Ça fait longtemps que j'ai pas vu le film, mais pour l'histoire de la télécommande c'est pas surtout qu'ils ont peur du jugement ? Ça les dérangerait pas de le faire si personne ne savait que c'était eux.
Comme dit plus haut, ce n'est pas ça puisque la plupart des gens votent pour sur le ferry des honnêtes citoyens, et les malfrats font mine de se ruer vers la commande sur l'autre (mais dès qu'on tire un coup de feu ils se calment ; j'imaginais les bandits de Gotham d'une autre trempe, perso).
Mais je pense qu'une personne n'a pas la même réflexion quand c'est soi ou quelqu'un qu'on aime qui est en danger.
Justement, il me semble que sur le ferry des "gentils", on voit une mère et ses gosses, par exemple. Et si mes souvenirs me jouent un tour et qu'il n'y en a pas, cela signifie qu'il n'y avait QUE des célibataires sur ce bateau... Outre que c'est gros, c'est un aspect que le film aurait pu creuser facilement et qui l'aurait enrichi à moindres frais. Qui aurait sérieusement détesté un père qui dit : "Je suis désolé pour ceux d'en face, mais il y a ici ma femme et mes enfants, et il serait idiot de laisser mourir deux cents personnes quand on peut en sauver la moitié"? Quitte à ce qu'on apprenne que le gars se suicide par la suite, j'en sais rien. Là, on aurait une réflexion intéressante sur le bien, le mal et la zone grise.
Les passagers du ferry de civils votent en majorité pour la destruction de l'autre ferry. Va falloir m'expliquer là ou l'on peut voir une forme d'angélisme
Ça montre que quoi qu'en dise leur tête, dans leur cœur ils sont gentils, dans le fond. Et c'est même pas moi qui le dit : c'est Batman.
Et si ils ne détruisent pas le bateau opposé, c'est simplement parce que prendre la décision effective d’assassiner des centaines de personnes pour sauver son cul n'est peut être pas si facile que ca à prendre non?
C'est ce qu'on veut nous faire croire. Sauf que dans la vraie vie, tous les retours sur ceux qui donnent la mort à distance tendent à démontrer que c'est nettement plus facile que de la donner en face à face. La mort et les victimes revêtent alors un côté abstrait : tu n'as pas l'impression de tuer, juste d'appuyer sur un bouton. Voir par exemple les détails de l'expérience de Milgram ou certains reportages sur les drones de guerre. Dans le film, ça devrait être d'autant plus simple que les passagers de chaque bateau n'ont aucun contact avec l'autre : pas de radio, pas de caméra montrant les visages terrifiés de leurs "victimes", etc.
Au final, on constate sur les deux ferrys que la majorité des passagers semble se prononcer en faveur de la destruction de l'autre bateau. Ce qui fait la différence, c'est que les individualités respectives à qui incombent la responsabilité de détruire ou pas le bateau opposé font un choix vertueux. Ca va dans le sens du film: L'individu exceptionnel/hors norme qui inspire l'homme du commun et la collectivité à faire les bons choix en montrant l'exemple
Personne ne montre l'exemple sur le bateau des "braves gens". On voit juste un type qui veut le faire, mais recule au dernier moment.