La façon d'appréhender les choses peut effectivement faire toute la différence.
Ainsi, faire une blague sur les martiens (pour prendre une exemple neutre) pourra être considéré comme du racisme de la part de certains, alors que les mêmes personnes ne s'offusqueront pas d'une blague sur les paysans, les parisiens, les geeks, les kevins, les Belges ou les blond(e)s, les homosexuels, les femmes, les hommes, les vieux, les curés, les Nameks (liste non exhaustive).
C'est pourtant la même chose... juste une occasion de se détendre et de rire. Parce que l'humanité est faite ainsi, on rit quasiment toujours de quelqu'un.
Et il est scientifiquement prouvé que rire, ben c'est bon à la sante...
Heureusement, beaucoup de personnes sont tout à fait capable de ne pas prendre au sérieux une blague visant une catégorie dont il font pourtant partie.
Interdire toute blague sur les martiens - pour poursuivre l'exemple - contribue plus à en faire une catégorie à part qu'à en faire des gens comme tout le monde, avec qui on peut rire comme avec tout le monde.
Je pense que l'intention compte plus que la perception... même si celui qui perçoit mal pour des raisons qui lui sont propres peut en souffrir. Mais, à mon sens, la capacité de tolérance, c'est valable dans les deux sens. Ne pas tolérer des propos anodins dénote, quelque part, d'une intolérance inversée, avec tout ce que ça implique de négatif.
C'est d'ailleurs ce problème d'incapacité à recevoir un état d'esprit qui ne correspond pas au sien qui crée l'incapacité d'aborder tel sujet de façon anodine et détendue.
Problème de complexe, sans doute... quand ça concerne une différence d'appartenance quelconque (pourtant nous sommes tous différents, puisque nous sommes tous... uniques !). L'autre devient l'exutoire qui permet de déverser son trop plein de mal être.
Bon, pour les intégristes idéologiques, c'est autre chose... ça fait plus penser à un conditionnement mental (à part pour les meneurs, qui eux ont un but plus défini), même si cela risque d'en faire sauter quelques uns au plafond, je ne vois pas comment qualifier ça autrement.
Notez bien que je parle d'intolérance hors contexte de la part de celui qui se sent concerné - je ne remets pas en cause la capacité à se passionner pour telle ou telle idée/mouvement, etc. Au contraire ! Une passion maîtrisée, quelle qu'elle soit, c'est le pied !
Remarquez qu'il y en a qui cumulent, genre les "Chiennes de garde" (exacerbation de la condition femme + registre idéologique du cadre de l'utopie)... les pauvres.
