L'Ogre

Faîtes-nous partager votre fibre littéraire en écrivant votre propre histoire mettant en scène les personnages de Dragon Ball et, pourquoi pas, de nouveaux ! Seules les fanfictions textes figurent ici.

Re: Une affaire d'identité

Messagepar Rusk le Lun Août 06, 2012 3:42

J'aime bien et ça m'énerve en même temps, l'intrigue est bien faite et du coup on veut savoir la suite.
Seul problème, je ne suis pas patient donc ENCHAINE! Image
Je sens le truc où tu vas mettre des années à nous la finir cette histoire :lol:
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Dim Août 26, 2012 3:35

C'est bien parti pour, effectivement. ;)
Je bosse dessus : je n'ai pas encore commencé l'écriture du prochain chapitre mais je travaille sur le développement de l'histoire en elle-même. Ça devrait rendre les prochains chapitres particulièrement intéressants !

Bon sinon.
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Comme vous avez pu le voir, changement de titre ! J'avais dis que Une affaire d'identité était provisoire (trouvé à l'arrache en référence à Sherlock Holmes et plus du tout adapté à ce que je veux faire de mon histoire) et qu'il changerai sous peu, c'est maintenant chose faite.

Maintenant la prochaine fois que vous reviendrez ici, ce sera pour lire le chapitre 3 de La descendance de l'Ogre !
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Bra le Dim Août 26, 2012 3:56

C'était mieux avant.

+ Le smiley de Aulas a failli me faire hurler de rire.
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Chapitre 3

Messagepar Chocoloutre le Lun Sep 10, 2012 20:28

Spoiler
Hoplà, nouveau chapitre !
Il y a quelques noms propres dans celui-ci, je vais peut-être me faire assassiner par les DragonBall-nazis pour avoir parfois dit "le nuage magique" au lieu de "Kinto-un" mais tant pis, j'assume.
Ça va devenir un rituel comme celui de Tierts de dire qu'il n'aime pas son chapitre mais j'aurais voulu travailler celui-là un peu plus. Seulement, si je m'écoute, on y est encore dans dix ans donc bon. Pour m'excuser, voici un chien.

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Voilà bonne lecture !


I

Chapitre 3

Parler aux morts


*


Quelques minutes seulement après avoir quitté le parc, Gohan et Thomas Red s'engouffraient dans la rue où se trouvait la librairie. La nuit tombait peu à peu, baignant la ville dans une douce atmosphère rosée. Red avait remit son manteau, ne portant plus que son dossier en papier. Ils avaient fait le trajet en silence, Gohan se contentant de suivre le libraire qui avançait rapidement : il continuait à guetter les alentours sans que Gohan ne puisse vraiment dire s'il simulait l'inquiétude ou s'il craignait véritablement pour sa vie.

    - On y est. C'est là.

Ils étaient arrivés devant une porte en bois marquée d'une inscription : « Librairie Red – libraires de père en fils depuis 688 ». Sur la gauche se trouvait une vitrine montrant quelques livres récents et populaires et d'autres, plus anciens et moins grand-public. Gohan avisa un des livres au premier plan :

    - Crépuscule... Je ne me serais pas attendu à le voir chez vous.

    - Il faut bien vivre, répondit Red en souriant. J'ai aussi tous les livres de Simon Sumac – les premières éditions s'il vous plaît – mais elles se vendent moins bien. Je vous montrerai un jour, quand on pourra le faire tranquillement. Je vous en prie.

Red tenait la porte pour que Gohan puisse rentrer. Le libraire jeta un dernier coup d'oeil dans la rue que les lampadaires commençaient à éclairer puis entra à son tour.
Gohan se trouvait au beau milieu d'un impressionnant capharnaüm : les étagères avaient été renversées, des livres jonchaient le sol à un point tel qu'on en voyait même plus la couleur. L'escalier avait été épargné par le désordre à l'inverse du bureau de bois noir : les tiroirs ouverts si brutalement qu'ils en étaient disloqués, vomissant leur contenu sur le sol. Le Saiyen fit un pas, faisant craquer le parquet sous son poids et se retourna vers Thomas Red, l'air interrogateur :

    - Oui, je sais... Pour être tout à fait honnête, ça n'aurait pas été si différent que ça s'ils n'avaient pas tout retourné. Je n'ai jamais été très ordonné et mes clients habituels apprécient ce coté « vivant »... Enfin je pense.

Le libraire tentait de rester léger mais Gohan devinait à son sourire crispé qu'il était plus touché par l'état de son magasin qu'il ne voulait bien le dire. Red fit signe au métis de le suivre tout en passant une porte qui cachait un escalier vers le sous-sol. Aucun d'eux ne remarqua les silhouettes qui se tenaient à l'abri de la lumière, à l'extérieur de la librairie.
Quand Gohan descendit au sous-sol, il trouva Red affairé à déloger une lame du parquet. Tandis qu'il remarquait que la réserve n'avait pas été épargnée par les visiteurs, Red en sortait un nouveau dossier en papier et un petit livre abimé. Il se tourna vers Gohan et lui tendit le livre :

    - Tenez, c'est le premier vrai livre que j'ai lu. Ça s'appelle La pierre-éclair, ça raconte l'histoire d'un enfant qui se découvre des pouvoirs, va dans une école pour apprendre à s'en servir... Il lui arrive plein de trucs, c'est bien, c'est pas long en plus. Je le gardais pour mon ou mes futurs enfants mais il est peu probable que j'en ai maintenant donc... Donc je voudrais bien que vous le donniez à la fille de Madame Brief. Elle est encore un peu jeune pour ça mais quand elle aura dix ou onze ans... Ça me ferait plaisir qu'elle le lise.

    - Je lui donnerai, dit Gohan en prenant le livre, un peu surpris.

    - C'est un peu de ma faute si elle n'a plus de maman vous savez... Je ne peux pas faire grand-chose pour me faire pardonner mais si ça peut lui faire oublier ses malheurs un petit moment, ce sera déjà bien. Ça marchait bien pour moi.

Gohan ne répondit rien, un peu désarçonné par la demande et la confidence du libraire. Il allait ouvrir la bouche pour demander ce qui se trouvait dans le dossier quand un craquement se fit entendre. Ils se retournèrent aussitôt vers l'escalier pour voir qu'une lueur rouge et orange illuminait le rez-de-chaussée ; la température était montée en flèche sans qu'ils ne s'en aperçoivent. En un rien de temps, Gohan et Thomas Red remontèrent pour se trouver face à face avec un brasier qui leur barrait la route. Les quelques foyers qui avaient été allumés s'étaient étendus très rapidement dans la librairie en bois et bourrée de vieux papier. Gohan aperçu une silhouette disparaissant dans une ruelle et s'apprêtait à partir à sa poursuite – ce qui n'aurait a priori posé aucun problème – mais les flammes l'en empêchèrent. Et puis, il ne pouvait pas laisser Thomas Red dans son magasin en feu : la fumée devenait épaisse et l'humain avait de plus en plus de mal à respirer, protégeant son dossier des flammes. Partagé entre le désir de rattraper l'incendiaire et celui d'extirper Red du brasier, Gohan sentait la colère monter en lui : peut-être avait-il à portée l'assassin de Bulma mais il ne pouvait l'attraper et condamner ainsi un – probable – innocent à la mort. Soufflant quelques flammes d'un kiai, il souleva le libraire et passa la porte défoncée par le souffle, atterrissant sur le bitume. Red toussait si fort qu'il craignait d'en cracher ses poumons sur le sol, au milieu des badauds qui commençaient à se regrouper autour de l'incendie. Gohan rassura la femme qui s'inquiétait de son état et de celui de son compagnon avant de s'approcher de ce dernier : Thomas Red se relevait péniblement, serrant son dossier contre lui.
La nuit étendait son manteau sur toute la ville maintenant, seulement éclairée par quelques lampadaires. On y aurait pas vu grand-chose sans les flammes qui illuminaient la rue. Une sirène de pompier se fit entendre au loin, s'approchant à grande vitesse : mais ils arriveraient trop tard pour sauver la librairie de la destruction. Red se tenait devant ce qui était autrefois son magasin, abasourdi, sous le choc : il venait de frôler la mort et c'est toute une partie de sa vie qui partait en fumée sous ses yeux. La librairie construite par son grand-père qui l'avait légué à son fils qui lui-même l'avait légué à son propre enfant avant de mourir... Des décennies de recherches, de collection, pour construire un catalogue solide d'ouvrages anciens et recherchés, des exemplaires uniques : un monument de la culture et de la littérature qui s'envolait, des kilos de connaissances perdues à jamais. Il en était là de sa réflexion quand il sentit qu'on le tirait par le bras : c'est Gohan qui l'entraînait à l'écart de la foule.

    - Je vais vous emmener dans un endroit sûr, où personne ne pourra nous suivre. Restez bien avec moi et faîtes-moi confiance.

Le libraire hocha la tête d'un air absent, jetant un dernier regard à son magasin. Il savait qu'il risquait gros en s'obstinant dans ses recherches mais ça... Il ne s'y était pas préparé.
Après ce qui lui sembla quelques secondes à peine, ils arrivèrent à la voiture de Gohan. Ce dernier tourna quelques minutes en rond avant de réussir à sortir de la ville : il se gara au beau milieu d'une petite route de campagne et sortit en faisant signe à Red de l'attendre à l'intérieur. Il cria un nom inconnu du libraire qui l'observa rester debout, scrutant le ciel. Puis, petit à petit, un sifflement se fit entendre alors qu'un nuage approchait. Jaune et tout petit, il s'arrêta près du métis qui se retourna vers Red pour lui dire de sortir ; ce dernier, effaré, s'approcha du nuage, son regard allant de ce dernier à Gohan.

    - C'est le Kinto-un : je ne m'en sers plus depuis longtemps mais on peut monter dessus si on a le cœur pur. Avec ça, on pourra rejoindre la maison d'un ami plus rapidement que n'importe quel avion ou engin volant. Allez-y, montez.

    - Mais... Heu... J... Je... Oui, enfin... D'accord... Mais je ne pense pas avoir le cœur pur, moi... Enfin...

S'agrippant au nuage, le libraire se hissa dessus et, à sa grande surprise, ne tomba pas immédiatement au sol.

    - Vous êtes sûr que c'est vrai, votre histoire de cœur pur ? Je n'ai rien de pur, je suis un très mauvais joueur et je ne sais pas dire non à un verre de whisky... Surtout le Vat 69, vous connaissez ? Si je pouvais, je ne boirais plus que de ça.

Gohan eut une pensée pour Végéta qui avait réussit à atteindre le Super Saiyen, soit-disant réservés aux cœurs purs. Il avait bien changé depuis mais il doutait que son cœur ait atteint la pureté dont parlait Thomas Red.

    - Oui, je pense que c'est vrai mais elle s'exprime de diverses façons. Accrochez-vous au nuage sinon vous allez tomber. Allez Kinto, à la Kamé House.

À peine avait-il terminé sa phrase que le nuage avait foncé dans les airs à une vitesse phénoménale. S'il était encore enfant, Gohan se serait précipité à sa poursuite par peur de le perdre de vue mais aujourd'hui, il savait qu'il n'aurait aucun de mal à rattraper son retard. La soirée avait été très mouvementée et, bien qu'émerveillé par le Kinto, le libraire était visiblement secoué. Gohan était tout de même rassuré par le fait qu'il puisse monter sur le nuage : il imaginait mal qu'on puisse lui mentir dans ces conditions. Après tout, même ses plus proches amis comme Bulma et Krilin étaient passés au travers... Thomas Red semblait digne de confiance. Sur ces pensées, Gohan partit à la poursuite du nuage.

Ils ne tardèrent pas à avoir la Kamé House à portée de vue. L'instant d'après, Gohan et Red posaient tous les deux le pied sur le sable froid devant la maison. Le libraire regarda avec émerveillement le Kinto disparaître dans les (véritables) nuages avant de se retourner vers Gohan qui s'approchait de la porte. Sur celle-ci était accrochée une feuille de papier : « Je ne suis pas là ! Les championnats du monde de beach-volley ont commencés ! À bientôt ! ». Le métis jeta un œil aux alentours au cas où la tortue se montrerait mais il n'espérait pas trop : elle avait disparue depuis presqu'un an. Tant pis...
Il ouvrit la porte – qui n'était pas verrouillée, quel besoin quand on vit sur une île de quelques mètres carrés ? - et fit entrer Red. Ce dernier refusa la nourriture proposée et exprima simplement le souhait de dormir : il était éreinté et il voulait que cette journée se termine enfin. Gohan lui montra l'ancienne chambre de Krilin avant d'aller lui-même se coucher.


* * *


Il n'était pas encore venu la voir. Ses enfants l'avaient déjà fait plusieurs fois mais lui jamais. Là où il était né, on ne faisait pas ça. On enterrait ses compagnons de guerre quand il en restait encore quelque chose et quand on ne les avait pas tués soi-même, on n'avait pas ce rituel pour les morts. C'est pour ça qu'il était venu très tôt : le soleil se levait à peine et même si le ciel était dégagé, il faisait encore sombre. Végéta soupira profondément, regardant autour de lui... Sa gorge était serrée, se demandant comment soulager sa peine, comment exprimer ce qui demandait à sortir.

    - Tss... C'est ridicule... On ne parle pas aux morts... On n'y pense même pas. On avance. C'est tout.

Un silence.

    - Les enfants vont bien. Je... Ça a été dur pour eux au début, et puis moi, je sais pas faire... Mais ils sont forts, le sang Saiyen coule dans leurs veines. Bra ça va, elle est jeune encore... C'est bien que tu ne sois pas là pour entendre ça mais elle est jeune, elle oubliera. Trunks, ça a été plus compliqué pour lui : j'ai dû le calmer deux fois, par la force. Chichi et Videl ont été bien avec lui, elles savent parler, elles ont su lui dire... Moi je sais pas faire. Mais il va mieux maintenant, il est retourné à l'école – moi je m'en fous mais je sais que tu l'y aurais envoyé à coups de pied au cul.

Il soupira, un sourire étirant légèrement ses lèvres.

    - Moi je sais pas faire. À part lui cogner dessus pour qu'il arrête de pleurnicher, j'ai jamais rien su faire d'autre. J'suis perdu, qu'est-ce que je fais maintenant ? Goku est à des années-lumières d'un niveau que je n'aurais même pas pu atteindre à l'apogée de mon potentiel et je me fais vieux maintenant... Je n'irai pas plus haut. Je m'étais dis que ce serait bien de m'occuper de mes enfants, ma dernière mission : je suis toujours le Prince des Saiyens, c'est ma responsabilité de faire ce que je peux pour que le sang perdure. Mais comment je fais tout seul ? Videl et Chichi, elles sont bien, elles m'ont aidé pour les enfants mais bon... Elles ne sont pas toi. J'ai épousé la seule femme de cette planète digne de s'asseoir sur un trône Saiyen et maintenant je suis tout seul. Toute ma vie je me suis laissé guider par mes instincts, par le combat, je t'ai laissé la charge du reste : les enfants, les obligations, m'expliquer comment faire... Aujourd'hui je devrais tout gérer tout seul ?

Un nouveau soupir.

    - Je peux pas faire ça, moi. J'ai envie pourtant... Et c'est peut-être ça aussi qui est étrange. Je ne sais pas si c'est à force de vivre à tes côtés, la maturité de l'âge, ton départ... Mais j'ai envie de m'occuper d'eux. J'ai envie d'être père, d'être papa même. Mais je sais pas faire ! Bra me fatigue, elle arrête pas de chouiner, c'est un gros bébé... Avant je me disais que j'attendrai qu'elle ait au moins dix ans pour m'en occuper mais maintenant, j'ai plus le choix. Trunks c'est encore plus compliqué, je crois qu'il m'en veut beaucoup : si je ne l'avais pas forcé à aller s'entraîner ce jour-là, ou même si j'avais accepté qu'on rentre dormir à la maison, tu serais peut-être encore là... Je sais qu'au fond, c'est pas ma faute mais il n'a pas complètement tort non plus. Peut-être que si j'étais moins con et que je lui demandais pardon... Je sais pas.

Un deuxième sourire, un peu ironique.

    - Je préférerais encore me retrouver enfermé avec toute la famille Cold que de devoir affronter ça sans toi.

Le flot de paroles s'arrêta aussi sec qu'il avait commencé, laissant Végéta presque surpris de ce qu'il venait de faire. Et tandis que les premiers travailleurs commençaient à envahir les rues, Végéta restait là sans bouger, à regarder la tombe de sa femme.


* * *


À peu près au même moment, le soleil se levait lui aussi sur la Kamé House. C'est la faim qui réveilla Gohan, le traînant jusqu'au rez-de-chaussée. Il trouva la porte d'entrée ouverte et Red assit sur le sable. S'approchant du libraire, il lui proposa doucement un petit-déjeuner qu'il accepta. Ils mangèrent en silence, Gohan n'osant pas le briser pour s’enquérir de la nature des documents pour lesquels la librairie était partie en fumée.
C'est Thomas Red lui-même qui le fit, écartant sa tasse du dos de la main :

    - J'ai sur moi la suite directe de mes échanges avec Madame Brief. J'ai cru comprendre que de pouvoir monter sur votre... Nuage hier soir avait suffit pour que vous me fassiez confiance mais lisez tout de même, c'est intéressant.

Tout en parlant, il avait ouvert le dossier et tendu les documents qu'il contenait à Gohan. Celui-ci s'empressa de les parcourir. Le premier était une nouvelle lettre de Red adressée à Bulma :

9 mars 785
Capitale de l'Est

Madame Brief,
Je vous remercie de l'intérêt que vous avez bien voulu porter à ma lettre. Malheureusement je ne peux me contenter de votre réponse : j'ai de bonnes raisons de croire qu'un grave danger pèse, ou pèsera dans un futur proche, sur la Terre. Sur l'Univers tout entier peut-être !
J'ai joint à cette présente lettre un nouveau document, très précieux. Je vous en prie, examinez-le. Cela ne peut vous laisser de marbre.

Dans l'attente de votre réponse,
Thomas Red.


Gohan mit la courte lettre de coté pour examiner ce fameux document. Visiblement au moins aussi ancien que les précédents que Red lui avait montré, celui-ci comportait également des schémas. Mais contrairement aux autres, ce document était soigné : les dessins étaient précis, visiblement réalisés par un artiste compétent et les textes qui les accompagnaient étaient soigneusement calligraphiés. Tout en haut, au crayon de bois, une annotation d'une main nettement plus moderne : «  J'ai trouvé cette page dans les affaires de mon ancêtre – je ne sais pas où il l'a trouvée, ni exactement de quel livre elle est tirée mais elle était assez bien cachée pour qu'elle me parvienne. Je pense qu'il faut accorder un grand crédit aux informations qu'elle contient. ».
Plutôt que de parler de dessins, il aurait été plus juste de parler d'un seul grand schéma. Il représentait plusieurs groupes de personnes disposés sur la page de manière à former un triangle à plusieurs niveaux ; en partant de la base du triangle pour remonter jusqu'à la pointe, chaque groupe était à chaque fois un petit peu plus garni. Mais plus étonnant, chaque individu avait les bras levés et à chaque niveau, rayonnait un peu plus comme si une énergie de plus en plus puissante émanait d'eux. Tous ces groupes, diminuant à chaque fois un peu plus en nombre mais se garnissant d'énergie au fur et à mesure, convergeaient vers la pointe : et à cette pointe ne se trouvait plus qu'un seul individu, directement relié à une figure au-dessus de lui. Un étrange symbole à vrai dire : Gohan fut incapable de dire s'il s'agissait d'un œil aux paupières closes ou d'un œil ouvert dans un cercle parfait. Ce qui était sûr, c'est que le dessinateur l'avait gratifié de l'aura la plus rayonnante.
À coté de ce schéma qui prenait presque les trois-quarts de la page, se trouvait un court texte : « Unissez-vous pour que votre énergie s'élève. Transmettez-la. Parmi nous sommeille l'Ogre : ainsi nous pourrons l'éveiller et il régnera, enfin. »
Gohan laissa échapper un commentaire :

    - Qu'est-ce que c'est que ce...

    - Lisez, lisez. Prenez la lettre d'après.

Un peu perturbé, il obéit.

28 mai 785
Capitale de l'Ouest

Monsieur Red,
Par acquis de conscience, et un peu par curiosité je dois l'avouer, j'ai fais examiner votre document par un ami à moi, un expert en la matière. Il confirme son authenticité et qu'il n'a pas été modifié, à part votre propre annotation évidemment.
Cependant, ça ne veut pas dire que ce qui y est écrit est vrai. Beaucoup de bêtises sont racontées dans les vieux livres, et vous ne m'en présentez qu'une seule page. Qu'avez-vous pour appuyer votre inquiétude ?

Cordialement,
Bulma Brief.


Gohan n'attendit pas le commentaire de Red pour prendre la lettre qui suivait.

2 juin 785
Capitale de l'Est

Madame Brief,
Pour être tout à fait honnête, je n'en ai pas. Je sais pourtant que mon ancêtre a disparu peu après s'y être intéressé, son journal le prouve – bien qu'il n'en dise malheureusement pas beaucoup plus.
N'est-ce pas suffisant ?

Dans l'attente, impatiente, de votre réponse,
Thomas Red.


    - Prenez celle d'après, c'est la dernière, promis.

18 juin 785
Capitale de l'Ouest

Monsieur Red,
J'ai pris le temps de consulter un autre ami, à mon avis le mieux placé sur cette planète pour me parler de ce sujet. Il n'a pas été capable de m'en dire beaucoup plus mais il m'a confirmé que ce que vous m'avez communiqué ne lui est pas inconnu. Je ne peux malheureusement vous citer ses sources mais elles sont plus que fiables.
Je vais donc m'intéresser de près, de très près, à votre affaire – ou devrais-je dire notre affaire désormais. Je pense que nous avons trois objectifs à remplir. Premièrement, déterminer la nature exacte de la menace : je pense que vous excellerez à cela, si vous avez été capable de regrouper ces premières informations, vous devriez savoir les compléter. Ensuite, l'empêcher : je me forme depuis quelques temps à la physique, à la physique quantique pour être plus précise ; le document que vous m'avez fourni (et que je vous retourne par la même occasion) fait état d'une communication, d'un lien d'énergie entre deux entités : il n'est rien dans cet Univers qui ne soit régi par les lois de la physique, quand bien même nous ne les comprenions ou même ne les connaissions pas encore. J'ai assisté à des prouesses bien plus impressionnantes qu'un homme d'âge mûr flotter dans les airs et je compte bien comprendre cette mécanique. Je suis sûre que cela nous mènera à un moyen d'empêcher ce lien qui est, semble-t-il, la clé de tout. Mais ce ne sera peut-être pas suffisant ou trop long... Ainsi le troisième objectif sera de ressusciter les bonnes vieilles méthodes : foncer dans le tas. Mes amis s'en occuperont si le besoin s'en fait ressentir : je ne les ai pas mis au courant, pas tout de suite, mais ils n'ont pas besoin que je le fasse pour se tenir prêts. Croyez-moi, je doute qu'il existe encore un seul être vivant ou non-vivant dans cet Univers capable de leur résister.

Je vous recontacte bientôt pour vous faire part de mes avancées. J'attends des nouvelles des vôtres.

Cordialement,
Bulma Brief.


    - Nous avions prévu de nous voir peu après mais malheureusement... ajouta Red quand Gohan eut fini sa lecture.

    - Donc attendez que je comprenne bien la situation : vous pensez qu'une sorte de société secrète cherche à réveiller un monstre et qu'ils ont assassinés Bulma parce qu'elle s'intéressait à eux ?

    - Oui, c'est ça. Je sais que ça paraît dingue mais...

    - Non, pas tant que ça.

    - J'ai peu de choses pour appuyer mes soupçons mais je pense que Madame Brief avait des sources que je n'ai pas et qui ont confirmés mes propos.

Gohan pensait Red digne de confiance – le test du nuage était convaincant et les lettres de Bulma semblaient authentiques – et ce qu'il disait n'avait finalement rien d'extraordinaire quand on avait connu la menace Boo, mais quand même... C'était difficile à croire. Ne sachant pas quoi penser, il décrocha le téléphone de Tortue Géniale et appela la maison de Krilin et de C-18. Elle décrocha et lui répondit qu'ils les rejoignaient à la Kamé House pour lui montrer quelque chose.

Peu après, Krilin et sa femme atterrissaient devant la Kamé House. Gohan et Red les attendaient : ce dernier semblait encore plus impressionné que la veille devant le nuage ou Gohan volant à ses côtés. Remis de ses émotions et de sa perte, il réalisait à quel point ce qu'il voyait était incroyable. Et il était loin de se douter de ce que contenait le ventre de C-18... La cyborg le salua d'un œil méfiant tandis que son mari lui serrait la main en tentant de rattraper un peu le coup. Les deux groupes échangèrent rapidement leurs différentes informations, calmant un peu la méfiance de C-18.
Krilin portait une chemise cartonnée remplie de feuilles, certaines tapées à l'ordinateur, d'autres écrites manuellement. Il y avait là le dossier complet de la police concernant l'enquête sur le meurtre de Bulma et tous ses travaux qui avaient été retrouvés éparpillés dans son bureau : C-18 avait réussi à les voler sur le bureau du capitaine, profitant de sa colère mi-exagérée pour faire diversion. Krilin et C-18 espéraient que Gohan comprendrait quelque chose à ce charabia scientifique mais, feuilletant les notes de la chercheuse, il se trouva incapable de vraiment comprendre les notes de Bulma.

    - Je crois que je comprends où elle voulait en venir. Elle disait à Monsieur Red que, par exemple, on ne peut pas faire un kikoha sans qu'une mécanique physique ne se mette en action : je pense que c'est ça qu'elle cherchait. Mais moi c'est surtout la zoologie que je connais, la physique c'est pas trop mon truc... Je crois que ça concerne la théorie des cordes principalement mais je comprend rien. Je ne suis même pas sûr qu'elle avait vraiment une piste ou si elle ne faisait que se former.

    - Elle ne m'a jamais parlé d'aucune idée précise, juste qu'elle commençait à comprendre comment ça fonctionnait. Qu'est-ce que c'est ça ?

Thomas Red tira une feuille de notes coincée entre deux autres, le verso couvert de 0 et de 1. (lire la feuille en cliquant ici)

    - Le rapport de la police précise qu'ils ignorent ce que c'est. Ils n'ont trouvé aucun rapport avec le reste des travaux, précisa C-18. Ils pensent que c'était juste une manie, comme du gribouillage...

Haussant les épaules, le libraire la remit dans le tas.

    - Bon, tant pis. Je ne veux donner d'ordre à personne mais moi, j'ai peut-être une piste... Quelques jours avant la mort de Madame Brief, j'ai réussi à remonter la trace du livre dont la fameuse page a été arrachée. Je crois savoir où il est, ou au moins quelqu'un qui saura où il est : peut-être qu'on peut y aller avec votre... Heu... Votre nuage ?

    - Oui, allons-y. Après tout... Soupira Gohan, toujours aussi incertain mais aussi conscient qu'il n'y avait pas d'autre chemin à explorer.

Il se tourna vers C-18 et Krilin.

    - Nous on va rentrer à la Capsule Corporation, on a laissé Marron là-bas. Tenez-nous au courant de ce que vous trouvez.

L'instant d'après, ils disparaissaient dans le ciel. Red lança un regard à Gohan, attendant qu'il appelle le nuage magique : ils devaient se rendre sur une petite île au sud-ouest du continent sans tarder.




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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Batroux le Lun Sep 10, 2012 21:15

Grosse Dodue, c'est trop court !
Le récit est de qualité que ce soit dans le fond ou dans la forme.
Je crois que j'ai même adhéré au côté enquête. C'est pour dire !

à dans 3 mois pour la suite !

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Vous allez voir flou.
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Lun Sep 10, 2012 21:44

.
Documents joints

* * *

Certains chapitres sont accompagnés d'éléments complémentaires : même si ce ne sont que des bonus qui n'apportent rien d'essentiel à la compréhension, évitez de les consulter si vous n'avez pas lu le chapitre correspondant.

Dernière édition par Chocoloutre le Dim Avr 05, 2015 16:59, édité 4 fois.
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Rusk le Mer Sep 12, 2012 18:14

J'avais pas envie de commenter parce que j'aime pas te faire de compliments.

L'écriture est sympa, rien de bien extraordinaire mais ça se laisse lire facilement malgré quelques petites perturbations notamment "Il ouvrit la porte – qui n'était pas verrouillée, quel besoin quand on vit sur une île de quelques mètres carrés ? - et fit entrer Red."
Ca répond à une interrogation qu'on se poserai si tu n'avais pas mis la partie entre les tirets mais d'un autre côté ça rend la phrase un peu lourde.
Cela dit je n'ai pas d'idée pour alléger ce genre de passage, c'est juste mon ressenti à la lecture.

J'aime bien le déroulement de l'histoire et le suspens est bien géré, tu nous en dit juste assez pour qu'on veuille en savoir plus sans avoir l'impression de stagner.

A dans 6 mois pour la suite? Sont longues tes poses pubs toi :P
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar kouki le Mer Sep 12, 2012 18:26

Superbe chapitre
La partie avec Végéta etait une de mes preferez de la fic,
Le pourquoi du comment du meurtre de Bulma commence a etre devoilé interessent

Bref un chapitre très interessent et vivement la suite ^^
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Crédits AVS :

Spoiler
Merci à Anaunsa pour la superbe bannière !
Merci à Bushido et niic pour l'aide-scénaristique.
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Mer Sep 12, 2012 19:26

Batroux a écrit:Je crois que j'ai même adhéré au côté enquête.

Image

Rusk a écrit:"Il ouvrit la porte – qui n'était pas verrouillée, quel besoin quand on vit sur une île de quelques mètres carrés ? - et fit entrer Red."
Ca répond à une interrogation qu'on se poserai si tu n'avais pas mis la partie entre les tirets mais d'un autre côté ça rend la phrase un peu lourde.

Je pense que tu as raison, j'avais un peu hésité à la mettre et je m'étais dis que ça ferait comme un léger rayon de soleil dans cette grosse journée de pluie qu'est ma fic.

Rusk a écrit:J'aime bien le déroulement de l'histoire et le suspens est bien géré, tu nous en dit juste assez pour qu'on veuille en savoir plus sans avoir l'impression de stagner.

Ça, ça me fait particulièrement plaisir ! J'essaye de négocier ça, de lâcher les informations au compte-goutte pour que le mystère s'installe un peu et j'avais peur d'ennuyer le lecteur. (un peu à la façon Lost où t'en as marre de JAMAIS rien comprendre)
Donc je suis vraiment très content que ça fonctionne. :)

Batroux a écrit:à dans 3 mois pour la suite !

Rusk a écrit:A dans 6 mois pour la suite? Sont longues tes poses pubs toi :P

Si je ne fais pas ma grosse feignasse, ça devrait être plus rapide maintenant que j'ai la trame principale bien rodée. (mais n'y comptez pas trop, voir le début de la phrase)

kouki a écrit:La partie avec Végéta etait une de mes preferez de la fic

Ça me fait plaisir aussi, j'avais un peu peur de faire dans le Teen Gohan mielleux. Je suis content que ça fonctionne. :)

Merci à tous les trois en tout cas, vos commentaires me remplissent de bonheur. Image
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Batroux le Mer Sep 12, 2012 19:29

Essaie de penser à nous mettre du Vegeta par chapitre au moins un peu, c'est ce qu'il sauvera le tout quand tout s'effondrera.
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Teddy le Mer Sep 12, 2012 21:36

J'aime bien le passe avec le libraire, on voit bien le connaisseur d'alcool ! :lol:
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Chocoloutre le Lun Oct 08, 2012 15:39

.
Références et inspirations

* * *

Il m'est arrivé de glisser une référence à un livre ou à un film, ou de m'en inspirer directement. Alors j'en ai fait la liste, parce que j'aime bien.

I — La descendance de l'Ogre

  • Prologue
    Spoiler
    • Les premières lignes sont une référence (plus ou moins évidente) à la série Les Experts, surtout à l'ambiance du début des épisodes quand on découvre la scène du crime avec les personnages.
    • Le titre d'origine était "Une question d'identité" : c'est le titre d'une enquête de Sherlock Holmes car, au départ, je pensais faire une histoire d'enquête.
  • Chapitre 1 Un nouvel ami
    Spoiler
    • Le nom de famille de Thomas Red vient du héros des jeux Pokémon en version anglaise (j'y jouais beaucoup à ce moment-là). Sa description est inspirée de celle de Remus Lupin dans Harry Potter.
  • Chapitre 2 Correspondances
    Spoiler
    • Rufus Doggett vient à la fois de Rufus Scrimgeour, Ministre de la Magie dans Harry Potter et de John Doggett dans X-Files.
    • Aqsu est une petite préfecture chinoise qui a le même nom que sa capitale.
    • Phinéas Red emprunte son prénom à un personnage biblique. (je cherchais un prénom old school)
    • Pour le fun, le père de Thomas Red s'appelle Daniel Red car mon propre papa s'appelle Daniel. Il n'apparaîtra pas dans l'histoire mais sera présent dans la chronologie que je mettrai en ligne.
  • Chapitre 3 Parler aux morts
    Spoiler
    • Le livre Crépuscule dont Gohan se moque est la traduction de Twilight en français.
    • L'auteur imaginaire Simon Sumac emprunte son nom de famille à Albert Camus. (Sumac = Camus à l'envers)
    • La pierre-éclair est une référence plus ou moins évidente à Harry Potter. (encore)
    • Le whiskey Vat 69 dont Thomas Red est amateur est la marque prisée par Lewis Nixon dans Band of Brothers.
  • Chapitre 4 Des questions...
    Spoiler
    • Le chien Vito s'appelle Vito parce que je trouve que les Mâtins de Naples ressemblent à Vito Corleone.
    • Le personnage de Dean Corso est inspiré du personnage du même nom, joué par Johnny Depp dans La Neuvième Porte. (qui est un super film, je le conseille).
    • Les jumeaux Pablo et Pedro Ceniza sont eux aussi complètement pompés à la Neuvième Porte.
    • Earl de Darkwood est le nom du méchant dans Interstella 5555 et je me suis un peu inspiré de lui pour le décrire.
    • Son manoir et ses intérieurs sont une description du (vrai) manoir de Kerazan.
    • Zael est le nom d'un village espagnol.
  • Chapitre 5 ... Et des réponses
    Spoiler
    • Tidus vient du jeu Final Fantasy X.
    • La bière Estrello vient de la bière espagnole Estrella.
    • Sikhandi est un personnage de la Bhagavad-Gītā, qui fait partie de la Mahābhārata.

II — Le rêve de l'Ogre

  • À venir. (et peut-être que j'ai oublié alors il faut me MP pour me le rappeler)

III — Le ventre de l'Ogre

  • À venir. (et peut-être que j'ai oublié alors il faut me MP pour me le rappeler)
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar végéta53 le Lun Oct 08, 2012 15:59

Zut! Pour moi Thomas red c'etait l'ex chef du Ruban Rouge :D
Si tu considère qu'une histoire Dragon Ball remplie de guerre et de combat ne peut exister, excuse moi de te contre dire mais en voici une:

Dragon Ball, Sayajîns conquêste:http://www.lunionsacre.net/viewtopic.php?f=42&t=6767
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Re: La descendance de l'Ogre

Messagepar Batroux le Lun Oct 08, 2012 17:36

En plus d'écrire de la bouse, il nous pond un Pokédex "littéraire".
Je croyais avoir tout vu mais le pire reste à venir...
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Chapitre 4

Messagepar Chocoloutre le Mer Oct 10, 2012 1:44

Spoiler
Ouais bon je sais, je sais, j'ai encore bien pris mon temps avant de mettre la suite... Mais je m'améliore, ça fait un mois tout pile ! En plus là j'ai une bonne excuse, mon chien a mangé mon chapitre et j'ai du tout ré-écrire.
Image


I

Chapitre 4

Des questions...


*


    - Il recommence...

Dans une maison proche de la capitale du Centre, un couple regarde un jeune garçon s'affairer sur une feuille de papier.

    - Le psy peut bien dire tout ce qu'il veut... Moi je pense qu'il est surtout perturbé ce petit.

L'enfant était allongé sur le tapis du salon, battant l'air de ses jambes. Il a le nez collé à sa feuille et semble à peine regarder ce qu'il fait ; parfois, gêné par le bijou qui pend à son cou, il l'écarte de la main sans même s'arrêter de griffonner. La femme croise les bras et soupire :

    - Mais qu'est-ce qu'on lui a fait avant qu'il n'arrive ici ?

Thomas Red s'agrippait de toutes ses forces au nuage magique tandis que Gohan volait tranquillement à coté. Il cria pour couvrir le bruit de l'air qui hurlait à leurs oreilles :

    - Et donc, on va où ?

    - Chez un ami à moi ! Un chasseur de livres ! Un expert, le meilleur en la matière ! Les gens l'engagent pour retrouver des ouvrages très rares, perdus parfois et surtout pour les authentifier une fois retrouvés, s'assurer que c'est bien un original et pas une vulgaire reproduction ! Je suis presque sûr qu'il aura quelque chose pour nous sur le livre qui nous intéresse !

    - Vous disiez avoir « remonté sa trace » ! Vous connaissez le titre au moins ?

    - Oui ! Je n'en suis pas sûr mais je crois avoir reconnu le style des gravures ! Je pense qu'il s'agit d'un livre nommé « L'Encyclopédie des cultes de notre Univers et des autres » !

Aux alentours de onze heures, tous deux se posèrent sur une montagne qui surplombait une petite ville portuaire. Ébloui par le soleil qui se reflétait sur la mer, Thomas Red montra du doigt une maison au toit bleu, à la périphérie de la ville et à l'opposée des quais :

    - Il habite là. Je pense que c'est mieux si on y va à pied...
    - Je pense aussi. Évitons de se faire remarquer.

Gohan fit quelques bonds pour descendre de la montagne, entraînant Red avec lui et, en quelques instants, ils firent face aux portes de la ville. Elle n'était pas très grande et ils ne croisèrent personne dans les couloirs excepté quelques vacanciers. Thomas et Gohan ne tardèrent pas à arriver au portail de la maison au toit bleu. Elle ne comportait qu'un seul étage mais bénéficiait d'un joli jardin, bien que peu entretenu, qui se prolongeait sur quelques mètres devant la portée d'entrée et était clôt par un portail. Alors que le métis posait la main sur le dit-portail, un énorme Mâtin de Naples noir fit irruption de derrière la maison et se jeta sur le portail en aboyant férocement : Gohan enleva sa main et recula instinctivement mais Red laissa échapper un cri de joie.

    - Vito !

Le libraire avança aussitôt la main pour fouiller les plis du cou du molosse mais n'eut pas le temps d'y arriver : Vito l'avait prit de vitesse et la léchait déjà vigoureusement, remuant joyeusement la queue.

    - La dernière fois que je l'ai vu, il n'avait même pas encore trois mois. Il était déjà gigantesque et je vois qu'il a tenu les promesses de son gabarit. Oui ! Bon chien. Tu nous laisses rentrer ?

À peine avaient-ils passés le portail que le maître de Vito ouvrait la porte. Grand, mince, simplement vêtu d'une fine chemise blanc et d'un pantalon gris, il était pieds nus. Sa bouche était encadrée par un bouc et ses joues mangées par une barbe clairsemée. Des cheveux en bataille complétaient le tableau.

    - Thomas ! Va-t-en Vito, couché, t'es pénible.

    - Salut Dean. Monsieur Son, Dean Corso ; Dean, Son Gohan.

    - Enchanté. Qu'est-ce qui vous amène ? Si t'as besoin que je te trouve un bouquin, tu peux aller te faire foutre Thomas. Je fais plus.

    - Déjà ?

    - Presque vingt ans de carrière quand même, maintenant je les écris les livres. C'est mieux.

    - Bon... De toute façon c'est pas pour ça que je viens te voir. Enfin si, un peu mais tu n'auras pas besoin de bouger de chez toi.

    - Ah ! Dans ce cas... M'enfin rentrez, rentrez, tu vas me dire tout ça. Couché j'ai dis !

    - Sois gentil avec le chien.

Gohan et Red passèrent la porte que Dean Corso laissait ouverte, poussés en avant par Vito qui n'avait pas l'intention d'être laissé dehors alors que l'animation se trouvait à l'intérieur. Tout le monde suivit l'énorme chien qui se dirigeait tout naturellement vers le petit salon et les deux visiteurs s'assirent sur un petit canapé rouge tandis que Dean Corso prenait place sur un fauteuil en face d'eux. Vito, lui, hésita un moment avant de se coucher stratégiquement là où il se trouverait obligatoirement sur le chemin de celui qui voudrait se déplacer : entre les deux.

    - Alors qu'est-ce que tu veux ? Tu veux un truc à boire p'têt ? J'crois qu'il me reste de ton truc là... Ton Vat 69... T'en veux ? Et monsieur, il veut un truc ?

    - De l'eau fraîche, ça sera très bien merci, répondit Gohan.

    - Je ne dis pas non à un fond de 69 si tu en as. Je recherche un livre et si quelqu'un sait où il est, c'est toi. « L'Encyclopédie des cultes de notre Univers et des autres », ça te dit quelque chose ?

    - Ah oui, oui oui. Un peu que ça me dit quelque chose, j'ai jamais eu autant de mal à retrouver un bouquin que celui-là...

    - Tu sais où il est maintenant ?

    - P'têt. Pourquoi ?

    - Nous pensons que ce livre peut nous aider à trouver le responsable de la mort d'une amie, intervint Gohan. Est-ce que vous savez où il se trouve ?

    - Euuuuh ouaiiiis... 'fin vous êtes marrants, vous vous pointez comme des fleurs, moi ça fait dix ans que j'ai bossé dessus. Y s'est passé plein de trucs depuis. 'tendez...

Il se leva et tira une immense porte coulissante qui s'ouvrit sur des étagères croulant sous les dossiers.

    - Pfff... Faudrait que je passe tout ça sur ordi un jour. Ou que je brûle tout, ça m'fait chier.

Alors qu'il avait le dos tourné, Gohan et Red échangèrent un regard : le métis s'impatientait mais Red tenta de l'apaiser d'un signe de la main.

    - Ah ! Il est là.

Thomas Red adressa un nouveau signe de la main à Gohan, comme pour dire « tu vois, je te l'avais dis ».

    - Alors alors... C'était pour la collection Darkwood, de son propriétaire Earl de Darkwood. Enfin c'était y a dix ans, j'sais pas s'il l'aura encore : d'habitude ça aurait été quasi certain, on complète pas une collection à coups de millions pour la vendre quelques années plus tard mais avec lui... On sait jamais.

    - Tu as son adresse ?

    - Évidemment. Vous allez débarquer chez lui ?

Le chasseur de livres à la retraite semblait effaré.

    - Nous avons besoin de ce livre. On ne veut pas l'acheter ni l'emmener, le consulter ce serait déjà bien.

    - Oui enfin s'il l'a encore, ça m'étonnerait qu'il vous laisse faire. C't'un livre précieux ! Le genre qu'on lit pas, m'voyez.

    - On va essayer quand même.

Red et Corso prirent encore quelques minutes pour discuter entre amis et trinquer à la retraite. Après une dernière caresse au chien, Red et Gohan prirent congé de l'ancien chasseur de livres devenu écrivain. Revenus à l'écart de la ville, à l'abri des regards indiscrets, Gohan appela le nuage magique et tous deux prirent la route vers leur prochaine destination.

Ils n'eurent aucun mal à trouver l'adresse que Dean Corso leur avait indiqué. Au nord de la Capitale du Centre se trouvait un superbe manoir aux pierres blanches et aux tuiles grises. D'immenses pelouses l'entourait, découpées par de larges chemins de gravier blanc ; à l'est du manoir se trouvait un petit parc où les pommiers chargés de fruits fournissaient une ombre salvatrice. À l'ouest était une minuscule ferme parsemée de rosiers : elle n'était plus utilisée comme tel depuis longtemps mais elle abritait encore un âne, trois chevaux, quelques poules et un couple de canards qui parcourait la cour en caquetant furieusement – bien que l'origine de cette furie soit mystérieuse. Gohan et Thomas passèrent sous les fenêtres, devinant le chant d'une flûte traversière qui filtrait à travers les carreaux, et toquèrent à la porte. Quelques secondes plus tard à peine, un majordome vint leur ouvrir et, à leur grande surprise, les fit entrer avant même qu'ils ne puissent dire un mot. Une fois à l'intérieur, devant un grand escalier en marbre, il s'enquit de leurs noms et du motif de leur visite ; puis disparut pour revenir quelques minutes plus tard et les enjoindre de le suivre.
Il les mena à un petit salon : les murs étaient décorés de nombreuses toiles et le mobilier semblait ancien mais parfaitement entretenu et de ce fait comme neuf. De petits fauteuils entouraient une table sur lequel trônait un pot de jasmin. Sur l'un des fauteuils, un homme au costume pourpre, aux gants blancs et aux cheveux blancs : il écoutait jouer une jeune fille aux cheveux blonds, dans une robe bleue.

    - C'est bien, Louise. Tu peux arrêter.

La dénommée Louise s'arrêta donc de jouer et, jetant des regards furtifs aux deux visiteurs, rangea son instrument avant de quitter la pièce sans bruit.

    - Bonjour messieurs. Prenez place, je vous prie. Je pense que vous ne me connaissez pas de réputation sinon vous auriez su qu'on ne frappe pas à ma porte sans y avoir été invité : mais je ne suis pas un homme irritable, je vous pardonne donc. Je suis même un homme de très bonne tenue, c'est pourquoi je vous reçois comme il se doit. Je connais pourtant la raison de votre visite et je sais que je n'accèderai pas à votre requête.

Gohan allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais de Darkwood lui coupa la parole.

    - Ma collection de livres anciens est précieuse : les ouvrages qui la composent sont fragiles, valent beaucoup d'argent et ont été rassemblés dans un but autre que celui d'être consultés. Pas par n'importe qui, en tout cas.

    - Mais nous ne souhaitons pas l'emmener, intervint Son Gohan. Nous voulons seulement en lire quelques pages bien précises, sans même y toucher car vous pouvez le manipuler vous-même et...

    - La réponse est toujours non. Serait-elle différente que vous ne pourriez le consulter car il n'est pas ici : je l'ai confié à des experts en la matière pour qu'il me revienne comme lors de ses premiers jours. Et bien évidemment, je ne vous dirai pas où il est.

Encore une fois, Gohan voulut intervenir mais cette fois-ci, c'est Red qui l'en empêcha en posant sa main sur son bras. C'est le libraire qui conclut l'entretien :

    - Eh bien dans ce cas, inutile d'insister. Nous vous remercions d'avoir bien voulu vous recevoir, veuillez accepter nos excuses pour être venus à l'improviste.

    - Esprit raisonnable que voilà. Mon majordome va vous raccompagner à la sortie. Au revoir.

Gohan sortit avec Red, bouillonnant et impatient d'obtenir les explications du libraire. Mais alors qu'ils repassaient sous les fenêtres, celui-ci semblait davantage intéressé par le visage de la jeune Louise qui se trahissait derrière les carreaux. Il fut rapidement ramené à la réalité par son compagnon et, tandis qu'ils s'éloignaient du manoir, s'expliqua :

    - Earl de Darkwood est riche depuis trop longtemps pour se laisser convaincre par deux péquenauds sortis de nulle part, insister aurait été une perte de temps. D'autant plus que je sais où se trouve son livre et qu'il sera nettement plus facile d'y accéder là-bas, enfin je pense.

    - Comment ça vous savez ? Vous êtes sûr ?

    - Presque. Il a mentionné « des » experts et dans le milieu de la restauration, je n'en connais que deux qui travaillent à plusieurs et qui peuvent s'attaquer à un tel chantier : les jumeaux Pablo et Pedro Ceniza. Ils habitent un petit village dans le sud, à l'écart de l'agitation : nous n'avons qu'à leur rendre une petite visite.

À quelques kilomètres de la Capitale du Sud, sous le soleil brûlant, Gohan posa le pied sur les pavés de Zael. Dans quelques heures, le soleil aurait tourné, le village se trouverait à l'ombre de la montagne et la vie reprendrait son cours. Pour l'instant, elle tournait au ralenti et chacun s'était réfugié dans la fraîcheur des maisons : seuls les chats peuplaient les rues, dormant au soleil. Ils ne daignaient même pas lever la tête lorsque Gohan et Red passaient à coté d'eux, à peine un léger battement de queue.

    - C'est très pittoresque, ces cadavres de chats un peu partout.

Gohan sourit à la plaisanterie de son compagnon. Le libraire souffrait visiblement de la chaleur et pressait le pas, à tel point qu'il dépassa la maison à laquelle ils se rendaient. Comme toutes ses voisines, c'était une bâtisse très étroite mais qui compensait par sa hauteur : trois étages, peut-être quatre, construits dans un matériau rustique à l'épreuve du temps. Sur la grosse porte en bois était clouée une pancarte : « Pablo y Pedro Ceniza ».

    - C'est là.

Thomas frappa à la porte trois fois, l'écho des chocs se propageant dans les rues de Zael. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit doucement, dans un craquement, révélant un homme d'un certain âge : le crâne parfaitement auréolé d'une couronne de cheveux blancs et la lèvre supérieure surmontée d'une belle moustache grisâtre, il portait des petites lunettes rondes sur le bout du nez. On pouvait voir ses yeux pétiller, alertes.

    - Ola, que puis-je pour vous ?

    - Bonjour, je suis Thomas Red et mon ami s'appelle Son Gohan. Nous sommes à la recherche d'un livre et nous pensons qu'il se trouve chez vous.

    - Je suis désolé mais nos livres ne sont pas à vendre.

    - Oh on ne veut pas l'acheter, on souhaite juste le consulter. S'il vous plaît, laissez-nous entrer pour que l'on puisse vous expliquer.

Le vieil homme hésita un instant et lança un regard par-dessus son épaule. Il ouvrit finalement la porte de manière à laisser entrer ses deux visiteurs. À l'intérieur, ils découvrirent une grande pièce encombrée d'étagères croulants sous les livres et les feuillets ; au fond se trouvait une petite porte qui, d'après ce qu'elle laissait deviner par son entrebâillement, donnait accès à de petits appartements. Cependant, c'est la grande table épaisse et rustique au milieu des étagères qui attirait l'oeil : l'une de ses moitiés était recouverte de feuilles, de brouillons, de chutes de papier, de cire... L'autre était propre, rangée : une réplique exacte du vieil homme y siégeait, entouré de plusieurs loupes de taille variée.

    - Je vous présente Pedro, mon frère. Je suis Pablo. Je vous en prie, asseyez-vous.

Gohan et Thomas prirent place tandis que les jumeaux mettaient rapidement de l'ordre sur la table, ce qui consistait surtout à cacher des dessins et des feuillets sous des pages vierges. Gohan n'attendit pas qu'ils soient prêts pour leur expliquer ce qui les amenaient : il ne leur dévoila pas toutmais en dit assez pour qu'ils comprennent que l'affaire était grave et dépassait de loin des enjeux littéraires ou historiques. La réponse ne se fit pas attendre.

    - Nous sommes navrés mais nous ne pouvons vous autoriser à faire cela. Nous sommes effectivement en possession de cet ouvrage très précieux, confié par Monsieur de Darkwood. Il nous a chargé de le restaurer et surtout de le protéger tant qu'il sera chez nous. Vous comprendrez alors que nous ne pouvons le laisser voir à n'importe qui.
    - Mais...
    - Tout ce que nous pouvons vous montrer sans remettre en cause notre engagement professionnel, c'est ceci. C'est la reproduction d'une gravure présente dans l'ouvrage, j'ignore si cela vous sera utile mais le livre lui-même doit rester caché.

Pedro fouilla un instant sous la pile de brouillons et en sortit une feuille noircie de coups de crayon et de gomme. Y était dessiné un être au sexe incertain et aux habits étranges : ses oreilles étaient pointues et ses cheveux dressés sur son crâne en mèches particulièrement épaisses. À la vue de ce brouillon, Gohan s'exclama malgré lui :

    - Un Kaïoshin ?!




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