Chroniques de la Famille Cold

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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Déc 23, 2024 13:25

Bonjour Tonay et bonjour à tous !

Petit cadeau de Noël en avance avec le dernier chapitre de CFC pour cette année 2024.

Tonay a écrit:Donc c'était super, content que Varidal n'a pas juste été oublié d'un revers de la main, je l'aimais bien moi.

Je sais qu'on peut se demander si j'aime mes personnages, vu le rythme auquel je les tue, mais j'aime beaucoup Varidal aussi. Cette scène avec Anik a été écrite il y a longtemps et je n'étais pas sûr de trouver une place pour elle dans la fic mais je suis content de l'avoir mis là. Je trouve qu'elle reste dans le thème de ce chapitre ^^

Tonay a écrit:Le roi au paradis, ou en enfer... dans une file d'attente... ouais donc en enfer x)

Paradis... Enfer... il aurait fallu qu'il arrive jusqu'à Enma pour le savoir :p

Tonay a écrit:En tout cas, très sympa, ce paradis est très onirique, fluctuant, brumeux, c'est réussi. Une autre vision de ce monde.

Une vision que je dois entièrement à Lamantin_Furtif, pour rendre à César ce qui lui appartient ! (Allez lire ses fics)

Tonay a écrit:Même si j'ai trouvé sa parodie de révérence non nécessaire ici (je le vois plutôt réservé ça aux membres qui ne sont pas de son espèce pour leur témoigner un respect feint)

Je pense que ce chapitre va t'éclairer un peu concernant ce choix de Freezer, ce n'est pas au hasard en tout cas.

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Chapitre 69 : Résurrection


« Je peux te donner tout ce que tu désires. Tout ce que tu as à m’offrir en échange, c’est ton obéissance. »

Il refusa.

Le ciel au-dessus de lui était noir, parcourus d’éclairs de plus en plus violents. Les nuages eux-mêmes tremblaient sous les pulsations qui secouaient la planète. Le monde s’effondrait autour d’eux.
Il pouvait sentir ses entrailles dégouliner lentement de la plaie qu’il avait lui-même ouverte dans son corps. Le froid du vent qui traversait son torse. La douleur qui pulsait dans son bras absent. Il allait mourir.


« Je suis un saïyen venu de la Terre pour t’exterminer… La colère a éveillé en moi quelqu’un d’autre, un guerrier légendaire… Je suis Son Goku, le super saiyen ! »

« Obéis ! Tu es un nihilien, l’être le plus puissant de l’univers. Tu es l’Empereur devant qui tous se prosterneront. Tu es un nihilien, destiné à être au sommet. Les autres espèces ne sont que des insectes pour toi. Tu es le Seigneur de l’univers Ils t’ont volés ce titre. Obéis-moi et tu l’auras à nouveau. »

Non. Il était l’Empereur. Il n’obéirait à personne.

Ses attaques n’avaient aucun effet. Il se heurtait à un mur inamovible. Le froid de l’espace l’entourait. Son frère était mort et il réalisait que son tour allait venir.

« Je suis la légende ! Je suis le super saiyen !! »


« Obéis ! Plus personne ne douteras de ta puissance. Tu seras le plus fort de cet univers et des autres. Tu seras le Seigneur incontesté. Tout ce que tu as à faire, c’est… M’obéir !
- Donnes la moi !
- Obéis ! Obéis et tu pourras vaincre les saïyens.
- Donnes-moi cette puissance ! »

Le Seigneur Freezer poussa un hurlement de douleur et de colère mêlé. La puissance afflua dans son corps. Elle tira ses muscles comme jamais ils n’avaient été tirées. Comme un feu qui se propageait dans ses veines, il sentit l’énergie l’envelopper, le consumer, et le faire renaître. Il n’avait jamais été aussi fort.

Il était le fils de Cold. Le Seigneur de l’univers. Il était la puissance incarnée.
Et il avait un nouvel objectif.

Freezer ouvrit les yeux et il sentit quelque chose se graver sur son front.


* *
*

Kalta entendit vaguement les pas pressés des employés de l’au-delà qui fuyait la zone. Ces sons, comme les explosions et les coups qui retentissaient tout autour d’eux, n’étaient que des informations lointaines et floues. Il les percevait, mais son attention n’était concentrée que sur un unique point.
Un point qui se tenait debout à quelques mètres de lui et qui le fixait avec une froideur qu’il n’avait jamais connu que chez son grand-père. Un regard qui ne lui était jamais adressé.

« Papa ? répéta-t-il, comme si cela allait rendre la situation plus acceptable. »

Un sourire mauvais fendit les lèvres du Seigneur Freezer, qui ramena une main devant sa bouche. Il laissa échapper un rire mesquin et aigu.

« Es-tu stupide en plus d’être faible ? Qui veux-tu que ce soit ? »

Son père. Le plus puissant nihilien qui ait jamais vécu. Et il portait sur le front la même marque que toutes ses pauvres âmes qui servaient la Makaïoshin. C’était impossible. Il ne pouvait pas la servir lui aussi. Il était Freezer. Cold n’avait jamais plié le genou devant qui que ce soit. Ses fils n’avaient été vaincus que par une légende saïyenne qui dépassait tout ce qui pouvait exister.
C’est ainsi qu’ils étaient morts… Et que leurs âmes avaient été volées.

Kalta sentit une lame pénétrer son corps et y tracer une ligne brûlante de colère, depuis son ventre jusqu’à sa gorge. Elle avait volé leurs âmes, comme celles de milliers d’autres, et elle s’apprêtait à les utiliser pour ses fins macabres.
Elle s’apprêtait à utiliser sa famille. Son père.

Non. Hors de question. Il n’allait pas…

« Je constate que tu as eu droit à une seconde chance aussi, déclara son père en avisant l’auréole au-dessus de sa tête.
- Ce n’est pas une seconde chance qu’elle t’as offerte, papa. Elle t’utilises ! Elle ne cherche que la destruction de l’univers ! Si tu es encore là-dedans, tu dois résister !
- Tu ne comprends pas ta situation, il semblerait. »

Brusquement, Freezer fut devant lui. Kalta eut juste le temps de voir son poing arriver avant de sentir son ventre exploser sous l’impact. Il plia en deux sous le choc. Son père tournoya sur un pied et le frappa à la joue de l’autre. L’Empereur traversa deux murs du palais d’Enma avant de se rattraper. Il avisa le fils de Cold, à temps pour le voir balayer l’espace devant lui.

« Attends ! »

Trop tard.

Kalta croisa les bras devant lui pour se protéger de l’explosion, mais le bâtiment dans lequel il s’était retrouvé, ainsi que tous les autres autour de lui, furent réduits à l’état de ruines et de cendre en un instant. Des cadavres étaient éparpillés dans tous les coins, des soldats de la Makaïoshin et des employés de l’au-delà, mêlés.
Freezer avançait lentement au milieu des décombres.

« Ma maîtresse veut te tuer, c’est vrai. Elle veut te faire souffrir. Mais je me fiche de ses objectifs. En revanche, je suis venu ici retrouver ma dignité. Et pour se faire, il semblerait que je doives faire exactement ça : te tuer.
- Non ! Tu es manipulé. Pourquoi est-ce que tu devrais… ?
- POURQUOI ?! »

La voix du Seigneur Freezer tonna dans les ruines de l’au-delà. Son visage se déforma sous le coup d’une colère que Kalta ne comprenait toujours pas. Il s’enveloppa d’une aura blanche qui faisait flotter les débris autour de lui.

« Est-ce que tu as oublié qui tu étais ? »

Le nihilien se déplaça de nouveau à une vitesse hallucinante, mais cette fois Kalta était prêt. Des deux mains, il arrêta le genou qui visait sa gorge. Il vit aussi le poing qui filait vers sa tempe et l’arrêta avec la queue. Freezer se contenta de sourire. Une lumière apparut dans ses yeux de sang.

Les rayons percutèrent Kalta au torse avec une violence inattendue. Il lâcha prise et fut emportée vers l’arrière et vers le bas. Son dos heurta le carrelage détruit et continua son chemin. L’Empereur finit par pousser un cri et fit exploser son énergie pour repousser l’attaque, mais il était déjà enfoncé de plusieurs mètres dans le sol de l’au-delà.
Au-dessus de lui, la silhouette de son père se détachait nettement contre le ciel rose. Les yeux rouges brillaient encore. Il le fixait.

« Tu devais être mon immortalité. Mon héritier. Celui de mon père. Tu devais être le meilleur d’entre nous. »

Kalta avait levé la main, son énergie déjà concentrée au bout de ses doigts. Il était prêt. Pourtant, il hésita face à ce regard qu’il n’avait jamais affronté, face à ses mots dont il ne comprenait pas le sens.

« C’est ce que je suis, répondit-il enfin. Je suis l’Empereur. Quand grand-père est mort, j’ai pris sa suite. J’ai sauvegardé l’Empire. J’ai…
- Tu n’es rien ! gronda Freezer. »

Il leva les mains au-dessus de sa tête. En un instant, une énorme boule d’énergie se matérialisa, pulsante d’une énergie rouge et sombre.

« Tu es une honte pour tout ton peuple ! Et pour ta famille ! »

Au moment où le Seigneur Freezer baissa les bras avec force, Kalta se réveilla enfin. Il vit le déchaînement d’énergie fondre sur lui et se propulsa vers l’avant. Sa propre puissance le recouvrit d’une puissance protectrice et il percuta la boule d’énergie. Elle se tordit au contact, s’immobilisa, puis se mit à trembler. L’Empereur pressait contre elle. Il poussa un hurlement. Enfin, son énergie remporta la victoire et il la traversa.

Puis l’explosion survint, derrière lui.

Kalta avait continué son chemin. Il était à une centaine de mètres au-dessus du sol quand il se retourna enfin. L’explosion devait avait réduit tout le palais en cendres. Son père avait une puissance monstrueuse.
Plus bas, la fumée et les débris se dissipèrent enfin. Le palais d’Enma tenait toujours. Quelques bâtiments avaient été soufflés et un cratère s’ouvrait sur des nuages jaunes, mais ce n’était rien en comparaison de la puissance de l’attaque. L’au-delà devait être plus résistant qu’il ne le croyait.

Kalta cligna des yeux, son attention à la recherche de la puissance de son père. Il ne la connaissait pas encore très bien. Mais il la sentit à temps. Pivotant dans les airs, il intercepta le poing destiné à son épaule. Ses doigts se refermèrent sur ceux de Freezer et il serra. Le visage de son père, si semblable au sien, se tordit avec un sourire.

« Il est temps de rétablir la vérité.
- Elle te contrôle. Si je dois t’affronter pour l’empêcher de gagner, je le ferais. Je suis plus puissant que toi. »

Il le repoussa. Freezer se stabilisa dans les airs, quelques mètres au-dessus de lui. Il écarta les bras.

« Tu es peut-être puissant. Mais tu n’as pas ce qu’il faut pour me vaincre. »

Un répit. Son père lui laissait un bref instant de repos. Pas assez pour accepter cette nouvelle réalité. Il avait accepté de se battre pour le Paradis, parce qu’il ne voulait pas voir la Makaïoshin gagner, mais il ne pensait pas avoir à affronter quelqu’un de sa famille. Encore moins Freezer en personne.
Mon père…

Pourtant, la perspective ne l’attristait pas. Elle le remplissait d’un sentiment rare chez lui. La rage.

Auriel et la Makaïoshin n’avait pas seulement utilisé les âmes de milliers de personnes à leurs fins monstrueuses. Ils n’avaient pas seulement empêché Palpi de connaître un au-delà paisible. Ils avaient transformés sa propre famille en esclave de leur volonté. Ils avaient transformé un fier nihilien, le plus honorable de tous, en une créature servile.
Les yeux de Kalta se mirent à briller d’une colère exceptionnelle. Il allait leur faire payer ça. Tout ce qu’il avait besoin de savoir, c’est s’il restait même une infime partie de son père dans cette créature.

« Tu es incroyablement fort. Sans toi, je n’aurais jamais atteint un tel niveau. En montrant que c’était possible, tu m’as donné confiance. Mais tu es mort depuis longtemps et j’ai dépassé de loin ta force. Fais-moi confiance. »

Le jeune nihilien concentra lentement son énergie autour de lui pour former une aura d’argent. Son père ne se laissa pas intimider. Pire, il se fendit d’un sourire mesquin.

« Je ne parle pas de la force brute comme un singe, déception. Je parle de ce que tu es. Tu n’es pas un nihilien. Tu n’es pas un descendant de Cold. Tu manques de la poigne et de l’assurance qui est la nôtre. Ton grand-père devrait t’avoir appris pourtant. Pour régner, il faut être impitoyable.
- Grand-père m’a appris tout ce qu’il faut, papa. Ne te laisses pas abuser par cette sorcière. Je vais… »

Kalta s’interrompit. Quelque chose n’allait pas. L’assurance affichée par son paternel était trop grande. Son sourire trop confiant. Et quelque chose l’interpellait. Il ne lui fallut qu’une demi-seconde pour le voir. Dans les yeux rubis de Freezer, une petite lueur grandissait. Une lueur violacée qui se rapprochait.
Derrière lui.

Le jeune nihilien se retourna trop tard. La boule d’énergie concentrée le percuta de plein fouet et l’emporta dans les airs. Le souffle coupé, il parvint tout de même à voir à travers la sphère d’énergie. Il y avait une silhouette massive à l’intérieur. Quelqu’un qui contrôlait cette attaque et sa trajectoire. Quelqu’un qui l’emporta en arc-de-cercle avant de retomber.
Craignant de tomber vers les Enfers, Kalta tenta d’endiguer l’assaut, mais ne parvint qu’à tourner la tête pour voir arriver une plaine verte.

Oh, peut-être que c’est le Paradis, en fait.

L’instant suivant, il s’écrasait violemment dans le sol, un cratère s’ouvrant tout autour de lui alors qu’il pénétrait de nouveau à plusieurs mètres de profondeur dans la terre meuble.

Il se ressaisit et leva les yeux à travers la boue qui lui retombait dessus. L’attaquant se tenait debout au bord du cratère. Un nihilien également, mais bien plus massif que lui ou que son père. La peau violette, recouvertes de quelques plaques armurées blanches, et surtout une protection faciale qui recouvrait sa bouche d’un masque et qui s’élevait en deux excroissances entourant la plaque bleutée de son crâne. Une forme rare. Extrêmement rare. Un seul nihilien avait réussi à l’atteindre avant lui.

« Tonton Cooler ?! éructa Kalta en bondissant du cratère pour se réceptionner de l’autre côté. »

Le puissant nihilien croisa les bras alors que son petit frère se posait à côté de lui.

« Navré neveu. Il semblerait que nous ne soyons pas du même côté cette fois. Si tu reconsidérais ta position, peut-être que notre Empire…
- Silence, Cooler. Ce traître ne mérite que la mort. »

Evidemment. Lui aussi était manipulé. Le même M trônait en évidence sur la plaque bleutée de son crâne.

Kalta considéré les deux frères un par un, mesurant leurs forces. Ils n’atteignaient pas son niveau, mais ils étaient deux. Le jeune nihilien savait trop bien l’avantage que pouvait apporter de combattre en équipe. C’était ainsi que son père avait vaincu les cyborgs et Dabra, le précédent Roi du Makaï. C’était ainsi qu’ils avaient tué Cell. Il refusait de prendre des risques.
Il allait devoir se battre à fond.

« Puisque vous ne me laissez pas le choix… J’espère que vous me pardonnerez quand vous serez morts à nouveau. »

Kalta écarta les jambes, plantant ses pieds avec conviction dans le sol meuble. Cette fois, l’énergie qui s’accumula en lui fit trembler la terre. Il sentit son corps changer à mesure qu’il prenait sa meilleure transformation.

« Tu me prends pour un singe qui va te laisser te transformer sans rien faire ? ironisa Freezer. »

L’esprit occupé par sa transformation, le jeune nihilien releva les yeux sur son père. Ce dernier avait ramené une main près de ses lèvres pour ricaner. Il écarta ensuite les bras et, d’un seul coup, ses muscles doublèrent en masse. Sa puissance venait d’exploser.
La seconde suivante, il était face à son fils. Kalta eut le temps de venir voir le poing qui s’enfonça dans son ventre, mais il ne pouvait interrompre la transformation aussi vite. Les phalanges creusèrent un trou dans sa chair, enfonçant toute sa panse en un coup d’une violence inouïe. Le sang lui monta aussitôt à la bouche et il l’éjecta directement sur la tête de son paternel.

Ce n’était pas terminé.

Il eut le temps de sentir la puissance de Cooler se mettre en mouvement, avant que deux poings ne s’abattent dans son dos comme un marteau.
Kalta fut à nouveau enfoncé dans le sol, face contre terre. Ses deux bourreaux se tenaient au-dessus de lui. Il n’avait pas besoin de les voir pour sentir les deux frères tendre l’index dans sa direction. La pluie de rayon d’énergie qui frappa son dos l’enfonça encore un peu plus dans la terre meuble.

Jusqu’à ce qu’il parvienne à se concentrer sur la puissance de son père. Elle n’était pas loin, mais ce n’était pas grave. Il se téléporta dans son dos. Quand il toucha terre, il eut besoin d’un instant pour reprendre conscience de son environnement. C’était juste assez pour qu’ils réagissent.
« Freezer, derrière toi ! »

L’ancien Empereur se jeta en avant pour éviter le coup de pied de son fils. Puis Cooler profita de la formidable allonge de sa nouvelle forme pour envoyer son pied percuter son menton. Kalta fut projeté en arrière, mais en profita pour se propulser dans les airs, loin de ses deux adversaires.

Un calme relatif retrouvé, il se stabilisa et essuya du pouce le sang qui perlait au coin de ses lèvres. La transformation était définitivement interrompue et ils n’allaient pas le laisser prendre sa forme la plus puissante. Ce n’était pas comme affronter Bra ou même Cell.

Plus bas, Freezer, la musculature redevenue normale, s’élevait au-dessus du large cratère qu’il avait creusé tout à l’heure.

« Je dois reconnaître que tu sais te battre. Tu as beaucoup appris même sans moi. Mais tu t’es amolli au contact des espèces inférieurs.
- Vous êtes tous les deux morts face à une “espèce inférieure.” Vous pensez avoir des leçons à me donner ?
- Tu manques d’expérience, répondit Cooler, la voix déformée par son masque. Clairement, papa n’aurait pas dû laisser ton éducation à d’autres.
- Peut-être que si tu avais été un meilleur souverain, ma chère épouse aurait été en sécurité. »

Cette fois, l’étincelle de colère ne fut pas uniquement dans les yeux de Kalta. Elle traversa toute son aura et gagne en intensité avec la rage qui le gagnait.

« Je vais vous tuer, gronda-t-il. »

Freezer ne répondit que par un ricanement méprisant.

« Tu n’as pas été capable de tuer une seule saïyenne, alors deux nihiliens… »

Kalta poussa un cri et se jeta vers son père, l’aura crépitante autour de lui. Il arma son poing et traversa le champ de bataille. Cooler tenta de le suivre, ou de l’intercepter, mais il fut plus rapide et contourna les deux frères pour surgir dans le dos de Freezer. Son poing frappa au milieu des omoplates et propulsa Freezer vers l’avant. Il s’écrasa dans le sol et traça une longue ligne dans la terre. Ligne que suivit Kalta en préparant son prochain coup.

Quand il rattrapa son père, celui-ci avait réussi à se retourner. Et son poing s’écrasa contre les mains jointes de l’Empereur. Une onde de choc explosa autour d’eux et repoussa les arbres alentours.
Freezer souriait encore.

« J’ai tué deux super saïyen de légende, tu crois me faire peur ? »

Il baissa les yeux sur son torse et deux rayons oculaires le repoussèrent violemment. Kalta se sentit partir dans les airs, mais il perçut aussi l’énergie de Cooler, dans son dos. Trop tard. La vague d’énergie que lança son oncle le percuta à la nuque et enveloppa tout son corps dans une explosion titanesque.

Le jeune nihilien retomba lentement dans le même cratère, le corps couvert de poussière. Il se redressa sur un coude, entendant déjà approcher les pas de son père.

« Une fois que tu seras mort, la Makaïoshin réécrira cet univers et nous offriras une nouvelle occasion de régner dessus. Sans toi. »

Dernière édition par Tierts le Jeu Jan 09, 2025 16:40, édité 1 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Mar Déc 24, 2024 12:21

Merci Tierts, Joyeux Noël à toi aussi !

Le roi au paradis, ou en enfer... dans une file d'attente... ouais donc en enfer x)


Paradis... Enfer... il aurait fallu qu'il arrive jusqu'à Enma pour le savoir :p


Ouais, nan, je veux dire… une file d’attente… c’est l’enfer… bon bah blague ratée ! x)

Scène de début intéressante… Majinisation de Freezer face à Broly ? Je n’en comprends pas encore les tenants et aboutissants, ou son impact, mais ça m’a rendu curieux.
Outre le fait que ce soit un peu bizarre d’entendre Kalta employer les mots « papa » et « oncle », un peu trop affectueux, c’est un moment très cool, très intense et vraiment agréable à suivre. C’est prenant du début à la fin, surtout avec l’arrivée de Cooler ! Oui, favoritisme, totalement.

En tout cas, leurs échanges sont piquants et pour le moins violents. Ils tapent où ça fait mal, même si je ne pensais pas qu’ils seraient assez puissants pour représenter un danger sérieux pour Kalta. D’ailleurs, ce dernier ne s’encombre pas longtemps de bons sentiments, ce qui est une bonne chose, on ne va pas se mentir. Quant au combat, il reste presque secondaire, ce qui est normal, ce qui ne veut pas dire qu'il est mal écris, loin de là, bien qu'il y a beaucoup de coups en traître. Y a pas à dire Kalta prend tarif !
C'est particulier les retrouvailles dans cette espèce !

Bref, un chapitre sympathique mais un peu court, j’aurai aimé en voir plus, mais c’est déjà un beau cadeau de Noël alors je ne vais pas non plus m’en plaindre :P

Sur ce, bonnes fêtes !
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Leyko-N le Dim Déc 29, 2024 12:51

ouvre la porte avec beaucoup trop d'entrain

HELLO

tousse

Chose promise chose due, j'ai réussi à finir le tome 2 avant la fin de 2024. J'ai fait de belles séances de lecture ! Je m'étais arrêté au chapitre 58 alors que la bataille entre les forces impériales et l'Empire faisait encore rage. Que de choses se sont passées depuis !! Allez, c'est parti pour un grand commentaire dans l'ordre chronologique.

A partir du chapitre 59 donc :

Tout d'abord, Le Grand Guedester je ne l'avais pas forcément kiffé dans le film même si Metal Cooler était ultra classe. J'étais curieux de voir ce que tu allais en faire, est-ce qu'on aurait le droit à une histoire développée ou allait-il servir de simple prétexte pour le retour de Cell. Déjà, tu l'as lié à l'histoire de Cold donc tu as su rapidement piquer ma curiosité. Mais surtout, tu as su créer un mystère autour de son avatar tout en nous faisant bien comprendre le danger qu'il représentait. Je ne m'attendais pas à C-17 à vrai dire, je pensais que ça allait directement être Cell ! C'était un sacré combat des forces rebelles en tout cas (rip Azreal) mais ce qui m'a fait bien rire, c'est Cold qui parie des planètes avec Kalta sur la victoire ou non de Bra & cie. Ça fait du bien une piqûre de rappel sur la nature des démons du froid quand on s'attache à Kalta qui est moins tyrannique que son grand-père x)
Enfin, la menace du GG plane sur les deux camps après ce difficile premier combat qui n'auront pas d'autre choix que de s'allier. Et en trame de fond, Cell qui attend son heure... On se régale bien après la première partie du tome 2. L'exposition était un peu longue mais nécessaire sur Kalta, la rébellion après la mort de Freezer et tout le reste, et là depuis le premier combat Kalta & Bra vs Cell, on respire très peu (mais ça reste bien dosé). C'est bien pour ça que je n'ai pas eu de mal à dévorer cette seconde partie une fois que j'avais repris sérieusement !

Tout ça nous mène à une alliance plus que nécessaire des deux camps donc. Pas mal l'idée que ce soit l'Empire qui ait créé le GG il y a longtemps et que ce n'était pas sa fonction première (je vais faire gaffe à ma poubelle jaune maintenant hein), ça rajoute des enjeux du côté de Cold. Je pensais qu'il serait moins présent dans cette seconde partie à cause des puissances en jeu très loin de la sienne mais il garde un rôle clé, c'est cool ! Surtout que lorsque les deux camps s'entraînent ensemble pour le combat décisif sur la planète où se trouve la carcasse du GG, il maintient cette présence imposante, son aura oppressante, et ça se retranscrit bien dans les dialogues et les descriptions. La montée en tension jusqu'au combat était grisante j'ai trouvé grâce à toutes les interactions entre les deux camps, notamment quand on avait les deux duos Bra-Bulma et Kalta-Siberia qui se faisaient face. Les deux mères ont un passé commun plus que lourd, ça a ravivé les douloureuses morts de Vegeta et Trunks (petit ange parti trop tôt 😥).

Bref, tout ça nous a mené à une succession de combats à grande échelle qui m'ont beaucoup plu, bravo pour ça ! Le plan d'attaque de l'Empire et de la Rebellion qui suit son cours avec des petits rebondissements, tout était bien dosé je trouve. Moi, ce qui m'a surtout marqué, c'est ça, chapitre 78, quand tu décrivais Bra et Kalta, puis Cold :

"Dans un même élan, les auras des deux champions regagnèrent en intensité, flammes dorés et argentés au milieu d’un océan de métal."
--> wow. L'image fonctionne tellement bien.

"Non, il n’était pas un Dieu de la Guerre. Cold était un chef d’orchestre lugubre ayant le sang pour cordes et la mort pour percussions."
--> mais c'est trop classe pu**** !!

Avec ça, tu m'as inspiré pour ma fic, j'ai envie de réussir à transmettre de telles images aux lecteurs...

De retour au récit : tout s'est rapidement enchaîné, la nouvelle forme de Kalta, Cell qui s'échappe et trouve C-17, les tentatives de Bra d'empêcher Cell d'atteindre sa forme parfaite... Puis l'échec. J'ai trouvé Palpi-tantes les scènes qui ont mené à la transformation de Cell, vraiment. La description de la puissance qu'il a dégagée une fois transformé...
Par contre, ce qui a suivi m'a beaucoup moins plu. La mort de Bulma m'a vraiment fait mal au coeur. Le chapitre où elle retrouve la Z-Team, Vegeta, et surtout Trunks... C'est un très beau clap de fin pour le personnage, qui laisse malheureusement sa fille derrière.
J'ai senti le SSJ2 venir mais tu ne pouvais pas faire mieux pour Bra à mon avis. La transformation est justifiée, là quand il faut, et elle a eu l'impact que j'attendais.

On s'est donc retrouvés avec un gros team up face à Cell, les combats que tu affectionnes j'ai l'impression. Et c'est franchement cool. Même s'ils sont tombés un à un ahahaha x)
Je ne pensais pas que Cold allait être capable de renverser la situation, mais visiblement il a beaucoup plus de ressources que je pensais. Tu en as fait un sacré personnage depuis le tome 1, malgré ses minces lignes dans DBZ. Chapeau. Il a fait un très beau lancer de dés grâce à son +15 en Charisme !
J'aime bien que finalement c'est Cell qui se convainc tout seul, quand il voit tous ses adversaires résignés alors qu'il voulait les voir tous apeurés. Ça colle bien au perso même si son vécu est différent. Et quand il a annoncé un petit Cell game des familles... Ça montait clairement vers un passage en salle de l'esprit et du temps aha ! J'ai de suite pensé au développement de Kalta et Bra pendant ces deux années, j'en attendais beaucoup : je voyais bien leur relation s'adoucir, malgré la guerre entre leurs deux factions qui n'était qu'en suspens. Et peut-être même une entente entre eux, qui aurait une grande importance vu qu'ils sont les plus puissants de leurs camps respectifs.

Je ne me suis pas trompé mais j'avoue que le récit de la mort de Vegeta par Kalta, pour réenclencher le ssj2 de bra... C'était quelque chose ! Son caractère de Nihilien est bien ressorti pendant ce passage. J'ai déjà dit que j'aimais bien Kalta ? Je vais le répéter au cas où. :mrgreen:
En parallèle, Cell s'amusait comme un petit fou en réduisant à néant le plan d'échappatoire des forces armées / rebelles. Cold est mort comme il a vécu : en étant un Roi qui puait la classe x) Je note que ça a sonné la mort du dernier méchant MÉCHANT de la famille de Freezer en fait. On tourne une page ici, ses derniers mots m'ont donné envie de lire le tome 0 !

Avant de passer au combat attendu : je ne m'attendais pas à la trahison d'Ades. Le bougre est vraiment prêt à tout pour sa planète, même s'il ne lui fait gagner qu'un sursis. Mais bon, c'était sûr que l'empire avait prévu une trahison à leur alliance temporaire, tout le monde a pensé au end game, on est vite revenus à un statut quo, avec juste Ades qui suit Cell. Pardon l'Empereur Cell. Qui attend tranquillement Kalta et Bra devant la porte de la salle de l'esprit et du temps juste pour les taunt ça me fume x)

Allez on arrive à la fin de ce commentaire avec LE gros combat. Le travail d'équipe de Bra et Kalta a fait des merveilles face à Cell au début du combat, il a vite dû devenir sérieux pour ne pas y passer. La boule de la mort en mode énergie de destruction c'est trop cool, petit preshot de DBS même, j'aime beaucoup ton concept ! Enfin, c'était sans compter sur Ades qui se joint au combat... Le joyeux bordel :D ça change la donne !
J'ai compris que le Stygien avait eu un boost mais il est ultra fort pour taper une SSJ2 avec ses pouvoirs. Heureusement qu'il se retourne un peu contre Cell, ça part dans tous les sens xD j'avoue que le fait qu'il n'ait pas de suite pensé à collaborer avec Bra m'a surpris, surtout quand il a ressenti son boost de puissance. A eux deux ils peuvent annihiler l'Empire facilement. Enfin, ça n'a pas l'air de tourner rond dans sa tête à ce moment-là anyway. Bref, pile quand je pense que Cell est malmené, il sort l'idée des Cell Jr. Très bien utilisée !

Cell a très bien joué le coup pour avoir Ades en le distrayant. Dans ce combat, personne n'est con, personne n'est à l'abri non plus. La rage de Bra derrière était très jouissive. Par contre, Cell qui sort un Genkidama juste après, quel fou, ça se voit qu'il ne connaît pas la véritable nature de la technique. Heureusement qu'Ades était encore vivant pour être clutch hein, c'est presque le MVP du Tome en fait ! J'ai beaucoup aimé le dialogue de Kaio pendant que Cell voit sa fin arriver. C'était très réussi à mon goût, ça a très bien conclu un long combat haletant.

Pour la fin de ce tome, on a le droit de voir qu'Ades survit, le fanboy en moi était content ! La scène de la crémation de Cold, ce moment mère-fils, était très touchant. Bref, que dire... Les accords à la fin font du sens après tous les évènements, et surtout les deux ans que Bra et Kalta ont passés ensemble. J'aime beaucoup la fin, et la dernière scène avec la poignée de main quand Kalta appelle enfin Bra par son nom. Pile ce qu'il fallait pour conclure. On a enfin un mini bout d'happy ending, je n'y croyais plus :')

En résumé : le Tome 2 a commencé doucement pour bien préparer les bases nécessaires à sa seconde partie. J'ai pris plaisir à suivre en parallèle le développement de Bra et Kalta, leurs interactions marquées par le lourd passé entre leurs deux familles m'ont de suite convaincu. L'évolution de leur relation, pareil. C'est vraiment le point fort de ton histoire. Les personnages secondaires ont su briller quand il le fallait en plus. Je n'ai pas accroché à tous mais c'est normal, chacun choisit ses préférés ! Dans l'ensemble, j'ai vraiment pris plaisir à te lire. J'ai senti que tu étais de plus en plus inspiré dans ton style, ça a culminé avec les passages que j'ai mentionnés plus haut.

J'ai juste remarqué un truc qui m'a fait tiquer : j'ai eu l'impression que le combat en équipe fonctionnait trop bien parfois, surtout lors du combat face à Cell. Je suis moi-même partisan du "si deux personnes se battent intelligemment face à une seule, le gap entre leurs puissances peut être comblé" mais quand il s'agissait de personnages dépassés de loin niveau puissance et qu'ils arrivaient à survivre longtemps, je tiquais un peu. Disons que l'ennemi bien plus puissant devrait par exemple avoir des temps de réaction bien moindres par rapport à ses adversaires, et plus facilement esquiver leurs attaques combinées. C'était le cas avec la main de Freezer, le bras de Kalta.
Pour Bra et Kalta face à Cell (le dernier combat), je dirais que je ne m'attendais pas à ce que Cell se fasse avoir si facilement à certains moments, notamment avec les lames énergétiques. Mais c'est un parti pris en fait, entre la surconfiance de l'androïde et ta façon d'écrire le combat. Ça ne m'a pas sorti du combat, loin de là, car derrière tu retournais la situation. Tu es resté "constant" sur ce point toute ta fic, c'était ta façon d'orchestrer les combats, donc ça ne m'a pas tant dérangé que ça tkt.

Voilà, hormis ça, franchement chapeau pour cette centaine de chapitres ! Je suis vraiment curieux de connaître la nature de la (les ?) menace du Tome 3. Mais d'abord, je vais lire le tome d'adieu à Cold...

Bon courage pour la suite de ta fiction, j'arrive bientôt en tant que lecteur à jour !
Kojitsu : A Saiyan's Tale - Un conflit centenaire, une quête de puissance parsemée d'embûches et un avenir incertain... Comment le jeune Kojitsu parviendra-t-il à devenir le héros d'Eden ?

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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Jan 06, 2025 16:35

Bonjour à tous et meilleurs voeux pour l'année 2025 ! Particulièrement à Tonay et Leyko, évidemment ^^

Je réponds à Tonay en spoiler pour éviter que Leyko se fasse spoiler sans le vouloir s'il essaie de lire ma réponse

Spoiler
Tonay > Eh oui, les retrouvailles nihiliennes, c'est particulier. Mais sérieusement, je garde depuis le Tome 1 cette façon ultra-familière qu'ont les nihiliens de s'adresser (Papa, Maman, etc.) car il me semble que ça vient du manga et de la façon dont Freezer s'adresse à Cold. J'en ai fait une marque de politesse chez les nihiliens : utiliser un terme plus formel veut dire qu'on ajoute une distance avec sa famille. Peut-être que ce n'est pas ça dans le manga mais dans tous les cas, à ce stade, ça me fait sourire :p
Et oui, chapitre un peu court (c'est le plus court de cet arc et l'un des plus courts du Tome 3) mais je voulais me concentrer uniquement sur le combat entre Kalta et sa famille !


Leyko > Merci beaucoup pour ce très long et très complet commentaire ! Je suis ravi de lire que le Tome 2 t'a plu et, en plus, qu'il a suscité les émotions et les réactions voulues. (Enfin je suppose, ça fait longtemps que je l'ai écrit xD) Bizarrement, je ne suis pas forcément fier des deux phrases que tu as cités (celle sur Cold notamment est un peu "too much") mais content tout de même que tout ça te plaise !
Je ne vais évidemment pas répondre à tous les points mais en tout cas, c'était vraiment très agréable de te lire et de voir ce qui t'a plu et ce qui t'a fait réagir.

Je pense pouvoir t'indiquer que le Tome 3 est moins riche en personnage secondaire mais que je les développe un peu plus, ce qui devrait permettre de s'y attacher un peu plus.

Enfin, concernant les combats : Oui, c'est différent de DB. C'est un parti pris que j'assume depuis le Tome 1, contrairement à Dragon Ball, le combat en équipe paie et permet de gagner. Pareil, il est assez rare pour moi que les morts soient instantanées même quand l'écart est super important. La raison est simple : j'aime ça. Mes moments préférés de DB, ce sont ceux où un groupe de gentil affrontent un type bien plus puissant et parviennent tout de même à tenir (Nappa, le Commando Ginue, Freeza...) sauf que j'étais toujours déçu de voir que ça servait rarement à quelque chose...
Donc dans CFC, ce n'est pas la logique DB qui est appliqué pour ce type de combat. J'assume parfaitement et ça ne changera jamais.

Bon courage pour ta lecture du Tome 0 (dont je ne suis pas super fier, aujourd'hui) mais je préfère t'annoncer tout de suite que l'histoire qui t'a rendu curieux de ce tome (Cold et le Guédester) n'est pas inclus dedans ^^"

Quant au Tome 3... Bonne chance pour le rattraper, car j'avance toujours : chapitre suivant !

---

Chapitre 70 : La Chute du Paradis


« Je peux t’offrir tout ce que tu désires. Tout ce qui te revient. La perfection à portée de main. La vraie perfection. Pas le substitut artificiel que t’as donné ton créateur. »

Comme s’il avait besoin d’elle.

Il sentit que quelque chose était en train de changer. Brutalement, tout s’était retourné contre lui. Le Genkidama était revenu en sens inverse, poussé par le rayon des mômes. Il douta de ses capacités à endurer une telle attaque mais il devait trouver un moyen de l’esquiver. C’était trop immense, il le savait bien : c’était lui qui l’avait conçu.
Tout ce que pouvait faire la créature parfaite, c’était regarder le monstre qu’il avait créé lui foncer dessus.


« Obéis ! Tu es supposé l’être parfait, mais tu as été vaincu, encore et encore ! Tu t’es laissé abuser par la technique des Kaïos. Tu t’es laissé tué par des êtres inférieurs. Je peux t’offrir l’opportunité de te venger. Tout ce que tu as à faire, c’est m’obéir. »

Il n’obéissait à rien ni personne.

« Final … FLASH !! Hurlèrent-ils à l’unisson. »
Il vit ses deux mains tendues se mettre à trembler sous la chaleur intense qu’elle devait supporter, il n’avait plus aucune maîtrise de son attaque.
L’énergie l’enveloppait lentement comme un cocon brûlant. Il sentait chacune de ses cellules à l’agonie, l’eau de son corps bouillonnait, ses mains étaient déjà réduites en cendres. Son corps entier se mit à reculer sous la poussée du monstrueux Genkidama.


« Obéis ! Tu auras ta revanche. Je te redonnerais ton corps parfait et une puissance encore plus grande. Mais tu dois m’obéir ! »

Jamais ! Pour qui se prenait-elle ?

« Ka… Me… Ha… Me… »
Il avait du mal à prononcer chaque syllabe tant sa mâchoire tremblait. L’énergie tourbillonnait dans ses mains, sans cible précise. Il n’avait pas le choix, il devait tenter le coup ou ce serait la fin pour lui.
« Haaa ! »
Cell vit l’énergie bleutée disparaître peu à peu entre ses doigts et le rayon le rattraper. Alors que l’énergie l’engloutissait peu à peu, il hurla de douleur et de colère.

« OBÉIS !
- Je suis parfait !
- Tu le deviendras, sous mon règne. Tu seras l’être le plus puissant de l’univers. Obéis !
- Je suis l’être le plus puissant de l’univers. Je suis l’être parfait !
- Pas sans moi. »

Cell poussa un hurlement de douleur. La puissance afflua dans son corps. C’était un feu agréable et régénérant. Il brûlait ses cellules parfaites, pour mieux les reconstruire. Pour mieux recréer un être déjà parfait.

Il n’avait jamais été aussi puissant.

Il était l’être parfait. Et il allait semer la terreur dans l’univers. Cette fois, il éteindrait définitivement la lueur d’espoir dans leurs yeux. Dans les yeux de toutes les créatures vivantes.

Cell ouvrit des prunelles brûlantes et sentit quelque chose se graver sur son front.

* *
*

Le ciel de l’au-delà était embrasé par une bataille comme ils n’en avaient jamais connus. Des centaines de silhouette dansaient dans les airs, dans un balet mortel, entrecoupé d’explosion et de rayon d’énergie qui traversaient tantôt les nuages, tantôt la terre en y laissant des cicatrices profondes. Quand ce n’était pas le palais d’Enma lui-même qui encaissait les puissantes attaques.

« C’est une catastrophe. »

Le Kaïo de l’Ouest ne faisait que constater l’évidence qu’ils devaient tous admettre. Amenés loin des combats par un guerrier du Paradis, ils étaient tous réfugiés auprès d’Enma et du Grand Kaïo. Ils n’avaient put que regarder alors que la déchirure provoquée par la Makaïoshin dégorgeait des milliers et des milliers de combattants. Tous morts depuis longtemps, mais avec un nouveau corps à disposition.

« C’est à ça que servait toutes ses âmes ? s’étonna Est en rajustant ses lunettes.
- Non, analysa le Kaïo du Nord. C’est une tentative désespérée de nous pousser à bout. Elle utilise toutes les ressources à disposition, parce qu’elle veut récupérer l’âme d’Auriel. »

Il s’était un peu éloigné de ses collègues, restant sur le sommet sécurisé où toute la hiérarchie divine survivante était regroupée. Son attention n’était pas à leurs jérémiades, mais à la puissance des combattants qui débarquaient.

« Vous avez bien sécurisé l’âme d’Auriel dans une pièce à part ? demanda Sud, vers l’énorme gardien de l’au-delà.
- Bien sûr que je l’ai mis en sécurité, gronda Enma en retour. Je n’ai pas besoin de vos instructions pour en prendre soin. Ce n’est pas ça ce qui m’inquiète. Elle a accès à des âmes très puissantes.
- Il n’est pas encore là, peut-être que l’énergie de son âme a déjà été utilisée, murmura Ouest, plein d’espoir. »

Nord pointa ses antennes vers les combats qui faisaient rage. Ce n’était pas facile de faire le tri dans toutes les énergies qui s’affrontaient et s’entremêlaient dans le ciel du Paradis, mais l’aura de celui qu’il recherchait était très particulière, ça ne devrait pas…

« Il est là. Il cache son énergie. »

Sans se retourner, il put sentir le frisson qui parcourut la petite assemblée. Cell les terrifiait tous. Exactement comme la mention de Buu pouvait le faire, fut un temps.

« Pourquoi cacher son énergie ? demanda le Grand Kaïo en se redressant. »

Pour une fois, il était revêtu de sa tenue officielle, aux larges épaulettes noires et dorées.

« Il se dirige vers un point particulier… Je crois qu’il sait où chercher.
- Impossible ! Ils devaient se concentrer sur la machine à purifier les âmes.
- Manifestement, ce n’est pas son cas…
- Et ça te fait sourire ! gronda Sud. S’il met la main sur l’âme d’Auriel… »

Kaïo du Nord souriait en effet. Il se retourna lentement vers ses collègues et releva les yeux vers Enma. Celui-ci le fixait du regard, mais il ne paraissait pas aussi effrayé que les Kaïos.

« Enma m’a demandé de protéger l’âme d’Auriel avec mon meilleur élément. Je doute que Cell puisse faire quoi que ce soit. »

* *
*

En temps normal, ce palais devait être un vrai labyrinthe à naviguer.

Mais quand la moitié du palais avait été explosé par les attaques et quand on avait mémorisé un plan précis, il était élémentaire de se repérer. Le plus difficile était de reconnaître les bâtiments détruits qui parsemaient le chemin. Rien de plus facile pour un être parfait comme lui.

Au milieu du chaos et des explosions, Cell avançait lentement. Il ne lévitait que lorsque c’était absolument nécessaire. C’était la première fois depuis quelques temps qu’il visitait l’au-delà et c’était agréable de le faire avec un corps et une notion du temps intacte. Peut-être qu’il y reviendrait une dernière fois quand tout serait fini, pour y jeter un dernier regard avant qu’il n’en reste rien.
Le couloir suivant était ouvert sur le ciel. Pas dans le design original du palais bien sûr, mais le mur de droite n’était plus qu’un souvenir et le plafond s’était effondré, créant un ensemble complexe de débris sur son chemin. Cell sourit et sautilla vers la porte. C’était son objectif. Au loin, les combats continuaient. Dès qu’il aurait cette petite âme, la créature qui pensait le contrôler serait contente et il serait libre de s’en donner à coeur joie. Il doutait cependant de trouver quiconque à son niveau. Dommage.

Une chance cependant : il sentait l’énergie d’un combattant sur lequel il avait bien l’intention de prendre sa revanche.

D’une impulsion des doigts, il fit sauter la porte massive devant lui. Elle traversa la petite salle et s’écrasa contre le mur d’en face. Toujours aussi lentement, Cell avança.
La salle était vide.

Ce n’est pas ce qui était prévu.

« Hey ! Tu es venu, alors ! Il paraît que tu es très fort. »

La voix lui était inconnue, de même que le ton si léger. L’être parfait pivota lentement, pour tomber sur une silhouette humaine qui s’étirait dans un coin de la salle. Une silhouette aux cheveux noirs et au gi orange, parfaitement reconnaissable. Un souvenir lointain ressurgit. Pas tout à fait un souvenir, mais une programmation ancienne, enterrée. Un objectif qui n’avait plus aucun sens.

« Oh oh oh. Goku. Je crois que ma visite au Paradis sera encore plus agréable que prévue… »

Le saïyen se tenait bien là, devant lui. C’était un plaisir inespéré, mais logique après tout. Il avait finit ici, comme tant d’autres guerriers aujourd’hui. Cell avait pensé pouvoir saisir l’occasion pour se venger de celui qui l’avait tué, mais la sorcière lui offrait beaucoup plus que ça.
Sans plus penser à sa mission, l’être parfait pivota. Un sourire éclaira son visage.

« Tu ne dois pas le savoir, Goku, mais j’étais conçu pour te tuer à l’origine. On m’a privé de cette opportunité et cette programmation n’est plus en moi depuis longtemps, mais je prendrais tout de même plaisir à l’accomplir. »

Le guerrier tourna la tête sur le côté d’un air curieux. Sous ses dehors naïfs, Cell sentit qu’il était en train de le jauger.

« Oh, je sais qui tu es, Cell. Je suis content de pouvoir t’affronter et je crois que tu va être surpris. Mais en tout cas, tu ne peux pas faire ce que tu es venu faire.
Nous verrons ça, une fois que je me serais débarassé de toi. »

C’était étonnamment agréable. Cell sentait ses cellules s’embraser de plaisir à l’idée de combattre. Goku n’était sans doute pas aussi puissant que ceux qui l’avaient tué, mais il restait un adversaire réputé. Il faudrait commencer doucement pour s’amuser, lui donner l’impression qu’il allait pouvoir le vaincre, avant de l’écraser sous la puissance de la perfection. Oui, ce serait si bon de voir ce visage jovial perdre tout espoir.

La créature de Gero écarta les bras en position de combat.

« Trêves de bavardages alors ?
- Avec plaisir ! »

L’air s’embrasa autour du corps du saïyen. Une flamme dorée l’enveloppa d’une pulsation intense et violente. Ses cheveux étaient dressés au-dessus de sa tête. Le super saïyen. Mais Cell nota un autre détail. Des éclairs parcouraient cette aura, comme une protection supplémentaire. Une transformation qu’il avait déjà vu.

« Oh. Ce sera encore plus amusant que prévu.
- Et il n’est pas seul, Cell. »

La voix inconnue le fit se retourner. Dans le couloir détruit, sur une pile de débris, une autre flamme dorée se tenait bien droite. Un autre super saïyen le toisait, enveloppé par la même aura. Il ne portait pas de gi, mais une armure de combat dont le design rappelait furieusement quelque chose à Cell. Les yeux d’émeraudes le foudroyaient.
Oh. Bien sûr.

« Tu tentes de faire la même chose que ta fille, Vegeta ? s’amusa le clone.
- Non, je viens pour une autre femme que tu as tué, gronda le prince. »

Ce n’était pas du tout le même ton que Goku, mais ce n’était pas pour autant que Cell n’allait pas s’amuser. En revanche, il ne comprenait pas ce que voulait dire le saïyen. Il hausa un sourcil.

« Il va falloir être plus précis je crois.
- Non, répondit Vegeta. »

Le Prince paraissait sincérement énervé, mais Cell vit autre choses dans yeux d’émeraudes. Il jubilait. Vegeta trépignait à l’idée de l’affronter. Mais pourquoi ? Il n’avait pas réussi à briser sa précieuse fille, après tout.

Et puis, il se souvint de la transformation de la fille en question. Cell eut tout juste le temps d’écarquiller les yeux.

Vegeta se déplaça trop vite pour ses yeux. En un instant, il fut là, les deux mains posés sur son torse, doigts écartés.

« Elle s’appelle Bulma, enfoiré. »

L’explosion détruisit sa poitrine et ses épaules, emportant le reste de son corps dans la décharge d’énergie.

* *
*

Il atterrit au sol dans un concert d’échardes et de morceaux de bois. L’arbre qu’il venait de traverser resta debout une seconde de trop, comme s’il avait du mal à accepter d’avoir été coupé en deux. Puis il s’effondra, sa partie supérieure tomba sur une autre arbre, ses branches se brisèrent contre d’autres branches et craquèrent en tentant de suivre le chemin tracé par la gravité.

Kalta s’était rétabli plus loin. Il resta à genoux sur le sol pour offrir une moindre grande cible aux prochaines attaques.
C’était dommage pour la petite forêt qu’ils étaient en train de traverser, mais elle se remettrait. Très vite en fait. Au cours du combat, le jeune nihilien avait noté que cet endroit ne gardait pas les cicatrices. Le cratère qu’ils avaient creusés un peu plus tôt se résorbait doucement. L’herbe verdoyante allait sans doute y pousser dans peu de temps. Une fois la guerre terminée, cette plaine paisible reprendrait ses couleurs comme si rien n’était arrivé. C’était sans doute pour cela que cet endroit était le Paradis.

Il avait la désagréable sensation de n’être qu’un inconfort temporaire dans un lieu sacré qui n’avait que faire de sa présence. Comme une tique sur un buffle. Il se demanda si cette sensation était partagée par ses adversaires.
Si c’était le cas, ce n’était pas ça qui les faisait hésiter en tout cas. Cooler et Freezer avait atterrit de chaque coté de son corps et leurs danses macabres avaient reprit.

Voilà tout ce que c’était, une danse. Dans une tourbillon blanc et violet, Kalta esquivait, parait et tentait de frapper. Il passait le plus clair de son temps à passer sous les poings de son père ou de son oncle. Et il encaissait. Beaucoup trop.

Malgré tout ça, le jeune Empereur ne pouvait nier la vérité. C’était agréable. C’était un vrai combat. Il n’affrontait pas des démons aux pouvoirs étranges dont il devait se méfier en permanence. Il n’affrontait pas Bra, qui retenait en permanence ses coups les plus puissants pour éviter de le tuer ou de détruire la planète.
Il affrontait son père et son oncle, qui cherchaient à le tuer. C’était étrangement agréable. Freezer et Cooler étaient puissants, mais surtout ils savaient se battre. Chez eux, c’était instinctif. Ils cherchaient la faiblesse chez leurs adversaires et ils la trouvaient. Leurs membres se déplaçaient plus vite que la pensée et frappaient. Il n’y avait aucune maîtrise, aucune retenue. Ils étaient fait pour se battre. Ils étaient fait pour tuer. Pour la première fois depuis Cell, Kalta avait l’impression de pouvoir laisser son instinct le dominer lui aussi.

Ce n’était pas juste agréable. C’était jouissif.

« AAAH ! »

Dans un hurlement désespéré, Kalta laissa échapper sa puissance en une demi-sphère destructrice. Elle déracina les arbres, creusa la terre, mais ne fit que repousser les deux autres nihiliens.

C’était tout de même un moment de répit. Freezer et Cooler se stabilisèrent et se redressèrent, déjà en position de combat. Même éloignés de quelques mètres, Kalta savait qu’attaquer l’un signifierait se préparer à un coup dans le dos. Non seulement leur instinct de tueur était efficace, mais ils savaient se battre en duo. Il n’avait jamais eu l’occasion d’un combat pareil contre deux adversaires. Jouissif.

Kalta essuya du revers de la main le sang violet qui maculait sa lèvre inférieur.
Il était en train de perdre. Pourtant, il avait rarement autant aimé se battre.

« Je n’ai jamais osé imaginer ce que ce serait de t’affronter, père, mais c’est plus que je ne l’espérais. Toi aussi, mon oncle. »

Freezer se redressa encore et croisa les bras. Il était très légèrement plus petit que son fils mais donnait tout de même l’impression de le toiser.

« N’essaie pas de préserver les apparences. Tu es dépassé.
- Je n’essaie rien. Vous êtes très forts, je le reconnais. C’est un beau combat.
- Tu n’attendriras pas ton père comme ça, gamin, ricana son oncle. »

Les imbéciles. Ils ne comprenaient rien. Kalta ne cherchait plus à éviter ce combat. Peut-être qu’il le devrait ? Il avait essayé pourtant, il voulait faire entendre raison à son père, mais il n’avait pas l’impression de pouvoir le faire. Ils ne parlaient pas la même langue.

« Je ne cherches pas à… »

Kalta s’interrompit. Ses yeux rubis s’arrondirent. Une sensation familière venait de s’immiscer dans son esprit comme un ver remontant le long de sa nuque. Il était concentré sur le combat, mais ses sens restaient ouverts sur le reste du Paradis et il ressentait une puissance familière. Monstrueuse, multiple, écrasante. Une mixture concentrée des plus incroyables créatures de l’univers, de leurs meilleures capacités et de leurs expériences.
Cell.

« Vous sentez ça ? Il est… Il est avec vous, c’est ça ?
- Je ne sais pas de qui tu parles, mais je te déconseille de te déconcentrer. Tu ne voudrais pas être effacé si facilement de l’existence, n’est-ce pas ? »

Le ricanement de son père heurtaient plus qu’il ne l’avait imaginé. Freezer ne ressentait pas les puissances, Kalta se souvint soudain de ce détail. Palpi lui avait détaillé ce que son père savait et ne savait pas faire. Est-ce qu’il avait seulement conscience de la différence de force entre eux ?

« La Makaïoshin a des esclaves envoyés sur une mission, ajouta Cooler. Nous sommes ici pour toi. »

Il y avait d’autres puissances, vaguement familières, mais qui lui étaient inconnues. Même d’ici, il pouvait sentir que ces puissances-là affrontaient la créature. Cell devait être à la recherche de la fameuse âme d’Auriel, mais ses adversaires étaient largement à la hauteur. Kalta envisagea une seconde de les rejoindre, mais il avait déjà trop à faire ici. Son père avait raison. S’il se déconcentrait, ils risquaient bien de réussir à le tuer. Kalta ferma les yeux.

« Je suis désolé. Je ne sais pas si vous êtes bien là-dedans ou si je parle à des esclaves de cette créature. Je ne vais pas vous décevoir. Père, je vais me battre à fond. »

Il se battait avec ses yeux depuis un moment maintenant. Il se battait sur le même terrain que son père, avec sa puissance et son instinct. Mais il avait appris à faire mieux. Il n’avait pas besoin de les voir pour les sentir. La puissance froide et monstrueuse de son père, une impression blafarde dans la sérénité des lieux. Celle de son oncle, à peine plus vive, tremblant à quelques mètres de là. Ils étaient puissants tous les deux, mais ils ne le dépassaient pas. Kalta pouvait les neutraliser. Ces corps fonctionnaient comme les vrais : ils pouvaient les étourdir.

« Je ne suis pas comme ta petite saÿenne, déception. Je me fiche que tu te battes à fond. Je veux juste te tuer. »

Tout se passa en un instant.
Kalta apparut devant son père et enfonça le genou dans son torse. Freezer se plia en deux, le souffle coupé. Cooler fonça sur son neveu. Le jeune nihilien se tordit comme un serpent pour éviter le coup de pied. Puis il emporta son père avec lui dans les airs, en le bombardant de coup.
Freezer se reprit et arrêta son poing. Kalta encaissa les deux rayons oculaires qui visaient son coeur, puis recula dans les airs. Son oncle était déjà là, la main refermée sur sa queue pour le projeter vers le sol. Plutôt que lutter, l’Empereur se laissa emporter et se réceptionna en douceur.

Il sentit bien avant de la voir venir la vague de kikoha lancées par les deux frères. A nouveau, il ferma les yeux et laissa ses autres sens guider ses mains. Un. Deux. Trois. Quatre. Chaque attaque était captée par ses doigts et redirigée en douceur. Il les dispersa dans l’atmosphère ou sur le sol, se protégeant dans un nuage de poussière pendant que la puissance des kikohas s’intensifiait. Le prochain était celui de son père, d’une incroyable puissance concentrée.
Non. C’était différent.

Kalta rouvrit les yeux et se jeta dans les airs juste à temps. Le disque d’énergie concentrée frôla le bout de sa queue, traversant l’espace où il s’était trouvé une seconde plus tôt. Il aurait été découpé en deux.

« Je te tiens, gronda la voix de son père au-dessus de lui. »

Il le frappa violemment à la tête et le renvoya au sol. Kalta se remit encore mais pas assez vite. Le disque revenait déjà. Il n’eut le temps que de lever son bras et l’entourer de sa propre énergie. La lame intercepta l’attaque, mais elle ne disparut pas. Le disque continuait de presser, tournoyant dans les airs devant lui, creusant son énergie. Le bras tremblant, Kalta concentra encore son énergie avec un cri.
L’attaque de son père fut coupée en deux et se perdit de chaque côté de son corps, alors qu’il retombait vers l’avant, emporté par son propre élan. Il n’eut pas le temps de se remettre que déjà le pied de son oncle retombait sur son crâne et l’enfonçait dans le sol.

Freezer se posa près de lui. Il écarta la poussière d’un petit geste de la main.

« Ces années à t’entraîner avec une guenon t’ont amolli, déception. Tu sais te battre, mais tu ne sais plus tuer. »

Il posa un genou à terre et tendit un index brillant vers le front de son fils.

« Laisse-moi t’apprendre. »


Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:23, édité 1 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Jeu Jan 16, 2025 20:14

Helloooooooo~!

Eh bien, en voilà un chapitre qu'il est bien ! Avec un titre pareil, me suis dit que le paradis serait p'tit joueur, surtout face à un Cell réssuscité et majinisé. J'avais bien pensé à Goku pour lui faire face, mais pas à Vegeta, petite surprise ici, une bonne surprise. Quant au SSJ 2, eh bien, j'ai eu ma réponse. reste à voir si ce sera suffisant, jusqu'à preuve du contraire, je pense que oui, suffisant, mais pas facile pour autant ! En tout cas, la makaïoshin est de loin supérieur à Babidi pour la prise de contrôle, normal tu me diras.

Le combat entre Kalta, son père et Cooler demeure intéressant, même si ça aurait pu être expédié depuis longtemps. Chacun savoure le moment mais j'ai hâte que l'héritier remette à sa place un paternel un peu trop confiant. Vu comment c'est parti, ça ne va pas tarder à venir. Il est temps que Kalta montre ce qu'il sait vraiment faire.

En tout j'ai du mal à voir une menace pour le moment. Janemba peut-être ? Il peut toujours se pointer comme une fleur et mettre le bordel, justifiant ce titre alarmiste. À voir !

PS : très sympa le choix de musique, ça me fait plaisir de l'écouter à nouveau ça faisait un bout de temps !
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Jan 20, 2025 13:12

Bonjour !

Tonay a écrit:Quant au SSJ 2, eh bien, j'ai eu ma réponse. reste à voir si ce sera suffisant, jusqu'à preuve du contraire, je pense que oui, suffisant, mais pas facile pour autant !
Avec Cell, rien n'est jamais facile :p

Sans attendre, voyons ce qui va être si difficile ^^

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Chapitre 71 : Une leçon de mort


Kalta regardait la mort en face.

Quelque chose pressait sur son crâne et l’enfonçait progressivement dans le sol. C’était son oncle, il le le savait. Son pied appuyait sur son crâne presque au point de le faire exploser. Pourtant, il ne se préoccupait que d’une chose : la main de son père, si proche. Son index était tendu vers lui, l’ongle brillant d’énergie.
C’était leur spécialité. Une technique que son grand-père avait inventé. Que son père avait perfectionné. Une concentration absolue de leur puissance en un seul et unique point, extrêmement précis. Il était bien placé pour connaître son potentiel destructeur. Est-ce qu’il pouvait encaisser, même avec un tel écart de puissance ?

Il ne prit pas le risque.

Au moment où le rayon partit, Kalta disparut dans un grésillement. Il emporta son oncle avec lui. Si bien que lorsqu’il réapparut dans le dos de son père, ils s’effondrèrent l’un sur l’autre dans un méli-mélo de membres. Cooler perdit l’équilibre et se renversa sur le dos. Le jeune nihilien voulut prendre avantage de la situation, mais une main glacée se referma sur sa gorge.

« Une technique pratique. Ces lâches de yardrat l’ont gardé secrète pendant des décennies, gronda Freezer. »

Kalta était remis. Il hoqueta en cherchant sa respiration, mais sa queue balaya l’air devant lui et faucha le tyran à la joue. Le jeune nihilien retomba au sol et tendit aussitôt la main pour intercepter le kikoha que son oncle lui lançait. Cooler s’était redressé aussi vite que lui. Ils bénéficiaient de la même résistance purement nihilienne. Kalta tenta de répliquer, mais il reculait déjà. Il le suivit du regard pour le voir atterrir derrière son frère.

« Et contrairement à toi, je l’ai apprise, fit l’Empereur en se redressant sur les coudes. »

Freezer n’avait reculé que de quelques pas. Son regard brilla de colère. Il saignait pour la première fois du combat. Du pouce, il essuya délicatement le liquide violet.
« Et qu’as-tu fait pour les punir ?
- Je les ai conquis.
- Ils m’ont menti. Ils t’ont menti ! Tout ce qu’ils méritaient, c’était de voir leur planète détruite et leur peuple réduit à néant, pathétique larve ! »

Il y avait un vitriol dans le ton de son père qu’il ne reconnaissait pas. Qu’il n’avait jamais imaginé. Le Roi Cold ne parlait jamais ainsi. Ils connaissaient la nécessité d’appliquer leur puissance là où elle était nécessaire. Le besoin de punir, de blesser ou de tuer ceux qui s’opposaient bêtement à leur volonté. Mais ce n’était pas ça qu’il entendait dans la voix de son père, ni ce qu’il voyait dans ses yeux. C’était de la haine.

« Ils m’ont beaucoup appris. Ils ont combattu noblement.
- Ils t’ont trahi une fois de plus. Et tu les as pardonné une fois de plus. Tu te souviens ? Quand tu as plié le genou devant l’univers plutôt que de lui faire plier le genou devant toi ?
- Je suis l’Empereur !
- Tu n’es rien. »

Freezer apparut devant lui et frappa du pied. Kalta n’eut qu’à plonger pour esquiver mais l’ombre de son oncle apparut au même instant. Son allonge monstrueuse l’autorisa à enfoncer son poing dans le torse du jeune nihilien et à le lancer dans les airs. Son père leva aussitôt les yeux et lança une multitude de kikoha à sa suite, emplissant le ciel d’explosion et de fumée.

Kalta esquivait la plupart des attaques. Mais pas toutes. Il s’était arrêté dans les airs et se servit de la fumée pour cacher sa position.
A mon tour maintenant.

Le bombardement fut bien plus méthodique et bien plus ciblé. Les kikohas frappèrent là où son père et son oncle se trouvaient, puis là où ils allaient sans doute se réfugier. Et puis il continua jusqu’à transformer la plaine en champ de ruine et de poussière.

« Tu es puissant, mais tu ne sais pas appliquer ta force. Tu as ployé le genou devant l’univers parce que tu craignais qu’il ne se rebelle à nouveau contre toi. »

Freezer se trouvait au-dessus de lui. Il avait tiré son frère de là et l’avait emmené à l’abri des attaques. Kalta ne s’en étonna pas : il avait suivit leur progression à travers la fumée et les explosions, en sentant leurs énergies. Il savait donc aussi que malgré l’air fier affiché par son père, les attaques avaient fait mouche.

« J’ai sauvegardé l’Empire alors qu’ils avaient les moyens de s’arracher à moi. Ils allaient combattre jusqu’à la mort.
- Dans ce cas, ils devaient mourir, exposa calmement Freezer. »

Un ricanement méprisant échappa à Kalta. Ce n’était pas ainsi qu’il réfléchissait. Ce nétait pas ainsi qu’un Empereur réfléchissait. Si Bra n’avait pas été là, les choses auraient peut-être été différentes. En rappelant assez de sa puissance, en invoquant la peur ancestrale de Cold et de sa famille, il aurait peut-être fait plier l’univers. Mais tant qu’il leur restait un espoir…
Non. Même sans Bra, ça aurait été du gâchis.

« Je ne suis pas toi, père, je n’allais…
- Et si tu continue comme ça, tu ne le seras jamais. »

Kalta eut l’impression qu’on plantait une dague dans sa poitrine. Pourquoi ? Il n’avait jamais connu cet homme. Il n’avait jamais été le fils de Freezer. Sinon de nom. Alors pourquoi est-ce qu’il se permettait de le juger ? C’était Cold qui l’avait éduqué. Il était l’héritier de l’Empire, peu importe ce que son père pouvait en dire. Pourtant, il sentit ses boyaux se tordre dans son ventre. Est-ce qu’il avait échoué ? Est-ce qu’il avait fait une erreur ? Des erreurs ?

« J’ai maintenu l’Empire en place. Ses frontières s’étendent au-delà de celles que vous avez tracées. On m’appelle Empereur sur plus de monde que Cooler et toi réunis à votre apogées.
- Tu es à peine digne d’être appelé nihilien, encore moins Empereur. Et surtout pas mon fils. »

L’aura de Kalta explosa. Son oncle apparut à côté de lui, mais il avait vu venir l’attaque. Il intercepta le poing du grand nihilien et le tira brusquement vers lui pour lui faire un clé de bras. Il l’emporta vers la surface constellée de cratère et ce fut à son tour de finir enfoncé dans la terre. Kalta lança même une série de kikoha pour le maintenir ainsi alors qu’il traversait les airs pour rejoindre son père. Freezer l’attendait.

Le corps à corps déchaînés qui commença alors fut bien plus équilibré que les précédents. Cooler n’était plus là pour aider son frère, Kalta était peut-être affaibli mais il restait bien plus puissant que son père. Pourtant, il ne parvenait pas à faire de percée. Ses poings rencontraient ceux de Freezer, sa queue battait dans l’air sans réussir à l’atteindre. Bientôt, chaque coup fut ponctué d’un kikoha supplémentaire, qui explosait entre leurs paumes, leurs torses ou même leurs yeux. Il avançait, mais les coups de son paternel étaient d’une violence rare.
Il ne pouvait que respecter la brutalité efficace dont Freezer faisait preuve.

Enfin, Kalta fit une pirouette vers l’arrière. Dans le mouvement, il lança les deux pieds dans le buste de son père au passage. Freezer fut catapulté vers le ciel, mais il s’était déjà repris quand le jeune nihilien se stabilisa.

« Maintenant ! hurla-t-il. »

Il ne regardait pas Kalta. Il regardait derrière lui, vers le sol et vers Cooler. C’est à ce moment que l’Empereur sentit une aura brûlante dans son dos. Quand il se retourna, ce fut pour se retrouver nez à aura avec un kikoha titanesque, qui diffusait une lumière orangée. Pas besoin de voir Cooler pour savoir que c’était lui qui le tenait à bout de bras. Et qui le projeta dans sa direction.

La Supernova était proche, mais Kalta parvint à l’intercepter. Les deux mains tendues, il sentit ses paumes vibrer en arrêtant le déferlement monstrueux d’énergie. Ses bras tremblèrent, son corps recula, mais il tint bon. Puis, il sentit une autre concentration de puissance.
Kalta tourna la tête. Juste assez pour voir son père, bras tendus au-dessus de sa tête. Et encore au-dessus, posée au bout de son doigt, une sphère d’énergie qui rayonnait d’un noir inquiétant. Elle se couvrit d’éclairs rouges et tout le corps du nihilien se tendit.

« MEURS ! »

S’il parvenait à l’éviter, est-ce que ces attaques allaient causer beaucoup de dégâts au Paradis ? L’hésitation lui fit perdre la précieuse seconde nécessaire. La Boule de la Mort le cueillit dans le creux du dos, mais avant d’exploser elle le poussa vers l’avant et vers la Supernova.
La rencontre des deux techniques de destruction fut simplement apocalyptique.

* *
*

L’instinct de survie de Cooler était intact.

Quand il comprit ce qui allait se passer, il se lança vers l’arrière aussi vite que possible. Slalomant entre les arbres survivants, il s’éloigna à toute vitesse.
Derrière lui, il y eut un flash de lumière si intense que, l’espace d’un instant, toutes les ombres semblèrent s’étirer, hurler et disparaître. Puis le son, une détonation qui aurait pulvérisé les tympans de bien des espèces inférieures. Et enfin, le souffle. Le nihilien filait toujours entre les arbres. Il en vit être déraciné, puis pulvérisé avant même de toucher le sol. Il vit la terre se soulever et disparaître dans le déferlement d’énergie. Il sentit une chaleur monstrueuse toucher sa queue.

Il accéléra trop tard.

Le souffle le rattrapa et Cooler fut emporté dans un déluge d’énergie, de terre et d’arbres brisés.

Il lui fallut plusieurs longues secondes pour reprendre conscience. Son bras se tira en premier de la terre sous laquelle il avait été enseveli. Sans difficulté, le nihilien se releva, la terre et la poussière coulant de son corps massif. Une toux s’arracha à sa gorge et le masque de son visage disparut une seconde pour qu’il puisse essuyer ses lèvres et son nez de toute la terre accumulée.

« Tu es malade, Freezer ?! tonna-t-il en s’élevant dans les airs. »

Son frère avait survécu, évidemment. En fait, il ne tarda pas à l’apercevoir. La silhouette fine de son cadet descendait depuis les cieux pour se poser au milieu de l’immense plaine dévastée. Cooler le rejoint.

« Il a survécu, dit simplement son petit frère. »

Cooler suivit son regard vers le sol et hoqueta. Sans lui, il n’aurait sans doute pas vu les quelques traces blanches qui dépassaient à peine de terre. L’une d’elle laissait apparaître la plissure d’un oeil fermé.

« Résistant. Il a au moins ça de nihilien. »

Cela ne fit pas rire Freezer. Il leva la main, index tendu dans sa position favorite pour exécuter un faible. Cooler poussa un soupir et fit de même, puisqu’il fallait en finir.

L’oeil s’ouvrit d’un coup et la terre se souleva vers eux. Cooler vit son frère recevoir les débris en plein visage. Lui eut l'instinct de lever son bras pour protéger ses yeux. Kalta jaillit du sol au même instant. Il tournoya dans les airs et sa queue frappa consécutivement son père et son oncle.
Cooler bondit en arrière, pendant que son petit frère grognait, les yeux couverts de terre. Avant que Kalta ne puisse enchaîner, il lança un kikoha vers le jeune nihilien. Il fut renvoyé vers le ciel, mais ce n’était que le début. A distance, le frère de Freezer continua son bombardement et les parades devenaient de plus en plus lentes.

« Tu fatigues, gamin ! »

* *
*

C’était faux. Et c’était une surprise pour Kalta aussi.

Son énergie s’épuisait, c’est vrai, mais il ne se sentait pas fatigué. Malgré tout les coups qu’il avait encaissé. Malgré les contusions qui recouvraient ses bras. Malgré l’état de ses jambes après l’explosion. Malgré l’oeil qui refusait encore de s’ouvrir. Il se sentait prêt à continuer, pendant des heures s’il le fallait. Peut-être que c’était ça, le Paradis.
Comme il pouvait continuer à parer ces boules d’énergie pendant des heures. Il en profita même pour surveiller son père qui se remettait difficilement de son coup. Eux fatiguaient, en réalité. Peut-être que les corps fournis par la Makaïoshin n’étaient pas aussi performants que le sien. Kalta se fendit d’un sourire mauvais.
Dans un grésillement, il réapparut derrière son oncle.

« Pas assez pour perdre contre vous. »

Il abattit son poing entre les omoplates du massif nihilien, mais l’empêcha de tomber en attrapant sa queue. Sans perdre une seconde, il le fit tournoyer et le projeta vers son frère. Freezer sauta pour l’esquiver et Cooler alla s’écraser quelques mètres plus loin.

« Je dois te reconnaître que tu sais tenir la distance, déception.
- J’ai eu de bons professeurs. Comme toi. »

L’un des yeux de Freezer parut trembler quelques secondes, écarquillé de colère.

« Nous sommes naturellement doués pour combattre. Tu n’as fait que voler des techniques à des espèces inférieures. Des techniques faites pour compenser leur faiblesse. Pratique, je dois le reconnaître, mais indigne de nous.
- Des espèces inférieures ? Ne me fais pas rire. Tu t’es entraîné avec la Main, ils m’ont racontés. Tu as appris autant d’eux que moi !
- Je me suis servi d’eux ! tonna Freezer, le poing levé. Petit imbécile, tu ne comprends rien à rien. Apprendre et s’améliorer ne veut pas dire imiter les espèces les plus pathétiques de l’univers. Tu copie même la guenon. Après tout ce que j’ai fait pour te sauvegarder des saïyens. »

Les mots étaient violents. Le faciès de son père était de plus en plus déformé par la rage. Kalta fut cependant surpris d’autre chose. Lui ne ressentait aucune colère en entendant cela. Tout au plus un picotement dans le fond de son esprit. Une déception. C’était ça, l’homme qui lui avait donné naissance ? Non, ce n’était qu’une copie déformée créé par la Makaïoshin, il n’y avait pas d’autre explication.

« Tu ne m’as sauvegardé de rien du tout. Grand-père m’a appris les rudiments. Palpi m’a enseigné comment combattre. Tu as raison, j’ai appris de la saïyenne. Bra m’a montré plus de choses que toi.
- Impudent ! J’a tué le super saïyen légendaire pour toi !
- Tu t’es fait tué parce que tu ne pouvais pas le battre. Je vais te montrer ce que les “espèces inférieures” m’ont appris. »

Kalta serra le poing et déploya son énergie autour de lui, creusant encore un peu plus le sol. Il faisait le fier, mais il n’était pas sûr d’avoir la force d’affronter les deux nihiliens. Heureusement, un professeur lui avait appris que la force ne faisait pas tout. Alors que son père se préparait, son aura explosant autour de lui, Kalta tendit la main vers lui, paume ouverte.

« Big bang… »

Une fois de plus, les yeux de Freezer s’écarquillèrent de surprise, mais aussi d’une rage folle. Les lèvres du tyran se tordirent en tremblant. Kalta comptait là-dessus.
Il se téléporta derrière son oncle, qui se redressait à peine.

« ATTACK ! »

Une boule d’énergie qui faisait deux fois sa taille cueillit Cooler alors qu’il tentait de sauter pour l’esquiver. Elle l’emporta à travers la plaine sans que celui-ci puisse réagir, sinon avec un cri de douleur et de rage mêlées. Kalta baissa la main et entendit un autre hurlement qui, lui, se rapprochait. Il pivota à temps pour arrêter le poing de son père contre ses deux bras croisés devant lui. Le choc fut assez intense pour le faire reculer, ses pieds creusant un sillon dans le sol.
Il se stabilisa très vite et ses yeux s’illuminèrent, deux rayons mortels balayèrent l’espace devant lui. La terre se creusa sur des centaines de mètres, mais le Seigneur Freezer se tenait droit, flottant au-dessus de la cicatrice infligée par son fils au Paradis. Au loin, une explosion retentit et créa une demi-sphère de lumière jaune. Le Big Bang avait touché quelque chose.

« Cela ne suffit pas à tuer un vrai nihilien, tu sais ?
- Je ne voulais pas être forcé de vous tuer, père. Mais je le ferais, si vous ne me laissez pas le choix. »

Les traits de Freezer se déformèrent à nouveau sous le coup de colère, ses lèvres tordues en un rictus méprisant.

« C’est bien là ta faiblesse.
- Ce n’est pas de la faiblesse. Je sais qu’elle vous manipule. »

Brusquement, la silhouette blafarde de Freezer fut devant lui. L’ancien Empereur de l’univers observa le nouveau, miroir presque parfait de son visage. Kalta paraissait effrayé, mais Freezer était tout sauf apeuré. Il l’observait de haut, même s’il avait besoin de lever les yeux. Il l’observait avec la confiance que seul un nihilien pouvait avoir. Celle d’un individu au-dessus de tous les autres. L’assurance de celui qui se savait Roi et qui se savait gagnant.

« Non. C’est ta faiblesse. Le simple fait que tu accordes tant d’importance à notre lien supposé quand tu n’as pas été capable de l’honorer, c’est ta faiblesse. Je suis peut-être soumis à cette sorcière, mais elle n’a fait que me fournir les moyens de racheter mon honneur et notre réputation. Toute cette puissance que tu as accumulé n’est rien quand tu t’inclines devant des inférieurs. Je ne t’aurais jamais laissé tourner ainsi et si tu avais exprimé de telles inclinations en ma présence, je t’aurais tué. Tu n’es pas digne d’être appelé nihilien. Tu n’es pas digne de nous représenter. Et tu n’es pas digne de porter l’armure de mon Empire. Après tout ce que j’ai fait… tout ce que mon père a fait… »

Kalta était coi. Pour la première fois de sa vie, les mots échappaient à son esprit. Un instinct, profondément ancré, lui hurlait qu’il n’avait pas à se soucier de cet être mort depuis des décennies. Qu’il n’avait aucune importance, aucune prise sur lui et sur sa destinée. Pourtant il souffrait. Une douleur nouvelle, absurde et incohérente.

Les nihiliens pouvaient encaisser des dégâts qui tueraient la quasi-totalité des espèces intelligentes. La douleur était une information pour eux. Ils l’ignoraient et poursuivaient leurs desseins. Parce que là-dessus, comme sur beaucoup de points, ils étaient simplement faits pour tenir le choc et pour survivre. Mais ce qu’il subissait là n’était pas une douleur physique. Ce n’était pas la perte d’un bras ou d’un oeil. Ce n’était pas les multiples contusions que Bra lui occasionnait quand elle déchaînait sa force. C’était une poigne glaciale qui se refermait sur sa poitrine et compressait jusqu’à extraire son souffle.

Les nihiliens étaient froids. La chaleur n’était simplement pas nécessaire à leur survie. Pourtant c’est ce qui sauva Kalta. Une braise qui subsistait dans le creux de sa poitrine et qui explosa soudain.

« Tu ne sais pas ce que nous sommes, prononça-t-il enfin, dans un murmure à peine audible. »

Freezer se pencha sur lui.

« Pardon ?
- Tu n’es pas nihilien. Pas plus que moi. Nous sommes yaxcien. J’ai vu notre planète. J’ai vu notre gloire. Nous n’étions pas des conquérants. Nous n’étions pas des monstres. Nous étions…
- Nous étions faibles et nous avons été vaincu. Nous nous sommes cachés sur un caillou gelé, à des années-lumières de l’univers, pendant des millions d’années. Jusqu’à ce que mon père ne prenne la place qui nous était dû. Et il a fallu que je tue la fameuse menace qui nous avais vaincu à l’époque. Comprends-tu, déception ? C’est ainsi que l’on gagne. J’ai tué le Super Saiyen Légendaire. Deux fois. J’ai tué le Prince des Saiyens. J’ai tué Buu, le destructeur de l’univers. J’étais tout ce qu’il restait. Je suis le Seigneur de l’Univers. Je suis Freezer. »

Pendant qu’il parlait, le Seigneur de l’Univers n’avait pas noté la poussière qui se soulevait autour d’eux. Les tourbillons de débris et de roches qui formaient des hélices concentriques, tournoyant le long d’une aura qui ne faisait qu’enfler. Une aura argentée.

Les yeux de sang de Kalta fixaient son père pour la première fois depuis le début du combat. Pas la créature de la Makaïoshin. Son père. Son géniteur.

« Et je suis Kalta. Ton fils. Et le dernier héritier. »

Et je vais te montrer ce que j’ai appris.

Un kiaï monstrueux fit reculer Freezer. Plus que ça, il creusa le sol en une sphère titanesque avec pour centre Kalta. Le corps de son père fut balloté dans les airs comme une feuille dans une tornade.

Le jeune nihilien ne criait pas. Il n’explosait pas de colère. Mais ses iris fixaient son adversaire avec une détermination nouvelle et évidente. Son aura ne se calma pas, mais elle se résorba progressivement. Elle libéra Freezer dans les airs. Elle rétrécit et se concentra, jusqu’à n’être qu’une fine enveloppe autour de Kalta.
De son côté, celle du précédent Empereur explosa autour de lui, irradiant de son corps comme une flamme monstrueuse.
Kalta fit un pas en avant.

Un nouveau corps à corps s’engagea, mais c’était différent.

« Savoir se battre est un début mon Prince. Mais si vous affrontez un jour un adversaire à votre hauteur ou même plus fort, c’est votre calme qui vous sauvera. Un combat d’attrition est souvent gagné par celui qui sait garder le contrôle du début à la fin. Céder à la colère comme Anik peut le faire est un excellent boost pendant un temps très court… mais cela le rend aussi bien plus prévisible.
- Eh !
- Je ne fais qu’exposer les faits, Anik. »


Le corps de son père avait changé, les muscles gonflés et veineux, le visage déformé par la colère. Il se battait au maximum de sa puissance, ce qui rendait chaque coup particulièrement dangereux. Mais il y en avait moins qui touchait. Pourtant Freezer frappait plus vite. Toujours plus vite. Sauf que Kalta voyait tout venir. Les enchaînements étaient brouillons et prévisibles. Il reculait, mais c’était avec le sourire aux lèvres. Il pouvait préparer la suite.
Le tyran finit par l’atteindre. Son poing massif s’enfonça dans sa joue et propulsa le jeune nihilien dans le sol, à des dizaines de mètres de distance.

« Tu faiblis, fils ! »

Kalta se réceptionna, les doigts enfoncés dans la terre meuble. La poussière avait déjà disparu et il sentait la boue se mouvoir sous sa main. Des minuscules tiges apparaissaient déjà. Le Paradis se réparait, très vite.

« Ça y est alors, je suis ton fils ? sourit Kalta en redressant la tête. »

Freezer ne pouvait pas sentir les puissances, mais il avait raison. S’il avait eu cette capacité, il aurait sentit le niveau de son enfant en chute libre et il aurait vu que les muscles du corps blafard s’affinaient. Face à face, les deux nihiliens n’avaient plus rien à voir l’un avec l’autre ; le père transformé en masse de muscle et le fils en brindille. Kalta se concentra pour faire apparaître sur son bras la lame d’énergie qu’il maîtrisait si bien.

Freezer se propulsa vers son fils. En miroir, Kalta se lança pour clore la distance. Et ce n’est qu’à mi-chemin qu’il vit dans les yeux de son père la peur. Même sans sentir les puissances, le nihilien devait avoir compris que son fils bougeait bien plus vite qu’avant, même s’il avait fait des efforts pour le cacher. Bien trop vite pour lui en fait. Quand ils manquèrent de se percuter, l’énorme poing frappa dans le vide, tandis que la lame décrivit un arc de cercle parfait.

Kalta se réceptionna plus loin. Il expira profondément et la lame d’énergie disparut. L’Empereur se tourna vers l’arrière.

Les jambes de son père tenaient encore debout. Un avant-bras flottait, seul, à un mètre de haut, découpé au niveau du coude. Les deux morceaux tombèrent au sol au moment où il fit demi-tour. Le buste de son père reposait plus loin. Il gémissait.

« Urgh… Impossible. »

Le jeune nihilien se rapprocha lentement. Freezer utilisait son bras survivant pour se retourner, dos au sol. Les yeux rouges du tyran croisèrent les siens.

« Petit enfoiré…
- J’ai appris plus que toi, on dirait.
- Tu avais raison…
- Les autres espèces ne sont pas inférieures, papa. Elles savent compenser leur faiblesse et ont beaucoup à nous apprendre.
- Non… Tu ne comprends pas. Je vois enfin. Elle a embrouillé mon esprit. Je peux t’aider.
- Vraiment ? »

Freezer tendit la main vers lui, le regard suppliant. Kalta comprit le bluff avant même de sentir l’énergie qui se concentrait dans la paume tendu.

Il leva son index et le rayon d’énergie traversa le front de son père. Le M qui y était gravé explosa en un nuage de cendres.

Le buste de Freezer resta une seconde de plus redressé vers lui, l’énergie qu’il préparait dans sa main s’évapora. Puis il retomba dans la poussière.

Kalta sentit ses jambes se dérober. Il tomba à genoux, auprès du cadavre de son père.


Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:22, édité 1 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Dim Fév 02, 2025 13:27

Les passes d'armes sont sympathiques, surtout les échanges verbaux. Kalta commence enfin à perdre patience vers ce qui n'est son père que sur le plan biologique.

En tout cas, sacré affrontement. Il y a un punch certain et c'est des plus violents. En soit, c'est à attendre d'un combat entre nihi... yaxciens. Le comportement de Freezer est exécrable, comme son dernier coup en traître qui a échoué, mais avec la majinisation, c'est attendu. Kalta a vraiment fait face aux pires aspects de son paternel. Je me demande d'ailleurs si Cooler est mort du Big Bang ou non.
Le découpage de Freezer, équivalent de ce qu'il a subit sur Namek, était assez amusant.

En somme, c'est un très bon chapitre qui clos impeccablement cet affrontement, Kalta qui s'assume et s'affirme davantage est une bonne chose, surtout face à la seule personne qui pouvait le mettre à mal sur le plan de la psychologie. Reste à voir comment se passe le reste des affrontements du paradis, notamment avec Cell !
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
Un mage un peu excentrique. Un Kaïo. Un métis saïyan. Un démon. Un démon du froid. Qui doivent sauver l'univers dans un combat épique. Qu'ajouter de plus ?
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Jeu Fév 06, 2025 0:29

Hello hello ! Mes accès au forum se sont un peu réduits niveau temps, donc je vais devoir modifier un peu mes habitudes de post, ce sera toujours le lundi (j'espère) mais sans doute en soirée !

Tonay a écrit:Le comportement de Freezer est exécrable, comme son dernier coup en traître qui a échoué, mais avec la majinisation, c'est attendu. Kalta a vraiment fait face aux pires aspects de son paternel.

Oh tu sais... même sans la majinisation, Freezer n'est pas vraiment un tendre :p
En fait, rien de ce qu'il a montré dans ces chapitres ne le différencie de ce qu'il fait sur Namek !

Puisque tu veux voir comment ça se passe au Paradis : voilà la réponse :

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Chapitre 72 : Les âmes meurtries


Un observateur ordinaire aurait sans doute eu du mal à interpréter ce que l’horizon avait à offrir.

Le palais d’Enma était enveloppé dans un nuage de fumée, ponctué d’explosions de ki et de silhouettes qui tourbillonnaient les unes autour des autres comme un essaim en panique. Les combats continuaient de faire rage, mais les explosions de puissance du début laissaient place à une guerre d’attrition. Le Makaï avait récupéré des âmes puissantes et dangereuses, mais celles-ci n’étaient pas assez nombreuses pour percer les rangs des guerriers du paradis. Et pas assez puissante pour espérer vaincre leurs champions.

Ils étaient en train de gagner. Kaïo du Nord pouvait le sentir. Lui qui connaissait le ki comme sa poche pouvait percevoir toutes les infimes variations du champ de bataille. Les énergies sombres des âmes que le Makaï avait déchainé sur eux allaient en s’amenuisant.

Freezer était vaincu.
Cell était en difficulté.
Il y en avait d’autres, des puissances bien au-delà de l’élite habituelle, mais il n’y en avait plus qu’une qui présentait véritablement le moindre danger.

« Cooler essaie de contourner le palais, annonça-t-il à ses comparses. »

Il n’était pas réellement inquiet. Non seulement le nihilien était blessé, mais il sentait les énergies de ses élèves converger dans sa direction. Après avoir repoussé le gros de l’assaut, ils avaient senti, comme lui, lequel était le plus dangereux.

« Son neveu va s’en occuper non ? répondit Sud. Il en a bientôt terminé avec son père, je suppose.
- C’est terminé. Mais je ne sais pas s’il sera en état de continuer. Cooler ne posera pas de problème, je pense.
- Et Cell ? Que se passe-t-il de son côté ? »

Au moment où il posait la question, une colonne de ki apparut dans le lointain. Une colonne qui baigna tout le Paradis dans une lumière aveuglante. Ouest et Est détournèrent le regard, alors que Sud poussait un petit cri de douleur. Nord sourit, satisfait d’avoir reçu pour cadeau des lunettes de soleil à verre renforcé. De la part d’Est d’ailleurs. Sans arriver à distinguer leurs silhouettes au milieu de la titanesque attaque, il savait que Vegeta et Goku ne s’était pas laissé avoir.

« Il n’arrive à rien. Pas face à eux. Vegeta est déchainé. »

Le Prince des saïyens insistaient toujours pour des combats à la loyale mais il semblait ne pas s’en soucier face au clone. Kaïo avait suivit l’affrontement. Goku s’amusait trop, comme à son habitude. S’il avait été laissé seul, peut-être qu’il aurait laissé trop de latitude à Cell. Mais pas Vegeta. Celui-ci était presque trop agressif et, au vu de leurs déploiements d’énergie successifs, il n’avait pas laissé une seconde de répit à la créature.
Depuis le temps qu’il désespérait d’avoir un adversaire à sa hauteur… Autre que Goku, bien sûr. Kaïo aurait pensé qu’il aurait joué avec sa proie un peu plus longtemps, mais le prince était bien trop focalisé sur son désir de vengeance.

« Je suis plus inquiété par le fait qu’il savait où aller. »

La voix d’Enma avait grondé derrière eux.

Installé sur un promontoire rocheux qui semblait aussi adapté à sa carrure que le trône qu’il occupait habituellement, le juge du Paradis s’était exprimé d’une voix grondante. Tous les Kaïos se tournèrent en même temps vers lui. Nord garda tout de même une antenne tourné dans la direction des combats.
Il savait ce qui allait venir, mais ils n’étaient pas à l’abri des surprises.

« Nous savions qu’ils avaient le moyen d’obtenir des informations sur le Paradis, cracha Sud. Ils ont bien volés toutes ces âmes.

C’est vrai, mais personne ne savait ce que j’avais fait de l’âme d’Auriel. Vous étiez les seuls à savoir que je l’avais mise à l’abri. »

Cette fois, Nord s’efforça de prêter particulièrement attention à ses confrères. Est et Sud opinèrent avec une moue respectueuse, reconnaissant surtout la prudence d’Enma. Ouest en revanche fronça les sourcils. Il comprenait ce que cela voulait dire. La question était maintenant, est-ce que les deux autres faisaient semblant de ne pas comprendre ?

« Donc Cell a eu l’information malgré tout, enchaîna Sud. Est-ce qu’il ne risque pas de la récupérer tout de même ? Si ses élèves font la moindre erreur…
- Il n’y a aucun risque. J’ai recyclé l’âme d’Auriel dès son arrivée. Je m’en suis assuré moi-même. Il n’y a rien à récupérer.
- Oh.. Mais alors ?
- J’ai demandé à Grand Kaïo d’indiquer une position différente à chacun d’entre vous. Kaïo du Nord a positionné un de ses élèves à chacune de ses positions. »

La moue d’Est s’agrandit encore, à peine choquée par le manque de confiance de leur supérieur. Une vague de tristesse emplit alors le coeur de Nord. Il savait déjà ce que cela signifiait, mais il se retourna tout de même vers son ami, Kaïo du Sud, pour observer sa réaction.
Il était terrifié.

* *
*

« KIKO…
- A-Arrêtes ça, tout de suite !
- HOOOOO ! »

Pour la troisième fois consécutive, l’air autour de Cooler devint un plasma d’énergie. Son corps fut balayé par une puissance monstrueuse.
La puissance d’un insecte.

Un terrien. Rien de plus. Il pouvait en tuer des millions en un seul geste. Il aurait pu détruire leur planète en un clin d’oeil. Quelle était son numéro déjà ? 79, 81 ? Il n’y avait pas un seul habitant qui pouvait lui arriver à la cheville. Pas même celui-là. Le nihilien lui avait déjà brisé une jambe comme une planche de bois.

Quand il avait réussi à se détacher de l’attaque de son neveu, Cooler avait décidé de laisser son frère régler ses problèmes avec le jeune Kalta. Lui avait une mission à accomplir. La voix dans sa tête le lui ordonnait. Si Cell n’y arrivait pas et que Freezer ne pouvait pas se concentrer, alors ce serait lui qui y parviendrait.
Il n’avait même pas réussi à rejoindre le palais avant de tomber sur eux. Des terriens. Et il ne progressait plus depuis.

L’attaque était immensément plus puissante que son lanceur et elle le bloquait sur place depuis un moment maintenant. Son armure en avait fait les frais. Son masque avait volé en éclat et libéré sa bouche. Les deux pics osseux de gauche avaient aussi été découpés, à la base de son crâne. Des dégâts superficiels mais son corps était couvert de contusion. Ses épaules lui hurlaient de lâcher prise et de se laisser emporter.
Des dégâts superficiels.

Il n’allait pas lâcher aussi facilement. Il ne lâchait jamais. Il était Cooler.

Le flot de lumière et d’énergie se tarit enfin. Il se reprit alors, les pieds plantés dans le sol meuble du Paradis, les yeux rouges exorbités et brillant de colère.

« Je vais te massacrer. »

Son adversaire n’était qu’à une dizaine de mètre, un genou à terre alors que son autre jambe était tordue sur le sol. Il souriait, impertinent. Ses paupières s’affaissèrent, ne laissant que son troisième oeil pour le regarder.
Trois yeux. Les terriens n’étaient pas supposés n’en avoir que deux ? Il ne se souvenait plus très bien.

« Tu peux essayer. »

La confiance dans la voix du faible avait quelque chose d’encore plus insultant que ses attaques désespérés. Cooler concentra son énergie dans sa main, prêt à vaporiser l’insecte.

Un léger déplacement d’air. C’est tout ce qu’il ressentit, mais ce fut assez. Son instinct prit le dessus et il décolla. Juste à temps pour esquiver le disque d’énergie qui passa là où son tronc se tenait une seconde plus tôt. Il sentit même la peau de sa queue roussir quand l’attaque passa à quelques millimètres de son extrémité.

« Saloperie… ! »

Il se retourna. Un tourbillon orange fondait sur lui. Tout à son esquive, Cooler ne put contrer le coup de pied qui le saisit au visage, là où son masque venait d’être détruit.
Le nihilien se réceptionna au sol. Le triclope venait d’être rejoint par un nain en gi orange, qui se posta aux côtés de son ami.

« Vermines. Lâches ! Combien de fois j’ai dit à Freezer de détruire votre pathétique planète et d’en finir une bonne fois pour toutes. »

La mission passait avant tout. Cooler ne perdit pas une seconde de plus et focalisa sa puissance en deux rayons oculaires.
Ils n’atteignirent jamais leur cible. Encore un nouvel arrivant, dont la haute stature intercepta l’énergie sans même le faire sourciller. Mais pas un terrien cette fois-ci. Une autre espèce. Tout aussi insupportable.

Il pouvait bien porter un turban pour cacher ses antennes, Cooler ne s’y trompait pas.

« Une autre des victimes de mon frère, non ? »

Le Namek ne répondit pas. Il le fixait d’un regard noir, bras croisés devant lui.

« Encore une espèce qu’on a bien fait d’éliminer. Des menteurs et des manipulateurs, vous… »

Cooler ne termina sa phrase. Une main verte s’était refermée sur sa bouche et son menton, recouvrant ses lèvres. Le Namek était planté devant lui.

« Je suis déjà fatigué de t’entendre… »

Une lueur apparut entre les doigts et une chaleur intense se diffusa depuis sa paume. Cooler écarquilla les yeux. Soudain cette tête lui parut familière.

Ce n’est pas moi qui l’ai décapité, celui-là ?

Ce fut la dernière pensée qui lui traversa l’esprit.

* *
*

Il observait le champ de bataille depuis quelques temps à présent, comme il l’avait fait des millions de fois de son vivant. Dès que cela avait commencé, il s’était élevé aussi haut que possible dans les airs et il avait gardé ses distances avec la mêlée. C’était toujours le même mélange indistinct de corps, de décharges d’énergie et de fumée. Il n’y avait pas la moindre grâce à trouver dans cette tentative désespérée.

Les guerriers du Paradis avaient l’avantage, en terme de force, mais ils étaient tout de même dos au mur. L’attaque avait lieu sur leur territoire après tout et elle avait bénéficié de l’effet de surprise, sans compter la brutalité des premiers assauts. Il avait déjà vu ça. Cette défense désespérée. Ils épuisaient toutes leurs ressources en un seul coup. Parce qu’ils n’avaient pas le choix. Alors que les attaquants…
Les attaquants se fichaient bien de ce qui pouvait leur arriver. Lui y compris. Seul comptait la voix de la Makaïoshin. Et même elle ne s’intéressait que vaguement aux affrontements.

Sans comprendre comment, il avait une vision assez claire des combats les plus importants, comme s’il était relié aux autres âmes qui combattaient pour Aurielle. Un avantage conséquent pour s’organiser. Cell était en difficulté face aux saïyens. Pathétique créature. Cooler était arrêté par des moucherons. Quant à Freezer… Freezer venait de perdre.
Un soupir lui échappa.

« Votre Majesté ? demanda-t-il à voix haute. »

Il fallut trois secondes avant que la voix tranchante de la Makaïoshin ne résonne dans son esprit.

« Que veux-tu ? Tu ne participes pas au combat.
- J’essaie de ne pas me lancer aveuglément dans cette guerre, maîtresse. Je ne veux qu’accomplir vos desseins et non prouver quoi que ce soit sur ma puissance présumée. »

La flatterie sembla la satisfaire.

« Et donc ?
- Cell n’a pas l’âme d’Auriel. C’était du bluff. Je ne sais pas où elle est, mais s’il y a un autre endroit probable, c’est cette fameuse machine à nettoyer les âmes.
C’est pour cela que vous devez y accéder.
- J’entends très bien. Puis-je m'adresser à toute notre armée ? Il nous faudra un peu de coordination. »

Pendant un long moment, alors que le silence s’éternisait, il crut que la Makaïoshin ne lui prêtait plus attention. Il réfléchissait déjà aux autres moyens qu’il avait d’atteindre ses objectifs

« Vas-y. »

Il n’attendit pas une seconde de plus.

« ECOUTEZ-MOI ! »

Sa voix avait tonné dans l’esprit de tous les guerriers ressuscités. Si puissamment qu’elle provoqua un écho sur le champ de bataille. Il vit distinctement les silhouettes s’immobiliser dans les airs. Pendant une demi-secondes, les combats cessèrent comme si la guerre entière prenait une inspiration. Ceux qui réagirent le plus vite furent ceux qui avaient été ses soldats de son vivant. Et ils étaient nombreux.

« Je vais tailler un chemin jusqu’à notre objectif. Protégez-moi le temps que je l’atteigne. »

Il ne donna pas plus d’avertissement.

Sa main se dressa dans les airs. Et ce qui restait du palais d’Enma se transforma en brasier. Tant pis pour ceux qui n’avaient pas pris le temps de s’éloigner.

* *
*

Yamcha avait été forcé depuis le début des combats à rester en retrait. Au pied d’une montagne et avec l’ordre de ne pas bouger tant qu’il n’avait pas reçu le signal. Il n’était même pas sûr d’être appelé. Cela l’avait enragé. Surtout quand il pouvait sentir Tenshinhan et Krilin faire tant de dégâts dans l’armée démoniaque.
Plus d’une fois, il avait été tenté de se lever et partir, mais il respectait trop l’autorité de Kaïo du Nord pour ça. Il avait été son mentor pendant près de dix ans, après sa mort.

Et puis, il avait entendu sa voix, lui intimant de venir. Le signal.

Yamcha s’était envolé et, en une seconde, avait traversé le ciel pour rejoindre le sommet du pic rocheux, à plusieurs centaines de mètres de hauteur. Là où les autorités divines du Paradis s’étaient réfugiés depuis le début des combats.
Et où ils s’engueulaient maintenant comme des chiffonniers.

« Laissez-moi au moins vous expliquer !
- Il n’y a pas d’explication à donner, Sud ! s’énervait la Kaïo de l’Est. Tu te rends compte de ce que tu as fait ?!
- Je savais que vous réagiriez comme ça mais…
- Mais quoi ? tonna Enma.
- Nous n’avons plus de Kaïoshin ! »

Yamcha n’était pas sûr qu’ils aient noté sa présence. Seul son ancien mentor s’était rapproché de lui. Il lui avait désigné le grand homme à la peau rouge, celui qui était la cible de toutes les attentions. L’ancien bandit n’avait pas franchement besoin de ça pour comprendre. C’était donc lui, le traître. Pour le moment, il ne résistait pas, trop occupé à crier, mais c’était pour prévenir toute tentative que Yamcha était là.
C’étaient des dieux, mais il avait apparemment la force de tous les maîtriser s’il le désirait. Au début, c’était difficile à concevoir, surtout quand il connaissait des individus tellement plus puissant que lui-même. Mais voilà, il était face aux plus hautes autorités de l’univers et il avait le pouvoir de les mettre à terre sans transpirer.

« Qu’est-ce que tu racontes ?
- Kaïoshin est mort. Son âme est retournée au Kaïoshinkaï et depuis pas la moindre nouvelle. Kibito est mort, mais son âme n’est jamais arrivée ici. Nous n’avons pas eu de nouveau Kaïoshin en millions d’années, maintenant il n’y en a plus du tout. Notre vaisseau n’a plus de pilote.
- Et alors ? hoqueta Nord.
- Alors Auriel savait où trouver quelqu’un qui pouvait encore…
- UNE MAKAÏOSHIN ! »

Le Grand Kaïo, celui qui s’habillait toujours comme s’il était en vacances à la plage, s’était soudain levé. C’était bien la première fois que Yamcha entendait sa voix tonner comme ça. Il paraissait enragé.

« Peut-être, mais elle reste issu des deux arbres primordiaux. Elle pourrait nous aider…
- Tu penses que c’est ce qu’elle fait, là ?
- Vous ne lui laissez pas le choix ! Nous n’avons même pas essayé de parlementer ou de… Je ne pensais pas que… »

Yamcha ne comprenait pas tout ce qu’il se disait, mais il en savait assez pour que la colère lui serre violemment le ventre.

« Elle a ressusciter des monstres, gronda-t-il soudain. Freezer. Cooler. Cell. Que sais-je encore ? Vous pensez vraiment qu’elle vous apporterait quoi que ce soit. Il ne vous a pas plutôt promis une meilleure place ? »

Le Kaïo qu’ils accusaient tous depuis son arrivée écarquilla les yeux derrière ses lunettes. Tous étaient choqués. Son mentor finit par reprendre.

« Sud… Il suppose correctement ? »

L’autre ne répondit pas, mais il baissa la tête. Il y eut un long silence. Pour la première fois depuis la mort de Vegeta, Yamcha vit les épaules de Kaïo du Nord s’affaisser.

Puis une explosion retentit derrière eux. Elle n’était qu’à peine plus grosse que toutes celles qui agitaient le palais depuis le début des combats, aussi personne ne réagit particulièrement. Jusqu’à ce qu’ils voient les antennes de Kaïo du Nord se redresser d’un coup.
Le maître en art martiaux bondit sur ses pieds.

« Non ! La machine ! Je ne pensais plus à… Mais qui est-ce qui… ? »

Yamcha suivit le tremblement de ses antennes, reconnaissant là son mentor qui identifiait un ki lointain et qui analysait une situation. Il distingua ainsi très bien le frisson qui fit perdre plusieurs degrés de bleu au Kaïo.

« Oh non… »

* *
*

Cela faisait un moment que les murs tremblaient.

La machine à purifier les âmes, ainsi qu’une bonne partie des cuves qu’elle devait traiter dans les années à venir, avait été déplacé dans la salle la plus fortifiée du palais d’Enma. C’était de là que Neptune était supposé la surveiller.
Rien à craindre, on lui avait dit. Ils vont attirer les pires dans d’autres salles pour les piéger. Si une attaque intervient, les super saïyens vont défendre le Paradis. Tout ce que tu as à faire, c’est rester bien au chaud ici et protéger la machine.

Il y avait cru. Comment ne pas y croire quand on parlait d’âmes aussi pures que celle de Son Goku ? Ils étaient à l’abri. Rien ne pouvait leur arriver.
Ils étaient au Paradis après tout.

Et puis, la dure brique de la réalité avait brisé la vitre de ses illusions.

Il était à l’abri. La machine aussi… Mais le palais entier était attaqué. Les démons, ou les âmes réincarnés, peu importait réellement, attaquaient sans distinction. Peut-être pour chercher la machine. Peut-être pour provoquer des distractions. Là aussi, c’était sans importance. Au début, Neptune était resté confiant : Ten Shin Han, un des meilleurs guerrier de maître Kaïo, était avec lui.

Puis, il avait dû partir.

Et pendant un temps, les choses s’étaient calmées. Le sol vibrait encore par intervalles irréguliers, mais c’était parce que Cell, la créature la plus puissante à être jamais morte, affrontait les deux guerriers les plus puissants du Paradis. Neptune restait à l’abri.
Ensuite, le monde s’était changé en un torrent de flamme. Les murs avaient explosés comme des vitres sous une chaleur intense, des briques percutant même la machine. Le plafond s’était volatilisé.

Neptune s’était jeté à terre, les mains accrochés à un des longs tubes qui contenaient les âmes tourbillonnantes des pires individus morts.

Quand il rouvrit les yeux, c’était pour découvrir que la salle, et le palais, n’était plus qu’un souvenir, perdu dans la fumée. Il ne voyait pas à trois mètres devant lui. Et ce n’est qu’en relevant les yeux qu’il parvint à distinguer le ciel et les silhouettes qui s’y affrontaient encore.
La salle avait dû essuyer une attaque de Cell. Il restait à l’abri. Goku et Vegeta n’étaient pas loin.

Il aperçut la silhouette d’un guerrier céleste changer de cap pour le rejoindre, mais il fut entouré par quatre âmes réincarnés avant de faire dix mètres. Brusquement, les guerriers du Makaï lui parurent plus organisés, tournant autour de la salle en empêchant quiconque d’en approcher.
Pourquoi ?

Des pas lents approchaient, à travers la fumée. Neptune tourna la tête, forçant contre le sol pour se redresser un peu.
Une silhouette haute, avec une longue cape.

Piccolo, je suis sauvé.
Non.


L’ombre dans la fumée se précisa. Elle était bien trop grande pour être Piccolo. Et elle avait des cornes qui se recourbaient vers les cieux.
Non…

Des yeux rubis se posèrent sur lui. Une voix profonde emplit son esprit.

« L’âme d’Auriel n’est pas là, n’est-ce pas ? »

Il n’avait pas la force d’ouvrir la bouche pour répondre, alors il se contenta de faire non de la tête.

« Mais ces âmes-là peuvent me servir, n’est-ce pas ? »

Neptune ne savait pas quoi répondre à cela. Le temps qu’il y réfléchisse, il vit que le Roi Cold ne le regardait plus. Ce n’était pas à lui qu’il adressait cette question.

« Laissez-moi les prendre. Laissez-moi les utiliser. »

Avec horreur, Neptune vit le couvercle du tube auquel il s’était raccroché tourner lentement et se déboucher. Les âmes s’envolèrent.

* *
*

Le Roi Cold savait qu’il avait besoin d’un peu d’aide. Il pouvait amener les tubes vers lui, mais il ne pouvait forcer les âmes à se fondre à la sienne. Pour cela, il avait Aurielle.
A travers sa main tendue, il pouvait sentir la volonté de la Makaïoshin qui s’appliquait. Elle étendait son influence à travers son esprit et, pendant un instant, il eut la sensation de n’être qu’un pantin.

Sensation qui s’évapora entièrement quand la première âme hurla. Un pauvre petit cri insignifiant, comme il en avait entendu des millions à travers ses siècles d’existence. Un cri qui s’éteignit quand le filament gris s’évapora contre sa peau.

« Elles sont à toi, gronda la voix d’Aurielle dans son esprit. Fais en bon usage. »

Rayzin. Le nom s’imposa à son esprit. Celui de l’âme qu’il venait d’absorber. Un flot de souvenir passa sous ses paupières et Cold prit conscience d’avoir fermer les yeux. Toute une vie défila. Quelques décennies d’existence pathétique.
Il rouvrit les yeux et sut que cela ne lui ferait rien.

Peech. Sitrone. Mirab…
Il y en avait des centaines. Des milliers. Cold oublia leur nom aussi rapidement qu’il les avait connu. Ils n’étaient rien.

Ils n’avaient jamais été rien d’autre que cela. Et ce n’est pas dans la mort qu’ils allaient commencer.
Cold leva les yeux vers le ciel où les nuages jaunes se troublaient enfin. Il ne prêtait plus attention à la machine ou à son pathétique gardien. Il ne prêtait pas attention aux innombrables âmes qui venaient se souder à son corps pour le renforcer. Il ne prêtait pas attention aux plaques violacées qu’il formait sur ses membres et qui le recouvrait lentement.

Cold se concentra sur la puissance démesurée qui inondait ses veines.

L’énergie d’un dieu.

Est-ce que c’était ainsi que mes fils se sentaient ?

Quand il baissa à nouveau les yeux, le seigneur de l’univers sut que plus rien ne pouvait l’arrêter.

Il s’éleva lentement dans les airs.

Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:22, édité 3 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar xela26 le Ven Fév 07, 2025 3:17

Salut Tierts,

ça y est j'ai enfin repris la lecture de ta fic et est dévoré pas mal de chapitres en quelques jours.
petit post de mi parcours donc ( j'en suis au chapitre 20).

Tout d'abord, bravo pour ta régularité et ta qualité; plus de 70 chapitre c'est vraiment admirable ! félicitations.
70 chapitres avec de l'action de l'émotion et des enjeux. Tu n'as rien perdu de ton talent d’antan. Je dirais même que tu t'es amélioré pour ma part (enfin faudrait que je relise les tomes 1 et 2)
La fin de Palpi était poignante. même si ça servait le scénario, je ne me rappelle pas que tu aies pris des risques aussi tôt dans le premier tome, ou le commando et Freezer survivait un peu trop facilement à C17/C18. Bref, ici on sent plus les enjeux et que personne n'a (trop) de plot armor :mrgreen:

Toute cette course aux DB dans l'espace avec Bojack and co dans la partie, même si ça évoque forcement DB GT, c'est vraiment cool.

Prochaine comm dans quelques chapitres.
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
Chapitre 138: publié
Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

Cell: Damned Souls- Les aventures parallèles de héros de "l’ascension de la terreur". Pour les connaitre:
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar xela26 le Dim Fév 09, 2025 0:42

Coucou Tierts,

J'en suis au chapitre 50 (la cité libre vient d'être citée)

Commentaire tardif et général, mais j'apprécie vraiment ce coté voyage dans l'espace ( multiples planètes de l'empire) les dimensions (dimension de référence, Makai, Makaioshinkaï...) et le temps ( histoire des kaioshins/Makaioshins)
Quand on pense que tout cela est réfléchi depuis le début, C'est vraiment une aventure que je lis, ou nous sommes transportés partout. ça exploite et elargi avec brio l'univers étendu de DB ( bien plus que ces pathétiques dizaines de planètes cités dans DBS) ça me rappelle un peu certains passages/arc de Jojo Bizzare adventures si tu connais.
Pareil pour les groupes en présence, avec en plus du cast de la fin du tome 2, Tao Pai Pai, Garlic, le gang Bojack; Raichi, les démons, bref, que du tout bon pour moi.
Bref; je sais pas si c'était voulu, mais perso j'adore.

Une pensée pour Tao Pai Pai, je pensais qu'il prendrait le rôle de Végéta en tant que trouble faite increvable, un petit regret qu'il soit parti si tôt :mrgreen: beau parcours tt de même pour lui !

Les démons maintenant, on arrive à comprendre, aimer mais surtout les détester, tu as su les tendres crédibles et aller plus loin que le simple démons méchant tout villains pas beau. avec des pouvoirs pas basés sur le ki brut, à même de mettre en danger et échec nos "héros"
Par contre Auriel et ses lieutenants vu leurs capacités, comment Dabra a-t-il pu les mettre en échec? avec ce que je lis, je me dis qu'Auriel n'aurait jamais du perdre le pouvoir tant il semble écraser en capacités, techniques Dabra. En intellect et tactiques on ne sait pas vu que le Dabra qu'on connait était diminué car sous emprise de Babidi.

Le duo entre Kalta et Bra fonctionne aussi bien, avec cette amitié pas complètement assumé par Kalta, et admise par ce dernier à sa fin.
Comme dit dans un précédent post (Tonay je crois) dans toute autre fic on aurait bu le champagne à la mort d'un Cold, là c'est tout le contraire. Bravo pour cet exploit !

Allez, je continue pour découvrir les aventures de la régente impératrice :mrgreen:
Cell: l'ascension de la terreur- Cell a vaincu Son Gohan lors du Cell game!! Quel sort réserve-t-il à la Terre?? Pour le savoir....viewtopic.php?f=42&t=5990
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Chapitre 139- 145: 90%- relecture, correction

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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Mer Fév 12, 2025 23:24

Hello Tierts !

tout d'abord : "Oh tu sais... même sans la majinisation, Freezer n'est pas vraiment un tendre :p
En fait, rien de ce qu'il a montré dans ces chapitres ne le différencie de ce qu'il fait sur Namek !"

Alooors, je te l'accorde, mais le contexte de Namek est quand même très différent. Il est sur une planète ennemi,face à des ennemis qui lui ont arraché au dernier instant la raison de sa venue.
Là, c'est son fils pour lequel il s'est sacrifié et ils se retrouvent tout deux au paradis. Donc ouais, Kalta a vraiment la pire version d'un gars déjà pas nécessairement tendre.
Cela dit, il est un peu plus ambigue quand on voit la relation qu'il a avec Siberia.

Toujours un plaisir de lire un chapitre de ta fic, et celui-là est particulièrement bon.

Voir des Kaïo actifs est toujours agréable, au lieu de les oublier au second plan, surtout que là ils permettent de mieux comprendre une situation pour le moins chaotique.
Par contre, le coup du traître, je ne l'avais pas vu venir, c'était assez amusant.

Juste que... Kaïo du Nord a réuni Goku et Vegeta au même endroit... Heureusement que Cell n'est pas tombé sur Tenshinhan et Krillin, le combat aurait été assez différent :lol:
Du coup je me demande... Il avait un coup d'avance le Dieu ou juste un coup de bol ?

"Et puis, la dure brique de la réalité avait brisé la vitre de ses illusions."
Ok, j'aime beaucoup cette phrase !

J'avais pas saisi que c'était Cold à ma la manoeuvre dans les cieux, je l'avais étonnement zappé, je pensais à Dabra. Plaisant de le retrouver. Par contre, Neptune ne me dit rien, mais je peux mettre ça sur le compte de ma mémoire.
En tout cas, le Roi est boosté pour la sutie, ça va être intéressant à suivre. Peut-être face à son petit fils ?

Bref, j'attends toujours la suite :P
Survivants
Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Fév 17, 2025 22:26

Hello ! Et je réponds à deux personnes cette fois, ça faisait longtemps ! :p
Xela, super content de te revoir sur ce topic ! Je vais faire attention de bien séparer ma réponse pour Tonay, de manière à ce que tu ne sois pas accidentellement spoilé ^^

70 chapitres avec de l'action de l'émotion et des enjeux. Tu n'as rien perdu de ton talent d’antan. Je dirais même que tu t'es amélioré pour ma part (enfin faudrait que je relise les tomes 1 et 2)

J'aime croire aussi que je me suis amélioré et par moment j'arrive même à m'en convaincre. Par moment j'ai plus de doute cependant xD
Non, j'espère quand même que je fais passer plus d'émotion dans ce Tome 3 que dans les précédents. J'ai l'impression de mieux me débrouiller de ce côté-là, au moins

La fin de Palpi était poignante. même si ça servait le scénario, je ne me rappelle pas que tu aies pris des risques aussi tôt dans le premier tome, ou le commando et Freezer survivait un peu trop facilement à C17/C18. Bref, ici on sent plus les enjeux et que personne n'a (trop) de plot armor :mrgreen:

Parlant de ça, je crois que je me suis amélioré aussi sur les morts des personnages. Non pas en les faisant mourir plus facilement mais au contraire en les distillant un peu mieux et pas sans raison ! xD
Alors que dans le Tome 1 surtout, ces morts étaient espacées pour que chaque combat en ait un peu (à part contre C17 et C18 car tous ces personnages venaient d'être introduits) et histoire de montrer que le méchant du moment était très fort...

J'espère avoir fait mieux dans le Tome 3 !

Commentaire tardif et général, mais j'apprécie vraiment ce coté voyage dans l'espace ( multiples planètes de l'empire) les dimensions (dimension de référence, Makai, Makaioshinkaï...) et le temps ( histoire des kaioshins/Makaioshins)
Quand on pense que tout cela est réfléchi depuis le début, C'est vraiment une aventure que je lis, ou nous sommes transportés partout. ça exploite et elargi avec brio l'univers étendu de DB ( bien plus que ces pathétiques dizaines de planètes cités dans DBS) ça me rappelle un peu certains passages/arc de Jojo Bizzare adventures si tu connais.

Je connais Jojo Bizarre Adventures de nom mais j'avoue n'avoir jamais lu ou vu donc je ne sais pas ce qui te rappelle cette oeuvre dans ma fic. En tout les cas, content que ça te plaise.
Je pense que paradoxalement je prends assez peu de risque avec l'univers de DB, j'invente peu de chose et je pioche dans des trucs connus. Mon plus gros "ajout" est le Makaïoshinkaï et on ne peut pas vraiment dire que ce soit une idée incroyablement originale. D'un autre côté, ça me permet de rester au plus près possible de l'oeuvre originale, en tout cas c'est comme ça que je le visualise.

Une pensée pour Tao Pai Pai, je pensais qu'il prendrait le rôle de Végéta en tant que trouble faite increvable, un petit regret qu'il soit parti si tôt :mrgreen: beau parcours tt de même pour lui !

Fun fact : C'était ce que j'avais envisagé pour lui dans la version originelle du Tome 3, je n'avais pas prévu de tuer Tao Paï Paï et j'ai longtemps hésité dans cette version, mais il ne faisait pas sens que Kalta le laisse partir tranquillement après tout ça. C'est dommage parce que j'aime beaucoup l'idée d'un Tao Paï Paï devenu tueur intergalactique... mais il faut faire des sacrifices pour l'histoire :p

Les démons maintenant, on arrive à comprendre, aimer mais surtout les détester, tu as su les tendres crédibles et aller plus loin que le simple démons méchant tout villains pas beau. avec des pouvoirs pas basés sur le ki brut, à même de mettre en danger et échec nos "héros"

J'espère quand même que ma petite galerie de démon est composé de vilains, mais je comprends ce que tu veux dire, j'ai essayé de leur donner à chacun une personnalité et un rôle précis. De la même façon, j'ai essayé de rendre leurs interactions entre eux crédibles.

Par contre Auriel et ses lieutenants vu leurs capacités, comment Dabra a-t-il pu les mettre en échec? avec ce que je lis, je me dis qu'Auriel n'aurait jamais du perdre le pouvoir tant il semble écraser en capacités, techniques Dabra. En intellect et tactiques on ne sait pas vu que le Dabra qu'on connait était diminué car sous emprise de Babidi.

Attention, il ne faut pas oublier que l'Auriel et les lieutenants que l'on voit dans ce tome 3 ont eu presque 30 ans d'entraînement entre la mort de Dabra (face à Freezer) et leur attaque. Auriel était très puissant (sans doute autant voir plus que Dabra) mais il a été pris en traître par celui-ci. A noter d'ailleurs que la salive de Dabra est sans doute la seule arme qui pouvait fonctionner sur Auriel puisque ce dernier était immortel et indestructible. Paradoxalement, il ne pouvait du coup pas se couper un membre si c'était celui-ci qui était touché par la salive.
Quand à Itahxus et Resheph, qui étaient tous les deux d'un niveau proche de celui de Dabra, je pensais d'abord qu'ils étaient tous les deux inférieurs à lui avant l'entraînement prodigué par Auriel. De plus, les deux avaient de bonnes raisons de ne pas vouloir s'attaquer à lui. (Ithaxus se fiche d'être considéré comme Roi ou Reine de quoi que ce soit, Resheph pensait ne pas craindre la mort mais (encore une fois) être transformé en statue, elle ne peut rien faire contre...)

Allez, je continue pour découvrir les aventures de la régente impératrice :mrgreen:

En espérant que ces aventures vont te plaire jusqu'au bout !

Et maintenant ma réponse à Tonay alors fais attention ^^

Juste que... Kaïo du Nord a réuni Goku et Vegeta au même endroit... Heureusement que Cell n'est pas tombé sur Tenshinhan et Krillin, le combat aurait été assez différent :lol:

Le palais d'Enma n'est pas si grand, Vegeta n'était pas posté au même endroit mais il a une dent contre Cell (à se demander pourquoi...) donc il n'a pas tardé à se rappliquer xD
L'important était surtout que quelqu'un soit là, mais puisque l'âme d'Auriel avait déjà été nettoyé, peu importait leur puissance.

(Et non, ce n'était pas tout à fait un coup de bol de Kaïo du Nord, il avait des soupçons :p)

"Et puis, la dure brique de la réalité avait brisé la vitre de ses illusions."
Ok, j'aime beaucoup cette phrase !

C'est bateau mais elle m'a fait sourire en l'écrivant xD

J'avais pas saisi que c'était Cold à ma la manoeuvre dans les cieux, je l'avais étonnement zappé, je pensais à Dabra. Plaisant de le retrouver. Par contre, Neptune ne me dit rien, mais je peux mettre ça sur le compte de ma mémoire.

Neptune vient de la fic de Lamantin, ou plutôt de la logique qu'il utilise pour les prénoms des employés du Paradis (Neptune est le nom romain du dieu de l'après-vie ^^)

Sur ce : la suite !

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Chapitre 73 : Les derniers sursaut de l'Enfer


Le corps de son père partait en fumée.

Le Paradis avait retrouvé un semblant de calme. Autour de lui, de minuscules points vert se répandaient dans la poussière et la terre calcinée par leurs attaques successives. L’herbe et les fleurs reprenaient déjà leur territoire. Comme si rien ne s’était passé. Même les échos des combats allaient en s’amenuisant.

Le corps de son père partait en fumée.

Kalta releva doucement les yeux. Autour de lui, une forme de sérénité était apparu. Il commençait à comprendre ce qui pouvait être appréciable au Paradis. S’il oubliait les quelques explosions qu’il entendait toujours, loin de lui, l’endroit dégageait une douceur troublante. Apaisante. Il s’imaginait bien passer des siècles ici, à apprendre, à rencontrer. Il y avait tellement de possibilités. Mais lui n’allait sans doute jamais les connaître.

La fumée qui avait été son père termina de se dissiper.

Le regard éteint, Kalta tourna la tête vers le palais qu’il avait quitté. Cela lui paraissait être il y a des décennies, mais il savait qu’en réalité, quelques minutes seulement s’étaient écoulées. Ce n’était plus qu’une ruine, où s’affrontaient encore quelques points minuscules. La guerre était terminée. Il n’y avait presque plus personne pour affronter les forces du Paradis. Les choses allaient sans doute rentrer dans l’ordre.
Quoi que ça veuille dire.

Au moment où cette pensée traversait son esprit, il l’aperçut enfin. Une silhouette imposante qui s’élevait au-dessus des décombres. Une silhouette qui dégageait une aura inquiétante, faites de volutes pourpres et violacées. Une silhouette qui repoussait tous les guerriers du Paradis en quelques instants.
Deux fusées dorées s’élançaient à sa poursuite.

Bra.

Non. Deux saïyens. Bien sûr, il y en avait au Paradis. Evidemment. C’était ça, l’élite du Paradis. Des guerriers saïyens capables d’affronter cette créature. Quoi qu’elle soit.
Ils pouvaient sans doute la battre sans lui. Il avait fait sa part.

L’aura violacée tournoyaient dans les airs. Elle n’était pas si massive, pourtant les fusées dorées paraissaient comme des moustiques qui tournaient autour d’un buffle. Ils frappaient, régulièrement, car Kalta pouvait entendre les échos de leurs coups. Ils résonnaient sur le Paradis comme un gong régulier, mais cela n’avait aucun effet. La chose se jouait de ses adversaires. Même de loin, il était possible de comprendre la dynamique. Elle disparaissait, réapparaissait derrière les saïyens, frappait à son tour.
De sa position, tout cela n’était qu’un ballet de couleur. Le doré et le violacé s’entrechoquaient et s’affrontaient, sans jamais se mélanger. Les saïyens étaient puissants et efficaces, mais quelque chose dans cette puissance les empêchaient de parvenir à la battre.

Quelque chose de familier.

Kalta ne bougeait toujours pas, à genou au milieu d’un parterre de fleur. Il se concentrait à peine sur les combats, mais quelque chose dans la puissance dégagée par cette créature était étrange. Ce n’était pas une aura entière et unique, mais plutôt un amalgame déformé. Mais un amalgame de quoi ? Et puis, au centre, cette froideur familière.
Les yeux rubis s’écarquillèrent.

Dans l’esprit du jeune nihilien, une silhouette s’imposa. Une silhouette énorme, écrasante. Celle d’une longue cape et d’une paire de corne qui s’élevaient vers le ciel. Celle d’une main plus grosse que lui qui se posait sur son épaule. Celle d’un titan qui lui paraissait plus grand que le monde. Celle de yeux de sang qui le couvaient d’un regard attentionné.
Non.

Non.

Kalta laissa sa tête retomber. Ses yeux fixaient le sol et les fleurs sans les voir.

Il n’avait pas la force. Il sentait pourtant la fatigue de ses muscles s’estomper et l’énergie revenir à son corps. Sans doute qu’on ne pouvait s’épuiser au Paradis. Mais il n’avait tout de même pas la force. Il n’allait pas s’opposer à son grand-père. Il ne voulait même plus suivre ce combat lointain. Ce n’était plus son problème.

L’ancien Empereur de l’univers ne sut combien de temps il resta ainsi.

« Mon Prince… »

Il se redressa d’un soubresaut, cherchant l’origine de la voix si familière. Kalta le trouva bien vite.
L’homme portait la même armure que la dernière fois qu’il l’avait vu, frappée du sigle de son Bras. Il arborait un sourire familier et rassurant. Le même que dans ses souvenirs les plus lointains, quand il apprenait les bases du combat. Il n’y avait qu’un éclat de tristesse dans les billes jaunes de ses yeux.

« Commandant Palpi. »

Sans réfléchir, Kalta se retrouva debout et fit un pas dans sa direction. Déjà, sa silhouette s’estompait, comme un mirage. Il crut le voir disparaître mais il restait quelque chose, un volute blanc qui prenait par instant la forme de son visage.
Bien sûr, il est mort.

« Je ne pensais pas vous trouver ici, prononça doucement l’apparition.
- Je suis désolé.
- Vous n’avez pas à vous excuser. »

Il était bien là. Palpi était là. Bien sûr, ils se trouvaient au Paradis après tout. Où irait-il, sinon ? Le volute s’avança vers lui.

« De quoi devrais-je vous pardonner, mon Prince ?
- Je suis mort, répondit Kalta comme s’il venait de le réaliser. »

Un moment de silence passa. Dans les yeux de son ancien mentor, il ne vit pas de la surprise, mais pas de colère non plus. Il imagina Palpi ouvrit la bouche, sans doute pour le démentir, mais le nihilien ne lui laissa pas le temps de parler.

« Je vous ai tout de même vengé. Resheph est morte. Auriel aussi. Ils le resteront. »

Il avait relevé les yeux, un élan de fierté gonflant sa poitrine. Il ne trouva qu’un volute blanc. Un nuage qui se teinta de bleu avec tristesse. Le visage de Palpi n’apparut que quelques secondes, mais il semblait déçu.

« J’espérais… Je savais que vous ne pourriez laisser ces monstres ravager notre univers, mais j’espérais surtout que vous seriez en sécurité. Que vous parveniez à le protéger mais surtout à vous protégez vous.
- J’ai dû… Je ne pouvais pas m’en tirer. »

Kalta se souvenait très bien. Le Makaï. La poursuite. La puissance incommensurable de la Makaïoshin. La mort.

« Je suppose que non. Mais j’aurais aimé…. J’aurais préféré ne pas vous trouver ici à mon arrivée.
- J’ai tout de même réussi. Vous êtes vengé.
- La vengeance n’a aucune importance, mon Prince. Mon peuple a passé son existence dans ce cycle. »

Kalta eut un mouvement de recul. Les mots étaient durs, même de la part du Commandant. Il lui avait toujours dit qu’il pouvait encaisser les remarques, les critiques, mais ce ton-là était nouveau.

« J’ai fait ce pourquoi vous m’avez entraîné. »

Le visage de Palpi réapparut. Ses lèvres s’étirèrent en un minuscule sourire, mais ses yeux reflétaient toujours la même tristesse.

« Je ne t’ai jamais entraîné pour que tu venges qui que ce soit. Cold voulait que tu venges ton père, ton oncle. Mais ce n’était pas ce que je voyais.
- Vous vouliez que je protège l’univers et je l’ai fait. J’ai réussi.
- Je voulais que tu sois meilleur.
- Que Freezer ? Je viens de le prouver. Je…
- Meilleur que moi. »

La forme éthérée qu’était devenue Palpi s’approcha lentement du jeune nihilien. Kalta resta interdit. Il crut distinguer un sourire sur le visage de son mentor, mais il ne savait plus si son imagination parlait à la place de ses sens.

« Et tu n’avais pas besoin de le prouver. Je le sais. Depuis longtemps. Tu es meilleur que moi, meilleur que ton père, meilleur que Cold… Tu me l’as prouvé encore et encore. »

Le ton du Commandant se réchauffa encore, comme il ne l’avait jamais été de son vivant. Pourtant, c’était incontestablement lui. Kalta en était sûr à présent, le niostien se tenait devant lui, même si c’était sans son corps.

« Je ne savais comment te le dire de mon vivant, mais tu mérites de l’entendre et je mérite de l’exprimer. Je suis plus fier de toi que de tout ce que j’ai accompli. J’étais fier de te servir, de te voir grandir et plus fier encore de voir ce que tu es devenu. Prince, Empereur, peu importe… Je suis fier de ce que tu as fait. »

Dans la bouche de l’homme qui l’avait servi fidèlement pendant aussi longtemps, ces mots et ce ton paraissaient étranges. Trop verbeux, trop longs et pourtant Kalta y sentait une sincérité qui le déconcerta. Il en avait même oublié le tutoiement, jusqu’à maintenant. Ses yeux rouges s’étaient doucement écarquillés, mais ce qui le surprenait plus que tout était l’étrange chaleur qu’il ressentit. Une minuscule boule au centre de son torse. Une onde de chaud qui se propageait à travers tout son corps.

« Et de ce que tu vas encore faire. »

Un éclat raviva ses iris rougeoyants. Son aura argentée réapparut brusquement. Une flamme montante qui trancha avec le paysage verdoyant, mais sans arracher la moindre fleur. Kalta fixa un moment Palpi, sans trouver les mots.
Ses yeux allèrent ensuite chercher la silhouette lointaine de son grand-père.

« Je ne sais pas si je peux…
- Qui, mieux que toi ? »

Kalta pivota pour observer de nouveau Palpi. Sa silhouette était toujours imprécise, son visage à peine perceptible au centre de la volute blanche. Il arrivait pourtant à distinguer ses yeux et il lui renvoya un regard aussi déterminé que le sien.

« Je reviendrais. Nous avons à parler.
- J’ai hâte, mon Prince. »

Le nihilien hocha la tête. Et puis, il disparut dans un trait de lumière argentée qui fendit le Paradis.

* *
*

La créature tenait à peine debout. Avec une seule jambe intacte, elle menaçait à tout moment de tomber, mais son énergie la maintenait difficilement en place. Son énergie et la rage que Vegeta pouvait lire dans les yeux améthystes.

« Tu pensais vraiment pouvoir te ramener ici et… Et quoi exactement ? Il y a trop de saïyens ici pour que tu puisses faire quoi que ce soit. »

Il approchait de son adversaire, la main tendue sur un kikoha. Cell pouvait se regénérer à tout moment et il comptait bien faire sauter le premier membre qui repousserait. Que ce soit sa jambe, son bras droit ou bien les élytres qu’il avait brisée dans son dos.

« Cela dit, je dois admettre : c’était le combat le plus amusant que j’ai eu depuis longtemps. »

Le faciès du clone se déforma de rage. Une flamme vacillante semblait exploser dans ses iris violacées. Il avait envie de le tuer, mais Vegeta savait qu’il n’en avait plus la force. Pas après tout ce qu’il venait d’encaisser. Même s’il bluffait avec ses membres brisés, il n’avait plus assez de force pour le battre et ils le savaient tous. Même Kakarot en avait profité pour partir affronter un autre adversaire. Une force qu’il avait sentit apparaître au cours de leur combat.
Tant mieux. Vegeta voulait se farcir celui-là en particulier. Depuis un moment.

« Je t’aurais écrasé si tu avais été seul, Vegeta, gronda la créature. Tu as donc oublié ce qu’était l’honneur, comme ton engeance ? Ou tu as appris à te reposer sur Goku ? »

Le saïyen répondit par un ricanement sec.

« Je pourrais t’écraser avec ou sans Kakarot.
- Envie de vérifier ? Laisse-moi un peu de temps et… »

Le rire de gorge s’amplifia et écrasa facilement la voix de Cell. C’était bien tenté, Vegeta devait lui reconnaître. La saloperie pensait pouvoir le manipuler.
Il leva la main et son kikoha grandit jusqu’à faire la taille de sa tête, cheveux compris.

« Je n’ai rien à prouver, abruti. Encore moins à toi. »

La flamme dans les yeux de Cell explosa. Sa mâchoire se contracta violemment et il montra les dents. En un instant, il avait perdu toute son assurance.

« Moi par contre, je vais te montrer que… »

Vegeta n’écoutait qu’à moitié. Il perçut en revanche la très légère variation d’énergie dans le corps du clone. Il se préparait à se régénérer et à attaquer. C’était le moment qu’il attendait. Brusquement, ils furent enveloppés dans un éclat blafard. Le kikoha dans sa main faisait maintenant la taille de Cell. Vegeta prit un dixième de seconde pour apprécier la peur dans les yeux de son adversaire, puis il poussa un cri et projeta son énergie droit devant lui.
Le corps insectoïde fut soufflé en une seconde, mais Vegeta maintint le flot le temps d’être sûr qu’il ne restait rien. Pas même des cendres.

Lorsqu’il baissa la main, il n’y avait plus que de la fumée, mais il prit tout de même le temps d’observer au sol à la recherche du moindre reste. Hors de question de prendre le moindre risque avec cette chose. Il profita aussi de ce moment de répit pour se masser le menton. Du côté gauche, les phalanges du clone avait laissée une marque. Il sentit même le goût ferreux du sang affluer dans sa bouche.
Vegeta cracha par terre.

Il devait admettre que cette parodie de saïyen frappait fort. Dire que Bra avait dû affronter ça, cinq ans plus tôt. Et sans bénéficier d’une endurance illimitée comme au Paradis. Les lèvres du saïyen s’étirèrent en un sourire mauvais. C’était bien sa fille.
Maintenant, voyons où en est Kakarot…

Derrière lui, une salle entière venait d’exploser. Une fusée violacée filait vers les nuages et il reconnut l’énergie du super saïyen qui la poursuivait. Avant de partir, Vegeta scanna rapidement les alentours. Il ne sentait plus une seule énergie menaçante, sinon celle de cette créature qui s’élevait loin du palais. Une seconde plus tard, il s’élança à sa poursuite.
Sur le chemin, il tenta bien de mieux identifier sa future victime, mais l’énergie de cette chose avait quelque chose d’absurde. Comme un amalgame de puissances diverses, encore plus chatoyant que celle de Cell. Un sentiment familier se dégageait d’elle mais Vegeta n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Peu importait : c’était l’opportunité d’un beau combat, quoique déjà bien entamé par son rival.

Kakarot et la créature s’affrontaient dans les airs. Le saïyen était évidemment à l’offensive mais, comme à son habitude, il jouait avec sa proie. Leurs échanges formaient une danse éclectique. Par moment, la créature se jetait sur lui pour le rouer de coup, et Kakarot ne faisait que parer. Parfois, il attaquait à son tour, plus calme et méthodique, mais cela ne paraissait qu’à peine affecter la fusée violacée. Même de loin, certains mouvements n’étaient pas naturels. La créature allait trop vite.
Vegeta les dépassa largement et fila encore plus haut. Là, il prit son élan, s’enveloppa d’un ki brûlant et doré… Puis plongea.

Parfaitement coordonné, il avait sauté sur une occasion. Kakarot reculait pour laisser une seconde de répit à son adversaire. Peut-être pour le complimenter, peut-être pour le jauger à son tour. Vegeta n’allait pas lui laisser cet instant. Sur le chemin, il vit enfin la créature s’arrêter. Une image s’imprima dans son esprit. Une carrure imposante aux cornes dressées vers le ciel.
Ces cornes. Cette taille. Cold ?!

Alors qu’il allait le frapper à la nuque, la créature se disloqua. Pas comme s’il l’avait frappé, mais comme si elle se divisait en un milliers de petits cubes. Vegeta traversa ce nuage absurde, les yeux exorbités.

« Attention ! »

La main de Kakarot se referma sur son poignet et le tira brusquement vers lui. Avec le momentum de son attaque, ils se retrouvèrent à tournoyer dans les airs, loin de la créature. Il s’apprêtait à lui crier dessus quand il vit une épée s’abattre là où il s’était trouvé quelques instants plus tôt. La forme cornue s’était reformée à l’endroit même où il l’avait frappé.
Ils ralentirent et l’identité du combattant devint indiscutable.

C’était un humanoïde de plus de trois mètres, aux yeux d’un rouge parfaitement reconnaissable. Le Roi Cold avait bien changé mais il était impossible de ne pas identifier le faciès du nihilien. Son armure était recouverte d’une nouvelle couche de chitine violacée. La même matière recouvrait ses avants-bras, ses jambes et, surtout, le bulbe de son crâne et les cornes. Mais tout le reste, y compris l’expression hautaine de son visage, tout le reste était bel et bien Cold.

« Mon petit Vegeta, je me demandais combien de temps tu allais prendre pour intervenir.
- Cold. C’est amusant, je viens de tuer celui qui s’est chargé de toi. Je vais pouvoir enchaîner. »

Dans les yeux du souverain, une lueur inquiétante brilla quelques instants, mais Vegeta ne regardait déjà plus. Il s’était tourné vers celui qui venait de lui sauver la mise.

« Pas trop de mal avec lui, Kakarot ? »

Le jeune saïyen sautillait dans les airs avec son éternel sourire niais. Son gi n’avait essuyé que quelques dommages pendant le combat contre Cell et il n’avait pas l’air d’avoir été brûlé par les attaques de Cold.

« Il est fort ! Moins de technique que Cell, mais il est amusant. Je pourrais m’en occuper seul, mais Enma veut sans doute qu’on finisse vite. »

Le dieu du Paradis n’avait que peu d’intérêt pour la soif de combat d’un saïyen ou pour son honneur. Quel dommage.

« Content que tu n’en ai pas fini trop vite, Kakarot. J’avais bien envie de me le faire moi-même. »

En toute honnêteté, il aurait préféré Freezer mais en l’absence de ce dernier, son père faisait un bon compromis.

« Oh oh oh ! Tu penses avoir tes chances, “Prince” ? Après que mon fils ait suffit à lui seul à exterminer ta lignée ? »

Vegeta ne répondit que par un sourire. Un rayon de ki jaillit de son bras et transperça l’espace qu’occupait Cold. La silhouette déformée du nihilien n’était déjà plus là. Cela n’altéra pas le sourire du Prince. Dans le même mouvement, il pivota et projeta sa jambe en arrière, là où elle aurait dûr rencontrer le menton de l’imbécile. La poigne ferme de Cold se referma plutôt sur son talon.

« Oh oh oh ! »

Avant que Cold n’ait terminé de rire et ne profite de la situation, Vegeta continua son mouvement. Il se retrouva à l’envers, jambe prisonnière de Cold. Et donc face à son torse, dans lequel il enfonça un poing après l’autre dans un enchaînement rapide et meurtrier. Le rire du souverain s’étouffa dans sa gorge. Vegeta sentit la poigne se relâcher et sa proie disparut dans un volutes de cubes.

A son tour de ricaner.

« Tu sais que je peux suivre ce qui se passe dans l’univers, d’ici ? Tu crois vraiment que je ne sais pas ce que ma fille a fait ? Et ce qui est arrivée à ta lignée ? »

Il ne chercha Cold que quelques secondes. Le nihilien s’était téléporté à une dizaine de mètres au-dessus d’eux. Il les toisait toujours, mais son regard avait aussi une colère nouvelle. Sans doute que les marques de coup qui déformaient la chitine violette n’y étaient pas étrangers.

« Petit insolent… »

L’épée toujours dans la main droite, Cold leva la main vers ses adversaires, un point se mit à briller au sommet de son ongle. Vegeta se prépara à esquiver la technique connue, puis le doigt bougea et le point brillant resta au même endroit. La main de Cold se mit à bouger plus vite qu’il ne pouvait le suivre. Elle laissa une série de point suspendus dans les airs comme des constellations.

Puis, tous devinrent des attaques. De fins rayons de ki qui se lancèrent vers eux, tous en même temps. Vegeta n’eut que le temps d’écarquiller les yeux avant que le premier ne transperce son biceps et le projette en arrière. Il fit exploser son énergie autour de lui. Les autres rayons se dispersèrent.

« Mon petit-fils est toujours le souverain légitime, petit Vegeta. »

La voix de Cold était à sa droite. Il pivota pour le frapper au visage, mais déjà celui-ci disparaissait dans une série de cubes. Avec un grognement, il observa la forme de Cold disparaître. Du coin de l’oeil, il le vit. Son bras droit n’était déjà plus là. Pas décomposé en cubes, mais disparut à travers une sorte de… trou ?
Un trou dans la réalité.

Vegeta sentit un déplacement d’air derrière lui.

Il pivota une fois de plus et referma ses deux paumes devant lui, dans un mouvement de pur réflexe. La lame rouge fut arrêté à deux centimètres de son front.

« Pas mal. »

D’un coup sec, il brisa la lame. Le bras de son adversaire s’enfuit dans le trou dimensionnel par lequel il était arrivé dans son dos.

« Je t’avais dit qu’il avait des techniques bizarres. »

Kakarot était derrière lui, un sourire stupide aux lèvres comme à son habitude mais son gi était maintenant en lambeaux, transpercé par la même attaque étrange que le prince avait subi plus tôt. Vegeta ne put s’empêcher de lui rendre son sourire; cette fois-ci. Au-dessus de lui, il distinguait les cubes se réunir pour reformer son adversaire. Même son épée se recréa lentement, intacte. Le combat risquait d’être tendu, mais à quoi bon se battre si c’était contre des insectes à écraser ?

« Nous savons tous les deux comment ça finira, Vegeta. Ta lignée va s’éteindre dans quelques décennies, tandis que la mienne gouvernera l’univers pour les millénaires à venir. Vos efforts ne sont que ceux d’une espèce morte depuis longtemps, mais si cela soulage ta conscience de m’affronter…
- Ta lignée n’est plus exactement sous ton contrôle, vieillard. »

De nouveau, un flash de colère apparut dans les yeux de Cold, mais sa voix continuait d’exhaler le même froid.

« Mon petit-fils a encore quelques années pour tuer ton engeance et des siècles pour devenir le souverain qu’il doit être.
- Encore faudrait-il qu’il puisse battre mon “engeance” comme tu dis. Vous n’avez jamais été très bon pour nous vaincre à la loyale.
- Et encore faudrait-il que j’ai envie de le faire. »

Trois paires d’yeux se tournèrent au même instant vers la nouvelle voix qui était intervenue. Une vision familière au prince.

Un nihilien. Les yeux rouges. Des plaques violacées parcourant son corps. Mais ce n’était pas Freezer. Quelque chose dans son expression était différent. Et puis, il y avait l’armure noire qu’il portait. Son fils.
Kalta.

Cold avait les yeux rivés sur sa descendance, insondable.

Derrière lui, le saïyen pouvait presque entendre le grand sourire qu’affichait Kakarot.

Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:22, édité 3 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

Tome 3 En cours - 1 Chapitre toutes les deux semaines - Prochain chapitre semaine du 12/05/2025
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tonay le Ven Fév 21, 2025 13:41

Enfin j'ai pu lire ton chapitre !

Et il commence bien entre la fatigue mentale de Kalta, absolument justifiée, et l'apparition de Palpi, plus qu'attendue. Peut-être l'un des rares membres du commando à ne pas piquer un plongeon direct en enfer.
L'échange fut à la hauteur de l'attente, un peu verbeux (comme tu l'indique toi-même), mais surtout solennel, et à juste titre. Toujours très plaisant à suivre.

Et bien, j'aurais découvert un terme grâce à toi : "élytre", merci pour l'info, ça va me servir :lol:

Vegeta résiste à la manipulation, de Cell qui plus est ? Faut faire péter le champagne !

"Il leva la main et son kikoha grandit jusqu’à faire la taille de sa tête, cheveux compris."
Ok, ça c'était une balle perdue xD

Ooooh, du coup, comme anticipé, JanemCold ! Ok, ça c'est très sympa, est-ce qu'il sera plus puissant dans la mesure où son noyau est autrement plus solide ? J'en ai pas l'impression, il a même l'air plus faible, sauf si transformation.

Le combat est très sympa, tu as beau dire que c'est ton point faible, j'ai bien aimé les descriptions utilisées et le vocabulaire employé, ça rendait très bien.

Enfin, l'arrivée du petit-fils... ça va la couper àa Cold, je sens que le prochain chapitre va être très intéressant :P
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Et si trois autres saiyans avaient survécu à la destruction de la planète Vegeta ?

One Shot
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Antarka le Ven Fév 21, 2025 14:43

Hello hello !

Ah ben ça y est, t'as dépassé le stade où je te lisais en avant première, va falloir que je trouve le temps de reprendre de l'avance. Aucun souvenir du Janemcold lol.

Je commente pas parce que bah je t'ai déjà souvent commenté par mp, mais juste dire que même si t'as repris y'a un moment, ça fait toujours plaisir de te voir si assidu et régulier. Déjà 15 ans que ta fiction est en cours, c'est fou.
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.
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Re: Chroniques de la Famille Cold

Messagepar Tierts le Lun Mars 03, 2025 17:58

Hello hello !

Toujours un plaisir de te lire, Tonay ! ^^
Tonay a écrit:Peut-être l'un des rares membres du commando à ne pas piquer un plongeon direct en enfer.

En réalité, dans l'état où il est à présent, Palpi n'a pas été jugé. En fait, son âme vient seulement de rejoindre l'au-delà puisqu'il avait été tué par un démon, il avait fini au Makaïoshinkaï avec Kibito et les autres :p
Donc où finira-t-il ? Suspens !

Tonay a écrit:Ooooh, du coup, comme anticipé, JanemCold ! Ok, ça c'est très sympa, est-ce qu'il sera plus puissant dans la mesure où son noyau est autrement plus solide ? J'en ai pas l'impression, il a même l'air plus faible, sauf si transformation.

Le noyau est différent mais les âmes qui le composent aussi. Je considère que ce "JanemCold" n'a pas eu la même quantité d'âme, ni la même puissance d'âme à absorber puisque... Eh bien beaucoup d'âmes avaient été détournées.

Tonay a écrit:Le combat est très sympa, tu as beau dire que c'est ton point faible, j'ai bien aimé les descriptions utilisées et le vocabulaire employé, ça rendait très bien.

Eh bien écoutes, je suis très heureux de lire ça. J'espère que ça va continuer comme ça et que la fin de ce Tome 3 aura des combats dignes des meilleures fics du forum (on peut toujours rêver)

Antarka, ça fait plaisir de te revoir sur ce topic ! ^^
Oui, je crois bien que j'ai dépassé ce que tu avais lu en avant-première (cela dit tu as toujours accès au fichier et j'ai une petite vingtaine de chapitre qui t'attend)
Par contre, je croyais avoir échangé avec toi concernant l'intervention de Cold, justement pour te demander ton avis xD

Eh oui, bientôt 15 ans (le 30 mai pour être exact, ne pas oublier que la date affichée du topic est fausse, grâce aux fourbes manipulations de Lenidem !) je n'en reviens pas aussi.
J'aurais aimé dire que ce sera terminé pour les 15 ans mais même pas ! J'espère cependant que cette année je finirais d'écrire CFC, à défaut de finir de la publier, et je vais essayer de rester aussi assidu et régulier jusqu'au bout.
Croisons les doigts ! On approche doucement de la fin !

Et justement, pour s'en approcher...

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Chapitre 74 : Corruption du pouvoir absolu


« Je peux te donner tout ce que tu désires. »

Il savait cela. C’était au moins la dixième fois qu’il l’entendait. Chaque fois, il avait répondu de la même façon : que veux-tu en échange ? Il était bien placé pour savoir qu’on ne donnait jamais rien sans obtenir quelque chose en échange. Chaque fois la voix avait été directe mais vague.

« Ton Obéissance »

Il était encore mieux placé pour savoir que cela pouvait signifier bien des choses. Et qu’elles étaient rarement positives.

Le Roi Cold avait passé son existence à se faire obéir. Des centaines de peuples s’étaient inclinés devant lui. Des milliards de vie. Un univers entier. L’obéissance absolue signifiait le plus souvent offrir sa vie, toute entière.
Et même après l’avoir perdu, il n’était pas prêt à l’offrir à n’importe qui.

La voix ne l’avait évidemment pas entendu de cette oreille. Lui non plus détestait qu’on tente de négocier avec lui quand il détenait toutes les cartes. Il avait moins de patience que la voix. Ce qui devait vouloir dire qu’elle n’avait pas autant de cartes qu’elle le prétendait.
Combien de temps avait passé, il aurait été incapable de le dire, mais elle n’avait cessé de le harceler.

Cold était assailli par des images. Des mots. Des souvenirs. Des sensations qu’il ne pouvait ignorer alors qu’elle s’imposait à son esprit, toujours plus violentes et toujours plus intenses.

Il avait revu Cell. La créature était une perversion de son espèce et de celle des saïyens. Il revoyait son petit sourire narquois. Son air plein d’assurance. Il avait revu son index pointé vers lui et il avait ressenti la douleur de l’attaque qui l’avait transpercé. Deux fois.
Pathétique.

Cell était mort quelques temps après, sans avoir remporté la victoire qu’il espérait. Il avait passé sa courte existence à se vanter d’une puissance qu’il n’avait aquis que parce qu’il était une création artificielle copiant la plus grande dynastie que l’univers ait connu. Et c’était sa dynastie qui avait mis fin à son court règne.

Il revit Evirya, la planète-ville. Il ressenti la piqûre de moustique dans son cou. Et puis, l’absurde impression que son corps se rebellait contre lui. Il ressentit ses veines se remplir d’un magma brûlant, son cerveau grandir jusqu’à taper contre les parois de son crâne, ses intestins se tordre jusqu’à se déchirer. La tentative de l’Ancien Monde pour l’arrêter.
Pitoyable.

Cold était sorti de cette épreuve plus puissant que jamais. Il avait écrasé les espoirs d’une République millénaire et il s’était servi de leur désespoir pour faire de leur plus grand atout un allié à sa cause.

Il avait revu la station spatiale démesurée. Cette tumeur de métal qui grandissait devant un immense soleil. Il avait entendu la détonation du Rédemption sortant brusquement de l’hyperespace. Et les derniers mots de Friska dans le communicateur.

« Tout ira bien, Cold. Ton fils est là. Il a sauvé son petit-frère. Tout va bien. Je suis… »

L’explosion avait été moins brutale que dans son souvenir. La réaction en chaîne qui précipitait le Guédester dans le soleil. Les langues de flammes et de plasma en fusion qui s’extrayaient de l’astre mourant. Le vaisseau tremblant de toute part. Les cris terrifiés de l’équipage. La mort d’un système solaire.

La mort de Friska.
Sa plus grande défaite.


Mais ce souvenir en évoquait un autre. Son fils chéri à peine blessé par l’évènement cataclysmique. Sa peau violette parfaitement lisse. Sa transformation. Le plus puissant nihilien depuis des millénaires. Et dans ses bras, son petit frère à la peau blanche tout aussi lisse et aux grands yeux rouges, perdus.
Ses fils. Sa chair. Son avenir.

Il revit l’officier tremblant, sur Freezer 82. Il entendit ses mots prudents pour lui annoncer la mort de ses enfants. La dernière tentative des saïyens pour vaincre sa lignée.
Un échec.

Une fois de plus, c’était un autre souvenir qui s’imposait. Siberia tremblante, sur les dalles du palais divin. Siberia qui lui tendait une toute petite chose. Un nourrisson au blanc immaculé, accompagné de son nom prononcé d’une voix éteinte.
« Ka… Kalta. »
Son petit-fils. Sa chair. Sa dynastie.

« Admets-le, sorcière. Tu n’as rien à m’offrir. »

Les souvenirs disparurent. Les uns après les autres, images, sensations, sons et odeurs laissèrent place à un vide. Une impression qu’une espèce inférieure penserait peut-être terrifiante mais qui, pour le souverain, n’était qu’un rappel du froid et du vide de l’espace. Un environnement comme un autre. Cold était là, dans le noir complet. Il ne se fatigua pas à parler.
La silhouette le rejoint bientôt. Une femme. Bien plus petite que lui. Floue. Seule la colère qui grondait dans sa voix était parfaitement discernable.

« Ton impertinence n’est qu’une vaine tentative de te protéger, Cold. Je lis en toi comme en tout les autres.
- Et que lis-tu, sorcière ?
- Une future déception. »

Le grand nihilien haussa un sourcil. Il n’avait jamais vu cette femme, mais elle dégageait quelque chose d’étrange. Une assurance qu’il avait rarement vu. Une assurance qu’il devinait basé sur des faits, plutôt que sur une simple impression de surpuissance.

« Viens-en au fait. Tu dois être pressée et je n’aime pas perdre du temps, même mort. »

Là-dessus, son esprit était clair. Il était mort. Il ne savait pas depuis combien de temps, mais il savait qu’il était mort. Où était passé son esprit pendant ce temps, si beaucoup de temps avait passé, Cold ne pouvait en être sûr. D’autres souvenirs suivaient pourtant sa mort. Ils avait que son petit-fils avait finit par vaincre Cell, mais c’était une impression vague plutôt qu’une image claire. Il était très curieux de découvrir ce qui lui était arrivé depuis et ce que cette femme lui voulait.

« Ton âme n’est qu’un outil que mes démons ont utilisés pour nourrir une machine. Je te propose une vraie destinée. »

Elle s’attendait vraisemblablement à une réaction mais il savait quand garder le silence. D’autant qu’à l’instant où elle avait parlé, il avait sentit un picotement à l’arrière du crâne. A moins que ce ne soit à l’arrière de son esprit ? La situation était nouvelle, même pour lui. Il se concentra pour repousser l’intrusion.

« Je sais qui tu es. Je sais à quoi tu te destinais.
- Et tu sais que j’ai réussi.
- Crois-tu ? »

Son visage de dessina de plus en plus précisément, autour d’un sourire mauvais.

« Ton petit-fils a trahi tout ce que tu représentais. Il s’est allié avec vos ennemis jurés et il démantèle ton héritage.
- Mensonge.
- Je peux te montrer. Rien n’est faux.
- Kalta est mon petit-fils, j’ai toute confiance en lui.
- Tu as eu tort. »

A nouveau, ce picotement à l’arrière de la tête. Cold eut la sensation qu’on appliquait un fer chauffé à blanc contre son front. Elle souriait toujours.
Elle essayait de s’imposer à son esprit. De le supplanter. Et quand il ouvrit la bouche, il eut soudain toute la peine du monde à aligner des mots. Elle était beaucoup plus forte qu’il ne l’avait cru.

« Je suis Cold. Je ne m’incline pas devant une inférieure.
- Je suis une déesse. Une Makaïoshin. La dernière des forces créatrices de ce pathétique univers. Il n’y a aucune honte à s’incliner devant moi.
- J’ai passé mon existence à tuer de pseudo-dieux. Mon fils a exterminé les kaïoshins. Si c’est ce que tu es, tu ne me fais pas peur.
- Je suis bien plus qu’eux. Tu ne peux le comprendre et encore moins l’imaginer, mais j’aurais bientôt le pouvoir de réécrire cette réalité. Tu peux choisir d’être avec moi. Ou tu peux disparaître à jamais. »

Alors que la douleur enserrait tout son crâne, Cold tentait de se concentrer sur la silhouette. Son corps n’était plus qu’une masse floue, mais son visage s’était précisé. Des traits fins, déformés par la colère, des yeux d’un noir de jais qui le fixait avec une intensité brûlante. Elle paraissait plus proche maintenant. Plus grande.

« Dans ce cas… Je n’ai rien… à gagner à tes côtés.
- Tu peux vivre.
- J’ai déjà vécu.
- Tu peux corriger les errements de ton petit-fils. Tu peux redevenir le Roi de cet univers. Tu pourrais enfin dominer non une infime partie, mais l’infinité de planètes qui existent. Seule moi peut te l’offrir.
- Je n’ai… Besoin de rien.
- Tu peux rappeler à tous le nom de Cold. Et empêcher ton petit-fils de le faire oublier. »

Elle était devant lui, à présent. Une main semblable à des serres se tendit vers lui et il poussa un hurlement quand les doigts touchèrent son front. Un tison lui enfonça le crâne.

« OBÉIS !
- Jamais !
- Inclines-toi !
- Jamais !
- Rejoins-moi ! »

Le combat dura des jours. Des semaines peut-être ? D’esprit, il redevint un corps mortel. Puis chaque cellule lui fut arrachée, une par une. Chaque membre brûla mille fois. Son cerveau fondit sous la pression. Elle lui arracha les ongles, lui creva les yeux, lui brûla la langue, mais Cold avait déjà subi bien pire.

Et pendant ce temps, elle lui montra l’univers. Son nouvel Empereur et son nouveau Parlement. Les mesures désespérés de son petit-fils.
Et la saïyenne.

Lentement, un M majuscule magnifiquement calligraphié se grava sur son front.

* *
*

Ils étaient quatre silhouettes à flotter au-dessus des ruines du palais d’Enma.

Il n’en restait plus que quelques murs, à peine reliés les uns aux autres. Les restes d’un château de sable après le passage de la marée. Quant à la marée, elle avait enfin reflué. De l’armée démoniaque qui s’était attaqué au Paradis, il ne restait rien, sinon un unique représentant. Une forme qui dominait les quatre autres par la puissance et par la présence.

Cold.

Nihilien. Conquérant. Souverain.

Mort.

Ressuscité. Plus puissant que jamais.

Les rubis de ses yeux ne regardaient que son petit-fils, sans plus se soucier des deux saïyens qu’il avait affronté.

« Kalta.
- Grand-père. »

De chaque côté du grand nihilien, les auras dorés se calmaient progressivement. Kalta les observa un à un.

« Saïyens, salua-t-il. »

Son regard s’arrêta sur le plus petit. Il connaissait ce visage, même si c’était uniquement par des vidéos d’archives. Le Prince Vegeta. Héritier du trône saïyen.
Le père de Bra.

« Prince Vegeta, compléta-t-il.
- Et moi, c’est Son Goku. »

Le nom lui fit brusquement tourner la tête. Il n’y avait pas d’images d’archive de ce saïyen mais il ne pouvait pas ignorer son existence, ni ce qu’il avait fait. Il s’attendait à découvrir un visage plus fermé encore que celui de Vegeta, des yeux de prédateurs et une puissance monstrueuse. Au lieu de quoi, c’était un homme en tenue d’artiste martial, dont même l’aura de Super Saïyen était calme. Il lui souriait, avec un éclat de malice dans ses yeux verts qui surprit le jeune Empereur.

« Enchanté. Je…
- Je pense que l’heure n’est pas aux amabilités, coupa son grand-père. »

Kalta croisa de nouveau son regard. Malgré les différences dans sa morphologie, il ne pouvait pas se tromper. C’était bien le Roi Cold, son grand-père. Les yeux froids qui l’observaient avec une attention terrifiante étaient les même depuis sa tendre enfance. C’était l’homme qui l’avait protégé toute sa vie. Celui qui lui avait tout appris.
Non. Celui qui lui avait appris beaucoup. Mais pas tout.

Un M ornait son front. Le même que celui arboré par son père et son oncle. Le symbole de la Makaïoshin.

« Tu viens m’affronter aussi, petit-fils ?
- Je viens te vaincre. »

Les lèvres de Cold s’étirèrent en un rictus.

« Mets-toi en ligne, gamin, cracha Vegeta. On était là en premier.
- Attends, Vegeta.
- Quoi, Kakarot ?
- Ce serait plutôt à lui de le faire.
- Tu es sérieux ? Qu’est-ce que ça peut… ?
- On va gagner de toute façon. Mais ce n’est pas notre combat. »

Kalta avait suivi l’échange avec un air de plus en plus interloqué. Il croisa le regard du fameux Son Goku et il n’y vit aucune malice, aucun plan machiavélique, mais une excitation qui était familière. Quelque chose qui lui ressemblait. Lui aussi aimait observer des combattants valeureux s’affronter, mais ce n’était pas uniquement ça. Il y avait un calme trompeur dans ses yeux d’émeraude, un calme qu’il n’arrivait pas à interpréter.

« Kakarot ! »

Le saïyen ne répondit pas. Il était déjà là, tout proche de Kalta. Une main bienveillante se posa sur son épaule. Le jeune nihilien la fixa d’un air interdit.
Qu’est-ce qu’il faisait, là ? Pour qui est-ce qu’il se prenait, exactement ? Ce n’était pas à lui de décider.

« Tu veux l’affronter seul ? Tu en es capable ?
- Je suis là pour ça. Je ne comptais pas vraiment sur vous.
- Super ! »

Derrière Goku, un rire glacée retentit.

« Voilà au moins un saïyen qui connaît la politesse. Descendons. »

Avant que quiconque puisse réagir, la forme de Cold plongea vers le champ de débris.

Les deux saïyens n’échangèrent qu’un regard avant de suivre et Kalta fut le dernier. Il posa le pied sur les restes d’une sculpture de dragon à la gueule ouverte mais aux dents brisées et noircies par les explosions successives.
Face à lui, Cold dominait la petite assemblée par sa seule taille. Le nihilien avait posé le pied sur ce qui restait d’un mur, sa longue cape flottait derrière lui, balayée par la poussière qui s’agitait encore dans l’air. Il ne portait plus d’armure mais les attaches de sa cape s’étaient fondues dans l’étonnante chitine violette qui le recouvrait par endroit. Il n’y avait plus que cela qui bougeait dans les débris du palais d’Enma. Kalta se trouvait au centre de ce qui avait dû être une pièce, tandis que les deux saïyens prenaient volontairement un peu de recul.

Ils avaient l’air sincèrement prêts à ne pas intervenir. Ils étaient là pour protéger le Paradis pourtant, est-ce que la puissance de son grand-père ne les inquiétait pas ?

« Je ne pensais pas te revoir si tôt, Kalta. »

La voix de Cold n’avait pas changé. C’était un roulement grave et puissant, qui n’avait aucun mal à se faire entendre à des dizaines de mètre à la ronde. Le Roi n’exprimait ni chaleur ni bonheur à retrouver son petit-fils, mais il n’y avait pas non plus de tristesse ou d’hésitation. Les yeux rubis étaient fixés sur le petit nihilien, sans exprimer autre chose que de la curiosité.

« Et je ne pensais pas te revoir un jour.
- On m’a offert une seconde chance.
- On t’utilises.
- Bien sûr. »

C’était la même chose qu’avec son père. Cold était parfaitement conscient de la manipulation qu’il subissait, mais il s’en fichait. Peut-être même était-il heureux d’avoir cette occasion de servir la Makaïoshin. Est-ce qu’il le haïssait comme Freezer le faisait ?
La perspective serra la poitrine de Kalta bien plus qu’il n’aurait pensé. Un bloc de glace se logea dans ses poumons. Il n’osa pas poser cette question.

« C’est vraiment ce que tu veux, grand-père ?
- Bien sûr que non. Mais c’est la seule occasion que j’ai. Je sais ce qui arrivera à mon âme si je meurs ici et maintenant. Je sais ce qu’il adviendra de mon héritage si je disparais. »

Le bloc de glace grandit et le coeur du jeune nihilien parut stopper quelques instants. Ses yeux chavirèrent pour la première fois, vers le sol.

« Je suis désolé.
- Je ne t’en veux pas, Kalta. C’est de ma faute. »

Un hoquet secoua le jeune nihilien. Il releva les yeux sur son grand-père. Aucune trace d’humour ou de mensonge sur son visage, c’était la même expression froide qu’il lui connaissait depuis toujours.

« Je t’ai mal préparé. C’était ma responsabilité et j’ai échoué. Tu n’étais pas prêt. Tu t’amuses plus à combattre ta saïyenne de compagnie qu’à gouverner correctement. Tu laisse à des faibles l’opportunité de décider de leur destin, sans qu’ils l’aient mérités.
- Non, j’ai conservé l’Empire en un seul morceau, alors que nous étions au bord du…
- Tu as fait ce que tu as pu. Ce n’est pas ta faute si ce n’est pas assez. »

Pas assez ? Après tout ce que j’ai fait… Non, j’ai fait ce qu’il fallait. Tu n’étais plus là. Tu étais…
Quelque chose gronda en Kalta. Un sentiment beaucoup plus intense que le bloc de culpabilité qui le paralysait.

Cold poussa un soupir.

« Cette créature… La Makaïoshin. Elle me contrôle partiellement. »

A gestes lents, Cold leva la main pour tapoter son crâne du bout de l’index. Kalta nota que ses doigts tremblaient légèrement.

« Je ne sais pas ce que tu lui a fait, mon enfant, mais elle ne désire que ta mort. Je n’ai pas réussi à négocier cela.
- Tu va me tuer alors ?
- Nous ne sommes pas obligé d’en arriver là. Tu peux t’en aller et me laisser en finir avec ce “Paradis.” »

Est-ce qu’il bluffait ? Lire les expressions du Roi Cold était déjà difficile de son vivant, mais maintenant qu’il était mort et sous contrôle de la Makaïoshin, Kalta n’arrivait même plus à lire les variations d’émotions dans ses yeux.
Et puis, une brèche. Une faiblesse. Un léger tremblement des iris rougeoyants. Tout ce qu’il disait lui coûtait.

« Pars. Je peux m’occuper d’elle. Une fois le sort de ce plan réglée, elle s’occupera du nôtre. Elle n’a aucun intérêt pour l’Empire ou l’univers, je pourrais en reprendre les rênes. Avec le temps, je la convaincrais que tu peux servir. Tu peux être pardonné. »

Les yeux rougeoyants du jeune nihilien s’arrondirent de stupeur.
Il était sérieux. Il pensait vraiment pouvoir faire ça. Son grand-père était toujours là-dedans… mais ça ne rendait pas la chose plus facile, bien au contraire.

« Je ne peux pas faire ça, même si j’en avais envie. Tu n’as aucune chance ici, même si je n’étais pas là. Ces saïyens te tueraient.
- Ces imbéciles ? Ils ne peuvent pas m’atteindre, aussi puissants soient-ils. Et ma puissance ne fait qu’augmenter. Je ne suis pas sûr qu’ils l’aient remarqués. »

Kalta n’avait pas remarqué non plus. A présent qu’il se concentrait sur le ki de celui qui fut son grand-père, il n’avait pas faibli un instant et au contraire ses réserves semblaient ne faire que croître.
Il essaie de gagner du temps ?

« Tu sais que je ne peux pas partir, n’est-ce pas ?
- Je m’en doutais… Mais j’espérais… »

Un spasme déforma le visage de son grand-père. Ses lèvres se tordirent en une grimace de colère, ses yeux brillèrent d’un éclat trop intense.
Kalta écarta les bras et laissa son aura l’envelopper.

« Tu parlais de responsabilité, c’est la mienne de t’empêcher de nuire, grand-père.
- Je suppose que je peux au moins te reconnaître ça.
- Je suis désolé. »

Des iris rouges de Cold, deux rayons parallèles surgirent soudain. Ils frappèrent le sol au pied de Kalta, mais il avait déjà décollé. Le nihilien s’éleva bien au-dessus du nuage de poussière soulevé par l’attaque.
Prévisible. Il connaissait le style de son grand-père.

Le Roi n’avait pas bougé, mais il leva les yeux vers son petit-fils. Il leva un poing entouré d’une aura rougeoyante. Kalta se prépara à une nouvelle attaque énergétique, mais Cold se lança vers l’avant comme pour frapper un adversaire au corps-à-corps. Son poing disparut dans les airs.

Kalta eut à peine le temps d’apercevoir le cercle apparaître dans les airs devant lui, avant que le poing n’en sorte. Non, qu’il se reforme à partir d’une série de minuscules cubes.
Qu’est-ce que… ?

L’uppercut le plia en deux avec une force colossale. Toute l’air de ses poumons s’extirpa d’un coup de son corps. Au moins, le bloc de glace avait lui aussi était brisé.
Il entendit autre chose. Derrière lui. Une autre série de cube qui se rassemblait pour former quelque chose de bien plus gros.

« Moi aussi, Kalta. Je suis navré. »


Dernière édition par Tierts le Jeu Avr 24, 2025 22:21, édité 1 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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