Chroniques de la Famille Cold

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Paulemile le Mer Déc 11, 2013 16:42

J'ai pensé à... Taopaipai :shock: :lol:
Le coup de projeter un tronc pour voler dessus...

Un nouveau camp contre l'empire donc... ou des alliés de Bra ? Je ne pense pas que ce soit la deuxième option.
Sympa d'avoir une petite description de la planète d'origine de Wind :D
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar desa le Mer Déc 11, 2013 19:09

Un bon chapitre. Des que Cass a dit qu’il revenait j'ai pense a Yantz. Mais je me demande c'est quoi son projet et pourquoi est-ce si dangereux. J'avais penser que c'etait Cass l'ancienne grande gardienne pour expliquer l'apparition du mercenaire mais il s'agit de Wind. Mais je pense tout de meme que c'est Cass qui l'a mis qu courant pour l'artefact. Je me demande pourquoi il espere un meilleur succes avec Kalta qu'avec Cold. Surement son caractere conciliant.

Content de revoir Taopaipai. J'etais pas sur jusqu'au dernier moment.
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Mer Déc 25, 2013 1:08

Bonjour tout le monde !

Je n'avais pas prévu que la semaine du chapitre tombe sur ce jour en particulier mais après tout, on peut s'arranger avec ça ^^

Voilà donc ce que le père Noël Nihilien a laissé traîner sous le sapin, chapitre un poil plus long que les deux premiers et qui reflète un peu mieux la longueur standard des chapitres du tome 3. Bonne lecture :

Chapitre 3 : Avertissement.

Tempête était sans doute l’un des vaisseaux les plus rapides que l'on puisse trouver dans cet univers, et vu le prix que Persée avait payé pour le faire construire puis le modifier, c’était le moins qu’on puisse exiger. Bâti sur le modèle des réacteurs impériaux, il se détachait totalement d’eux par la forme, longue et effilée, en totale contradiction avec les designs employés par l’Empire. Sa coque noire était conçue pour afficher un système de camouflage optique si besoin il y avait, mais Persée ne l’avait jamais utilisé.
Très grand, malgré sa forme, il avait de quoi accueillir bon nombre de passagers, ou de prisonniers, selon les missions auxquelles Persée était assignée. Bien sûr, le vaisseau n’avait pas servi depuis que l’ancienne chasseuse de prime avait quitté le service de Cold. Même lorsqu’Ades était venu la chercher pour lui proposer d’affronter l’Empire de front, Persée avait préféré laisser le vaisseau chez elle. Cass pouvait ainsi s’en servir au cas où les choses devaient mal tourner.
Cette fois pourtant, elle n’avait pas hésité une seule seconde à employer son vieux vaisseau, d’autant qu’il était le seul lui permettant d’emporter en toute sécurité sa cargaison.
C’est pourquoi elle avait rejoint la planète Terre en un temps record, espérant ainsi pouvoir atteindre un membre de la famille impériale au plus tôt.
La Terre, ou Freezer 82 selon la personne qui en parlait, était une petite planète, mais une belle planète. Toute vêtue de bleu et de vert, elle ressemblait à une petite perle perdue dans l’immensité de l’univers. Un tableau irrémédiablement gâché par la station orbitale en construction qui tentait de se cacher, sans grand succès, derrière la Lune. Rectangulaire pour l’instant, elle était destinée à s’agrandir pour prendre une forme en ovale et les armatures semblaient se développer à la surface. Pour Persée ce n’était qu’un immense bloc de métal, et cela gâchait la vue de la planète bleue.
Comme aucun astre n’avait été dégagé pour accueillir l’Assemblée, et qu’il semblait hors de question de l’installer sur la Terre, on avait commencé la construction de cette immense station, qui devrait être capable d’accueillir les représentants de toutes les planètes impériales dans un délai inférieur à deux ans. En attendant, la Terre devait tout de même tous les supporter , puisqu’elle représentait encore le centre de l’Empire pour beaucoup, et ce depuis l’époque de Freezer.
Persée savait qu’il lui faudrait un peu de temps avant d’obtenir une audience de l’Empereur Kalta, même si son nom à lui seul devrait suffire à l’intéresser. Jamais auparavant elle n’avait imaginé qu’elle serait bloquée dès son arrivée par l’administration.
« Vaisseau inconnu, vous pénétrer dans la zone spatiale sous le contrôle de Freezer 82, veuillez-vous identifier immédiatement ou nous ferons feu.
- Tour de contrôle, ici vaisseau Tempête. Je suis Persée, affaire urgente, laissez-moi passer. »
Il n’y eut qu’un bref moment de silence.
« Identification non reconnue, vaisseau Tempête. Veuillez décliner les raisons de votre voyage et votre réelle identification. »
Persée poussa un grognement derrière son masque ; c’était bien la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui ne se mettait pas instantanément à trembler dès qu’elle évoquait son nom. Durant une brève seconde, elle se demanda si elle n’aurait pas dû accepter la proposition de l’Empereur de se joindre de nouveau à l’armée, quelques années plus tôt. Mais elle se ravisa vite.
« Tour de contrôle, je répète. Je suis Persée, identification P3R533, veuillez me laisser passer immédiatement. »
Nouveau moment de silence, l’ancienne chasseuse pouvait presque entendre les bruits des touches alors que son interlocuteur recherchait le dossier d’identification. Elle sut qu’il avait trouvé lorsqu’elle entendit le bruit de déglutition devant le micro.
« Veuillez nous excuser, vaisseau Tempête. L’espace aérien vous est ouvert, nous allons préparer une zone d’atterrissage à proximité du palais impérial.
- Faites prévenir l’Empereur que je souhaite lui parler, il s’agit d’une urgence.
- L’Empereur n'est pas sur cette planète, actuellement. »
Nouvel instant d’hésitation, Persée resta interdite, attendant qu’on lui en dise plus. Puis elle se souvient que l’Empire, malgré tous les changements survenus ces dernières années, avait conservé certaines habitudes, dont celle de ne pas communiquer les déplacements de l’Empereur si cela n’était pas nécessaire. Il ne devait pas y avoir grand monde d’assez gradé sur la planète pour savoir où Kalta se trouvait actuellement.
« Dame Sibéria alors. »
L’Impératrice n’était pas exactement celle que Persée avait imaginé pour transmettre une telle nouvelle mais elle ferait l’affaire.
« L’Impératrice n’est pas présente non plus, Madame. Elle sera de retour sous peu cependant, nous allons vous fournir une chambre pour patienter. »
Cette fois le poing de Persée s’abattit sur le tableau de bord, assez fort pour que son interlocuteur entende.
« Je veux parler à un responsable ! Trouvez-moi le plus haut gradé, n’importe qui, c’est important ! »
Cette fois, le moment de silence fut bien plus long, à peine interrompu par les bruits de quelques tapotements sur un clavier. Enfin, Persée entendit de nouveau la Tour de Contrôle, hésitante.
« Il … Il y a bien quelqu’un, je vais la faire prévenir immédiatement Madame. Vous pouvez entamer les manœuvres d’atterrissage. »

Dame Perséphone était impressionnante. Comme tous les Stygiens, il était impossible de lui donner un âge ; elle paraissait avoir vingt ans mais Bra savait qu'étant donné la durée de la vie juvénile de son espèce, elle aurait tout aussi bien pu en avoir quarante. C'était d'ailleurs sans doute plus proche de la réalité étant donné le poste qu'elle serait prochainement amenée à occuper. Très grande, elle mettait en valeur sa peau blanche en portant une robe du même coloris, et des bijoux d'un blanc nacré venaient rehausser la blancheur de ses iris.
Alors qu'elle était assise en face d'elle, dans le bureau qu'elle occupait sur Terre, la demi-Saiyenne ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise. Pendant des années, elle avait cru qu'elle comprenait ce peuple éloigné qu'étaient les Stygiens, mais Ades lui avait prouvé qu'elle avait tort et la suite n'avait fait que le confirmer. Pourtant, son hôte faisait tout son possible pour qu'elle se sente à l'aise.
« Je vous en prie, installez-vous. Vous désirez quelque chose à boire ? Demandait-elle d'une voix douce et mielleuse. »
Elle utilisait toujours cette voix-là, calme, simple et apaisante. C'était une excellente politicienne, mais Bra ne pouvait de toute façon pas en douter étant donné que Perséphone était sur le point de devenir la deuxième personnalité la plus importante de l'Empire après l'Empereur en personne.
« Volontiers, mais juste un verre d'eau. »
Alors qu'elle préparait lentement leurs boissons, la jeune femme la suivait des yeux. La politicienne était une belle femme, plutôt fluette et pas vraiment musclée, elle paraissait inoffensive. Mais Bra se doutait bien que ce serait une grossière erreur de la sous-estimer : si elle avait pu atteindre ce poste, et si Ades lui accordait une telle confiance, elle devait être redoutable.
En effet, après près de cinq ans de préparation, de mise en place, de négociations, l'Assemblée des représentants des planètes impériales serait bientôt complète et elle élirait pour la première fois son Président. Selon toute vraisemblance, Dame Perséphone, représentante de la planète Stygis, était la favorite. Il ne restait qu'à savoir si elle arriverait à prendre la place qui lui revenait de droit, en collaborant avec l'Empereur Kalta.
« Je suis véritablement honorée que vous ayez répondu si vite à mon invitation, mademoiselle Brief, commença la Stygienne en déposant un verre d'eau devant elle. »
Bra continuait de l'examiner en silence, réfléchissant. L'avenir serait compliqué pour elle, Perséphone devrait servir de contre-pouvoir à Kalta, or il semblait que le pouvoir de l'Empire n'avait jamais été aussi grand que depuis que l'Empereur y avait renoncé. Là où les représentants planétaires avaient passés leur temps à mettre en place leur organisation, à négocier les termes de leurs élections, Kalta avait passé les cinq dernières années à parcourir l'univers dans tous les sens.
Le Nihilien s'était rendu sur chaque planète victime de la dernière guerre, il avait fait élever des monuments commémoratifs, avait employé les fonds impériaux pour réparer les dégâts. En quelques années, il avait effacé l'image de Cold et l'avait remplacée par la sienne, tout autre. Cold était craint, suffisamment pour permettre plus de mille années de paix, Kalta était tout aussi dangereux et redouté, mais il était aussi aimé. En cinq ans, il était devenu extrêmement populaire, non seulement au sein des planètes déjà favorables à l'Empire, mais aussi parmi les planètes qui s'étaient rebellées. Beaucoup voyaient en Cold l'ennemi qui avait empêché la libération, alors que Kalta était au contraire perçu comme celui qui avait permis tout ces changements.
Même sans être une experte en politique, la Saiyenne se demandait comment allait se passer la cohabitation entre cet Empereur très apprécié et cette représentante d'une planète encore inconnue de beaucoup de gens. Non pas que sa nomination n'était pas logique : elle représentait la planète d'Ades qui restait, pour un grand nombre de gens, celui qui avait initié la rébellion, et qui lui avait permis de gagner.
« Je suis moi-même honorée de votre invitation, Madame, finit par répondre la jeune femme en sortant de ses pensées. »
Perséphone s'installa tranquillement face à elle.
« Le motif vous paraîtra sans doute bien futile, mais notre Président tenait à ce que je vous transmette ses salutations.
- C'est très aimable à lui, dites à A … au Président Ades, que je le salue également, et que je suis impatiente de le revoir. »
L'élection d'Ades, trois ans auparavant, au rang de Président de sa planète natale, n'avait surpris personne. Deux ans plus tôt, il y était revenu en héros, à la grande surprise de Bra. En fait, les Stygiens n'avaient jamais considéré son départ comme une fuite, mais bien comme une volonté de poursuivre le combat en dehors des frontières de sa planète. Sa victoire finale, ou ce que l'on considérait comme une victoire, l'avait rendu extrêmement populaire là-bas. Il avait cependant catégoriquement refusé de devenir l'ambassadeur de Stygis, arguant que son cœur se languissait de sa planète natale après tant de temps passé ailleurs. C'était lui qui avait soutenu la candidature de Perséphone, et qui lui avait permis d'accéder à ce poste.
« Nous tenions également à vous informer que les procédures sont terminées et que nous pouvons dorénavant vous déclarer officiellement comme Hérault de Stygis. »
Bra tiqua un moment, ne se rappelant qu'au bout de longues secondes de l'une des dernières conversations partagées avec Ades. Le Président avait évoqué cette distinction unique qu'il comptait faire attribuer à plusieurs héros de la rébellion. Il avait cependant fallu deux ans pour que les instances de Stygis se mettent d'accord sur le fait d'accorder un tel honneur à des étrangers.
« Vous m'en voyez véritablement et sincèrement honorée, Madame … Je … Je ne sais pas quoi dire. »
A vrai dire, ce n'était pas la première distinction qu'elle recevait, l'Empire puis plusieurs planètes avaient songé à faire de même cinq ans auparavant. Elle n'était pas réellement intéressée par tout ça, mais Ades avait tellement insisté.
« Je n'en doute pas Mademoiselle, il est donc de mon devoir de vous offrir ceci. »
Doucement, elle sortit une petite boîte de derrière son bureau et la posa sur la table, c'était un objet en métal gravé, plutôt simple mais ouvragé, typique de Stygis. La jeune femme resta un petit moment interdite, observant la boîte sans trop savoir à quoi s'attendre ; une médaille ? Cela ne semblait pas être dans le style de la planète. Finalement, elle porta ses deux mains au couvercle et le souleva lentement.
Dans un écrin de verre se tenait un poignard. Un manche court et finement gravé, soutenant une longue lame légèrement courbée et parfaitement aiguisée.
« C'est … C'est une très belle arme, finit-elle par prononcer.
- Notre Président se doute bien que vous n'en aurez pas grande utilité, mais il s'agit d'un cadeau symbolique, vous comprenez. De plus, si vous le prenez en main et appuyez sur ce petit bouton à la base du manche ... »
Bra s’exécuta doucement, la poignée était presque parfaitement adaptée à ses mains, mais elle n'avait jamais tenu une arme et n'en avait pas véritablement l'habitude. Lorsqu'elle enclencha le bouton, un halo bleuté se matérialisa lentement autour de la lame. La demi-Saiyenne n'y connaissait pas grand-chose mais elle savait reconnaître un halo d'énergie quand elle en voyait un.
« Un cristal de notre planète, finement taillé et inséré dans le manche permet le dégagement de cette énergie autour de la lame, expliqua Perséphone. »
Bra acquiesça distraitement, les yeux perdus en observant cette lame d'énergie, pour elle cela ne changeait pas grand-chose. Elle était sans doute, et sans se vanter, l'un des êtres les plus puissants de l'univers. Une lame comme celle-ci, même alimentée par un cristal de Stygis, ne lui était pas vraiment utile. Elle comprenait cependant l'importance des symboles, et avait déjà reçu nombre de cadeaux et de médailles, même si cela s'était calmé depuis cinq ans. Elle pouvait bien accepter un poignard.
« Il est très beau, commenta-t-elle en éteignant la lame avant de le reposer dans sa boîte. J'en prendrais grand soin.
- Je n'en doute pas, répondit aussitôt la diplomate avec son habituel sourire doux. »
La Saiyenne ne savait plus que faire, devait-elle se lever tout de suite ? Ou attendre la permission de son hôte ? A moins que l'ambassadrice ait encore quelque chose à lui dire ?
Son problème de conscience fut réglé quand la porte du bureau s'ouvrit soudainement. Un soldat impérial se tenait dans l'encadrement. Il se mit automatiquement au garde à vous.
« Madame l'Ambassadrice … Mademoiselle Bra. Nous …. Persée va bientôt atterrir, elle a demandé à parler à un responsable, c'est urgent dit-elle et …
- Et notre cher Empereur n'est pas là pour la recevoir, compléta doucement Perséphone. Je vais la recevoir. »
Aussitôt, la porte s'était refermée et le soldat avait disparu. Bra restait interdite ; Persée venait sur Terre et ne la prévenait même pas ? Cela ne lui ressemblait pas, et cela ne rendait la demi-Saiyenne que plus curieuse encore. Cela faisait huit mois qu'elle n'avait pas revu son amie, depuis qu'elle lui avait rendu visite dans la maison qu'elle partageait avec Cass.
« Je suis sûre que vous serez très heureuse de la revoir et peut-être pourrez-vous m'aider à en savoir plus. Peut-être voulez-vous rester un peu ?
- Avec plaisir, répondit aussitôt la jeune femme. »

Dans les ténèbres du pod impérial, un écran s'alluma lentement, diffusant progressivement une lumière bleutée dans l'espace restreint du minuscule vaisseau. Un décompte s'égrenait doucement. 5. 4. 3. 2. 1. Réveil.
Le produit se diffusa lentement dans le sang froid du reptile, réveillant peu à peu ses fonctions endormies, jusqu'à ce que des yeux jaunes dorés s'ouvrent dans la pénombre. L'être observa lentement autour de lui, retrouvant peu à peu ses fonctions primaires. Ce n'est qu'au bout de plusieurs longues secondes qu'il entendit dans son scouter.
« Anik ? Réveillé ? »
Comme à son habitude, il ne répondit que par un grognement rauque, il avait toujours détesté le sommeil artificiel auquel on contraignait les passagers durant les longs voyages stellaires. Son organisme de reptile mettait toujours plus de temps à y entrer et à en sortir. A tel point qu'il avait toujours la joie de se retrouver réveillé par la voix de son commandant, qui avait le don de lui vriller les oreilles, malgré les améliorations portées aux dispositifs de communication.
« Oui, Palpi. Réveillé et en pleine forme, rappelle-moi l'ordre du jour. »
C'était un autre problème du sommeil artificiel, il arrivait à de nombreux soldats de souffrir de troubles de la mémoire immédiate une fois qu'ils en étaient sortis. Anik en souffrait quasiment systématiquement, et cela avait le don de l'énerver un peu plus à chaque réveil.
« En approche de Passaros, répondit le commandant du Bras de Kalta. Mission de pacification.
- Passaros ? Grogna le reptile, l'esprit encore embrumé. Je connais pas. C'était quoi son numéro avant ? »
S'il y avait bien une chose qu'il regrettait des changements survenus ces dernières années, c'était la disparition des numérotations de planète. C'était tellement plus simple avant, heureusement certaines avaient fait le choix de conserver le numéro attribué par Cold, des milliers d'années auparavant. Il y avait même des planètes qui avaient choisi de garder les deux noms, facilitant ainsi le travail de l'administration impériale.
« On s'en fout un peu, non ? Les interrompit une voix féminine. »
La remarque fut accueillie par un rire commun, plus prononcé chez Anik que chez le commandant.
« Eh, elle va se calmer la nouvelle hein ? Répondit Anik avec un sourire. »
Cela faisait maintenant deux ans qu'Aidan avait rejoint le groupe, mais le reptile prenait toujours un malin plaisir à l'appeler ainsi. Un détail qu'elle semblait prendre avec beaucoup d'humour, puisqu'elle répondit par un petit rire.
« 285 si ça peut t'aider Anik, Cold 285. Deux factions qui se battent, elles se sont réveillées il n'y a pas longtemps. On a juste besoin d'y aller et de leur apprendre que l'Empire dirige toujours, minimum de pertes autorisées selon les ordres de notre Empereur, alors tu me laisse faire au départ, d'accord ?
- Comme si j'étais du genre à taper dès le départ …
- Précisément, s'amusa Aidan. Mais c'est pour ça qu'on t'aime. »
Anik pouvait presque entendre son commandant lever les yeux au ciel, tout en sachant pertinemment qu'il trouverait la situation amusante.
« Et Varidal ? Toujours en vacances ? Les interrompit de nouveau la voix de la jeune femme.
- En congé, rectifia Palpi. Inutile de la rappeler pour une opération de routine, qu'elle se repose chez elle. »
Anik ne pouvait rien dire à ce sujet, cela faisait maintenant quatre ans que la nouvelle organisation de l'armée avait été instaurée. Et tous les membres du commando avait profité des congés offerts, y compris le Commandant lui-même qui était parti quelques mois peu de temps auparavant, même s'il s'était arrangé pour revenir chaque fois qu'une opération requérait leur présence.
Aidan elle-même était issue de ces nouvelles façons de faire. Elle faisait partie de ce que les vieux de la vieille appelait déjà « La Nouvelle Génération », des soldats engagés après la grand guerre contre les rebelles, soit contraints par le service militaire de leur planète, soit engagés volontairement après le changement qui était survenu à la fin de la guerre. Aidan faisait partie de la deuxième catégorie, et personne n'avait la moindre idée de l'endroit où elle se trouvait avant cette guerre, elle était plutôt puissante à l'époque et il semblait étrange qu'on ne l'ait jamais détectée.
La nouvelle recrue avait été affectée au centre d'entraînement de Freeze 82, ou la Terre, où on avait très vite perçu une aptitude incroyable à progresser. En seulement quelques mois, elle était passée d'un faible 10 000 à un 30 000 digne des anciennes élites, ce qui avait attiré le regard du commandant Palpi, en manque de membres pour le commando. On prétendait qu'elle avait profité de son séjour sur Terre pour s'entraîner avec tout ce que l'Empire avait à lui offrir en terme de guerriers d'élites, et même, selon les rumeurs, avec Bra Brief, la Saiyenne qu'on disait aussi puissante, voire plus, que l'Empereur Kalta.
Il n'était donc guère étonnant que, un an après son arrivée sur Terre, la jeune femme se trouvât affectée à la meilleure unité impériale ; le Bras de Kalta. Il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour s'intégrer.
La voix du commandant Palpi sortit brusquement le reptile de ses pensées.
« Arrivée sur Passaros dans cinq minutes, préparez-vous.
- A vos ordres, grogna le reptile. »

Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 11:10, édité 2 fois.
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Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Lalilalo le Ven Déc 27, 2013 17:56

J'ai bien aimé ce chapitre.

Cependant, un détail me fait tiquer:

En seulement quelques mois, elle était passée d'un faible 10 000 à un 30 000 digne des anciennes élites
.

10.000, ce n'est pas faible pour ce que l'on sait du monde de DB. En fait, je pense même que la quasi totalité des guerriers sont en dessous de ce niveau. Par exemple, on sait que les Nameks sont un peuple assez fort comparé au reste de l'univers avec des individus adultes atteignant sans difficultés les 3.000 unités (un Namek à 3.000 est capable de battre tous les soldats accompagnant Freeza à l'exception de ses deux sbires Doria et Zabon). A 10.000, on commence donc à être très fort.

Végéta, à son arrivé sur Terre, se considère comme l'élite des guerriers avec 18.000 unités et les guerriers de l'univers connu pouvant rivaliser avec lui à cette époque se comptent sur les doigts des mains (Kiwi, Doria, Zabon, le commando Ginue, Cold, Freeza).

A 10.000 unités, on est pas si loin que ça et on est déjà au-dessus de Nappa qui n'est jamais considéré comme faible.

Je veux bien que pour les membres du bras de Kalta, 10.000 soit un nombre négligeable mais à l'échelle de l'univers, on est déjà dans le haut du panier je pense.

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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Sam Déc 28, 2013 15:52

Tu as tout à fait raison, Lalilalo. 10 000 est un chiffre bien plus qu'honorable dans cet univers. Mais cette partie du chapitre est écrit sous le "point de vue" d'Anik, et notamment le moment que tu cites représente ses pensées à ce moment là. Anik sait bien sûr que 10 000 est puissant, mais pour lui ça reste extrêmement faible. A titre de comparaison, quelqu'un comme Palpi aurait eu plus de "tact" pour qualifier cette puissance, même en pensée. Anik, lui, s'en fout :p
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Lalilalo le Dim Déc 29, 2013 19:22

Exact. Je pensais que c'était le narrateur qui expliquait l'arrivée de la nouvelle recrue mais c'est bien Anik qui pense à cela comme tu le précises ensuite.

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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Mer Jan 08, 2014 11:43

Lalilalo a écrit:Exact. Je pensais que c'était le narrateur qui expliquait l'arrivée de la nouvelle recrue mais c'est bien Anik qui pense à cela comme tu le précises ensuite.


Oui. J'ai conscience que j'ai un mode d'écriture un peu bâtard, entre le narrateur omniscient et la troisième personne d'un personnage. Je tâcherais d'éviter les confusions de ce genre à l'avenir. ^^

Voici le chapitre 4, j'espère que la nouvelle longueur des chapitres, et notamment les descriptions que je tâche de travailler un peu plus, ne pose pas de problème à la lecture.


Chapitre 4 : Conception.


Les deux billes parfaitement blanche suivaient lentement le tracé des lignes qui s'affichait progressivement sur l'écran de son ordinateur. La Stygienne lisait à une vitesse impressionnante et elle semblait assimiler les informations à un rythme tout aussi élevé. De temps à autre, elle quittait l'écran des yeux pour fixer Bra ou bien se tourner vers la nouvelle arrivante. Bra elle-même ne pouvait s'empêcher de jeter quelques regards furtifs à Persée. C'était bien la dernière personne qu'elle s'attendait à voir aujourd'hui ; elles n'avaient pas prévu de se revoir avant quelques mois. Et voilà que l'ancienne chasseuse de prime débarquait sur Terre à l'improviste.
Et les nouvelles n'étaient pas particulièrement bonnes.
Persée semblait pourtant parfaitement détendue, tranquillement installée sur une chaise, face à la représentante de Stygis. Elle ne portait pas son armure, mais une tenue sombre de pilote, à peine recouverte d'une veste grise. Malgré son accoutrement peu approprié, tout en elle respirait la confiance en soi, et rappelait la puissance qu'elle était capable de déployer. La façon dont ses yeux gris étaient doucement fixés sur Perséphone, la façon dont ses doigts étaient entrecroisés sur ses genoux. Elle était parfaitement sûre de sa position et de ce qu'elle venait annoncer, et n'avait aucun doute quant à son utilité.
« J'aurais dû consulter ces dossiers bien plus tôt, marmonna l'Ambassadrice, sans quitter l'écran des yeux. Le cas de cette Cass est fascinant. »
Bien qu'elle aperçut distinctement Persée froncer les sourcils, ni Bra ni elle ne firent la moindre remarque. Cela n'empêcha pas la voix d'ancienne chasseuse de prime de se faire insensiblement plus froide lorsqu'elle parla de nouveau.
« J'en conclus que vous prendrez en compte ce que je viens de vous rapporter ? »
L’ambassadrice ne répondit pas immédiatement, continuant de lire le dossier pendant encore un petit moment, avant d'éteindre l'écran pour se tourner vers les deux autres femmes. Elle croisa ses mains au-dessus de son bureau, faisant mine de leur accorder à présent sa pleine attention.
« Je ne peux rien vous promettre, ce n'est rien de précis après tout. Néanmoins, si Cold croyait en ses prédictions à l'époque, je pense qu'on peut vous accorder un minimum de crédit.
- Je n'ai rien de précis à offrir en effet, mais je ne vous demande pas de mettre sur pied une opération secrète. Simplement de tenir l'armée prête à intervenir, l'interrompit Persée. »
La Stygienne lui sourit doucement, ses yeux blancs passant à Bra sans s'y attarder ; la jeune Saiyenne semblait décidée à ne pas intervenir dans ce débat. Elle finit par annoncer, d'une voix toujours douce.
« C'est ce que je ferai, Je vais demander à ce qu'on mette l'armée en état d'alerte, de même que les groupes d'élites, et je transmettrai vos informations à ceux qui en auront besoin.
- Je vous en remercie, répondit poliment la chasseuse. »
Sans rien ajouter, Persée se releva et, à défaut de s'incliner ou de se mettre au garde à vous, adressa un signe de tête respectueux à l'ambassadrice, attendant l'autorisation de quitter le bureau. La Stygienne ne semblait pas pressée puisqu'elle se tourna tout d'abord vers Bra.
« Nous en avons également terminé, je vais vous laisser profiter de votre amie, et je ne vous monopoliserai pas plus longtemps, toutes les deux. Bonne journée. »
Une fois qu'elles eurent l'autorisation de prendre congé, la jeune femme se leva à son tour, s'inclina un peu plus respectueusement que l'ancienne chasseuse de prime, avant de sortir avec elle. Elles firent quelques pas à l'extérieur, s'éloignant de la porte du bureau, avant que Persée ne s'immobilise pour se tourner vers sa jeune protégée.
La seconde d'après, Bra lui avait sauté au cou. Elle la serra contre elle avec un grand sourire, déposant un baiser sur sa tempe.
« Ça fait plaisir de te revoir, murmura la jeune femme.
- Pour moi aussi, répondit-elle en la reposant à terre.
- Tu reste sur Terre ? Tu passes à la maison ce soir ?
- Avec plaisir, il faut juste que je retourne au vaisseau, je dois prendre quelque chose avec moi »
Avec un grand sourire, la jeune femme emboîta le pas de la chasseuse de prime pour rejoindre le spatioport. Bien sûr, elles auraient put s'y rendre en moins de quelques secondes, en traversant les murs et en descendant depuis le quartier des Ambassadeurs, jusqu'au port, mais elles n'étaient pas pressées. Sur le chemin, elles s'échangèrent des nouvelles avant de passer à des sujets plus concrets.
« Tu es sûre que Cass va bien ? Tu m'avais dit que ce genre de crise était rare.
- Elle n'en avait pas fait depuis que Cold a créé l'Empire, et je peux te dire que cela fait un moment. »
Bra avait toujours du mal à assimiler l'âge de celle qu'elle considérait comme un de ses mentor, et elle était toujours un peu surprise quand on lui rappelait que Cass, sa compagne, avait un âge équivalent. Les deux femmes n'avaient même pas encore l'apparence de trentenaire, et pourtant elles avaient connus les plus de 2000 ans qu'avaient duré le règne de Cold. Persée avait toujours refusé de donner son âge, mais la demi-saiyenne avait finit par comprendre que Cass était encore jeune à cette époque, alors que la chasseuse de prime était déjà adulte, et âgée.
« On pensait qu'elle avait appris à maîtriser avec l'âge, mais apparemment, c'est plutôt que ce genre de vision n'est arrivé que rarement … Ou alors, les deux sont liées.
- A 2000 ans d'intervalle ? A quoi était liée la première ?
- L'avènement de Cold, du moins c'est ce qu'on suppose. Tant qu'on ne saura pas ce qui va se passer maintenant, on ne pourra pas dire si elles étaient liées. »
Bra acquiesça doucement ; cela faisait plusieurs années qu'elle connaissait Cass personnellement, et elle n'avait jamais assisté à une séance de vision, encore moins une séance comme celle que Persée prétendait avoir vu. Elle avait eu le droit à des explications de la part de la voyante et comprenait très bien pourquoi la chasseuse de prime avait jugé utile de prévenir l'Empire.
« Et toi ? Finit par demander Persée alors qu'elle décollait du palais impérial pour descendre vers le port. Comment va ton copain ?
- Je ne sais pas, répondit-elle avec une petite grimace. On a arrêté de se voir, c'était … compliqué. »
Persée ne fit aucune remarque, elle s'y attendait un peu à vrai dire ; cela faisait maintenant deux ans que la jeune femme lui annonçait régulièrement des ruptures. La chasseuse de prime était sans doute l'une des mieux placés pour comprendre quels problèmes la jeune Saiyenne pouvait affronter pour se fondre dans la masse et vivre une vie normale. Sans compter ce qui s'était passé deux ans auparavant.
Elles dépassèrent les bâtiments du spatioport impérial en volant, dans un silence un peu gênant, jusqu'à atterrir devant le Tempête. C'était un vaisseau qui fascinait toujours Bra : il était très grand, sans doute bien plus haut qu'un vaisseau impérial, et deux fois plus long, mais il donnait tout de même l'impression d'être bien plus effilé, plus aérodynamique. Conçu pour un seul pilote, il contenait quand même tout le nécessaire au transport de plusieurs passagers et au maintien de leur confort de vie.
Alors même qu'elles venaient d'atterrir sous le vaisseau, la longue rampe qui ouvrait sur la cale commença à descendre, dans un silence toujours étrange étant donné sa masse. Bra jeta un coup d’œil à la chasseuse de prime, elle n'avait pas de télécommande, et n'avait pas fait le moindre geste, comment pouvait-elle avoir activé le vaisseau ?
Ce n'est que lorsque la rampe fut assez basse que la demi-Saiyenne put apercevoir la silhouette qui attendait tranquillement en haut. C'était sans doute elle qui avait activé l'ouverture.
« Cass ! S'exclama la jeune femme en la rejoignant en volant. »
L'aveugle l’accueillit à bras ouverts, et la serra doucement contre elle. Cela faisait une bonne année qu'elles ne s'étaient pas vues, mais la compagne de Persée avait toujours adoré la Saiyenne.
« Pourquoi tu n'es pas venue toi-même voir l'Ambassadrice ? Finit par demander Bra après l'échange des politesses d'usage
- Je suis fatiguée, et Persée a jugé qu'il n'était pas utile pour l'Empire de savoir que j'étais ici, répondit la voyante en commençant à descendre la rampe. »
Persée avait passé plusieurs siècles à dissimuler son existence et celle de Cass aux yeux de l'Empire, depuis que la voyante avait eu le malheur de contrarier Freezer. Il était difficile de lui reprocher une certaine paranoïa à présent. Et c'était donc pour cela qu'elle avait tenu à esquiver les bâtiments du spatioport, contournant ainsi les sécurités pour récupérer sa bien-aimée.
Malgré son handicap, Cass se déplaçait avec grâce, et rejoignit aisément la fin de la rampe, qui remonta dès que les deux femmes eurent posé le pied à terre. Persée s'empressa de les rejoindre, et attira la voyante à elle, enroulant d'autorité un bras dans son dos, avant de passer l'autre sous ses genoux, pour la soulever sans le moindre effort. Avec un sourire, l'aveugle passa un bras autour du cou de sa bien-aimée, échangeant un long baiser avec elle.
Évidemment, Bra ne pouvait pas s'empêcher de faire la grimace, prenant un air dégoûté extrêmement surjoué.
« On fait ce qu'on veut, jeune fille, finit par répondre Persée avec un sourire mauvais.
- Elle se moque encore de nous, mon loukoum à la rose ? Demanda, presque innocemment, la voyante. »
Cette fois, Persée resta sans voix et immobile, alors que la Saiyenne éclatait de rire à côté. Elle finit par grogner doucement, détournant dignement le regard en serrant un peu plus l'aveugle contre elle, commençant à s'élever dans les airs.
« On y va ?
- On y va, confirma Bra une fois remise, affichant toujours un sourire on ne peut plus moqueur. »
Elles décollèrent rapidement ; il ne leur faudrait qu'une minute pour rejoindre la maison, sans voler trop vite.

Le champ de bataille était pour le moins compliqué à suivre. De fait, l'endroit n'était pas vraiment prévu pour, et même les deux armées présentes n'avaient pas initialement prévu de combattre ici. Les choses avaient cependant rapidement dégénéré.
Bien sûr, quand on connaissait le dossier de cette planète, Passaros, on n'en était pas réellement étonné. Le conflit qui la déchirait semblait avoir toujours existé, et Palpi était quasiment certains que personne ne se souvenait de son origine. Aujourd'hui, les deux camps étaient parfaitement reconnaissables : ils appartenaient au même peuple, mais leurs croyances étaient différentes. Et précisément, le temple gigantesque qui constituait le centre du champ de bataille était important pour les deux.
Depuis 2000 ans, et la conquête de la République par Cold, les conflits s'étaient fait beaucoup moins importants et beaucoup plus discrets. Le Roi n'avait jamais supporté que son peuple puisse gâcher ainsi des soldats qui pourraient être utiles pour de prochaines conquêtes. Mais à présent que Cold était mort et que la politique de l'Empire avait évolué, certains dirigeants avaient apparemment jugé intéressant de remettre le couvert. Et malgré les injonctions répétées de la hiérarchie impériale, ils avaient finalement démarré leur guerre, avant même que le Bras de Kalta ne se pose sur la planète, alors même qu'ils venaient pour ça.
Du gâchis, voilà tout ce que pouvait discerner Palpi alors que son regard jaune parcourait lentement le champ de bataille.
« Nous ne lançons pas l'attaque, Monsieur ? Demanda le Colonel impérial à ses côtés. »
Le reptilien massif qui dirigeait la base impériale de la planète avait réuni toutes ses troupes dès qu'il avait eu vent de l'attaque, et les impériaux étaient réunis derrière, prêts à intervenir. Avec leur matériel et leur expérience, ils avaient largement les moyens de faire cesser ceci, au prix de quelques centaines … milliers, de vie supplémentaires. Heureusement, le général avait une autre idée en tête.
« Ce ne sera pas nécessaire, Colonel, nous prenons les choses en main. »
Rapidement, il porta sa main jusqu'à son scooter.
« Anik, tu sais ce que tu as à faire. Aidan, trouve-moi le chef des Ishtaris, je m'occupe du Patriarche. »
Sitôt les confirmations entendues, Palpi se tourna vers l'un des immenses chars qui avançaient d'un côté. On aurait pu croire à une roche mouvante s'il n'y avait pas eu ce canon qui tirait à intervalle très lent : c'était une arme puissante mais essentiellement là pour impressionner. Avec un soupir las, le chef du Bras s'envola brusquement.
Il ne fallut qu'un seul coup pour tordre le métal qui constituait le canon, le bouchant définitivement. Du matériel très cher, sans aucun doute, mais bien loin d'égaler la puissance de feu d'un soldat d'élite de l'Empire. Sitôt ce problème réglé, le Commandant du Bras s'envola de nouveau pour atterrir sur le toit du tank et il fit sauter l'habitacle.
« Patriarche, je sais que vous êtes là-dedans. Sortez si vous avez l'intention de survivre, vous et vos disciples. »
Il attendit quelques secondes, comptant mentalement jusqu'à dix, avant d'entendre finalement les pas qui s'avançaient jusqu'à l'échelle, puis le vieillard qui grimpait. Comme tous les membres de sa race, le Patriarche était un être immense, près de trois mètres de haut, avec des bras qui en faisaient au moins deux, et des doigts fins de trente centimètres. Sa tête était massive et enfoncée dans ses épaules puissantes. La grâce avec laquelle se mouvaient ses mains créait un étrange paradoxe avec l'impression de force brute qui se dégageait de sa mâchoire carrée.
« Général Palpi, commença-t-il alors qu'il se redressait sur le toit du tank. J'ai conscience de l'intérêt de l'Empire pour nos querelles, mais je vous assure qu'il n'est pas dans votre intérêt de vous en mêler, il ne s'agit là que d'un petit souci que nous réglerons bien vite. »
Il avait une voix de basse, forte et lente, et s'exprimait avec calme, mais Palpi percevait le tremblement léger de ses doigts. Il s'en savait la faute.
« Permettez-moi de juger moi-même de ce qui est de l’intérêt de l'Empire, Patriarche. Suivez-moi maintenant. »
Sans attendre de réponse, Palpi s'envola et, passant derrière le Patriarche pour le soulever par l'armure, d'une seule main, il partit ensuite vers le temple. L'homme ne se débattit que quelques instants avant d'accepter son sort. Le général impérial se dirigeait vers le temple massif qui se trouvait presque au centre du champ de bataille. Exemple parfait d'architecture passari, ce n'était qu'un bloc carré, noir comme la nuit, qui ne dévoilait sa complexité que lorsque l'on s'en rapprochait pour discerner les innombrables gravures qui paraîent ses faces. Et bien évidemment, on ne pouvait manquer la titanesque arche qui se dressait sur son sommet.
C'était sa beauté et son étrangeté qui rendaient cet endroit unique sur cette planète, et qui en faisaient donc l'objet de toutes les convoitises. Constituée de la même pierre que le temple, elle semblait d'abord en conserver l'architecture géométrique et carrée, mais au deux tiers, elle se complexifiait, se subdivisant en deux traits. Le premier s'arrondissant progressivement pour rejoindre l'autre côté, fermant l'arche, le deuxième partant vers l'extérieur, vers le haut pour former deux pointes qui encadraient le sommet de l'arche.
Palpi, sans être réceptif à l'art passari, comprenait parfaitement qu'on puisse accorder une telle importance à un objet si unique, mais il ne pouvait décemment tolérer qu'on se batte pour l'obtenir.
Quand il rejoignit enfin le sommet, il y déposa doucement le Patriarche. Aidan était déjà là, avec le leader des Ishtaris. La jeune femme était en total contraste avec l'homme qu'elle avait amené, tout aussi massif que le Patriarche. Aidan ne faisait qu'un peu plus de la moitié de sa taille, et sa peau au teint marmoréen déteignait fortement avec le cuir sombre du commandant des Ishtaris. Malgré les muscles que l'on pouvait apercevoir sous la tenue moulante, elle paraissait bien plus menue que l'immense Passarien. Alors que les deux sommités politiques et religieuses affichaient un air grave et concentré, propre à tout bon politicien, la soldate arborait un large sourire en accueillant son commandant.
« Monsieur, le Chef des Ishtaris, comme vous l'avez demandé.
- Merci bien, Aidan. »
La jeune femme s'effaça rapidement, reculant de quelques pas derrière le politicien. Elle fit mine de se désintéresser de la question, mais ses yeux jaunes aux pupilles fendues continuaient de suivre avec attention ce qui se passait. Au moindre mouvement brusque ou parole déplacée de l'un des deux politiciens, elle interviendrait aussitôt. Cela ne faisait que deux ans qu'elle était entrée dans l'armée impériale, mais elle agissait comme un véritable vétéran.
Le général impérial se tourna tour à tour vers chacun de ses « invités », les toisant longuement du regard, sans manquer de remarquer qu'ils ne s'étaient pas salués.
« Messieurs, j'espère que vous avez une solide explication concernant ce à quoi je suis en train d'assister. »
Sans détourner le regard, il désigna le champ de bataille qui s'étendait sous leurs yeux, tout en surveillant avec attention la position d'Anik sur son scooter. Le reptile était prêt à intervenir.
« Ces imbéciles d'Ishtaris clament depuis trop longtemps que le Cube est leur. Nous sommes venus démontrer notre force aujourd'hui, et il semble qu'ils n'aient pas supporté cette vision, finit par grincer le Patriarche entre ses dents.
- Vous nous avez provoqués, et vous menaciez la sécurité d'un site sacré, répondit son adversaire, d'une voix grave et lente.
- L'Empereur ne vous avait-il pas indiqué expressément qu'il vous était interdit de mettre ainsi en danger la vie de vos fidèles et de vos concitoyens ? »
En réalité, c'était surtout le gaspillage de ressources qui inquiétait l'Empire. Les cicatrices de la guerre contre Guédester et contre la rébellion avaient presque toutes guéries, mais ce n'était pas une raison pour faire n'importe quoi.
« L'Empereur et l'Empire n'ont pas à se mêler des affaires internes à la planète, j'ai déjà été assez gentil de ne pas contester l'élection de ce traître en tant que représentant...
- Élection parfaitement légale que vous avez contrôlé, répliqua le Patriarche.
- L'Empire se soucie de chaque planète le composant, vous savez. Et il n'a jamais été toléré et il ne sera jamais toléré que vous mettiez ainsi en danger vos concitoyens, intervient sèchement Palpi, avant de poser la main sur son scooter. D'ailleurs à ce sujet, Anik … C'est à toi. »
D'un geste, le général indiqua à tout le monde de tourner son regard vers la bataille et l'explosion survint presque aussitôt. Totalement silencieuse ; c'était en réalité plus une dilatation de puissance qu'une explosion. Il n'y avait pas de flamme, pas d'énergie, simplement une force monstrueuse qui s'étendait à partir d'un point central, repoussant tous les soldats alentours. Elle s'étendit rapidement, marquant un peu plus la séparation entre les deux camps. La déflagration finit par atteindre le temple, bien amoindrie, et fit reculer les deux politiciens, alors que la chevelure rousse d'Aidan voletait derrière elle.
« L'Empire ne souhaite pas voir de telles dissensions sur une planète comme Passaros, cette intervention est notre dernière tentative d'apaisement. Si vous persistez, je donnerais l'ordre à notre soldat d'élite de faire au mieux pour éviter que vous mettiez en danger le reste de la planète, me suis-je bien fait comprendre ? »
Palpi se retourna lentement vers les deux politiciens, son regard les interrogeant en silence : étaient-ils prêts à prendre le risque de contrarier l'Empire ? Personne n'aurait osé faire de même durant le règne de Cold, et depuis les changements d'il y a cinq ans, plusieurs planètes tentaient et testaient les limites de Kalta. Bientôt tout le monde saurait ce qu'il en était et cela se calmerait. Mais en attendant, c'était à Palpi de venir leur expliquer, l'Empereur ne se déplaçant pour de telles affaires que très rarement.
Les deux Passariens observèrent en silence le désastre qu'était devenu la bataille : les deux camps étaient désorientés, et un seul soldat impérial, qui se tenait encore au centre, avait suffit pour faire cela. Déjà, le reste de l'armée impériale se déployait pour repérer les officiers et les empêcher de repartir à l'assaut. Les dirigeants se regardèrent un moment, durant lequel leurs yeux bleus exprimèrent toute la haine du monde.
« C'est compris, finit par lâcher le Patriarche.
- Pour moi aussi, nous tenons à assurer à l'Empereur que tout ceci n'est pas de notre fait. »
Palpi les aurait bien fait décapiter pour avoir osé désobéir à un ordre ainsi, mettant toute une population en danger, mais même Cold ne serait pas passé par là. Ces deux là étaient trop importants, leurs morts pourraient enflammer la planète entière. Et personne ne voulait de ça.
« Vous serez assignés à résidence et placés sous surveillance impériale. Ce bâtiment sera interdit à la visite et placé sous contrôle impérial. »
A la déclaration, les deux politiciens restèrent muets un moment, tous deux choqués par la brusquerie de la mesure.
« Com... Combien de temps ?
- Jusqu'à nouvel ordre. Messieurs, je compte sur vous pour expliquer la situation à vos fidèles pour les faire repartir dans le calme, ou je serai forcé de sévir. »
Sans attendre leur réponse, le Commandant du Bras se retourna vers sa subordonnée.
« Aidan, accompagne ces Messieurs dans leur camp respectif et assure-toi qu'ils assurent nos directives. »
Sans un mot, elle se dirigea vers les deux Passariens, tandis que Palpi s'éloignait de quelques pas, indiquant sur son scooter la fréquence du Colonel impérial.
« Colonel, nous avons terminé ici. Aidez les Passariens à évacuer l'endroit, puis établissez un périmètre de sécurité autour du temple, il est interdit d'accès. Vous placerez aussi nos deux amis sous surveillance, je ne tiens pas à ce que ça continue.
- Bien Monsieur. »
Le Général éteignit son transmetteur et poussa un soupir. S'il n'avait jamais eu autant d'intervention à faire que durant ces cinq dernières années, il se devait d'admettre que c'était bien moins mouvementé que tout ce qu'il avait fait précédemment. Et s'il appréciait le fait de ne plus avoir à risquer sa vie chaque jour, il devait avouer qu'il aurait préféré qu'on offre ce travail à quelqu'un d'autre, même si une petite démonstration de force de temps en temps était nécessaire.
Un petit bruit indiqua à Palpi que son collègue venait de se poser derrière lui.
« On ne tue toujours personne ? »
En lieu et place de la frustration que cette simple phrase occasionnait au reptile quelques années plus tôt, il n'y avait là qu'une constatation.
« Non, pas aujourd'hui … On va s'installer quelques temps dans le camp impérial, on repart dans quelques jours. »
Anik acquiesça doucement et s'envola presque aussitôt. Palpi resta quelques secondes supplémentaires, contemplant la plaine qui s'étendait sous ses yeux, et qui aurait pu se transformer en charnier. Il eut un nouveau soupir et décolla à son tour.

Le Tartare semblait grossir au fur et à mesure que le chasseur de Tao Paï Paï avançait.
Il s'agissait d'un des plus gros vaisseaux existants, le fruit de plusieurs centaines d'années de préparation et d'améliorations successives. Il était devenu une titanesque station spatiale qui abritait pourtant tout le matériel nécessaire à garantir sa furtivité. De sa forme de croix originelle, avec un réacteur au bout de chaque bras, il s'était peu à peu complexifié, de nouveaux couloirs et complexes apparaissant et reliant peu à peu les bras entre eux. A présent, on aurait dit une monstrueuse toile d'araignée de fer qui s'étendait dans l'espace pour capturer les vaisseaux imprudents.
Aux yeux de Tao, une représentation parfaite du chaos, les ajouts s'étant fait au fur et à mesure, sans que l'on ne pense jamais à l'avenir. Mais ce n'était qu'une vue extérieur, et il savait que l'intérieur était l'exact opposé : parfaitement organisé et fonctionnel. En accord avec le propriétaire et dirigeant des lieux.
La Grue, le chasseur qu'utilisait Tao pour se déplacer, ne reçut qu'un signal court et rapide pour lui indiquer qu'il avait le droit de se poser. Il connaissait déjà son emplacement et ne manœuvra que quelques secondes pour rectifier sa trajectoire.
Évidemment, il n'y avait personne pour l’accueillir, seulement un écran qui lui indiquait le chemin à parcourir pour rejoindre le bureau du patron, à base de numéro d'ascenseurs et de couloirs. Le chemin était toujours différent. Il avait fini par en déduire que Yantz avait conçu une pièce mouvante dans l'installation, ou qu'il avait plusieurs bureaux identiques un peu partout.
Il était le chef de la Guilde depuis des centaines d'années après tout, il avait eu le temps de concevoir les astuces les plus ingénieuses pour échapper à l'Empire. Et le Tartare était définitivement ce qui le représentait le mieux. Certains disaient que Yantz était immortel. Tao Paï Paï ne l'avait rencontré que deux fois, et c'était assez pour se faire un avis : c'était juste un homme très vieux, qui avait abusé des traitements pour conserver une soi-disant jeunesse.
Quittant son engin, le chasseur de prime s'engagea dans les couloirs, suivant avec précision le chemin qu'on avait bien voulu lui indiquer. Malgré tout le chemin parcouru, il ne croisa que deux autres êtres vivants : la station était conçue pour être opérationnelle avec le minimum d'équipage et les chemins faits pour qu'on se croise un minimum. Discrétion était mère de sûreté, selon Yantz.
Le bureau était identique aux deux fois précédentes : des portes coulissantes s'ouvraient sur un vaste cube, ne présentant qu'un meuble, derrière lequel était assis le chef de la Guilde. Son visage fin était toujours surmonté d'une tignasse rousse, et ses yeux verts brillants se rivèrent aussitôt sur son chasseur de prime.
Derrière le siège se tenait sa garde du corps, et sa vision rappela soudainement à Tao la planète dont il revenait. Elle appartenait à la même espèce que sa dernière victime, immense et à la peau blafarde, sauf que celle-ci avait la peau couverte de tatouages noirs aux formes complexes et diverses. Ses yeux d'un bleu si profond qu'ils en paraissaient noirs se posèrent également sur Tao Paï Paï, affichant toujours la même expression vide. Elle ne trahissait jamais aucune émotion. Jade, c'est ainsi que l'on disait qu'elle s'appelait, ne parlait que rarement, et se battait encore moins souvent, mais l'on disait d'elle qu'elle pouvait battre n'importe qui. Pourtant, elle ne dégageait pas la moindre puissance et ça, le Terrien l'avait vérifié plusieurs fois.
Un troisième individu se tenait dans la pièce, encore derrière, presque caché dans un coin. C'était un petit être, arrivant à peine à la cuisse de Tao, dissimulé sous une capuche et une cape. Le chasseur ne fit pas la moindre remarque à son sujet, ce n'était pas son boulot.
« La pierre ? Finit par demander Yantz, de sa voix usée, seule indication de son âge réel. »
Sans répondre, Tao s'avança et déposa l'artefact sur le bureau. Aussitôt, le petit être s'avança rapidement et vint observer la pierre, mais la main du chef de la Guilde s'en empara.
« Vous convient-elle ? Demanda-t-il au nabot.
- Parfaitement, répondit une voix éraillée. »
Sans lâcher la pierre, Yantz tourna son regard vers Tao et lui sourit légèrement, étirant sa peau qui prit des plis improbables.
« Bravo, je n'ai jamais douté de ta réussite. Nous passons donc à la suite. Tsuru ? »
Tsuru était le pseudonyme qu'avait adopté Tao Paï Paï pour opérer tranquillement, il ne pouvait pas se permettre de se faire connaître sous son vrai nom pour le moment. Yantz lui lança la pierre qu'il rattrapa d'un geste.
« Tu accompagneras monsieur sur Passaros, il t’indiquera où. Je te fournis le vaisseau et l'équipage. Vous donnerez ensuite la récompense à Tsuru, et tu pourras la ramener ici. »
Comme à son habitude, Yantz avait donné ses ordres en désignant successivement le chasseur et le client, d'une voix fatiguée mais toujours très calme. Il était le dirigeant, le client n'était qu'un demandeur de service, et la Guilde était très gentille d'accepter, quel que soit le montant. Le patron était très doué pour rappeler cet état de fait à tout le monde : il était la représentation de l'organisation, et tout le monde savait à quel point il était dangereux de le contrarier.
« Je pars quand ? Finit par demander Tao. »
Yantz ne répondit pas immédiatement, et un écran s'alluma brusquement derrière lui, indiquant un chemin à suivre sur la station.
« Maintenant. Le vaisseau est prêt. »

Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 11:10, édité 2 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Pensyves le Mer Jan 08, 2014 15:06

Le retour de la guilde ! Et bien super ça!

Cass et sa partenaire sont vraiment agée, mais à peine 2000 ans depuis la fin du tome 0? c'est relativement peu en somme ....

Vivement donc la suite de tout cela
Pensyves
 

Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Pinklaeti17 le Ven Jan 10, 2014 10:04

Bons chapitres :) !
La paix est revenue, mais pas pour longtemps on dirait : l'âme de Cell a disparu, et Cass est tourmentée à propos de l'avenir; ça n'augure rien de bon pour Kalta et son empire :-P !

Ça fait plaisir de revoir Tao Pai Pai en tant que tueur à gages intergalactique ^^. Et apparemment, il travaille pour la Guilde. Je ne pensais pas qu'elle survivrait aussi longtemps après l'énorme correction qu'elle s'est prise avec Cold. Je me demande si cette organisation est plus puissante à cette époque qu'à celle d'Ominor ? En tout cas, on peut dire que sous la direction de Yantz, elle semble plus furtive qu'elle ne l'était déjà.

Sinon, concernant les membres de l'Empire (je me demande si on peut toujours l'appeler comme cela, puisque les planètes ont leurs propres pouvoirs malgré des interventions impériales en cas de pépin), ça fait également plaisir de les revoir :-).
Bra enchaîne rupture sur rupture avec ses petits-amis terriens ? J'en déduis que c'est l'un des prix à payer pour être l'un des êtres les plus exceptionnels que l'univers ait connu :-p...
Elle et Persée s'entendent toujours aussi bien, ça fait plaisir ^^. Et Cass est venue sur Terre. L'attitude de Bra lors des petits moments intimes de Cass et Persée m'a bien amusée. Maintenant je me demande qu'est-ce qu'elles vont bien pouvoir faire...
La représentante de Stygis, Perséphone, est bien étrange malgré son air sympathique. J'attends d'en savoir plus sur elle :-) .

Sinon, il y a quelques fautes d'orthographe dans tes chapitres que tu peux corriger :-). Mais, ton histoire reste très plaisante à lire.
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Paulemile le Ven Jan 10, 2014 15:16

J'ai raté quelques épisodes en ne lisant pas le tome 0 mais je suis à peu près... Je n'arrive pas encore à savoir ce qui se met en place, mais ça sera forcément cool. Kalta est absent; hâte de voir son retour.
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Mer Jan 22, 2014 8:26

Réponses aux commentaires sous spoiler.

Spoiler
Pensyves a écrit:Cass et sa partenaire sont vraiment agée, mais à peine 2000 ans depuis la fin du tome 0? c'est relativement peu en somme ....


Cass et Persée sont très vieilles en effet, mais elles ont de bonnes raisons de durer aussi longtemps :p
Et oui, Cold n'est pas si vieux que ça. D'autant que j'ai opté pour une durée de vie pas si énorme que ça pour les Nihiliens. (Quelques milliers d'années, on est loin des millions d'années qu'on voit parfois ^^)

Pinklaeti17 a écrit:Sinon, il y a quelques fautes d'orthographe dans tes chapitres que tu peux corriger :-). Mais, ton histoire reste très plaisante à lire.


Encore ?! Mon dieu, on est 4 à relire ces trucs et y a toujours des fautes ? xD Qu'est-ce qui nous a échappé cette fois ?

Paulemile a écrit:J'ai raté quelques épisodes en ne lisant pas le tome 0 mais je suis à peu près... Je n'arrive pas encore à savoir ce qui se met en place, mais ça sera forcément cool. Kalta est absent; hâte de voir son retour.


Normalement, la lecture du Tome 0 n'est pas obligatoire pour comprendre ce qui se passe dans celui-là. Certains éléments sont réutilisés mais j'essaye de les réexpliquer à chaque fois. Après, c'est sûr que tu saisiras pas tous les clin d'oeils :p

Merci beaucoup à vous trois ! ^.^


Chapitre 5 : L'Arche.


« Tout le monde nous regarde. »
Le Commandant du Bras releva les yeux de son plat, qui avait l'air exceptionnellement appétissant, pour jeter un regard compatissant à sa jeune subordonnée. Elle s'en étonnait encore, mais il est vrai qu'ils n'avaient pas eu beaucoup d'occasion de rester dans une base impériale depuis qu'elle avait été intégrée à l'équipe. La plupart de leurs repas se déroulaient sur Freezer 82, où un baraquement leur était entièrement réservé et où, même lorsqu'ils sortaient, tout le monde était habitué à les voir. Ici en revanche, c'était sans doute la première fois pour beaucoup des soldats qu'ils avaient l'occasion de voir un commando d'élite.
« C'est normal. Pour certains, c'est la première fois qu'ils voient ce symbole. »
Palpi tapota doucement le poing fermé qui constituait la seule décoration de son armure, et qui attestait de son appartenance au commando d'élite. Aidan répondit par un large sourire avant de mordre dans sa viande.
Le commando s'était installé un peu à l'écart, sur une petite table de la cantine impériale, qui était plutôt vaste pour une planète de cette importance. Anik était assis à côté de son Commandant, tandis que la nouvelle s'était installée en face. Le reptile parlait assez peu, sauf pour redemander de la viande, qu'il s'empressait de déchiqueter pour la manger. Aidan en revanche se sentait obligée d'animer tous leur repas, et pour le coup Palpi ne pouvait pas lui en vouloir.
La jeune femme était du genre enthousiaste, ce qui était surprenant compte tenu du moment qu'elle avait choisi pour s'engager dans l'armée impériale. De forme humaine, elle paraissait relativement menue, un peu plus petite qu'Anik. Son armure noire ne comportait pas d'épaulettes, uniquement des protections pour les hanches. Elle laissait ses cheveux roux bouclés libres, cascadant jusqu'à ses épaules, la couleur avait l'art de rehausser le teint d'albâtre de sa peau. Et puis bien sûr, il y avait ses yeux ; des billes jaunes, semblables à celles d'un humain si ce n'était les pupilles fendues dans le sens de la hauteur. Elles affichaient de la curiosité quand elle se tourna vers son chef.
« On a fait du bon boulot, hein Commandant ? »
Il haussa les épaules, avec un petit sourire. Lui-même ne savait pas vraiment s'il pouvait considérer la mission d'aujourd'hui comme une réussite, mais il n'avait pas besoin de le dire à la jeune femme. Anik, en revanche, ajouta :
« Quelques dizaines de morts quand même. On aurait dû tuer tout le monde, ça éviterait que ça recommence, prononça-t-il après avoir avalé sa dernière bouchée de viande.
- Quasiment toute la planète a pris parti pour l'un ou l'autre camp. Si on avait fait ça, la situation aurait vite dégénéré, répliqua Palpi. »
En fait, ni l'un ni l'autre n'avait la moindre idée de ce qui se serait passé si l'Empire avait agi un peu plus durement. Mais le Commandant n'avait aucune envie de le vérifier ; personne n'avait envie de gaspiller des ressources dans la pacification d'une planète comme Passaros. Et la faire exploser, comme l'Empereur pourrait le faire, n'était pas une très bonne idée pour s'assurer une bonne image, surtout si peu de temps après une rébellion de cette ampleur.
« Mais tu as bien travaillé, Aidan. Tu n'en as pas trop fait, et ça suffisait à les impressionner.
- Ils devraient se chier dessus rien qu'à entendre nos noms, normalement. Comme à l'époque de … commença Anik.
- Ils s'en souviendront, bientôt. »

La maison était installée un peu à l'écart d'une petite ville, bien loin de l'agitation des cinq capitales de la Terre. Satan City était nommée d'après un héros terrien bien connu ; Bra ne savait pas grand chose de lui mais elle était parfaitement satisfaite de la position de sa ville : assez proche du Centre Impérial. Elle avait choisi une maison suffisamment grande, inspirée du design des vieilles maisons capsules : une grande demi-sphère blanche, avec quelques fenêtres qui faisaient plus penser à des hublots. En fait, la métisse-Saiyenne avait demandé à ce qu'on ajoute plus de fenêtres qu'à l'habitude, elle préférait les pièces bien éclairées.
« Sympa, commenta Persée en atterrissant. »
Bra lui sourit en retour alors qu'elle s'avançait pour ouvrir la porte et l'inviter à entrer. La chasseuse de prime déposa doucement son aimée au sol et lui prit la main pour la guider à l'intérieur. Elle éclata de rire presque deux pas après la porte.
« Ah, c'est un peu moins beau vu de l'intérieur. »
La jeune Saiyenne rosit alors qu'elle suivait et refermait la porte ; cela faisait quelques années que la maison était remplie de cartons, les affaires qu'elle avait récupérées ou qu'elle avait achetées et qu'elle n'avait jamais déballées. La majeure partie se trouvait dans le petit débarras près de l'entrée, sauf qu'il était resté ouvert.
« Je n'ai pas tout installé, s'expliqua-t-elle en refermant la porte du débarras. »
Avec un petit sourire, elle s'empressa de les conduire dans la pièce centrale, qui faisait office de salon et de salle à manger ; une grande table centrale parfaitement ronde était entourée de plusieurs fauteuils et chaises. Le tout dégageait la même simplicité qu'une maison-capsule ordinaire.
« Je vous apporte un petit quelque chose, je dois bien avoir quelques plats à faire réchauffer.
-Du moment que ce n'est pas toi qui l'a cuisiné, commenta Persée en s'avançant dans la pièce pour s'installer. »
Alors que Bra tirait décemment la langue à la chasseuse de prime, Cass s'avança doucement dans la pièce, longeant les meubles, sa main effleurant les objets déjà posés là.
« Je peux visiter un peu ?
-Bien sûr, fais comme chez toi. Je reviens tout de suite. »
Bra se hâta de rejoindre la cuisine, hésitant pendant un moment à tenter de faire quelque chose, ne serait-ce que pour embêter Persée. Elle choisit finalement de ne pas prendre de risque et enfourna un plat déjà préparé dans un petit four à micro-ondes. Elle se dépêcha de préparer assiettes et couverts en attendant, et porta le tout dans la salle dès que ce fut prêt. Ni Persée, ni sa compagne n'étaient attablées.
« Bra ? Demanda la voix de Cass. »
La demi-Saiyenne se retourna vers elle et la vit, penchée près d'un meuble. Elle comprit aussitôt ce qu'elle avait trouvé. Persée, juste à côté, lui adressa un genre de sourire d'excuse.
« Cela ne devrait pas être là, tu sais. »
L'oracle tira hors de sa cachette un petit carton, à demi-fermé, pendant que la jeune femme se rapprochait.
« Je sais … Ce sont les affaires de ma mère, je ne savais pas trop où les mettre.
- Je peux ? Demanda encore l'oracle en posant une main sur l'ouverture.
- Bien sûr, répondit Bra sans trop comprendre. »
L'oracle recula un peu, tirant le carton avec elle pour permettre à la maîtresse des lieux de voir ce qu'elle faisait, et elle l'ouvrit doucement. Au milieu des dizaines de pièces détachées dont Bra était bien incapable de comprendre l'utilité, il y avait un objet complet en très bon état, enveloppé dans un étui de velours pourpre. Après un bref regard à la demi-Saiyenne, Cass sortit doucement l'objet et le mit à la lumière.
C'était un écran parfaitement rond et vert, quadrillé soigneusement depuis son centre, entouré d'une bordure blanche qui était surmonté d'un bouton qui servait également de molette, seule commande disponible.
Bra afficha pendant quelques secondes un petit sourire en revoyant l'objet qu'elle avait tenu dans ses mains lorsqu'elle était plus jeune. Elle s'agenouilla aux côtés de Cass pour le regarder de plus près.
« Le détecteur de Dragon Balls, expliqua-t-elle. Ma mère le gardait toujours avec elle, pour l'espoir selon elle. Mais ... »
Elle appuya sur le bouton : un cercle jaune grandit depuis le centre pour emplir rapidement tout l'espace, puis disparaître : il n'avait rien détecté.
« Il n'y a plus de Dragon Balls, comme je vous l'ai expliqué. »
Cass tenait toujours le détecteur dans une main, le regardant sans le voir. Elle tendit doucement l'autre main, effleurant lentement l'écran, du bout des doigts.
« C'est un très bel objet, finit-elle par prononcer. Tu devrais le garder. »
Et sans attendre de réponse, elle prit les mains de Bra et lui tendit le détecteur.
« Il est chargé de souvenirs, de bons souvenirs. Conserve-les. »
La jeune Saiyenne resta un moment interdite, observant fixement l'objet qu'elle avait dans les mains, mais elle finit par sourire doucement, un peu tristement, prenant l'étui rouge en se redressant.
« Je le ferai … On passe à table ? »
Cass resta un instant suspendue au-dessus du carton, semblant plongée en pleine réflexion, puis elle se releva d'un coup, affichant un large sourire.
« Bien sûr, dépêchons avant que ce ne soit froid. »
Bra leur indiqua les places et s'installa à son tour, posant le détecteur un peu plus loin. Son regard se détourna à plusieurs reprises dans sa direction au cours du repas.

« En approche de Passaros, annonça le chasseur de primes. De nuit, comme vous le vouliez. »
Le vaisseau avait ralenti à l'approche de la planète pour satisfaire les besoins du client. L'équipage se montrait parfaitement silencieux depuis leur départ du Tartare ; comme tous les hommes engagés par Yantz, ils savaient quand se montrer discrets et quand intervenir. Et c'est ce que Tao aimait dans ce travail ; il ne côtoyait que des professionnels. Même leur client semblait exceptionnellement calme : il était resté dans le fond de la salle de contrôle, capuchon rabattu sur la tête, et n'avait pas prononcé un mot depuis leur départ. Jusqu'à ce qu'on lui annonce l'arrivée imminente.
« Parfait. Si vos informateurs ne se sont pas complètement plantés, l'Empire surveille notre cible de près, j'aimerais éviter qu'il ne nous voit trop vite. »
Tao Paï Paï voyait très bien de quoi il voulait parler ; personne ne voulait voir l'Empire fouiner dans ses affaires, surtout quand on traitait avec la Guilde. Le Roi Cold n'avait jamais été réputé pour sa compréhension, et son petit-fils avait tout l'air d'être du même acabit. A priori, il ne devrait avoir aucun mal à endormir la surveillance de l'Empire pendant quelques temps, seuls quelques soldats de base surveillaient les lieux.
Ce qui gênait un peu plus le chasseur de prime, c'était que selon ces même informateurs, le Bras de Kalta était présent sur la planète. S'ils étaient alertés, il savait qu'il ne pourrait pas les affronter.
« Vous êtes certain de vouloir le faire cette nuit ? Le Bras sera sans doute reparti dans quelques jours, il nous suffirait d'attendre un peu en orbite ou en bas. »
La réponse fut immédiate et catégorique.
« L'Empire n'est qu'un contretemps mineur, il est hors de question que nous perdions plus de temps encore. Je veux être sur place cette nuit-même.
- Très bien, répondit Tao sans se départir de son calme. »
Il aurait bien aimé faire ravaler à son client ses paroles, et lui rappeler qui était l'être le plus dangereux ici, comme il avait l'habitude de le faire sur Terre. Mais Yantz n'aimait pas qu'on lui rapporte ce genre de comportement : les agents de la Guilde faisaient leur boulot, sans faire de vague et sans trop l'ouvrir. Alors il respecterait les instructions à la lettre et sans faire de vague.
Sans qu'il ait à faire autre chose qu'un léger signe de tête, l'équipage silencieux amorça les manœuvres d’atterrissage. Le vaisseau pénétra dans l'atmosphère, enclenchant aussitôt tous les mécanismes de camouflage adaptés, sa forme de goutte d'eau s'estompant peu à peu alors que les plaques qui le recouvrait imitaient les couleurs et formes environnantes.
« Posez-vous suffisamment loin de notre cible tout de même. Je ne veux pas avoir à assommer les gardes dès qu'on descendra. »
Pas de réponse mais il les vit modifier légèrement la trajectoire pour choisir finalement un lieu d’atterrissage idéal, à deux kilomètres de la cible. Par chance, cette dernière était complètement entourée par des kilomètres carrés de terrain plat et vide. Les gardes impériaux étaient, quant à eux, concentrés sur le bâtiment. Les scanners cybernétiques du chasseur de prime lui indiquèrent leur nombre : quatre, répartis en deux groupes de deux. Ils étaient loin d'être des faibles, Palpi prenait manifestement cet endroit au sérieux.
Mais pas autant que son client. Et Tao ne voulait pas savoir pourquoi. La Guilde accomplissait des services, elle ne posait pas de question.
Lorsque le sas s'ouvrit, le chasseur était déjà devant la porte, et il prononça à l'adresse de la caméra reliée au poste de commande.
« Vous attendrez que je vous recontacte pour me rejoindre. »
Sans attendre de réponse, il jaillit dehors et coupa aussitôt le système radio. On ne savait jamais à quel point le système de surveillance impérial s'était amélioré.
La cible était un immense bâtiment cubique, typique de la planète, parfaitement noir à la lueur des deux lunes de la planète, et surmonté d'une titanesque arche. Les scanners de Tao lui indiquèrent où se trouvaient les deux groupes impériaux. Un au sommet, un à la base. Il faudrait agir très vite, heureusement cela ne poserait pas de problème pour lui. Il était indétectable aux scanners impériaux.
En quelques minutes, il avait rejoint la structure, se dissimulant dans l'ombre pour approcher. Les soldats impériaux se fiaient tellement à leurs innombrables scanners et autres scouters que pas un ne prenait la peine d'éclairer l'endroit, si ce n'était pour voir ce qui se passait devant ses pieds.
Sitôt arrivé, il s'envola pour rejoindre le sommet, arrivant juste derrière les deux gardes. L'un des deux tiqua : sixième sens ou simple réaction au déplacement d'air, cela n'avait que peu d'importance. Les mains de Tao frappèrent une seconde plus tard, dans la nuque des deux impériaux, les assommant d'un seul coup. Leur corps retomba mollement au sol, sans que l'équipe du bas n'ait pu le savoir.
En quelques secondes, Tao les rejoignit et leur fit subir le même sort. Il prit un des scouters pour visionner son historique : le dernier contrôle avait eu lieu il y a dix minutes, il restait donc encore vingt minutes avant que l'Empire ne remarque quelque chose. Il fit de même avec l'équipe du haut, qui avait été contrôlée un quart d'heure plus tôt, il ne restait donc que quinze minutes. Quinze petites minutes avant que les troupes impériales ne débarquent en masse pour découvrir qui osait contrevenir aux ordres. Tao devait avouer qu'il n'aimait pas cela : jamais son organisation ne s'était frottée de manière aussi frontale à l'Empire, la récompense avait intérêt à valoir le coup.
Le chasseur posa un brouilleur au sol et activa son propre système radio pour prévenir le vaisseau.
« Le Client peut venir. Il a un quart d'heure pour lui, j'espère que ça sera suffisant.
- Amplement, répondit une voix derrière lui. »
Le Client était là, se tenant debout sur le rebord du temple. Tao n'était pas surpris le moins du monde de voir qu'il savait voler ; il dégageait la puissance d'un terrien très entraîné, ce qui était largement assez pour maîtriser une technique pareille.
« Je vous avait dit d'attendre sur le vaisseau.
- Je savais que vous vous en débarrasseriez rapidement, commenta-t-il simplement. Donnez-moi la pierre maintenant, nous avons peu de temps. »
Tao hésita un bref instant, avant de finalement tendre le bras, une petite cache se dévoilant dans son poignet métallique, la pierre y reposait. Ce fut seulement à ce moment qu'il remarqua que le noir de la pierre semblait correspondre parfaitement à la couleur du temple. Le client tendit une petite main, d'un vert-bleu pâle, pour la saisir, avant de se diriger naturellement vers l'arche immense.
Une fois à ses pieds, il s'agenouilla, cherchant manifestement quelque chose, tâtant la roche pendant quelques minutes, avant de s'arrêter, à peu près au centre de l'arche.
« Ici, murmura-t-il d'une voix tremblante. »
Tao s'était assez rapproché pour distinguer très nettement ce que le Client faisait. Il introduisait la Pierre dans une petite anfractuosité de la roche. Presque invisible à l’œil nu, tant l'arche était uniformément noire.
L'instant d'après, les reflets de la Pierre s'intensifièrent brusquement, projetant une lumière violacée partout autour d'eux. Et ils s'étendirent, gagnant peu à peu l'arche. Des lignes de lumière apparaissaient sur la roche noire, avançant comme des serpents vers le sommet, à une vitesse de plus en plus rapide.
Le Client avait reculé de plusieurs pas, la tête manifestement relevée pour assister au réveil de l'arche complète. Tao ne bougeait pas, fasciné par le spectacle de ces lumières violacées qui venaient d'atteindre le sommet des deux traits qui encadraient le sommet de l'arche. Enfin, les traits de lumière, qui s'étaient complexifiés au fur et à mesure, montèrent vers le sommet lui-même, et finirent par s'y rejoindre, y créant un point de lumière encore plus important.
C'est à ce moment que la vibration parcourut Tao Paï Paï. Une vibration sourde, puissante, qui avait remué chacun des organes qu'il avait encore. Il n'était pas le seul ; le Client avait titubé derrière lui. En réalité, c'était le Temple entier qui avait été secoué de la sorte.
La lumière descendit alors dans l'arche elle-même, passant rapidement de violacée à rougeoyante. Elle gagna peu à peu tout l'espace entre les deux piliers, jusqu'à les rejoindre. Une nouvelle vibration sourde parcourut alors Tao.
Le centre de l'arc était d'un rouge profond maintenant, mais mouvant. De gigantesque serpents pourpres semblaient se déplacer dans l'espace entre les piliers, et le tout diffusait une lumière impressionnante.
C'est son détecteur qui l'avertit de la présence des silhouettes qu'il n'avait pas vues, baigné dans une pareille lumière. Une poignée d'abord, puis des dizaines, et des centaines, elles apparaissaient dans l'arc, de toutes formes, de toutes tailles, le plus souvent humanoïdes, elles avançaient visiblement.
Jusqu'à ce que la première traverse, et que Tao puisse voir son bras d'un vert malade apparaître devant lui. Il recula d'un pas par réflexe, commençant à tourner la tête vers le client.
« Mais qu'est-ce que … ?
- C'est l'heure de votre récompense à présent, répondit-il. »
Derrière lui, la silhouette de son client se détachait visiblement dans la lumière projetée par l'arc. Elle venait de quintupler de volume, et fonçait vers lui.

Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 11:11, édité 2 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Antarka le Mer Jan 22, 2014 16:22

Mmmhhh... silouhette de petite taille, bleue-verte, ayant la force en gros d'un terrien très bien entrainé, qui se transforme pour quintupler de volume... Garlic ? Une ouverture vers le Makai ?
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Pensyves le Mer Jan 22, 2014 16:28

ha ha! interessant tout cela, j'attend la suite avec impatience! Tu sais donner un beau rôle à Tao quand même je suis epoustoufflé. Satan un héro? Quand et comment?
Pensyves
 

Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Paulemile le Jeu Jan 23, 2014 9:56

Aha cool ! J'ai hâte de voir ce que vas nous faire de Garlic. Bra va reprendre du service mais j'imagine que pour l'instant elle est largement capable de défoncer tout ce petit monde. Surtout avec l'aide de ses potes.
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Re: The Cold's Family's Chronicles

Messagepar Tierts le Mer Fév 05, 2014 10:55

Salut tout le monde ! C'est l'heure du nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira , il a demandé pas mal de boulot :p

Antarka a écrit:Mmmhhh... silouhette de petite taille, bleue-verte, ayant la force en gros d'un terrien très bien entrainé, qui se transforme pour quintupler de volume... Garlic ? Une ouverture vers le Makai ?

Pensyves a écrit:ha ha! interessant tout cela, j'attend la suite avec impatience! Tu sais donner un beau rôle à Tao quand même je suis epoustoufflé. Satan un héro? Quand et comment?


Vous le saurez bien assez tôt :p

Paulemile a écrit:Aha cool ! J'ai hâte de voir ce que vas nous faire de Garlic. Bra va reprendre du service mais j'imagine que pour l'instant elle est largement capable de défoncer tout ce petit monde. Surtout avec l'aide de ses potes.


Merci ! Bra n'est pas la seule qui va devoir reprendre du service dans la suite de ce tome.



Chapitre 6 : Passage


La physionomie du client avait bien changée. La cape et le vêtement sombre qu'il portait pour dissimuler son visage s'étaient déchirés. Il était devenu beaucoup plus grand et son torse avait sans doute quadruplé de volume. Sa peau était aussi bien plus sombre, toujours vert-bleue mais très foncée. Sa tête paraissait presque petite en comparaison du reste du corps, il avait les yeux brillants de colère et les lèvres ouvertes en un sourire qui dévoilait de longues dents pointues.
Le plus marquant, alors qu'il fondait sur Tao, était tout de même le M monstrueux qui décorait son torse. Un tatouage blanc-pâle qui contrastait avec la couleur sombre du corps du client. La lettre était grande et stylisée, les deux branches du M remontant jusqu'aux pectoraux. Entre les deux branches, une autre décoration se déployait, reliant les deux sommets d'un trait qui s'ouvrait au centre, formant un œil rouge à la pupille noire fendue.
Le chasseur de prime aurait juré que l’œil le regardait pendant que son client lui fonçait dessus.
Et pour le coup, Tao Paï Paï avait tout son temps pour observer son adversaire avancer : le « Client » était peut-être puissant, mais il était encore loin du niveau atteint par le cyborg, aussi c'était comme s'il avançait au ralenti. Pendant que le monstre approchait, une lame jaillissait du poignet du chasseur de prime dans un crissement aigu.
Lorsqu'il fut sur lui, Tao était parfaitement prêt. Il lui suffit d'un seul geste : ample et rapide, pour que sa lame traverse tout le torse de son ancien client. La victime écarquilla les yeux, alors qu'elle sentait son corps se couper en deux latéralement. Le M fut déchiré en deux et l’œil rouge fut traversé au niveau de l'iris. Le cyborg ne bougeait pas ; il laissa la partie haute du torse passer au-dessus de lui, entraînée par l'élan de la créature, et les jambes tombèrent à ses pieds, un sang violet éclaboussant ses chaussures.
Cela avait été extraordinairement facile, comme toujours. Tao faisait partie de ce qu'il y avait de plus puissant dans l'univers, il n'avait pas croiser quelqu'un capable de s'opposer à lui depuis bien longtemps et la probabilité qu'il le fasse un jour était très faible.
Alors qu'il s'apprêtait à appeler son vaisseau pour annoncer qu'il se passait quelque chose, une main se referma sur son épaule. Il se retourna aussitôt. Un monstre se tenait devant lui. A peu près de sa taille, avec des muscles rougeoyants et une gueule de taureau, noire et fumante, ses cornes se tordaient derrière sa tête pour recouvrir sa nuque. Ses yeux jaunes brillaient de colère en fixant Tao et la chose tenta de lui décocher un coup de poing. Le chasseur de prime esquiva, alors que son détecteur interne affichait une puissance de 5 000, monstrueux par rapport à la moyenne. Dans le même mouvement, il déploya de nouveau sa lame et découpa ce bras qui l'attrapait. S'agenouillant pour éviter le coup de tête rageur de la bête, il planta sa lame dans son ventre et remonta brutalement pour l'ouvrir jusqu'à la gorge.
Alors que la bête tombait au sol, morte, son détecteur bipa de nouveau. Deux puissances : une à droite, l'autre à gauche. 4 500 et 6 000, deux créatures différentes de son adversaire précédent. Et quand son regard se tourna vers l'immense arche, il vit qu'elles étaient de plus en plus nombreuses à sortir et à l'entourer, et son détecteur bipait à chaque fois, affichant des chiffres de plus en plus fous. Et tous se tournaient vers lui.
Calmement, le chasseur de prime se mit en position de combat, en équilibre sur un pied. Il allait avoir besoin de toute sa concentration.
Au premier mouvement de ses adversaires, il lança une boule d'énergie devant lui, se donnant ainsi le temps de se retourner pour planter sa lame dans le premier torse venu. Et il resta figé.
Face à lui, la lame plantée en plein centre du M, juste sous l’œil, se tenait son client, en un seul morceau. Il ne semblait pas plus dérangé que ça par l'acier qui lui traversait le corps et il fixait Tao d'un regard fou.
« Je suis Garlic l'Immortel, imbécile ! Tu n'arriveras pas à me tuer ! »
Sans lui répondre, le chasseur le repoussa d'un coup de pied et se projeta dans les airs pour esquiver un des monstres. Ils étaient partout à présent. Tout autour de lui, au-dessus, et en-dessous.
Tao préparait son énergie interne, et un petit trou apparut dans la paume de son autre main. Il activait tous ses systèmes internes, il en aurait besoin.
En une seconde, ils fondirent tous sur lui.

L'alarme résonnait déjà depuis quelques secondes.
Anik avait mis beaucoup trop de temps à réagir, dans son sommeil. Le temps qu'il se lève et qu'il enfile son armure, de trop longues secondes s'étaient déjà écoulées, presque une minute. Et le commandant ouvrait déjà la porte.
« Anik. On part en éclaireur, dès que tu es prêt. »
Le lézard sortit aussitôt, enfin paré. Il ne réagissait plus aussi vite qu'avant, lui semblait-il, est-ce qu'il commençait à se faire vieux ? En vérité, avec les traitements que l'Empire offrait à ses soldats, son espérance de vie avait augmenté et il semblait encore jeune et en forme, pour son âge réel. Cela ne l'empêchait pas d'avoir l'impression de vieillir, la technologie avait ses limites, tout de même.
« Paré commandant, désolé. »
Aidan était déjà là, elle aussi, en armure et l'air parfaitement réveillée. Ils traversèrent les couloirs de la base en un rien de temps et s'élancèrent dans les airs à la suite du commandant dès qu'ils furent sortis. La voix de Palpi se mit alors à résonner dans son scouter.
« Multiples puissances détectées dans la zone du Temple. Entre 4 500 et 8 000 Beaucoup trop élevées pour une armée ordinaire. Le Colonel de la base prépare ses hommes pour une attaque si nous ne réglons pas le problème, il sera juste derrière nous. On n'a aucune nouvelle des patrouilles sur place. »
En effet, alors qu'il suivait le sillage de Palpi, le reptile suivait les informations de son appareil : il y avait bel et bien un amas de puissances dans la région et le nombre était impressionnant, et ne cessait d'augmenter.
« Les natifs n'atteignent jamais ce genre de niveau, commenta Aidan.
- Oui, confirma le Commandant. Et le fait que ça augmente autant n'est pas normal. Je penche pour une anomalie qui touche aussi les communications. »
Une invasion ou une attaque semblait en effet peu probable : pourquoi les puissances apparaîtraient-elles au fur et à mesure dans ce cas ? Néanmoins, l'Empire était connu pour sa paranoïa et cela lui avait sauvé la vie plus d'une fois, alors tout le monde prenait au sérieux ce genre d'alerte.
Le Bras de Kalta s'immobilisa dans les airs, à bonne distance du Temple. Personne n'osa prononcer un mot pendant un moment.
L'Arche brillait dans la nuit, diffusant une lueur rougeoyante qui traçait des ombres inquiétantes sur le toit du temple. Une masse informe de plusieurs centaines d'individus, peut-être un millier, tournait autour et des explosions semblaient survenir vers le centre de leur formation.
« Un combat, ils se battent entre eux, nota Aidan. »
Anik remarquait surtout autre chose : tous étaient différents, certains ressemblaient à des espèces connues, mais il y en avait beaucoup qui ne ressemblaient à rien qui existe dans l'univers. Tous dégageaient cependant une puissance bien plus élevée que la moyenne impériale. C'était une armée, et une armée sacrément puissante.
Le lézard entendit son commandant parler dans son scouter, mais pas à son équipe.
«Colonel, je vous conseille de mobiliser toutes vos troupes avant de lancer l'assaut, nous avons un gros problème. »
Palpi avait en effet le regard fixé sur un autre détail de la scène : de l'Arche luminescent jaillissaient toujours de nouvelles silhouettes qui venaient se joindre à la masse.
« Les Passaris ne sont sûrement pas dans le coup. Je ne sais pas ce qu'est ce portail, mais ça ne peut pas être bon, reprit le Commandant en s'adressant à ses deux coéquipiers.
- Ils nous ont vus, répondit Anik. »
En effet, plusieurs silhouettes s'étaient tournées vers eux et une poignée d'entre elles décollèrent pour les rejoindre. Ils volaient lentement et il était impossible de connaître leurs intentions. D'ordinaire, le simple fait qu'ils empiètent visiblement sur un terrain sous contrôle impérial total autoriserait Palpi à donner l'ordre de les exécuter sur le champ, mais étant donné la situation, il choisit d'attendre.
Quand une boule d'énergie quitta la main d'une des silhouettes, un être étrange à trois bras, Anik sut qu'il avait le droit d'agir. En un instant, il se projeta devant son commandant et renvoya l'attaque. L'instant d'après, il ouvrait la gueule et un rayon brillant en jaillit, rejoignant rapidement les ennemis non-identifiés.
La poignée de silhouette fut enveloppée dans l'énergie pure et elles furent toutes carbonisées en une seconde.
Un frémissement sembla parcourir la masse de silhouettes qui entourait l'arche. Des centaines de visages, des milliers d'yeux se tournèrent vers le Bras de Kalta. La seconde d'après, ils se jetaient sur eux.
« On fonce, hurla Palpi dans l'oreille du reptile. »
Anik n'avait pas attendu l'ordre, il avait réagi dès qu'il avait vu les créatures se retourner vers eux. Il les rencontra dans les airs, plus proche du temple, et l'aura qu'il dégagea suffit à les faire reculer. Le premier qui tenta de l'attaquer fut décapité d'un coup de griffe, le second fut cogné à la tempe par la queue du lézard et s'effondra.
Ils étaient tous effroyablement faibles en comparaison de l’Égorgeur mais ils étaient sacrément nombreux : chaque fois qu'il en tuait un, il avait l'impression d'en apercevoir deux nouveaux. Et il n'avait plus le temps de se préparer à les recevoir, trop occupé à tuer ceux qui l'attaquaient déjà.
Dans son oreille, la voix du Commandant résonnait toujours et il l'écoutait avec attention, n'entendant presque plus le fouillis du combat.
« Ils sont beaucoup trop puissants ! On a du 10 000, du 15 000 qui viennent d'arriver. Aidan, ne te laisse pas encercler, Anik économise tes forces. Colonel ; dites à vos hommes de faire attention, on va essayer de déblayer le terrain pour vous. »
Le reptile fit exploser son aura autour de lui, s'offrant ainsi un temps de répit. Il ne pouvait pas provoquer une trop grande explosion : son scouter lui indiquait la présence d'Aidan à quelques dizaines de mètres. A travers le rideau d'ennemis qui lui fonçait dessus, la visibilité était très réduite mais il réussit à apercevoir la jeune extra-terrestre qui glissait entre les attaques. Elle se débrouillait toujours très bien.
Le bras mécanique d'Anik agrippa brusquement la gorge d'un large humanoïde à la peau rouge. Alors qu'il s'apprêtait à la tordre, une deuxième tête plantée au bout d'une longue queue s'interposa et sa gueule de serpent cracha une gerbe de flammes. Le commando impérial relâcha sa prise et recula brutalement, se servant de son bras métallique pour repousser les flammes. Sa gueule s'étira en une parodie de sourire.
« A mon tour. »
Sa queue balaya derrière lui pour tuer celui qui tentait de l'attaquer dans le dos, puis il projeta son autre bras vers l'avant et un torrent de flammes en jaillit. L'étrange créature à deux têtes retomba en cendre, ainsi que toutes celles qui se trouvaient derrière elle.
Une autre créature vint prendre sa place : un colosse à la peau grise tachetée de blanc, avec une mâchoire deux fois plus large que celle d'Anik et des poings gros comme sa tête. Le détecteur du lézard bipa rapidement et afficha un chiffre : 20 000.
Ils commençaient donc à envoyer la grosse artillerie. Mais ce n'était toujours rien en comparaison de l’Égorgeur.
Une aura rouge sombre, pulsante et brillante, l'enveloppa rapidement. Comme un avertissement à tous ceux qui tenteraient de l'attaquer. Cela ne les empêcha pas de poursuivre leurs assauts.

La créature verdâtre s'effondra, vidée de sa dernière goutte d'énergie. Tao Paï Paï ne s'appesantit pas sur son cas et en projeta une partie directement dans le corps de la prochaine qui osa l'approcher. Malgré leur nombre et leur puissance, le cyborg pourrait tenir plusieurs jours en absorbant leur énergie : sa tenue était en partie déchirée et brûlée mais ils n'avaient pas réussit à entamer son corps métallique.
Son détecteur interne lui avait signalé l'arrivée de plusieurs grandes puissances, mais elles ne venaient pas de l'Arche et il savait parfaitement de qui il s'agissait. Le Bras de Kalta, commando d'élite de l'Empire, n'avait pas tardé à intervenir. Heureusement, le nombre incroyable d'ennemis qui l'entourait les empêchait de le voir et ils ne pouvaient pas le détecter.
Ce n'était pas ça qui inquiétait Tao, mais plutôt le flux constant d'ennemis qui jaillissait du portail magique. Quoiqu'il arrive, ce n'était pas bon pour lui, ce n'était pas bon pour l'Empire, et ce n'était sûrement pas bon pour Yantz. Il devait faire quelque chose.
Et puis, il y avait le nom de son client. Garlic. Cela lui disait quelque chose ; quelque chose que son frère lui avait raconté il y a très longtemps. Mais pour l'heure, il était surtout concerné par le fait que cette chose ne voulait pas mourir. Pourtant, cela faisait déjà plusieurs dizaines de fois qu'il le tuait, il l'avait même vaporisé complètement. Et il était toujours là ! Il revenait sans cesse.
Il fallait se rendre à l'évidence : même avec son endurance de cyborg, Tao ne pourrait pas tenir éternellement. Il devrait pouvoir fuir sans trop de problème mais cela signifierait laisser les choses en l'état et il savait que ce ne serait pas bon, pour personne.
Un mouvement parcourut soudain les rangs informes qui l'entouraient, comme un long frisson de peur qui parcourut la foule. Durant un bref instant, il vit à travers un interstice dans la masse de créatures. Une armée. Les milliers d'impériaux qui se cantonnaient sur cette planète instable, tous réunis pour l'assaut. Il n'entendit pas l'ordre, mais il sut exactement à quel instant il fut donné.
Quand des milliers de canons crachèrent au même instant leur énergie brillante, qui fondit sur les créatures, puis qu'un millier de voix hurlèrent en se jetant dans la bataille. L'Empire n'avait pas hésité un seul instant à dégainer la grosse artillerie.
En quelques secondes, la masse de créatures s'éparpilla, plusieurs furent touchés par la première vague d'énergie, certains furent pulvérisés sur le coup, d'autres en sortirent indemnes. Mais dorénavant, il fallait compter avec une nouvelle force et cela offrait un répit bienvenu au chasseur de prime.
Il se retourna brutalement et son poing s'enfonça dans le corps de Garlic, la vague d'énergie qu'il déchaîna ensuite le repoussa à travers l'Arche.
Le regard de Tao Paï Paï avisa le bas de la sculpture, et le minuscule renfoncement où avait été enfoncée la pierre.
Il sut ce qu'il avait à faire.

La première vague d'attaques avait créé une déflagration qui faillit pulvériser les tympans d'Aidan. Elle s'y était heureusement préparée depuis bien longtemps et s'était éloignée dès que son commandant l'avait avertie de l'intervention impériale.
Une intervention bienvenue : même si elle était plus puissante que tous les êtres présents ici, à l'exception de ses alliés, elle ne pouvait parer ou esquiver tous les coups. La commando impériale en avait encaissé plusieurs, qui ne lui avaient pas fait trop de dégâts, heureusement, mais c'était déjà assez inquiétant comme ça.
La foule de créatures s'était aussi éparpillée et c'était un répit qu'elle avait accepté avec grand plaisir. D'un geste, elle pulvérisa un monstre qui lui fonçait dessus, puis se contorsionna pour esquiver le coup d'un autre, sa jambe frappant un troisième à la tempe dans le même mouvement. Même maintenant que l'armée était là, ils étaient encore trop nombreux.
Aidan se sentait tout de même mieux à présent que ses ennemis étaient dispersés, elle glissait aisément entre leur coups, ne frappant que de temps en temps, mais toujours de façon décisive. Un rayon d'énergie par là, un coup de poing à la tempe par ci, le tout était d'économiser son énergie, et elle savait très bien faire cela.
« Général ! Hurla la voix du Colonel impérial à son oreille. Ils sont trop puissants pour nous ! On se fait laminer ! »
L'armée impériale subissait en effet une sévère raclée. Aidan ne pouvait pas surveiller toutes la bataille, qui se déroulait tout autour du Temple, mais le peu qu'elle en voyait était des soldats impériaux largement dominés. Et la clameur du début avait laissé place à un champ de bataille presque trop silencieux, s'il n'y avait les cris des monstres pour le rythmer.
« Anik, il nous faut de l'espace, commanda Palpi. »
Jamais Aidan n'avait entendu son commandant si préoccupé, jamais elle n'avait affronté une armée pareille.
Une explosion soudaine dévasta les rangs ennemis ; monstrueuse boule d'énergie rougeoyante qui grossit lentement pour englober des dizaines de créatures, les noyant et les brûlant en même temps. Cela permit au Colonel de préparer un nouvel assaut.
Anik, évidemment. Il n'y avait que lui pour déployer aussi facilement autant de puissance.
« Commandant, prononça-t-elle en esquivant une nouvelle volée de coups. Il en sort encore, il faut qu'on ferme cette Arche !
- Je sais ! Hurla la voix de Palpi à son oreille. »
Elle n'osa pas répondre : le commandant semblait vraiment énervé.
Se concentrant de nouveau sur les combats, elle glissa sous le bras d'une créature au torse difforme et profita de passer derrière lui pour lui couper la tête d'un coup précis du tranchant de la main. Une autre, à la tête difforme, couverte de plumes, tenta de la frapper par en-dessous, elle s'éleva dans les airs en lançant une boule d'énergie vers le bas. Elle n'eut pas besoin de regarder le résultat.
Et elle n'en eut pas le temps : une autre créature surgit brusquement dans son dos et manqua la transpercer. Ses réflexes lui permirent d'éviter le pire et elle n'écopa que d'une entaille sur l'épaule. Sans attendre, elle lança une autre boule d'énergie sur l'assaillant, se retournant ensuite juste à temps pour arrêter le coup de poing d'un autre.
« On ne peut plus tenir ! Hurla soudainement l'officier impérial. Retraite ! Je répète, retraite immédiate. Le Bras, faites ce que vous pouvez pour nous offrir un répit !
- Allez-y, on les retiens, répondit la voix du Commandant. »
Retraite ? Le mot semblait tellement absurde. L'Empire ne pouvait pas perdre, il était sur son territoire, il était unifié depuis cinq ans, et plus personne ne pouvait le contester. Qui pouvait pousser l'Empire à la retraite ?
« S'ils continuent de se multiplier, on y arrivera pas, énonça Anik sur la fréquence du commando. »
La seule réponse qu'il obtint fut un étrange hoquet de surprise, en provenance du commandant.
Aidan n'aimait pas cela mais elle n'avait pas le choix : elles se devait d'obéir. Elle fit exploser sa puissance pour repousser ses assaillants, et d'un large coup de pied circulaire, en tua une poignée.
C'est à ce moment que le Commandant du Bras reprit la parole, d'une voix étouffée, étrangement hésitante.
« Anik... Aidan... Retrai... Retraite. »
La commando réagit immédiatement, changeant le mode de son scouter pour détecter le signal de son commandant. Le temps qu'elle se tourne dans la bonne direction, une déflagration monstrueuse avait déjà traversé les rangs des créatures, creusant un véritable tunnel dans lequel s'engouffra une silhouette qu'elle ne connaissait que trop bien. Sans même jeter un regard aux monstres qui tentaient de l'attaquer, elle se jeta à la poursuite de la silhouette.
Anik arriva bien avant elle. Son attaque avait provoqué la confusion dans une armée déjà ébranlée et dispersée par la fuite des impériaux, dont ils étaient partis à la poursuite.
Le Commandant Palpi gisait au sol, une marque nette sur son armure indiquait qu'une attaque énergétique puissante, trop puissante pour les monstres qu'ils avaient affrontés, avait traversé son ventre et du sang s'écoulait sur son torse. Aidan perçut également une étrange substance noire sur les bords de la plaie.
« Allez-vous en, murmura Palpi, crachant plus qu'il ne parlait. Vous devez survivre. »
Restée tétanisée par la vision de son commandant, Aidan n'osa pas bouger avant d'entendre la voix rauque d'Anik.
« Emmène-le. Je les retiens.
- Tu es sûr ?
- Maintenant ! »
Habituellement, le reptile n'était pas vraiment du genre à donner des ordres : elle n'osa pas discuter. Elle s'agenouilla rapidement et passa ses bras sous le dos de son commandant pour le soulever sans le brusquer. Il poussa un gémissement de douleur mais ne protesta pas.
Anik n'eut qu'à tendre la main pour qu'une colonne de flamme ne vînt pulvériser ceux qui tentaient de l'atteindre, créant un passage parfait pour la jeune femme. Sans attendre, elle s'y engouffra à toute vitesse.

« DODOMPA ! »
Garlic l'Immortel encaissa le rayon de plein fouet et son corps fut repoussé au milieu des dizaines de démons qui jaillissaient encore de l'Arche.
Tao se retourna aussitôt pour saisir un autre attaquant à la gorge et absorber son énergie. Il en avait besoin.
La formation impériale s'était défaite. Il n'avait fallu que quelques minutes pour que la garnison reconnaisse son infériorité et prenne la fuite. C'était la première fois depuis la Guerre Civile qu'on assistait à cela. Et le chasseur de prime se retrouvait presque seul pour affronter toute cette vague, il savait qu'il ne pourrait pas le faire.
« Préparez le vaisseau, ordonna-t-il dans son communicateur. J'arrive dans une minute, je veux que vous ayez déjà décollé ! »
Il n'attendit pas la réponse, ses deux mains se décollèrent de ses poignets pour révéler deux conduits qui se mirent à briller. La seconde suivante, deux rayons en jaillissaient, se rejoignant pour former une décharge d'énergie encore plus importante et pulvériser ce qui se trouvait devant lui.
Tao n'attendit pas de voir les effets de son attaque et fonça à travers la fumée. Droit vers l'Arche.
La pierre était là, logée dans sa petite cavité. Elle brillait d'un éclat violacé et semblait pulser lentement, alimentant le Temple tout entier. Il tendit la main.
« NON ! »
Garlic.
Il avait fait le bon choix, il le savait. Sans précaution, le chasseur de prime referma sa prise sur la pierre et l'extirpa de là. Garlic poussa un hurlement derrière lui.
Une pulsation monstrueuse agita le temple tout entier, et les centaines de kilomètres alentours. La lueur qui émanait de l'Arche sembla faiblir peu à peu.
Tao n'attendit pas de voir le résultat. D'un coup de pied circulaire, il repoussa Garlic, puis se précipita à travers la masse grouillante de créature, toutes étaient déstabilisées par l'affaiblissement de l'Arche. Certaines tentèrent bien de le poursuivre mais ses réserves d'énergie étaient encore pleines et il les repoussa aisément.
Derrière lui, une puissante explosion retentit, faisant même chauffer ses jambes alors qu'il s'éloignait de l'Arche. Il n'osa même pas se retourner pour vérifier de quoi il s'agissait : cela ne lui était pas destiné.
Le vaisseau l'attendait à distance raisonnable et il flottait déjà dans les airs : son équipe avait suivi ses ordres à la lettre.
« Décollez ! Hurla-t-il quand il arriva à portée de vue. Et ouvrez le sas ! »
La manœuvre était extrêmement risquée mais son détecteur l'avertissait du nombre de monstres derrière lui, il n'avait pas de temps à perdre. Le vaisseau s'éleva dans les airs, ouvrant son sas en même temps. Le chasseur de prime se jeta à l'intérieur.
« Fermez ! On est parti ! »
Juste avant que les deux pans du sas ne se referment, il projeta un rayon d'énergie par l'ouverture. La pulsation brillante toucha deux ennemis au vol, et sembla propulser le vaisseau encore un peu plus vite.
Dès qu'ils eurent dépassé l'atmosphère, ils disparurent.
Qu'allait-il bien pouvoir raconter à Yantz ?
Dans sa main, la responsable de la débâcle pulsait lentement, de son éclat violet.

Aidan se retourna en plein vol, décochant une boule d'énergie qui traversa le torse d'une créature à deux têtes qui l'avait prise en chasse.
Depuis qu'elle avait rattrapé l'armée impériale en déroute, elle croisait plus de créature parmi celles qui avaient pourchassé les soldats. Elle ne leur prêtait presque pas attention, plus intéressé par les conversations de son scouter que par les attaquants qu'elle repoussait.
« On organise l'évacuation totale ! Ils sont trop nombreux pour nous !
- Préparez tous les vaisseaux !
- La population est prévenue, ils font ce qu'ils peuvent, on doit leur faire gagner du temps !
- Inutile ! On n'est pas assez ! »
Elle-même n'osait pas répondre, qui sait ce qu'il se passerait s'ils apprenaient que le Bras de Kalta, la plus prestigieuse de toutes les unités d'élites impériales, était en train de battre en retraite. Mais elle ne pouvait pas permettre la mort de son commandant. Et Palpi semblait de plus en plus faible dans ses bras. Il murmurait des choses incohérentes, les yeux dans le vague.
« Vous restez avec moi, Commandant ! Je veux vous entendre, parlez-moi ! »
Elle atteint enfin le site où leur pod était resté installé et atterrit en urgence, ordonnant l'ouverture des trois. Par chance, leur modèle était équipé d'un module de traitement des blessures, pas aussi efficace qu'une véritable station médicale, mais ça devrait suffire pour une telle blessure.
« Dala, cracha le Commandant. Dala... Heyr. Il faut... il faut lui dire.
- Je leur dirai rien Commandant ! Cria-t-elle en installant le module de soin, programmant les blessures qu'elle voyait. Plaie ouverte à l'abdomen, possible empoisonnement. »
Elle posa la main sur le front de Palpi.
« Forte fièvre, ajouta-t-elle à la machine. »
Le Commandant ne semblait plus la voir, il continuait de murmurer des mots incohérents, réussissant parfois à prononcer une phrase complète.
« Heyr... S'il te plaît. Heyr. »
Sans répondre, elle installa Palpi dans son siège.
« Continuez de parler Commandant, lui ordonna-t-elle doucement. Je veux vous entendre, d'accord ? »
Elle n'attendit pas sa réponse et se retourna pour préparer le pod de son autre collègue.
« Anik, t'es où ? Faut qu'on se casse !
- Une seconde ! »
La terre trembla soudainement, dans son scouter, une explosion monstrueuse faillit lui défoncer le tympan.
« J'arrive ! Reprit la voix d'Anik. Je suis blessé. »
Elle n'eut que quelques secondes à attendre avant de voir une flèche rougeoyante traverser les cieux pour se diriger vers sa position. Le lézard atterrit en catastrophe, rebondissant sur le sol et manquant de faire exploser son pod en le percutant. Aidan le rattrapa rapidement, il était couvert d'égratignures et saignait mais ce n'était que des blessures superficielles. Son bras métallique crépitait, apparemment défoncé par une attaque quelconque. Le tout avait cependant été suffisant pour faire perdre conscience au reptile.
En quelques secondes, elle programma son pod pour activer le module de soin également, et installa le lézard dans son siège. Aidan referma les deux pods puis se jeta dans le sien pour lancer le décollage simultané.
Les trois pods s'élevèrent dans les airs au-dessus de la garnison impériale. Elle n'eut que le temps de voir une centaine de créatures foncer en même temps vers l'entrée.
« Ils sont là ! On arrivera pas à les tenir ! »
Elle coupa la communication. Elle avait une autre priorité.
« Les bandelettes, les bandelettes, murmurait sans cesse le Commandant, la voix couverte par son masque respiratoire.
- Continuez de parler, dit-elle en affichant les données médicales sur son propre écran. »
Ce n'était pas bon, pas bon du tout. Jamais elle n'avait assisté à une perte du contrôle si immédiate. C'était comme si son corps ne voulait plus fonctionner correctement.
« Parlez-moi Commandant ! Ordonna-t-elle, plus nerveuse. Je veux entendre votre voix ! »
Elle tenta d'activer à distance les protocoles médicaux plus avancés, mais la machine faisait déjà tout son possible.
Au-dehors, l'espace s'étendait devant elle. Leur sécurité n'était pas encore assurée, elle se saisit du communicateur le plus proche.
« A tout vaisseau impérial dans la zone ! Ici le Bras de Kalta, j'ai deux blessés graves, je demande assistance immédiate. Je pars aux coordonnées suivantes, en m'éloignant de Passaros. La planète est perdue. »
Elle jeta un dernier regard à la bille colorée qui s'éloignait déjà du hublot.
« Je répète, la planète est perdue. Je demande assistance immédiate. »
Reposant le communicateur, la jeune femme sursauta en observant les données médicales du Commandant.
« PALPI ! Parlez-moi ! Restez avec moi !
- Kalta... Le Prince... murmurait-il sans cesse.
- L'Empereur vous tuera si vous arrêtez de me causer, je lui dirai ! Parlez-moi ! »
Sa voix n'arrivait plus à rester calme et professionnelle, elle tremblait en suivant les données à l'écran.
« Kalta, reprit Palpi. Dites-lui... Dites-lui.... je suis fier.... de... de.... fier...
- Non... Non. Non. Non. Non ! Dites autre chose, s'il vous plaît. Non... Non ! »
A l'écran, les données étaient pourtant parfaitement claires. Et quand elle ne reçut aucune réponse, Aidan laissa tomber sa tête contre le métal froid du panneau de commande.
Le Commandant Palpi venait de rendre son dernier souffle.

Dernière édition par Tierts le Jeu Sep 21, 2023 11:11, édité 2 fois.
Chroniques de la Famille Cold
Sur Namek, le souverain Freezer réussit à défaire le terrifiant Super Saïyen. Il peut enfin étendre son emprise sur l'univers sans danger. Du moins, le croit-il car il découvrira bientôt que ses nouvelles conquêtes vont lui apporter bien des problèmes.

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