour bien décrocher la mâchoire et t'humidifier les yeux, et une empreinte qui ne s'efface qu'a peine alors que ça fait +23 ans.
Présentation rapide :Sorti en 1998 sur Arcade (jamais joué, juste je regardais les gens jouer) puis milieu 1999 au Japon sur Dreamcast, fin 99 dans le reste du monde.
SoulCalibur est la suite de Soul Edge (SoulBlade en Occident), sorti en 1996 sur PlayStation. J'ai touché viteuf à ce jeu, que j'avais trouvé très impressionnant pour un jeu PS1 de 1996 (d'un point de vue purement graphique je le trouve au moins du niveau de Tekken 3).
C'est une saga de jeu de baston, dont la particularité évidente est que chaque personnage dispose d'une arme de prédilection avec laquelle il se battra (Kilik dispo d'un baton, Voldo d'un katar, Ivy avec un fouet/épée etc) . On trouve aussi beaucoup d'épées de différentes tailles et poids selon les personnages, les rendant plus ou moins rapides et/ou bourrins. Mais aussi des Nunchaku, des haches enormes etc etc.
Pour ma part, étant passé de la Mégadrive à la Dreamcast en passant par la N64, c'était mon premier jeu de baston depuis un bail.
Scénario :Comme souvent dans les jeux de baston, c'est pas le coeur du jeu maiiiiiiis je l'ai trouvé sympa, posant un cadre assez épique pour se tataner la gueule.
Donc à la fin du XVIeme siècle, l'épée légendaire Soûl Edge, magique et maléfique à force de s'abrever des âmes de ses possesseurs, a pris possession d'un des personnages du jeu Soûl Edge, devenu Nightmare, qui seme la désolation en Europe de l'Ouest.
Heureusement, une autre épée magique fait son apparition, la Soulcalibur, et va permettre de rétablir un équilibre (ou pas ?). Des tas de personnages vont se lancer à sa poursuite.
Un contenu très conséquent. SoulCalibur dispose d'entrée de jeu de 10 personnages jouables (+ 9 cachés). Ce qui peut ptetre paraître pas énorme. Moi je trouvais ça pas mal à l'époque, d'autant que je me servais en général de 4 persos seulement (Kilik, Ivy, Nightmare et Cervantès).
Niveau modes de jeux, on trouve d'emblée des modes assez classiques (Arcade, Versus, Survival, Team Battle et Practice) et son mode histoire, qui vous fera voyager sur une carte à l'instar d'un Street Fighter 2, pour affronter un peu tout le monde, mais avec des handicaps spécifiques selon les combats (genre gagner par hors-ring. Ne pas utiliser de coups spéciaux. Énergie qui diminue toute seule. Etc etc).
C'est ce mode histoire qui permettra de débloquer le contenu caché du jeu. Les 9 persos dont j'ai déjà parlé, ainsi que deux modes de jeu cachés (exhibition et extra-survival) et un musée qui fait office de galerie d'images.
Mitsurigi vient d'esquiver le coup d'Astaroth. Ça va faire mal.
Alors perso j'ai surtout joué à des jeux de bastons chez des potes, j'en aït pas eu des masses à moi, donc je manque un peu de points de comparaison. Mais tout ce contenu me semble vraiment conséquent, et sert énormément à la rejouabilité du titre.
Perso c'est un des très rares jeux auquel je joue encore +20 ans après sa sortie, contre mon frère quand il vient à la maison et qu'on a bu quelques bières.
On joue comme on respire. Alors récemment, le test de
Street Fighter 3 Third Strike de Kyoju m'a un peu fait relativiser SoulCalibur.
Ce n'est pas un jeu de hardcore gamers pros des jeux de bastons à priori. Ce n'est pas sur ce jeu que les grands joueurs de ce monde s'affrontent en tournoi. Ce n'est pas celui qui a le gameplay le plus fin et précis de la console.
Nightmare fait pas dans la dentelleDe la à dire que c'est un jeu pour Casual-Gamer, je dirais "Houla".
Comme je l'ai dit dans mon sous titre, on joue à SoulCalibur comme on respire, de façon hyper instinctive. Sur les 4 boutons principaux de la manette, un sert à la garde, l'autre aux coups de pieds, les deux derniers aux armes (coups horizontaux et verticaux).
Avec quelques combinaisons de touches des coups spéciaux sortent. Les combinaisons marchent d'un perso à l'autre, pour bien sûr un résultat différent à l'écran selon les persos. Certains coups spéciaux sont très faciles à sortir, suffit de presser deux boutons en même temps. D'autres sont plus chauds.
Ce qui me semblait assez original à l'époque, c'est que si le jeu se joue majoritairement comme un jeu en 2D (Face à face quoi), on peut néanmoins tourner autour de son adversaire, très pratique pour les esquives ou le chopper après qu'il ait balancer un coup dans le vide. Un peu comme dans Tobal sur PS1 (dsl j'ai peu d'exemples en tête, étant pas un pro du genre).
Après 2-3 parties, on a vraiment l'impression de maîtriser le jeu (ce qui est un sacré raccourci bien sûr). On fait des choses magnifiques à l'écran. On ressent le personnage comme une extension de soi-meme.
C'est probablement cette facilité d'accès qui a pu jouer un peu contre lui dans la communauté des hardcore-bastonneur. Un débutant dans SoulCalibur, avec un peu de chance et en bourinnant la manette, il pouvait très bien battre un joueur beaucoup plus experimenté (pas un joueur pro non plus, faut pas déconner).
Pour moi, plutôt casual-bastonneur, ce défaut n'en était pas vraiment un, et même une enorme qualité. Ça permettait à mon frère de pas juste se faire massacrer contre moi, et m'offrait du defi et donc du fun en multijoueur, absolument indispensable pour que je m'amuse (sinon je me fait chier si je gagne tout le temps, et je rage et me lasse si je perd tout le temps). Ça a fait de SoulCalibur le jeu de baston ou j'ai pris le plus mon pied en multijoueur, et le plus longtemps de loin.
Cela dit ça reste un jeu Arcade. Ptetre pas le préféré des hardcores-gamers, mais pas un jeu casual quoi. J'attend l'avis de Kyoju sur le sujet, mais le jeu me semblait quand même très riche pour les pros, même si y'avait plus riche.
À noter que sur une suite lointaine (SoulCalibur 4 sur Xbox360) je gagnais assez régulièrement (plus d'une fois sur deux) contre un pote pourtant possesseur du jeu et de la machine. Donc ça me semble propre à la série ce genre de Gameplay. En fait j'avais vraiment l'impression de jouer au premier SoulCalibur, tant j'ai vite repris mes marques).
Ivy et son épée/fouet Double claque sur la face. Bon parlons maintenant de la réalisation du jeu.
C'etait absolument incroyable. Je pense sincèrement qu'une pareille révolution graphique n'est plus possible de nos jours. Que même des graphismes totalement photo-realistes impressionneraient moins aujourd'hui que SoulCalibur n'a pu impressionner à l'epoque.
La Dreamcast avait déjà prouvé qu'elle pouvait faire aussi beau que de l'arcade sur sa console (
House of the Dead 2, Sega Rally 2). Cette fois la version console de SoulCalibur écrase même la version Arcade, déjà totalement magnifique.
À gauche la version Dreamcast. A droite la version Arcade.
Anti-aliasing, effets de lumière et gestion des sources en temps réel, finesse de la résolution, animation en 60 images par seconde, plis et mouvements des vêtements, mouvement des chevelures, buée sortant des bouches et textures de peau.. Enfin, possibilité de jouer en 50 ou 60 Hz. C'était absolument fou. Comme si on avait sauté plusieurs générations de consoles d'un coup. 6 mois avant la sortie de ce jeu, le plus beau jeu toutes consoles confondues était probablement
Zelda 64 quoi.
Et en mouvement, c'était encore plus dingue. Je sais même pas comment exprimer ça. Avec un peu de maîtrise, c'était pas une baston que vous aviez à l'écran, c'était une danse. Une danse mortelle, mais d'une fluidité absolument démente, où même au coeur de l'action la plus rapide tout les mouvements semblaient coherents, sans la moindre petite trace de bugs graphiques, chaque petit mouvement était parfaitement chorégraphié, totalement à sa place.
Pour illustrer un peu la fluidité des mouvements. Je suis absolument persuadé que beaucoup de joueurs de SoulCalibur ont perdu bêtement une partie parce qu'ils étaient juste occupé à s'extasier sur ce qu'ils voyaient à l'écran.
Namco ne s'y ait pas trompé avec son mode exhibition. J'veux dire, dans quel jeu de baston tu kiffes réellement regarder deux personnages joués par le CPU se mettre sur la gueule ? Bah dans SoulCalibur si, parce que c'était dingue à regarder.
Et j'ai même pas parler de la partie sonore. Qui est nickelle la aussi. Les OSTs sont super. Les digits vocaux de qualité pour tout les personnages. Les bruitages sont magnifiques, tu as mal pour les persos quand tu places un bien un coup violent.
Bilan : parfait. SoulCalibur aurait sans doute pu être un peu plus abouti sur son gameplay, mais il n'a pas de réel défaut.
C'est une révolution graphique, une vitrine technologique pour la nouvelle génération de console, qui ne sera dépassée que bien plus tard (je dirais Dead or Alive 3, sur Xbox, plus de deux ans plus tard).
Mais il n'oublie absolument pas d'être un super jeu. Technique, instinctif, diablement fun, avec un contenu absolument enorme, et un plaisir infini en multijoueur.
Un jeu qui m'a vraiment marqué. Pour moi il a été aussi marquant qu'un Street Fighter 2 à son époque.
Bah ouais, Perfect.
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.