Hum:
Je ne reviens aps sur les coûts hallucinants du referendum. je pourrais développer comment les diviser par 10 mais ce n'est pas le propos (chez nous, toutes proportions gardées c'est ce que ça coûte: environ 0,7M la votation, donc ça devrait être de l'ordre de 10M chez vous).
Mais il y a beaucoup plus intéressant:
Attend, la machine, pour fonctionner actuellement, coûte environ 500 milliards d'euros (400 milliards sans les remboursements de dette).
Donc, le remboursement de la dette c'est 100 Mia, c'est bien ça?
Actuellement le budget de l'état est déficitaire d'environ 80 milliards d'euros.
Ok, attends, je sors ma calculatrice…
En réalité, l'Etat français est excédentaire de 20 Mia.
Tu veux mon avis? Envoyez-les se faire foutre avec leur dette.
Genre: grave.
Style: salut.
Type: on paiera pas.
Ça existe. L'Argentine l'a fait en 2001. La Russie en 98.
Il y a bien dû y en avoir une cinquantaine ces trente dernières années, des défauts de paiement souverains.
Ah, mais wait! Vous n'êtes pas en démocratie et vos dirigeants bossent pour vos créanciers.
C'est con ça. Du coup, vous pouvez rien faire…
Bon, ben vous allez plutôt crever de faim et vous faire saigner comme des porcs pour rembourser vos banquiers, que vous avez sauvés de la ruine en 2008. On va plutôt démanteler tous les services publics au prétexte que les intérêts d'une dette systémique vous coûtent trop cher.
Sérieux, même sans en arriver à une solution aussi extrême, à la place de 100Mia, en empruntant selon le modele pre-73, vous en paieriez 20. Voilà, où ils sont, tes 80 milliards annuels: dans les poches des banques privées auxquelles vous empruntez.
Je ne sais pas quel autre exemple il faut encore que je trouve pour te montrer à quel point vous êtes démunis et contraints de prier -vu que vous n'avez aucun moyen d'action- pour que des mecs qui bossent pour ceux qui vous exploitent vous sortent enfin de la merde dans laquelle ils sont payés pour vous foutre.Je n'appelle pas ça une démocratie. Ne t'en déplaise.
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Accessoirement, la croissance, c'est une grosse connerie. On vit dans un monde aux ressources finies, on ne peut pas construire l'économie du futur sur ce mythe absurde, d'autant plus que la croissance est une fonction logarithmique, condamnée à tendre vers 0, par définition, puisque c'est un pourcentage.
Explication:
Année 1: Tu produis 10
Année 2: Tu produis 11. Tout le monde se gargarise de la croissance de 10%.
Année 3: Tu produis 12. Même augmentation. Ta croissance n'est plus que de 9 et des poussières.
Tu vas inévitablement tendre vers 0, puisque les capacités de productions resteront toujours limitées. On vit déjà largement au-dessus de nos moyens et on sur-consomme déjà.
Faut arrêter avec la croissance.
Chercher la croissance, c'est appuyer sur l'accélérateur alors que le mur est juste en face.
Ou plutôt, en 2014: c'est appuyer sur l'accélérateur alors que le choc a déjà eu lieu, mais que les passagers arrière, où se trouve la cabine de pilotage, ne l'ont pas encore bien senti passer…
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La solution, en réalité, elle est d'une simplicité hallucinante. Mais elle a 2 problèmes:
• elle est contre-intuitive. Elle demande de la réflexion, du temps et un bon niveau de math. C'est pas gagné de l'expliquer à 50% des électeurs.
• elle nécessite d'endiguer l'enrichissement constants des plus riches et l'appauvrissement constant des plus pauvres. Or, on observe que c'est le contraire exact de ce que cherchent à faire vos politiciens, puisqu'ils sont justement financés par les premiers dans ce but.
Aujourd'hui, les banques ont pour "mission" de redistribuer la somme de 450 MIA d'€ auprès des ménages, des entreprises et des états, afin de faire fonctionner l'économie. C'est un fait, on trouve un peu plus haut la source. Pourquoi? Parce que le néolibéralisme -que j'exècre, soit dit en passant- postule que la loi du marché résout tous les problèmes. Et que les banques sont les mieux à mêmes de juger de ce qui va rapporter.
Ça implique qu'une bonne idée qui a peu de chances d'être rentable financièrement et à court/moyen terme n'a aucune chance de trouver un financement.
La faillite du système est due à ce que les ménages et les PME ne reçoivent pas une part suffisante de cette manne. C'est ce qui provoque, bien plus que les impôts, la difficulté d'entreprendre que tu évoquais. En réalité, cet argent part vers les Etats et les multinationales, jugées, à raison, comme un investissement plus sûr. Je te passe la complexité du processus.
Maintenant, imaginons qu'on diminue, légalement, la part d'argent scriptural que peuvent produire les banques privées, mais qu'on compense, progressivement, cette perte de masse monétaire par une allocation inférieure au RI. Par exemple, mettons, 400€ par adulte et par mois, à terme, et 100 € par enfant.
D'abord, un peu d'arithmétique.
On compte environ 45M d'adultes et 15M d'enfants en France.
Cela représenterait donc 12 • 400 • 45M + 12 • 100 • 15M = 216Mia + 18Mia = 234 Mia.
On est à peine au-dessus de la moitié de ce que les banques sont chargées de redistribuer.
Comme l'opération est neutre du point de vue de la masse monétaire totale et qu'elle se fait progressivement, elle n'a pas d'effet direct sur l'inflation - j'y reviendrai plus loin. Par contre, sur cette somme, on va en récupérer environ 40% qui sont aujourd'hui bloqués dans l'économie dite "spéculative", complètement déconnectée de l'économie réelle (à savoir un système -absurde en soi- d'assurances financières, très lucratif).
Dans les régions du monde où l'expérience a été mise sur pied, notamment en Inde et au Canada, depuis respectivement 2004 et 2006, on a observé les effets suivants:
• une hausse de la consommation des ménages d'environ 20%. En effet, les "pauvres" consomment plus que les "riches" quand on augmente leur revenu, proportionnellement.
• une baisse des coûts de la santé. On minimise énormément les effets du stress.
• une baisse des aides étatiques (subvention, chômage, etc… ça semble logiquissime, puisqu'une part t'es déjà allouée

; et cette part n'a pas à être financée par l'emprunt, et elle est donc exempte de dette publique).
• un développement des activités d'ordre communautaire.
• une hausse de la diversité des domaines d'activité.
• une hausse de l'activité des entreprises de services.
A tel point qu'on peut aujourd'hui lire des trucs aussi hallucinants que des directeurs de banque qui se prononcent en faveur de telles mesures…
On peut ensuite pousser le bouchon plus loin sur les systèmes de création de la monnaie.
Mais j'ai déjà suffisamment tartiné comme ça.