Dans l’arène on entendait plus que le rire tonitruant d’Ozotto alors que les cinq guerriers se lançaient sur lui. Tout à coup le rire s’interrompit et Ozotto envoya un formidable Ki-ai qui arrêta net ses assaillants et fit lever le sourcil de Gast Carcolh.
« - Pauvre Chuck, pauvres sous-fifres ! Vous ne pouvez rien contre moi. Celui que vous avez combattu auparavant n’est plus ; je suis beaucoup plus puissant aujourd’hui !
- Cette fois on ne doit pas se laisser avoir par ses longues tirades. Assura Chuck, l’œil noir et déterminé.
- Cette fois-ci tu ne pourras pas fuir Ozotto, déclara Gohan, c’est la provocation de trop, aujourd’hui j’te dynamite, j’te disperse, j’te ventile ! Et quand tu seras cuit, on verra si tu ris Zotto !
- Et tu feras tout ça avec un bras ? Je te félicite. Et je me sens magnanime, viens je t’accorde ton combat singulier. »
Alors que la partie de Kem’s virait en la défaveur de Végéta, il ordonna à Kakarotto d’exterminer tous les nouveaux venus une fois que les cinq minables se seraient fait démoli par le lézard. Nappa ne put cacher sa jalousie, son roi lui accorda alors la primauté de l’assassinat de la petite blonde. Torture-la, lui enjoignait-il, j’aime voir les jeunes filles pleurer.
Ozotto et Gohan étaient maintenant face à face. Les invectives s’étaient arrêtées, seuls restaient les regards moqueurs et provocants. Gohan se lança le premier, au moment où il avait cru atteindre la joue gauche du monstre ce dernier disparut. Gohan ne le sentait plus. Impossible, l’affreuse bestiole n’avait pas pu fuir une fois de plus ! C’est alors qu’il entendit un rire narquois au-dessus de lui.
« - Décidément tu me fais trop rire mon jeune ami ! Je crois que je vais continuer à m’amuser avec toi. »
Gohan s’élança de nouveau et le combat s’engagea. Les spectateurs regardaient ébahis le niveau du combat. Cela semblait extrêmement serré ; les deux combattants se rendant coup pour coup. Le corps à corps violent semblait finalement profiter à Gohan et Ozotto, se sentant peut-être flanché, asséna un magistral coup droit que Gohan ne put qu’encaisser et qui le sonna quelques instants. Ozotto en profita pour préparer une attaque, ses deux yeux se fermèrent, laissant le troisième œil fixé sur Gohan. Il prit une posture étrange, ses jambes s’écartèrent pour se mettre en grand écart, les griffes de ses doigts s’approchant des griffes de ses pattes, et sa queue, cette queue monstrueuse se darda comme celle d’un scorpion.
- Il va lui jeter un sort il faut réagir ! S’écria Broly Jr.
Et alors qu’il s’élançait pour sauver l’un de ses mentors, la queue d’Ozotto se détendit, pointa Gohan et envoya un rayon vert violacé tandis qu’il cria « SITYFEAR ! »
Le rayon frappa Gohan de plein fouet, alors qu’il reprenait ses esprits. Trop tard. Il était touché. Broly Jr commençait quant à lui son combat contre le monstre griffu.
Les univers 16 et 18 contemplaient le corps inerte s’effondrer, mais un personnage ne pouvait plus supporter cette image. Il le rattrapa avant la fin de sa chute et le ramena dans son univers.
- Emile, mon jeune padawan. Souffla le balafré.
- Gohan, tu ne me reconnais pas ? C’est moi Trunks.
- Bien sûr Emile que je te reconnais. Il cligna des yeux. Mais je vais parfaitement bien, que m’est-il arrivé ?
- Tu as été frappé par un rayon d’Ozotto.
- Ah ce scélérat ! Il va me le payer, je vais l…
Il se pétrifia, il ne pouvait plus bouger. Il enragea et la douleur envahit tout son corps comme une puissante décharge qui l’empêcherait de faire quoi que ce soit. Il était tétanisé, il voulut crier mais rien ne sortait de sa bouche. Il tenta de se transformer à nouveau en Super Sayen mais le supplice ne devenait que plus pénible. Trunks lisait le calvaire dans les yeux de son ancien mentor. Il tenta de le secouer, ne sachant que faire face à cet étrange sort. Malgré tout Gohan reprit petit à petit ses esprits. Trunks l’interrogea tout de suite, comment allait-il ? qu’était-il ? d’où venait-il ?
« - Emile. On peut tromper mille fois mille personnes mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes.
- Je ne suis pas sûr de comprendre. réfléchit Trunks, toutes ses études scientifiques ne servaient-elles à rien ?
- Non c’est une erreur : on peut tromper mille fois mille personnes, non. On peut tromper une fois une personne mais, non. On ne peut pas tromper mille personnes. Mais si on peut ça. On peut tromper mille fois une personne…
- Je pense qu’il est complètement con. Proposa C-16.
- Mais non ! C’est le sort d’Ozotto ! s’écria Trunks, tandis que Gohan pérorait toujours son soliloque. Il est paralysé, corps et esprit ! »
Et alors Gohan se figea, ses yeux hurlaient de terreur. Il s’effondra et après une nouvelle crise de clonies il refit surface. Les autres Gohan l’observaient et déclarèrent sentencieux d’une seule voix.
« - Il ne peut plus s’énerver. La fureur le paralyse. Il ne pourra plus utiliser sa rage pour se battre, mais sinon il vivra normalement.
- Emile ? »
Pendant que Gohan vivait ses mésaventures Broly Jr avait été rejoint par Marron, ce qui avait rendu le combat très intéressant pour Nappa tout à coup. Un Varga se plaisait à commenter le combat magistral qui s’offrait aux yeux de tous. Cet intermède avait trouvé ses spectateurs enthousiastes et l’apparent calme de tous les leaders du tournoi avait finalement rassuré tout le monde, organisateurs compris. Piccolo quant à lui cogitait au pourquoi de l’absence de cet univers dans le tournoi. A l’évidence leurs puissances n’étaient pas négligeables même si elles semblaient inférieures à beaucoup ici. Gotenks, qui s’étonnait de rester aussi longtemps fusionné, s’approcha de Yajirobé et Chuck pour leur demander pourquoi ils n’intervenaient pas alors que le combat semblait équilibré.
- C’est inutile. Fit, laconique, le gros héros.
Et Chuck rajouta sans regarder Gotenks.
- A chaque fois que nous l’attaquons tous ensemble il parvient à fuir. On ne sait pas vraiment comment il s’échappe, mais il le fait. Nos concentrations sont trop focalisées sur lui et on le perd complètement. Yajirobé a proposé que quelques-uns uns restent attentifs, en dehors du combat, pour sentir tout éventuel changement afin d’empêcher sa fuite et peut-être comprendre sa méthode. C’est pourquoi Gohan voulait l’affronter seul.
Gotenks s’étonna quelques instants mais comprenant que ses interlocuteurs n’étaient pas disposés à bavarder il se focalisa sur le combat. Broly Jr se démenait comme un diable et son aura laissait penser qu’une force contenue mais incontrôlée pouvait jaillir à tout instant. Marron quant à elle impressionnait l’assistance par ses kienzans surpuissants qui avait failli découper par deux fois le monstre mais avait complètement tailladé le ring officiel.
Le combat était rude et varié, tantôt les jeunes combattants défiaient Ozotto au corps à corps tantôt de loin avec des décharges d’énergie fulgurantes. Broly Jr, au corps à corps depuis plusieurs minutes s’écarta rapidement pour préparer une attaque. Il concentra son ki dans son poing, une boule verte s’y forma et il l’envoya en y mettant une grande partie de ses forces restantes tandis que Marron envoyait le célèbre Kamehameha tout droit sur Ozotto. Ozotto prit les deux attaques de plein fouet et un volumineux nuage de poussière se forma autour de lui, son Ki disparut. Evadé une fois de plus ? Non ! Il réapparut soudain derrière Broly Jr et l’immobilisa en enroulant sa queue autour du cou du jeune guerrier. Il étouffait. L’étreinte se faisait de plus en plus puissante. Ses gestes paniqués n’y changeaient rien. Il suffoquait. La panique de l’apnée l’envahit tandis qu’Ozotto lui labourait sadiquement les côtes de coup. Marron se jeta sur lui pour sauver son jeune ami et ne reçut comme récompense qu’un formidable coup de pied qui la fit voltiger. Mais, tenace, elle se lança de nouveau dans le combat et farouche, attaqua son adversaire dans le dos qui n’eut pas le temps de se retourner. Elle s’agrippa à lui et mordit férocement dans son cou rose. Ozotto hurla et écrasa le visage de Marron par un redoutable coup de corne. Mais la jeune fille avait réussi son coup, le monstre avait lâché son étreinte et Broly Jr qui venait de s’évanouir, asphyxié, chutait mais était toujours vivant. Ozotto ne mit pas longtemps à se débarrasser d’elle et la violente gifle qu’il lui infligea la renvoya auprès de ses maîtres.
- J’en ai assez de vos apprentis ! Chuck, viens donc te battre !
Chuck commença à s’élancer, mais une main le retint. Yajirobé.
- C’est à moi d’y aller. Tu ressentiras mieux que moi ses mouvements s’il tente de fuir et sans Gohan il n’y a que mon épée qui peut désormais le détruire.
Chuck approuva d’un hochement de chapeau.
- Tiens, tiens, Yaji l’enrobé ! Il y a longtemps que l’on ne s’est plus affronté toi et moi. Je te propose de combattre au sol. Tu auras sans doute moins de mal à te déplacer.
- Garde ta langue serpent. Ou je pourrais bien l’arracher.
La tension était à son comble. Les deux adversaires se toisaient du regard. Tous les combattants du tournoi s’étaient finalement intéressés au combat et seul le bruit du vent était perceptible. Une mouche vint perturber le silence en virevoltant aux alentours du visage de Yajirobé. Elle voleta quelques instants pour finir par se poser sur le sourcil droit du guerrier. Parmi les spectateurs on entendit une guimbarde. Les prunelles se mirent à la recherche de l’origine du son et l’on découvrit Jeece en pleine action. Et bien vite Kiwi sifflotant l’accompagna. Puis toute l’armée de Freeza se mit à chanter en chœur.
- Fais taire tes soldats où je les tue. Ordonna King Cold. Et étonnement la musique s’arrêta net dans un gloup.
A ce moment Yajirobé se lança l’arme au poing vers Ozotto. Le katana fit siffler l’air et il se fallut d’un cheveu pour que le bras de son adversaire ne s’effondre. L’obèse faisait montre d’une grande dextérité, la rapidité de son exécution surpris beaucoup SonGoku. Pendant ce temps Vegetto faisait part de ses impressions à son entourage.
- Seul Broly Jr pourrait défaire ce Zigotto. Mais comme toi Bra, il ne contrôle pas sa force ; en revanche lui le sait et il arrive à se canaliser. Tu aurais peut-être à apprendre de lui. Et s’il arrivait à libérer sa puissance il pourrait même être un excellent partenaire d’entraînement. Enfin, quand ils auront terminé de s’amuser, on ne fera qu’une bouchée de Zozotto. Tu pourras t’en occuper seule, ou le laisser à tes frères ça ne leur ferait pas de mal…
Yajirobé tentait toujours de taillader son adversaire qui ne faisait qu’esquiver. Yajirobé changea sa garde, et envoya un terrible coup de coude dans l’abdomen du lézard qui eut le souffle coupé. Yajirobé dégaina de nouveau et son sabre tranchait l’air verticalement pour couper directement le crâne d’Ozotto. Le coup était parfait, exactement entre les deux horribles cornes. Mais, au dernier moment. Ozotto lança sa queue. Qu’importe, le katana était affuté il trancherait dedans comme dans du papier ! Mais quand le sabre rencontra le dard noir, par lequel le monstre envoyait ses décharges de Ki, il ne céda pas. L’extrémité de cet appendice était solide comme du Katchin !
Ozotto éclata d’un rire démoniaque qui fit frémir le public. Il s’arrêta, jeta un regard ironique à Yajirobé et lui lança : « Allez mon grand ! En garde ! »
Le combat tourna au ridicule. Ozotto maitrisait parfaitement l’escrime et en fin bretteur il assénait estoc, banderole et ripostes. Yajirobé se trouvait aculé par ce gros membre vert et rose et reculait irrémédiablement, dominé dans les échanges alors que son adversaire lui riait au nez. Mais le bedonnant s’agaça et après une magnifique parade réussit à toucher son adversaire ! Une plaie s’ouvrit dans le thorax d’Ozotto. Tout le monde retint son souffle. Ça y était. Il l’avait eu. Yajirobé détendit sa garde, incrédule. Le niveau d’Ozotto n’avait plus rien à voir avec ce qu’ils avaient connu, il n’avait pu le toucher qu’après un âpre combat alors qu’il aurait pu le dominer l’arme à la main sans aucun effort autrefois. Ozotto s’était replié sur lui-même, sans défense. Il pliait l’échine, son cou rose s’offrait à Yajirobé.
- Je vais mettre un terme à tes souffrances, créature. Et après nous finirons la destruction de ton Empire.
Il apprêta son arme, la leva au-dessus de sa tête et la fit fondre vers le cou de son adversaire vaincu en criant « KAISHAKU ! »
Mais cette position l’avait rendu vulnérable. Ozotto fit volte-face et transperça Yajirobé de son dard. La plaie était superficielle. Yajirobé laissa tomber son sabre en murmurant « senzu ». Ozotto retira sa queue sanguinolente et frappa son adversaire en pleine face pour le faire rejoindre ses congénères.
Vegetto s’était avancé pour offrir une poignée de senzus à Yajirobé mais Marron le remercia.
- Merci monsieur, mais les senzus ordinaires ne sont pas suffisants pour Yajirobé-sensei.
Elle sortit alors d’une petite bourse, qu’elle portait à la taille, un haricot doré. Il était deux fois plus gros que les senzus de Maitre Karin. Elle le glissa entre les dents de son maître et l’aida à le croquer. Quelques instants plus tard Yajirobé se remettait de sa douleur, mais le coup mortel lui avait laissé malgré tout une profonde cicatrice.
Chuck s’avançait maintenant vers Ozotto, son pire ennemi. Un esprit de vengeance l’animait et il était bien décidé à débarrasser tous les Univers de cette sale engeance. Tandis qu’il s’avançait Ozotto, en pleine forme, lui cria :
- Attention Chuck ! Ne marche pas sur ton ami, ne mets pas les pieds n’importe où !
- Je mets les pieds où j’veux Ozotto… Et c’est souvent dans la gueule ! Lui répondit Chuck du tac-au-tac.
- Enfin, tu t’es décidé à me combattre en personne. Tu as finalement compris que tes disciples ne pouvaient rien contre moi !?
- Ozotto c’en est fini de ton règne de pacotille ! Je vais te détruire, je vais te démarouler la tronche !
L’assistance s’arrêta de respirer. Ozotto était complètement perdu, ne sachant plus quoi répondre devant un tel déchainement de fureur et de haine !
- Euh… Démarouler ? finit-il par bégayer.
- Oui, bon ça va, c’était de l’impro. Se justifia Chuck
- Oui bah t’es gentil tu te contenteras de dire ton texte parce que les changements de script à la dernière minute moi ça me fout les glandes, je plaisante pas !
- Oui oh ça va. Donc reprenons, j’en étais où ? Euh, c’en est fini de ton règne de pacotille ! Par les pouvoirs qui me sont conférés, moi Chuck fils de Puth 1er du nom, t’annonce officiellement par la présente que je vais te détruire, je vais te décalquer la face !
- Mon pauvre Chuck, reprit quant à lui Ozotto, fils de Crao enfant des âmes farouches, tu ne peux rien contre moi, j’ai suivi l’entrainement du Grand Maitre.
- Impossible !
- Eh si ; je l’ai retrouvé dans les forêts du Sahara, il mangeait des langoustines avec des moines Ouzbeks et faisait cuire des salsifis avec un prince Moldave, dont le nom m’échappe, j’ai des trous de mémoire en ce moment, c’est ho-rri-ble.
- Impossible !
- Eh si ! J’ai trouvé le Grand-Mahatmah-Ali-Ô-Sensei-Oolon ! Et il m’a enseigné l’ensemble de ses techniques. Je suis invincible désormais.
- Impossible !
- Aujourd’hui pourtant je ne peux m’empêcher d’être triste. Je vais te tuer.
- Impossible !
- Et c’est bien l’absurdité de ce combat qui m’effraie ! Nous sommes presque frères.. !
- Impossible !
- Je comprends pourquoi tu voulais improviser, ton texte est un peu pauvre…
- Imp… ah bah oui tu vois, je suis sensé être le boss du groupe et j’ai même pas de phrases chocs, pas de gimmicks ! Soit disant qu’être silencieux et taciturne rend classe et mystérieux. Mon œil ! Un bon bourre-pif au scénariste, je vais lui en donner du mystérieux !
- Ouais mais niveau accessoire ils se sont pas foutus de ta gueule, le chapeau c’est quand même sacrément classe.
- J’te l’concède, et puis faut dire que ça me va bien. Comme cette fausse barbe d’ailleurs même si ça gratte, ça me donne un air viril auquel je ne m’attendais pas.
- C’est vrai… Dis, tu fais quoi ce soir ? Quand la journée sera terminée ça te dit qu’on se fasse une ouiche lorraine rien que tous les deux ? Pour discuter du bon vieux temps et tout ça.
- Avec plaisir, mais avant j’te casse la gueule. C’est dans le script.
- T’as raison allons-y !
Et Ozotto se lança alors sur son adversaire qui restait impassible. Chuck leva alors une main. Le grand héros était serein. Il la tendit vers son éternel ennemi, son presque frère, et serra petit à petit l’air qui se trouvait là. Ozotto fut stoppé net dans sa course. Le souffle coupé, il se tenait la gorge, une force invisible lui enserrait le cou.
- C’était donc ça ton secret ! Tu as été le disciple d’Obi-Wan-Kenobi !
- Tu fais une grave erreur mon vieil ami, j’ai tout appris chez les Cénobites Tranquilles.
- Argh non ! pas cette vilaine secte !
- Meurs suppôt de Satan !
Alors celle-là elle est bonne, pensa-t-il en secret. Et en plus c’était de l’impro ! Mais tout à coup, surprise ! Le monstre se dégagea de la tenaille qui l’oppressait !
- J’ai absorbé l’ami Maul il y a bien longtemps, tu ne m’auras pas avec ces techniques de boutonneux !
Et Ozotto tenta à nouveau d’assaillir son copain Chuck. Ce dernier utilisait ses derniers atouts, il utilisa la Force, le Ki, le Chi, le Courage et même le Pet, mais rien n’y fit, Ozotto fondait sur lui. Impact dans 5… 4… 3… 2… 1… Impact.
Un BOUM retentissant fit trembler l’arène, les deux énormes puissances étaient entrées en collision. Les spectateurs applaudissaient, explosaient de joie, certains s’embrassaient devant tant de bouleversement ! Deux êtres, presque frères ! Qui se combattaient pour la suprématie sur les Univers ! C’était tellement émouvant.
Les coups étaient rudes, mais Chuck faisait plus que résister. S’il avait été surpris par la nouvelle puissance d’Ozotto, il n’en oubliait pas moins qu’il n’avait jamais été vaincu. A la fin c’était toujours lui qui gagnait. A Ozotto l’humiliation de la défaite, les jets de tomate et les crachats, à lui les hourras, les baisers des jolies filles et la gloire éternelle.
Mais, alors que tout allait bien, le héros au chapeau eut un frisson dans le dos, pour la première fois il éprouvait un étrange sentiment à l’odeur rance et tenace. Il doutait. Et s’il été vaincu ? Il se prit un crochet du gauche en pleine poire et fut sonné quelques instants jusqu’à ce que le sol se rappelle à son bon souvenir. L’idée des crachats, des tomates, de la perte des filles et de la gloire le remonta à bloc. Non, il ne serait pas vaincu. Non il ne perdrait pas ce combat. Oui il était le plus fort de tous les Univers. Il l’avait démontré à plusieurs reprises. Même les éléments se pliaient à sa volonté. Il ne serait pas vaincu, il allait lui décalquer sa face (parce que c’était dans le script).
Et alors Chuck, l’œil conquérant, la main sûre, le pied altier et le genou cagneux se releva, épousseta la poussière de son pantalon, concentra ses forces et envoya une énergie formidable vers son adversaire. Elle était invisible mais tous les protagonistes la sentirent. Ozotto prit cette déferlante de plein fouet et ne put lui résister. Il fut éjecter en dehors du système solaire.
Ozotto avait disparu. Mais il n’avait pas été détruit. Une fois de plus.
Son Bra était dépitée. Tout ça pour ça ? C’est pour ça qu’ils ne peuvent le détruire, ils le poussent en soufflant dessus ! Ri-di-cule. Zéro, nul, mauvais. Mais le public, d’habitude mécontent et critique applaudissait à tout rompre. Majin Boo avait la larme à l’œil, toutes ces émotions ! Même Gast Carcohl s’époumonait à boire de l’eau à la paille ! Ce combat l’avait visiblement durablement transformé…
Chuck retournait auprès de son équipe qui le félicitait à coup de tape dans le dos et de bravo.
- Bravo maître. S’extasia Broly Jr.
- Pas mal en effet, fit Yajirobé.
- Emile ? applaudit Gohan.
- Have five ! s’écria Marron.
Mais le vieux maître n’était pas dupe. Il faudrait combattre à nouveau le monstre. Et il fallait dès maintenant commencer sa traque. Mais là il avait surtout envie d’une bonne bière, bien mousseuse, car l’air sec lui avait asséché la lippe.
- Tu croyais vraiment te débarrasser de moi comme ça !?
L’assemblée fit volte-face : Ozotto !?
- Tu m’as envoyé paître bien loin, mais la brebis ne s’égare pas si facilement, Panurge !
- Comment as-tu fait pour revenir aussi vite ? s’émerveilla anxieusement Chuck.
- J’ai couru vite.
Et en un éclair, il apparut sous le nez de Chuck et rajouta « tu veux courir avec moi ? » avec ce sourire narquois qui le caractérisait. Un violent coup de poing fut envoyé dans l’abdomen de Chuck qui en perdit son chapeau. L’uppercut qui suivit fut d’une telle intensité qu’il fit décoller le barbu. A côté Marron et les autres semblaient voir la scène au ralenti. Ozotto suivait sa proie dans les airs. Il lui décocha un magistral coup de genou et se le mit en ligne de mire. Il concentra entre ses trois doigts une inquiétante boule de ki noire, aux reflets rouges et électrique. Elle augmentait à vue d’œil, doublée, triplée… Elle était maintenant de la taille de son créateur. Chuck reprenait difficilement ses esprits. Les participants du tournoi, incrédules, se demandait s’il leur fallait intervenir, cette boule allait sans doute tuer le brave Chuck. Mais Ozotto la lança sans que quiconque ne fasse quoi que ce soit. Elle percuta le célèbre héros et dégagea un énorme nuage et une terrible lumière qui aveuglèrent tout le monde. Ozotto se lança dans le nuage. Il attrapa le corps fumant de Chuck inanimé et saisit son cou de sa main gauche. A coup de gifles avec sa queue il le réveilla pour lui asséner le coup de grâce. Il préparait une nouvelle attaque du même type qu’il allait envoyer à bout portant, en plein visage.
- C’était pas prévu ça Ozotto, murmura Chuck moribond, c’est pas du jeu.
- Oh oui je suis démoniaque ! Hasta la vista baby !
Et il envoya sa boule d’énergie. Il y eut alors quelque chose qu’il ne comprit pas. Sa victime n’était pas touchée. Elle tombait. Et son attaque se perdait dans le fin fond de la galaxie. Il s’intéressa alors à la raison de cette bizarrerie. Son bras gauche avait été arraché. Il reprit subitement ses esprits. Buu était face à lui.
- Je t’interdis de faire du mal à Satan.
Le démon rose semblait prit de spasmes, comme s’il n’avait pu se contrôler. Ozotto sonda son nouvel adversaire. Il était à mille lieux de penser qu’un pareil être pouvait exister, il était tellement plus puissant que lui ! Mais il n’était pas devenu lui-même si puissant par le seul fruit de la chance ou du hasard. Il sourit, il avait bien fait de venir ici. Ce monde allait lui donner la possibilité de dominer tous les Univers. Il tendit son bras restant et sa queue vers Buu. Ce dernier regardait la manœuvre, à l’affut du moindre changement. Ozotto envoya 4 rayons violets de ses doits et sa queue. Il n’y avait aucune puissance dedans, aucun sentiment maléfique. Buu se laissa englober, sûr de lui, il contrôlerait son adversaire en le laissant croire à sa victoire. Ozotto cria alors « SHAPESHIFTING ! » sans que rien ne se passe. Puis les rayons revinrent vers Ozotto. Buu ne saisit pas tout de suite. Ozotto changeait de forme, son aura se modifiait. Buu comprit tout à coup et fut complètement abasourdi, comment était-ce possible ? Comment c’avait pu lui arriver à lui ?
Ozotto dégageait maintenant l’aura de Buu. A l’évidence il avait absorbé ses pouvoirs. Vegetto décroisa les bras.
-Oho, maintenant le client devient on ne peut plus sérieux…