Fanfic : Les Saiyajin, empereurs de l'univers.

[Paulemile]

Oui mais là. Je ne vois vraiment plus quoi faire ensuite, alors que les autres fois où j'ai dit que j'arrêtais, j'avais quelques idées, mais qui ne me plaisaient pas encore. On verra, ça évoluera peut-être...


Chapitre 6 : Le camp


Dodoria était revenu sur la planète Freeza 79 et faisait déjà son rapport :
« J’ai retrouvé ce qu’il restait du groupe de Saiyajin. Ils sont complètement brûlés, et leurs capsules sont inutilisables. On dirait qu’ils ont réussi à détruire une ville entière avant de se faire tuer par… je ne sais quoi. Sûrement d’autres Kanasiens.
-Ces Saiyajin... murmura le tyran. Je les pensais plus virulents. Je commençais même à me dire qu’ils pouvaient devenir gênants. Ils ont un tel goût pour le combat, et ne cessent de progresser. Je prévoyais d’ailleurs de faire sauter cette planète Vegeta histoire que nous ne soyons plus ennuyés. Les autres races soumises sont bien plus loyales. De plus, cette histoire de rébellion complotée par le roi Vegeta m’avait bien convaincu. Cet épisode sur Kanasa va grandement calmer les ardeurs de ces barbares ; et puis ils nous seront encore utiles.
-Je persiste à dire qu’ils peuvent être dangereux lorsqu’ils se regroupent. hasarda Zarbon.
-Laissez-moi m’occuper de ça. Il suffira d’un discours bien écrit lors de l’annonce de leur mort, et ils se tiendront tranquilles. Si jamais un seul d’entre eux fait la moindre petite action qui pourrait me contrarier, je détruis toute la planète. Êtes-vous rassurés maintenant, Zarbon-san ?
-Ou… oui, Freeza-sama.
-Qu’en est-il de Vegeta, Dodoria-san ?
-Je l’ai laissé sur la planète, il va s’en charger pour nous. Il en avait tellement envie. Son niveau n’a rien à voir avec celui des cinq autres. Il s’en sortira.
-Bien, pourquoi pas. Beau travail en tous cas.
-Merci, Freeza-sama. »

Vegeta s’était déjà débarrassé de plusieurs villages. Certains guerriers Kanasiens avaient opposé une grande résistance, mais il s’en était sorti avec quelques blessures légères seulement. Il devait admettre qu’il ne pensait pas avoir à fournir autant d’efforts pour se défaire d’un groupe tel que celui-ci. C’est alors qu’ils arrivèrent. Un groupe de plus de vingt individus. Ils se posèrent et encerclèrent rapidement le garçon. Cela s’annonçait plus difficile cette fois, il avait déjà donné pas mal de forces dans son premier combat. Peut-être s’était-il surestimé, ou peut-être avait-il sous-estimé ses adversaires. Cela revenait au même de toutes façons, c’était sûrement ça, apprendre de ses combats. Il se mit en garde tout de même convaincu de s’en tirer, même mal en point.
Soudain, un vaisseau inconnu du prince se posa en vitesse. Quatre Saiyajin en sortirent et volèrent au secours de Vegeta. En quelques instants, les Kanasiens étaient vaincus.
« Nappa !
-Vous allez bien, votre majesté ? répondit son bras droit, un grand costaud moustachu qui perdait ses cheveux.
-Très bien, je veux continuer à attaquer la planète maintenant, ces minables m’ont énervé.
-Hum, je ne crois pas que ce soit le plan, votre majesté. Votre père nous a fait venir ici pour vous ramener dans son nouveau repaire.
-Son nouveau repaire ? Je ne suis pas au courant de ça. Qu’est-ce que ça veut dire ?
-Je laisse au roi le soin de tout vous expliquer, veuillez monter avec nous avant que Freeza ne s’aperçoive de ce qui se trame ici. »

Seulement quelques heures furent nécessaires pour quitter la planète Kanasa et se rendre sur un autre astre, complètement aride et désolé, sans vie. Le prince sortit le premier du vaisseau et fut accueilli par son père.
« Tu nous rejoins enfin, mon fils. Je te souhaite la bienvenue dans… « Le camp ! »
-Le camp ? répondit le garçon très surpris. C’est une planète complètement vide ! Pourquoi sommes-nous ici ?
-Je me permets de vous dire que nous reprenons la construction, votre majesté. interrompit Nappa. »
Sur un geste affirmatif du monarque, le groupe de sauvetage entreprit de rejoindre le chantier. Le roi reprit alors :
« Je vais t’expliquer en te faisant visiter. Vois-tu, nous avons choisi cette planète car Freeza ne s’y intéresse absolument pas. Et Freeza est notre ennemi, à présent.
-Quoi ?
- Il nous traite comme des esclaves, tu sais, et il n’hésiterait pas à tous nous anéantir si jamais il en ressentait le besoin. J’ai appris à le connaître depuis le temps qu’il nous a inclus à son empire.”
Le petit Vegeta ne semblait pas convaincu, et regardait son père avec un air sévère, jusqu’à ce qu’il remarque l’avant bras manquant.
“Père, tu as perdu ta main droite !
-En effet, c’est ce monstre qui m’a blessé de la sorte.”
Le roi se mit à fixer son moignon, une vague de colère passa furtivement sur son visage, mais son fils écoutait attentivement à présent.

“Je me suis donc mesuré à lui pour libérer notre peuple de son emprise. Mais j’ai lamentablement échoué. Le fait est qu’il est immensément plus puissant que ce que je croyais. C’est alors que j’ai eu une idée… »
Alors qu’il finissait sa phrase, les deux Saiyajin arrivèrent sur le bord d’une falaise. Un énorme gouffre circulaire avait été creusé artificiellement et avait laissé cette corniche tout autour, d’où le prince Vegeta pouvait enfin voir ce dont son père parlait. Il écarquilla les yeux de surprise.
Une dizaine de guerriers s’affairaient à construire un complexe composé de différentes structures. Ils portaient poutres, murs à la main et volaient parfois pour les installer en hauteur. Tout avançait très vite. Mais il était clair que tout cela n’était pas imaginé pour une petite dizaine d’individus.

« Voici Le Camp, mon fils. J’ai décidé de créer ce lieu après avoir été sèchement battu par Freeza. A terme, ces bâtiments serviront de salles d’entraînement destinées à faire progresser les Saiyajin rapidement. Ainsi, dans quelques temps, il nous sera très facile de renverser ce tyran et de prendre sa place.
-Mais… nous avons déjà des salles d’entraînement, répondit le jeune garçon.
-Celles-ci seront ouvertes toute la journée. Nous n’avons plus d’obligations envers ce maudit monstre, ici. Nous pourrons nous entraîner sans relâche.
-Et tu crois que progresser ici pourra nous faire gagner contre Freeza ?
-Oui… mais ce n’est pas seulement grâce au camp, c’est aussi grâce à ce que je vais te montrer. »


Chapitre 7 : Un discours qui tourne court


Le roi invita Vegeta à le suivre. Ils descendirent à l’intérieur du chantier, les ouvriers s’inclinant lorsque les deux personnalités passaient à proximité. Ils se rendaient en plein milieu du cratère, où trônait un petit autel. Paragus se tenait là, et attendait l’arrivée du monarque et de son fils. Il se prosterna à leur vue.
« Bienvenue à vous, prince Vegeta.
-Tu vois, mon fils, voici ce qui va nous faire remporter la victoire face à Freeza. »
Le petit Saiyajin s’avança plus près, et vit une sorte de berceau posé sur l’autel. Un bébé y dormait.
« Ce… c’est ça l’espoir de notre peuple ? demanda-t-il, intrigué et méfiant.
-En effet, cet enfant possède une puissance inimaginable pour un Saiyajin à cet âge. Il est déjà meilleur que la plupart de nos meilleurs guerriers. Il est déjà meilleur que toi. »

Le fils du roi tiqua à l’écoute de cette phrase. Il avait toujours été porté au rang de meilleur potentiel parmi tous ses semblables. Personne n’avait atteint son niveau à son âge. Et là, à peine avait-il été considéré comme tel, qu’un nouveau faisait son apparition, sorti de nulle part, fils d’un Saiyajin de basse classe. Il justifiait la création de ce camp et la trahison du seigneur Freeza à lui tout seul. Vegeta, lui, n’avait jamais eu droit à tant d’égards, alors qu’il était de sang royal. Cela le mettait hors de lui, mais il masqua sa colère au maximum.
« Donc lorsqu’il sera en âge de se battre, ce petit pourra tuer Freeza ?
-En effet, et sa puissance nous permettra également de progresser plus vite. Il est temps pour nous de découvrir jusqu’où nous pouvons pousser nos limites. Nous n’allons pas attendre que Broly soit en âge de se battre où il nous surpassera largement. Il faut commencer à s’entraîner tout de suite, pour que nous puissions suivre sa progression.
-Tu vas aussi t’entraîner toi ?
-Non, pas vraiment. Je dois souvent être sur notre planète ou sur celle de Freeza pour planifier le transfert des Saiyajin ici. Ce sont des opérations compliquées et risquées. De plus, je pense que notre empereur rose va commencer à demander à ce que je rende des comptes, surtout depuis que toi tu as disparu, alors qu’il venait à peine de te récupérer dans son armée.
Allez, je vais te montrer où tu peux t’installer, maintenant. Du fait de ta lignée royale, tu n’auras pas à participer à la construction du camp. Cela sera bientôt terminé de toute façon. »
Le prince fut placé dans une chambre moins luxueuse que celles dans lesquelles il avait l’habitude de dormir, mais il faudrait s’en contenter pour l’instant. Son père partit ensuite pour la planète Freeza 79 où le tyran l’attendait.

Toujours assis dans son siège si particulier, le petit monstre cornu semblait préoccupé, et agacé. Il détestait le fait de devoir faire entrer ce maudit chef des Saiyajin dans sa chambre, mais le problème était suffisamment important pour faire quelques efforts.
« Vous savez certainement pourquoi je vous ai fait venir ici, roi Vegeta, alors je ne vais pas perdre de temps. Vous êtes au courant que depuis un moment, de nombreux Saiyajin partant en mission disparaissent mystérieusement. Quelque chose ou quelqu’un semble leur en vouloir au point de les anéantir lorsqu’ils sont hors de leur planète. J’ai d’abord pensé que vos guerriers se faisaient simplement vaincre par les indigènes des planètes qu’ils attaquaient, puis j’ai rapidement changé d’avis. Même pour des Saiyajin, certaines planètes étaient vraiment trop faibles pour représenter un danger. Quelqu’un cherche donc à s’en prendre à eux, lorsqu’ils sont isolés en petits groupes.
-Avez-vous émis l’hypothèse qu’un groupe de traîtres pourrait se trouver parmi vos hommes ? Le commando Ginue par exemple ? hasarda le roi. »

Sans qu’il puisse voir quoi que ce soit, le monarque était déjà mis à terre et saisi par le col. Freeza le tenait à sa merci et son regard était terrifiant.
« Je ne vous permets pas de mettre en doute la loyauté de mes recrues, en particulier celles que vous avez mentionnées. Il n’y aurait que parmi votre peuple primitif et barbare qu’on pourrait pratiquer la traîtrise entre membres d’une même race. Je vous demande donc de trouver les coupables, en commençant par vos hommes à vous ! Quoi qu’il en soit, je vous tiendrai à présent pour responsable de chaque nouvel incident. »
Freeza relâcha son étreinte et le roi tomba au sol. Il se releva et sortit sur une rapide révérence, sans un mot. Il était furieux, mais également effrayé. Il était allé trop loin dans la provocation, il n’avait pas pu s’en empêcher. A l’avenir, il allait devoir ravaler sa fierté s’il voulait survivre. Surtout qu’il allait évidemment continuer à envoyer les Saiyajin au camp ; et il serait régulièrement puni pour ça. Ce serait le prix à payer pour finalement libérer son peuple.

Il parvint tout de même à sourire. L’empereur n’avait fait aucune mention du prince Vegeta, et le père de ce dernier s’en était bien gardé aussi. Le tyran devait être couvert de honte d’avoir laissé s’échapper un être aussi précieux que le petit Saiyajin, depuis le temps qu’il l’avait réclamé dans ses rangs. Le roi aurait bien aimé évoquer le sujet, juste pour voir la déconfiture sur le visage de son tortionnaire, mais nul doute que cela l’aurait tué. Il ne pouvait pas plaisanter comme ça avec Freeza.

En entrant dans sa navette, il reçut un appel de la nurserie de sa planète natale.
« Votre Majesté, je dois vous demander ce que nous faisons des nourrissons prêts à être envoyés sur des planètes à conquérir. Devons-nous eux aussi les transférer dans le camp ?
-Non, les nouveaux-nés ne nous intéressent pas pour le moment. Et puis, cela fera tout de même quelques missions accomplies pour le compte de Freeza et ça le calmera un peu. Envoyez-les tous sans rien changer.
-Très bien. »
Quelques heures plus tard, de nombreuses capsules Saiyajin avec à leur bord un bébé partirent pour leurs destinations respectives. L’une d’entre elles se rendait sur Terre ; son passager s’appelait Kakarotto.


Chapitre 8 : L’entraînement fatal


Quelques années passèrent, pendant lesquelles le camp avait accueilli un nombre toujours plus grand de Saiyajin. Comme prévu, pour chaque mission pendant laquelle des guerriers s’enfuyaient, Freeza se vengeait sur le roi Vegeta. Ce dernier venait de plus en plus rarement au camp, et avec le temps, il ne s’était plus intéressé qu’au petit Broly et à ses progrès. Il ne venait même plus parler à son fils et avait même fini par ne plus le regarder du tout, malgré le fait que lui aussi s’améliorait énormément. Comme à chacune des visites de son père, le prince stoppait son entraînement et allait rejoindre l’homme qui le délaissait de plus en plus, dans l’espoir de recevoir un peu de reconnaissance. A chaque fois, il était déçu. Cette déception se changea avec le temps en tristesse puis en colère.

Pourtant, aujourd’hui, il était encore là à voir son père atterrir dans sa capsule Saiyajin. Celui-ci en sortit et se rendit rapidement vers le bâtiment principal. Le roi était blessé. Les hommes de Freeza l’avaient encore tabassé à mort à cause des disparitions de Saiyajin. Plus le temps passait, plus son corps se couvrait de contusions et de cicatrices. Il ne survivrait pas longtemps si cela continuait ainsi. Malgré tout, sa détermination restait intacte et, comme d’habitude, il marchait prestement vers la salle d’entraînement pour voir son nouveau protégé à l’œuvre. Il y avait beaucoup de monde dans le public aujourd’hui. Il régnait une certaine agitation, ce qui n’était pas vraiment habituel. Le roi retrouva Paragus dans le but de savoir ce qu’il se passait.

« Ce n’est pas un entraînement ordinaire cette fois. lui répondit le père de Broly. Un puissant guerrier, nommé Lumpitar, a explosé de colère tout à l’heure. Il ne croit pas à cette histoire de guerrier légendaire qui a pris vie ici depuis quelques semaines. Il a donc voulu montrer à tout le monde qu’un gamin était incapable de se mesurer aux meilleurs. Vous arrivez juste pour le début du combat.
-Bien, je vais pouvoir regarder le petit prodige se battre sérieusement. »

Lumpitar, un guerrier très grand et costaud à la peau sombre et les cheveux hérissés à la manière du roi Vegeta, se tenait face à Broly. Le petit garçon semblait très calme. Il ne mesurait même pas le tiers de la taille de son adversaire, mais n’était aucunement effrayé. De l’autre côté, le Saiyajin qui le défiait multipliait les provocations afin de le déstabiliser, et peut-être aussi afin de se donner du courage.
« Ahah ! Je peux enfin t’affronter en duel, sale gosse ! On en dit des choses sur toi, hein ! Comme quoi tu serais le guerrier légendaire et tout ! Je vais te remettre à ta place aujourd’hui et montrer à tout le monde qu’il faut arrêter d’avoir peur d’un gamin de six ans ! »

Le combattant était déjà essoufflé et transpirait. Il n’était clairement pas à l’aise, malgré la grande confiance qu’il voulait se donner. Devant l’absence de réaction de son adversaire, il perdit son sourire triomphant pour une expression déconcertée. Puis il reprit une contenance et se mettant en colère et en fonçant sur son adversaire.
Broly ne bougeait pas, il restait les yeux fermés et attendait que son ennemi arrive à portée. Ce dernier allait frapper le garçon et celui-ci n’avait toujours pas réagi. La plupart des spectateurs se crispèrent en imaginant le pire : le gamin serait mis au tapis en un seul coup de poing au visage. Il aurait même du mal à s’en remettre sans séquelles. Lumpitar était l’un des plus puissants Saiyajin, tout de même.

Juste avant l’impact, le jeune guerrier ouvrit enfin les yeux et para le coup porté par son ennemi à une vitesse incroyable. Celui-ci tenta alors de le frapper avec le pied sur lequel il ne s’appuyait pas, mais Broly le para également, à l’aide de son autre bras. Le grand costaud serra les dents de rage un instant, voyant que son adversaire avait tenu le choc. Puis il s’écarta à l’aide d’un salto arrière pour se remettre en garde et attaqua à nouveau, en lançant une multitude de kikohas vers le gamin. Ce dernier devait redoubler de vitesse pour éviter ou dévier tous les projectiles. Il avait l’air de craindre ces attaques énergétiques, ou du moins il voulait que tout le monde le croie.
« Ah ! Ah ! Ah ! Tu fais déjà moins le fier, petit morveux ! Un seul contact avec l’une de ces sphères d’énergie et tu brûles en quelques secondes. »

Devant la nouvelle provocation de Lumpitar, Broly arrêta de s’acharner. Il prit rapidement un choc sur le visage, puis d’autres partout sur le corps. Lorsque tout se calma, il regarda son assaillant. Il était indemne. Le prétentieux Saiyajin n’en revenait pas. Il regardait ce gosse, d’apparence faible, qui pourtant avant plus que résisté à l’une de ses meilleures techniques. Son air désespéré empira encore lorsqu’il vit l’expression du visage de l’enfant guerrier : il souriait, les yeux écarquillés en le fixant. Il avait un air dément, encore accentué par le rire qui suivit. D’abord étouffé, il finit en éclats bruyants, secouant le corps tout entier du jeune garçon. Ce dernier se rua alors sur celui qui l’avait agressé. Il fut sur lui en un instant et le roua de coups, tous plus violents les uns que les autres.

Lumpitar commença rapidement à saigner de la bouche et du torse. Il hurlait de douleur, en réponse au rire complètement fou de Broly. Le gamin prenait un immense plaisir à faire souffrir sa victime, en le frappant là où il fallait pour lui infliger le maximum de douleur sans le tuer. Jamais, même parmi le peuple sanguinaire des Saiyajin, on n’avait vu quelqu’un aimer la violence à ce point. Toute l’assemblée se regardait, interdite, quand soudain, on entendit un craquement sonore. Le petit enfant venait de briser la nuque de l’imposant soldat avec ses mains. Lumpitar était mort, et pourtant Broly continuait de le frapper au visage avec son crâne, toujours en riant à gorge déployée.
« Mon fils ! Ca suffit, cria Paragus. Tu as gagné ton combat et tout le monde t’en félicite. Laisse donc cet homme en paix, à présent.
-Ah… Heu… Ou… Oui père, répondit le gamin, comme revenu à la raison.
-Je veux que tu ailles de reposer dans ta chambre maintenant. »

Le petit Saiyajin obéit immédiatement. Il laissa choir le corps méconnaissable de son adversaire et rentra aussitôt. Le roi Vegeta, resté à côté de Paragus, affichait un sourire satisfait.
« Il est vraiment celui qu’il nous faut pour vaincre Freeza. Il a le potentiel et le caractère parfait. Dans quelques années, nous prendrons le contrôle de l’univers.
-Reste à savoir si nous survivrons d’ici-là. Ce mioche est capable de tous nous tuer s’il le veut. »
Le monarque se retourna. Il voulait savoir qui avait osé parler d’un aussi puissant guerrier de la sorte. C’était Baddack, le fameux combattant de basse classe dont le fils n’avait pas même la puissance pour s’occuper d’une planète de la bordure extérieure.
« Gardez vos remarques pour vous, basse classe. répliqua le père de Vegeta. Votre jalousie est très malvenue. Estimez-vous heureux de ne pas être puni aujourd’hui, car après ce que je viens de voir, je suis d’humeur incroyablement joyeuse.
-Il a raison, votre majesté. intervint Paragus. Malgré tout, nous serons en sécurité tant qu’il m’obéira. J’ai peut-être une idée si jamais ce ne serait plus le cas un jour. »
Suite à cette déclaration, le père de Broly partit rejoindre son fils, et tous les autres Saiyajin reprirent l’entraînement.


Chapitre 9 : La révolte du prodige


D’autres années passèrent encore. Elles se ressemblaient toutes. Toutefois, quelques changements furent à noter. Freeza avait contre toute attente diminué puis arrêté les châtiments qu’il réservait au roi Vegeta. Pourtant, celui-ci n’avait jamais rendu un seul rapport concluant quant à la disparition mystérieuse des Saiyajin. Le tyran semblait simplement s’être lassé, et la vie de l’empire galactique avait repris son cours. Il était même plus puissant que jamais.

Sur la planète oubliée du monstre cornu, le camp tournait toujours à plein régime. Ce lieu comptait à présent un bon millier de membres, la quasi-totalité de la population de la planète Vegeta. Seuls quelques centaines de natifs habitaient encore leur terre. Cela ne saurait durer très longtemps. Bientôt ils rejoindraient le reste de l’armée. Sur de nombreux rings, dans de nombreuses salles, des Saiyajin s’entraînaient, encore et encore, dans le but de se libérer du joug du seigneur Freeza.

Pratiquement tout le monde s’affrontait dans des duels à un contre un, excepté dans un cas. Le jeune Broly, maintenant âgé de treize ans ne permettait à aucun autre Saiyajin de se mesurer à lui seul. Dans le meilleur des cas, il fallait être quatre ou cinq pour tenter de lui tenir tête quelques minutes. Son potentiel avait augmenté encore plus vite que ce qu’avaient imaginé son père et le roi, de même que son comportement sanguinaire. Il était ainsi assez fréquent qu’il envoie un adversaire dans le coma, voire qu’il en tue un rien que pour le plaisir. De plus en plus de gens le craignaient. Mais Paragus avait encore le contrôle sur son enfant qui finissait toujours par lui obéir. Cela était de plus en plus difficile, cependant.

Aujourd’hui encore, Broly était aux prises avec quatre adversaires. Le combat durait depuis plus de dix minutes déjà, et le groupe chargé de s’entraîner contre l’enfant prodige ne comportait plus que des membres proches de l’épuisement ou blessés. Face à eux, un jeune garçon en pleine forme, à peine affecté par les coups qu’il avait pu recevoir. Il semblait maintenant pressé d’en finir.
« Regardez, il recommence avec son regard de dingue, remarqua l’un des quatre guerriers.
-Eh merde ! Il faut arrêter le combat maintenant.
-Ouais, je vais prévenir qu’on se retire. On abandonne ! Paragus ! L’entraînement est fini pour nous ! »

Le père de Broly hocha la tête en signe d’approbation et se rapprocha de son fils. Il lui posa la main sur l’épaule et lui murmura calmement qu’il était temps d’arrêter. Le gamin semblait lutter intérieurement. Une partie de lui-même voulait obéir à son père, mais l’autre lui ordonnait de continuer, de satisfaire cette envie de destruction et de meurtre qui lui faisait si mal lorsqu’il la rejetait au fond de son esprit. Cette fois, la douleur était trop forte, il ne pourrait pas s’en empêcher, ce serait trop dur…
« Broly, allez, rentre à la chambre, maintenant.
-Kh… khh… Nnn… NON ! Je reste ici ! »
Il rejeta la main de son père et le repoussa violemment contre un mur. Paragus s’encastra contre la paroi de la salle d’entraînement principale et étouffa un râle de douleur. Son fils se rua alors sur l’un de ses adversaires, le regard empli de folie. Le pauvre Saiyajin épuisé n’eut même pas le temps de réagir. Il fut mis à terre d’un coup de tête puis saisi par la jambe. En lévitation à une cinquantaine de centimètres du sol, Broly frappa sa victime de toutes ses forces en le fracassant sur le ring, toujours en le tenant par le pied. La vie le quitta rapidement, mais son bourreau, comme à chaque fois, continuait à s’acharner sur le corps inerte, tout en éclatant de son rire bien particulier.

Le roi Vegeta dut intervenir.
« Que tout le monde se jette sur lui ! Il faut le calmer absolument ! »
Des dizaines de guerriers hurlèrent à l’unisson et se lancèrent à l’attaque du jeune Saiyajin pris d’une nouvelle et incontrôlable crise de folie. Pourtant, tous s’arrêtèrent à quelques mètres de ce dernier lorsqu’ils le virent de plus près. Il avait enfin lâché la jambe de celui qu’il venait d’assassiner sauvagement. Mais quelque chose avait changé. Une aura lumineuse l’entourait, mais elle n’était pas blanche et bleutée comme celle de tous les autres. Celle-ci était verte et n’augurait rien de bon. Même les cheveux du jeune guerrier semblaient changer de configuration, ainsi que de couleur. Ce phénomène étrange avait glacé d’effroi tous ceux qui avaient voulu calmer le fils de Paragus… à l’exception d’un seul. Alors que tout le monde regardait Broly lutter pour tenter de contrôler ce qui lui arrivait, le prince Vegeta le chargea et lui asséna un coup de genou au visage à pleine vitesse. Le garçon dément s’encastra comme son père dans le mur de la salle.
« Qu’est-ce que vous attendiez, bande de lâches ? s’écria le fils du roi, très en colère. Vous alliez le laisser tout détruire sans rien faire ? Mettez-le hors d’état de nuire immédiatement ! »

Ces mots redonnèrent courage aux subalternes du prince qui tous ensemble envoyèrent leur meilleure attaque énergétique en direction de Broly, encore enfoncé dans la roche du mur. Quelques instants plus tard. Le petit Saiyajin était évacué des gravats, inconscient.
« Il se remettra vite. assura un guerrier à Paragus, comme d’habitude. Mais cette fois-ci, il ne t’a pas obéi.
-Je sais… c’est la première fois, et je redoutais ce moment. Je suppose que je n’ai plus le choix. Je vais profiter qu’il soit inconscient pour lui fixer le régulateur de puissance que j’ai fait construire il y a maintenant plusieurs années. Ainsi, j’aurai le contrôle sur lui, même s’il refuse de m’écouter. »
Le père du violent Saiyajin se rendit rapidement dans ses appartements. Il ressortit presque aussitôt avec deux objets faits de métal doré et sertis d’une gemme verte. L’un était adapté pour tenir dans la main, l’autre ressemblait à un diadème qu’il fallait donc placer sur le front. Arrivé à l’infirmerie, Paragus trouva son fils et lui fixa le criclet autour du front sans hésiter.


Chapitre 10 : Vengeance par fils interposés


Quelques jours plus tard, Broly était à nouveau à l’entraînement. En plus de posséder une puissance terrifiante, ses capacités de régénération étaient bien au-dessus de la normale. Le même scénario se répétait alors. A cinq contre lui, il mit environ une dizaine de minutes à prendre un net avantage sur ses adversaires. Alors qu’il se jetait une fois de plus sur sa future victime en hurlant, entré une nouvelle fois dans son état de psychopathe, la gemme de son diadème brilla vivement et le guerrier fou s’arrêta presque aussitôt, comme vidé de ses forces. L’aura verte qui terrorisait tant les autres Saiyajin s’éteignit rapidement. En dehors du ring, Paragus avait la main tendue vers son fils, le bijou qu’il tenait dans la main brillait de la même façon, ce qui n’échappa à Broly. Ce dernier se dirigea aussitôt vers son géniteur.
« Père, que m’as-tu fait ?
-Je n’avais pas le choix, mon fils. lui répondit de dernier, sincèrement peiné. J’ai dû installer sur toi un dispositif de contrôle de la puissance. Je peux te donner le niveau que je souhaite, et ce à tout moment…
-Espèce de lâche ! Tu vas me le payer très…
-Il suffit ! Tu n’as fait que trop de victimes ! Nous ne sommes pas dans un jeu où le plus fort peut faire ce qu’il veut ! De plus, tu n’es plus en mesure de me menacer, ni moi ni personne d’autre. A partir d’aujourd’hui, c’est moi qui vais t’obliger à te battre avec un niveau similaire aux autres Saiyajin. Tu dois apprendre ce que sont la peur et la douleur. Tu commences immédiatement. Je t’ai déjà choisi un adversaire. »

Un homme adulte s’avança alors. Il connaissait bien Paragus pour avoir eu un enfant le même jour que lui. C’était l’occasion où jamais pour lui de se défouler sur le fils qu’il aurait voulu avoir. Tout le monde s’était tellement moqué de lui depuis le jour où on avait appris que son propre garçon possédait une force ridicule.
« Fais-toi plaisir, Baddack. lui dit le père de Broly. Je sais que tu en as envie. Essaie quand même de ne pas trop l’abîmer.
-On verra bien. Merci de me rendre ce petit service, tu remontes dans mon estime.
-D’après mon scouter, j’ai réussi à mettre mon fils à un niveau parfaitement égal au tien.
-Ce juste ce qu’il me faut. »

Baddack s’approcha du gamin. Celui-ci n’arrivait plus à contenir sa colère. Tremblant de rage, il se jeta comme à son habitude sur son adversaire et tenta de le frapper de toutes ses forces. Il ne parvint pas non plus à cacher son étonnement lorsqu’il vit que Baddack avait paré son coup grâce à son bras avec une certaine facilité.
« J’ai bien plus d’expérience que toi, sale gosse. Tu n’arriveras à rien contre moi aujourd’hui... déclara le père de Kakarotto dans un sourire. »
La main libre de Baddack s’illumina soudain. Elle était prête à envoyer un puissant Kikoha. Paniqué, Broly libéra du même coup le deuxième bras de son assaillant pour se concentrer sur l’attaque énergétique. Le leurre avait fonctionné à la perfection. L’homme frappa le garçon avec son poing tout juste libéré de la précédente attaque du gamin. Celui-ci reçut le coup en plein visage et fut totalement déséquilibré. Presque aussitôt, le Kikoha préparé plus tôt et lancé à bout portant le catapulta à l’autre bout du ring. Une vive douleur lui parcourait tout le corps à présent. Bien que déjà blessé, il se releva rapidement. Il tentait d’augmenter sa puissance, c’était si simple d’habitude, ça fonctionnait tout seul, sans avoir besoin de réfléchir. Cette fichue couronne dorée l’en empêchait à présent. Et il avait déjà essayé, il était impossible de l’enlever.

Trop focalisé sur son régulateur et sa faiblesse, il ne vit même pas Baddack arriver en trombe, lui saisir la tête et la frapper avec son genou. Un coup de coude venu du ciel mit à nouveau le jeune guerrier à terre. Baddack était à deux mètres du sol environ, en lévitation, la main ouverte et tendue vers sa victime. Il écarquilla les yeux et se mit à rire bruyamment. Un autre kikoha se dirigea vers Broly, encore au sol et incapable de bouger. Ce dernier voulut crier, mais fut pris dans la tempête d’énergie avant. Il perdit conscience aussitôt. Le combat semblait terminé ; le père de Kakarotto se posa tranquillement sur le sol et ramassa le gosse blessé par les cheveux. La victime n’eut aucune réaction et respirait faiblement. Baddack dut faire un effort pour ne pas l’achever aussitôt, il en avait tellement envie. Il laverait ainsi tous les affronts qu’il avait subis.

Le guerrier se ressaisit et partit finalement lâcher le corps de Broly aux pieds de Paragus.
“Merci... ça fait du bien...”
Le combattant partit rejoindre son groupe sous le regard médusé de nombre de spectateurs. Bien que tout le monde ait été au courant que le petit Saiyajin était restreint par son dispositif. Le voir se faire humilier de la sorte pas un seul adversaire avait surpris tout le monde. Baddack venait de gagner un certain respect sans trop se fouler. C’était toujours bon à prendre. Ses amis l’accueillirent lorsqu’il s’assit à leurs côtés.
“Alors ? Ca fait quoi de défoncer la tronche d’un gosse qu’on peut pas voir ? demanda Panpukin. Ah ! Ah ! J’y serais bien allé aussi tiens.
-Ca fait plaisir, ça montre qu’il n’existe pas que ce gamin, mais qu’on est là aussi, nous. renchérit Seripa.
-Ouais... lâcha distraitement le vainqueur. C’est pas ça qui donnera du potentiel à mon fils en tous cas.”

[Paulemile]

Chapitre 11 : Rattrapés par le destin


Un an plus tard. Broly semblait avoir perdu se son arrogance envers les autres guerriers puisqu’à présent, la quasi-totalité d’entre eux l’avait battu au moins une fois. Cette insolence refoulée s’était par contre muée en haine envers son père. Celui qui l’empêchait de développer pleinement son potentiel, celui qui le rabaissait au niveau des autres. Paragus avait bien tenté de nombreuses fois d’expliquer à son fils pourquoi il faisait tout ça, mais c’était lui qui ne comprenait pas. Broly ne contrôlait pas ses accès de rage et ses pulsions meurtrières. Mais ces moments étaient les seuls pendant lesquels il se sentait bien, où il ne souffrait pas dans son corps et dans sa tête. Le reste du temps, il avait l’impression d’exploser en permanence, de brûler de l’intérieur. Le diadème de contrôle n’avait fait qu’accentuer ce phénomène. Pour le jeune garçon, son propre père lui voulait du mal, et il allait payer un jour pour ça.

Il faisait nuit sur la planète du camp des Saiyajin. Pratiquement tout le monde dormait. Excepté l’équipe de surveillance, qui avait pour tâche d’analyser tout mouvement suspect à proximité de l’orbite de leur astre. C’est donc logiquement qu’ils donnèrent l’alerte lorsqu’ils virent arriver sur leur radar des centaines et des centaines de capsules spatiales, ainsi que trois vaisseaux en forme de sphère aplatie et beaucoup plus grands. Il n’y avait aucun doute possible sur leur destination. Ils se dirigeaient volontairement vers le camp des Saiyajin. Quand ils eurent tous atterri, l’intégralité de la population Saiyenne était réveillée, prête au combat.

Durant quelques secondes qui semblèrent durer des heures, rien ne bougea. Puis d’un coup, toutes les portes des vaisseaux s’ouvrirent simultanément et l’armée engagée dans cette mission se découvrit telle un seul soldat. Le roi Vegeta avait redouté ce moment. Il savait qu’il y avait de grandes chances que cela arrive. Il s’était préparé à voir ce jour arriver, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une terreur presque incontrôlable à la vue de tous ceux qui se déployaient devant lui. Lui qui avait servi de longues années dans les troupes de l’empereur Freeza, il reconnut les personnalités importantes qui se dressaient maintenant contre les Saiyajin. Les meilleurs atouts du tyran étaient là : Kiwi, Dodoria, Zarbon, Guldo, Reecoome, Jeece, Baata et Ginue. Bien sûr, leur maître était là aussi, sans oublier les milliers de soldats mineurs. Mais pire encore, Freeza avait également amené des membres de sa famille. Coola et le Roi Cold étaient également du voyage, accompagnés de leurs troupes de choc respectives. Neizu, Dore et Sauza pour Coola, et d’autres combattants inconnus du roi des Saiyajin en ce qui concernait le père des deux monstres.

Il n’avait jamais été estimé assez important pour rencontrer le roi Cold, mais il le connaissait de réputation. Rien que cette pensée le fit frissonner. Mais il se reprit aussitôt lorsqu’il entendit la voix typique de son ancien tortionnaire, toujours assis dans son horrible fauteuil.
« Roi Vegeta… Je vous ai enfin trouvé, vous et votre misérable engeance. Je peux dire que vous m’avez vraiment déçu. Etre trahi par le souverain d’un peuple si prometteur, cela m’a profondément peiné…
-Vous nous auriez tous tués ! explosa le roi. Je n’ai fait que sauver mon peuple de votre empire destructeur !
-Voyons, voyons, comme vous vous emportez. Est-ce que je crie moi, alors que je viens de retrouver un traître qui sévit depuis plus de treize ans ? Ne croyez-vous pas que je devrais être remonté, moi aussi ? Pourtant je reste calme, vous voyez.
-Khhhh, comment avez-vous su ?
-Cela n’a pas été si facile, j’en conviens. Depuis que nous avons commencé à avoir des soupçons, il a bien dû s’écouler une dizaine d’années. Nous n’avions pas que ça à faire de s’occuper de déserteurs comme vous, mais tout de même… j’aurais pensé vous trouver plus vite. Vous vous êtes bien débrouillés jusque là. Vous pouvez simplement dire merci à votre dernier convoi pour sa négligence. Ils n’ont même pas vérifié leurs armures avant de partir en mission. Celles-ci étaient munies de petits mouchards qui nous ont guidés jusqu’ici. Pourquoi faire compliqué quand on a le choix de faire simple ? »

Dans le groupe de Saiyajin, plusieurs guerriers tentèrent de se faire tout petits. Freeza reprit :
« Quoi qu’il en soit, vous êtes tous là. Le problème est réglé puisque vous allez mourir ici. Avant que nous commencions les festivités, je tiens simplement à vous apprendre la terrible nouvelle de la disparition de votre chère planète natale. Nous avons fait un petit crochet par la planète Vegeta avant de venir ici et nous nous sommes sentis obligés de la faire exploser, histoire de ne pas venir les mains vides. »
La créature rose sortit alors une petite boîte et vida son contenu sur le sol. Un petit tas de poussière rouge se forma alors par terre, que tous les Sayaijin reconnurent aussitôt comme venant effectivement de leur monde natal. Beaucoup d’entre eux serrèrent les poings.
« Vous avez détruit la planète Vegeta... murmura le roi des Saiyajin, le regard vide. Comment osez-vous !
-N’ayez crainte, je suis certain qu’elle existe encore là où nous allons vous envoyer. J’aurais dû vous tuer le jour où vous m’avez attaqué la première fois, sale singe ! Je vais terminer le travail pour de bon ici !
Ah oui, j’allais oublier. J’imagine que peu d’entre vous en sont capables, mais je connais votre capacité à créer de fausses lunes pour vous transformer en Oozaru. C’est inutile d’essayer. Nous avons propagé un gaz dans l’atmosphère de cette planète qui empêchera toute tentative de ce genre de réussir. »
L’empereur prit une longue inspiration, en totale confiance. Il aimait faire ce genre de discours, à la fois posés, mais lourds de sens et surtout effrayants pour l’ennemi. Mais ce qu’il aimait par dessus tout, c’était les terminer ainsi.
“Bien, tuez-les tous...”

A ces mots, l’armée de Freeza s’envola en direction des Saiyajin, et sur un ordre de leur roi, ces derniers firent de même. Ils allaient devoir se battre à environ un contre dix, mais ces Saiyajin-là n’avaient plus rien à voir avec ceux qu’avait connus Freeza quatorze ans auparavant. Ils s’étaient entraînés avec un acharnement incroyable. De plus, le fait que l’un des leurs, bien plus puissant qu’eux avait fait partie du groupe, les avait motivés comme jamais. Enfin, il avait semblé que des entraînements toujours plus violents et blessant grièvement les participants avaient également permis aux Saiyajn d’atteindre un niveau inespéré. Les cris de plus de mille guerriers se mêlèrent à ceux des employés de l’empire, dans un vacarme insoutenable.


Chapitre 12 : Un combat surprenant


Dans l’immense mêlée qui prenait place devant Freeza, Coola et leur père, une nette tendance se fit remarquer. En quelques minutes, le trio d’empereurs avait perdu plus de la moitié de ses hommes. Du côté des Saiyajin, on ne déplorait qu’une centaine de pertes. Freeza n’en revenait pas. Son armée venait d’être décimée en très peu de temps. Il ordonna à ses troupes de se retirer et les deux groupes de soldats se séparèrent. Le monstre cornu descendit alors de son siège et s’avança de quelques pas.
« Je vois, je vois… Vous m’avez l’air d’être bien préparés. C’est pourquoi je vais prendre part au combat moi aussi. Je ne pensais pas devoir y recourir, mais apparemment, je vais devoir réparer mon erreur moi-même.
-Ne vous inquiétez pas. dit-il à l’attention de son frère et de son père. Vous n’aurez pas besoin de vous salir les mains. J’en prends la responsabilité.
-J’espère bien. ricana Coola, visiblement agacé par cette mission qui lui faisait perdre plus de temps qu’autre chose. J’ai autre chose à faire que de regarder tes soldats se faire massacrer. Je voulais voir un peu plus de sang de Saiyajin sur le sol et il n’en est rien.
-Freeza ! interrompit le roi Vegeta. Tu n’auras pas l’occasion de te jeter dans la mêlée. Tu auras déjà fort à faire contre un seul d’entre nous !
-Ho ! Ho ! Ho ! Oui évidemment, le roi des macaques a perdu la raison. La peur de mourir certainement.
-Rigole pendant que tu le peux encore, attends d’avoir vu Broly en action. »

Le souverain appela le Saiyajin en question, et un jeune garçon s’avança seul contre Freeza. Malgré les récentes pertes qu’ils avaient subis, tous les soldats de l’empire éclatèrent de rire à la vue de ce gamin censé pouvoir tenir tête à leur maître.
« On compte sur toi Broly. lui murmura le roi Vegeta. Tu as largement le niveau pour te débarrasser de lui.
-Oui, votre majesté. »
L’adolescent faisait maintenant face à l’ennemi juré de toute sa race. Tous les espoirs reposaient sur lui à présent. D’un regard méprisant, Freeza le provoquait déjà.
« Pauvre petit singe, ton peuple est vraiment devenu fou pour envoyer un gamin se mesurer à moi. Sache qu’ils vont le regretter aussitôt, tout comme toi. Je n’ai pas peur de faire souffrir les enfants. »

Dans un cri strident, l’empereur frappa Broly en plein visage. Ce dernier ne bougea la main qu’au dernier moment et attrapa le poing de son ennemi sans effort. Puis, profitant de l’étonnement de son adversaire, prit le temps d’armer son pied et d’y mettre toute la force que son diadème autorisait. Freeza, interloqué se retrouva à plusieurs mètres à glisser sur le sol, face contre terre. Un silence total régnait sur les lieux. Toute l’armée impériale était bouche bée, à l’exception de deux soldats. L’un était en colère et l’autre était simplement amusé.
« Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? Je n’ai pas envie de m’éterniser ici ! enragea Coola.
-Hé hé hé ! Freeza s’est fait humilier en une poignée de secondes. s’esclaffa le roi Cold. Il va être très énervé. Oh ! Mais regarde ça, mon fils. Nos pathétiques ennemis repartent au combat.
-Oui en effet, ils croient certainement qu’ils nous ont déjà vaincus. »

L’intégralité des Saiyajin avait effectivement repris l’assaut sur ordre de leur roi. Il n’était pas question de ne faire que regarder Broly ridiculiser Freeza. Il fallait en terminer le plus rapidement possible. La mêlée générale fut encore plus belle, les sodats de l’empire sachant cette fois à quoi s’attendre en affrontant ces centaines de Saiyajin en furie.De son côté, Freeza s’était sorti du tas de gravats dans lequel il avait été lamentablement envoyé. Son expression en disait long sur son humeur. Broly allait souffrir. Il reprit néanmoins son sourire supérieur lorsqu’il se rapprocha de son adversaire.
« Bravo, mon petit ! On peut dire que tu m’impressionnes, finalement. Je vais devoir me transformer pour me débarrasser de toi. Bien que je possède plusieurs métamorphoses, je n’ai pas le temps de toutes les utiliser, je vais devoir aller aider mes soldats ensuite. Alors autant aller vite et te montrer à quel point je suis terrifiant. »

Freeza se tourna alors vers la mêlée.
“Je veux que tout le commando Ginue vienne ici sur le champ.”
Aussitôt, quatre puissants soldats se posèrent aux pieds de leur maître.
“Où est Guldo ? demanda le tyran.
-Il... il a été vaincu, seigneur. déclara Ginue, le chef du commando qui portait son nom. Un grand guerrier à la peau violette, dont le crâne chauve était orné de deux cornes noires.
-Bon... vous serez donc sans lui pour affronter ce gosse. Cela me laissera le temps d’atteindre ma forme finale.
-Vous allez vous transformer ? Mais... vous en avez besoin contre ce gamin ? Que pouvons-nous faire, alors ?
-Je ne vous demande pas de le tuer, mais de le contenir. Ce n’est pas comme si vous aviez le choix. Ecartez-vous à présent.”

Le groupe de soldats d’élite se retourna vers Broly d’un air désemparé. Le garçon affichait un mutisme complet et les regardait les uns après les autres, visiblement déçu de devoir s’attaquer à eux plutôt qu’à Freeza. Derrière le commando, l’empereur galactique se concentrait et fit énormément augmenter son aura de puissance. Il était déjà en train de grandir pour atteindre presque deux fois sa propre taille.
“Bon. s’encouragea Jeece. Il faut y aller les gars !
-Tous en même temps, et à fond dès le début. prévint Ginue. Le seigneur Freeza a déjà eu du mal contre lui.
-Reecoome, Kick !!”
Le grand roux avait déjà foncé sur le jeune Saiyajin, le genou en avant. Ce dernier esquiva en bougeant à peine, sans fournir aucun effort. Les trois autres guerriers firent de même et arrivèrent au même résultat. Même le chef violet ne parvint à aucun résultat concluant.

“Il a même évité l’attaque du commandant ! s’exclama Barta. C’est impossible !
-Ne désespérez pas si vite. cria l’intéressé. Il ne faut pas lui laisser l’occasion de bouger !”
Le groupe retourna à l’attaque de plus belle, toujours en vain. Le garçon esquivait toutes les attaques trop facilement. Au bout de quelques secondes, il leva enfin en bras, qui transperça aussitôt le corps du grand batracien bleu. Ses compagnons s’arrêtèrent aussitôt, complètement médusés. Plus loin, Freeza était devenu une sorte reptile à tête allongée, sa puissance était plus grande encore.

Jeece hurla de rage et lévita, le bras gauche levé, la paume placée vers le ciel et les doigts repliés. Une sphère rouge se forma et le soldat aux cheveux blancs la frappa de son autre main pour l’envoyer sur sa cible. Ginue avait lui aussi envoyé deux kikohas tandis que Reecoome crachait sa technique par la bouche. D’un seul cri. Broly dissipa les attaques énergétiques, ce qui anéantit pour de bon le moral des guerriers. Finalement, ce dernier se rua sur ses proies et les abattit toutes les trois d’un seul coup. Les trois corps s’écroulèrent en même temps, sans un mot.

De son côté, Freeza avait apparemment terminé sa métamorphose. Il avait rapetissé à nouveau pour retrouver sa petite taille habituelle. Pourtant, son apparence avait complètement changé. Il avait perdu ses cornes et la texture entière de son corps était devenue lisse, de couleur blanche. Seules quelques plaques violettes translucides restaient. Beaucoup de combattants avaient arrêté de se battre pour assister au phénomène, que ce soit dans un camp ou dans l’autre.
« Bien. reprit Freeza. Je te remercie de m’avoir attendu. Je suppose que de toutes façons, tu étais glacé d’effroi et tu as eu raison. »


Chapitre 13 : Le vrai test du garçon


Sans prévenir, le monstre se lança sur le jeune Saiyajin et fut sur lui si rapidement que personne ne le vit bouger. Broly avait reçu un coup dans le nez que personne n’avait vu non plus et fut projeté en hauteur par la puissance de l’impact. Freeza apparut alors en l’air juste au-dessus de sa victime et lui asséna un coup de pied dans le ventre qui le projeta profondément dans le sol.
« Bon, il doit être mort, maintenant. se réjouit la créature blanche. »
Paragus était terrorisé. Non pas par la perte de son fils, les Saiyajin étant peu attachés à leur progéniture en général, mais parce qu’il craignait d’avoir perdu le seul atout dans la guerre contre Freeza. Il était clair que sous cette forme, personne ne pouvait lui tenir tête plus de quelques secondes, même en groupe. Le père de Broly mit instinctivement la main au dispositif de contrôle de puissance et le régla au niveau de résistance minimum.
« Quel abruti je fais, j’ai laissé mon fils se battre contre Freeza avec une grande limitation de puissance. J’espère qu’il n’est pas déjà mort… »
Alors qu’il avait enlevé tout bridage au bijou, un grondement se fit aussitôt entendre sous terre. Le jeune Saiyajin recevait enfin la puissance que son corps réclamait. Il atteindrait son niveau maximal en quelques secondes. Il hurla du fond de son trou avant de faire exploser la roche et la terre tout autour de lui, ne laissant qu’un cratère de dix mètres de diamètre autour de lui. Il avait retrouvé son regard empli de folie et son rire dément.

Freeza, qui allait rejoindre ses troupes, dût s’arrêter pour faire face à une tornade de coups d’une puissance terrible. Il avait du mal à tout parer et semblait perdre du terrain à chaque attaque supplémentaire de Broly. Il parvint toutefois à se reprendre et frappa son adversaire au menton avec son pied lancé pratiquement à la verticale. Alors qu’il allait continuer dans cette voie, il se fit bloquer le bras et reçut lui aussi un coup à la tempe. Fou de rage et de douleur, il riposta à nouveau, cette fois dans le ventre de son du gamin… qui se courba, puis lança sa tête dans le menton de l’empereur. Le combat dura quelques instants sur le même rythme, chacun se rendant coup pour coup.

Tout autour d’eux, l’armée de Freeza et de Coola affrontait toujours les Saiyajin. La plupart des soldats impériaux avait été vaincus. Il ne restait que les meilleurs d’entre eux, qui s’en sortaient plutôt bien. Certains parvenaient même à lutter contre plusieurs ennemis à la fois, comme Dore ou Neizu.
« Je ne comprends pas pourquoi est-ce qu’on lutte autant pour se débarrasser de cette engeance. s’agaça le costaud vert en écartant un assaillant d’un coup de poing. Ils n’ont jamais été si forts dans mes souvenirs.
-Je ne sais pas. répondit le grand à tête de grenouille. Mais je ne me suis jamais autant amusé depuis que je travaille pour Coola-sama ! »
Comme pour illustrer ses propos, il anéantit trois Saiyajin d’une attaque énergétique électrique.
« Ils commencent à m’énerver ! continua-t-il. Notre armée diminue à vue d’œil. Tous les soldats se font décimer. Dans peu de temps, nous allons être submergés.
-Heureusement que Sauzer est là. fit remarquer l’autre. Il met ces singes K.O. si facilement. »
En effet, le chef du commando était largement au-dessus du niveau des autres soldats, et aussi des Saiyajin. Il se débarrassait de chaque adversaire en un ou deux coups quoi qu’il arrive. Il devait déjà en avoir tué une bonne vingtaine à lui seul, et dans le chaos de la bataille, ces derniers n’avaient pas moyen de s’organiser.

Broly et Freeza se séparèrent un moment et se posèrent au sol pour reprendre leur souffle. L’intensité du combat les épuisait rapidement. La créature blanche n’arrivait pas à réaliser. Mis à part les membres de sa propre famille, personne ne lui avait autant résisté, et encore moins mis autant de coups. L’empereur le plus puissant de l’univers était couvert de contusions et saignait même par endroits.
« Des coupures… murmura-t-il. »
Il serra les poings et les dents, puis fixa le jeune Saiyajin avec un regard assassin.
« Toi… le maudit singe ! Comment oses-tu faire ça à Freeza-sama ? »
Il avait hurlé cette phrase, ce qui attira à nouveau l’attention de Broly. Celui-ci arrêta aussitôt de haleter et releva la tête. Son visage sans expression prit alors un air terriblement dément. Il émit un petit rire avant de se jeter à nouveau sur son adversaire en criant. Mais il n’atteignit jamais sa cible. A la place, il fut violemment arrêté dans sa course et projeté au loin dans un gros rocher qui se disloqua complètement. Freeza mit quelques secondes à comprendre, le temps que son frère se pose à ses côtés.

« Comme tu avais un peu de mal à en finir, je suis venu te donner un coup de main. ironisa ce dernier. Que t’arrive-t-il enfin ? Est-tu en train de faire une mauvaise blague à tout le monde ? Veux-tu aller te reposer le temps que je me charge de ce déchet que tu as tant de mal à éliminer ? »
Tout en riant, Coola se rapprocha de l’endroit où il avait catapulté le gamin. Il adorait plus que tout se moquer de Freeza, plus jeune que lui. Cela l’amusait tellement de le voir enrager. Le fait de l’avoir aidé pendant le combat devait lui avoir mis un coup à sa fierté. Il retrouva le jeune Saiyajin facilement et le souleva par le pied, lui laissant la tête en bas. Il semblait inconscient.
« Eh bien, c’est donc toi qui as mis mon pauvre frère dans cet état ? A quoi pouvait-t-il bien penser à ce laisser avoir par un rebut de ton espèce… Il est temps de t’achever maintenant. Tu l’as bien assez humilié comme ça… »

Coola leva tranquillement sa main, les doigts pointés vers l’avant, prêts à transpercer le cœur du garçon. Mais avant qu’il puisse réagir, ce dernier ouvrit grand les yeux et lui lança un kikoha en plein torse avec les deux mains. Ce fut au tour du monstre violet d’être projeté à plusieurs mètres et de tomber lourdement sur le sol. Broly se retourna rapidement, mais n’eut pas le temps d’esquiver une nouvelle attaque de Freeza qui le renvoya à son tas de gravats.
« Ne le touche pas, Coola ! Je t’interdis de t’immiscer dans mon combat. N’oublie pas que je ne suis pas à fond !
-Je vais d’ailleurs te montrer à quoi ressemble l’enfer. dit-il à Broly qui tentait de se relever. »
L’empereur se concentra et se mit en position pour passer à un stade encore supérieur. Le sol trembla et des éclairs se mirent à lézarder le ciel. Plus personne ne se battait. Tout le monde regardait le monstre déployer sa puissance. C’en était effrayant. Lorsqu’il eut terminé, Freeza se calma et les évènements reprirent leur état initial. Par contre, l’adversaire de Broly avait changé. Il n’avait plus du tout cette apparence frêle. Au contraire, il avait gagné une musculature impressionnante. Il avait gagné en force, cela ne faisait aucun doute.


Chapitre 14 : Une transformation inattendue


Le jeune Saiyajin s’était complètement redressé à présent, mais il sentait qu’il ne serait pas capable de résister longtemps face à ce nouveau Freeza. Pourtant, quelque chose n’allait toujours pas. Il se sentait toujours bloqué quelque part, son corps recommençait à lui réclamer de laisser exploser sa puissance, mais il n’y parvenait pas. Il n’eut pas la possibilité d’y réfléchir plus longtemps. Son ennemi avait fondu sur lui et le rouait de coups. Ceux-ci étaient bien plus dévastateurs que quelques minutes plus tôt, et plus rapides aussi. Broly ne pourrait rien faire contre ça. Il allait encaisser jusqu’à ce que toute vie s’échappe de son corps. Une nouvelle fois projeté au sol, il se releva et se prit la tête dans les mains en hurlant. Il ne comprenait pas ce qui le retenait encore. De son côté, Freezer éclata de rire.
« Ho ! Ho ! Ho ! Je dois avouer que tu as été un adversaire redoutable, très jeune, qui plus est. Je te félicite. Mais il faut savoir arrêter de jouer lorsque le moment est venu. »

Plus loin, hors des combats, Paragus se tenait aux côtés du roi Vegeta. Ce dernier remarqua alors que le père de Broly ne cessait de regarder le dispositif qu’il tenait dans ses mains. Il avait l’air de vouloir en faire quelque chose, mais d’être confronté à un terrible dilemme. Après quelques secondes, le monarque comprit enfin.
« Paragus, tu as réduit l’influence du diadème à son maximum, mais le fait qu’il soit encore placé sur la tête de Broly l’empêche de complètement se libérer, n’est-ce pas ?
-En… En effet, mais… je ne peux pas l’enlever.
-Comment ça, tu ne peux pas ? Tu te moques de moi ?
-Je pourrais le retirer, je veux dire que je ne veux pas. Broly va devenir fou, comme nous l’avons déjà remarqué par le passé. Que va-t-il nous arriver s’il perd la raison ?
-C’est un risque à prendre ! Et je t’ordonne de le faire ! Si nous restons ainsi à ne rien changer, c’est Freeza qui nous tuera, ça nous en sommes certains. Regarde ce qu’il est en train de faire de ton fils !
-Oui… c’est vrai… je dois le libérer alors… »

Paragus finit par appuyer sur un bouton situé en dessous de son bijou. Au même moment, le circlet de Broly émit un petit cliquetis et se détacha immédiatement de sa tête. Freeza, qui maintenait sa victime en l’air en la tenant par le col fut quelque peu surpris et relâcha son emprise. Le garçon se dégagea et se réceptionna sur le sol, un genou à terre. Après la chute du bijou, le monstre blanc ressentait quelque chose de différent, qui l’effrayait, sans pouvoir l’expliquer.

Toujours recroquevillé au sol, le corps meurtri du gamin commença à pulser. Le Saiyajin était pris de soubresauts et semblait souffrir. Pourtant, il riait. Il allait enfin pouvoir se libérer totalement. Chaque fois qu’il était entré dans cet état par le passé, il avait été contraint de se calmer. Puis lorsque ça n’avait plus suffit, il avait dû porter cette ignoble couronne dorée. Aujourd’hui, il allait laisser exploser toute sa puissance. Déjà, la fameuse aura verte qui le soulageait tellement de la douleur commençait à faire son apparition. Mais ce n’était pas tout. Broly sentit un immense afflux de puissance qui le fit se relever inconsciemment. Cette formidable énergie lui fit monter son taux d’adrénaline comme jamais. Il hurla, ouvrit grand les yeux et déclencha une tempête d’énergie tout autour de lui. Il avait complètement changé. Ses cheveux n’étaient plus noirs, mais verts et bien plus hérissés. Ses yeux avaient pris la même teinte. Mais c’est surtout l’aura qui se dégageait du personnage qui impressionnait le plus. Aucun scouter ne pouvait calculer une telle puissance, pas plus qu’ils ne pouvaient connaître celle de Freeza ou des membres de sa famille, mais nul doute que la force de Broly dépassait toute imagination. L’empereur galactique avait du mal à rester debout face aux bourrasques de vent provenant du Saiyajin.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ce serait… le Super Saiyajin ? Le guerrier légendaire ? Ce gosse… »

La créature mit un terme à ses réflexions pour se focaliser sur quelque chose qui venait de le déranger. Un trou béant s’était formé dans son ventre. On pouvait voir à travers, maintenant. Une seconde plus tard, une explosion retentit au loin, derrière lui. Freeza regarda Broly, complètement paniqué. Ce dernier avait le bras tendu vers son adversaire. Il venait donc de lui envoyer un kikoha… un simple kikoha qui avait terriblement blessé l’empereur galactique. Celui-ci se retourna lentement vers son frère et son père, tous les deux sous le choc.
« Ai… Aidez-moi… »
Broly se jeta sur son ennemi et d’un revers du bras, lui arracha la tête qui alla rouler jusqu’aux pieds du roi Cold.
« Il… il a tué mon fils en deux coups. bafouilla-t-il. C’est impossible. »

Tout autour du champ de bataille, les Saiyajin hurlèrent de joie. Leur prodige avait finalement réalisé l’impensable. Le seigneur Freeza venait de mourir à l’instant, complètement dépassé par l’immense puissance du petit garçon.
« Papa ! s’écria Coola. Reprends-toi ! Tu sais bien que nous sommes plus forts que Freeza. Si on l’attaque à deux, nous allons l’écraser facilement.
-Hmm, oui c’est vrai. répondit le père en reprenant ses esprits. Transforme-toi et allons-y. »


Chapitre 15 : La fin de la tyrannie


Coola allait entamer sa métamorphose. Seul le roi Cold savait que son fils ainé possédait une transformation supplémentaire. Un stade que ne possédait pas Freeza. Une fois de plus, une tempête d’énergie irradia les environs. Coola était en train de changer, et passait d’un corps similaire à celui de son frère à quelque chose de complètement différent. Il avait gagné une vingtaine de centimètres de haut, deux cornes poussèrent sur ses avant-bras et sa tête s’orna d’une crête à quatre épines. Pour finir, son visage fut masqué par une sorte de grille protectrice et ses yeux virèrent au rouge vif, sans pupille. Il était vraiment impressionnant ; plus aucun Saiyajin n’exprimait d’ailleurs son enthousiasme et le calme était retombé sur le camp maintenant dévasté.

D’un air satisfait, le roi Cold se tourna vers Broly, toujours enveloppé de son aura brillante.
« Allons-y, mon fils. déclara-t-il en souriant. Montrons à ce singe qui sont les maîtres ici. »
Les deux créatures se lancèrent à l’assaut du terrible petit garçon. Ils l’attaquèrent sans relâche à deux en même temps, en multipliant les feintes et les coups sournoisement placés. Pourtant, aucun ne toucha sa cible. Broly parvenait à tout parer et semblait même s’en amuser. Il n’avait même pas l’air de forcer. Cold et son fils commencèrent à se rendre compte qu’ils ne pouvaient rien contre ce petit Saiyajin. Ce dernier les expulsa d’ailleurs facilement en dégageant de l’énergie par tout son corps. Projetés à plusieurs mètres, les deux tyrans se rétablirent.
« On ne peut pas le blesser. fit justement remarquer Coola.
-Je ne vois plus qu’une solution, répondit Cold.
-Je crois savoir de quoi tu parles, je vais m’en charger. »

Le frère de Freeza s’envola alors et leva le bras pour former une immense sphère d’énergie dorée, sous le regard indifférent de Broly. Il se disait qu’une attaque de cette puissance ne pourrait pas le blesser, quoi qu’il arrive. Alors que son ennemi allait envoyer sa technique, une fois criarde provenant du coeur de la bataille générale interpella le garçon :
« Imbécile ! Ce n’est pas toi qu’il vise, mais la planète ! hurla Vegeta. Il veut nous faire exploser avec, et nous ne pouvons pas vivre dans l’espace ! »
Malgré son état dérangé, le jeune garçon avait maintenant pris conscience du danger. En effet, Coola ne dirigea pas son attaque vers son adversaire, mais complètement à l’opposé, là où se battaient les deux armées. Le petit Super Saiyajin vola de toute sa vitesse vers la sphère pour tenter de la dévier avant qu’elle ne touche le sol. De nombreux soldats de l’armée impériale ainsi que des subalternes du roi Vegeta moururent avant que Broly n’arrive à destination. Il parvint néanmoins à renvoyer l’attaque en la frappant de ses deux poings liés alors qu’elle se trouvait à moins d’un mètre du sol. Celle-ci disparut dans l’espace et explosa à bonne distance. Seule une faible rafale de vent arriva jusqu’aux guerriers.

Coola était tétanisé. Il avait tout donné dans cette attaque. Il n’y avait plus rien à faire. Il se mit alors à s’imaginer mourir comme son frère, couvert de honte. Ses pensées se réalisèrent aussitôt lorsque Broly se retrouva presque instantanément juste derrière lui. Sans ménagement, le poing du jeune guerrier traversa le buste du monstre.
« On a essayé de se débarrasser de nous, hein ? Les chefs du plus grand empire galactique, mais tellement lâches. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! »
Sur ces paroles, le Saiyajin retira son bras du corps de sa victime, la projeta en l’air et la fit disparaître d’un puissant kikoha. Sans plus attendre, il se retourna pour faire un grand sourire au roi Cold, qui tenta de s’enfuir en s’envolant dans l’espace, complètement terrorisé. Le gamin fou le suivit instantanément et pendant un instant, les deux guerriers disparurent du champ de vision du reste des personnes présentes. Puis le père de Freeza réapparut finalement, tombant à toute vitesse pour s’écraser lourdement dans le sol. Ses yeux n’étaient plus que deux globes blancs. Le dernier représentant de la famille impériale venait de mourir.

Broly réapparut finalement. Il profita de la hauteur qu’il avait prise pour fondre en piqué sur l’ennemi le plus puissant après les trois tyrans : Sauzer. Ce dernier prit un coup de pied venu du ciel en plein sur le crâne et s’effondra aussitôt, mort. Tous les soldats impériaux restants fuirent alors dans l’espace, en prenant tous des directions différentes et en hurlant de terreur. Le jeune Saiyajin en fit disparaître encore quelques-uns en leur envoyant une série d’attaques énergétiques. L’armée du roi Vegeta était aux anges. Tout le monde applaudissait l’enfant prodige alors que les derniers hommes de main de Freeza prenaient la fuite pour de bon.

Le jeune guerrier se calma enfin. Ses cheveux reprirent leur teinte noire et l’aura verte disparût. Ces combats l’avaient bien défoulé et son corps ne le ferait plus souffrir avant un bon moment. Tous les Saiyajin se regroupèrent autour de leur sauveur pour le féliciter. Puis la foule s’ouvrit pour laisser passer le monarque. Celui-ci rejoignit rapidement le gamin et lui posa la main sur l’épaule.
« Tu es le nouveau héros de notre race, tu as réalisé bien plus que toutes les autres personnalités du passé réunies.
-Mes frères ! lança-t-il à la foule. Vous avez ici à mes côtés le nouveau prince du peuple Saiyajin ! »
Des hurlements de joie fusèrent de toutes parts. Le roi continua :
« A présent, prenons possession de l’empire galactique de Freeza et des siens ! Nous sommes les nouveaux maîtres de l’unviers ! »

La liesse était à son comble. Tout le monde sautait, se tapait l’épaule, levait le poing au ciel, criait. Tout le monde sauf une personne. Le prince désormais déchu, Vegeta s’était éloigné de la fête. Il n’avait jamais ressenti une telle colère. Même loin du niveau de Broly, il restait le deuxième Saiyajin en termes de puissance. Comment son père pouvait le destituer de son titre de la sorte ? Pour le donner à un gosse qui n’avait aucun sang royal ? Le jeune guerrier ramassa un caillou et le réduisit en poussière dans sa main. Il tremblait de rage. Il valait mieux qu’il se retire dans sa chambre, sinon il allait faire une bêtise.

Quelques heures plus tard. Tout était prêt pour le départ du camp. Les Saiyajin rentraient dans leurs navettes volées à toutes sortes de planètes, ce qui formait une flotte hétéroclite des plus étranges. Broly avait pris du repos bien mérité et se tenait à présent en haut d’un rocher à regarder ses congénères s’affairer. Un soldat de basse classe le rejoignit bientôt.
« Votre majesté, le roi m’envoie vous dire que vous devriez monter dans votre vaisseau. Le convoi va bientôt décoller pour Freeza 79.
-Dites-lui que j’aimerais être le dernier à partir. J’ai encore besoin de rester un peu ici. Faites venir mon père aussi s’il vous plaît. Nous prendrons la route ensemble. Je sais où nous nous rendons, je ne serai pas long.
-Bien majesté. »

Le soldat repartit et quelques minutes plus tard, Paragus prit sa place et vint s’assoir à côté de son fils. Il semblait très nerveux et transpirait beaucoup.
« Je dois dire que je suis très fier de toi, mon enfant. Grâce à toi, le peuple Saiyajin sera…
-Je sais, père. Je sais... le coupa Broly. Je ne t’ai pas fait venir pour que l’on discute de ça. Je veux simplement regarder les vaisseaux s’envoler avec toi.
-B… bien… faisons ça alors. »
Le père fut encore moins rassuré par cette étrange volonté qu’avait son fils d’attendre que tout le monde soit parti. Il commençait vraiment à voir ce qu’il craignait se réaliser.

Les deux guerriers restèrent à regarder le convoi enfin quitter cette planète sans intérêt, en silence. Puis, lorsqu’il n’y eut plus un seul vaisseau au sol à part le leur, le jeune garçon se retourna vers son père.
« Tu sais que plus jamais je ne remettrai ce diadème.
-Que… c’est-à-dire que…
-J’ai failli mourir à cause de ce bijou, à cause de toi. Tu aurais pu tous nous tuer par peur de ton propre fils.
-Non ! Je…
-Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas été puni pour ça. Le roi Vegeta aurait dû faire quelque chose. Au lieu de ça, tu as été placé au rang de héros, tout comme moi. Je ne le supporte pas ! »

Le petit guerrier regardait Paragus fixement dans les yeux à présent. On pouvait y voir la haine qu’il avait commencé à entretenir depuis que le régulateur de puissance avait été placé sur son front. Dans les yeux de son géniteur, on lisait une terreur sans nom.
« Broly, tu ne vas pas…
-Oh que si, tu n’es plus mon père à présent, je suis le fils du roi ! »
Tout en finissant sa phrase, il attrapa Paragus par le col, le projeta en l’air et lui envoya un puissant kikoha qui ne laissa aucune trace. Le prodige cracha par terre et monta finalement dans sa navette.

[Tendou Buu]

C'est assez sympa de relire toute la fic comme ça;cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu ces chapitres et je dois dire qu'a les relire le plaisir d'origine est toujours intact.

[Paulemile]

Héhé ! Au moins, le hack de ce débile aura servi à ça. Faut voir le bon côté des choses


Chapitre 16 : Le renouveau de l’empire


Dodoria, Zarbon, Dore et Neizu, les seuls soldats d’élite survivants, venaient d’arriver au palais du défunt Freeza, sur la planète 79 du même nom. Ils s’étaient retrouvés pendant le trajet et étaient épuisés d’avoir volé sans vaisseau tout ce temps dans l’espace. Malgré tout, ils devaient se dépêcher. Il fallait qu’ils rassemblent leurs affaires et s’enfuient d’ici. Ce lieu serait certainement le premier objectif des Saiyajin si ces derniers projetaient de reprendre l’empire en main. Ils n’en doutaient pas une seconde, connaissant la fierté sans limites de cette race de maudits singes. Zarbon eut la lourde tâche d’annoncer la nouvelle dans toute la planète. Il avait été désigné nouveau chef de ce qu’il restait de l’empire. Du moins ce qu’il en resterait après le passage des Saiyajin.

Il déclara alors à tous les soldats qu’ils étaient libres et devaient fuir les planètes que possédait Freeza, sous peine de mourir sous les coups de leurs nouveaux ennemis. Une bonne partie écouta l’histoire avec attention et émigra vers d’autres lieux plus calmes. Ceux qui crurent à une blague ne rirent pas longtemps. Quelques heures après l’annonce, une flopée de vaisseaux étranges atterrit et des centaines de Saiyajin en sortirent… pour tuer tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin. La bataille dura une nuit, pendant laquelle il n’y eut aucune victime du côté du roi Vegeta. Au contraire, aucun soldat impérial ne survécut au massacre.

Plus personne ne pouvait empêcher les vainqueurs de prendre le contrôle de l’empire à présent. Il restait bien cinq soldats d’élite de l’armée de Freeza, mais s’ils pouvaient affronter et battre la plupart des Saiyajin en duel, ils en étaient incapables dès que ces derniers se retrouvaient à deux ou plus. Ils ne pouvaient donc pas agir et laissèrent simplement ces barbares raser toutes les planètes ayant appartenu à l’un des trois tyrans. La méthode des Saiyajin consistait simplement à se débarrasser des soldats pour mettre les leurs aux postes importants des planètes. De la même façon que Freeza, ils recrutaient des individus d’autres races pour effectuer les autres tâches, et leur activité resta identique, à savoir conquérir les planètes pour les vendre à de riches extra-terrestres.

Cette reconquête dura plusieurs années, durant lesquelles les guerriers s’entraînaient bien sûr dès qu’ils en avaient l’occasion. Toutefois, beaucoup n’avaient plus la motivation nécessaire pour se surpasser et ainsi mieux progresser. Avec l’avènement de la race Saiyajin à la tête de l’empire galactique, plus personne ne pouvait se mesurer à eux. Tout était devenu trop facile. Les planètes tombaient en quelques jours, sans qu’aucune population n’ait pu menacer ne serait-ce qu’un sujet du Roi Vegeta. Toujours est-il que maintenant, les guerriers commençaient à s’ennuyer. Il leur manquait quelque chose, un vrai challenge, un danger. Les Saiyajin vivaient pour ça, rencontrer des adversaires à leur hauteur, ce qui n’existait plus depuis trop longtemps.

Immanquablement, des clans s’étaient formés, pour créer une rivalité qui n’existait pas, donnant ainsi du sens aux entraînements quotidiens des guerriers. Broly, alors âgé de vingt-trois ans, se trouvait toujours aux côtés du roi Vegeta et, même s’il semblait s’être calmé avec le temps, pouvait toujours entrer dans un état de folie et tuer quelques adversaires à l’entraînement. Cela était devenu une sorte de fatalité à laquelle il fallait s'accommoder. De toute façon, rien ni personne ne pouvait l’en empêcher. L’intégralité de la population avait amélioré son niveau, mais le prodige s’améliorait encore plus vite, sans oublier qu’il était le seul à savoir se transformer. Seuls les Saiyajin les plus fous appréciaient être en sa compagnie, dont un combattant prometteur nommé Kuddum, qui commençait à apparaître de plus en plus souvent aux côtés du nouevau prince. Peut-être que sa majesté, aussi démente soit-elle, avait besoin de quelques amis.

Kuddum était grand et bien bâti, un peu à l’image de Reecoome avec quelques centimètres en moins en hauteur et quelques-uns en plus en largeur. Son regard évoquait en permanence un être instable, qui d’ailleurs n’hésitait pas à agir comme Broly pendant les entraînements en tuant des partenaires qu’il jugeait trop faibles, pour le plaisir. Etant le protégé de ce dernier, rien ne pouvait lui arriver.

Un autre clan s’était logiquement formé : celui de Baddack et du jeune Vegeta. En effet, les deux hommes en étaient venus à détester le nouveau prince pour différentes raisons. Le père de Kakarotto ne digèrerait sûrement jamais d’avoir eu un fils si faible en comparaison avec celui de Paragus. Bien que celui-ci soit mort, rien ne semblait calmer le guerrier de basse classe. Vegeta, lui, avait été destitué de son titre simplement parce que son père avait trouvé un sujet plus puissant, son ego en avait été énormément blessé. Les deux guerriers avaient embrigadé leurs équipiers avec eux. Nappa, Raditz, mais aussi Toma, Seripa, Panpukin et Toteppo faisaient partie de la troupe.

Il existait bien sûr d’autres groupes, plus ou moins indépendants. Le roi laissait ces dissidences se former. Tant qu’elles n’étaient pas trop exacerbées, elles permettaient de calmer les ardeurs de certains lors d’entraînements qui mettaient en scène tel ou tel Saiyajin de clans opposés. De même, les groupes n’affichaient pas leurs réticences à être dirigées par quelqu’un d’autre. Cela restait implicite et dès qu’un ordre était donné par le roi, tous s’y pliaient sans broncher, ou en grinçant des dents discrètement.


Chapitre 17 : La jolie guerrière

Sur la planète Freeza 79, Broly assistait à une séance d’entraînement. Il ne regardait jamais les autres se battre d’habitude, mais là, c’était différent. Depuis quelques jours, il n’assistait qu’aux combats mettant en scène cette personne particulière. Il n’avait jamais rien dit les premières fois, mais sa curiosité avait grandi depuis.
« Comment est-ce qu’elle s’appelle ? demanda le prince à l’un des employés de la salle.
-Oh elle ! Son nom est Kanopa. Elle vous plaît ? Hé ! Hé ! Vous avez bon goût, majesté. De plus, elle a l’air de bien se débrouiller au combat. Elle surclasse de nombreux hommes vous savez, même en force brute. »
La Saiyajin était grande et athlétique, les traits de son visage étaient fins et ses cheveux longs descendaient jusqu’au milieu du dos, sa peau était d’un naturel mat. Difficile de ne pas la remarquer. Son adversaire du moment ne se privait d’ailleurs pas de la provoquer, fidèle à lui-même.

« Tu dois bien te douter que si je ne t’ai pas encore frappée, c’est pour ne pas abîmer ta jolie frimousse ! railla Panpukin. Voyons comment tu t’en sors si j’attaque, maintenant. »
La jeune fille de répondit pas. Elle se contenta de sourire. Le gros moustachu se trahissait tout seul à cause de la sueur qui perlait à son front. Il ne semblait pas si à l’aise. Il chargea tout de même son adversaire qui choisit de ne pas esquiver et d’engager le combat au corps à corps en parant le coude de l’ami de Baddack et en ripostant immédiatement. Les deux combattants cherchaient une faille dans la défense de l’autre à grand renfort de feintes, d’esquives et d’attaques vicieuses. Panpukin, en plus, continuait à se moquer.
« Une fille qui se bat comme un homme, il y en a peu ici. Tu cherches de la reconnaissance alors que les autres femmes restent simplement au foyer ? Ou alors tu te cherches un petit copain en te baladant dans les salles d’entraînement. Ah ! Ah ! »

Blessée dans son orgueil par des piques aussi puériles, et profitant du fait que son adversaire riait, Kanopa trouva finalement une ouverture. Feintant un coup de poing au visage, elle s’arrêta bien avant de toucher sa cible qui aurait paré le coup. La fausse attaque lui avait toutefois permis de prendre son élan. Elle plongea la tête la première dans le ventre proéminent du guerrier, ce qui lui coupa le souffle. Malgré tout, ce dernier avait l’habitude des combats et ne relâcha plus son attention, malgré la douleur. Le duel reprit de plus belle, mais cette fois-ci, Panpukin ne parlait plus.
Comme personne ne semblait pouvoir avoir le dessus, la belle décida de prendre son adversaire à son propre piège.
« Tu espères peut-être quelque chose avec moi, en ayant si rapidement accepté de m’affronter ? Sache que j’aime bien les moustachus, mais pas les gros, dit-elle dans un grand sourire. »

Un grand silence plana sur l’arène ainsi que dans le public. Tout le monde attendait la réaction de cet impulsif de Panpukin. Il n’était pas réputé pour savoir garder son sang froid très longtemps lorsqu’il était humilié. Il s’éloigna de la Saiyajin le temps de prendre conscience de ce qu’il venait d’entendre. Ses yeux s’étrécirent progressivement en même temps que sa bouche prenait une expression mauvaise.
« Pour qui tu te prends, gamine ? hurla-t-il. J’ai conquis des dizaines de planètes ! Tu me dois le respect ! »
Fou de rage, il se rua sur Kanopa et attaqua… n’importe comment, comme l’avait pressenti la jeune fille. Il ne se contrôlait plus et ne faisait que lancer ses poings dans tous les sens, pratiquement sans regarder. Son regard était empli de haine. La guerrière n’eut qu’à attendre en esquivant les coups jusqu’à ce qu’il se fatigue. Elle n’eut plus qu’à le harceler à grand renfort de Kikohas qu’il ne put éviter bien longtemps. Il s’écroula épuisé et contusionné au bout de quelques secondes. Kanopa s’approcha de lui et lui fit un bisou sur le front.
« A plus tard, fougueux moustachu ! »

Les spectateurs éclatèrent de rire. Panpukin, tout rouge, se releva péniblement et finit par rire aussi en se trouvant un peu bête.
« Hé ! Hé ! Elle a du caractère c’est sûr ! dit-il en se frottant l’arrière du crâne pour se donner une contenance. »
Il s’énervait souvent, mais cela ne durait jamais longtemps.
« Cette fille… je la veux. murmura Broly.
-Hé ! Vous êtes le prince. Répondit l’employé. Je pense que vous avez toutes vos chances !
-Elle est parfaite... »
Le regard du puissant Saiyajin brillait, mais d’une lueur malsaine. L’ouvrier le remarqua aussitôt et préféra retourner rapidement à ses activités.


Chapitre 18 : Les artéfacts maudits


Quelques jours plus tard, un appel de détresse arriva dans le quartier général de la nouvelle planète Vegeta. Ainsi avait été renommée Freeza 79. Le message venait d’un groupe de guerriers envoyés conquérir une nouvelle cible. Les habitants n’étaient censés poser aucun problème, mais voilà qu’ils se défendaient extrêmement bien. Ils avaient même si bien résisté qu’ils avaient mis les Saiyajin en échec. Ces derniers étaient en ce moment pourchassés. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne se fassent totalement éliminer.

L’employé chargé de la communication fit aussitôt part de la nouvelle au roi, qui décida d’envoyer de nombreux guerriers pour aider leurs frères. Pas moins de cent soldats furent envoyés sur la planète Porpeed, parmi eux se trouvaient Baddack, Toma, Toteppo, Seripa et Vegeta. Bien sûr, tous les combattants participant à la mission de sauvetage ne faisaient pas tous partie du même clan, mais lorsqu’il fallait porter secours à d’autres Saiyajin, ces considérations étaient plutôt oubliées.

Le convoi débarqua finalement, pour découvrir une zone désolée, où quelques cadavres de soldats du roi Vegeta traînaient. Les arrivants portèrent rapidement secours à leurs frères tombés au combat, mais il n’y avait plus rien à faire. Vegeta, que tout le monde respectait encore officieusement en tant que prince, prit la parole :
« Mon scouter détecte la présence d’un groupe d’individus de grande puissance. Ce sont certainement nos soldats mis en déroute. Allons les retrouver. »
Ils pénétrèrent dans une jungle étrange, pleine de champignons violets et jaunes, aussi grands que des arbres. Après quelques minutes de marche, ils découvrirent que certains de ces végétaux avaient été arrachés pour donner la place d’établir un campement de fortune. Ils avaient trouvé les réfugiés. Ils n’étaient plus que quatre, sur la dizaine envoyée deux semaines plus tôt. Sans même prendre le temps de les saluer, le prince déchu vint aux nouvelles.

« Racontez-moi tout de suite ce qu’il s’est passé ! déclara-t-il fermement.
-Merci d’être venus, nous… tout allait bien, lui répondit le chef de l’escouade. Nous progressions rapidement, jusqu’à arriver à cette ville, située à quelques kilomètres d’ici. La société des indigènes ici a l’air de fonctionner par castes. Nous nous sommes mesurés à leurs meilleurs combattants, que nous avons vaincus rapidement. Mais ils se sont enfuis à l’intérieur de la ville et sont ressortis… différents.
-Différents ? Comment ça ? s’impatienta Vegeta. Nous devons savoir rapidement !
-Ils avaient vêti de nouveaux vêtements, des sortes d’armures. Il était devenu impossible de les blesser. D’autres avaient enfilé des bracelets, et leur vitesse était telle qu’on ne le voyait même plus. Enfin, les derniers avaient mis une ceinture, qui leur permit de lancer des kikoha d’une puissance incroyable. Nous avons essayé de leur tenir tête un moment, mais nous étions trop peu nombreux. Je suis certain qu’avec vous, ils n’auront aucune chance. »
Le fils du roi parut réfléchir un moment, puis il continua :
« Des équipements qui améliorent les capacités de façon impressionnante. C’est très intéressant. Nous devons mettre la main sur ces objets. Nous partons aussitôt, tous avec moi ! »

Durant le trajet, Baddack rejoignit Vegeta et prit soin de ne pas parler trop fort.
« Vegeta, je te connais bien maintenant. Je sais que tu veux garder ces trucs pour toi.
-Peut-être bien... répondit l’intéressé tout en gardant les yeux rivés devant lui.
-Tu penses posséder une puissance nécessaire pour vaincre Broly, une fois que tout sera en ta possession, c’est ça ?
-Ah ! Ah ! Qu’est-ce que tu racontes ? On ne s’attaque pas au prince des Saiyajin. se mit à rire le jeune guerrier. »
Une fois sa joie passée, il regarda son partenaire. Son expression montrait que Baddack avait tout compris. Mais la discussion n’alla pas plus loin. L’armée était déjà arrivée aux portes de la ville.

Sans plus attendre, la centaine de Saiyajin fonça en hurlant sur la ville et ils commencèrent à tuer tous les habitants qu’ils voyaient. Les gardes équipés de leurs objets magiques ne tardèrent pas à arriver. Mais cette fois, ils ne faisaient pas le poids. Ils n’étaient qu’une vingtaine, et les cents guerriers qu’ils devaient affronter étaient pour la plupart meilleurs que la dizaine qu’ils avaient vaincue auparavant. A cinq contre un, ils ne purent rivaliser longtemps, malgré leur fantastique technologie. L’assaut dura quelques minutes, et se termina sur Vegeta qui écrasa la gorge d’un Porpeedien avec son talon, laissant échapper un gargouillis sinistre. Seuls quelques soldats se retrouvaient légèrement blessés.

« La zone est pacifiée, emparons-nous de ces objets magiques. »
Tout fut rapidement réuni en un petit tas et le groupe se plaça tout autour, l’air impatient de se servir de ces artéfacts.
« Puisque je suis le fils du roi, c’est à moi que revient le droit de m’emparer de ces trésors. Je les distribuerai à mes proches. »
Il s’avança, conscient que des dizaines de guerriers lui jetaient des regards mauvais. L’injustice dont il faisait preuve en faisait bouillir certains. Alors qu’il allait ramasser deux bracelets, l’un d’entre eux finit par s’interposer.
« Tu ne peux pas faire ça. On a tous mérité notre part. Tu peux en prendre, mais donnes-en aussi aux autres clans. »
L’intervention du Saiyajin avait jeté un énorme silence. Vegeta ne se retourna pas tout de suite vers lui, puis lentement regarda l’imprudent :
« Tu veux peut-être m’en empêcher, dit-il en approchant les bracelets de ses poignets.
-S’il le faut, répondit le rebelle.
-Il a raison, continua un autre qui avait pris confiance. Ce serait trop déloyal, tu n’es pas le seul à avoir tué des Porpeediens.
-De toute façon, il y a trop de clans pour que ces objets soient équitablement distribués, lança un dernier.»
Le prince déchu lâcha un ricanement méprisant et s’apprêta à enfiler les bracelets lorsqu’il se fit bloquer les bras par deux autres.
« Mais qu’est-ce que…
-On se calme ! cria Toma. On va discuter tranquillement… mais qu’est-ce que vous faites ? »

Une dizaine de soldats se ruaient sur les objets pour se les approprier, profitant du début de dispute. D’autres les suivirent aussitôt en espérant ramasser ce qu’il allait rester. Baddack passa en trombe à côté de son ami, suivit de Seripa. Ils frappèrent tous les deux des Saiyajin en train d’essayer de s’équiper. D’autres firent de même, puis ceux qui s’étaient fait taper ripostèrent à leur tour. Cela dégénéra rapidement en bagarre générale, entre ceux qui voulaient attraper un accessoire et ceux qui voulaient les en empêcher.

Dans la cohue, personne ne vit un petit soldat s’échapper de la mêlée pour attraper une ceinture et se la passer autour de la taille.
« Arrêtez ! hurla-t-il. Je viens de passer une de ces ceintures ! Reculez tous, et celui qui tente de s’opposer à moi va mourir ! »
Sa main brillait d’une lueur intense. Sa puissance avait certainement augmenté en mettant l’artefact sur lui. Il ne faisait que parcourir tous les autres Saiyajin du regard en se retournant sans arrêt, au cas où l’un d’eux essaierait de le mettre hors d’état de nuire. Cela avait au moins eu le mérite de calmer la bagarre. Mais maintenant, tout le monde cherchait un moyen d’arrêter ce fou qui voulait désintégrer tout le monde.

« Dommage que tu n’aies pas ramassé une armure, ça t’aurait mieux rendu service. lui dit Seripa.
-Comment ça ? lui répondit le petit en se retournant.
-Parce qu’une armure t’aurait sauvé de cette attaque là. répliqua Baddack à un autre bout du cercle qui entourait le voleur.
-Que… quoi ? »
Un bruit d’attaque énergétique se fit entendre, et le porteur de la ceinture écarquilla les yeux. Son ventre venait d’être traversé par un kikoha très concentré tiré du doigt par… Vegeta.
« Pourquoi tu as fait ça ? hurla l’un des amis de la victime ? Tu es allé trop loin, cette fois ! Tu vas avoir beaucoup de problèmes. Tu n’es pas sans savoir que notre clan est très puissant !
-Pfah ! ricana le prince. Menace-moi tant que tu veux. Ton ami était en train de paniquer, il allait blesser voire tuer un grand nombre d’entre nous. Maintenant que tout le monde a vu que ces objets pouvaient rendre fous, je vous ordonne de me laisser tout prendre. Je peux très bien recommencer ce que je viens de faire sur n’importe qui.
-Vegeta, si tu prends un seul de ses objets, j’en parle à Broly immédiatement à l’aide du scouter. Menaça un fidèle du guerrier prodige. »


Chapitre 19 : La paix déjà disparue


Le fils du roi, qui avait repris des bracelets arrêta son mouvement et fixa intensément celui qui osait le défier. Ce dernier soutint son regard.
« Tu peux le prévenir, avec cet équipement, je me chargerai de lui sans problème. »
Avant qu’il n’ait pu enfiler les bijoux, le Saiyajin qui avait perdu son ami, toujours fou de rage, se jeta sur lui et le frappa au visage. Ce fut le point de départ d’une nouvelle mêlée, plus vigoureuse encore que la précédente. Enfin, pour éviter que tout ne recommence, un guerrier se dégagea et détruisit le tas d’artéfacts d’un puissant kikoha. La bagarre cessa aussitôt, tout le monde regarda tour à tour le monticule fondu et le fou qui avait osé détruire de si puissants objets.
« Voilà qui devrait régler le problème, plus de machins magiques et on rentre chez nous.
-Khhh ! Mais tu es complètement taré ? cria un autre à côté de lui. Cet équipement possédait une valeur inestimable !
-Oui, et il nous aurait tous tués ! Maintenant, le conflit n’a plus lieu d’être, alors calme-toi !
-Je me serai calmé quand je t’aurai réduit en charpie ! »

Le soldat joignit le geste à la parole et à bout portant, propulsa une attaque énergétique dans le torse de celui qui l’avait mis hors de lui. Sans un mot, ce dernier mourut et s’écroula sur le sol. Pris de panique, le Saiyajin menaçant de contacter Broly alluma son détecteur.
« Ca tourne mal ici ! Nous devons rentrer au plus vi…
-Espèce d’abruti ! s’écria Vegeta en l’achevant d’un rayon sorti de son doigt. Que mon clan se regroupe ! Nous ne pouvons plus laisser de survivants ici ! »
Les autres firent de même et se préparèrent à un combat à mort. Des cris retentirent depuis le bâtiment qui se disloqua rapidement sous l’afflux de puissance de tant que guerriers réunis.

De longues heures passèrent. Il ne restait plus que quatre Saiyajin en vie. Le dernier adversaire du groupe termina dans un rocher et n’en ressortit jamais.
« Huf ! Je savais bien qu’ils me sous-estimeraient, je n’avais jamais montré mon vrai niveau devant des guerriers d’autres clans, ces dernières années. »
Vegeta, exténué, venait de terrasser le dernier ennemi, mais il ne restait pratiquement plus personne, et tous étaient blessés. Baddack ,Seripa et Toma étaient le seuls survivants du massacre, et c’était en grande partie grâce au jeune prince.
« Toteppo n’a pas survécu… fit remarquer Toma.
-Bah, mieux vaut lui que toi. Ta fille a encore besoin son père. Toteppo n’avait personne. Nous avons de la chance de nous en être sortis. Répondit la Saiyajin.
-Oui, on peut voir les choses comme ça. J’ai encore envie de m’occuper d’elle et de l’entraîner. Elle semble posséder un potentiel intéressant. Elle n’a que vingt ans et elle est presque aussi puissante que moi. »

Vegeta lâcha un ricanement méprisant que personne ne releva. Baddack, blessé comme les autres, les rejoignit tous les trois.
« Pendant le combat, beaucoup de Saiyajin avaient leurs scouters allumés. Touts ceux qui sont restés dans l’empire, y compris Broly doivent être au courant de cette tragédie. Et nous sommes les derniers survivants. Si nous rentrons maintenant, nous allons nous faire exécuter aussitôt, ne serait-ce que pour servir d’exemple. »
Les quatre membres du groupe prirent un air grave et réfléchirent un moment. L’empire était peut-être déjà à feu et à sang à l’heure qu’il était. Les clans s’étaient certainement rebellés, de la même manière qu’ici. Au bout d’un moment, Vegeta reprit ses esprits.
« Et merde ! Pourquoi cet abruti a détruit les bijoux magiques ? On n’aurait fait qu’une bouchée de ce stupide Broly avec ça ! Maintenant, il est clair que nous devons fuir, s’installer ailleurs, loin de ce fou dangereux.
-Je veux juste récupérer ma fille. Répondit Toma.
-De toutes façons, elle habite sur la même planète que les hommes que je veux emmener. Compléta le prince déchu. Nappa et Raditz nous seront toujours précieux, quel que soit l’endroit où nous irons par la suite. Dépêchons-nous de partir, nous sommes plus loin à partir d’ici que le sont Broly et son clan sur la nouvelle Vegeta. Toma, débrouille-toi pour ramener ta fille rapidement, nous n’allons pas nous éterniser là-bas ! »

Les survivants montèrent dans leur vaisseau et partirent donc en direction de la planète Rradabe. En chemin, ils se soignèrent du mieux qu’ils purent, mais ne disposaient pas du matériel nécessaire pour arriver en bon état à destination.
Quelques heures plus tard, la navette atterrit enfin… sur une terre désolée et détruite. Les guerriers accusèrent le coup. La guerre avait bel et bien éclaté, et cette planète en avait fait les frais. Toma sentit la peur l’envahir et s’envola rapidement pour tenter de chercher sa famille.
« Reste ici ! cria Vegeta. Tu n’as pas besoin de parcourir toute la planète ! Ta fille est là ! »
En effet, elle se rapprochait du groupe, portée par un guerrier connu de tous. Nappa, grièvement blessé, déposa Asefa aux pieds du Saiyajin aux cheveux courts et à la peau rouge.
« Elle est dans un sale état, mais elle respire encore, je n’ai rien pu faire pour ta femme. »

Le grand moustachu se retourna vers le fils du roi.
« Ce sont Kuddum et ses hommes. Ils ont été envoyés par Broly, Rradabe a été la première destination attaquée par l’empereur. Nous nous sommes battus jusqu’au dernier, Raditz est mort au combat, en emportant plusieurs ennemis avec lui. J’ai affronté Kuddum et j’ai réussi à le faire fuir grâce à l’aide d’autres gars de notre clan, mais il n’a laissé que moi et la petite de Toma en vie. Nous devons partir d’ici ! Ils vont revenir et nous tuer tous ! »

Alors que Nappa commençait à vraiment paniquer, que Toma prenait soin de sa fille, Baddack s’avança.
« Je crois savoir où nous pourrions aller. Là où mon minable de fils a été envoyé, il y a longtemps. Après toutes ces années, la planète doit être pacifiée. Du peu que je sais, elle est vraiment très éloignée, ce qui nous permettrait d’oublier Broly un moment, de s’entraîner encore plus dur et de revenir le vaincre plus tard.
-Hmm, pourquoi pas... répondit Vegeta, après avoir réfléchi un moment. De toutes façons, nous n’avons pas vraiment le choix.
-Il reste un grand vaisseau en état de fonctionner, ici. continua Nappa. Il possède des machines médicales. Nous devrions prendre celui-ci.”
Le prince déchu parut réfléchir un moment, puis il changea d’avis.
-Je vous rejoins, je prends une capsule monoplace, j’ai quelque chose à faire...
-Vegeta... l’avertit son bras droit. Ne fais rien que tu pourrais regretter.
-C’est à moi d’en décider. Conclut-il. »
La navette décolla bientôt pour un voyage d’environ un an dans l’espace. Un royaume dissident Saiyajin allait peut-être bientôt naître. De son côté, le fils du roi partait vers l’ancienne planète Freeza 79, là où se trouvait maintenant le palais impérial des Saiyajin.


Chapitre 20 : L’éclatement de l’empire


Ailleurs dans l’empire, sur une planète appartenant à un autre clan, un autre groupe de guerriers s’apprêtaient à s’exiler aussi. Eux aussi avaient subi de terribles pertes et voulaient fuir loin du courroux de Broly. Une vingtaine de guerriers, dirigée par un garçon charismatique au grand talent d’orateur était en train d’écouter le discours de celui-ci autour de l’entrée d’un grand vaisseau. Il avait exactement la même coupe de cheveux que Baddack mais il était bien plus jeune. Il s’appelait Thales.
« Mes frères ! Partons loin d’ici et bâtissons un nouvel empire galactique ! Nous construirons une force plus grande que celle de Broly et dans quelques années, nous prendrons sa place ! »

Acclamations du groupe, puis tout le monde prit place dans le vaisseau, qui décolla pour disparaître rapidement dans l’infini de l’espace. Une demi heure plus tard, un Saiyajin solitaire se posa sur le sol. Après avoir inspecté son détecteur, il comprit que plus personne ne vivait ici. Tout le monde était parti. Ses poings se serrèrent, et l’air commença à vibrer autour de lui. D’un bref hurlement, ses cheveux virèrent au vert et une aura de la même couleur se mit à luire tout autour de lui. Il tendit négligemment la main vers le bas, la paume ouverte, comme s’il cherchait à la poser sur le centre de la planète. Une sphère verte lumineuse en sortit et s’enfonça rapidement dans le sol qui n’opposait aucune résistance. Broly prit appui sur ses jambes et s’envola à une vitesse inouïe, visiblement très déçu d’avoir raté Thales et son groupe de si peu. Peu de temps après, la planète explosa dans un festival de roche et de lumière.

La capsule sphérique de Vegeta atterrit en périphérie de la capitale. Il savait qu’il était repéré, mais au moins il avait pu se poser. Il devait faire vite, car même s’il était le plus puissant guerrier après Broly, il ne pourrait pas affronter tous les gardes à la fois. Il vola rapidement pour se retrouver près du palais et envoya une attaque énergétique sur des habitations au loin pour faire diversion. Il se dirigea ensuite vers une porte qu’il réduisit en miettes d’un coup de poing et s’engouffra dans le bâtiment royal.

Il dut aussitôt faire face à plusieurs gardes, mais heureusement pour lui, l’élite du clan de Broly, y compris lui-même, étaient en mission en train de traquer les groupes ennemis à travers toute la galaxie. Vegeta se débarrassa rapidement des sbires du souverain, et trouva les appartements de son père en quelques minutes. Celui-ci semblait l’attendre, tranquillement assis sur un siège luxueux.
«Je me demandais si tu allais venir ou non, mon fils. Déclara solennellement le monarque.
-Tu crois vraiment que j’aurais fui sans laisser un message, peut-être ? Tu me connais très mal, père, surtout depuis que tu m’as complètement délaissé pour t’occuper de ce fou furieux.
-Je le sais. répondit l’empereur. J’ai été aveuglé par le pouvoir que me procurerait cette ascension. Regarde le résultat. L’empire n’a pas tenu très longtemps. Un minable conflit a suffi à tout détruire en quelques jours. Les Saiyajin ne sont pas faits pour diriger... Nous aurions dû rester sous les ordres de Freeza.
-Tais-toi ! Tu dis n’importe quoi ! C’est ta faute ! Tu as choisi de prendre un psychopathe pour prince, et maintenant tu te demandes pourquoi tout explose autour de toi ! Broly est complètement malade. Il va tous nous tuer si on ne se cache pas à l’autre bout de l’univers.
-Mais... pourquoi est-ce que tu as fait ça ? Sur la planète Porpeed ? Pourquoi avoir tué tous ces Saiyajin ? Tu aurais pu régler ça différemment.
-Tu ne sais pas, tu n’étais pas là.
-Non... bien sûr... mais nous avons tous entendu l’appel de détresse, ici. Et aussi ta trahison. Tu voulais ces trésors pour toi tout seul, c’est ça ? Tu voulais renverser Broly grâce à la puissance procurée par ces objets ?
-Je n’ai rien à expliquer. Si tu m’accuses de trahison maintenant, sache que ce n’est pas moi qui ai trahi le premier.”

Le roi sourit, baissa la tête et tourna le dos à son fils pour regarder dehors.
“Je te reconnais bien là, mon fils. Tu es comme moi lorsque j’étais plus jeune. J’avais toujours ce désir de dominer, de devenir plus fort. Et puis Freeza est arrivé et a calmé mes ardeurs... jusqu’au jour où ma fierté a repris le dessus, où j’ai voulu le renverser, où j’ai échoué, et que l’idée de créer le camp est venue. J’ai eu l’impression de renaître quand j’ai découvert Broly. J’avais enfin la possibilité de goûter au pouvoir, mes rêves reprenaient du sens. Je suis devenu empereur de la l’univers ! Bien sûr, je t’ai mis de côté, je le reconnais, mais maintenant, tu peux être le numéro deux. Je peux parler à Broly ! Il peut te prendre comme bras droit, et tu progresseras avec lui comme avec personne.
-Tchi ! Jamais je ne m’abaisserai à devenir le sous fifre d’une brute pareille ! Je ne suis pas venu pour ça !
-Alors que viens-tu faire ici, en plein milieu de l’empire ? Tu veux mourir avant tous les autres ?”

Le regard de Vegeta s’illumina et son visage se fendit d’un sourire malfaisant.
“Je viens pour me venger !”
Le nouvel empereur tenta d’esquiver l’attaque de son fils et virevoltant et faisant claquer sa cape, mais il n’avait tout simplement pas le niveau. Où qu’il aille, le prince déchu se trouvait forcément derrière lui, à se moquer. Finalement, ce dernier se décida à agir.
Au détour d’une ultime tentative d’esquive de son père, il posa la paume de sa main sur le torse de celui-ci et elle s’illumina avant de créer un kikoha qui transperça le corps du régent. Celui-ci n’eut pas le temps de réagir. Il se tint encore debout quelques instants, le regard interdit, puis s’écroula dans une mare de sang.
“Quelle triste fin pour un empereur... assassiné par son fils et même pas capable de se défendre.
-Hé hé... je n’ai donc que ce que je mérite... murmura le roi. On aurait pu accomplir tant de choses ensemble, tu as préféré jouer les durs. Je doute que tu y survives longtemps. Dommage pour toi, dommage pour notre peuple...”
Le chef de la galaxie venait de rendre son dernier souffle, sous le regard méprisant et sans regrets de Vegeta, qui lâcha un ricanement dédaigneux.
Des bruits de pas et des cris alarmés arrivèrent soudain jusqu’à lui. Il était temps pour le Saiyajin de partir. Il brisa une fenêtre en s’envolant sans même se soucier du contact du verre sur sa tête et retourna rapidement dans sa capsule.

Lorsqu’il s’envola, quelques soldats tentèrent vainement de le suivre ou de lui tirer dessus, mais ils ne causèrent aucun dégât au vaisseau. Soulagé d’avoir enfin pu laver l’affront fait par son père des années auparavant, Vegeta s’endormit pour un sommeil artificiel d’un an, prêt à fonder un nouvel empire, quoi qu’il trouverait sur cette fameuse planète Terre.

[Paulemile]

Chapitre 21 : Le nouveau refuge


Le lendemain, Broly rentra sur la nouvelle Vegeta de sa mission ratée. Peu de Saiyajins dissidents avaient réussi à fuir, mais il en avait laissé quelques dizaines tout de même. Cela avait été une vraie hécatombe et la population avait grandement diminué. Qu’importe, il fallait informer le roi qu’il restait des rebelles et qu’ils seraient susceptibles de causer du tort à l’empire plus tard. Alors qu’il approchait du palais, une cérémonie avait lieu ; quelque chose n’allait pas. Le prince vit le regard triste des gardes présents, puis le cercueil en train de brûler dans son étoffe de tissu particulier.
Le roi était mort. C’était lui, maintenant qui devrait diriger l’empire. Un mélange de colère et de satisfaction se créa dans son esprit. La colère venait du fait qu’un Saiyajin seul ait pu assassiner le roi en plein dans son palais. Que ce soit Vegeta ajouta encore au dramatique de sa situation. La satisfaction était due au fait que maintenant, il était encore plus libre, il pouvait faire ce qu’il voulait. Un sourire malsain se dessina sur le visage du guerrier fou. Il attendit la fin de la cérémonie, puis se rendit sans un mot vers un complexe d’habitations, et entra sans prévenir dans l’un des appartements. Il trouva immédiatement ce qu’il était venu chercher, une Kanopa surprise de voir le nouveau roi s’introduire chez elle de la sorte. Puis, voyant l’expression perverse de Broly, l’étonnement se changea en peur, puis en terreur inexprimable lorsque le Saiyajin se jeta sur elle.

Loin d’ici, sur une petite île de sable sur laquelle trônait une maison rose, un père et son fils s’entraînaient sous le regard faussement sérieux d’un vieillard qui portait une grosse carapace de tortue sur son dos.
“Allez, Gohan ! Tu peux faire mieux que ça ! lança le combattant vêtu d’un kimono rouge à son garçon.
-Mais je n’ai que cinq ans ! se défendit le gamin. Il portait une tunique verte et jaune avec un bonnet sur lequel était collée une boule de cristal. Il portait également une queue de singe accrochée au bas du dos.
-Tu es déjà bien plus fort que moi à ton âge. Allez ! Je veux que tu essaies encore.”
Le père du petit s’appelait Goku. Les autres Terriens l’avaient toujours trouvé étrange et bien plus doué pour le combat que la normale. Pour cause, il ne le savait pas lui-même, mais il était un Saiyajin.

Gohan serrait son poing de toutes ses forces en essayant en vain d’y faire affluer le fameux Ki dont son père ne faisait que parler. Il sentait bien que sa paume chauffait un peu, mais rien de bien transcendant. En pleine concentration, il n’avait pas remarqué l’inquiétude qui se lisait sur le visage de son père. Aussi fut-il complètement effrayé par le grand vaisseau qui allait atterrir dans les eaux peu profondes à proximité de l’île. Poussant un cri de peur, le petit garçon vit soudain sa main s’illuminer et dans un réflexe purement défensif, envoya le tout premier Kikoha de sa vie sur le monstre de métal qui perdit un petit morceau de la coque par la même occasion.

La navette posée, un guerrier en armure verte en sortit, furieux.
“Kakarotto ! Tu as attaqué notre vaisseau, mais tu es fou ? Et que fais-tu en compagnie de Terriens ? Ils devraient être morts depuis longtemps !”
Baddack s’arrêta aussitôt de parler, interrompu par un gosse qui le regardait attentivement.
“Tu est pratiquement comme mon papa ! Tu as les mêmes cheveux. Tu es juste plus bronzé et tu es blessé sur ta joue. Et puis tu t’habilles bizarrement. Tu es mon oncle ?
-Silence ! Sale mioche !”
Le Saiyajin attrapa Gohan par la queue, lequel hurla brièvement, puis se tut, dans un état semi conscient. Goku voulut s’interposer.
“Laisse mon fils tranquille ! Ou tu vas avoir des problèmes ! Je ne sais pas qui tu es mais tu devrais repartir tout de suite d’où tu viens.”

Après avoir regardé Goku sans broncher, Baddack se prit la tête dans sa main libre.
“Alors tu te prends pour un Terrien, c’est ça ? C’est pas vrai... en plus de posséder une puissance minable, tu es devenu amis avec ceux que tu devais anéantir. Kakarotto ! J’ai vraiment enfanté d’un attardé...
-Qu’est-ce que tu racontes ? Je m’appelle Goku, pas Machinrotto ! Et je suis un Terrien, pas besoin de faire semblant, je suis né ici.
-Non abruti ! Tu ne vois pas que tu ressembles plus à moi qu’à ce vieux ? Je suis ton père, et nous sommes tous les deux des Saiyajin !”

Goku n’eut pas le temps de digérer l’information qu’il vit d’autres guerriers sortir du vaisseau. Tous étaient vêtus d’une armure semblable à celle du premier intrus, et tous possédaient cette étrange queue de singe. Il regarda alors son fils, lui aussi doté de ce fameux appendice, et se souvint que lui aussi en avait déjà possédé une, autrefois. Tout se bousculait dans sa tête. L’histoire paraissait tellement vraisemblable et pourtant si incroyable. Il ne trouva rien à répondre à son prétendu père.
“Que... que voulez-vous ?
-Nous voulons investir cette planète et en faire notre nouvelle terre natale.”

Nappa s’était rapproché du Terrien et tentait d’imposer sa volonté rien que par sa présence.
“Tu n’as pas le choix. Mais en tant que Saiyajin, tu as le droit de rester en vie. Bien que ton niveau soit ridicule...”
Le scouter du grand costaud bipa plusieurs fois et afficha finalement la valeur de 3100 unités.
“En effet. reprit-il. C’est minable. Je pense qu’on peut le tuer tout de suite en fin de compte.”

Goku fut choqué par des propos si violents. Mais ce n’était pas dans sa nature de se laisser faire de la sorte. Bien que son adversaire semblât très puissant. Il se jeta sur lui en criant. Nappa n’eut aucun mal à attraper le bras de son agresseur et de le renvoyer fortement au sol. Le fils de Baddack se releva aussitôt, puis serra les poings en ramenant les bras vers lui. Il fut bientôt enveloppé d’une aura rouge vif qui affola les détecteurs de tous les Saiyajin présents. Il se rua alors sur son père, qui, surpris, n’eut pas la présence d’esprit de réagir à temps. Goku était déjà revenu à sa place, Gohan dans ses bras.


Chapitre 22 : Le sort scellé des Terriens


“Hum, sa puissance vient de doubler. Il est exactement à 6200, maintenant. remarqua Toma. Cette technique a l’air intéressante.
-C’est toujours insuffisant ! interrompit Baddack qui fonça à son tour sur Kakarotto pour le frapper d’un coup de tête au visage, ce qui lui fit lâcher Gohan et tomber à terre.
Et en plus, il est insolent ! Mais qu’est ce qui m’a pris de faire un enfant ?”
Le guerrier fut une nouvelle fois interrompu par les bips de son scouteur. Une valeur de 1950 s’affichait à présent, mais elle venait... du petit gamin. Celui-ci tremblait, mais de rage. Des larmes coulaient le long de ses joues.
“Ne faites pas de mal à mon papa ! hurla-t-il”

L’enfant se jeta lui aussi à corps perdu sur son agresseur, qui n’eut aucun mal à le maîtriser, tout en étant incapable de cacher sa surprise. Il attrapa à nouveau la queue du gamin pour que celui-ci se calme. Entre temps, la capsule du prince s’était écrasée à quelques centaines de mètres de là.
“1950 unités à son âge ? Aucun Saiyajin, mis à part peut-être Vegeta et Broly n’ont jamais possédé une telle force ! Surtout avec le minable de père qu’il a...
-Ce gamin n’est qu’un métis, en plus ! ricana Panpukin. Ce Kakarotto est allé faire ça avec une Terrienne ! Ah ! Ah ! Eh Baddack ! C’est vraiment pas ton jour ! Ah ! Ah ! Ah !”

Tandis que Nappa accompagnait les rires gras du gros moustachu, Seripa eut une idée.
“Vous ne croyez pas que c’est justement du fait qu’il soit métis ? Peut-être que le mélange des races permet de donner d’étonnants résultats. Ou alors, Baddack, ton fils a reporté toute la puissance qu’il n’avait pas dans son enfant à lui.”
Les deux costauds rirent de plus belle.

“Arrêtez, vous deux ! coupa Vegeta qui venait de les rejoindre. Baddack, ce sont ton fils et ton petit-fils après tout. Tu décides de leur sort.”
Surmontant sa colère au prix d’un long effort, celui-ci répondit.
“Je pense que malgré leur faible puissance, ces deux déchets ont des choses à nous apprendre. Imaginez, si nous arrivions à maîtriser cette étrange technique rouge et si nous parvenions à savoir pourquoi ce gosse est déjà si fort... Il faudrait peut-être les garder en vie le temps de savoir ce dont nous avons besoin, et nous les tuerons ensuite.
-Je suis d’accord. déclara le prince.”

Au même moment, trois nouveaux combattants Terriens se posèrent à proximité de Goku. Deux d’entre eux portaient le même kimono que lui et le dernier était simplement vêtu d’un pantalon et de brassières verts. Ils semblaient être amis avec le père de Gohan qui avait toujours de la peine à se relever.
“Goku ! s’inquiéta le petit chauve sans nez. Tu vas bien ?
-Désolé mes amis. répondit-il faiblement. Je suis incapable de me battre contre ces gars-là. N’essayez pas non plus, vous n’avez aucune chance...
-Ah ! La période de paix depuis la défaite de Piccolo n’aura pas duré longtemps...
-Hmm, respectivement puissance de 1230, 1140 et 1090. s’informa Vegeta. On dirait que les plus grandes puissances de la planète sont toutes rassemblées ici. Qu’est-ce qu’on en fait ?”

Seripa s’avança alors, traînant une jeune fille avec elle. C’était Asefa, la fille de Toma, âgée de vingt et un ans, donc prête pour ces choses-là, estima la guerrière. Les deux femmes s’approchèrent des trois Terriens et les examinèrent pendant quelques secondes. Finalement, elles se parlèrent à grands renforts de messes basses, puis la plus âgée des deux se retourna vers Vegeta.
“Nous avons bien parlé de tester le potentiel des métis Saiyajin-Terriens, n’est-ce pas ? Alors nous gardons ces deux-là !”

Yamcha et Tenshinhan étaient les deux concernés. Krilin sentit avec effroi son heure arriver. Ses deux amis ne savaient pas quoi dire.
“Hé ! Hé ! Pas sûr que vous soyez mieux lotis que moi, les gars... Je vous souhaite bon courage.”
Alors que Vegeta tendait un doigt lumineux vers lui, le petit terrien plaça ses mains devant ses yeux, prêt à utiliser une technique toujours utile.
“Taiyoken !”
La petite île fut inondée d’une lumière magique terriblement intense qui aveugla tous les Saiyajin présents. Lorsqu’ils récupérèrent la vue, Krilin avait disparu.
“Bonne chance à toi... murmura Tenshinhan.
-Laissez-le partir. lâcha Vegeta d’un ton méprisant. Il est incapable de faire mal à qui que ce soit. Nous le retrouverons en temps voulu. Mettons-nous plutôt au travail.”

“On ne va pas se laisser faire. s’écria Yamcha. On ne peut pas se rendre sans combattre !
-Tu as raison, faisons de notre mieux. acquiesça son ami chauve.
-Vous ne pouvez rien contre eux ! leur rappela Kame Sennin. Regardez dans quel état ils ont mis Goku, qui est bien plus fort que vous.
-Alors, on se rebelle déjà ? ricana Vegeta. Bon, allez-y. Plus vite vous commencerez plus vite on aura fini.”
Les deux combattants se jetèrent sur Baddack, qui les mit au sol en deux coups de poing négligemment administrés.
“Voilà, c’est fait. continua le prince. Toi, le vieux, tu ne veux pas essayer ?
-Je... non... bien sûr que non.
-Bon, voilà qui est sage. Tu souffriras moins qu’eux.”

Les deux Terriens furent attachés et parqués sans ménagement dans le vaisseau. Il en fut de même pour Goku et son fils. Kame Sennin n’eut pas cette chance et mourut, pris dans l’énergie d’un kikoha lancé par Vegeta juste avant de partir.


Chapitre 23 : La colonisation


Les Saiyajin décidèrent de s’installer dans une zone relativement proche de la capitale ouest, une grande plaine entourée de montagnes et de collines. On y trouvait aussi un lac et une rivière. Ils n’avaient pas choisi l’endroit le plus dénué de charme. Le palais de Vegeta serait construit ici. La première mission des nouveaux habitants de la Terre allait être de trouver des Terriennes pour les mâles qu’étaient Nappa, Panpunkin, Vegeta, Baddack et Toma. L’heure n’était pas à la recherche du grand amour, mais plutôt à la fécondation de femmes pour donner naissance à ces mystérieux métis Terriens-Saiyajin et analyser leur potentiel.

La nouvelle de leur invasion fit rapidement le tour du globe. De puissants guerriers venus de l’espace étaient arrivés et capturaient les femmes de la Terre. Il ne fallut que quelques jours à l’armée du roi pour se mettre en place et attaquer. Ce fut la seule offensive que les militaires purent tenter. Elle fut si désastreuse que plus personne ne s’approcha à plusieurs centaines de mètres du camp de Vegeta et ses hommes. Des dizaines et des dizaines de gens moururent ce jour-là, tandis qu’aucun Saiyajin n’avait reçu la moindre égratignure. Goku avait bien tenté de raisonner les uns et les autres, sans succès.

Cet incident passé, Seripa et Asefa avaient déjà commencé à perpétuer la lignée des métis. La première avec Yamcha, la deuxième avec Tenshinhan. Ces derniers n’avaient véritablement pas eu le choix et avaient même dû obtempérer pour ne pas se faire tabasser. Malgré tout, leur vie n’était pas en danger pour l’instant, leur potentiel élevé parmi les habitants de la Terre intéressant les envahisseurs au plus haut point. Ils devraient par contre vivre en tant qu’esclaves, sans aucun espoir de s’en sortir par eux-mêmes.

Goku était lui aussi dans une situation très délicate. Il était obligé d’enseigner ses techniques à tous ces barbares, sous peine de voir son fils mourir sous ses yeux, puis de le rejoindre dans la foulée. Il s’était déjà demandé s’il ne valait mieux pas se sacrifier plutôt que donner encore plus de puissance aux Saiyajin, déjà terrifiants... mais avec le temps passé auprès d’eux, il avait vaguement appris l’existence d’un ou plusieurs autres guerriers encore plus dangereux qui menaçaient la sécurité de tout l’univers. Bien que cruels, les acolytes de Vegeta étaient donc des réfugiés qui cherchaient simplement une terre où s’installer. Qui sait ? Avec le temps ils pourraient même apprécier la planète et laisser les habitants en paix.

Les Saiyajin étaient très pressés et peu patients. Déjà affairés à apprendre le Kaioken, ils avaient rapidement compris que Goku arrivait à sentir les puissances des gens sans scouter. Tout le monde avait voulu connaître cette technique, à grands coups de poing dans ce pauvre Kakarotto. Ce dernier, bien moins puissant que tous les autres Saiyajin, finissait souvent dans un sale état lors des séances d’entraînement. Lorsqu’il revenait, remis de ses blessures, il était plus fort à chaque fois.

Bien que le groupe de Vegeta se soit placé en conquérant de la Terre, le fils de Baddack devait reconnaître qu’il adorait passer du temps avec eux, puisqu’ils vivaient eux aussi pour le combat et pour repousser sans arrêt leur limites. Il avait tellement progressé en leur compagnie qu’il souhaita leur apprendre la plupart des techniques qu’il avait apprises, telles le Zanzoken ou le Taiyoken, pour que leurs entraînements soient encore plus intenses. D’un autre côté, il comptait bien dépasser tous ces partenaires, qui deviendraient de terribles adversaires dès que l’occasion de présenterait. Ils ne semblaient pas bénéficier des boosts de puissance liés aux blessures, car ils ne subissaient jamais autant de dégâts que Goku. Pour l’instant, ils ne se souciaient pas plus que ça du phénomène, préférant se dire que la progression fulgurante de leur esclave ne pouvait que les pousser à s’améliorer encore plus vite aussi.

Les relations entre le Saiyajin de la Terre et ses tortionnaires évoluèrent en conséquence. Baddack commençait même à montrer du respect à son fils. Un soir, il vint le retrouver sur une colline.
“Je suis impressionné, Kakarotto. Dire que je t’avais complètement rejeté à ta naissance. Tu étais si faible. Tu prouves à notre race que même les plus basses classes sont capables de rivaliser avec l’élite.
-Je ne sais pas... la motivation de vous rattraper peut-être.
-Où as-tu appris toutes ces techniques ? Elles sont incroyables, surtout le Kaioken.
-Ah ! Ah ! Et bien, j’ai vécu des choses étonnantes ici... J’ai visité d’étranges lieux, j’ai rencontré le dieu de cette planète et je suis même mort.”

Le fils énuméra des endroits comme la tour Karin, le palais d’Uranai Baba ou celui de Kamisama, puis son deuxième combat contre Piccolo, cinq ans après le premier, où il perdit la vie...

“-Nous n’avons pas de dieu, d’où nous venons. Ou alors, il avait déserté la planète depuis longtemps lorsqu’il a vus de quoi nous étions capables. ricana Baddack. Cette histoire de Dragon Ball est très intéressante. Il faut absolument que l’on se les procure, cela peut nous être très utile, voire nous sauver la vie.
-Elles n’existent plus, malheureusement. Lorsque Piccolo est mort, il a emporté le dieu de la Terre avec lui, le créateur des boules de cristal. Ce ne sont plus que de simples pierres à présent. Il va falloir faire sans.”

Le regard du père de Kakarotto perdit la flamme qui l’avait illuminé à la nouvelle de l’existence de ces fameuses Dragon ball. Dommage, Broly aurait rapidement pu être vaincu avec un outil pareil.


Chapitre 24 : Flashback


Un an plus tôt, sur Terre :

Goku faisait face à Piccolo, son éternel ennemi qu’il avait réussi à vaincre lors du 23ème championnat des arts-martiaux. Le démon avait choisi d’apparaître aujourd’hui, par surprise. Alors que tout le monde s’entraînait sur une grande île proche de la demeure de Kame Sennin. Le monstre avait débarqué, non sans envoyer Krilin au tapis en l’attaquant dans le dos. Le groupe de Terriens fit face à leur adversaire, bientôt rejoints par Tenshinhan, qui avait choisi de venir dès qu’il avait senti la puissance de Piccolo se déplacer.

“Tu te montres enfin à nouveau, Piccolo ! déclara Goku. Ce que tu viens de faire m’étonne de toi, tout de même. Attaquer un guerrier plus faible en fourbe... ce n’est pas très respectable.
-Keuf ! Depuis quand je respecte votre groupe de pathétiques combattants ?
-Depuis qu’on va te mettre une raclée ! s’emporta Yamcha. On a énormément progressé par rapport à la dernière fois !
-Et tu penses que moi je suis resté allongé pendant cinq ans à attendre ? Ah ! Ah ! Les humains sont tellement stupides.
-Yamcha, reste en dehors de ça. lui conseilla Goku. J’ai envie de m’en sortir seul.”

Les deux rivaux étaient sur le point de s’affronter. Ils enlevèrent leurs poids dès le début, puis Piccolo chargea. L’affrontement montra une grande maîtrise du combat de la part des deux adversaires, ainsi qu’un niveau encore jamais atteint par un être vivant sur cette planète. Ils semblaient être relativement égaux, et pendant plusieurs minutes, personne ne prit l’avantage sur l’autre. Pourtant, au terme d’un corps-à-corps brutal où les coups pleuvaient de part et d’autre, c’est Goku qui parvint à frapper son adversaire le premier. Un puissant coup de poing suivant une esquive remarquablement bien exécutée.

Le combat s’arrêta quelques instants. Le Namek saignait du nez et affichait un air terriblement courroucé.
“Je ne me ferai plus avoir comme ça ! Tu vas le payer cher !
-Parce que tu crois que tu peux faire mieux que ça ? se moqua Goku.
-Khh ! Tu verras bien !”
Pour illustrer ses propos, Piccolo s’envola rapidement et prépara un Makosen. Son corps tout entier fut entouré d’une aura dorée alors qu’il levait les mains et les ramena violemment devant lui.

Le Saiyajin avait eu tout le temps d’anticiper l’attaque, mais il ne pouvait pas se permettre de simplement l’éviter. La planète en souffrirait forcément. Il était également impossible de l’encaisser ou de la dévier étant donné la puissance que Piccolo allait mettre dedans. Il avait donc lui aussi préparé un Kamehameha. Les deux vagues d’énergie se confrontèrent à mi-chemin des deux combattants. Goku ne devait pas flancher. S’il recevait la technique de son ennemi, cela le tuerait. Il en était de même pour le démon.

Les deux protagonistes mettaient toutes leurs forces dans ce duel d’attaques énergétiques. Et ils commençaient tous les deux à sérieusement fatiguer. Le Saiyajin était peut-être meilleur en combat, mais le Namek n’avait rien à envier à son rival en ce qui concernait les kikohas. Sentant qu’il allait certainement faillir le premier, Goku fit un énorme effort pour diriger son attaque vers le haut et le Makosen fut aussi emporté vers le ciel.

Piccolo était lui aussi très essoufflé. Il avait donné plus d’énergie que son adversaire ne l’aurait cru. Le combattant au kimono rouge ne laissa pourtant aucune chance au démon de se reposer. Il avait déjà sauté vers lui, profitant de la lumière aveuglante des deux techniques pour parcourir une grande distance. Sous l’effet de la surprise, le démon vert ne put éviter l’uppercut à pleine vitesse. Ni l’avalanche de coups qui suivit. Le père de Gohan envoya son ennemi s’enfoncer lourdement dans le sol, et utilisa ses dernières ressources dans un nouveau Kamehameha, moins puissant que le premier, mais qui suffirait sûrement à blesser mortellement ce Namek épuisé.

Goku retomba lourdement sur la terre ferme, haletant. Ses amis virent aussitôt lui porter assistance.
“Tu peux te relever ? s’écria Yamcha.
-Je... je crois que ça va.
-Viens, on retourne à Kame House, tu l’as bien mérité. Piccolo est calmé pour de bon. dit Krilin.
-Hé ! Hé ! C’est vrai, on a réussi. Laissons-le ici, il ne reviendra pas ici avant un bout de temps.”
Arrivés devant la maison rose, le temps sembla soudain s’arrêter. Gohan sortit pour rejoindre son père et fut stoppé par un rayon très fin qui lui passa juste au-dessus de la tête. Cette même attaque avait par ailleurs traversé le corps du vainqueur de Piccolo juste avant.

Le guerrier s’écroula dans une mare de sang juste devant son fils, qui se retrouvait soudain face au démon.
“Ha ! Ha ! Ce n’est pas malin de me laisser seul sans s’assurer que je sois bien hors d’état de nuire ! Goku a finalement été tué de la façon dont je le voulais. Cette technique a été spécialement inventée pour lui.”
Le petit garçon fut soudain pris d’une rage folle, alors que personne d’autre ne réalisait encore que le sauveur de la Terre était mort. Il se rua sur l’assassin de son père, la tête la première et le percuta dans le ventre à une vitesse incroyable.

Le monstre avait reçu un choc terrible, c’était bien plus qu’il ne pouvait supporter.
“Ce gosse... quelle puissance ! Il est largement supérieur à n’importe qui sur cette planète...”
A nouveau, Piccolo s’écroula et tomba inconscient pour de bon. Au même moment, un Namek bien plus âgé, vêtu d’une toge blanche et portant un bâton de marche arriva sur les lieux.
“C’est... Kamisama ! s’écria Tenshinhan.
-Je suis venu pour en terminer avec tout ceci. Il serait plus sage de tuer notre ennemi tout de suite, mais si vous voulez revoir Goku, il faut le garder en vie.”

Le dieu de la Terre sortit une petite fiole en argile cuite et la posa au sol en enlevant le bouchon.
“Il n’y a aucun mérite à pratiquer le mafuba sur une personne inconsciente, mais l’heure est trop grave pour se préoccuper de telles considérations.”
Le vieux Namek tendit les deux bras, et une spirale d’énergie vint emporter le démon pour le confiner dans cette petite bouteille. Rapidement, Kamisama reposa le bouchon et rangea la relique dans une poche de sa toge.
“Je vous remercie tous, humains. Permettez-moi d’emmener le corps de votre ami avec moi. J’ai quelque chose à lui montrer dans l’au-delà. Il vous fera signe lorsque vous pourrez le ressuciter.”

L’être divin disparut alors, laissant les humains perplexes mais soulagés. Un an plus tard, Goku revenait en ayant suivi l’entraînement de Kaio du Nord. Piccolo parvint à se libérer de la fiole lui servant de prison chercha une nouvelle fois à se venger. Mais il fut anéanti par le Saiyajin à nouveau. Alors que ce dernier allait encore une fois le laisser partir, Kamisama apparût.
“Je suis fier de toi, Son Goku. La Terre est en sécurité avec toi, tu as largement surpassé tous ses habitants ainsi que ses démons. Les Dragon Ball ne sont plus utiles désormais. Il est temps pour moi de me rendre utile une dernière fois.
-Kamisa...”
Le dieu avait déjà disparu, emportant son double maléfique avec lui. Ils se matérialisèrent au palais divin.
“Tu as suffisamment causé de tort aux Terriens, Piccolo. Comme le mafuba ne fonctionne plus sur toi, je ne vois plus qu’une solution...
-N... Non ! agonisa le démon.”
Dans un torrent de lumière, le vieux Namek libéra son énergie vitale pour la disperser. Quelques secondes plus tard, il en restait plus rien des deux rivaux. Seul restait Mister Popo, en larmes...


Chapitre 25 : Apparition ratée


Deux ans plus tard, la machine à remonter le temps s’était posée dans une région désertique, tout proche de l’endroit où devait arriver le tyran de l’univers : Freeza. Le jeune garçon aux cheveux violets s’était placé en hauteur, de sorte à avoir une vue d’ensemble de la zone. Pourtant, quelque chose clochait. Là où était précisément censé avoir débarqué le monstre, fraîchement réparé et cybernétisé, il n’y avait absolument rien. Le lieu était vraiment désert. Trunks n’arrivait pas à y croire. Pourquoi tout était chamboulé ainsi ? Il ne s’était pas trompé d’époque ni d’endroit, où était le problème ?

Après avoir pris le temps de se poser toutes ces questions, il finit par sentir la présence de grandes puissances, proches de la capitale ouest. Mais il y avait un problème. Elles étaient maléfiques pour la plupart. L’une d’entre elles lui rappelait quelqu’un, mais il n’arrivait pas à se rappeler correctement. Le jeune garçon sortit une capsule d’avion afin de pouvoir se déplacer rapidement sans se faire repérer et se rendit à la source de ces puissances.

Quelques heures plus tard, Trunks survolait le camp créé par Vegeta. Il remarqua que plusieurs hommes se battaient. Non, ils s’entraînaient. Puis il écarquilla les yeux. Il reconnût Gohan, c’était bien la présence qu’il avait ressentie plus tôt et qui lui avait provoqué cet étrange sentiment. Encore plus incroyable, il vit Goku et Vegeta côte à côte en train de discuter. Le jeune métis ne les avait jamais rencontrés, mais sa mère Bulma lui avait souvent montré des photos. Impossible de savoir ce que se disaient les deux guerriers à cette distance, mais c’était incroyable. Goku était censé être toujours porté disparu et devait rentrer de Namek seulement dans quelques heures. Or, il était là et tout le monde semblait s’en accommoder. Il remarqua d’autres individus qu’il identifia aussi comme des Saiyajin, toujours d’après les explications de sa mère. Ils portaient les armures caractéristiques, en tous cas. Ce monde-ci n’avait rien à voir avec celui dans lequel il devait se rendre. Il fallait qu’il voie sa mère. Mais… était-elle toujours en vie ? L’avion fusa vers Capsule Corporation.

Par chance, la ville ne semblait pas affectée par la présence de ces personnages. Sans plus attendre, Trunks pénétra dans les bureaux de l’entreprise du Docteur Brief et demanda à voir Bulma. La jeune femme se trouvait effectivement ici. Lorsqu’elle vit le jeune homme arriver, elle le regarda sans comprendre.
« Qui êtes-vous ?
-Je… ça n’a pas d’importance ! J’ai des questions à vous poser. C’est vital !
-Mais je ne vous connais pas ! Veuillez sortir d’ici maintenant.
-Ecoutez, je dois savoir ! C’est à propos des Saiyajin. »
La scientifique changea de posture. Elle passa de l’agressivité à la peur, puis à la résignation.
« Bon… que voulez-vous savoir ? »

Bulma raconta tout ce qu’elle connaissait depuis que Vegeta et ses sbires étaient arrivés. La défaite de Goku, la construction du camp d’entraînement, la rafle dont furent victimes nombre de femmes, dont elle-même, forcée à faire un enfant au prince. Elle était d’ailleurs enceinte en ce moment même. Trunks fut atterré d’entendre de telles nouvelles, si bien qu’il dévoila son identité à sa mère. Celle-ci fondit en larmes en apprenant quelle vie elle aurait pu vivre dans une autre dimension. Ici, elle avait été capturée, puis forcée de porter l’enfant du prince Saiyajin, qu’il l’avait trouvée à son goût. Mais elle était contente de voir que quelque part, ailleurs, elle avait enfanté d’un garçon au grand cœur.

« Je pourrais tous les vaincre ! Je pourrais sauver ce monde !
-C’est trop tard maintenant. Le mal est fait. Et que pourrais-tu faire face à tous ces guerriers ?
-Je suis un Super Saiyajin tu sais… »
Bulma voulait seulement que son fils reparte sain et sauf. Elle finit par le convaincre au bout de plusieurs tentatives. Celui-ci parvint tout de même à savoir que Goku n’était pas devenu comme les autres. Il restait toujours un Terrien et voulait sauver la planète. Le fils de la scientifique lui remit un médicament qu’elle promit de donner à son ami d’enfance dans trois ans, pour le préserver d’une maladie cardiaque qui le tuerait sinon. Après avoir fait ses adieux, Trunks repartit pour son époque à tout jamais.

Dans le camp créé par Vegeta, une grande salle avait été conçue spécialement pour les enfants métis et leur entraînement visant à les faire devenir le futur des Saiyajin. Cela faisait maintenant quatre ans que les premiers enfants étaient nés, et ils avaient été assignés à de rigoureux entraînements depuis déjà quelques semaines. Gohan fut chargé de superviser le travail, assisté de Baddack, qui lui déterminait le contenu des séances et leur durée.

Aujourd’hui, le prince lui-même venait faire une visite de routine. Il était passé régulièrement les premiers jours de l’ouverture de la salle pour enfants, mais s’était vite lassé. Il y retournait pour la première fois depuis environ un mois.
“Qu’y a-t-il d’important à savoir ? demanda-t-il froidement au fils de Goku.
-Heu... je pense que les enfants se débrouillent bien, ils ont l’air plus puissants en moyenne que des Saiyajin de souche.”
Le regard noir que lui lança Vegeta le fit presque paniquer.
“Et... heu... oui ! Ils sont aussi plus forts que moi au même âge... j’imagine.
-Et Trunks ?
-Je l’ai suivi de près, comme vous me l’aviez demandé. Pour l’instant, je n’ai pas remarqué qu’il soit au-dessus des autres.
-Tchi !”
-Mais, à leur âge, les enfants ne se donnent pas souvent à fond, vous savez ! s’empressa de rajouter Gohan.
-Les métis ne sont pas comme nous, je l’ai remarqué rapidement. Intervint Baddack. Ils n’ont pas ce goût du combat et l’envie de se battre tout le temps. De ce fait, il n’est pas encore vraiment possible de connaître exactement leur potentiel ou leur niveau.
-Et bien... qu’ils se fassent violence. rétorqua le prince. Ils ne sont pas là pour s’amuser mais pour sauver la galaxie.”

Vegeta sortit précipitamment du bâtiment, visiblement très peu satisfait de la tournure que prenaient les évènements. Le petit-fils de Baddack regarda son grand-père et lui sourit, comme pour le remercier de s’être immiscé dans la conversation entre lui et l’impressionnant prince. Sans son intervention, Gohan se serait sûrement enfoncé jusqu’à avoir de sérieux problèmes. Malheureusement, le guerrier ne répondit pas à sa tentative de nouer un quelconque contact. D’ailleurs, il ne le regardait même pas. Le père de Kakarotto était encore en train de fixer la porte par laquelle son régent venait de passer. Il se mit finalement à sourire.
“Hé ! Hé ! On dirait que le sang royal n’a aucun rôle à jouer quant à la détermination de la puissance d’un Saiyajin. On dirait même que pour les métis, c’est la puissance des parents qui est prise en compte...”
Le vétéran sembla réfléchir quelques instants puis écarquilla les yeux.
“Gohan ! Amène-moi Pitli et Bani !”

[Paulemile]

Chapitre 26 : La disparition de Goku


Respectivement, le fils de Tenshinhan et Asefa, ainsi que la fille de Yamcha et Seripa. Les deux gamins furent placés l’un en face de l’autre sur un ring, quelque peu impressionnés par la présence de Baddack, et surtout son air déterminé.
“Donnez tout ce que vous pouvez dans cet affrontement. Considérez que ce n’est pas un entraînement ni un jeu.”
Encore moins rassurés, les gosses se firent face sans grande conviction, plutôt effrayés qu’autre chose, et tardèrent à se lancer au combat.
“Allez ! hurla leur instructeur. Si vous ne vous bougez pas, je vous fais dormir dehors la tête en bas ce soir !”

Complètement terrorisés, la peur les galvanisa cette fois, et ils se jetèrent l’un sur l’autre. Les coups pleuvaient, de part et d’autre. Gohan et son grand-père étaient en train d’analyser les deux enfants. Bien que très puissants, ils ne se démarquaient pourtant pas vraiment des autres petits métis, qui étaient capables d’en faire autant. Cela n’échappa pas à Baddack qui commençait à s’agacer.
“Bon... on dirait bien que la puissance du parent Terrien ne sert pas à grand chose. C’est bien ce que je pensais. J’ai juste eu un doute pendant un moment.”

Les deux rejetons prenaient pourtant leur tâche de plus en plus à coeur, et en plus de se battre, ils commençaient à se lancer des piques.
“T’es une fille alors tu peux pas gagner contre moi ! lança Pitli.
-Bah quoi ? Ma maman c’est une fille ! Et elle peut battre mille fois ton papa qui a trois yeux ! répliqua Bani.
-N’importe quoi ! Et pis même ! Ton papa à toi elle fait que de taper dessus tout le temps.
-Bah oui, c’est un Terrien ! Il n’est pas fort alors...
-Et toi tu es à moitié Terrienne aussi hein ! Ta maman devra te taper dessus un peu aussi du coup ? Ah ! Ah !”
La dernière remarque ne plut pas du tout à la gamine, qui fut prise d’une colère noire.
“Ma maman... me tape pour de bonnes raisons !”

A la fin de sa phrase, une aura bleutée avait entouré Bani. Les deux examinateurs n’en revenaient pas de la puissance qu’elle dégageait. La fillette se rua sur son adversaire et le mit au tapis en deux coups de poing.
“Cette puissance ! A son âge ! Elle dépasse les autres de loin... s’exclama Baddack, bouche bée”.
Pitli, complètement choqué par ce qu’il venait de vivre regarda la gamine avec de grands yeux, puis s’enfuit dans sa chambre en pleurant et en se tenant la joue.
“Ca fait comme moi quand je m’énerve. fit remarquer Gohan. Ma puissance augmente considérablement, puis revient à la normale une fois la colère passée. Mais là, Bani est capable de faire bien mieux que moi quand j’avais aussi quatre ans. Je pense que pour Pitli c’est pareil. Leurs parents Terriens sont terriblement forts aussi, c’est pour ça !”

Son grand-père ricana en entendant la remarque sur la puissance exceptionnelle de ces hommes. Ils restaient tellement faibles... Toutefois, les enfants nés de Saiyajin mâles et de femmes Terriennes sans potentiel n’avait pas donné de résultats aussi impressionnants. Pourtant, ces métis étaient déjà plus forts que la plupart des Saiyajin purs au même âge, Vegeta et Broly mis à part, peut-être. En tous cas, il faudrait surveiller les progrès des rejetons des deux experts en arts-martiaux de très près.

Le destin des deux hommes semblait pourtant diverger largement depuis quelques temps comme leurs deux enfants l’avaient évoqué lors de leur affrontement. Ils arrivèrent enfin à se voir pendant une journée, ce qui n’arrivait vraiment pas souvent.
“Yamcha ! Ca faisait tellement longtemps ! Tu n’as pas l’air en forme. s’inquiéta Tenshinhan lorsqu’il vit les multiples blessures dont souffrait son ami.
-Eh bien, un esclave reste un esclave. Seripa me fait vivre un calvaire, sous prétexte que je ne suis pas assez puissant pour l’aider à entraîner notre enfant ou même pour servir à quoi que ce soit un jour... répondit l’homme au kimono rouge en se grattant la tête.
-Mon pauvre ! Tu es vraiment tombé sur la mauvaise ! Je vivais les mêmes horreurs que toi au début. Puis malgré tout, cette Saiyajin s’est attachée à moi, et j’ai fait de même, inconsciemment. Aujourd’hui, je m’entraîne avec elle et notre garçon, Pitli. Je progresse moins vite qu’eux, mais j’arrive à me débrouiller, surtout depuis qu’Asefa m’a appris le Kaioken !
-Comment ? Elle te montre même un peu de respect ? J’y crois pas ! Je suis tellement maltraité chez moi ! Et jamais Seripa ne m’apprendrait le Kaioken. Je me demande même pourquoi elle me garde en vie... Je ne peux pas m’entraîner ni progresser avec ce qu’elle me fait subir !
-On ne peut pas rester comme ça. Ces Saiyajin sont en train de faire de cette planète la leur, et ils s’approprient même nos enfants.
-Oui ! Et ils se sont tous créés des harems remplis de femmes qu’ils sont allés chercher au bout du monde parfois. Ils sont vraiment horribles. Ils ne les considèrent que comme des mères porteuses.
-Il faut parler à Goku ! conclut Tenshinhan.”
Les deux Terriens se séparèrent un moment avant d’éveiller tout soupçon et retournèrent à leurs activités respectives, le temps de pouvoir retrouver leur ami.

“Hé ! Hé ! Vous savez, j’y pense tous les jours aussi ; à me rebeller contre eux. dit le disciple de Kame Sennin. Mais c’est impossible. Je suis moins fort qu’eux, et ils sont six. Même par surprise, je ne peux pas gagner, que vous soyez là pour m’aider ou non.
-Mais on ne peut pas laisser faire ça ! s’emporta Yamcha. Ils sont en train de réduire les habitants de la planète en esclavage !
-Je sais bien. Il nous faudra du temps, mais je compte bien changer les choses. Ne vous inquiétez pas, on trouvera un moyen !”

Les Saiyajin avaient accepté de se faire retirer leurs queues de singe pour éviter de détruire la planète, étant donnée la puissance qu’ils possédaient à présent. Lors de la première soirée de pleine lune qu’ils avaient vécue, de nombreux Terriens avaient trouvé la mort. Pour le bien de tous, et surtout la survie des petits métis, il valait mieux de pas recommencer à se transformer en Oozaru. De toutes façons, des techniques comme le Kaioken remplaçaient aisément la transformation en gorille géant à présent. Vegeta était celui qui s’en sortait le mieux, comme d’habitude. Au bout de quatre ans, il pouvait monter son multiplicateur à plus de trente fois son niveau sans mettre son corps en danger. Les meilleurs autres, comprenant Baddack ou Asefa, montaient à vingt-cinq fois à peu près. Goku pouvait atteindre le Kaioken de niveau vingt, comme tous les autres guerriers restants.

Un soir, alors que celui-ci se reposait sur une colline, comme à son habitude, une vieille connaissance apparût furtivement. C’était une espèce de génie tout noir habitllé d’un turban. Il avait de gros yeux blancs lui donnant un regard étrange et il se déplaçait sur un tapis volant.
“Mister Popo! Cria Goku, sincèrement content de le voir.
-J’ai entendu ta discussion avec Yamcha et Tenshinhan. Je viens te voir pour discuter de ton problème avec les Saiyajin.
-Ah ? Oui, tu as deviné que je cherchais un moyen de m’en débarrasser ? Franchement, je ne vois toujours pas comment faire. Ils sont trop nombreux et trop forts pour moi ! dit le guerrier en riant.
-J’ai une idée pour toi et ton fils. Vous devez me suivre tout de suite. Il faut faire confiance.
-Ah ? Heu, très bien, je dois aller chercher Gohan alors.
-Je vous attends ici.”

Goku se dirigea vers le bâtiment des enfants en prenant son air le plus serein possible. Il fut arrêté par Nappa, qui était de garde.
“Je vais simplement me balader avec mon fils, faire un tour.
-Humm, je ne sais pas si c’est vraiment autorisé... parut réfléchir le grand costaud.
-De toutes façons, vous pouvez savoir où je suis à tout moment, je ne risque pas de faire grand chose.
-Ah ! Ah ! C’est bien vrai. Si jamais tu tentes quelque chose, tu ne pourras jamais résister à notre riposte. Bon allez ! Vas-y !”
Le père ressortit rapidement en compagnie de son fils et fit un signe de reconnaissance à Nappa, qui lui répondit en ricanant tout en détournant le regard. Il allait surveiller ces deux-là à distance, c’était certain. Les deux Saiyajin retrouvèrent Mister Popo sur son tapis, qui les invita à monter dessus. Ils se retrouvèrent presque immédiatement au palais de l’ancien Kamisama, désormais privé de dieu.

Au même moment, Nappa, qui restait concentré sur la détection du Ki de Goku, le perdit le temps d’un instant.
“Comment ? se dit-il tout haut à lui-même. Où est-il passé ? Je ne le retrouve plus... ah ! Je crois qu’il est par-là. Mais c’est loin d’ici ! Il aurait traversé cette distance en si peu de temps sans augmenter sa puissance ?

Le génie les pressa à se rendre près d’une porte que Goku ne connaissait pas.
“Vous devez entrer là. C’est la salle de l’esprit et du temps. Elle vous permet de vous entraîner pendant un an alors qu’il ne passera qu’une journée ici.”
Le serviteur divin leur expliqua rapidement tous les détails à connaître, comme l’impossibilité de rester à plus de deux dans la salle, ou de rester plus de deux jours dedans dans sa vie. Enfin, ils entrèrent pour un dur entraînement d’un an, visant à dépasser les Saiyajin envahisseurs.

“Mais ? Je ne comprends pas ! s’affola Nappa. J’avais enfin retrouvé sa trace, quand sa puissance a complètement disparu. Il n’est pas mort, quand même ! Je dois en parler à Vegeta, je vais sûrement me faire incendier !”
Le chauve moustachu fit son rapport au prince, qui malgré sa rage ne tua pas son bras droit. Les Saiyajin de la Terre étaient bien trop précieux pour être éliminés.
“Tu vas les chercher toi-même et les trouver ! Tu as une journée !
-B... Bien... Vegeta, j’y vais tout de suite !”
Nappa s’envola aussitôt vers le lieu où il avait senti la puissance de Goku la dernière fois.


Chapitre 27 : Une nouvelle menace


Le lendemain, en fin de matinée, une étrange agitation régnait chez les humains de la capitale de l’ouest. Les Saiyajin, de leur campement, voyaient de nombreux véhicules militaires se rendre vers le sud le plus vite possible.
“Ça a l’air marrant, ce qui se passe là où ils vont, ces débiles. Lâcha Panpukin. Qui veut aller voir avec moi ?
-Bah, vas-y tout seul, tu nous raconteras. Répondit Toma. Tu t’ennuies de nos entraînements ? Ou tu cherches un moyen de te défiler ? Ah ! Ah !
-C’est ça ! T’as tout compris ! Je reviens dans pas longtemps te mettre une raclée !”
Le Saiyajin, qui malgré ses séances quotidiennes n’avait pas perdu de sa corpulence, s’envola, direction plein sud.

Après avoir volé environ une heure, Panpukin vit deux silhouettes lui faire face. Elles semblaient voler à grande vitesse, alors qu’il ne parvenait pas à ressentir leur aura. Les deux individus avaient également l’air de se diriger volontairement vers lui. Tous les trois s’arrêtèrent à quelques mètres les un des autres, en lévitation. Le Saiyajin se fit une rapide idée de ces inconnus. L’un était bouffi, tout blanc. L’autre avait l’apparence d’un vieil homme, le teint gris. Ils étaient vêtus de façon étrange, même pour des Terriens, remarqua le guerrier.
“Ce n’est pas Goku... fit remarquer le gros.
-En effet. répondit simplement l’autre, visiblement déçu. Je ne l’ai pas dans mes données.
-Nous pouvons tout de même prendre son énergie, il a l’air d’en posséder une quantité non négligeable.”

Cela faisait beaucoup d’informations à la fois pour le Saiyajin, qui comme souvent lorsqu’il ne comprenait pas, se mettait en colère.
“Comment ça Goku ? Vous parlez de Kakarotto ? Pourquoi voulez-vous le voir ? Ç’a un rapport avec sa disparition d’hier ? Ce serait une drôle de coïncidence hein ?
-Disparition ? s’étonna le vieux. Ça c’est ennuyeux.
-Ah ! Ah ! le coupa Panpukin. Bah ! Moi ce que ça me fait, pas grand chose. Il ne nous servait plus à rien de toutes façons. Mais je le soupçonne de manigancer quelque chose. Et vous, là, c’est quoi cette histoire de prendre mon énergie ?
-Tu veux vraiment le savoir tout de suite ? dit le vieillard dans un sourire.
-Ouais, on peut descendre pour en discuter entre hommes d’ailleurs, je vais vous calmer rapidement.
-Allons, allons, montre-nous ça.”

Les trois combattants atterrirent sur la terre ferme et le Saiyajin se mit en garde rapidement.
“Vous voulez y aller tous les deux à la fois ? Je pense que vous allez en avoir besoin !
-Ah ! Ah ! Tu entends ça, #19 ? Il veut qu’on y aille ensemble. rit le plus maigre des deux. Toi ! dit-il à l’encontre de son ennemi. Commence déjà par montrer ce que tu vaux face à mon acolyte.
-Pfah ! Vous vous appelez par des numéros ? Si lui c’est 19, toi, vu l’âge que t’as c’est 85, non ? Ha ! Ha !”

Le gros blanc s’avança de quelques pas.
“C’est que nous ne sommes pas vraiment humains. déclara-t-il d’un sourire mauvais.”
Il s’élança tête la première sur le soldat de Vegeta qui reçut le coup en plein visage, sans qu’il ait pu réagir. Il se ressaisit pourtant rapidement, et fixa son adversaire d’un air assassin, le nez en sang.
“Pas mal ! Je ne pensais pas que je pourrais m’amuser avec des machins venus de cette planète !”
Le corpulent guerrier fit augmenter sa puissance et fut bientôt entouré d’une aura blanche teintée de bleu. Cette fois, ce fut lui qui se lança à l’assaut. #19 para les coups qui lui pleuvaient dessus pendant quelques secondes, puis finit par en encaisser un dans le ventre, qu’il parvint à rendre aussitôt... en plus fort. Un nouveau duel s’engagea qui aboutit au même résultat. Panpukin commençait à se rendre compte qu’il n’était pas au niveau. Il allait devoir utiliser la fameuse technique apprise par Kakarotto, dans son premier vrai test, contre de vrais ennemis. Il se recula un peu pour éviter toute attaque surprise de #19, qui de toutes façons cherchait à s’amuser.

Le Saiyajin fit éclater la roche autour de lui et arracha quelques arbres lorsqu’une vive aura rouge vint l’entourer.
“Ah oui... le Kaioken, fit le vieux, nullement impressionné.”
Pourtant, les rapports de force en furent complètement inversés. Panpukin, dès lors qu’il retourna à l’assaut, mit à mal son adversaire, qui ne pouvait plus réagir du tout. En une dizaine de coups, ce dernier fut plaqué contre un gros rocher. Le Saiyajin prépara une puissante attaque énergétique afin de l’achever. Il leva les deux mains pour créer une sphère d’énergie derrière sa tête tout en sautant. Lorsqu’il lança ses bras vers l’avant, une large vague lumineuse fusa en direction de #19. Alors qu’il aurait vraisemblablement dû être terrorisé par cette offensive, le gros combattant blanc en fut presque soulagé. Il plaça ses mains en avant, les paumes grandes ouvertes. La technique de son ennemi commença alors à disparaître, pour finalement être totalement absorbée.

Panpukin resta bouche bée pendant quelques secondes avant de reprendre ses esprits. Il remarqua alors les deux sphères translucides dans chaque creux de la main de #19. Ce dernier semblait avoir récupéré toutes ses forces, il avait même l’air encore plus puissant. Se pouvait-il qu’il ait transformé l’énergie de l’attaque su Saiyajin en énergie personnelle ?
“Eh merde ! jura ce dernier. J’ai utilisé ma meilleure technique avec le Kaioken, je suis crevé. Eh ! Toi ! Qu’est-ce que tu as fait avec tes mains ? Tu es un robot en fait, c’est ça ?”
L’intéressé se contenta de pouffer brièvement, puis il repartit à l’attaque. Il frappa Panpukin au visage et au ventre sans que celui-ci ne puisse rien faire. Il s’écroula au sol sous la douleur. Il était tellement étonné par sa défaite qu’il ne remarqua pas l’autre arriver.
“Alors, tu ne veux pas nous dire où est Goku ?
-Je vous ai déjà répondu ! Il a disparu hier, sales machines !”

#19 donna un violent coup de pied au Saiyajin qui fut projeté en l’air. Malgré tout, il ne tomba jamais. Quelqu’un l’avait rattrapé au vol. Quelqu’un qui ressemblait fort à une personne que les Androïdes recherchaient.
“Le voilà ! s’enthousiasma le vieux cyborg. C’est Goku, enfin.
-#20, ce n’est pas lui, je viens de vérifier. Son patrimoine génétique est semblable, pourtant.
-Je suis son père ! interrompit Baddack. Et je suis la dernière personne que vous verrez, avec cette jeune fille, bien sûr, car vous allez mourir tout de suite !”
Asefa adressa un petit salut malicieux à ses adversaires.

Les deux créatures artificielles se regardèrent, puis éclatèrent de rire. Le père de Kakarotto posa son ami au sol, qui parvint à articuler quelques mots.
“Baddack, fais attention, ne les attaque pas avec des kikohas. Ils peuvent absorber l’énergie.
-Très bien, je te fais confiance. Dès que nous avons senti que ta puissance augmentait, nous sommes partis à ta rencontre. Nous avons bien fait. Si nous avions attendu que ta puissance baisse à ce point, nous serions arrivés trop tard.
-Ah ! Ah ! J’ai juste relâché ma garde, vous n’allez pas faire la même connerie.
-Asefa, tu as entendu ? Pas de Kikohas, je me charge du gros...
-Parfait, répondit la jolie Saiyajin.”
Les deux combattants furent enveloppés de la même aura rouge, caractéristique du Kaioken que celle de Panpukin un peu plus tôt, et se ruèrent sur leurs ennemis.

Aucun des deux cyborgs ne put résister à l’assaut des deux soldats. Même #19, qui avait pourtant augmenté son niveau. A force de prendre des coups, leur structure commença à faiblir et ils finirent en morceaux au bout de quelques minutes. Baddack et Asefa reprirent leur souffle un moment, puis décidèrent de rentrer en ramenant Panpukin ainsi que certains morceaux des cyborgs, dont la tête de #20.

“Voilà ce qui intéressait tant les Terriens et leur armée. dit Baddack en posant les morceaux mécaniques sur une table, dans une chambre du palais de Vegeta.
-Des sortes d’Androïdes hein ? Je devrais peut-être montrer ça à l’une de mes femmes, Bulma. Elle pourra certainement nous en apprendre plus. Elle a l’air assez douée en ce qui concerne la technologie... pour une Terrienne.”


Chapitre 28 : Un retour salvateur


Ainsi, Bulma, grande, élancée, aux longs cheveux bleus, se mit au travail. Elle était en réalité bien plus compétente que ce qu’avait osé dévoiler Vegeta devant ses subalternes. Elle avait effectué ses recherches pendant plusieurs jours avant que le prince n’entre dans son bureau.
“Alors ? As-tu trouvé quelque chose ?
-Oui, j’ai appris que ce vieux cyborg flétri n’est autre qu’un ancien grand savant autrefois au service d’une puissante armée que Goku a vaincue il y a de nombreuses années. Apparemment, ce docteur Gero a survécu et a continué son travail pendant tout ce temps.
-Et c’est tout ? s’impatienta Vegeta.
-Non, bien sûr, s’amusa Bulma. J’ai analysé son cerveau, enfin ce qu’il en restait. Et j’ai donc découvert où se trouve son laboratoire. Je suis aussi parvenue à me faire une idée de ce qu’il mijote dedans : il parle d’autres cybogrs et d’une créature surpuissante.”

Le Saiyajin sembla réfléchir un instant, puis retrouva ses esprits.
“Il faut trouver cet endroit ! C’est peut-être une occasion inespérée d’augmenter notre puissance. Nous commençons sérieusement à stagner, ici. Découvrir de nouveaux moyens de s’entraîner ne peut que nous être bénéfique. Je vais retrouver Nappa et je pars immédiatement.”
Il se dirigea vers la sortie et au moment d’arriver à la porte, il se retourna.
“Merci. lança-t-il à sa concubine dans un sourire.”
Bulma savait que c’était déjà beaucoup. Elle avait appris à supporter son sort de femme asservie par un homme tyrannique qu’elle devait en plus partager avec d’autres filles. Pour la survie du peuple Saiyajin avait-il dit. Ça l’arrangeait bien. Toujours est-il qu’elle avait réussi à trouver comment apprécier ce barbare. Et le rendre satisfait lui procura une sorte de joie qu’elle avait du mal à assumer, mais pourtant bien présente.

Panpukin n’était pas encore remis de ses blessures lorsque Vegeta et son bras droit revinrent de leur expédition quelques heures plus tard. Le plus petit portait un caisson, tandis que l’autre en avait un sous chaque bras. Les numéros 16, 17 et 18 étaient écrits sur les boîtes métalliques. Tous les autres Saiyajin étaient présents, excepté Goku, toujours introuvable, ainsi que son fils.
“Bon alors ? Lequel on ouvre en premier ? demanda Nappa.
-Le 18. décida aussitôt Seripa. C’est une fille. Comme ça, Asefa et moi on se sentira moins seules entourées de gars comme vous.
-Ah ! Ah ! s’amusa cette dernière. C’est bien vrai. En plus, c’est le dernier chiffre. Ca voudrait dire que c’est elle la plus puissante si elle a été créée la dernière.
-On n’en sait rien ! coupa Vegeta. Mais je suis d’accord pour l’activer elle. Après tout je m’en fiche totalement. L’important est qu’elle nous permette de progresser.”

Sans plus attendre, le prince appuya sur le bouton qui permit à l’androïde de se réveiller et de sortir de son sarcophage. La jeune fille prit un certain temps à dévisager tous ceux qui l’entouraient. Eux-mêmes ne se privaient pas. Une tension s’installa lorsque #18 se mit en position défensive, montrant des signes de panique imminente.
“Calme-toi ! lui dit Vegeta posément mais fermement. Ce sont nous qui t’avons réactivée, ton créateur est mort.
-Le... Le docteur Gero ?”

Tout le monde attendit une réaction terrible de la part du cyborg, qui ne vint jamais. D’abord étonnée et perdue, elle se mit à rire d’un air méprisant.
“Ah ! Ah ! Vous nous avez privé de ce plaisir à mon frère et à moi.
-Ton frère... le numéro 17 ? demanda Toma. Vous avez l’air de pas mal vous ressembler.
-Oui, c’est bien mon frère. Enfin c’était. Nous avons été changés en êtres artificiels par ce vieux débris, et nous ne lui avons jamais pardonné.
-Trêve de parlotte ! coupa Vegeta. Nous avons besoin de nous entraîner et tu vas nous rendre ce service, le robot. Suis-moi.
-Comment ? Vous n’allez pas réveiller #17 ? Mais...
-On t’a réactivé simplement pour se servir de toi, qu’est-ce que tu crois ? On ne connaît pas votre force, on ne peut pas la ressentir, alors on reste prudents, même si je pense que vous n’allez pas pouvoir nous aider beaucoup.”

Prenant un air résigné, la fille blonde suivit le prince jusqu’à un ring. Vegeta se plaça en plein centre et se débarrassa de sa cape d’un grand mouvement d’épaules. La cyborg avait un peu trop facilement accepté l’affrontement, au goût du Saiyajin, mais après tout, elle avait certainement été programmée pour obéir.
“Je ne retiendrai pas mes coups. lâcha le guerrier en se mettant en position.”

Devant l’absence de réponse de son adversaire, il s’élança à son contact et attaqua sans répit. #18 para tous les coups sans montrer aucun signe pouvant indiquer qu’elle fournissait un quelconque effort. Elle sembla s’amuser un petit moment, puis riposta finalement. Un seul coup de poing au visage de Vegeta fut suffisant pour le propulser à l’autre bout du terrain, détruisant une partie du mur par la même occasion. Tous les spectateurs présents n’en crurent pas leurs yeux et restèrent sans bouger jusqu’à ce que leur chef se dégage du tas de gravats, la pommette ouverte.
“Bien ! déclara-t-il. Je vois qu’on a déniché quelque chose d’intéressant !”

Pendant que la jeune femme se replaçait une mèche de cheveux, le prince concentra son énergie, qui finit par exploser dans une aura rouge vif impressionnante. Ses muscles avaient gagné en volume et des veines saillantes apparurent sur tout son corps.
“Heu... il ne serait pas au-dessus du Kaioken niveau trente, là ? s’interrogea Nappa à voix haute.
-Il a décidé d’y aller à fond dès le début. Apparemment, il a l’air d’estimer cette adversaire comme très dangereuse. confirma Baddack.
-Ah, enfin une copine qui vaut le coup. ironisa Seripa.
-Moi je pense que Vegeta a déjà perdu patience. dit Toma. Il doit être au niveau trente-cinq ou quarante. Il met son corps en danger alors que le combat n’a duré qu’une minute pour l’instant.
-Bah, Il a une grande expérience du combat. répondit Nappa. Je pense qu’il sait ce qu’il fait.
-C’est peut-être le plus puissant ici, mais aussi l’un des plus jeunes. fit remarquer Baddack. Je ne suis pas certain qu’il ait une plus grande expérience que nous. Nous verrons bien.”

La discussion s’était arrêtée d’elle-même étant donné que l’affrontement avait repris. Le fier Saiyajin était reparti à l’assaut, mais cette fois, il faisait mouche. L’air supérieur et désintéressé de l’androïde avait vite disparu devant la nouvelle puissance dégagée par ce combattant. Le temps qu’elle rééquilibre la balance, #18 avait encaissé un certain nombre de coups qui ne l’avaient pas laissée indemne. Elle parvint à repousser son adversaire afin de se donner de quoi reprendre l’avantage. Ce fut elle qui repartit à l’attaque, cette fois. Et un combat équilibré à un rythme effréné s’ensuivit.

Vegeta ne prenait que peu de dégâts, mais mettait toute son énergie à esquiver les assauts de son adversaire. Son Kaioken ne lui permettrait pas d’encaisser trop de dommages. De ce fait, il se fatiguait rapidement et ne parvenait pas vraiment à contre-attaquer non plus. De l’autre côté, la jeune femme ne montrait aucun signe de faiblesse. Le prince allait finir épuisé, et surtout, perdant dans ce duel. Que ferait la cyborg lorsqu’elle aurait gagné ? Allait-elle tuer tout le monde ?
“Il faut aller l’aider ! cria Nappa, visiblement très inquiet.
-Non ! intervint Baddack. Il ne le permettrait pas. Attendons qu’il perde conscience avant de se lancer dans le combat. Nous avons peut-être une chance si nous nous y mettons tous ensemble.”

#18 avait tout entendu. Mais elle avait déjà un plan. Elle finit par se défaire de son adversaire d’un magistral coup de pied dans l’estomac, suivi d’un coup de coude sur le côté du visage. Vegeta s’écrasa une nouvelle fois contre une partie du mur, mais semblait à présent bien mal en point. Plutôt que de l’achever et d’avoir à affronter une demi douzaine d’ennemis à la fois, la cyborg détruisit une partie du plafond de la salle à l’aide d’un kikoha. Un gros morceau de roche s’en détacha et chuta vers le Saiyajin blessé. Pris de panique, les subalternes du prince se jetèrent presque tous sur le ring, soit pour tenter de retenir le plafond, soit pour évacuer le corps de leur chef, soit pour se confronter à l’androïde. La fille aux cheveux blonds esquiva sans peine l’attaque de Toma et profita du chaos pour se ruer sur le caisson marqué du chiffe 17.

Asefa, seule guerrière restée sur place, tenta en vain d’empêcher leur ennemie de libérer son frère. Elle fut rapidement mise au tapis, et le temps que les autres reprennent leurs esprits, le sarcophage s’ouvrait déjà, sous le regard terrifié des Saiyajin. Un deuxième cyborg de cette puissance ne leur laisserait aucune chance de survie. Les guerriers ne purent que se regrouper et voir un jeune homme aux cheveux noirs se lever. Un peu perdu, il allait questionner sa soeur lorsqu’elle l’interrompit.
“Plus tard ! Je t’expliquerai le moment venu. Pour l’instant, nous devons nous occuper de ceux-là. Figure-toi qu’ils projetaient de nous utiliser pour s’entraîner.
-Hum... Et je suppose qu’ils n’ont pas le niveau.
-C’est bien ça. J’ai apparemment calmé le meilleur d’entre eux, mais j’aurai besoin de toi pour éliminer tout le monde.
-Oh, et bien, allons-y. Il y a moyen de s’amuser un peu alors.”

Les Saiyajin étaient tous pétrifiés de peur. #17 s’avança en toute confiance vers Asefa, tandis que sa soeur se dirigea vers Baddack. Elle attrapa ce dernier par la gorge et commença à le soulever en serrant de plus en plus fort.
“Nous n’avons rien à vous demander, rien à apprendre de vous, nous voulons juste nous amuser. Et vous allez nous être d’une grande aide. Sauf si bien sûr vous ne vous défendez pas, comme cet homme a l’air de faire.”

Alors que le père de Goku commençait sérieusement à faiblir, les autres Saiyajin ressentirent soudain une force familière qui approchait à grande vitesse. Baddack allait bientôt perdre conscience, et #18 serrait de plus en plus fort. Sa victime crachait du sang, ses yeux étaient exorbités... Soudain, un combattant vêtu d’un kimono orange en lambeaux se posta à la gauche de la cyborg blonde à une vitesse ahurissante. Il était lui aussi enveloppé d’une lumière rouge, encore plus intense que celle qui avait entouré Vegeta quelques minutes plus tôt. Il attrapa me bras de la jeune fille et lui fit lâcher prise rien qu’avec la force de sa main. Elle émit un cri d’étonnement et s’éloigna lorsque son agresseur retira son emprise. Baddack tomba au sol et suffoqua, mais il était tiré d’affaire.
“Kakarotto ! s’écrièrent en choeur les Saiyajin encore debout.”

Souriant en regardant très brièvement ses congénères, Goku fixa ensuite son ennemie qui lui faisait face.
“Qui es-tu ? Je ne sens aucune puissance émaner de toi... alors que vu le pouvoir que tu es capable de déployer, j’aurais dû te remarquer.”
La fille n’eut aucune réaction, elle se contentait de fixer son nouvel adversaire, visiblement déçue de ne pas avoir pu achever l’autre juste avant.
“Fais gaffe Kakarotto ! cria Panpukin. C’est pas une gamine, c’est un robot de malheur !”
Le sauveur de la situation mit un certain temps à digérer l’information. Il avait effectivement déjà combattu des êtres artificiels par le passé ; mais heureusement qu’il n’avait jamais rencontré celui-ci à l’époque, il serait mort depuis longtemps. Aujourd’hui, c’était différent.
“Bien... si ce n’est pas une fille, ça peut se casser. dit-il en souriant.”

Le fils de Baddack se jeta sur #18, qui eut du mal à contenir toutes les attaques de celui-ci. Nul doute qu’il était bien plus fort que Vegeta, bien plus fort qu’elle même... C’était tout de même difficile à imaginer, mais il fallait se rendre à l’évidence, elle n’était pas de taille, la preuve en était le trou béant qui venait de se former dans son ventre. Elle cria de surprise. Elle n’avait rien vu venir. Elle avait paré tous les coups de ce Goku jusqu’à présent, mais celui-ci avait apparemment été porté sérieusement. Le bras du Saiyajin avait facilement transpercé le corps de métal de la cyborg. Heureusement, cela ne l’affecterait pas plus que ça pour le moment, et puis il y avait son frère pour l’aider.
“17 ! J’ai besoin de toi ! s’écria la blonde en se dégageant.”
Le jeune garçon aux cheveux noirs soupira et se força à abandonner sa propre proie, laissant Asefa sans une égratignure.
“Tu ne me laisses pas m’amuser avec mes jouets ! s’écria-t-il en rejoignant sa soeur. J’aurais quand même... eh ! Mais tu es blessée !
-Evidemment ! Je ne t’aurais pas dérangé pendant que tu prenais du bon temps avec l’autre, sinon !
-Attaquer à deux ne changera rien. fit remarquer Goku. Vous feriez mieux de partir.
-Oui, oui... fanfaronna #17. Ils disent tous ça...

Les deux androïdes se jetèrent sur leur ennemi, partant chacun d’un côté. Le Saiyajin fit surpris de voir à quel point la jeune fille se déplaçait bien alors qu’elle avait un trou à la place du ventre. Cela ne l’avait pas du tout affectée. Le père de Gohan parvint tout de même à esquiver les attaques combinées des deux frères robotisés sans peine, et répéta l’opération plusieurs fois. Ayant perdu toute patience, #18 voulut l’achever rapidement ; elle prépara un Kienzan à tête chercheuse qu’elle lança aussitôt. Le guerrier frappa le garçon artificiel au visage afin de se dégager du combat, et après une trentaine de secondes passées à voler pour éviter la technique, Goku atterrit rapidement à côté de la jeune fille, l’attrapa des deux mains et et la lança derrière lui. Elle croisa alors la trajectoire de sa propre technique, sans pouvoir bouger. Elle fut coupée juste au niveau des épaules. Le Saiyajin se rapprocha du visage terrifié de la fille.
“Je n’ai pas pour habitude de tuer mes adversaires, mais tu n’es qu’une machine après tout... les machines ne meurent pas, elles se cassent. ”
Le haut du corps de la blonde s’arrêta progressivement de réagir, se vidant de ses réserves d’énergie.


Chapitre 29 : Les secrets de la Terre dévoilés


Passant tour à tour des restes de la cyborg à Kakarotto, tout le monde, y compris #17 était interloqué.
“Comment as-tu fait ? Tu as... détruit #18. murmura-t-il.
-J’ai simplement sauvé mon père, rien de plus. Je n’aurais pas eu besoin de la tuer si elle n’était pas allée aussi loin.
-Nous sommes les êtres les plus puissants qui aient jamais...
-Pourquoi êtes-vous ici ? hurla le sauveur des Saiyajin. Pourquoi avez-vous attaqué mon père ! Je vais te détruire aussi tu ne réponds pas !
-Kakarotto !”

Vegeta s’était relevé et rejoignait péniblement ses sujets en boîtant.
“C’est moi qui ai eu l’idée d’activer ces cyborgs. Je voulais trouver d’autres moyens de nous entraîner. Garde celui-ci en vie, il pourra nous servir.
-Je ne comptais pas le détruire, de toute façon. Je me suis simplement arrivé au bon moment pour sauver mon père, et pour vous montrer que mon niveau n’a plus rien à voir avec celui que vous connaissiez.”
Lorsqu’il termina sa phrase, Gohan atterrit à ses côtés, habillé des mêmes vêtements déchirés. Il semblait avoir grandi très rapidement en une seule journée.

“Kakarotto. dit Toma. Comment as-tu fait pour progresser aussi vite en une seule journée ? Tu as simplement disparu, tu es devenu indétectable pendant vingt-quatre heures. Et là, tu reviens et tu nous surpasses tous largement. Ton Kaioken est au moins monté au niveau cinquante... est-ce que je me trompe ?
-Je n’ai pas à te répondre, ni à toi ni à aucun d’entre vous. Je suis là pour vous dire de quitter la planète. Maintenant que j’en ai les moyens, vous ne pouvez pas vous opposer à moi. Ni à Gohan d’ailleurs.”

Cette nouvelle choqua les guerriers. Ils n’avaient jamais vraiment eu conscience d’être détestés à ce point par ce Goku, qui avait continué durant toutes ces années à se prendre pour un Terrien. Maintenant, il était clair qu’il les surpassait largement. Un grand silence s’installa avant que Vegeta ne prenne à nouveau la parole.
“Je crois que tu n’as pas vraiment saisi la situation. Et c’est peut-être normal étant donné que ne t’avons jamais raconté l’histoire.
-Votre vie passée ne nous intéresse pas. Les Terriens veulent simplement retrouver leur liberté.
-Tais-toi ! cria le prince, hors de lui. Tu crois que si nous partons tu seras libre ? Tu crois que nous sommes venus nous installer ici par plaisir ? Nous ne sommes que des réfugiés, couverts de honte ! Nous avons fui notre terre natale pour survivre face à un monstre. Un Saiyajin complètement psychopathe possédant une puissance démesurée ! Tu peux très bien nous virer d’ici, mais tu nous condamnes tous ! Toi-y compris.”

Goku avait les poings et les dents serrés. Il semblait pouvoir se jeter sur Vegeta à tout moment pour le mettre en pièces. Il le fixait si intensément que le fils du défunt roi ne put pas soutenir son regard.
“Fais comme tu veux après tout ! Tue-nous tous et tu verras bien. dit-il en quittant la pièce.”
Personne ne bougea pendant une dizaine de secondes. Baddack avait repris conscience entre temps.
“Il... il a raison, Kakarotto. parvint-il à dire faiblement.
-Nous connaissons tous Broly, ici. Reprit Toma. Si tu l’avais vu toi aussi, tu n’hésiterais pas à nous expliquer comment tu as pu augmenter autant ta puissance en si peu de temps. Si nous pouvions bénéficier de cette progression, ainsi que tous les enfants métis, nous avons peut-être une chance.
-Il est si fort que ça ? se demanda Goku, peu convaincu.
-Tu n’as pas idée. Il a si facilement vaincu la famille de tyrans qui nous traitait comme des esclaves depuis de nombreuses années. Nous en serions capables aussi aujourd’hui, mais simplement grâce au Kaioken que tu nous as appris. Broly a encore progressé depuis, c’est certain. Ce n’est pas un Saiyajin ordinaire. Il est capable de se transformer, et cela le rend vraiment terrifiant. Nous n’avons aucune chance contre lui, et il peut débarquer dans dix ans, comme demain. Mais tu peux être certain que ce sera pour tous nous exterminer.”

Le fils de Baddack prenait lentement conscience du problème. Tous ces guerriers étaient sincères, difficile d’en douter. D’un autre côté, leur donner accès à toutes les richesses cachées de la Terre, c’était s’enlever tout espoir de libérer ses habitants un jour. Il faudrait pourtant trouver un moyen, car Broly semblait être le vrai problème pour l’instant.
“Très bien... je vais vous montrer ce que vous devez voir”.

Sur la planète Vegeta, un combattant de basse classe se rendait en salle d’audience pour faire son rapport. C’est un Kuddum toujours aussi impressionnant qui lui ouvrit la porte et lui somma de se rendre rapidement au pied dui trône sur lequel se tenait Broly, le nouveau roi des Saiyajin. Le bras droit vint se placer à l’arrière de son maître tandis que l’éclaireur s’inclinait.
“Mes respects, votre majesté. Je vous livre les dernières nouvelles de l’ensemble des équipes du secteur 9.
-J’espère qu’elles sont bonnes, je ne suis pas d’humeur !
-Eh bien... commença le subalterne en transpirant. Pas vraiment. Cela fait plusieurs jours que nous subissons des revers. Nous avons même déjà perdu deux planètes.
-Comment ? Et comment vous vous y prenez ? Avec la puissance dont vous êtes dotés ? Chaque escouade est pourvue d’un Saiyajin éveillé au « pouvoir », il me semble !
-C’est que… d’après ceux qui ont rencontré nos ennemis, nous avons affaire à d’autres Saiyajin. C’est certainement un groupe de dissidents qui a trouvé le moyen d’augmenter sa puissance d’une autre façon. Il paraîtrait qu’ils ont tous la peau grise…
-Oui, c’est leur peau qui vous fait peur alors… Bande d’incapables ! Je suppose que ces mystérieux combattants ne font pas partie du groupe de Vegeta.
-Non… en effet. Les guerriers étaient de parfaits inconnus qui ne se sont jamais faits remarquer par le passé. Personne dans le secteur 9 ne les connaissait avant leur fuite. Vegeta et ses acolytes sont toujours introuvables.
-Donc c’est un autre groupe qui fait des siennes. Nous en avons pourtant éliminé une grande partie. Il reste toujours quelques chiens galeux à anéantir. Je vais vous fournir de quoi vous occuper d’eux. Kuddum, tu les accompagneras avec trois autres guerriers de ton choix. Ne me déçois pas.
-Ce sera réglé rapidement, mon roi. »

Le Saiyajin chargé du rapport prit congé, rassuré de quitter enfin la pièce. Il se dit que Broly ressemblait de plus en plus à Freeza en son temps. Fort de son pouvoir supérieur, il asservissait finalement tout le monde et régnait par la peur. Ils avaient juste échangé un tyran contre un autre encore plus effrayant, en fin de compte. Et son bras droit, ce Kuddum... il ressemblait presque à Dodoria, et remplissait exactement le même rôle de serviteur dévoué à son maître.

L’éclaireur le savait, il aurait dû fuir l’empire quand cela avait été encore possible. Maintenant, il se ferait automatiquement tuer à vue par n’importe quel autre groupe de rebelles s’il voulait les rejoindre. Il serait automatiquement assimilé à une taupe cherchant à s’infiltrer. Il n’avait plus qu’à espérer que son sort s’améliore de lui-même. Et il était très sceptique à ce sujet.


Chapitre 30 : Le tour Karin


#17 avait tenté de s’envoler afin d’arroser ses ennemis de puissants Kikohas, profitant de la discussion entre Goku et les autres. Ce dernier ne lui en laissa pas le temps et le renvoya au sol d’un coup de poing sur le crâne.
“Tu comprends que tu ne peux rien contre nous, maintenant ? Je te propose de te calmer si tu ne veux pas finir comme l’autre ! s’exclama Kakarotto en atterrissant à côté du cyborg.
-Il faut l’emmener avec nous. proposa Nappa. Sinon il va nous causer des problèmes. Il n’a pas l’air obéissant ce robot !”

Le groupe s’envola vers l’ouest. Panpukin était également sorti de la salle de soins et se joignit à la troupe. Vegeta et Baddack, bien que blessés, firent l’effort de voler aussi. Ils n’auraient jamais accepté une aide quelconque de la part de leurs congénères. Et puis Goku leur avait promis qu’ils seraient automatiquement guéris là où ils se rendaient.

Karin, l’étrange chat résidant dans la tour du même nom failli mourir sur le coup en voyant débarquer autant de Saiyajin en même temps.
“Goku ! Qu’est-ce que tu fabriques ? As-tu perdu la raison ?
-Ha ! Ha ! Désolé Karin Sama ! Je suis un peu obligé de venir ici. Dites-moi, il vous reste des senzus ? J’en aurais besoin pour deux de ces gars-là.”
Le félin écarquilla les yeux un moment, puis secoua la tête.
“Bah ! Ils t’ont eu finalement... Tu es redevenu un Saiyajin comme les autres... Tiens, je te donne ce sachet. De toute façon je n’en ai plus pour longtemps à vivre, j’imagine.”

Kakarotto riait de plus belle. A côté, les autres guerriers médusés regardaient cet étrange animal qu’ils trouvaient vraiment ridicule. Ils se demandaient comment ils allaient bien pouvoir tirer profit d’un chat blanc se tenant sur deux pattes et portant un bâton de marche. Ce dernier revint avec sa fameuse bourse remplie de senzus ; de petits haricots à l’apparence on ne peut plus classique. Malgré quelques réticences, les deux combattants blessés en avalèrent un chacun. A l’instant d’après. Ils avaient retrouvé toute leur vigueur.
“C’est incroyable. mumura Vegeta qui avait encore du mal à réaliser.
-Nous sommes complètement guéris ! exulta Baddack.
-Je devrais te tuer pour nous avoir caché ça, Kakarotto. lâcha le prince dans un sourire.”
Il savait très bien que c’était impossible, mais ce que ce Goku avait à lui montrer le rendrait plus fort que lui, assurément.

“Karin-sama ! reprit le père de Gohan. Pouvez-vous donner la Choshinsui à ces hommes, s’il vous plaît ?
-Mais... je ne sais pas si cela leur serait très utile, vu le niveau qu’ils ont.
-On peut toujours essayer !”
Lorsque les tasses remplies d’eau furent distribuées à chacun, le chat s’expliqua :
“Cette eau sacrée est censée révéler votre potentiel caché, mais au prix d’une grande souffrance. Il se peut même que vous n’y surviviez pas, seul Goku est parvenu à accomplir cette épreuve avant vous !
-Comment ? Vous voulez dire que vous essayez de nous empoisonner ? s’écria Asefa. Je ne touche pas à ça !
-Vous n’avez rien à craindre, je l’ai bue lorsque j’étais encore très jeune ! répondit Kakarotto.
-Ah ! Ah ! Vous les filles ! Vous avez peur pour un rien ! ricana Nappa. Moi j’essaie en tous cas !”

L’impressionnant guerrier avala le contenu de sa tasse d’une traite. Il ne ressentit rien pendant un moment, puis finalement quelques douleurs à l’estomac.
“Heu... c’est ça, la grande souffrance ? Ca picote juste un peu.”
Goku et Karin se regardèrent.
Vegeta brisa sa tasse en la jetant par terre de rage.
“Tu nous mens, Kakarotto ! Tu ne nous montres pas ce qui t’a rendu aussi fort !
-Heu... non, non, c’est vrai ! Nous n’y sommes pas encore ! Je voulais juste voir ce que donnerait la Choshinsui sur vous. Apparemment, vous êtes trop puissants pour que ça fasse de l’effet. Suivez-moi, on monte encore plus haut. A bientôt Karin-sama, et merci pour les Senzus !”

Le groupe de Saiyajin s’envola vers le palais de Kamisama. Le chat se rapprocha de la rambarde et regarda les silhouettes disparaître.
“Goku... mais qu’as-tu en tête ?”
Du bruit se fit entendre de la cuisine, un humain petit et corpulent passa prudemment sa tête par la porte.
“Ils sont partis ?
-Oui, Yajirobe... soupira Karin. Tu peux sortir.”

[Paulemile]

Chapitre 31 : L’entraînement tant attendu


Arrivés au palais, Goku se posa face à Mister Popo. Ce dernier avait déjà tout compris de ce qui allait se passer. Il s’adressa donc aux groupe de guerriers :
“Vous allez entrer dans la salle de l’esprit et du temps. Ici, vous pouvez vous entraîner dans les meilleures conditions possibles pendant un an, alors qu’il ne passera qu’une journée sur Terre. Les conditions climatiques et de gravité sont difficiles à supporter, ce qui rendra votre séjour plus productif.”
Pendant un petit moment, plus personne ne parla. Puis tous ensemble, les Saiyajin se ruèrent vers la porte pour être le premier à entrer.
“Stop ! continua le djinn. Il y a des conditions à respecter ! Vous ne pouvez y entrer qu’à deux pour que cela fonctionne. De plus, si vous restez plus de deux jours de votre vie à l’intérieur sans ressortir, la porte disparaîtra et vous serez enfermés dans cette dimension à jamais.”

Tous les combattants s’arrêtèrent aussitôt et se regardèrent sans savoir quoi faire. Personne n’osait parler, et tout le monde redoutait l’intervention de quelqu’un en particulier.
“J’irai en premier, évidemment. déclara Vegeta en s’avançant, sans regarder personne.”
Soupir général des autres. Ils allaient devoir attendre, sauf un. Et ils savaient déjà qui ce serait.
“Baddack, tu viens avec moi.”
Ce dernier montra son sourire le plus satisfait à tous ses compagnons, qui enrageaient déjà. Ils allaient devoir attendre au minimum une journée, si ce n’est bien plus.

Juste avant de s’enfermer dans la salle, Vegeta s’arrêta.
“Nappa, j’y retournerai avec toi pour que tu ne sois pas tout seul. De cette façon, je suis certain d’être largement supérieur à n’importe qui.”
Nouveau soupir collectif. Panpukin était vraiment remonté.
“Bravo ! On est un chiffre impair ! Vegeta va nous mettre un boulevard en allant s’entraîner deux fois !
-On n’aura qu’à y retourner, nous aussi, il ne pourra pas nous en empêcher, avec Broly qui nous menace tous. fit remarquer Seripa.
-Oui, voilà. renchérit Asefa. De toute façon, il se croira meilleur que nous dans tous les cas. Je ne vois pas pourquoi il prend tant de précautions.”
Tout le monde éclata de rire, excepté Goku et Gohan, qui n’appréciaient pas du tout l’humour de leurs envahisseurs, ainsi que #17, retenu ici contre son gré et qui ne savait vraiment pas comment se sortir de ce pétrin.

“Vous avez remarqué ? On ne sent plus leur puissance, comme ça avait fait à Kakarotto et son fils. dit Nappa.
-Ouais, c’est bon, il ne nous a pas menti en fait. répondit Panpukin. Il est sympa le gamin de Baddack, finalement. Ah ! Ah !”
Goku ne releva pas, préférant se concentrer sur autre chose que ces brutes, à savoir comment ne pas se faire trop distancer en puissance par ses tortionnaires.
“On ferait bien se retourner au camp. On sait où se trouve la salle, maintenant. On a quand même laissé tous les gamins sans surveillance. fit remarquer Toma.
“C’est vrai, allons-y. J’espère qu’ils n’ont pas tout cassé, quand même. se demanda le grand chauve moustachu. On les a bien dressés, normalement. Ah ! Ah !”

Alors que le jour commençait à décliner, la troupe de Saiyajin retourna à leur base, en attendant la sortie de Vegeta et de Baddack. Pendant ce temps, une étrange créature masquait sa présence. Elle avait senti les auras de tous ces combattants et risquait de ne pas pouvoir s’en sortir si elle les attaquait maintenant. Elle choisit alors d’agir seulement le lendemain et de faire quelques victimes supplémentaires en attendant.

Kuddum revenait enfin de sa mission, accompagné du même éclaireur. Juste avant d’entrer dans la salle où les attendait Broly, le grand Saiyajin mit l’autre en garde.
“Tu me laisses parler, sauf si le roi te pose directement des questions. Sinon je t’explose.
-Aucun problème. répondit celui-ci, déjà au bord de la panique.”
Les deux guerriers se placèrent comme d’habitude devant le trône et posèrent un genou à terre.
“Nous vous présentons nos respects, majesté. commença son bras droit. Nous sommes retournés sur les lieux des planètes conquises par le groupe de rebelles. D’une part, il n’y a plus personne et d’autre part, les deux astres ont été laissés sans vie, comme si on y avait pompé toute l’énergie. Même les noyaux ne sont plus actifs. Ce ne sont plus que des sphères de pierre froide.”

Broly resta un moment sans rien dire, les mains jointes placées devant sa bouche. Au bout d’une vingtaine de secondes, il tendit négligemment un bras et un rayon vert partit de son index qui transperça le corps du pauvre éclaireur chargé de la surveillance de ce secteur.
“Je vais tuer tout le monde, puis je vais faire exploser cette galaxie ! hurla-t-il en se levant. Je n’en peux plus d’être assis ici...”
Le roi quitta la pièce d’un pas décidé, faisant frémir Kanopa, sa compagne, décidément de plus en plus renfermée. Kuddum se prit à penser qu’elle devait vraiment souffrir en compagnie de ce psychopathe. Puis il se ressaisit et se mit à rire tout seul. Il aimait voir souffrir les gens, après tout.

Il fut arraché à ses pensées par un tremblement de terre. Il sortit précipitamment du palais et fut presque ébloui par une vive lueur verte qui semblait venir d’une petite colline, à deux cent mètres d’ici. On entendait clairement le hurlement de Broly. Ce dernier avait régulièrement besoin d’évacuer ce trop plein d’énergie qui semblait s’accumuler en lui à longueur de temps. Des morceaux de rochers furent bientôt projetés tout autour du Saiyajin, et réduits en poussière par l’énergie libérée. Kuddum, ainsi que tous les autres guerriers venus assister au spectacle durent se protéger le visage lorsque la bourrasque de vent remplie de poussière les atteignit.
“Bordel ! se dit le grand costaud. Nous passons énormément de temps à nous entraîner alors que lui ne fait rien d’autre que de laisser exploser sa colère, et pourtant... il nous surpasse encore tous largement.”

Un petit gamin sortit rejoindre le sbire de Broly. C’était le fils de ce dernier et de Kanopa. Il était petit pour son âge, avec des cheveux qui lui tombaient presque au niveau des pieds. Il avait l’air de préférer la compagnie de Kuddum à celle de ses parents, ce qui énervait ce dernier au plus haut point.
“Reste pas là, sale mioche ! Tu vas te faire blesser par un éclat de rocher ! Retourne voir ta mère !”
Le gamin leva la tête et regarda le grand guerrier dans les yeux, avec un regard à faire craquer n’importe qui, à part les Saiyajin les plus violents, peut-être.
“Ma... Ma maman ne veut pas de moi. Elle ne m’aime pas...”
Bien qu’étant l’être possédant le moins de compassion de l’univers après Broly, Kuddum ne put s’empêcher d’être choqué par une telle phrase, surtout venant d’un gosse âgé de quatre ans. Il décida finalement de le laisser regarder, non sans lâcher un soupir de dédain.


Chapitre 32 : Un terrible adversaire


“Je suis curieux de voir ce que Vegeta sera capable de faire en sortant de cette salle. dit Seripa Quand on voit ce que Kakarotto a accompli alors qu’il était inférieur à nous...
-Un entraînement d’un an classique ne lui aurait pas permis de nous dépasser. fit remarquer Toma. Peut-être nous égaler, tout au plus.
-T’égaler toi, mais pas Vegeta... lâcha Panpukin. Ha !”
Cette remarque fit rire les deux filles, ce qui fit grandement plaisir au gros moustachu.
Ils furent interrompus par une explosion d’une grande puissance.
“Ca vient de la salle d’entraînement des enfants ! s’écria Asefa.”

Quelques minutes plus tôt, un grand silence planait dans le grand bâtiment réservé aux petits métis. Deux rings avaient été réquisitionnés pour un concours assez étrange. Sur chacun d’entre eux, il y avait quatre gamins, mais c’était du trois contre un. Pitli faisait face à Trunks, et les deux aînés de Panpukin, tandis que Bani devait affronter les deux de Nappa et la seconde fille de Toma. Nappa surveillait le premier combat et Gohan était chargé de superviser l’autre. En réalité, c’était un concours de vitesse entre les deux enfants surdoués, à savoir, qui arriverait au bout de ses trois adversaires le premier, si jamais ils parvenaient à se défaire d’eux.

Nappa n’était pas très à l’aise entouré de tous ces gosses. Il n’avait jamais apprécié ces répliques miniatures de gens qui arrivaient pourtant à faire beaucoup plus de bruit. Heureusement que le remplacement de Baddack ne durerait qu’une journée. Il était en plus obligé de se coltiner cet abruti de fils de Kakarotto, apparemment devenu bien plus puissant que lui, pour couronner le tout. Mais pour l’instant, il n’avait pas le choix de lu demander tout un tas de conseils.
“Bon heu... je les ai placés sur le ring, maintenant on fait quoi ?
-Et bien... ils vont attendre le signal de départ que je vais leur donner, et ils vont se battre. répondit Gohan en tentant de cacher au maximum son exaspération. Notre rôle est d’empêcher qu’ils se fassent trop mal, tout en les poussant quand même à se dépasser.
-Mouais... grommela le grand chauve, qui n’avait peut-être pas tout compris. Eh, toi ! Mirfi ! T’as pas intérêt à faire trop de bobos à Trunks, sinon Vegeta va t’en mettre une sévère !
-C’est Pitli, son prénom... corrigea l’aîné des métis.”
Le fils de Tenshinhan et d’Asefa était tout rouge.
“Ouais, c’est pareil. conclut Nappa.
-Bon, vous êtes prêts les enfants ? demanda le fils de Goku. Partez !”

Les huit gamins se mirent en mouvement d’un seul coup. Les trois adversaires des deux prodiges se jetèrent directement vers leur cible et tentèrent de les frapper, mais ne rencontrèrent que du vide. S’ensuivit une course où les poursuivants se gênaient plus qu’autre chose.
“Ils ont encore un peu de mal à mettre en place une stratégie on dirait... remarqua Nappa. Ils sont puissants mais pas plus intelligents pour autant.
-C’est difficile de les motiver, aussi. les défendit Gohan. Ils ne connaissent pas l’enfance classique des Terriens de leur âge. Ils se battent entre eux au lieu de jouer au ballon.
-Pfah ! Ils font quelque chose d’utile au moins, nos gosses. Et puis ce ne sont pas des Terriens.”
Le ton du grand costaud était clair. La comparaison entre métis et Terriens de souche n’avait plus lieu d’être.

En quelques minutes, Pitli et Bani avaient finalement eu raison de leurs adversaires. Le garçon avait cependant mis au tapis son dernier ennemi six secondes avant la fillette. Il la regarda terminer son combat dans un grand sourire.
“Le fils d’Asefa semble prendre une petite avance sur la gosse de Seripa. dit Nappa. Etant donné que son père est plus puissant que l’autre, ça pourrait expliquer pourquoi.”
La discussion prit fin ici. Une grande partie du bâtiment fut soufflée par une explosion d’une grande puissance. Sous l’effet de la surprise, les deux examinateurs n’eurent pas le temps de protéger les enfants.

Tout le monde se rendit sur les lieux, rejoints par Goku, Yamcha et Tenhsinhan. Plusieurs gamins étaient morts, les autres étaient blessés. Seuls Pitli, le fils du trois-yeux et Bani, la fille de son ami s’en étaient sortis presque indemnes.
“Vous avez senti cette force juste avant que le bâtiment ne soit détruit ? demanda Asefa. Elle a aussitôt disparu ensuite.
-Ouais, j’ai aussi remarqué un truc bizarre. On aurait dit qu’on reconnaissait Kakarotto et Vegeta dans une même aura, et d’autres aussi. continua Nappa. Je ne l’ai sentie que quelques instants, donc je ne suis pas sûr.”
Goku regardait le sol, l’air très préoccupé.
“J’ai ressenti comme vous, c’est très étrange. J’ai aussi reconnu la présence de Piccolo dans cette aura, un ancien ennemi que j’ai combattu. Il faut absolument retrouver ce gars...
-Nous allons nous occuper des blessés, Yamcha et moi ! déclara Tenhsinhan. Ca vous laissera le champ libre.”

Ils n’eurent pas à chercher bien longtemps. Une grande créature verte à l’allure insectoïde se jeta par-dessus un bâtiment et s’agrippa autour d’Asefa, la guerrière la plus proche du monstre. La jeune Saiayjin ne pouvait que hurler de surpise. La force de l’être l’empêchait de bouger. Elle semblait même supérieure à la sienne, et ce n’est pas le Kaioken qui allait changer quelque chose.

Soudain, la créature souleva une grande queue munie d’un appendice pointu ressemblant à une grosse seringue qu’elle pointa près de la gorge de sa proie. Sa gueule ressemblant à une tête de cigale se mit à parler.
“Ne bougez pas, ou sinon elle y passe tout de suite. Et sa puissance me revient en conséquence.
-Ca parle ! s’étonna Nappa.
-Qu’est-ce que tu veux ? cria Toma, paniqué à l’idée que sa fille puisse mourir si facilement.
-Je suis à la recherche de deux personnes. Des cyborgs en réalité. Vous ne les auriez pas vus, par hasard ?”

Le monstre remarqua les expressions indécises des Saiyajin. Il comprit qu’ils savaient de quoi il était en train de parler.
“Ou alors, même rencontrés ? dit-il dans un sourire.
-On les a détruits ! cracha Panpukin. Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu peux absorber tout le monde apparemment ! Pourquoi tu voudrais manger des robots ?
-Rien à voir avec une absorption classique, ça ne sert à rien de vous expliquer de toutes façons... Vous les avez détruits ? Vous ? J’avais remarqué vous étiez les êtres les plus puissants de cette planète, mais de là à vous débarrasser des androïdes... Dites-moi où ils sont, ou je mets ma menace à exécution.”
La seringue organique se rapprocha encore et commença lentement à appuyer sur la gorge d’Asefa, qui ne put réprimer un cri de panique.
“Allez lui montrer, qu’il me relâche !
-Laisse-la ! On va t’amener là où ils se trouvent. coupa Goku. Mais dis-nous pourquoi tu les veux absolument.”

Cell soupira.
“Très bien... J’ai été créé par le docteur Gero, le même savant qui a fabriqué les deux androïdes #17 et #18. A la base ces deux cyborgs ne sont utiles que pour mon évolution. Je viens d’un futur où vous n’existez pas, mais où les deux robots ont été détruits aussi. Je suis donc revenu dans le passé à une époque où ils sont encore disponibles. Si je les absorbe, je posséderai alors un corps parfait, plus puissant et plus intelligent que n’importe quelle création de l’univers.
-Tu es simplement obsédé par ce but débile alors ? railla Panpukin.
-Vous ne pouvez pas comprendre. Et vous n’avez pas besoin d’essayer. Il me faut posséder ce corps parfait, c’est tout. Ensuite, je dominerai l’univers entier.”
Ceux qui connaissaient Broly ne purent s’empêcher de réprimer un sourire.
“Allons-y. dit simplement Goku”.

Tout le monde le regarda d’un air inquiet. Est-ce qu’il avait un plan ? Toujours est-il que le père de Gohan fit entrer l’intrus dans un bâtiment et invita tout le monde à les suivre. Ils arrivèrent dans une pièce où se trouvait Bulma, affairée sur un ordinateur relié à #17 par tout un tas de câbles. Ce dernier semblait à moitié inconscient, comme mis en veille par l’imposante machine. Il avait finalement été entreposé ici à la demande de la scientifique, que Vegeta avait acceptée. La femme aux cheveux bleu avait souhaité plus que tout analyser cette machine afin de comprendre comment de simples êtres humains avaient pu devenir de si puissantes machines à tuer. Lorsqu’elle vit Goku entrer, elle sembla réellement ravie de revoir son ancien ami.
“Goku ! Tu es revenu ! Tout le monde s’était inquiété quand tu as soudainement disparu ! Mais... qui c’est lui ? Un ami à toi ?
-Hé ! Hé ! Heu... non pas vraiment. répondit le Saiyajin en regardant le grand insecte, qui retenait toujours la fille de Toma prisonnière. Tu peux libérer le cyborg s’il te plaît ?
-Ah... oui tout de suite. Si vous me promettez qu’il ne fera de mal à personne...
-Et toi. continua Goku à l’adresse de Cell. Tu peux relâcher ta prise.
-Où est #18 ? demanda ce dernier.
-Dans une autre salle, comme celle-ci. mentit le guerrier.
-Bon, vous n’avez pas l’air ravis de ce qui va m’arriver, mais je vous en remercie tout de même.”

Il relâcha son emprise, ce qui permit à Asefa de se dégager rapidement, plus qu’il ne l’aurait cru... Goku en profita pour en rajouter une couche.
“Tu sais, je ne t’ai pas dit la vérité. #18 n’est pas là. Je l’ai détruite !
-Quoi ?”
Le Saiyajin se jeta sur un Cell complètement décontenancé et lui asséna un coup de poing en pleine face qui le projeta à travers la porte, puis à travers plusieurs autres murs du camp. Nappa eut juste le temps d’esquiver le monstre pour ne pas se faire emporter avec lui. Kakarotto fit monter sa puissance grâce à un Kaioken surpuissant et suivit son ennemi parmi les débris.

Le groupe de combattants sortit rapidement du bâtiment pour voir la suite de l’affrontement. Cell fut envoyé en l’air, puis violemment rabattu vers le sol par un Goku plus rapide et plus fort que jamais. Une quantité impressionnante de poussière se souleva et plus rien ne bougea pendant un moment.
“Quelle puissance ! s’écria Asefa. Quand ce monstre m’a attrapée, j’ai bien vu qu’il était plus fort que moi, largement. Mais ce Kakarotto vient de lui administrer une correction sévère !
-Le combat ne fait que commencer. répliqua son père. Tu devrais faire plus attention à ce que tu ressens, et non ce que tu vois. La puissance de la créature n’a pas vraiment bougé.”
Alors que Toma terminait sa phrase, le monstre se relevait effectivement, sans oublier de créer une tempête d’énergie autour de lui, signe qu’il augmentait sa puissance, lui aussi. Il avait l’air furieux.
“Effectivement, je ne pensais pas qu’un simple Saiyajin pouvait être si fort. Si effectivement tu as détruit #18, tu as anéanti mes rêves de conquête. Tu vas souffrir pour ça, Son Goku !”

La créature se jeta sur sa cible, prête à en découdre sérieusement. L’affrontement dans les airs ne donnait pour l’instant l’avantage à personne. Tout n’était que feintes, parades et esquives. Tout le monde savait bien que le guerrier enveloppé de l’aura rouge du Kaioken ne pourrait de toutes façons pas encaisser autant d’attaques que son ennemi. Goku se décida finalement à attaquer franchement. Son coup de poing parvint à toucher le monstre, mais pas là où il l’avait souhaité. Cell avait réussi à s’écarter suffisamment pour prendre l’attaque dans l’épaule au lieu du visage. Voyant que son adversaire avait dû baisser sa garde, celui-ci riposta et enfonça son pied dans le ventre du guerrier.

Le père de Gohan recula en souffrant, ce qui étonna la créature verte. Elle l’avait frappé, bien sûr, mais la force qu’elle avait mise dans ce coup ne justifiait pas une agonie si grande. Est-ce que son ennemi faisait semblant ? Ou avait-t-il réellement mal à ce point ? Dans ce cas précis, le combat serait de courte durée.
“Allez, redresse-toi et arrête ton cinéma ! Je ne suis pas quelqu’un qu’on abuse comme ça !”
Goku releva la tête, il transpirait et haletait presque. Il devait être vraiment bon acteur si jamais il essayait de tromper son adversaire.

Soudain, le Saiyajin se remit en position plus combative. Il ramena ses poings vers lui et hurla. Son aura rouge prit une ampleur démesurée, jamais atteinte auparavant. Son corps semblait pris de tremblements, mais ce n’est pas ce qui empêcha Cell d’être surpris par une telle augmentation de puissance. Avant de pouvoir tenter quoi que ce soit, Goku était sur lui à le rouer de coups rapides et puissants. La créature s’écroula rapidement, projetée au sol par un Kakarotto furieux et survolté, apparemment pressé d’en finir.


Chapitre 33 : Le pouvoir des métis


“Il met son corps en danger afin de blesser son adversaire au maximum. remarqua Toma. Il est déjà presque épuisé. J’ai bien peur que ce combat tourne quand même en faveur de notre nouvel ennemi.
-Pourtant, il est vraiment terrible ! fit Nappa, sous le choc de la puissance développée par le dernier assaut de leur ancien esclave. Je n’en peux plus d’attendre d’entrer dans la salle !
-Ha ! ricana Panpukin. C’est vrai, cet insecte vert ira même s’entraîner avec toi, je parie. Tu crois vraiment qu’il va te laisser t’enfuir ? Il sera bien trop rapide pour toi.
-Vegeta va bientôt arriver et se débarrasser de lui, abruti ! Si Kakarotto a atteint un tel niveau, notre prince va le surpasser largement.
-Bah, si ça se trouve, il est déjà bien blessé, avec ce qu’il a pris dans la tronche. conclut le gros moustachu.”
A côté d’eux, Gohan ne disait rien. Mais il arborait une expression montrant une colère difficile à réprimer.

Cell ressortit du cratère que sa chute avait causée. Il avait saigné à quelques endroits, mais était apparemment indemne à présent. Il vit que Goku avait remarqué ce détail.
“Oui... je contiens des cellules de Piccolo, tu as du le sentir. Toutes les blessures que tu m’as infligées ont été guéries. Je te félicite pourtant, car je ne te voyais pas capable de me faire aussi mal si rapidement.

L’aura rouge se dissipa autour du combattant en kimono. Il avait besoin de souffler. Mais sa puissance avait grandement diminué par la même occasion, ce qui n’échappa à son adversaire, toujours en forme. Ce dernier rejoignit rapidement le Saiyajin et l’accueillit avec un coup de tête qui lui cassa le nez. Le fils de Baddack relança aussitôt son Kaioken à un niveau lui permettant de ne pas mettre son corps trop en danger, mais il avait perdu en énergie et ne fut pas aussi percutant. Cell avait largement le dessus et il faisait très mal à son ennemi. En quelques instants, Goku tomba au sol, énormément blessé.
“Alors ! Personne pour venir aider votre ami ? Il n’y en a pas un qui a le niveau, c’est ça ? Ah ! Ah !”

“Et merde ! enragea Panpukin. Qu’est-ce qu’il fout Vegeta ? Si ça continue, il va sortir de la salle et se retrouver sur une planète aussi vide que celle de laquelle il viendra juste de sortir.
-Tais-toi et regarde le gamin. le coupa Seripa.”
Le Saiyajin allait répliquer, lorsqu’il s’intéressa effectivement à Gohan. Celui-ci tremblait de rage et n’arrivait plus à se contrôler. Soudain il explosa de colère en hurlant. Il était enveloppé d’une aura blanche qui se teinta rapidement de rouge.
“Je ne te laisserai pas faire !!”
Le jeune garçon se jeta sur Cell qui ne s’attendait pas à voir arriver quelqu’un d’aussi jeune si rapidement sur lui... et frapper aussi fort.

“C’est incroyable ! s’exclama Nappa, bouche bée. Il est plus fort que Kakarotto !
-On dirait que son Kaioken n’est pas à un niveau si élevé que ça par rapport à ce qu’avait réussi à montrer son père. continua Asefa. J’ai l’impression que c’est vraiment sa puissance de base qui est énormément montée.
-Tu as raison. acquiesça Toma. Elle est suffisamment puissante pour qu’un Kaioken de niveau cinquante le rendre terrifiant.
-Il a douze ans, maximum... et il nous surpasse tous de loin. Je me demande même si Vegeta sera capable de le vaincre.
-Hé ! Hé ! Vous devriez voir vos têtes... articula Goku qui s’était péniblement relevé pour les rejoindre. Votre fierté doit en avoir pris un coup !
-Tais-toi ! explosa Panpukin. N’importe qui d’entre nous peut te tuer d’un seul coup, vu ton état. Balance-nous une autre vanne pour voir !
-Si l’un d’entre vous me tue, vous mourez tous ensuite... La puissance de Gohan dépend grandement de sa colère. C’est pourquoi il est si puissant tout de suite. Si je meurs, n’espérer même pas qu’il vous épargne...”

La créature insectoïde commençait à avoir très mal et à se demander quand est-ce que cette avalanche de coups allait s’arrêter. Il était incapable de réagir à un assaut si rapide et si puissant. Il n’y avait rien à faire. Déjà, des lambeaux de peau se détachaient de son corps et du sang commençait à couler de partout. De son côté Gohan ne faiblissait pas. La peur de voir son père mourir l’avait rendu invincible. Il asséna un grand coup des deux mains jointes sur le crâne du monstre qui s’écrasa une fois de plus dans le sol. Préparant un Kamehameha dévastateur, il finit par se rendre compte que son père n’était plus à l’endroit qu’il croyait. Ce dernier était en sécurité, entouré des autres Saiyajin.

Inconsciemment, la force du jeune métis diminua grandement, pour atteindre un niveau inférieur à ce que Goku avait montré précédemment. Se ressaisissant un peu, il lança tout de même son Kamehameha, qui fit exploser une grande partie du sol, inondant de lumière le lieu où Cell s’était écrasé. Lorsque la fumée se dissipa, ce dernier était debout, au fond du cratère. Ses blessures se refermaient déjà, même s’il semblait quelque peu affaibili.
“Honnêtement, je pensais que ton attaque aurait eu raison de moi. Finalement, je n’ai presque rien senti. Tu es déjà épuisé, comme ton père ? Vous, les Saiyajin, vous n’avez pas l’air très résistants, finalement.”

La créature s’approcha lentement de son dernier adversaire, elle allait le faire souffrir au moins autant qu’elle-même avait souffert, la régénération en moins. Gohan n’osait plus bouger, pétrifié par la peur. Il encaissa tout d’abord un coup de poing dans l’estomac qui le fit se courber en deux. Puis Cell lui tira les cheveux pour le redresser et l’encercler avec ses bras. Il se mit à serrer de plus en plus fort, et des craquements commencèrent à se faire entendre, suivis de hurlements du jeune guerrier. Au fil des secondes, les craquements se firent plus intenses, et les hurlements de plus en plus faibles. Le fils de Goku allait mourir dans peu de temps.
“Nappa ! Donne-moi un senzu ! cria le combattant toujours blessé. J’y retourne.
-Je... oui... attends...”

Nappa regardait le ciel, sans raison apparente, il avait l’impression de ressentir quelque chose de différent. De son côté, Cell tenait maintenant sa proie inconsciente d’une main par la tête. Alors que Goku paniquait devant l’inaction du grand costaud, la créature allait broyer le crâne de sa victime... mais n’en eut pas l’occasion. Il fut violemment frappé à la tête, lâcha Gohan du même coup et alla s’encastrer dans un bâtiment du camp qui se disloqua aussitôt.

Personne n’avait vu le coup arriver, ni celui qui l’avait porté, concentrés qu’ils étaient sur l’agonie du pauvre garçon. Vegeta se posa calmement sur le sol. A l’instar de Goku lorsqu’il était lui aussi sorti de la salle, sa combinaison était déchirée en de nombreux endroits. Il se dirigea lentement à l’endroit où il avait expédié son nouvel adversaire, le temps que tous les autres Saiyajin prennent bien conscience que leur prince était revenu. Baddack suivit aussitôt, lui aussi en haillons.

Les deux guerriers avaient acquis une nouvelle prestance qui les rendait impressionnants. Il n’y avait aucun doute. Ils avaient progressé comme jamais dans la salle. Vegeta passa devant Nappa et les autres sans les regarder, toujours aussi peu pressé de se jeter sur Cell.
“Ve... Vegeta... balbutia son bras droit. Content que tu sois revenu.”
Celui-ci ricana simplement, d’un air satisfait, puis son expression changea lorsqu’il vit le bâtiment réservé aux enfants en ruines.
“Est-ce que Trunks va bien ?
-Oui... il est simplement amoché au bras, mais rien de grave.
-Bon, occupons-nous de cet animal horrible, alors.”


Chapitre 34 : La mutation de la créature


Un grondement parvint des gravats. La créature se dégageait enfin et s’apprêtait à affronter cet ennemi qu’il connaissait déjà.
“Hé ! Hé ! Voici donc Vegeta, tu crois que tu pourras faire mieux que Son Goku ? J’en doute fort, mais je veux bien te laisser essayer.”
Le monstre se redressa et laissa tomber les bras le long de son corps, les mains ouvertes vers son adversaire, signe qu’il avait totalement confiance.
“Je ne sais pas qui tu es, ni comment tu connais mon nom, mais non seulement tu es moche, mais en plus tu en as après mes guerriers. répliqua le prince. Je vais devoir t’éliminer rapidement, nous avons d’autres problèmes plus importants à gérer.
“Je t’attends...”.

Une aura dorée entoura l’insectoïde tandis qu’une rouge enveloppa le Saiyajin. Il restèrent ainsi quelques instants.
“Il ne lui fera rien avec un Kaioken aussi faible. dit Asefa.
-Pfeh ! Tu ne fais donc que regarder ? se moqua Baddack. Evalue un peu sa puissance au lieu de simplement te servir de tes yeux.”
En effet, tout le monde était déjà abasourdi par la puissance dégagée par Vegeta. Il était loin d’être à fond, et pourtant, il semblait déjà dépasser le niveau de Cell.

Le combat commença. Le guerrier se jeta presque sans réfléchir sur sa cible, qui ne put aucunement réagir face à une telle tornade de coups. Le monstre verdâtre subissait le même sort que contre Gohan quelques minutes plus tôt, mais il n’aurait pas la chance de voir la puissance de son adversaire actuel baisser sans raison apparente, cette fois. Cell ne pouvait tout simplement pas gagner, quoi qu’il fasse. Il le savait déjà. Son désir de conquête allait s’arrêter là, à peine revenu dans le passé... Cette dimension serait son tombeau.

Vegeta détruisit un autre bâtiment en y expédiant sa victime. La créature était très amochée. Elle ne relèverait pas de la prochaine attaque du prince, un Big Bang Attack.
Bulma sortit en trombe de son laboratoire et vint se placer près du père de son enfant.
“Allez vous battre ailleurs ! hurla-t-elle, complètement inconsciente du danger. Vous êtes en train de tout détruire ici !”
Le Saiyajin pesta contre cette insolente Terrienne qui l’empêchait d’en finir avec son ennemi. Puis il remarqua que #17 était lui aussi sorti. Il ne montrait aucune agressivité, mais semblait juste impressionné par la puissance de tous ces gens.
“Et lui, qu’est-ce qu’il fait là ? cria le combattant.
-Goku m’avait demandé de le libérer ! se défendit Bulma, je n’y suis pour rien !”

L’intéressé fut soudain pris de panique. Il avait demandé ça à son amie pour tromper Cell, mais il ne pensait pas qu’elle l’aurait effectivement écouté jusqu’au bout. Goku, qui n’avait toujours pas pris de senzu, mit un peu de temps à réagir.
“Dé... détruisez-le ! Détruisez ce cyborg !”
Tout le monde se retourna vers le Saiyajin blessé, ayant du mal à comprendre pourquoi il paniquait autant.

Sans attendre plus longtemps. Le monstre vert se jeta hors des débris de bâtiment, sa queue prête à absorber #17, complètement impuissant. Sans que personne ne puisse agir, Cell aspira le cyborg par surprise.
“Non ! enragea Goku, il va se transformer ! Nappa, donne-moi deux senzus, un pour moi et pour Gohan. Nous allons avoir besoin de tout le monde pour affronter cette créature !”
Le grand costaud s’exécuta, un peu inquiet... comme tous ceux qui n’avaient pas encore visité la salle.

“Laisse tomber, Kakarotto ! Je ne vais pas avoir besoin de toi, ni de personne. dit Vegeta au Saiyajin qui donnait le précieux haricot à son fils mourant.
-Toma, Panpukin ! Vous pouvez aller dans la salle aussi ! Ça vous évitera de ne servir à rien ici et de vous faire tuer ! continua-t-il.
-Eh... les filles d’abord ! souffla Seripa.
-Ah ! Ah ! ricana Panpukin. C’est ça ! Tu traînes trop avec les Terriennes et leurs valeurs minables, toi.
-N’empêche. se moqua Asefa. Ça serait plus utile que nous y allions. Je suis plus forte que vous. Hi ! Hi !”
-Pfah ! Tu rigoleras moins demain... Allez Toma, viens avant que tu doives m’empêcher d’en coller une à ta fille. Ah ! Ah ! Ah !
-Hé ! Hé ! Elle n’a pas besoin de moi, je lui fais confiance.”
Sur un sourire à sa rejetonne, le guerrier suivit son ami. Ils ne revienderaient que demain en début de soirée.

Pendant ce temps, Cell avait presque terminé sa mutation. Un flash de lumière aveuglante paracheva le tout et il apparut enfin sous une nouvelle forme, signe que l’absorption de l’androïde avait effectivement fonctionné. Il n’avait plus rien d’un insecte maintenant, mis à part les élytres noires toujours présentes. Sa tête était maintenant bien plus reptilienne et son corps était plus trapu, mieux profilé pour le combat. Il prit le temps de respirer profondément et de prendre conscience de son nouveau corps puis se mit à fixer Vegeta dans un sourire.

Goku et son fils, complètement rétablis, arboraient une expression très angoissée. Il n’avaient déjà rien pu faire contre la première version du monstre. Celle-ci semblait encore plus terrifiante. Baddack avait perdu son air confiant, mais semblait simplement étonné, tandis que le prince rendait son sourire à Cell. Vegeta était en réalité très impatient d’affronter la créature qui l’avait bien déçu quelques minutes plus tôt.
Les deux filles, vexées et quelque peu effrayées par le monstre, empoignèrent sans ménagement Bulma pour la ramener dans la bâtiment de soins. Il faudrait s’occuper des enfants blessés pendant que les autres combattraient.
“Qu’est-ce qu’on fait, nous ? s’inquiéta Yamcha.
-Moi je reste. Peut-être que je serai utile, qui sait ? Toi je en sais pas. Il vaudrait mieux que tu ne t’exposes pas trop. lui répondit Tenshinhan.
-Hé ! Hé ! Merci du conseil, mon ami. Il est loin le temps où nous étions à peu près du même niveau. Je t’envie vraiment !”
Yamcha préféra s’occuper des enfants lui aussi, et suivit les deux guerrières non sans éprouver une certaine angoisse.

“Eloignons-nous de ce lieu ! Tu as déjà fait trop de dégâts ici. On n’a pas construit ça pour que tu te pointes et que tu casses tout. déclara Vegeta.
-Très bien... répondit Cell. De toute façon, je reviendrai ici quand je vous aurai tous éliminés.
-Ah ! Ah ! Nous verrons !”
Le prince se dirigea vers le nord, où se trouvait une région relativement désertique, où quelques champignons géants poussaient par endroits. Il fut immédiatement suivi par la créature, ainsi que les cinq autres Saiyajin présents et le Terrien à trois yeux.
“Tchi, ils ne serviront qu’à admirer le spectacle, se dit Vegeta. Ils n’ont pas encore compris ?
-Qu’est-ce qu’il vient faire, le triclope ? lâcha Nappa en montrant dédaigneusement Tenshinhan de la tête.
-Je viens faire de la figuration, tout comme toi ! répliqua le Terrien, au péril de sa vie.
-Keh ! Rappelle-moi de te tuer lorsque cette grenouille ailée sera de l’histoire ancienne.
-On verra ça, tu seras peut-être surpris.”

Tout le monde se posa finalement, laissant les deux ennemis face à face.
“Je sais ce que tu ressens en ce moment, Vegeta... Je suis en partie composé de tes cellules. Je sais donc que tu es impatient de me montrer ta puissance, et que plus je serai fort, plus tu seras satisfait... jusqu’à un certain point, malheureusement. Tu vas vite changer d’avis et te mettre à me supplier de te laisser en vie... ce que je ne ferai pas.
-Ah ! Ah ! Voyez-vous ça. Je suis le prince des Saiyajin, personne ne peut me vaincre sur cette planète, encore moins un monstre tout vert. Je ne sais pas comment tu as pu posséder des cellules de moi, mais ça me donne encore plus envie de t’écraser.”

L’aura rouge du Kaioken s’illumina à nouveau, plus importante, cette fois. La puissance de Vegeta dépassait peut-être même celle de Broly lorsqu’il s’était transformé en Super Saiyajin contre Freeza. Le prince était terrifiant, des veines saillaient sur son front, son cou et ses avant bras. Cell prit note de cette force et se para de la lumière dorée qui le caractérisait. Un nouvel affrontement d’une autre envergure était sur le point de démarrer.


Chapitre 35 : Une nouvelle technique


Les deux forces en présence semblaient à peu près égales. Le monstre vert avait bel et bien augmenté de niveau, lui aussi. Chaque attaque parée faisait provoquait des bourrasques de vent d’une violence inouie. Tenshinhan avait quelques difficultés à se maintenir debout. Il semblait très loin du niveau des autres.
“Comment ont-ils atteint une telle puissance ? se dit-il pour lui même. Je me demande vraiment si j’ai bien fait de venir.”

Aucun des deux combattants n’avait encore encaissé de dégâts. Vu l’intensité avec laquelle les deux protagonistes enchaînaient attaques, parades, contres et esquive, les deux se fatigueraient vite.
“Le premier qui touchera l’autre aura pris un ascendant certain, à mon avis... déclara Baddack.
-C’est bien possible. continua son fils. Ils ne tiendront pas ce rythme très longtemps. On va voir si Vegeta peut encore monter son Kaioken sans trop se mettre en danger.”

Au bout de plusieurs minutes, ce fut finalement Vegeta qui trouva une faille. Une esquive bien effectuée le plaça sous le bras de Cell, avec une grande ouverture sur la cage thoracique. Malgré tout, il ne serait pas suffisant de frapper de façon normale. De plus, un kikoha aurait été trop long à préparer. Il se passa alors quelque chose d’inédit. L’aura rouge entourant le prince se comprima autour du poing serré du Saiyjain qui finit par l’absorber complètement. Seul l’avant-bras prit du volume par rapport au reste du corps, et le coup partit.

L’attaque s’enfonça avec une force et une vitesse incroyables dans le corps de la créature qui eut un hoquet de douleur. Du liquide violacé s’échappa de sa blessure ainsi que de sa bouche. Le guerrier souleva le monstre à l’aide de son bras hypertrophié de manière à ce que celui-ci se retrouve à l’horizontale. L’aura se libéra alors et vint se loger dans l’autre bras, qui gonfla également sous l’apport de puissance. Puis Vegeta frappa Cell à la tête, faisant voler sa crête en éclats et envoyant le monstre s’encastrer dans un gros rocher.
“Que... qu’est-ce que c’était que ça ? s’écria Nappa, qui ne pouvait croire ce qu’il venait de voir.”
Baddack tentait de réprimer un sourire, mais en fut incapable. Surmontant sa surprise, Goku avait compris.
“Hé ! Hé ! Je dois avouer que je suis étonné. Il maîtrise le Kaioken au point de pouvoir transmettre toute sa puissance dans une seule partie de son corps. Je n’ai pas pu expérimenter tout ça quand je suis allé dans la salle, il fallait que Gohan me rattrape. dit le Saiyajin en posant sa main sur l’épaule de son garçon.
-Ah, papa... je suis désolé...
-Ne t’inquiète pas ! Je suis heureux que tu aies atteint ce niveau. De plus, tu as failli mourir contre Cell, tu m’as sûrement dépassé à présent.”

L’adversaire de Vegeta se releva péniblement. Il avait l’air mal en point, mais pourtant toujours confiant.
“Ah ! Ah ! Qu’est-ce que tu vas faire, avec un trou dans le ventre ? ricana le prince. Tu as l’air d’y croire encore.”
La créature esquissa un simple sourire, puis sembla concentrer son énergie. Cela dura quelques secondes, à la suite desquelles toutes ses blessures se soignèrent d’elles-mêmes. Le guerrier perdit son air arrogant aussitôt.
“On peut reprendre, maintenant, Vegeta...
-Hin ! Hin ! Parfait. Ca aurait été trop facile. C’est plus amusant comme ça.”

L’assaut reprit sur le même rythme. Et encore une fois, le Saiyajin trouva la faille dans la défense de son ennemi. A nouveau, son aura se concentra en un seul point de son corps et il se prépara à frapper. Mais c’est lui qui reçut une attaque le premier. Un coup de pied qui lui faucha les jambes, suivi d’un coup de coude dans le dos qui le plaqua au sol immédiatement. Cell attendit quelques instants afin de voir l’effet qu’avaient eu ses attaques, puis fut satisfait en voyant que Vegeta avait toutes les peines du monde à se relever.
“Ah ! Ah ! C’est bien ce que je croyais ! Tu transfères ta force à un point précis de ton corps, mais le reste s’en trouve affaibli. L’effet du Kaioken disparaît alors partout ailleurs. Tu croyais vraiment que je me serais fait avoir deux fois, hein ? Regarde dans quel état tu es, maintenant, juste en ayant reçu un coup.
-Kh... Khh... je ne peux pas perdre !
-Mais quel demeuré ! cria Cell qui riait de plus belle. Il y a juste quelque chose que je ne comprends pas. Vous êtes des Saiyajin, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que vous ne vous transformez pas ?
-De... de quoi tu parles ?
-Et bien, de là où je viens, j’ai affronté un Saiyjain qui pouvait se transformer. Ses cheveux et ses yeux devenaient différents, et sa force augmentait énormément.
-Tu... tu as affronté Broly ?
-Je ne connais pas de Broly, quel nom ridicule ! Il s’appelait Trunks.
-Quoi ? Mais... c’est mon fils ! C’est impossible. Il n’y a qu’un seul Super Saiyajin, selon la légende.
-Eh bien, dans mon univers, c’était lui. Enfin... Ça ne le rendait pas aussi fort que vous, mais en tous cas, il ne tombait pas inconscient au bout de deux frappes. Ah ! Ah !”

Plus loin, le groupe de guerriers avait tout entendu.
“Le fils de Vegeta, le guerrier légendaire ? dit Nappa, qui avait du mal à y croire.
-Oui, c’est bien ce qu’il a dit. répondit Baddack. Je n’en reviens pas. Cela voudrait dire que dans le monde de cette créature, c’est Trunks le Saiyajin légendaire ?
-Mais... Trunks n’a rien de spécial... et c’est un métis croisé avec une Terrienne. Même, il n’est pas le plus fort des enfants. Pitli et Bani le surpassent même largement. continua le grand chauve. Il n’est pas né avec une force démesurée comme Broly.
-Je sais tout ça... Mais cette créature remet tout en cause, avec son histoire. Peut-être que dans son monde, Broly n’existe pas et que Trunks a vu le jour avec un potentiel incroyable. Mais dans ce cas, ce Cell aurait eu beaucoup de mal à s’en débarrasser. Et là, il vient de dire que le Super Saiyajin n’était pas si fort.
-Il ment, c’est tout ! Il ne l’a pas tué et il est revenu dans le passé pour ne pas se faire éclater la tronche. Ha !
-Ou alors... il se peut qu’il y ait plusieurs Saiyajin... imagina le père de Kakarotto.
-Vous feriez mieux de vous concentrer au lieu de parler d’une légende ! les interrompit Goku. Cell va tuer Vegeta, il va falloir qu’on s’y mette tous ensemble ! Gohan, tu es prêt ?
-Sautons-lui tous dessus juste avant qu’il n’achève notre prince... se ressaisit Baddack.”

“Bon, tu n’as pas l’air de connaître cette technique qui rend vos cheveux jaunes. grogna le grand amphibien. Tu ne seras donc pas plus dangereux que ça. Il ne me reste plus qu’à t’achever.”
D’un geste du pied, il retourna sa victime sur le dos et commença à lui écraser le visage. C’est à ce moment-là que les autres Saiyajin chargèrent. Quatre flammes rouges assaillirent le monstre vert. Ils étaient bien entendu moins puissants que lui, mais leur nombre suffisait à le gêner. Cell se débarrassa rapidement de Nappa, qui lui n’avait pas encore bénéficié de l’entraînement dans la salle, mais ce fut au prix d’une riposte violente des trois autres guerriers. Le grand-père, le père et le fils se battaient ensemble contre le même ennemi... et ils le mettaient même en difficulté. Leur niveau leur permettait de tenir à trois contre lui pour l’instant. Mais cela ne durerait pas.

[sonluffy-z]

Tu sais ce qu'il y a de bien a ce hack paulemile ?
C'est qu'il va me permettre de me faire ta fic depuis le début parceque j'ai commencé a la relire au retour de Panpukin sur terre donc je comprenais pas grand chose. Je te donnerais un big commentaire long d'un kilomètre lorsque j'aurais rattrapé mon retard

[Paulemile]

En effet, une sacrée bonne nouvelle que celle-là J'attends de voir ça. J'essaie de poster les 5 chapitres par jour, je sais pas si je vais pouvoir, j'ai vraiment peu internet en ce moment.


Chapitre 36 : Tenshinhan


La créature prenait progressivement la mesure de ses adversaires. A chaque coup qu’il portait, il en revenait de moins en moins. Il était peut-être couvert de contusions, mais il faisait maintenant souffrir les trois Saiyajin, qui avaient de plus en plus de mal à le tenir en respect. Ce n’est que lorsque Cell s’acharna sur Goku jusqu’à le faire tomber à terre, que Gohan fut pris d’un nouvel accès de colère qui lui permit de reprendre brièvement l’avantage sur leur ennemi. Le fils de Kakarotto s’évertua à blesser son adversaire le plus possible. Son passage près de la mort lui avait effectivement profité. Baddack en profita pour effectuer la même technique que Vegeta quelques minutes plus tôt et frappa Cell au visage, volant la vedette au jeune guerrier enragé et occasionnant les mêmes dommages à la crête du monstre que lorsque le prince avait frappé.
“Bon... on lui a fait encore plus mal que Vegeta tout à l’heure. Il devrait avoir des séquelles cette fois...”
Les deux agresseurs écarquillèrent les yeux. Leur adversaire se relevait encore, et se remit de ses blessures une nouvelle fois. Puis il les regarda en souriant.
“Vous n’avez pas l’air de connaître Piccolo, ici puisqu’il ne participe pas au combat. Ou alors il se cache, complètement terrifié. Hé ! Hé ! Toujours est-il que c’est grâce à lui que je peux me régénérer puisque je contiens des cellules lui appartenant. Tant que vous ne me détruisez pas complètement mon cerveau, vous allez me voir revenir comme ça indéfiniment. Quoique... indéfiniment, c’est si vous survivez jusque là.”

La créature, toujours aussi en forme put enfin reprendre les commandes de l’affrontement. Gohan était sorti de son état second à cause de l’intervention de Baddack, et se dernier n’avait plus de solution face à ce monstre, même après un entraînement aussi incroyable que celui qu’il avait suivi pendant un an. Cell fit mordre la poussière au jeune métis insolent, puis à son grand-père, qui n’avait presque plus le coeur à se battre. L’androïde se posa calmement au sol et admira le dénouement de son combat. Personne n’avait encore été tué, il voulait d’amuser encore un peu.

Les quatre guerriers se relevèrent péniblement, bientôt suivis par Vegeta, qui avait lui aussi repris ses esprits. Ils se mirent à encercler leur adversaire amusé, tout en restant à une distance respectable. Au milieu de ce cercle d’éclopés, Cell prenait sa posture la plus fière possible.
“Eh bien, je me suis énervé pour rien. Je n’aurai pas besoin d’absorber #18 pour obtenir mon corps parfait. Je suis déjà le plus fort de cet univers.
-Broly va te réduire en miettes lorsqu’il trouvera cette planète, de toute façon. répliqua le prince.
-Je l’attends, ton pote. Pour l’instant, j’en termine avec vous !”

Le monstre allait choisir sa première cible, en tendant un doigt brillant vers Gohan, lorsqu’il disparut dans un torrent de lumière et d’énergie. A sa place se trouvait un trou de forme carrée de quinze mètres de côté dont on ne voyait pas le fond. Il s’en était fallu de peu pour que les Saiyajin ne soient emportés par l’attaque. Tout le monde leva instinctivement la tête et virent Tenshinhan, nimbé d’une aura rouge très dense. Il avait poussé son Kaioken à la limite du supportable pour lancer un Kikoho terrifiant. Les autres guerriers, pourtant bien supérieurs au Terrien, n’étaient pas capables de se surpasser autant pour utiliser une technique énergétique.
“Qu’est-ce que vous attendez ? hurla le trois yeux. Préparez votre meilleure technique et explosez-le ! Il n’est certainement pas mort ! Et je ne pourrai pas résister longtemps !”
Le temps qu’il finisse sa phrase, Cell avait déjà lancé lui aussi une technique qui se dirigeait dangereusement vers Tenshinhan. Ce dernier fut obligé de riposter avec un second Kikoho pour renvoyer le rayon et survivre par la même occasion. Mais il commençait dangereusement à fatiguer.

Cette fois, la créature décida de ne plus encaisser une troisième attaque de ce genre, qui lui faisait terriblement mal. Elle remonta le gouffre en volant à grande vitesse. A la surface, les cinq Saiyajin terminaient de préparer leur attaque. Le timing serait serré. Il fallait à la fois se concentrer sur la technique à lancer, et sur l’aura de Cell, qui déterminait à quelle distance il se trouvait par rapport à eux. La tension était à son comble, le moindre faux pas signifierait la mort de tout le monde. En effet, les guerriers étaient placés tout autour du trou, de sorte à ne laisser aucune échappatoire à leur adversaire. Si jamais il le rataient, ils allaient tous s’entretuer. C’est Baddack, écarquillant les yeux, qui donna le signal. Tous libérèrent alors leur énergie. Goku et Gohan lancèrent un Kamehameha, tandis que leur aïeul libéra une vague bleuâtre d’une seule main. Vegeta utilisa son Canon Garric et Nappa cracha un large rayon par la bouche.

Cell apparut au même moment et reçut les cinq attaques de plein fouet, ce qui stoppa aussitôt sa course. La créature hurla de douleur, tentant de lutter contre le flux continu d’énergie qui pourrait bien le détruire. Des lambeaux de peaux partaient en fumée alors que le monstre luttait pour sa survie. Pourtant, alors qu’il se convulsait depuis presque une minute, il parvint à reprendre le contrôle de son corps. Il commençait à se recroqueviller avec difficulté et préparait sûrement de quoi se libérer de cette prison de lumière.
“Khhh... Il arrive à nous résister ! s’inquiéta Baddack. Nous ne pouvons rien faire de plus !”

Les Saiyajin épuisés ne pourraient pas tenir longtemps, et pourtant, ce n’était toujours pas assez. Goku dût se transcender pour réussir à crier.
“Tenshinhan ! Attaque-le, toi aussi ! C’est notre seule chance !”
Le Terrien avait du mal à rester en lévitation, mais il n’avait pas le choix. Il plaça ses mains tremblantes de façon à former un carré et son aura rouge l’entoura à nouveau et hurla le nom de sa terrifiante technique. Cell parvint seulement à lever les yeux et voir une quantité supplémentaire d’énergie l’englober totalement. Il hurla encore plus fort lorsque le Kikoho se joignit aux autres attaques. Mais sa voix était toute distordue et son corps commença à se désagréger complètement. Au bout de quelques secondes, il ne restait plus rien de la créature créée par le Docteur Gero.

Tous les Saiyajin s’écroulèrent, morts de fatigue. Tenshinhan était dans un état plus critique encore, mais Goku choisit de lui donner le dernier senzu qu’il possédait. Ils avaient finalement réussi à vaincre cet impressionnant ennemi, aussi puissant qu’inattendu. Ce monstre qui connaissait les Saiyajin ainsi que Freeza n’avait finalement pas eu raison d’eux. Il démontrait par contre qu’il pouvait exister de terribles menaces sur une planète apparemment paisible, en plus de celle qui pesait sur tout l’univers : Broly. Il avait également délivré une troublante information sur l’existence de Super Saiyajin différents selon les dimensions. Une fois la reconstruction du camp achevée et les blessés remis sur pied, il faudrait creuser de ce côté-là.

Sitôt remis de leurs blessures, les guerriers se remirent au travail et à l’entraînement. Les enfants métis reprirent également leur travail. Les filles Seripa et Asefa remplacèrent Toma et Panpukin dans la salle, puis ce fut au tour de Nappa d’y aller, accompagné de Vegeta qui souhaitait y retourner.
“Fais attention à toi, Vegeta. le prévint Baddack. Tu es au courant qu’il n’est pas possible de rester plus de deux ans de sa vie dans cette dimension ou tu seras enfermé dedans à jamais.
-Ah ! Ah ! Je sais bien. Mais je ne peux pas vous laisser me rattraper de la sorte. Je suis le vrai prince des Saiyajin. Je ne peux pas assumer mon rôle si je ne vous devance pas un peu plus que ça.”
Le fier combattant quitta les lieux d’un air supérieur, suivi de son grand acolyte moustachu.
“Ah... Toujours aussi prétentieux, notre brave Vegeta. dit Asefa d’un air malicieux.”
Tenshinhan la tenait par les épaules ce qui dérangeait quelques personnes.
“Eh, gamine ! Tu veux nous épargner la vue de ce couple improbable ? s’énerva Panpukin. On ne se montre pas avec nos femelles Terriennes, nous !
-Aaah, mais tu ne me lâcheras jamais, toi ! s’amusa la fille de Toma. Tu veux remettre ça ? Dans une salle d’entraînement ?”

Panpukin se rembrunit. Depuis son humiliation contre la Saiyajin, il avait soigneusement évité de l’affronter à nouveau. Ca faisait quelques années maintenant. Pourtant il n’arrêtait pas de la chambrer.
“Tenshinhan a participé à vaincre Cell. Rappela Toma. Sans lui, nous serions tous morts. Nous lui devons au moins ça. Qu’il soit Terrien ou non.”
Le Trois Yeux sourit sincèrement au guerrier aux cheveux courts. Mis à part Asefa, qui s’affichait enfin avec lui, personne ne lui avait jamais montré de respect dans le groupe des envahisseurs de la Terre. S’il venait à être considéré comme un membre valable, il ferait tout pour améliorer le sort de Yamcha et surtout permettre à ce pauvre Krilin toujours caché de simplement vivre.

Le lendemain de l’entraînement de Nappa et de Vegeta, seul le premier revint dans la base des Saiyajin. Il était complètement paniqué.
“C’est horrible, les gars ! Il est resté enfermé dans la salle. Il a passé trop de temps dedans ! Il n’a pas pu sortir !
-Quoi ? s’inquiéta Baddack. Donne nous des détails.
-Il ne voulait pas sortir quand je lui disais qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps. Il n’a fait que rabâcher que je l’avais trop ralenti à cause de notre différence de niveau. Alors, quand est venu le temps de sortir, j’ai pu passer le pas de la porte, mais pas lui. Une force invisible le bloquait complètement. Même lui était incapable de la franchir. Il m’a simplement dit de veiller sur Trunks et d’en faire un Super Saiyajin avant de se faire repousser à l’intérieur de la salle. Je crois qu’il avait déjà perdu un peu la raison.”
Tout le monde prit un air grave, excepté Goku, qui voyait ici un obstacle de moins à la libération de la planète.


Chapitre 37 : La cruauté de Kuddum


Aujourd’hui était un jour important. L’empire allait s’attaquer à une planète redoutée de tous : Hig’neb. L’élite des Saiyajin était regroupée, y compris Kuddum et Kanopa. Ces deux-là étaient d’ailleurs chargés de briefer le reste des troupes, une trentaine de guerriers au final.
“Alors, vous savez tous où nous nous rendons, commença le grand costaud. Vous êtes aussi au courant que c’est une mission dangereuse. Pour les débiles qui auraient oublié, les habitants de cette planète peuvent établir un lien psychique entre eux et leur adversaire, si jamais ils parviennent à le fixer droit dans les yeux. A ce moment-là, ils prennent connaissance de toutes ses techniques et possèdent la même puissance que leur ennemi. Le seul moyen de rompre le lien, c’est de tuer soit le Hig’nebi, soit son adversaire. Le but c’est donc de ne pas se faire avoir, sans cette capacité, ce ne sont que des faiblards.”

L’assistance semblait parée au combat, comme toujours. Elle avait écouté attentivement. Kuddum continua :
“Si jamais vous êtes pris dans le pouvoir psychique d’un Hig’nebi, ne paniquez surtout pas. Votre niveau de puissance détermine le sien. Ne vous transformez surtout pas ou votre ennemi aura alors accès à ce potentiel aussi. N’oubliez pas que cette planète est encore autonome pour toutes ces raisons. Nous tenons toutes ces informations des archives de l’empire alors que Freeza en était encore le dirigeant. Il s’était bien planté en essayant d’envahir la région et n’a jamais retenté quoi que ce soit par la suite. Ne faisons pas les mêmes conneries que ce débile rose à cornes. On décolle dans dix minutes, ceux qui sont en retard seront exécutés par Broly lui-même !”

Tout le monde quitta la salle pour se rendre dans le hangar où leurs capsules les attendaient. Kanopa marchait seule à l’arrière de tout le monde, la tête basse. Elle n’avait pas dit un mot, ses cheveux lui cachaient le haut du visage et on lisait une expression de tristesse en voyant sa bouche.
“Tain, celle-là. Elle fait que de faire la gueule. murmura un grand guerrier mince aux cheveux courts.
-Ouais. lui répondit son coéquipier. En même temps, être la femme de Broly, ça doit pas être facile tous les jours.
-Ah ! Ah ! Tu m’étonnes ! Ca doit être brutal, et pas le droit de dire non ! Ah ! Ah !”
Ils se retournèrent furtivement, pour voir que la jolie guerrière les fixait intensément, une envie de meurtre dans les yeux. Ses yeux qu’on ne voyait pas souvent d’ailleurs. Les deux guerriers reprirent leur position initiale en faisant comme si de rien était, une grosse goutte de sueur perlait sur leur front, tout de même.
“D’ailleurs... heu... il fait quoi Broly ? bégaya le premier. Il vient pour ce genre de missions compliquées d’habitude.”

Kuddum était arrivé à la porte de la chambre de son empereur. Il allait frapper quand il se ravisa. Les hurlements qu’il entendait le dissuadèrent de tenter une quelconque approche.
“Bordel, il est encore dans sa phase délire-souffrance. Heureusement qu’il est placé dans une pièce spéciale, sinon il aurait déjà détruit la planète à force de libérer autant de Ki à chaque fois qu’il pète un câble. En tous cas, il ne participera pas à la mission. Ça va nous rendre le boulot plus compliqué.”
Le bras droit du psychopathe quitta les lieux et se rendit dans son pod sans plus attendre.

Les Saiyajin atterrient sur Hig’neb trois jours plus tard. Il s’étaient posés dans une région vallonnée, où les rochers aux teintes rouges et ocres leur offraient de nombreuses cachettes. Ils comptaient se débarrasser de la capitale du pays directement, mais il fallait d’abord éliminer tous les gardes. Ceux-ci patrouillaient régulièrement dans la zone où se trouvaient les agresseurs. Kuddum avançait le premier tandis que Kanopa se trouvait à l’arrière du groupe. Le scouter du grand guerrier bipa.
“Ok , il y en a deux en face de nous, ils sont statiques pour l’instant. Ils ne nous ont pas repérés.
-Heu... je ne sais pas... il y a des trucs étranges dans les rochers, là. marmonna un autre soldat.”

Tout le monde se mit à regarder les petits dispositifs métalliques incrustés. On y distinguait clairement un objectif et une lumière rouge.
“Des caméras ! s’écria un Saiyajin.”
Les scouters de tout le monde s’affolèrent soudain. Des dizaines de protecteurs Hig’nebis convergaient vers eux. Kuddum se retourna rapidement, pour se retrouver face à l’un d’entre eux, qui le fixa intensément. Une lueur rouge scintilla durant une fraction de seconde dans chacun de ses quatre yeux.
“Fais chier ! Il s’est lié à moi ! hurla le bras droit de Broly.”
Pris de panique, il se transforma aussitôt en Super Saiyajin et se jeta sur son adversaire.
“Mais ? Il ne faut pas monter sa puissance au maximum ! gémit un subalterne. Maintenant, son ennemi est terriblement fort !
-Venez m’aider ! s’époumona le guerrier auréolé d’une lumière dorée.”
Quelques-uns des plus téméraires partirent à son secours.

Ceux qui n’avaient pas encore bougé furent encerclés par de nombreux Hig’nebis. Il ne fallait surtout pas croiser leur regard, mais malgré tout, plusieurs membres du groupe ne purent faire autrement. Tous les Saiyajin se dispersèrent en pestant en silence contre leur chef d’escouade.
“Cet abruti de Kuddum ! On n’aurait pas dû l’écouter, c’est lui qui a voulu passer par les rochers sans réfléchir. On aurait dû attaquer en venant du ciel, je le savais ! railla l’un d’entre eux.

Tous les guerriers devaient se battre en fermant les yeux la plupart du temps, ce qui leur rendait la tâche énormément difficile. Déjà, de plus en plus succombaient à la tentation de les rouvrir pour déterminer où se trouvait leur ennemi, et souvent, cela aboutissait à ce qu’ils croisent leur regard. Les scouters étaient complètement inutiles dans ce cas. Et toujours plus de Hig’nebis arrivaient sur le lieu du combat. Ils pouvaient se lier à plusieurs sur la même cible, et ils avaient bien compris qu’il fallait se focaliser sur Kuddum. Les soldats impériaux allaient être submergés. Ils n’eurent d’autre choix que de tous passer en Super Saiyajin.

Pris entre trois ennemis, le grand costaud avait de plus en plus de mal à tenir le coup. Il dût même sacrifier l’un de ses alliés pour se protéger d’un kikoha destructeur. L’escouade d’élite de Broly était en train de courir à sa perte à une vitesse vertigineuse. C’est le moment que choisit Kanopa pour intervenir. Elle n’avait pas encore bougé d’un millimètre depuis que le combat avait commencé. Sans effort, ses cheveux virèrent au blond, et elle se lança à la rescousse de ses congénères.

“Regarde, cette empotée se bouge enfin ! dit dédaigneusement un guerrier à un autre, proche de lui.
-Ouais... elle est vraiment étrange quand même. Par contre elle s’en sort bien dis donc !
-Mais... oui ! Ses cheveux lui cachent son visage. Elle peut voir au travers, mais ses adversaires n’arrivent pas à se lier psychiquement à elle.”
En effet, la compagne de l’empereur s’était déjà débarrassée de trois ennemis en les attaquant par surprise alors qu’ils affrontaient d’autres Saiyajin. Pourtant, cela était grandement insuffisant. Le nombre d’adversaires ayant établi un lien avec des guerriers était trop important. Ils allaient tous y passer.

Soudain, de nombreuses sphères vertes lumineuses apparturent dans le ciel. Chacune visait précisément un Hig’nebi. La moitié des troupes de défense de la captiale moururent rien que dans cette offensive venue de nulle part. Enfin, l’autre partie fut terrassée par un Super Saiyajin aux cheveux verts, bien plus puissant que les autres, qui n’avait besoin que d’un coup pour tuer ses victimes.
“Broly... il est venu... bégaya l’un de ses soldats.”

Une fois l’attaque terminée, l’empereur se rapprocha de Kuddum.
“Raconte-moi ce qu’il s’est passé. Je veux savoir pourquoi vous avez failli tous mourir.”
Le bras droit mis un certain temps à répondre, et regardait les survivants d’un air méfiant. Tout le monde savait que c’était de sa faute. Mais il ne pouvait pas se permettre de l’avouer à son maître. Il reprit confiance.
“C’est Kanopa. Elle s’est éloignée toute seule du groupe sans raison et s’est faite avoir par plusieurs Hig’nebis.
-Quoi ? Mais... répondit-elle.”
Elle cherchait du soutien parmi les autres, mais ces derniers étaient trop effrayés par Kuddum, et surtout par Broly qui lui faisait totalement confiance. Personne ne dit rien.

Le Saiyajin légendaire s’approcha tranquillement de sa femme, tétanisée par la peur.
“Que vais-je bien pouvoir faire de toi... dit-il, très déçu.”
Il commença à l’enlacer, puis à lui poser un bisou sur le front. Ses bras remontèrent jusqu’à prendre le visage de Kanopa à pleines mains, puis il les rabaissa violemment tout en remontant son genou. Attrapant ses cheveux, il la jeta à terre. Elle resta là sans bouger, à saigner du nez et à pleurer pendant plusieurs minutes. Sur un ordre de Broly, le reste de l’escouade partit à l’assaut de la ville et laissa la pauvre Saiyajin à son triste sort. Une heure plus tard, la planète entière avait capitulé et tout le monde repartit dans à bord de sa capsule spatiale.


Chapitre 38 : Les rebelles réunis


Cinq années passèrent. Vegeta n’était jamais revenu. Comme l’avait prévenu le génie noir du palais, on ne pouvait pas ressortir de la salle une fois enfermé dedans. Cela n’avait jamais empêché les autres Saiyajin de continuer à s’entraîner sans relâche. Au contraire, la disparition de leur meilleur élément avait permis aux guerriers de tenter de se surpasser encore et encore. Avec le temps, Goku et Gohan avaient dépassé tout le monde, suivis de près par Baddack et Asefa. Cela n’avait pas enchanté les fidèles de Vegeta. Seul le père de Kakarotto semblait être relativement fier de son fils à présent.

Les enfants métis étaient eux aussi toujours assignés à de difficiles entraînements. Les plus vieux étaient âgés de huit ans maintenant. Il n’avait pas été possible de les envoyer dans la salle étant donné qu’elle s’était fermée définitivement suite à l’action du prince. Pitli et Bani surpassaient toujours autant les autres gamins, et s’entraînaient même avec les adultes. Ils maîtrisaient parfaitement le Kaioken. Trunks, le nouvel élève personnel de Nappa s’en sortait relativement bien lui aussi. Mais il ne montrait toujours aucun signe de potentielle transformation en Super Saiyajin. Il était encore jeune de toute façon. Même Broly en était incapable à cet âge.

C’est donc pendant l’une de ces nuits que plusieurs pods s’écrasèrent sur Terre. La région était suffisamment éloignée pour qu’aucun Saiyajin ne soit réveillé. Mais un petit guerrier solitaire chauve les remarqua. Il portait un kimono rouge sur lequel était écrit l’insigne de l’école des tortues. Il resta caché dans les rochers, à quelques mètres du lieu d’atterrissage des capsules, dissimulant complètement sa force. Quatre individus portant une armure autour de laquelle s’entourait une queue de singe en sortirent. Impossible de déterminer leur identité, et de toutes façons, Krilin ne les aurait pas reconnus puisqu’il ne les avait jamais rencontrés. Toutefois, il parvint à ressentir leur aura.
“Bon sang ! malgré le fait que je me sois entraîné toutes ces années, je ne pourrais rien faire à ces gars-là. Encore de nouveaux ennemis... C’est vraiment pas de chance... J’espère qu’ils s'entretueront avec le groupe du père de Goku.”
Le petit Terrien repartit se cacher dans sa caverne pour éviter tout risque de se faire repérer. Son sort n’était pas près de s’améliorer.

Le nouveau groupe d’ennemis se réunit rapidement. L’un d’entre eux creusa un trou dans la terre à l’aide d’un kikoha de faible puissance et il sembla y dissimuler un objet de petite taille. Presque aussitôt, le sol trembla et d’énormes tentacules en bois se frayèrent un chemin à des kilomètres à la ronde. Un arbre plus grand que tout était en train de se déployer sur la surface de la planète.

Au matin, tous les Saiyajin se réunirent dès leur réveil.
“Je suppose que vous ressentez tous la même chose que moi. déclara Baddack d’un ton solennel.
-Oui, quatre grandes forces, à plusieurs milliers de kilomètres de là, je dirais. répondit Toma.
-Ces intrus ont dû arriver dans la nuit. continua le père de Goku. Ça peut être n’importe qui, mais sûrement des éclaireurs de Broly. Kakarotto, ton fils garde le camp et supervise les entraînements des gosses, comme d’habitude. Tout le monde me suit et allons voir.”

Les guerriers n’avaient pas souhaité cacher leur puissance comme leur avait suggéré le Saiyajin élevé sur Terre. Baddack et les autres avaient récupéré toute leur fierté depuis leur difficile victoire contre Cell. En cinq ans, ils estimaient avoir suffisamment progressé pour se débarrasser à un contre un du monstre si jamais il était apparu aujourd’hui. Ainsi, plus personne ne leur faisait peur, mis à part Broly peut-être, mais ils ne l’avoueraient jamais. C’est donc à pleine vitesse qu’ils se rendirent sur le lieux. Et arrivés à quelques dizaines de kilomètres, ils aperçurent quelque chose d’étrange.
“C’est quoi ce truc ? C’a l’air énorme, vu d’ici ! s’exclama Toma.
-Ouais, on dirait une montagne, mais de forme bizarre. tenta Nappa.
-Je pencherais plutôt un arbre. conclut Asefa. Mais un arbre immense.
-Ah, ça pourrait bien être ça, ouais. renchérit Panpukin, qui ne souhaitait pas se moquer d’elle pour le moment.”

Au fur et à mesure qu’ils s’approchaient, il n’y eut plus de doute possible. Ils avaient face à eux un arbre immense, qui mesurait facilement plusieurs kilomètres de haut. Dans un creux de l’étrange vétégtal, quatre Saiyajin sortirent d’un vaisseau spatial qu’ils avaient dû garer ici lorsque l’énorme tronc avait poussé. L’un d’eux regardait son détecteur. Il était de taille commune et possédait des cheveux partant à la verticale, avec deux mèches culminantes.
“Plusieurs grandes puissances viennent à notre rencontre, seigneur Thalès. Ils sont sept.
-Est-ce que ce sont des Saiyajin ? demanda l’intéressé.
-J’ai lancé les analyses. répondit une femme relativement petite, qui avait attaché sa crinière de sorte à faire deux grandes couettes. Il semblerait que oui.
-Oh ! Oh ! ricana un petit guerrier pas plus grand que Krilin, avec une coupe au bol. On dirait bien qu’on a affaire à Vegeta et sa bande, sauf que l’ancien prince n’est pas avec eux.
-Donc ils n’ont rien à voir avec Broly... conclut leur chef à la chevelure semblable à celle de Goku. Bien ! Sortons les accueillir !”
Le combattant se rendit hors du hangar naturel, suivi de ses acolytes, riant d’un air mesquin. A la lumière du jour, le groupe se découvrit enfin, il avaient tous la peau grise.

Les deux camps se rencontrèrent à une centaine de mètres de haut, non loin de l’arbre. Tout le monde se regarda sans rien dire pendant un moment qui sembla durer des heures, puis Baddack prit la parole.
“Qu’avez-vous fait à cette planète ? C’est une nouvelle invention de Broly ? Il nous a enfin trouvé, c’est ça ?
-Quoi ? Broly ? répondit Detemok, le plus grand sujet de Thalès. Ah ! Ah ! Ils croient que nous sommes avec Broly.
-Nous avons fui l’empire comme vous lorsque ce malade mental aux cheveux verts a commencé à tuer tout le monde. continua le sosie de Kakarotto. Jolie trahison par ailleurs ! Pourtant, au vu de votre puissance, nous avons apparemment découvert des choses bien plus intéressantes que vous.
-Comme cet arbre, par exemple ? fit remarquer Toma.
-Effectivement. Nous avons émigré sur une planète sur laquelle se trouvait déjà une plante similaire. Des fruits y poussaient en grand nombre et nous y avons goûté. Aussitôt, nous avons ressenti que notre puissance avait grandement augmenté. Il suffisait alors de rester à manger des fruits pendant quelques années pour avoir de quoi vaincre notre empereur fou. Mais le lendemain, le climat de toute la planète avait changé. Il était évident que l’astre était en train de mourir. Il nous fallut fuir, mais nous avions tout ce que nous voulions. Nous avons emporté des graines avec nous pour planter d’autres arbres sur d’autres planètes. Notre mission allait prendre juste un peu plus de temps que prévu.
-Et vous avez fini par arriver là...”

Les deux groupes avaient un objectif commun, mais il était clair que les moyens utilisés pour vaincre Broly étaient bien différents. Et en cela, ils ne pouvaient pas s’associer.
“En clair. reprit Goku. Vous comptez manger les fruits de la Terre et celle-ci est donc condamnée à mourir.
-Tu as bien compris. Et ce n’est certainement pas vous qui allez nous en empêcher. lança le petit Kamparedon.
-Ah ! Ah ! rit Seripa. Non seulement on va vous en empêcher, mais on va en plus manger les fruits à votre place et détruire cet arbre ensuite.
-C’est clair ! renchérit Panpukin. En fait vous nous offrez un beau cadeau dont on va bien se servir ! Hah ! Et on va vous botter les fesses en prime pour avoir voulu abîmer la terre sur laquelle nous habitons maintenant !”

Les sbires de Thalès regardèrent à nouveau leur scouter, puis se regardèrent eux, et enfin éclatèrent tous de rire.
“Non mais vous avez vu votre puissance ? s’esclaffa Sekeri, la fille du groupe. N’espérez pas nous faire quoi que ce soit avec votre niveau. Vous avez peut-être un peu progressé durant votre exil, mais vous ne vous rendez pas compte à quel point les fruits de l’arbre nous ont rendu terrifiants.
-Et alors ? Pourquoi vous n’êtes que quatre ? s’emporta Nappa. C’est bien parce que votre groupe s’est fait taper dessus par quelqu’un qui en était capable !
-Nous étions trop nombreux pour se partager tous les fruits. répliqua Thalès. Nous avons fait le ménage nous-mêmes, en gardant les meilleurs.
-Bon, trève de discussons stériles. déclara Asefa. Nous allons donner quelques couleurs à votre peau toute grise. Ces fruits n’ont pas l’air très bons pour la santé, vu la mine que vous avez.
-Comme vous voudrez... le combat ne va pas durer plus de trente secondes.
-Vous en êtes encore réduits à utiliser ces détecteurs, depuis le temps ? remarqua Baddack. Alors vous ne pouvez pas savoir qu’on peut être bien plus forts que ça.
-Quoi ?”
Tout le monde se mit en position de combat. Cette fois, c’était le groupe du père de Kakarotto qui souriait. Leurs adversaires avaient perdu leur air supérieur.

Asefa allait charger lorsque son père la retint par l’épaule.
“Attends. dit-il. Quelque chose ne va pas.”
Tous les autres du groupe avaient également changé d’avis. Ils regardaient tous le ciel.
“De grandes puissances... elles arrivent... murmura Baddack.”
Du côté de Thalès, personne ne comprenait vraiment. Ce dernier les fixait d’un air incrédule, puis se décida finalement à lever les yeux aussi, sans vraiment savoir pourquoi. Puis son détecteur bipa, affichant de nombreuses cibles venant effectivement d’en haut.
“Il les ont senties arriver ? questionna Detemok. Sans scouter ?”
De nombreuses capsules spatiales tombaient du ciel et s’écrasaient tous dans les environs. Elles furent suivies d’un vaisseau plus grand, une sorte de version améliorée de la grande navette de Freeza. Tous ceux qui avaient connu ce bâtiment furent glacés d’effroi, que ce soit dans le camp de Thalès ou dans celui de Baddack.
“Et merde... murmura ce dernier. Cette fois c’est la fin...
-Broly nous a retrouvés ! hurla Panpukin. Bordel ! On est foutus !”


Chapitre 39 : La légende du super Saiyajin


Une vingtaine de combattants sortaient de leurs véhicules spatiaux. Et se prosternèrent à l’entrée du plus vaisseau principal, dont la porte s’ouvrait. Broly en sortit, majestueux enveloppé dans sa cape rouge, vêtu d’une armure blanche et dorée. Surtout, il avait toujours ce sourire carnassier et son regard dément. Il était toujours encadré de Kuddum à gauche, le grand costaud et de Kanopa à droite, sa compagne maltraîtée.
“Tchi ! C’est quoi cet accoutrement ? grogna Nappa. Il fait honte aux armures royales avec cette tenue !
-Je pense qu’il va falloir attendre pour régler nos différends, Thalès ! déclara Toma.
-Oui, je suis d’accord. Débarrassons-nous de ce qu’il reste de l’empire, et ensuite...
-Ensuite nous détruirons votre arbre et vous quitterez cette planète. le coupa Goku.
-Ah ! Ah ! Nous verrons bien. répondit Kamparedon, qui exaspérait déjà Baddack et ses guerriers avec sa voix criarde et son attitude méprisante.”

Les deux groupes firent donc face à leurs nouveaux ennemis, apparemment en totale confiance. L’empereur prit la parole sans plus attendre :
“Enfin... je vous retrouve enfin... Vous êtes partis bien loin, bande de rats. Vous pensiez vous cacher combien de temps encore ? Nous avons parcouru plus de la moitié de la galaxie avant de parvenir à connaître la planète où vous vous êtes terrés toutes ces années.
-Et en plus, Thalès est avec eux. ricana Kuddum. On va faire d’une pierre deux coups. -Tu m’en as détruit des planètes... continua l’empereur. J’ai enfin les deux derniers groupes de rebelles devant moi. Je me sens... presque bien.”
Un grand silence plana alors... personne n’osait bouger. Goku et les autres sentirent la puissance du guerrier léngendaire augmenter, tandis que les scouters des sujets de Thalès s’affolaient. Broly allait s’énerver. Déjà son corps se mettait à trembler, et l’air vibrait autour de lui.
“Enfoirés ! cracha-t-il. Je vais tous vous faire souffrir !”

Son cri avait sûrement résonné sur toute la planète. Le vent qui émanait du Saiyajin légendaire devait également parcourir l’ensemble du globe. Il s’était transformé en Super Saiyajin, comme il l’avait fait contre Freeza. Les détecteurs en fonctionnement des combattants à la peau grise explosèrent aussitôt. Tous les ennemis de l’empereur étaient époustouflés par la puissance dégagée par celui-ci... époustouflés et effrayés.
“Je vois que Vegeta n’est pas avec vous... continua Broly. Parfait, qu’il se cache. Votre défaite n’en sera que plus rapide. Je le retrouverai ensuite et je le torturerai pendant des heures.
-Vous autres ! dit-il à l’attention de ses sbires. Vous pouvez tuer tout le monde...”

Hurlement de joie général. Tous les soldats impériaux présents se concentrèrent et imitèrent leur chef. Près de vingt auras dorées explosèrent et près de vingt chevelures jaunes se dressèrent en même temps, dans une tempête d’énergie incroayble. Le paysage alentour fut littéralement soufflé. Tous les autres étaient bouche bée.
“Ils sont tous capables de devenir des Super Saiyijain... s’extasia Nappa. C’est impossible !
-La légende dont tout le monde parle alors... c’est n’importe quoi. dit Asefa. C’était valable à votre époque, mais plus à la mienne.
-En tous cas, ils ont découvert le secret de cette transformation. Broly a dû leur enseigner. fit remarquer Toma. On part avec un sérieux handicap.
-Alors Cell disait vrai... Il n’existe pas un seul guerrier légendaire, mais on pourrait tous le devenir. Comme Trunks l’a fait dans son époque. continua Seripa.
-Et merde ! On va se faire démonter ! s’énerva Panpukin. On a passé des années à perfectionner le Kaioken, tout ça pour rien !
-Non ! n’oubliez pas ce qu’a dit Cell. répliqua Baddack. Il a vu qu’on était plus forts en Kaioken que son Trunks en Super Saiyajin. Et si vous faites bien attention, vous verrez que ces gars ne sont pas si impressionnants. Nous avons notre chance.
-Mon père a raison. ajouta Goku. Je suis heureux d’apprendre que nous sommes aussi capables de nous transformer. Imaginez si nous arrivons à ajouter cela au Kaioken. Nous serions invincibles.
-Tout ça, ça me donne encore plus envie de survivre... lâcha Nappa dans un sourire.
-Ouais, battons-nous de toutes nos forces. conclut le père de Kakarotto.”

De leur côté, Thalès et ses acolytes étaient tout aussi étonnés.
“Mais... il y a vingt Saiyajin légendaires alors... dit Sekeri d’un air faussement surpris.
-Non, il n’y en a qu’un. coupa le chef du groupe. C’est Broly. C’est le seul à avoir une aura et des cheveux verts. Les autres ont une chevelure jaune. Ils nous apprennent effectivement que tous les Saiyajin sont capables de se transformer, mais ce dingue d’empereur est bien plus dangereux.
-Ouais... Il a fait exploser nos détecteurs trafiqués tout de suite. On les avait pourtant modifiés pour qu’ils puissent supporter notre puissance. expliqua Detemok.
-Bon, on va s’allier à ces débiles sans queue alors ? Mais ils n’ont aucun pouvoir. se plaignit Kamparedon.
-Il faut juste qu’ils nous permettent de gagner suffisamment de temps pour que les fruits mûrissent. Une fois qu’on les aura mangés, il n’y aura plus de problème. expliqua le sosie de Goku.”

Loin d’ici, une petit groupe de personnes avait quitté le camp construit par Vegeta. Gohan et Tenshinhan, alertés par les puissances qui étaient apparues il y a quelques minutes, étaient partis pour apporter leur soutien. Deux enfants les suivaient de près. Pitli et Bani avaient voulu venir, malgré les avertissements des deux autres. Après tout, ils étaient bien plus forts que le Terrien, son Kikoho mis à part. Gohan se demandait même s’ils n’étaient pas capables de dépasser tout le monde si jamais ils s’énervaient. Ils semblaient posséder une aptitude encore plus terrifiante que la sienne...
“Tu penses qu’on a affaire à Broly cette fois ? demanda le fils de Goku au Trois Yeux.
-C’est bien possible. On sent clairement qu’il y en a un au-dessus du lot, dans tous ceux qui viennent d’arriver.
-Oui, il est largement plus fort que tous les autres. Et pourtant, dans ce que je ressens, tout le monde serait capable de vaincre Cell en duel que ce soit mon père, le groupe de mon grand-père et tous les autres qui sont arrivés depuis cette nuit.
-C’est ce que je me suis dit aussi. Il y a toujours des ennemis de plus en plus terribles à affronter. Pour ma part, je pensais que le monstre que nous avons vaincu il y a cinq ans n’avait pas d’égal. Et là, un gars débarque et pourrait le tuer facilement.
-Dépêchons-nous, je pense que les autres vont avoir besoin de notre aide”.
Les deux amis accélérèrent encore la cadence, ils n’arriveraient pas avant plusieurs minutes.

Les hommes de Broly se jetèrent tous ensemble sur leurs ennemis. Le petit trapu aux ordres de Thalès ravala rapidement sa phrase sur les aptitudes de Baddack et son groupe lorsqu’il les vit tous auréolés de rouge, en train de crier autant pour augmenter leur puissance que pour se donner du courage.
“Ah, ils vont peut-être nous servir un peu alors... On n’a plus de détecteurs, mais on voit bien qu’ils n’ont plus du tout la même énergie qu’il y a dix secondes.”
Le guerrier, à peine plus grand que Krilin, sortit de sa torpeur lorsqu’il vit ses compagnons monter à pleine puissance eux aussi et les imita aussitôt. Les membres deux groupes se regardèrent avec un certain respect, comme pour montrer qu’ils avaient maintenant tous compris que chacun d’entre eux n’était pas à sous-estimer.
“On est à peu près à un contre deux ! hurla Baddack pour couvrir les cris des ennemis. Aucune faute n’est permise !”
Leurs adversaires arrivèrent au contact immédiatement après.


Chapitre 40 : La première tentative


L’affrontement était d’une intensité encore jamais vue dans l’univers auparavant. Mais comme l’avait soupçonné les habitants de la Terre, les guerriers aux cheveux dorés n’étaient pas si terrifiants que ça. Les Kaioken poussés à l’extrême de Goku et des sujets de Vegeta leur tenaient tête relativement bien. Dans le groupe de Thalès, les guerriers gavés de fruits sacrés depuis des années devaient avoir à peu près la même puissance. C’est d’ailleurs ce dernier qui parvint le premier à occasionner de vrais dégâts aux combattants impériaux. Alors que ses deux adversaires lui fonçaient dessus, il créa un anneau d’énergie orangé l’aide de ses deux mains. L’attaque énergétique percuta les deux hommes, trop près de leur cible pour esquiver. La technique était faite pour électrocuter ; ainsi, les Super Saiyajin furent pris de convulsions et se tordirent de douleur pendant quelques secondes avant de tomber au sol. Leurs cheveux reprirent leur teinte noire classique. Privé d’adversaires, le combattant à la peau grise se rua sur ceux qui affrontaient ses alliés.

“Tiens, il y en a un qui s’est débarrassé de deux de nos gars. remarqua Kuddum, resté aux côtés de Broly.
-Vas-y toi aussi. lui répondit ce dernier. On dirait que ces rebelles se sont bien entraînés depuis tout ce temps. Ils ont même dépassé nos guerriers éveillés au “pouvoir”. Toi tu devrais t’en sortir.
-Avec plaisir.”
Le regard mauvais de Kuddum fut encore accentué par sa transformation. Seuls les yeux et les sourcils changèrent de couleur étant donné qu’il n’avait maintenant plus de cheveux.

Le temps que le bras droit de l’empereur n’arrive sur le champ de bataille, Thalès avait également défait deux autres soldats aux prises avec Kamparedon. C’est donc avec stupeur que le petit Saiyajin encaissa un puissant kikoha que personne n’avait vu arriver. La technique termina sa course dans un gros rocher qui explosa en mille morceaux. Le guerrier pris dedans était gravement blessé à de multiples endroits. Il ne se relèverait pas...

Thalès tourna rapidement la tête pour connaître la provenance de l’attaque et vit Kuddum voler à pleine vitesse. Mais au lieu de se jeter sur lui, et engager un duel qui prendrait du temps, le bras droit de Broly préféra attaquer quelqu’un qui était déjà occupé à combattre d’autres adversaires. Cela permettrait d’en tuer quelques uns avant qu’ils se réorganisent. Toujours aussi cruel et malsain, le Saiyajin chauve choisit une femme comme première victime. Seripa, qui se battait déjà contre deux ennemis ne put rien faire d’autre que d’encaisser une charge de Kuddum qui la frappa des deux mains jointes sur la tête. Elle tomba lourdement au sol et fut achevée par un coup de genou porté dans son dos à pleine vitesse. Les autres partenaires de Baddack ne purent que hurler le nom de celle qui venait de mourir, eux aussi aux prises avec deux Super Saiyajin. Sans s’arrêter, il attrapa Toma par la gorge, le frappa au visage avec son front et le jeta par terre, à quelques mètres du combat.

Au même moment, quelqu’un hurla de toutes ses forces :
“Papa ! Ecarte-toi ! Tenshinhan va utiliser son Kikoho !”
Goku tourna la tête et vit son fils lui faire signe de s’éloigner d’ici. Le reste du groupe comprit également et s’envola rapidement hors d’ici. Plus haut dans le ciel, le Terrien avait déjà placé ses mains en carré et crié le nom de sa technique. La plupart des sbires impériaux, dont Kuddum, furent embarqués dans un Kikoho encore plus destructeur que celui qui avait achevé Cell cinq ans plus tôt. Malheureusement, tous ces Saiyajin étaient également plus forts que la créature. Ils n’étaient certainement pas morts.
“Merci d’être intervenu, Gohan. lui dit son père. Sans toi et Tenshinhan, on aurait eu beaucoup de problèmes.
-Pitli et Bani sont venus aussi, ils y ont tenu absolument.
-Quoi ? cria Asefa. Je ne veux pas que mon fils soit blessé ou même tué à cause d’un ado qui n’a pas su se faire respecter ! Son potentiel de combat est trop précieux ! S’il lui arrive quoi que ce soit, tu vas me le payer !
-Et Bani ! murmura Goku. Sa mère vient de mourir, ce n’est peut-être pas une bonne idée de la laisser voir ça.
-Bah, elle a été élevée à la dure. fit remarquer Panpukin. Un Saiyajin ne pleure pas ses parents morts. Pas comme Pitli... Asefa s’est trop radoucie à éprouver des sentiments pour un Terrien à trois yeux. Ha ! Ha ! Son gosse n’ira pas loin.”

La fille de Toma voulut répondre mais elle n’en eut pas le temps. L’empereur lui-même était venu se mêler au combat. Il était arrivé si vite que personne n’avait pu anticiper quoi que ce soit. Toma, seulement légèrement blessé, avait rejoint son groupe, mais il fut à nouveau la cible d’une attaque sournoise. D’un revers du bras, Broly l’envoya à nouveau au sol, pour une durée plus longue cette fois. Tous les autres réagirent aussitôt et tentèrent de faire tout ce qu’ils pouvaient face à leur impitoyable ennemi. Grâce à leur nombre, ils parvenaient à le contenir. Quelques-uns des plus valeureux comme Goku, Baddack ou Asefa parvinrent à lui asséner plusieurs coups, mais même si cela le semblait le blesser légèrement, l’empereur montrait simplement qu’il y prenait du plaisir.
“Il nous faut l’aide des trois autres... s’écria le père de Gohan. Eh vous ! Venez nous aider. Nous pouvons y arriver tous ensemble !”

Les trois survivants mangeurs de fruits n’avaient pas bougé depuis que Kamparedon était mort. Ils semblaient attendre quelque chose. Soudain, ils se regardèrent et se sourirent d’un air satisfait.
“Débrouillez-vous ! On a autre chose à faire ! lança leur chef.”
Puis ils volèrent à pleine vitesse en direction de l’arbre. Celui-ci brillait en de nombreux endroits ; les fruits étaient déjà mûrs et les guerriers à peau grise étaient partis en manger quelques-uns, laissant les Saiyajin de la Terre dans une situation plus que délicate. Pour ajouter à leur détresse les sbires de Broly pris dans le Kikoho se remettaient de leurs émotions et, bien que blessés, repartirent au combat.

C’était trop pour Goku et les autres. Ils ne purent tenir le choc contre tant d’ennemis alliés à Broly. Ils furent rapidement mis à terre, les uns après les autres. Il ne restait plus que Tenshinhan, toujours haut dans le ciel. Il avait regardé ses alliés tomber, sans pouvoir intervenir. Alors que l’empereur se préparait à achever ses adversaires à l’aide de plusieurs kikoha, les Super Saiyajin commencèrent à disparaître les uns après les autres. Un adversaire trop rapide pour être visible les mettait hors d’état de nuire extrêmement facilement. Pris par surprise et encore non remis de leurs blessures dues à l’attaque du Trois Yeux, presque tous moururent en un ou deux coups. Seul Kuddum fut un peu plus rapide.
“Kanopa ! hurla-t-il. Viens nous aider ! Agis pour une fois !”
La compagne de Broly n’avait effectivement toujours pas bougé. Elle se tenait encore au pied du vaisseau. Ses yeux étaient toujours cachés par des mèches de cheveux placés volontairement devant.

Le bras droit du guerrier légendaire n’eut pas l’occasion de réprimander la Saiyajin plus longtemps. L’assaillant inconnu fonçait déjà sur lui. Kuddum était bien plus expérimenté que les autres guerriers de l’empire, si bien qu’il parvint à parer la première attaque de son agresseur. Il crut même le reconnaître.
“Mais... tu es...”
Il n’eut pourtant pas le temps de terminer sa phrase. Le coup surpuissant qu’il reçut au visage l’envoya s’écraser contre le tronc de l’énorme arbre de puissance, grièvement blessé.

[Tendou Buu]

Et bien ça avance bien gentiment le repost de la fic et cela fait décidément du bien de la relire

[sonluffy-z]

Excellent, excellent, je n'avais lu que les derniers chapitres mais les premiers sont tout aussi plaisant, je préfère m'arreter au chapitre 15 pour ce soir histoire d'avoir de quoi lire demain.

[Paulemile]

Héhé ! Merci à vous deux Marrant que cette fic se trouve un second souffle grâce aux premiers chapitres. Après ces cinq là, c'est la fin de la première histoire, avant que je ne décide de continuer plus tard, donc seulement 3 chapitres demain pour faire plus clair.


Chapitre 41 : Le sauveur improbable


Quelque peu surpris mais nullement impressionné, Broly fit face au nouvel intrus.
“Mais il en sort de partout en ce moment... Les Saiyajin de la Terre ont encore combien de bottes secrètes comme celles-ci ?”
L’air ironique et méprisant de l’empereur disparût bientôt alors qu’il reconnaissait certains traits du visage de celui qui le fixait sans broncher, attendant effectivement que son identité se révèle d’elle-même.
“Tu n’es pas...
-Et pourtant si...”
Le Saiyajin avait énormément vieilli. Ses cheveux étaient gris à présent, mais il n’avait encore rien perdu de sa vigueur, au contraire. Il semblait plus puissant que jamais. Bien qu’il porte une étrange toge blanche à la manière d’un sage ou d’un moine, sa coiffure restait unique, ainsi que son expression de fierté mêlée de colère. Son regard cachait par contre un esprit à présent dérangé.

Au sol, parmi les combattants blessés, Nappa fut le premier à le reconnaître.
“C’est... c’est Vegeta.
-Impossible ! s’écria Goku, plutôt déçu de voir le puissant prince être de retour.
-Il... il devait être enfermé pour toujours... tu nous l’avais dit, Kakarotto. lâcha Baddack d’un ton aussi accusateur que ses blessures lui permettaient.
-C’est ce que Mister Popo m’a dit... il ne m’aurait pas menti. Si j’avais pu rester plus longtemps et avoir la puissance pour vous exterminer tous quand j’y suis allé, il m’aurait autorisé à le faire, et puis Nappa a bien dit qu’il l’avait vu incapable de sortir de la salle.
-Hé ! Vegeta ! Content de te revoir ! le salua Panpukin. Surtout dans un moment pareil.
-Comment es-tu sorti de la salle ? demanda Toma.
-Je vous répondrai en temps voulu. Je me charge d’abord de Broly. Si je suis venu, c’est pour ça.
-Venu ? demanda Nappa, un peu perdu. Alors il aurait pu sortir avant ?
-J’ai hâte de tout savoir en tous cas. conclut Asefa.”

Le guerrier légendaire sourit.
“Ainsi, tu es venu à la rescousse de tes larbins... Je commençais à me demander ce que tu fabriquais. Tu as pris un sacré coup de vieux en tous cas.
-Je fais parfaitement mon âge, je te rassure. J’ai juste payé le prix nécessaire pour me charger de toi. L’empire de Broly va disparaître aujourd’hui...”
Le rire tonitruant et dément du Saiyajin fou résonna partout sur la planète.
“Je me suis aussi dit que les déchets qui te servent de soldats manquaient d’humour. Heureusement que tu viens de débarquer.
-Le problème, c’est que je ne suis pas venu pour te faire marrer. Mais pour te faire taire à jamais, je vais enfin pouvoir prendre la place que tu m’as prise quand j’étais encore enfant.
-Allez ! Montre-moi ! Vegeta !”

L’aura verte du guerrier légendaire s’illumina à nouveau. Le prince des Saiyajin s’enveloppa d’un terrifiant Kaioken. Au vu de la taille de l’aura rouge et de sa couleur, la technique devait certainement dépasser le mutliplicateur par cent. La puissance que le prince dégageait était phénoménale. Aucun doute là-dessus ; son séjour prolongé dans la salle lui avait été énormément profitable.
“Cette force... il est impressionnant. lâcha Toma, les yeux écarquillés.
-Pourtant, il a l’air d’en avoir encore sous le coude. remarqua Goku. Il ne va pas du tout au-delà de ses limites.
-Attendons de voir... dit Baddack.”

Les deux ennemis se jetèrent l’un sur l’autre tout en tentant de frapper avec leur poing droit. Les phalanges se percutèrent dans un bruit effroyable, mais aucun des deux protagonistes ne semblait avoir souffert. Pour preuve, ils se ressaisirent aussitôt et repartirent à l’assaut. Ils attaquaient et paraient chacun leur tour à une vitesse ahurissante. Ils s’élevaient rapidement dans les airs au fur et à mesure que le combat durait. Broly était complètement enragé. Il se battait de tout son coeur. Parmi tous ceux qui avaient déserté l’empire, Vegeta était celui qu’il avait le plus détesté. Celui qui était à l’origine du conflit sur les artéfacts magiques qui ont mené à la guerre totale entre les Saiyajin. Celui qui avait tué le roi, son propre père, qui avait fait prince le guerrier légendaire. Celui qui avait emmené avec lui d’importants soldats et qui s’était caché pendant tant d’années. Même ce Thalès, qui avait pourtant détruit de nombreuses planètes appartenant à l’empire, n’avait pas autant couvert de honte le souverain suprême de l’univers.

Ces souvenirs ravivèrent une colère incommensurable chez le Saiyajin légendaire. Son Ki augmenta presque instantanément, ce qui lui permit de surprendre le combattant aux cheveux gris. Ce dernier reçut une rafale de coups de poings partout sur le visage et le haut du corps. Enfin, un kikoha vert partit de la main de Broly et projeta Vegeta profondément dans le sol. Personne ne bougea ni ne parla. Tout le monde sentait que l’aura du vieux prince n’avait pratiquement pas baissé, malgré les dommages qu’il venait d’encaisser. L’empereur s’en doutait lui aussi, même s’il n’avait jamais appris à ressentir les puissances.

Cachés dans leur arbre, les mangeurs de fruits étaient quelque peu frustrés.
“Bordel ! On vient de se gaver, on a encore gagné en puissance, et là, ya une réplique de Vegeta façon retraité qui se pointe et qui pourrait nous exploser. se lamenta Detemok.
-Et Broly vient de lui infliger une belle correction. signala Tahlès.
-En fait, on les a tous sous-estimés. On n’a fait que devenir de plus en plus fort durant toutes ces années et pourtant... on ne peut rien faire contre eux.”

Sekeri, la femme du groupe, restée en retrait s’avança alors.
“Heureusement que nous avons notre dernier atout en réserve. dit-elle dans un sourire.
-De quoi tu parles ? demanda le grand maigre comme si elle racontait n’importe quoi. La transformation en Oozaru ?
-Et oui ! Vous n’êtes pas très observateurs, les gars. Nous sommes les seuls à posséder une queue ici. Ils l’ont tous perdue.
-Hmm. réfléchit le guerrier à la chevelure identique à celle de Goku et de son père. Ça peut se tenter. Etant donné qu’on a mangé les fruits de cette planète, si on se transforme, je doute qu’ils nous tiennent tête très longtemps. Je me charge de créer la lune.”

De son côté, Vegeta s’était relevé, sans surprise. Ce qui était plus étrange, c’était la confiance qu’il montrait encore alors que Broly l’avait surpassé. Il fixa intensément son adversaire toujours en l’air puis ricana brièvement.
“Je ne pensais pas avoir besoin de te montrer ça, mais apparemment je vais y être forcé. Après tout, tu es le monstre le plus terrifiant de l’univers. Ah ! Ah !
-Tu peux toujours me montrer. Je te détruirai de toutes façons...”

Le Saiyajin aux cheveux gris n’écoutait déjà plus. L’immense aura du Kaioken s’illumina à nouveau toujours aussi impressionnante.
“Là, on va voir jusqu’où il peut vraiment aller... déclara Baddack.
-Mais... ça reste un Kaioken. S’il se prend un coup alors qu’il fragilise son corps, il court à sa perte. répondit Nappa.
-Oui, on connaît tous cette technique par coeur. coupa Asefa. Apparemment, il n’a pas appris à se transformer en Super Saiyajin non plus. On n’a plus qu’à espérer.
-Attendez ! cria Goku. On dirait qu’il y a quelque chose de différent.”

Tout le monde s’arrêta de parler. En effet, l’aura rouge qui entourait le vieux guerrier commençait à s’estomper. Mais pas comme si elle se dissipait. Plutôt comme si elle était absorbée... absorbée par le Saiyajin lui-même. Ce dernier criait d’ailleurs toujours avec la même intensité. Lorsque toute trace du Kaioken disparut, il se calma enfin. Il prit le temps de respirer à fond, puis enleva sa toge. En-dessous, il portait de simples habits blancs faits dans le même tissu. Mais cela laissa apparaître une queue de singe, toujours brune, mais parsemée de gris.
“Mais... il a récupéré sa queue ! s’écria Panpukin.
-Il va se transformer en Oozaru ? J’avais presque oublié qu’on en était capables. dit Asefa.”
Le calme de Vegeta disparût aussitôt. Son corps fut soudainement pris de soubresauts et il reprit ses hurlements. Cette fois, le sol se disloqua tout autour de lui...


Chapitre 42 : Le calvaire de Vegeta


Baddack et les autres Saiyajin blessés furent emportés par le souffle venant de l’explosion de puissance du prince. Celui-ci était en train de changer complètement. Des poils lui poussèrent sur les bras et une barbe d’une semaine apparut sur son visage. Ses yeux virèrent au blanc et sa tête prit un aspect étrange, à mi-chemin entre le Saiyajin classique et le Oozaru.
“Il se transforme sans lune... marmonna Nappa. C’est insensé.
-On dirait qu’il a déjà fini. Il a pris en musculature aussi, mais ne grandit pas. fit remarquer Toma.
-Hé ! Hé ! Il a toujours été le meilleur pour inventer des techniques ou des transformations. s’amusa Goku. On n’est pas prêts de le surpasser à présent.”

Toute la planète tremblait. On pouvait se demander si cela était dû à la puissance dégagée par Vegeta ou par sa voix, tellement elle était terrifiante à présent. Même Broly ne souriait plus du tout. D’ailleurs, il était temps pour lui de tout donner, car son ennemi revenait à la charge... beaucoup trop rapidement. Le guerrier légendaire encaissa un coup au visage sans pouvoir esquiver ni parer. Mais il parvint à se remettre rapidement et à esquiver l’attaque suivante en se baissant. Il voulut placer un puissant uppercut dans le ventre du singe garou, mais son poing fut facilement paré par ce dernier, qui lui tordit le bras et laissa une grande ouverture pour frapper l’empereur au menton avec le pied.

Le Super Saiyajin aux cheveux verts était à présent dépassé. Lui qui n’avait jamais connu d’égal de toute sa vie... lui qui était supérieur de loin à tous les êtres de l’univers... il ne parvenait pas à toucher ce nouvel adversaire, encore plus monstrueux que lui. De plus, lui se prenait de plus en plus de coups. Cela devenait d’ailleurs trop douloureux. La douleur, la vraie... voilà quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Ce n’était pas la douleur qu’il connaissait depuis tout petit, qui disparaissait dès qu’il faisait couler le sang... Non. Celle-ci était différente, et rien ne pouvait la stopper pour l’instant.

Vegeta mit un terme au combat d’un kikoha qui envoya Borly au tapis, comme lui-même l’avait fait quelques minutes plus tôt. Le guerrier à moitié gorille se tourna alors vers les Super Saiyajin survivants et montra ses dents dans un sourire mauvais.
“Vous voulez sauver votre maître ? Vous voulez vous faire pardonner et me rejoindre ? Vous voulez fuir ? Vous êtes tous les mêmes ! hurla-t-il. Vous allez tous mourir !”
Les sujets de l’empereur essayèrent de s’échapper en criant, mais furent tous tués un par un en quelques instants. Plus loin, au pied du vaisseau impérial, Kanopa n’avait toujours pas bougé. Son esprit était en proie à un terrible dilemme. Le fait que le prince la remarque mais ne l’attaque pas n’arrangea en rien sa confusion.
“Et toi alors ? Tu restes là à regarder depuis le début ? lui dit-il. N’essaie même pas d’aller sauver ton empereur. Je veux qu’il souffre.”

Goku, Nappa et les autres rejoignirent difficilement le sauveur de la Terre qui, bientôt imités par Tenhsinhan, bien content de pouvoir descendre sur le sol. Le vieux Saiyajin avait repris sa forme normale.
“Vegeta ! cria son serviteur de toujours. Tu es vraiment génial !
-Ca va ! Arrête de me balancer des compliments, ça m’énerve.
-Raconte-nous... demanda Baddack. On pensait ne plus jamais te revoir.
-Si vous y tenez... Vous devez avoir entendu parler de ma disparition par Nappa, j’imagine...
-Ouais ! Ha ! Ha ! se mit à rire Panpukin. Il était tout désemparé le pauvre !
-Fais gaffe à toi, gros tas, même blessé je peux te faire très mal.
-Taisez-vous ! cria Asefa. Je veux savoir sans que Vegeta soit interrompu par des piques minables.”
Bizarrement, les deux costauds se calmèrent aussitôt. Le regard dur de leur prince les y aida certainement.

“La première année durant laquelle je suis resté enfermé, j’ai eu du mal à m’adapter et à accepter ma condition. Je passais mon temps à m’énerver et à tout détruire autour de moi... Je croyais simplement que j’allais mourir ici. Et puis un jour, le génie du palais, Mister Popo comme il se fait appeler, s’est montré. Il m’a expliqué qu’il s’occuperait de ma survie le temps que je trouve un moyen de sortir. Je ne l’ai pas cru tout de suite, mais il m’a appris que la résistance que m’opposait la salle pouvait ne pas être infinie. Ça ne tenait qu’à moi d’essayer...”
L’assistance buvait totalement les paroles de Vegeta.

“Toujours est-il que j’avais trouvé la motivation nécessaire à passer autant de temps seul ici, dans cette immense terre désolée. Je voulais absolument trouver un moyen de surpasser le Kaioken, et je ne suis jamais parvenu à débloquer le fameux stade de Super Saiyajin. A ce que j’ai vu, c’est tout à fait possible... je suis content de l’apprendre. De toutes façons, je n’ai pas vraiment cherché de ce côté là. Lors de mes crises de folie du début, ma queue a repoussé. Je me suis donc mis à travailler notre côté le plus sauvage. J’ai passé énormément de temps en forme de Oozaru, j’ai créé plusieurs lunes par jour pour tenter de prendre le contrôle de cette forme, en tirer tous les avantages...”

“Cela m’a pris plusieurs années. Je ne sais pas vraiment combien. J’ai perdu la notion du temps très rapidement. Mais progressivement, en plus de la puissance apportée par la transformation, j’ai réussi à augmenter la vitesse de la même façon, tout en réduisant la taille que le Oozaru me donnait. De plus, pas besoin de lune pour se transformer. Il faut par contre récupérer la queue...”
Tous les auditeurs étaient bouche bée. L’histoire du prince était incroyable. Mais il restait un grand nombre d’incohérences.

C’est Toma qui reprit ses esprits le premier.
“Tu es resté plus de cinq ans enfermé dans la salle. C’est complètement impossible ! Tu serais mort depuis longtemps.
-Il semblerait que non. Bien sûr j’ai vieilli plus vite que vous, mais le fait de ne plus pouvoir sortir a apparemment ralenti l’efficacité de l’endroit. Heureusement pour moi... et pour vous !
-Et comment as-tu pu survivre tout ce temps ? demanda Panpukin. Il n’y a de la nourriture que pour une année là-dedans.
-Je vous ai déjà dit que le génie pouvait venir me parler ! C’est lui qui m’a apporté les vivres, ainsi que ces stupides vêtements...
-Donc, il nous manque le moment où tu as réussi à vraiment sortir. conclut Baddack.”
Vegeta le regarda en souriant.

“J’aurais pu sortir depuis longtemps, je le sentais. Mais j’ai préféré attendre le bon moment. Dès que j’ai été mis au courant que Broly arrivait, je me suis préparé à revenir. Je me suis rendu près de la porte et elle m’a opposé sa résistance, comme prévu. Mais j’ai forcé le passage. J’ai quand même dû me transformer pour y parvenir, mais la porte a fini par céder et je suis passé.
-Est-ce qu’on peut se servir de la salle maintenant ? demanda Asefa.
-Non... j’ai détruit la porte en passant en force, elle n’a pas résisté. Il n’y a plus moyen d’y entrer. Mais le serviteur du palais est en train de chercher un moyen de la réparer.”
Un bref silence marqua la fin de la conversation, avant que Goku ne reprenne.
“Hé ! Hé ! Mister Popo nous a bien caché ça. On pensait tous que tu étais mort et que la salle avait simplement été condamnée.
-C’est moi qui lui ai demandé de ne rien dire, reprit Vegeta. Je trouvais ça mieux comme ça.”

Tout le groupe gloussa en entendant cette phrase et regardèrent leurs pieds, mais personne ne commenta. Le vieux Saiyajin avait quelque peu perdu la raison, et il pouvait être assez instable. Il lui suffirait de mal prendre une remarque pour que tout le monde soit tué.
“Bon, je vais voir si ce Broly a enfin...”
Vegeta fut coupé par un son que beaucoup connaissaient ici. Une lune artificielle venait d’être créée.
“Qu’est-ce que... mumura Nappa.
-Regardez ! Cria Baddack. A côté de l’arbre ! Thalès et les autres.”


Chapitre 43 : Krilin


Detemok hurlait de rire. Lui et ses deux autres compagnons seraient imbattables en Oozaru. Cet hybride de singe et d’humain était plus fort qu’eux et surtout plus rapide, mais à trois, ils s’en sortiraient certainement.
“Ha ! Ha ! Ha ! Vegeta ! Tu ne peux plus compter sur tes amis blessés ou épuisés, vieux prince déchu ! Nous allons pouvoir nous amuser avec toi, et enfin prendre la place qui nous revient de droit à la tête de l’univers.”
L’intéressé ne répondit pas et se contenta de ricaner. Alors que les mangeurs de fruits changeaient de forme, lui aussi se métamorphosa et partit au combat.

“On ne peut pas l’aider... se lamenta Nappa. Nous sommes trop amochés.
-Si on en avait été capables, on aurait pu l’aider, les Oozarus ne gagent pas en vitesse. fit remarquer Baddack.
-Il pourra peut-être s’en sortir seul, c’est possible. Il est vraiment trop fort maintenant. dit Toma.
-Pfeh ! En tous cas, ces années de solitude n’ont pas affecté sa fierté. lâcha Panpukin. Il rigole, se sentant supérieur et se jette sur ses ennemis.
-Espérons qu’il ait raison cette fois... mumura Asefa.”

Les trois Oozaru se ruèrent également sur leur ennemi. Vegeta parait toutes les attaques, et il semblait effectivement plus puissant que chacun d’entre eux. Mais affronter trois gorilles à la fois l’empêchait d’attaquer. De plus, il apparaissait clair que les coups faisaient mal au prince, même s’il les contrait avec précision. Les guerriers blessés s’étaient éloignés pour ne pas gêner leur sauveur et aussi pour ne pas risquer d’encaisser de dégâts supplémentaires. Il suffisait d’un kikoha mal orienté pour que tous y passent, étant donné le niveau des forces en présence.

Au même moment, sur la planète Namek, deux individus observaient la scène grâce à leurs pouvoirs psychiques.
“Tu as vu ? Broly est hors d’état de nuire... c’est notre chance, depuis toutes ces années...
-Mais les autres sont terribles aussi...
-Ils sont trop concentrés par leur combat. Si nous nous téléportons et que nous les attaquons de toutes nos forces, nous gagnerons forcément. C’est plutôt bien que tous les Saiyajin capables de nous nuire soient rassemblés en un même point.
-Bon... ça peut se tenter. Allons-y alors.”
Les deux personnages, qui manifestement étaient des guerriers, disparurent aussitôt de la surface de la planète sans vie.

Sur Terre, l’intensité du combat avait fait que personne ne remarqua qu’un autre Saiyajin s’était relevé dans les racines de l’arbre. De nombreuses blessures parcouraient son corps et son armure était complètement brisée. Par chance, un fruit venait de tomber près de lui. Il pouvait le manger tout de suite, ou alors le donner à son maître... qui pourrait peut-être mettre fin à ce fiasco. Il fallait avouer que la défaite était presque totale. Broly et lui-même, Kuddum, avaient été bien trop persuadés de leur victoire... et cette débile de Kanopa, incapable de bouger le petit doigt, alors qu’elle était au moins aussi puissante que le bras droit de l’empereur...

Le petit Terrien chauve avait tout suivi depuis le début, bien à l’abri dans sa cachette. Il avait du mal à quitter des yeux le combat qu’il voyait se dérouler devant lui. Pourtant, quelque chose l’intrigua. Ce grand costaud, le sbire du Saiyajin aux cheveux verts. Il était en train de marcher vers son chef, un fruit à la main. Krilin était le seul à avoir remarqué ce qu’il se passait. De ce qu’il avait compris, il ne fallait pas que cette brute avale cette chose qui faisait augmenter la puissance... mais le petit guerrier était seul. Personne ne pourrait l’aider. Si jamais les Saiyajin de la Terre le voyaient, il se ferait tuer parce qu’il était en fuite depuis des années. Si les Saiyajin venus de l’espace le voyaient, il se ferait tuer parce qu’il tentait de faire capoter leurs plans.

Enfin... tout n’était pas si désespéré. La plupart des combattants étaient très mal en point. Même un Terrien bien plus faible qu’eux pourrait éviter leurs attaques pour fuir à nouveau. Vegeta et les trois Oozarus étaient bien trop occupés pour se soucier d’un gars comme lui. Et Kuddum était presque arrivé à destination, il n’y avait plus rien à faire d’autre que de foncer. Krilin surgit alors de sa caverne et vola à toute vitesse en direction du bras droit de Broly.
“Mais c’est... commença Goku.
-C’est le grand costaud là-bas ! hurla le petit chauve. Il faut l’en empêcher !”
Le Terrien passa devant le groupe de Saiyajin interloqués, puis à côté du combat entre le prince et les gorilles. Il était à une cinquantaine de mètres de l’empereur à présent, mais Kuddum était déjà arrivé. Krilin dut utiliser un Kienzan pour éviter de perdre encore plus de temps.

Le disque d’énergie coupa le grand guerrier en diagonale au niveau de l’épaule. S’il n’avait pas été si mal en point, il aurait facilement esquivé ou repoussé l’attaque, mais il n’avait rien pu faire cette fois. Kuddum venait d’être tué, par un faiblard inconnu... quelle honte. Malgré tout, sa mission était quand même accomplie. Il était arrivé près de son maître. Et même coupé en deux, il lâcha le fruit suffisamment près de Broly pour qu’il soit à portée. Ce dernier venait de reprendre conscience et ramassa la grosse boule rouge, sans que Krilin ne puisse intervenir. C’était trop tard. Le Saiyajin croquait déjà dedans.
“Et merde ! J’ai mis trop de temps à réagir.”

L’ancien disciple de Kame Sennin prépara un nouveau Kienzan, mais la puissance de Broly augmentait déjà. L’aura verte qui réapparût dissipa le disque d’énergie sans aucun effort. L’empereur fou reprenait des forces en hurlant ce qui eut pour effet de stopper le combat entre Vegeta et les sbires de Thales. Tous les quatre regardaient le monstre aux cheveux verts se réveiller. Quelque chose n’allait pas. Le fruit lui avait redonné des forces, c’était certain, mais cela avait éveillé autre chose en lui. Son corps était pris de pulsations de plus en plus fortes et sa puissance augmentait terriblement.
“Le salaud qui lui a donné un fruit ! On est mal ! cria Panpukin. Son aura est en train de dépasser celle de Vegeta.
-Il y a autre chose... murmura Goku.”

Deux silhouettes apparurent alors à une raisonnable distance de l’arbre, et du champ de bataille. L’un était très grand et mince, de couleur ocre, il avait une tête de grenouille. L’autre était plus trapu et tout vert, avec une tête plus humaine et une crinière de cheveux cachés sous un casque. Arborant d’abord un grand sourire, ils déchantèrent aussitôt.
“Bordel ! cria le premier. Le temps qu’on se téléporte ici, l’autre dingue a déjà repris toute sa puissance !
-Je dirais même qu’il est encore plus fort. dit l’autre. Fais chier ! On ne peut plus rien faire maintenant !
-Hé ! Attends de voir ce qu’il va se passer. On aura forcément notre épingle à tirer du jeu.
-C’est vrai, avec toutes les techniques que nous avons acquises depuis... Il y aura bien moyen de s’en sortir.”
Les deux extraterrestres partirent se cacher un peu plus loin. Personne ne les avait encore vus. De son côté, Broly s’était relevé. Il était en train de grandir, et de prendre de la masse musculaire de manière effrayante.

“Il... il se transforme encore. railla Sekeri, toujours en Oozaru.
-Merde ! Il est plus fort que nous, largement ! Ca n’en finit pas ! grogna Detemok.
-Notre combat semble compromis pour l’instant, Vegeta. lança Thales.
-On dirait bien. Broly reste la priorité, vous êtes les suivants bien sûr.”
L’empereur avait terminé sa métamorphose. Il n’était plus qu’un tas de muscles immense et ses cheveux avaient grandi également. Ses yeux étaient blancs, il semblait avoir totalement perdu la raison... encore plus qu’avant. Son sourire permanent en témoignait.

Après avoir pris conscience de son nouveau corps, il regarda le cadavre de son acolyte, puis son assassin. Krilin voulut s’échapper, mais le Saiyajin légendaire le désintégra d’un simple kikoha.
“Non ! hurla Goku.”
Il ne pouvait rien faire... il était complètement hors service, comme tous les autres. Broly ignora pour l’instant les adversaires qu’il allait devoir combattre. Il se retourna et se dirigea lentement vers Kanopa, qui ne pouvait toujours pas bouger, mais cette fois à cause de la terreur que lui inspirait son soit disant mari. Arrivé à son niveau, l’empereur l’empoigna par la gorge. La guerrière se transforma aussitôt en Super Saiyajin, car elle savait ce qui allait lui arriver.

Elle avait raison. Broly la frappa avec son front, puis l’envoya s’écraser sur le sol à l’aide d’un coup de poing au visage. Elle semblait toujours vivante, mais assez mal en point. Ses cheveux retrouvèrent aussitôt leur couleur normale.
“C’est pour m’avoir laissé perdre le combat sans agir. déclara le psychopathe d’une voix terrible, qui avait apparemment changé aussi.”
Il se retourna soudain vers ses adversaires et leur fonça dessus en éclatant du rire le plus dément jamais entendu.
“Merde ! Tenez-vous prêts ! cria Vegeta.”
Il fut accompagné de trois hurlements de rage, les Oozarus seraient de la partie cette fois.


Chapitre 44 : Deux vieux ennemis


Le prince des Saiyajin fut pris pour cible en premier. Il arrêta la charge de ses deux mains, mais avait mis toute sa force dedans. De sa main encore libre, Broly tenta de le frapper au visage, mais fut arrêté par Thales qui lui attrapa son bras tout entier et lui asséna un coup de poing sur le dessus du crâne. Le guerrier légendaire dû plier les genoux pour amortir le choc, mais cette attaque n’était pas assez puissante pour lui. Il s’envola avant que Sekeri ne tente de l’écraser avec son pied, tout en administrant un uppercut au chef des mangeurs de fruits au passage, qui s’écroula par terre.

Vegeta ne laissa pas de répit à son ennemi et partit à sa suite, tandis que les deux Oozarus débout crachaient un kikoha chacun par la bouche. Le Super Saiyajin écarta d’un geste les deux attaques énergétiques, mais ne put qu’encaisser le coup du prince dans le ventre. Ce dernier ne s’arrêta pas là et profita d’avoir ébranlé son ennemi pour le frapper de plus belle. Mais il se rendit compte que ses attaques n’avaient pas vraiment d’effet. Soudain, il sentit les auras des trois gorilles se déplacer. Il eut juste le temps d’esquiver l’un d’entre eux pour les laisser prendre le relais.

Les singes géants s’en donnaient à coeur joie. Ils se passaient leur victime comme si c’était un simple ballon, en frappant de toutes leurs forces. Malgré tout, Broly était plein de ressources. Et il encaissait des coups qui ne lui causaient que très peu de dégâts. Alors qu’il allait se faire renvoyer par Detemok, il parvint à se ressaisir et à attraper le poing du gorille. Se servant de son élan, il pivota et entraîna l’Oozaru avec lui puis le relâcha pour l’envoyer s’encastrer dans les deux autres. Vegeta était prêt et engagea le duel à nouveau, mais cette fois, l’empereur fou parait toutes ses attaques. L’effet de surprise était passé.

“Avec tous les coups qu’il a pris, il a encore pas l’air mal ! s’extasia Panpukin.
-On dirait que cette transformation le rend presque insensible aux blessures. fit remarquer Baddack.
-Si seulement on pouvait les aider. murmura Goku...”
Lorsqu’il prononça ces mots, une bourse qu’il reconnût aussitôt tomba à ses pieds. De loin, une voix nasillarde résonna.
“Grouillez-vous de les manger ! Je rentre chez moi !”
Yajirobe venait de leur livrer un sachet plein de senzus et repartit aussitôt en air-car.
“Ouahah ! éclata de joie le grand chauve ! Prenez-en tous un ! On part aider Vegeta !
-Ouais ! Avec le nombre de coups qu’il va se prendre, il va bien finir par morfler un peu ! se mit à rire Panpukin.”

Ils étaient tous debout à présent. Tous prêts à en découdre. Mais ils n’en eurent pas l’occasion. Deux individus les en empêchèrent juste à temps.
“Pas si vite ! Vous n’allez pas aider votre prince.
-Mais... qui êtes... commença Asefa.
-Ce sont Dore et Neizu, des guerriers d’élite au service de Coola. constata Baddack.
-Vous... c’est vrai, ils avaient survécu à la guerre contre tous les Saiyajin. Ils étaient parmi les seuls rescapés. comprit Toma.
-Comment avez-vous fait pour nous trouver ? demanda Panpukin.
-Ah ! Ah ! ricana Neizu. On ne vous l’aurait même pas dit dans d’autres circonstances, mais étant donné que ça nous arrange, on veut bien vous expliquer.
-Ouais. renchérit son partenaire. D’ici là, les autres là-bas se seront entretués.
-C’est vrai ça... on va plutôt les aider et vous raconterez votre histoire ensuite. dit Asefa en tentant de dépasser les nouveaux arrivants.”
Elle fut renvoyée à sa place sans voir quoi que ce soit. Personne d’autre n’avait d’ailleurs rien vu. Mais Dore avait le bras tendu, cela venait forcément de lui. Sa puissance avait augmenté un très bref instant avant de reprendre un niveau relativement faible.
“Je crois que vous allez d’abord nous écouter. dit-il.”

Ce fut Neizu qui parla. Il expliqua d’abord la fuite avec Zarbon et Dodoria. Il fallait choisir une lointaine planète pour éviter d’être facilement repérés par les Saiyajin qui partiraient forcément à la conquête de nouveaux mondes. Les quatre fugitifs se retrouvèrent sur Namek. Une planète paisible inscrite dans la base de données de l’empire, mais n’ayant que peu d’intérêt. Les serviteurs des tyrans, bien que venant de voir leur vie s’écrouler devant leurs yeux, n’avaient jamais perdu espoir de se venger un jour.

La rencontre avec le peuple Namek s’était bien passée. Les combattants parvinrent à parfaitement jouer leur rôle de gentils protecteurs de la paix persécutés. Leur but était déjà de trouver un moyen de progresser sur cette planète et de finir par dépasser Broly et ses sujets. Sur ce sujet, ils racontèrent la vérité au peuple autochtone. Ils eurent même le droit de s’entraîner avec leur plus puissant ressortissant, un combattant appelé Nail qui était à peu près du même niveau qu’eux, du moins que Neizu et Dore.

Plus le temps passait, plus les Nameks faisaient confiance à ces réfugiés. Ils avaient parfaitement réussi à faire croire qu’ils vivaient autrefois paisiblement sur une planète qui fut attaquée par de sanguinaires Saiyajin, un peuple barbare vivant de violence et de destruction, qui finiraient par menacer cette planète aussi. Les paisibles enfants de Saichoro furent pris d’une telle compassion pour ces guerriers en perdition qu’ils leur apprirent leur langage, mais leur montèrent aussi leur plus précieux trésor : les Dragon Ball. C’était inespéré. Les sbires de Freeza et Coola pouvaient réaliser tous leurs voeux grâce à cela. Leurs entraînements étaient en effets payants, mais très insuffisants.

C’est alors qu’il montrèrent leur vraie nature. Ils offrirent tout d’abord l’immortalité à Saichoro, pour éviter que ses créations ne deviennent inutilisables, puis entreprirent de tuer tous les autres Nameks. Enfin, ils avaient trouvé un moyen de combler leur immense écart de puissance entre eux et Broly. Ils pourraient reprendre en main l’empire eux-mêmes. Impossible de ressuciter Freeza et les autres de toutes façons. Il s’était passé trop de temps depuis leur mort.

Au fil des années, les quatre guerriers réclamèrent des augmentations de puissance dans la limite de ce que pouvait faire Porunga, mais aussi des capacités telles que la détection des puissances, des dons de vision à distance, la téléportation, des facultés psychiques, la capacité de cacher son énergie et bien sûr, la vie éternelle. Mais une rivalité se créa entre les sujets obéissant autrefois à Freeza et ceux obéissant à son frère. Quatre, c’était trop pour diriger le futur empire. Dodoria et Zarbon furent donc éliminés lors d’un affrontement d’une intensité jamais vue sur Namek.

Cela avait bien arrangé les deux survivants. Cela leur faisait plus de voeux pour eux-mêmes. Leur puissance avait augmenté d’autant plus. En parallèle, Dore et Neizu suivaient les moindres actions du tous les groupes puissants dont ils voulaient se débarrasser. C’est donc lorsqu’ils virent que tout le monde était rassemblé sur Terre et que Broly avait été mis au tapis qu’ils se décidèrent à intervenir, pensant avoir un niveau suffisant pour se débarrasser de tout le monde.

Les Saiyajin prirent conscience de toutes ces informations. Ces sales chiens à la solde des anciens tyrans avaient réussi un vrai tour de force, et avaient eu aussi beaucoup de chance.
“Il y a donc d’autres Dragon Ball ? dit Goku, presque pour lui-même. Il y en avait ici aussi, avant.
-Non, il n’y en a plus. Nous avons tué Saichoro avant de venir vous rendre visite. Nous sommes convaincus de gagner, de toutes façons, nous n’en avons plus besoin.
-Pourtant, vous avez négligé certains aspects, comme Broly qui n’est pas hors d’état, bien au contraire, et aussi la disparition de Vegeta, qui l’a rendu incroyable. lâcha Panpukin.
-Et puis, vous nous avez forcément sous-estimés, nous. sourit Baddack. On n’estime pas le niveau de quelqu’un en le regardant à travers une sorte de boule de cristal à des milliards de kilomètres de là.
-On verra bien ! Nous ne pouvons pas mourir de toutes façons ! railla Dore. Les Dragon Ball nous ont octroyé trop de dons pour ça. Nous sommes des dieux !”

Tous ensemble, les sept Saiyajin, le Trois Yeux et les deux serviteurs du défunt Coola firent monter leur puissance au maximum. C’était du un contre quatre, facile en apparence. Il fallait en finir vite pour aller aider Vegeta qui, bien qu’il soit aidé par les trois Oozarus, n’arrivait plus à rien de probant. Broly avait pris la mesure de ses adversaires, et ne ressentait toujours pas la douleur. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne se débarrasse d’eux.


Chapitre 45 : Le petit prince


Sans attendre plus longtemps, les guerriers chargèrent les deux intrus... qui disparurent aussitôt.
“Ils peuvent se téléporter ! hurla Goku. Ne vous fiez qu’à leur puissance pour les repérer !”
Il sentit d’ailleurs celle de Neizu réapparaître derrière lui et eut juste le temps de se baisser pour éviter le coup de poing que le batracien avait lâché. Baddack était déjà parti aider son fils, et Gohan ainsi que Tenhsinhan avaient fait de même. Le soldat de Coola disparut une nouvelle fois. Les quatre autres s’occupaient donc de Dore qui avait préféré le combat au corps-à-corps à l’esquive par téléportation. Il avait rapidement changé d’avis lorsqu’il vit qu’il ne ferait pas le poids contre de tels adversaires. Il utilisa ses sorts de télékinésie pour détacher d’énormes rochers du sol et les envoyer sur ses agresseurs. Nappa et Panpukin ne purent esquiver et Toma reçut un kikoha de faible puissance dans le torse, ce qui repoussa ces trois-là pour quelques secondes. Asefa parvint par contre à l’atteindre et le frapper au visage.
“Ah ! Ah ! ricana le costaud vert. On dirait que vous allez mettre plus de temps que prévu.”

Vegeta enrageait. Il avait passé tant d’années à se surpasser, il avait enfin réussi son but ultime, devenir plus puissant que Broly. Et voilà que ce dernier se trouvait une transformation sortie de nulle part, juste en mangeant un fruit. C’était injuste, ce gars ne s’était presque jamais entraîné de sa vie, à part lorsqu’il était gosse. Il ne méritait pas de vivre, rien que pour cette raison. Cette pensée le mit en colère et lui permit de frapper son adversaire, qui venait d’éjecter une nouvelle fois l’un des trois Oozarus au sol. Cela faisait déjà un peu plus d’une minute que le Saiyajin légendaire n’avait pas reçu de coups et cela redonna un peu de moral à ses assaillants.

Dans leur grotte, les deux gamins se sentaient bien inutiles.
“J’ai envie d’aller les aider ! Je suis sûr qu’on peut faire quelque chose ! s’écria Pitli.
-Non ! Nous sommes trop faibles ! lui répondit Bani. On les gênerait juste.
-Je ne sais pas... j’ai peur... pour mon père...
-Ah ! Ah ! Tu as vraiment été élevé comme un Terrien, tu aimes trop tes parents toi. Ma maman est morte et mon père à moi, il ne sait pas se battre. Et je pleure pas hein ! Déjà le tien il est là, il a du courage. Mais c’est trop dur pour lui. Même nous on est plus forts que lui nous, et de loin.
-Tu vois qu’on peut y aller alors ! Si Tenshinhan se bat, on peut aussi !
-Ton papa, il a le kikoho. On ne sait pas le faire, nous.
-Oui... mais même !”

La grenouille ocre n’arrêtait pas de se téléporter sans arrêt. Il était difficile de la toucher et encore plus dur de prévoir où elle allait réapparaître. Neizu était expérimenté, et il réussissait à adopter le comportement le moins logique possible. Il se matérialisait toujours à distance variable, en changeant tout le temps de cible ou au contraire en attaquant deux fois la même... Gohan et Tenshinhan en avaient déjà fait les frais plusieurs fois. Le Terrien tentait de ne rien montrer de sa faiblesse, mais cela semblait compromis. Les coups qu’il recevait étaient bien plus dévastateurs pour lui que pour les autres. Son ennemi s’en était bien sûr rendu compte, mais il prenait son temps.

De son côté, Dore avait riposté contre la fille de Toma, restée seule pendant un moment. Elle ne pouvait rien contre l’avalanche de rochers que lui envoyait son adversaire par la pensée. Son ennemi parvenait de plus à combiner cela à de assauts classiques mais répétés. Elle finit par recevoir un coup de pied sur le côté de la tête et dût s’éloigner pour ne pas finir écrasée par deux rochers volants. Les trois autres retournèrent au contact, brisant les blocs de pierres qui se dressaient sur leur route. Ils se retrouvèrent face à un Dore chacun, celui-ci s’était dupliqué.

Une nouvelle fois, Broly reprenait l’avantage, plus sérieusement cette fois. Il expulsa ses quatre adversaires d’une tempête de ki et se jeta sur Detemok, pris au dépourvu. Celui-ci tenta d’attraper l’empereur qui s’échappa et vint se placer juste devant l’immense torse du singe. Des deux mains, il expulsa une terrible quantité d’énergie qui réussit à traverser le gorille. Un trou de deux mètres de diamètre permettait de voir au travers. Dans un râle ignoble, le monstre s’écroula et tomba au sol, se vidant de son sang.
“Merde ! s’écria Sekeri. On est mal !
-Au moindre relâchement de notre part, il peut nous tuer... constata Thalès. Je ne vois vraiment pas comment faire.
-Taisez-vous et frappez-le ! hurla Vegeta. Ca sera toujours mieux que de se poser des questions inutiles !”

Quelque chose bougea dans le vaisseau impérial. Le fils de Broly, resté à l’écart pendant tout ce temps avait décidé de sortir. Il prit le temps de regarder ce qu’il se passait. Il vit son père se battre avec deux gros singes et un homme poilu pourvu d’une tête effrayante. Etait-ce bien son père d’ailleurs ? Il lui ressemblait, mais il n’en était pas sûr.
“Gounkat ! Qu’est-ce que tu fiches là ? Retourne tout de suite au vaisseau.”
Le gamin aux cheveux longs tourna la tête. C’était sa mère qui lui parlait. Elle était allongée sur le sol et avait des difficultés à parler.
“Maman ! Tu es blessée... ce sont ceux qui se battent avec papa qui t’ont fait ça ?
-Non... ne...”
Le petit garçon était déjà parti. Il courait vers son père, dans un état de rage extrême.
“Je viens te sauver papa ! Je vais tuer ces méchants singes !”

Plus loin Dore et Neizu continuaient à tenir tête aux huit guerriers. La situation s’était bloquée, maintenant que le deux groupes de quatre avaient appris à ne plus être surpris par les capacités de téléportation et de télékinésie de leurs adversaires. Le grand amphibien ocre eut une idée et en parla à son partenaire par la pensée.
“Dore, il y en a un plus faible que les autres. Je pense qu’on pourrait commencer par lui, tu ne crois pas ? On se fait les autres ensuite, du plus facile au plus difficile à tuer, qu’est-ce que tu en penses ?
-Je suis totalement d’accord. Dis-moi ce que je dois faire.
-Prends le relais un peu, il y en a deux qui le protègent tout le temps. J’ai besoin que tu les occupes.
-C’est parti !”

Le soldat vert esquiva une nouvelle attaque de Toma en disparaissant, mais à la grande surprise de tout le monde, se matérialisa devant Gohan et et Goku. Les deux Saiyajin surpris durent faire face à une tornade de coups. Impossible de porter secours à Tenshinhan dans ces conditions. Le plan des deux anciens sbires de Coola semblait fonctionner. Neizu en profita pour se jeter sur le Trois yeux en esquivant facilement un kikoha lancé par Baddack. A quelques centimètres de sa cible il sourit de toutes ses dents et posa ses mains dessus, en libérant une puissante décharge électrique.

Le Terrien hurla quelques secondes, pendant lesquelles les autres combattants tentèrent de reprendre leurs esprits. Finalement, tous se jetèrent sur le guerrier à tête de grenouille, qui se téléporta une nouvelle fois, toujours en tenant sa victime. Le disciple de Tsuru Sennin venait d’ailleurs de mourir, complètement brûlé par la technique de son ennemi.
“Bien, un de moins. lâcha ce dernier. Ca devrait aller de mieux en mieux pour nous.
-Non ! Ten ! hurla Asefa.”

Près d’ici, dans leur cachette, les deux enfants avaient vu la scène. Bani regarda d’un air inquiet son ami d’enfance, qui venait de perdre son père sous ses yeux. Pour ce dernier, le temps s’était arrêté. Il fixait le corps du Terrien sans réagir, la bouche ouverte et le regard désespéré.

La femme du trois yeux était devenue complètement folle. Elle attaqua les deux adversaires à la fois avec une rage peu commune. Mais dans sa précipitation, elle faisait n’importe quoi.
“Asefa ! Qu’est-ce que tu fabriques ? hurla Toma. Tu ne les auras pas comme ça !
-Pfah ! Se mettre dans ces états pour la mort d’un Terrien sans intérêt... cracha Nappa. On aura tout vu ces derniers temps.
-Il faut aller l’aider ! Elle ne va pas faire long feu comme ça. déclara Baddack.”

Broly entendit son enfant arriver derrière lui. Ce gamin sans avenir, qui n’avait rien pris de ses gênes exceptionnels à lui. Qu’est-ce qu’il comptait faire ? Il était stupide en plus ! Vouloir l’aider lui ? Le Saiyajin Légendaire ? Cela ne servait à rien de laisser vivre un boulet pareil. L’empereur se retourna et fit face à son rejeton.
“Ne me dérange pas, sale gosse ! hurla-t-il.”
D’un puissant kikoha, il projeta Gounkat contre l’arbre de puissance et y laissa un cratère... vide. Le petit garçon avait été pulvérisé. Il ne restait plus rien de lui.

Kanopa s’était relevée. Elle venait de perdre son enfant. Elle ne l’avait jamais aimé, il était né d’un viol et elle n’avait pas été capable de l’apprécier. Mais le voir disparaître, pour toujours... cela lui fit prendre conscience qu’elle n’aurait pas voulu le perdre. Phénomène très étrange, alors que la plupart des autres Saiyajin n’en avaient pas grand chose à faire, Kanopa était différente. Son renfermement sur elle-même dû à sa vie détruite par Broly l’avait complètement changée. Ainsi, se retrouver sans Gounkat la rendit totalement enragée. Ses cheveux virèrent automatiquement au blond, presque sans qu’elle s’en rende compte, mais ce n’était pas fini... Son aura ne cessait de grandir, sa colère et sa tristesse voulaient l’amener plus loin.

[Paulemile]

Allez hop ! On termine la fic, avant que je ne change d'avis pour la première fois ! Faut donc voir ça comme une fin, normalement


Chapitre 46 : Les deux révélations


“Dore, on change de plan ! On s’occupe d’elle avant les autres, même si ce n’est pas elle la moins forte.
-Ca me va. Occupe les autres et je l’achève.”
Neizu ne se fit pas prier et concentra toute son énergie dans une nouvelle attaque électrique que les six guerriers ne purent qu’éviter, impossible d’aller aider leur alliée. Pendant ce temps, le gros costaud vert évitait facilement toutes les attaques désespérées d’Asefa.
“Hé ! Hé ! ricana-t-il. Tu vas mourir en offrant un spectacle à tes singes qui te servent de potes. Tu ne pourras rien faire contre cette technique.”

Le sbire de Coola toucha le front de sa victime avec un doigt et celle-ci s’arrêta aussitôt de bouger.
“Mais avant que tu ne meures, on va s’amuser un peu.”
Complètement déroutée, Asefa se rendit compte qu’elle ne maîtrisait plus son corps. Cet ignoble monstre en avait pris le contrôle, et il allait la retourner contre ses propres alliés. Trop occupés à esquiver les arcs électriques de la technique du grand crapaud, les autres n’avaient rien vu. Dore avait lu dans l’esprit de sa proie, il savait que Toma était son père, il serait le premier à mourir.

La fille du guerrier se rua sur lui. Trop surpris, celui-ci encaissa d’importants dégâts rapidement. La Saiyajin était terrifiée, son visage le montrait, mais elle ne pouvait rien faire contre ça. Elle jeta négligemment son père dans la technique de Neizu où il allait y mourir.
“Bordel ! Asefa ! Qu’est-ce que tu fous ? hurla Panpukin... qui reçût un coup venu de nulle part.”
Dore venait de le frapper lui aussi. Il était ainsi capable de prendre possession de quelqu’un mais cela ne l’empêchait aucunement de se battre à fond pour autant.

Nappa fut la victime suivante. Il n’avait pas la puissance pour lutter contre la fille de Toma. Neizu avait repris les attaques au corps à corps sur les guerriers restants, suivi de son acolyte. Une nouvelle fois, personne ne pourrait venir en aide à la cible qui avait été désignée. Après de vaines tentatives pour tenter de blesser la Saiyajin possédée, l’ancien bras droit de Vegeta fut mis au tapis par son adversaire et tomba au sol. Dore l’acheva d’une technique similaire au dodonpa.
“Bon, ça suffit comme ça. déclara-t-il. Ils ne sont plus assez nombreux pour nous poser problème. Maintenant, ma jolie, tu peux te tuer toi-même. Ah ! Ah ! Ah !”

Asefa se mit à pleurer. Elle regardait sa main qui se levait inexorablement, elle sentit son ki affluer au bout de ses doigts. Soudain son bras revint violemment vers elle et sa propre main s’enfonça dans son ventre. Elle se mit à cracher du sang et hurla lorsqu’elle se transperça elle-même avec une attaque énergétique. C’est à ce moment qu’elle reprit le contrôle de son corps, Dore le lui avait enfin rendu. Mais c’était trop tard. Elle ne put que tourner la tête pour le fixer. Celui-ci lui rendit un sourire mauvais et satisfait. Puis tout se troubla... Asefa ne voyait plus rien, elle avait déjà perdu trop de sang. Elle s’écroula au sol et lâcha son dernier souffle.

Toujours aussi furieux, Broly profita de la surprise provoquée par la mort de son fils pour attraper les deux Oozarus restants par leur peau au niveau de l’épaule. Il les encastra eux-aussi dans l’arbre, recula et lâcha deux kikohas qui eut raison d’eux pour de bon. Le groupe de Thalès n’était plus.
“Et merde, il ne reste plus que moi ! paniqua Vegeta. Et les autres là-bas, ces imbéciles sont en train de se faire décimer aussi !”
Le Saiyajin légendaire se retourna pour faire face à son dernier ennemi. Le prince à moitié gorille n’avait plus la moindre chance à présent. Mais il donnerait tout ce qu’il avait.

Pitli venait d’assister à la mort de ses deux parents, à quelques mètres de lui et à quelques minutes d’intervalle. Sa mère en particulier, avait succombé de manière totalement horrible et incompréhensible. C’était trop à supporter pour le petit garçon. Des larmes coulèrent le long de ses joues, quelque chose en lui réclamait d’exploser, de se venger, de faire souffrir ces deux humanoïdes sortis de nulle part. Il fallait qu’ils meurent, coûte que coûte.
“Pitli, qu’est-ce que tu as ? demanda Bani quelque peu effrayée.”
En effet, le gamin s’était levé et son regard était en train de changer. Jamais son amie ne l’avait vu comme ça. Il se mit à hurler, et la caverne dans laquelle ils se trouvaient explosa. Les deux enfants se retrouvèrent à l’air libre, mais la fille de Seripa et de Yamcha s’éloigna du garçon en criant. Celui-ci était devenu Super Saiyajin.

Vegeta n’en pouvait plus. Il n’arrivait plus à frapper son adversaire, alors que celui-ci s’en sortait à merveille. Il n’était toujours pas fatigué ou diminué par le combat qui s’éternisait. Un nouveau coup au visage força le vieux prince à poser un genou à terre. Il avait à quelques centimètres de lui une main ouverte, de laquelle allait partir une attaque énergétique qui ne le laisserait pas indemne. Pourtant, rien ne se passa. Broly s’était arrêté et semblait souffrir. Il s’était cambré au maximum, comme s’il ressentait une vive douleur au dos. C’était effectivement le cas. Il y avait quelqu’un d’une grande puissance cachée derrière cette montagne de muscles, d’une puissance incroyable.

Dore et Neizu s’arrêtèrent pour regarder le gosse qui venait de détruire des tonnes de rochers rien que par la puissance qu’il dégageait.
“Eh ! Mais ce n’est qu’un gosse... il n’ést pas censé savoir faire ça, lui...
-Il est presque aussi fort que les adultes qui l’ont élevé, à son âge. Il faut s’en débarrasser aussi.”
Le fils d’Asefa et de Tenshinhan avait entendu ce qu’avaient dit les deux monstres. Cela le mit dans un état d’énervement encore supérieur.
“Presque aussi fort que les adultes, hein ?”
Dans un nouveau hurlement, l’aura jaune fut remplacée par une rouge, bien plus dense. Le garçon resta cependant blond aux yeux verts.
“-Ouah ! s’extasia Panpukin. Il... il a combiné le Kaioken avec le stade de Super Saiyajin !
-Il... il nous surpasse complètement... murmura Goku.
-Le potentiel de ce gamin... des métis... c’est incroyable ! dit Baddack.
-Il est furieux, ça le rend terrible. fit remarquer Gohan.”

Kanopa avait frappé son empereur et mari dans le dos. Pourtant, étant donné son niveau habituel, elle n’aurait jamais pu lui faire aussi mal. Elle était étrange. Sa chevelure de Super Saiyajin était presque identique, mais semblait encore plus hérissée et fournie. De plus, elle était parcourue d’éclairs. Aucun doute, elle avait atteint un niveau au-delà de celui de la légende.


Chapitre 47 : Les sauveurs de la Terre


“Dore ! donne tout ce que tu as, ce gamin est...”
Pitli coupa la parole de Neizu en lui fonçant dessus la tête la première dans l’estomac. L’amphibien cracha du sang aussitôt et se téléporta plus loin. Son associé vert était passé à l’attaque pendant ce temps, mais ne put rien faire. Il prit un violent coup de pied au visage et tomba par terre. Lui aussi fut victime d’une attaque dans le ventre. Le coude du petit métis enfonça son adversaire profondément dans le sol. Pitli le rattrapa par le pied et le fracassa plusieurs fois contre des rochers sans le lâcher. Il foudroya alors Neizu du regard et se rua sur lui pour le frapper avec un Dore agonisant.

Broly parvint à se retourner. L’attaque ne l’avait pas blessé tant que ça.
“Kanopa ! Espèce de traînée !”
Il tenta de lui attraper la tête, mais elle se dégagea et lui asséna un coup de pied au menton qui le fit reculer. Encore une fois, il sembla souffrir quelques instants, puis se reprit comme s’il n’avait rien senti.
“Tu me trahis, moi ! Alors que je t’ai offert une vie de reine !
-Tu m’as violée ! Tu m’as fait souffrir pendant des années ! Tu m’as donné un fils dont je ne voulais pas, puis tu l’as tué alors que je commençais à l’accepter ! Maintenant, tu dois mourir toi aussi !”
La combattante s’était enfin décidée à parler, mais son discours n’eut pas l’effet escompté. Le Saiyajin légendaire rit à gorge déployée. Il aimait tellement voir les gens malheureux. Kanopa, sous cette nouvelle forme, serait une bonne source d’amusement.

Le gamin était trop rapide pour que les guerriers d’élite aient le temps de penser à se téléporter. Ils ne pouvaient plus rien faire, tous les deux par terre et gravement blessés. Ils n’avaient plus la force de bouger de toute façon. A travers leurs dons de vision sur Namek, ils avaient sous-estimé leurs adversaires et foncé, aveuglés par la puissance que leur avait conféré Porunga pendant toutes ces années. Un kikoha les fit disparaître définitivement.

L’empereur donnait l’impression de ne rien pouvoir faire. Il se faisait rouer de coups au visage et au ventre. Mais il gardait son sourire. Pourtant, il commençait à saigner. C’était la première fois que du sang s’écoulait de sa bouche et de son arcade. Il n’était pas invincible, mais simplement extrêmement résistant, et insensible à la douleur. Il fallait le frapper sans relâche, c’était la clé. La brutalité pure devait être vaincue par la brutalité pure. Kanopa l’avait compris, mais elle se fatiguait énormément. Elle était fière d’avoir atteint un tel niveau de puissance, mais cela lui drainait rapidement son endurance. Son tortionnaire le savait, et encaissait en silence, en attendant le bon moment pour riposter.

Vegeta avait rejoint les autres dès qu’il avait vu de quoi la guerrière était capable. Alors qu’il pensait avoir à sauver ses sujets, c’est un de ces gosses qui s’en était chargé. Le fils d’Asefa et du Terrien chauve à trois yeux.
“C’est quoi cette histoire ? Il peut se transformer lui ? Il ne doit même pas avoir dix ans.”
Pitli avait perdu toute la puissance qu’il avait développée plus tôt. A présent, il pleurait sur les corps de ses parents.
“Comme Gohan, dès que la colère disparaît, il retrouve un niveau normal. remarqua Panpukin.
-Sauf que maintenant, il connaît le Super Saiyajin. dit Baddack. Ça change tout. Je crois d’ailleurs que nous avons tous compris comment y accéder.
-Il nous faudra du temps pour ça, mais on va y arriver ! s’exclama Goku.
-Imaginez le niveau de Vegeta s’il associe sa transformation avec ! lança Gohan, mi-impressionné, mi-terrifié.
-Ca n’arrivera pas. répondit ce dernier.”

Tout le monde s’était arrêté de parler et regardaient le prince d’un air déconcerté.
“Qu’est-ce que tu dis, Vegeta ? railla Panpukin. Tu ne vas pas passer à côté de ça ! Tu ne te rends pas compte ?
-Ce n’est pas ça. Je dois accomplir autre chose. Je ne serai pas avec vous pour la suite...
-Comment ?
-Je suis vieux à présent. Je dois avoir dans les soixante-quinze ans. J’ai perdu la notion du temps dans la salle, mais je le sais grâce à Mister Popo. De toute façon, la couleur de mes cheveux me trahit. Les Saiyajin vieillissent très vite, une fois passé un certain stade. J’ai peut-être encore un an ou deux à vivre en bonne santé. Ensuite je deviendrai faible et je tomberai malade. Je n’ai plus qu’une chose à accomplir.
-De quoi tu veux parler ? demanda Goku, devenu très sérieux.
-Regardez Broly. Il a repris le dessus sur la fille. Il va finir par la tuer. J’ai la solution pour un en finir et pour sauver cette planète par la même occasion.”

Vegeta tournait le dos à tout le monde, tout en regardant le combat entre Kanopa et le Saiyajin légendaire. Il laissa passer quelques instants puis se retourna sen souriant.
“Kakarotto. Je dois te dire merci. C’est grâce à toi que nous sommes encore en vie.
-Heu... oui... répondit celui-ci, complètement pris au dépourvu.
-Baddack ! C’est toi qui deviendras le roi de la Terre. Fais ce que tu veux par la suite. Je sais que ce sera pour le bien de notre peuple. Occupe toi bien de Trunks...
-Mais... Qu’est-ce que tu vas...”
Le rugissement de la transformation unique au prince des Saiyajin le fit taire. La discussion était terminée. Tout portait à croire que le guerrier allait perdre la vie dans ce combat.
“Bordel ! C’est quoi ton idée là ? cria Panpukin. Tu vas pas te suicider quand même ?”
Le compagnon de Baddack n’eut jamais de réponse. Vegeta se jeta à toute vitesse sur son adversaire.

Kanopa n’en pouvait plus. Elle avait tout donné, frappé Broly jusqu’à l’épuisement. Il était salement amoché, mais il avait tenu. Maintenant, c’est lui qui s’en donnait à coeur joie. Sa femme, si on pouvait l’appeler comme cela, se laissait faire, comme elle l’avait toujours fait, finalement. Elle encaissait, sans broncher. Cette fois-ci, cela la tuerait. Elle se dit que c’était peut-être une bonne chose. Sa vie n’avait été que souffrance depuis qu’elle avait croisé le chemin de ce psychopathe. Il valait mieux que tout se termine.

Le Saiyajin légendaire tenait sa proie par les cheveux. Son autre main brillait déjà. Il était prêt à désintégrer Kanopa avec un kikoha lancé en plein visage et à bout portant. Au moment où il abaissait sa main, il fut violemment emporté par un homme furieux à moitié gorille. Les deux combattants s’encastrèrent en plein centre de l’arbre de puissance.
“Gaah ! Qu’est-ce que tu veux ? Minable prince déchu ?
-Je veux t’offrir un joli tombeau. Malheureusement, il va disparaître en même temps que toi.
-Ah ! Ah ! Et comment comptes-tu... Quoi ?”
Vegeta se mit à hurler. Cela faisait partie du rituel d’autodestruction. Il fut irradié d’une intense lumière blanche qui enveloppa Broly également. Puis, le corps du prince se désagrégea et explosa, libérant une quantité d’énergie astronomique.


Chapitre 48 : Une nouvelle ère


La déflagration qui résulta du sacrifice du vieux prince sectionna l’arbre en deux, laissant simplement l’énorme souche sur place, privée de son tronc. Celui-ci commençait déjà à se désagréger, à disparaître en laissant comme seule trace de son existence des millions de petites paillettes dorées.
-Mais c’est pas vrai ! hurla Panpukin. Il a trouvé un autre moyen en s’entraînant dans la salle… c’est pas possible autrement ! Il n’a pas pu se faire sauter ! »

Le gros moustachu se précipita là où s’était trouvé l’immense végétal quelques instants plus tôt. Il ne restait plus rien de son prince. Pas de miracle cette fois. Il était bel et bien mort. Toujours à leur place, les autres ne savaient pas quoi faire.
« On va aider la fille ou quoi ? se demanda Goku.
-Pas question ! répondit son père. Même si elle a trahi son empereur, elle n’en reste pas moins une ennemie. Nous devrions la tuer tout de suite avant qu’elle ne se relève et qu’elle nous tue tous. Vous avez bien vu qu’elle était capable de nous mettre une raclée. »
Gohan regardait son grand-père avec colère. Il ne changerait jamais. Il resterait cruel et sans cœur, jusqu’à la fin de sa vie. On parlait d’une Saiyajin qui avait sauvé la Terre, qui avait participé à la mort de plus grand danger de l’univers !

Le fils de Goku fut interrompu par l’arrivée de Bani, la fille de Seripa et de Yamcha ne s’était pas encore montrée. Elle avait la tête toute poussiéreuse d’avoir été ainsi exposée à l’explosion de colère de son ami
« La dame, là-bas ? dit-elle. Elle va mourir ?
-Non… répondit le jeune métis en souriant. On va aller l’aider, tous ensemble, toi, Pilti et moi, d’accord ?
-Gohan ! s’écria Baddack. Qu’est-ce que tu viens de dire ?
-Je vais porter secours à cette fille ! C’est grâce à elle que Broly est mort, que nous sommes vivants et que la Terre est hors de danger à présent. Elle est trop épuisée et blessée pour nous faire quoi que ce soit de mal tout de suite. »

Les deux enfants et leur entraîneur arrivèrent à côté de la guerrière blessée. Elle était parvenue à se relever toute seule. Sa résistance était plus grande que ce que le fils de Goku avait pensé. Au pire, si elle se rebellait, Pitli était là. Mais encore fallait-il qu’il s’énerve suffisamment.
« Heu… on voulait savoir si vous aviez besoin d’aide… commença timidement Gohan. »
Avant que la belle Saiyajin ne puisse répondre, un corps chuta lourdement à quelques mètres d’eux. Broly venait de retomber au sol, couvert de brûlures et de profondes entailles. Malgré tout, il respirait encore. Kanopa s’approcha et resta plusieurs secondes à le regarder sans bouger. Puis elle se décida à agir. Elle posa son pied sur le visage du guerrier légendaire.
« Je suis contente que Vegeta n’ait pas réussi à complètement t’achever. Je vais m’en charger moi-même. »

Dans un cri puissant, elle força sur la tête de son ancien tortionnaire. La tête pivota rapidement dans un craquement sinistre, ne laissant aucun doute sur les conséquences d’un tel acte. Les trois enfants restés là la regardaient d’un air presque terrifié, ne sachant quoi dire ni quoi faire.
« Ma place n’est pas ici… j’ai peut-être participé à votre sauvetage, mais c’était uniquement pour me débarrasser de ce monstre. Vous avez simplement eu de la chance. Soyez heureux que je vous laisse continuer votre vie en sécurité sur cette planète… »
La violence des paroles de Kanopa avait choqué les trois métis. Ils ne purent que la laisser s’éloigner, monter dans son vaisseau et repartir, seule…

« Tchi, je le savais… ricana le nouveau chef du groupe. A quoi ils s’attendaient, les gosses ?
-Eh ! Baddack ! lança Panpukin, qui venait de revenir du lieu où l’arbre avait poussé. On la laisse partir ? On peut encore se la faire ! Elle va ramener tous les Saiyajin restants de l’empire, ça va être chaud !
-Je ne pense pas… elle n’accepte pas notre aide, mais elle nous laissera tranquilles. Il faut prendre ça pour un remerciement.
-Bah ! Dommage qu’elle soit partie. Il n’y a plus de femmes Saiyajin ici. Les sang-pur, sur Terre c’est fini ! Elle était mignonne en plus. Je me serais bien fait câliner par elle, moi !
-Hé ! Hé ! Elle t’aurait mis une sacrée rouste. »
Goku et son fils se mirent à rire, malgré la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvaient. L’ami de Baddack se gratta la tête et hésita quelques secondes avant de se joindre à eux.

Les victimes furent toutes rassemblées puis enterrées. Même le défunt empereur et les anciens membres du commande d’élite de Coola eurent droit au même traitement. Après ce douloureux travail, il fallait tout de même faire le point.
« Imaginons qu’elle revienne quand même, la copine de ce Broly. commença Kakarotto. Vous avez vu sa puissance, les éclairs et tout ? Elle était au-dessus du stade de ce que raconte votre légende.
-Nous avons appris beaucoup de choses aujourd’hui. continua son père. Nous sommes tous capables d’atteindre cette transformation, j’en suis persuadé. Regardez le petit Pitli, il a neuf ans, et il peut déjà se changer en Super Saiyajin.
-Il suffira de s’entraîner encore, alors. S’enthousiasma Panpukin. En sachant tout cela, on devrait progresser à une vitesse dingue !
-En effet. Reprit Goku. Il reste cependant un détail à régler.
-De quoi tu parles ? »

Le Saiyajin né sur Terre et son fils se postèrent face à leurs aînés, l’air menaçant. Laissant ces derniers perplexes, et les deux enfants complètement perdus.
« De tous les guerriers arrivés il y a dix ans pour envahir cette planète, il ne reste plus que vous deux. Tous les autres sont morts. Je vous demande alors de faire un choix. Soit vous restez, mais il n’y a plus de roi de la Terre et de domination de votre part, soit vous quittez la Terre, aujourd’hui. Par la force ou non.
-Comment ? enragea le plus costaud des Saiyajin. Tu nous chasses ?
-Hé ! Hé ! Hé… mumura Baddack. Toujours dans l’idée de nous faire payer ce qu’on a fait subir aux Terriens, hein ? Je dois avouer que tu as une persévérance hors du commun. Si nous nous battons maintenant, c’est à peu près du cinquante-cinquante. Tu as tellement progressé, alors que tu étais un faible... Tu dois être à peu près aussi fort que moi maintenant, et ton fils doit égaler Panpukin, peut-être qu’il le dépasse même. De plus, Gohan s’est occupé de l’entraînement des jeunes métis pendant des années. Si jamais Pitli et Bani doivent porter secours à l’un des deux groupes, ce sera le vôtre, sans hésitation. Vegeta a commis une erreur, ce jour-là, lorsqu’il a confié la garde des enfants à un natif de cette planète… »

Plus rien ne se passa pendant un petit moment. Les cinq personnes présentes attendaient la décision du combattant à la cicatrice, en le regardant fixement. Il ne perdait pas son sourire, qui semblait être dû à la satisfaction d’avoir un fils si malin, mêlée à la déception d’être dans une telle impasse.
« Bien ! Nous resterons ici. Conclut-il. Nous n’avons aucune chance de progresser autant si nous partons. Hors de question d’être largués par vous en plus de cette Kanopa. A partir d’aujourd’hui, le peuple de la Terre reprend son destin en main. Nous devenons simplement des résidents…
-Heu… oui d’accord alors… bafouilla Panpukin. »
Goku sourit sincèrement. Il n’espérait pas de réponse différente. Les deux Saiyajin seraient très utiles lors des entraînements. Il serait plus facile d’augmenter de niveau avec eux que sans. Malgré tout, il faudrait faire attention. Ils venaient d’être blessés dans leur fierté comme jamais.
« Nous retournons au camp, continua Kakarotto. Je suppose que vous préférez ne pas nous accompagner tout de suite. dit-il en souriant. »

L’absence de réponse fut suffisante. Baddack regarda son fils partir, suivi de Gohan, puis peu après, de Pitli et Bani, très peu rassurés de la tournure que prenaient les évènements.
« Mon fils… il a un sacré mérite… Je ne l’aurais jamais cru si malin…
-Mais… balbutia son partenaire. On ne va pas se laisser faire comme ça ? Il nous a manqué de respect d’une façon terrible.
-Je le sais. Mais nous n’avons pas le choix pour l’instant. On doit faire ce qu’il nous dit. Le but dans un premier temps, c’est de parvenir à se transformer en Super Saiyajin, puis atteindre ce fameux stade supérieur. En plus de ça, si on pouvait tenter de rallier des enfants à notre cause sans éveiller de soupçons…
-Ouais, je suis d’accord. On aura le temps d’élaborer le truc, de cette façon.
-Allez, on rentre au camp nous aussi. Après avoir pris un peu de repos, il va falloir qu’on reprenne un tout autre type d’entraînement.

[sonluffy-z]

Bon je m'arrête sur le parricide du chapitre 20 pour ce soir.

Que dire, c'est très intéressant, je ne m'étais jamais trop approchés de ta fic à cause du titre et du chapitre 1 mais lorsque s'en faire exprès j'ai lu le chapitre 78, j'ai voulu me plonger dans le passé et je dois dire que pour l'instant ce que j'ai lu est excellent, un Broly qui est plus psychopathe que fou furieux j'aime bien, la psychologie du roi Vegeta est bien poussée et sa mort jouissive.

Petite question où étais Pampukin dans le chapitre 20 ? Il fait pourtant partie de l'équipe de Baddack mais il n'a pas été envoyé sur la planète Porpeed là ou il y avaient des ceintures, bracelets et armures rendant plus puissant.

[Paulemile]

Suite à ta question, j'ai fouiné un peu autour du chapitre 20. Et en effet, Panpukin n'apparaît pas entre les chapitres 18 et 22. Ca m'étonne de l'avoir oublié, parce que j'ai rapidement voulu en faire un perso important de la fic (le gros beauf marrant, entre autres ), mais là... Il n'est pas sur Porpeed, et il ne fait pas non plus partie des survivants de l'attaque de Kuddum. On va dire que j'ai fait une connerie et qu'il doit faire partie des survivants sur Rradabe, avec Nappa et Asefa, donc. Je retoucherai ce chapitre un de ces jours. Merci d'avoir relevé ce problème. Il y en a déjà eu par le passé, et certainement d'autres que personne n'a encore remarqué