Non, mais faut arrêter la comparaison avec d'autres bestioles. On l'a déjà fait, ça mène à rien. On trouve toujours des exceptions et d'éventuels parallélismes avec les comportements humains. Et même si on ne trouvait pas d'équivalent, cela ne voudrait pas dire qu'on serait dans le tort de penser que cela soit une spécificité humaine. Ce serait prendre une simple contingence pour une règle immuable.
SGR => Je crois pas me souvenir qu'elle se soit lancé dans une définition précise de l'agressivité. Comme je l'ai dit plus haut, c'est un livre de vulgarisation, et même les références des expériences et observations dont elle parle, ne sont pas toujours données.
Le problème, SGR, c'est qu'il y a toujours des écarts à la moyenne. Des mecs faibles, des femmes fortes, et pourtant, dans les faits concrets, on ne tient jamais compte de ces écarts. Les individus sont toujours traités en adéquation au sexe qu'on leur attribue (quoi que des fois, on leur réassigne à un autre sexe, dans certaines cultures). On n'imagine pas une seconde donner à une femme une tache très physique s'il y a un homme à côté, même si l'homme en question est plutôt moins fort que la moyenne et que la femme est particulièrement forte.
Super Green Ranger a écrit:Et je dirais même plus, ce sont des détails qui ne remettent pas en cause des modèles plus généraux.
Comment peux-tu dire ça? Déjà quels sont ces modèles généraux? Et comment le sais-tu que ce sont des "modèles généraux"? Combien de culture passées et présentes connais-tu pour pouvoir tirer des modèles généraux? Je trouve que justement l'existence de ces diversités de stéréotypes selon les cultures et les époques, montrent bien qu'il n'y a aucun caractère féminin ou masculin qui soit immuable. Cela ne me semblerait pas cohérent. Comment un trait de caractère pourrait être génétique, mais pourtant être effacé non pas chez des individus exceptionnels, mais dans des populations entières, alors même que les ancêtres et/ou les descendants de ces mêmes populations auront peut-être ce trait de caractère malgré tout? (Ou l'inverse, une population ayant ce trait, mais dont les ancêtres et/ou les descendants ne l'auront pas.)
Super Green Ranger a écrit:Pour résumer ma pensée, je dirais qu’il y a en amont une dualité entre les sexes, constatée dans toutes les civilisations, l’autre se construisant par rapport à sa différence à l’autre. Après même s’il existe énormément des variations et des combinaisons différentes issues de l’influence culturelle, ça n’empêche pas que cette différence existe.
Mais cette dualité est basée sur la fonction reproductive, tout en s'accommodant de diverses façons des gens qui n'entrent pas dans le cadre reproductif - pour des raisons biologiques ou sociales - (en forçant des personnes dans une catégorie, malgré le fait qu'elles ne puissent se reproduire, ou encore en créant d'autres sexes que le masculin et le féminin). Elle n'est pas basée sur des caractéristiques psychologiques, puisque celles-ci varient selon les cultures, et qu'au sein d'une même culture, des individus ne correspondant pas aux caractéristiques psychologiques attribuées à leur sexe d'appartenance, conservent la plupart du temps ce sexe. C'est un peu comme on attribue des caractéristiques symboliques et psychologiques au Soleil et à la Lune aussi (et un sexe aussi, d'ailleurs) dans quasi toutes les cultures, mais ces caractéristiques varient. Pourtant, il n'y a rien d'autre dans cela que l'opposition jour/nuit, à laquelle on a voulu rattacher d'autres différences symboliques. Le sexe, c'est pareil, sauf que les sociétés ont un pouvoir sur le comportement des individus qui les composent, et peuvent donc les faire correspondre à cette symbolique, alors qu'ils ne pourront pas le faire pour le Soleil et la Lune.
À noter que ce n'est pas parce que cette binarité sexuelle basée sur la reproduction semble avoir été centrale (en admettant que tu aies raison et que les troisièmes, voire quatrièmes sexes de certaines sociétés ne soient que des détails sans importance) depuis des temps immémoriaux dans toutes les sociétés, qu'elle est destinée à rester centrale jusqu'à la fin de l'humanité. Même si on peut plus facilement dater au moins de façon large l'apparition des religions, celles-ci ont également été une constante humaine dans toutes les civilisations, et l'athéisme n'est apparu que très récemment. Pourtant, il n'y a pas d'impossibilité à l'athéisme. Je ne parle évidemment pas de stopper la fonction reproductive, mais de lui ôter de son importance pour déterminer l'identité des individus.