par Kame-boy le Jeu Jan 13, 2011 13:29
Chapitre XVI
En un lieu bien plus chaud, les coups furieux pleuvaient. La créativité, l’ingéniosité, ne pouvaient s’allier à la rage, étaient incompatibles par nature. Mais le génie de Courga dépassait ces lois et imposait leur paradoxe aux os d’Ukero. Celui-ci souffrait, serrait les dents. Pourtant, ses yeux pétillaient, rejetaient le verbe « abdiquer ». L’ennemi public numéro 1 finit tout de même pas céder, posa un genou à terre, avant de mordre la poussière, suite à coup de pied adverse venu du ciel. Quelques lourdes secondes de silence… Plus un souffle… Courga, sûr de lui, regarda Tamato avec fierté. Les yeux de Tamato ne lui rendirent pas la pareil… ils savaient qu’Ukero pouvait encore bouger ! Comme dans un mauvais rêve, l’adolescent vit un bras se lever, se poser sur son ventre. Les doigts de l’attaquant, écartés, s’apprêtaient à laisser le champs libre à une énergie qui ne demandait que ça ! Bouche entrouverte, Courga attendit d’être puni pour son imprudence, qu’une lueur apparaisse, lui transperce l’estomac, le vide de son sang, lui ôte la vie… Mais toujours aucune lueur… Rien ! Le membre d’Ukero, poupée de chiffon, retomba avec mollesse. Cette fois, Tamato accueillit cet événement favorablement, permis tacitement à Courga de relâcher la pression. Le neveu du roi s’approcha du fils de Salsifi, voulait le prendre dans ses bras, mais abandonna bien vite cette idée. L’aura du guerrier à l’épée n’était pas une barrière physique mais pouvait faire plier n’importe quel élan d’affection, de par la rudesse qu’elle dégageait. L’esprit recollé, réassemblé à la hâte, tremblait sans fondations solides, tel un château de cartes instable menaçant de tomber à tout moment, d’ensevelir les imprudents. Courga, distant de deux ou trois mètres, osa tout de même un sourire. Il lui fut rendu. En lui-même, l’être capable de sentir les ki visualisait la tâche rouge d’énergie de son ami. Elle était difforme, souillée, mais sa couleur écarlate gagnait du terrain, fut peu à peu associée à la sensation qui lui correspondait. La vue devenait tactile... bien-être, chaleur qui se propageait, qui occupait le ventre du saiyen d’élite, puis ses poumons… N’était-elle pas trop envahissante d’un seul coup ? Quoi qu’il en soit, en la flaque d'énergie se reflétait dorénavant le visage décontenancé de Tamato ! La sensation n’était pas que psychique, elle était surtout physique… Du plastron de Courga gouttait un liquide, invité surprise : de l’hémoglobine ! Paniqué, le blessé enleva son armure, à l’aide de mains secouées de spasmes, et constata avec effroi que sa tunique était entièrement teintée d’un rouge morbide. Ses jambes ne le portèrent plus, ses genoux s’enfoncèrent dans la terre devenue ocre, son regard s’éteignit. Celui d’Ukero, par contre, brillait de malice.
- Rien de tel qu’un bon vieux et invisible ki pour renverser la vapeur, merci mon cher « « Me ni Mienai Nami » se gaussa t-il intérieurement.
La froide poitrine segmentée était prise dans un déferlement de saccades nerveuses. Cold riait ! D’infimes mouvements de bustes, il déjouait toutes les tentatives adverses. Un coup à droite, un coup à gauche… Hop, vers l’arrière ! Un jeu d’enfant ! Le seigneur du froid s’amusait comme un petit fou… jusqu’à ce qu’une lame chaude trouve le chemin de son bras nervuré et de ses veines battantes. Vexé, il retira son bras en un geste réflexe, avant de contre-attaquer par un un sec revers de main. Coco, très dignement, ne trahissant aucune émotion par son langage corporel, sortit un épais carnet de cuir de sous son plastron, qu’il feuilleta sans se presser, avant d’y écrire avec le sang de la victime : « L'horreur ne va pas sans l'imagination ; Sir Arthur Conan Doyle »
- Traduction : tu as encore beaucoup à apprendre si tu veux jouer correctement au grand méchants, lança Coco à son adversaire.
- Qu… quoi ?! Tu vas payer cette insolence ! hurla un Cold hors de lui.
L’être cornu balança alors de larges crochets en direction du saiyen, mais aucun ne fit mouche. Le guerrier à la peau noire avait en son imagination fertile toutes sortes de manières d’esquiver de si prévisibles offensives. Parfois, il frappait d’un petit coup sec sur le coude du monstre, ce qui suffisait à dévier l'attaque. D’autres fois, il faisait un salto ou, mieux, allait jusqu’à se mettre soudainement la tête en bas, pour poser celle-ci sur la main d’un Cold médusé. Aux moments opportuns, le « sang-mêlé » puisait à nouveau de sa dague celui de son ennemi et, tout en continuant à éviter les assauts, écrivait phrases sur phrases : « Je ne me souviens pas d'avoir jamais été fatigué par le travail. En revanche l'oisiveté m'épuise complètement… Le travail est le meilleur remède à la tristesse… Rien n'est petit pour un grand esprit ».
- Par contre, pour un faible esprit dans ton genre, rien ne peut compenser la petite taille ! assena Coco à la figure de la créature du froid.
Cette dernière outrecuidance mit brutalement fin à la lutte… Cold, faciès immobile, statufié, plantait son regard rouge dans le cœur de son adversaire. Froidement, il réfléchissait, hésitait… Allait-il d’un rayon essayer de transpercer la poitrine de ce sauvage, pour le faire taire une bonne fois pour toute ? Ou bien allait-il le faire souffrir un peu ? La réponse était dans la question !
- Après le spectacle qui va suivre, oseras-tu répéter que je suis une petit créature insignifiante ? demanda Cold, le nez plissé par la haine et le sadisme.
Coco n’eut pas l’occasion de répondre. Les premiers craquements qu’il entendit lui ôtèrent toute envie de parler. Il ne pouvait rivaliser avec l’horreur et l’humour sarcastique de ces déchirements sonores. Ce qui suivit, visuellement, fut du même acabit. Le monstre gonfla son torse, puis allongea ses membres, son cou, comme un lombric que l’on étirerait sans pouvoir le scinder. Les cornes apportèrent également leur contribution à ce spectacle horrifique, en grandissant et se pliant, afin de former un brusque angle-droit, meurtrier. Cold dégageait maintenant une aura, faite de flamèches dansantes, fêtant à l’avance la mort du saiyen.
À l'inverse, personne ne se réjouissait de l’agonie de Courga. Sa main labourait le sol de rage et de douleur, s’accrochait comme elle pouvait au monde fait de matières. Son ami, Tamato, ne pu s’empêcher d’avoir de l’empathie et de faire quelques pas vers lui. Mais son élan fut brisé ! Ukero était à nouveau sur ses jambes et, malgré la fatigue et ses quelques fractures, exhibait un sourire malsain en direction de son frère. Ce dernier avait laissé une grande partie de sa haine se noyer dans l’hémoglobine de Courga, n’en avait plus à disposition pour cette satané facette de Thalès. Il la laissait donc le narguer, sans broncher…
- Ca y est ?! Tu es enfin calmé ? On va pouvoir rentrer chez tonton Freeza ? demanda le magicien, sûr de son emprise mentale.
Son collègue ne s’en tirait pas aussi favorablement, la volonté de Kyuuri ne pliant toujours pas. Pourtant, le serviteur du roi était face à une énorme tornade infernale, qui par intermittences lâchait des boules d’énergie, collées les unes aux autres. Meutes de cerbères ! De leurs diverses mâchoires, ils mordaient mollets et avant-bras avec un féroce zèle. Le saiyen d’élite riposta sans tarder par un Kousen’ Jid’ Shusai, reformant alors sa fameuse pendule mortelle. La pluie de Ki, aussi acide soit-elle, ne pouvait faire rouiller les aiguilles de feu, une mécanique si bien réglée. Lorsqu’elles finirent par s’assembler, processus bien huilé, le cyclone Ginseng devint vulgaire toupie… Le saiyen sauvage perdit son équilibre, une épaulette et son assurance. Un tiercé perdant qui l’envoya au tapis. Allongé sur le dos, en un réflexe animal, il bloqua in extremis le terrible faisceau adverse, d’un poing auréolé de ki vert. Cette rencontre d’énergies opposées provoqua une explosion dense, concentrée sur elle même, créatrice de champignon de fumée noire, opaque. À travers celui-ci, on ne pouvait rien voir. À cet instant, Kyuuri aurait tant voulu posséder les facultés de Tamato… Il était condamné à continuer sa torture intérieur, à ne pas lâcher un pouce de concentration. Il ne possédait aucune marge, ne pourrait survivre sans s’infliger cela. Il n’avait pas le droit d’être surpris !
- Neko Tsume !
Lorsque ces mots furent prononcés avec une voix roque de fauve, Kyuuri ne se permit donc pas d’avoir peur, ne s’autorisa pas non plus la surprise. Tout son être était désormais focalisé sur un unique objectif à court-terme : esquiver ! Sans fioritures, cherchant l’efficacité à tout prix, le saiyen d’élite fit un vif pas-chassé, afin que cinq lames d’énergie ne puissent que frôler ses cheveux courts. Naturellement, Kyuuri se relâcha quelque peu, il était hors de danger l’espace d’un quart de seconde… Mais le temps de se remobiliser, il était trop tard ! Une seconde griffure, bien plus rapide, vint lui labourer profondément le torse. La première n’avait été qu’un leur, un piège sournois. La souffrance n’eut pas l’opportunité de monter jusqu’au cerveau, ce dernier était déjà focalisé sur une troisième offensive consécutive… assurément celle qui avait pour objectif de mettre fin aux hostilités, par la mort de sa cible !
Le couloir menant à l’autre monde apparaissait déjà. Coco, debout, le contemplait de ses grands yeux. Il acceptait son destin, mais ne voulait s’y rendre à genoux. Il ne pouvait offrir ce cadeau à l’ignominie sur pattes qu’était Cold. Tête levée vers le ciel livide, plastron carbonisé et troué à maintes endroits, le saiyen perdait son sang par filets ne donnant la mort qu’au compte-goutte. Il attendait le coup de grâce… Mais Cold, bras croisés, n’avait pas l’attention de le satisfaire, il admirait avec sadisme son chef d’œuvre de barbarie. Il finit tout de même par trouver le temps long… et claqua des doigts. Une ombre couvrit alors Coco.
- Vas y mon petit, achève le, je sais que tu en meurs d’envie ! Venges ton père !
- Yark ! Avec plaisir Mon Seigneur, avec plaisir… répondit une voix grinçante.
- D… Dodoria ?! demanda Coco fébrilement.
- Lui-même, confirma un Cold se délectant de l’ironie de la situation.
Un marteau de pics se leva alors… Bombac, à travers le bras vengeur de son dernier fils, allait se faire justice !
Corps plongé dans la fumée noir mais visage à l’air libre, sourcils froncés, le tigre des enfers était courroucé. Entre son jouet de chair et lui se tenait un malotru… le fripon Toumorokoshi, chat-botté effronté se tenait devant Kyuuri, les poings sur les hanches et le torse gonflé de satisfaction. Son armure portait la cicatrice de l’attaque sauvage, des griffes de Ginseng mais, étonnement, n’était souillé par aucune trace d’hémoglobine.
- Comment as-tu pu résister à ma plus puissante technique ? demanda froidement le shaman.
- Mystère… répondit un Toumo, amusé par le ton énigmatique qu’il venait de prendre.
- Qu’est-ce que tu mijote ?!
- Mystère…
- Tu te moques de moi ?!
- Mystère…
S’en était trop ! Ginseng fondit sur sa proie, avala la distance qui les séparait en un battement de cil, pour… s’arrêter net ! Bras tendu, tranquillement, Toumo venait d’envoyer un kikoha entre les deux yeux du félin agressif.
- Tu n’es pas mort ? demanda le combattant aux cheveux mi-longs. Pas grave… ajouta t-il, pas le moins du monde troublé.
La bulle d’énergie se délogea d’entre les sourcils de Ginseng, comme une luciole surprise, puis se divisa en une centaine d’entités lumineuses. Celles-ci noyèrent le shaman en un essaim bourdonnant, lui offrirent un concert brûlant et assourdissant, un voyage vers une autre réalité. Pour s’y rendre, il fallait fermer les yeux… ce que Ginseng fit, avant de s’effondrer.
- Bien, ça s’est fait ! Merci mon cher Tatsumaki, dit un Toumo plus que satisfait.
- C… comment as-tu fait ça ?! demanda Kyuuri, abasourdi.
Le visage du vainqueur, symbole du paradoxe vivant qu’il était, perdit instantanément sa bonhomie. L’arc de cercle du sourire s’inversa et menaça le leader de l’escouade royale.
- Ecoutes moi bien ! Je suis toujours sous les ordres de Vegeta, mais je ne suis plus sous ceux de ses mauvais soldats ! Tu as tué Potatoes, donc je ne t’écoute plus ! Je sais qu’il nous a annoncé qu’il voulait se sacrifier, mais ce n’est pas une raison ! *et puis même pour tout l’or du monde je ne tuerais pas Bajiri !* ajouta Toumorokoshi pour lui-même.
Le fautif, qui s’était déjà condamné précédemment, ne riposta donc pas et baissa la tête. Tout comme celle de Tamato qui, perdu entre la haine et le pardon, s’était plongée dans un songe réparateur. Ukero l’y aidait, passant une fiole bleutée sous le nez de la bombe humaine.
- Ne penses-tu pas que tu en as déjà trop fait ?! l’interrompit une voix.
Bajiri, rétabli, venait de poser une main ferme sur l’épaulette du sorcier et la fit crisser sous sa poigne. Cet appui lui permis de tenir le choc face au regard troublant du shaman aux cheveux blancs. Sous les yeux étonnés de celui-ci, il sortit de sous son plastron un scaouter, qu’il fit porter… à Ukero. Tit tit tit ! Les signes cunéiformes habituels apparurent… Enfin, pas tout à fait habituels, à en croire la mine déconfite de celui qui venait de les lire. Tout envie de rébellion disparut alors d’un seul coup. Le Bajiri parfois soumis, peu sûr de lui, était devenu un roc qu’il ne valait mieux pas essayer de gravir. Mais par quel tour de passe-passe était-il devenu si fort ?! Un être malicieux se chargea de donner un élément de réponse :
- Merci les haricots ! entonna Toumo avec entrain.
- Qu’est ce que les haricots viennent faire là-dedans ? pensa Ukero
- Si tu voyais ta tête… Ca mériterait une photo souvenir, s’amusa le nouvel intervenant.
Puis, plus sérieusement, il expliqua :
- Mon ami a été remis sur pied grâce à des senzus. Ce sont des sortes de fèves magiques qui, d’après Coco, peuvent guérir toutes les blessures possibles et imaginables. Ils sont issus de « cultures des dieux »… Ca semble se confirmer !
- Coco ?! Tu l’as vu ? Où est-il passé ? demanda le guerrier miraculé, drôlement curieux.
- Écoute Baji, je peux seulement révéler que j’ai parlé avec ton (ex-)collègue et qu’il m’a donné quelques souvenirs de sa planète d’accueil. Je ne peux rien te dire de plus, j’ai juré de garder le secret. Et tu me connais… Je n’ai qu’une parole !
- Pas de problème Toumo, je comprends… répondit Bajiri, légèrement déçu.
Cela ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd, Ukero écoutait attentivement. Il pensait même :
- Intéressant… Si par miracle j’en sort vivant, j’irais bien faire un tour du côté de cette planète… Hum… Comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Mikku ! Mais je m’égare… pensons déjà à sortir de ce traquenard ! Bajiri ne semble plus coopératif mais Ginseng est peut-être encore en état…
« Quand on parle du loup, on en voit la queue » comme dit le proverbe. C’est le moment propice que choisi le saiyen sauvage pour réapparaître. Il arrivait comme une fleur, pas le moins du monde gêné, se permettant même de plisser les yeux de contentement. Décontraction totalement folle, sachant qu’il était désormais entouré par 3 ennemis potentiel, dont Tamato, la bombe à retardement. Même avec l’aide d’Ukero, il était clairement en position de faiblesse.
- Tiens tiens, qui voilà… ironisa Toumorokoshi. Tu es finalement moins douillet que je ne le pensais. Pour un chat de gouttière, tu te débrouilles pas mal…
- Miaou… répondit le saiyen sauvage, d’une voix grave, pour plaisanter à sa façon.
- Que viens-tu faire pas ici ? Tu n’as aucune chance de t’en sortir ! De plus, ton pote Ukero est quelque peu amoché !
La réponse de Ginseng fut pire qu’une déflagration, plus étonnante que n’importe quel tour de magicien :
- Ce que je viens faire ici ? Je viens me rendre, pardi !
C’était trop beau pour être vrai. Cela cachait une entourloupe… Un tel guerrier ne pouvait capituler aussi facilement ! C’est ce que ce disaient ceux qui venaient de l’entendre. Après avoir digéré l’information, Toumo repris la parole :
- Tu es bien conscient de ce que tu dis ?! Si tu te rends, tu seras exécuté en place publique. Tu ne préfères pas mourir les armes à la main ?
- Non, comme je te l’ai dit tout à l’heure, mon rêve est d’être seul, indépendant. Finalement, je me suis dit que le meilleur endroit pour cela était dans un cercueil, ou au royaume des morts si cela existe. Je n’aurais aucun besoin, aucun compte à rendre. Comme je ne suis pas suicidaire, je vous laisse faire le sale boulot… expliqua Ginseng, un sourire en coin.
- Tu ne veux pas plutôt mourir avec dignité, au combat ? lui demanda Bajiri.
- Non, cette comédie a assez duré. Amenez moi sur Vegeta, qu’on en finisse !
- Tu as raison, il est temps d’y mettre un terme ! Traître !
Celui qui venait d’affirmer cela n’était autre qu’Ukero. Survolté, il bondit vers son ancien élève et le menaça de son poing. Effort bien dérisoire… Ginseng, d’un simple revers de main, envoya balader le shaman aux cheveux blancs qui, après avoir fait quelques tours aériens sur lui même, percuta violemment le sol. Puis ses yeux se fermèrent progressivement, seconde après seconde, avant qu’il ne finisse par sombrer dans l'inconscience… À ses côtés, Courga se relevait déjà, plus vaillant que jamais. Toumo, une petite bourse de cuir à la main, le couvait d'ailleurs du regard.
- Toumorokoshi, tu penses que Tamato ira vite mieux ? demanda, inquiet, le saiyen qui venait d’être soigné.
- Je ne suis pas sûr, tu le connais mieux que moi, mais je pense que ta présence lui fait du bien. Regarde, depuis que tu es debout, ses yeux sont plus actifs. Si tu prends soin de lui, je pense qu’il redeviendra vite le Tamato de votre jeunesse.
- Je te fais confiance… Espérons… conclut Courga, songeur.
Un saiyen plein d’espoir, malgré sa situation plus que délicate, profitais de ses derniers instants. Coco écrivait, avec son propre sang, ce qu’il considérait comme une réussite : « Je n’ai pas totalement rempli ma mission, mais je ne suis pas mort en vain. Mon acte aura pour effet minimum de faire prendre conscience. Faire prendre conscience aux seigneurs du froid que quelques saiyens peuvent les mettre en difficulté, que le peuple de Vegeta est une menace. Vous verrez… Un jour Freeza - ou son père – les éliminera tous. Ce n’est qu’une question de temps… Je prie pour, qu’à l’heure où vous lirez ces lignes, ce peuple colonisateur ne soit plus qu’un mauvais souvenir… »
- Le voilà qui écrit maintenant… remarqua Freeza, consterné.
- Au lieu de faire ce genre de commentaire, tu ferais mieux de garder tes appartements avec plus de soin ! Imagine si ce barbare, impatient, avait blessé notre mère… répliqua Cold. Heureusement que je suis là pour veiller.
- Père, avouez tout de même que son comportement est divertissant…
- Oui, si tu le dis… On voit que ce n’est pas toi qui a été coupé au bras. Depuis, la vue de ce guerrier m’inspire dégoût mais surtout méfiance. Tu devrais d’ailleurs te débarrasser de cette bande de saiyens que tu chaperonnes depuis quelques mois, un jour ils te joueront un bien mauvais tour.
- En effet… De toute façon, j’avais prévu de m’en séparer prochainement, je ne les ai jamais sentis dévoués. Ils s’appellent les « rebelles », ça veut tout dire…
- Qui vas tu embaucher à leur place ?
- J’ai ma petite idée… j’ai ma petite idée… sifflait Freeza avec malice.
Sur Namek, le calme était revenu, les arbres pouvaient enfin n’être visités que par un souffle naturel, un vent familier. Kyuuri, évitant soigneusement Toumo du regard, avait accepté d’apporter son aide et finissait d’attacher Ginseng, ainsi qu’un Ukero toujours inconscient, à l’aide d’une variante de son « Gokusha An’na Shikyo ». Les cordes de ki bleuté et grésillantes furent rapidement misent en place, tandis que Bajiri et Toumorokoshi discutaient :
- Tu es sûr que le roi m’épargnera ?
- Si je le savais totalement injuste, je ne l’aurais pas servi. Crois moi, il saura apprécier que je lui serve Ginseng et Ukero sur un plateau. Comme tu as été berné par ces types et que tu m’as aidé, tu ne devrais pas avoir une peine trop lourde.
- Si tu le dis…
- Bon, la planète Vegeta me manque... Donne moi le détecteur s’il te plait.
- Pourquoi ? Tu veux connaître ma puissance ? C’est vrai que depuis que tu m’as guéri je me sens étonnamment fort.
- Non, banane… On voit bien que tu n’es pas un saiyen d’élite ! taquina Toumo. Je suis l’un des rares saiyens sérieux à potasser mon livret du parfais petit soldat ; je sais donc que le scaouter sert également à entrer en contact, à distance. Regardes bien, démonstration !
Le guerrier châtain illustra aussitôt ses propos, en contactant le souverain, via la tour de contrôle, qui faisait aussi office de salle de réunion royale. Il lui expliqua la situation en détail et reçu alors l’ordre de rapatrier tout le monde sur Vegeta, afin qu’un rapide procès puisse y avoir lieu. Le roi précisa qu’il fallait, avant tout, passer prendre un invité de marque, prestigieux, qui avait pour nom… Freeza ! Cette nouvelle glaça le sang de Bajiri, mais ce dernier garda un masque de sérénité. Il ne voulait pas inquiéter son ami… et, après tout, peut-être que cette créature inquiétante serait un bon garde-fou, veillerait à ce que Ginseng et Ukero se tiennent tranquilles. Les consignes du roi furent respectées et six saiyens – dont deux ligotés - se présentèrent alors en salle du trône.
- Je ne vous félicite pas ! criait le souverain, tout en balayant du regard les survivants. Par qui vais-je commencer ? …Toumorokoshi !!!
Celui-ci sursauta, prêt à encaisser les éventuelles critiques.
- Ne t’attends pas à ce que je te félicite… Tu m’as ramené les deux fautifs principaux, c’est un moindre mal ! Pour la peine, tu n’iras en prison que 5 ans… tout comme ton ami, Bajiri je crois, qui t’a semble-t-il aidé… Tu peux me remercier pour ma clémence !
Avant même que Toumo puisse bredouiller quelques mots de protestation, il enchaîna :
- Kyuuri, tu as tué ton coéquipier mais tu m’es resté fidèle… Tu ne seras donc enfermé que 4 ans. Tamato, quant à toi, tu es condamné à perpétuité ! continuait Vegeta, si rapidement qu’il ne laissant à personne l’occasion de respirer entre chaque sentence. Et, je garde le meilleur pour la fin : Ukero et Ginseng, je vous inflige la peine de mort ! L’exécution est sans délai, juste le temps de nous rendre dans l’arène, alors profitez bien de vos dernières minutes de vie !
- Seigneur Vegeta ? À propos de ma requête ? osa Courga.
- Ah oui, j’allais oublier…
Le dur regard royal croisa alors celui de son neveu, qui était debout à ses côtés.
- Bon… d’accord, je t’accorde cette faveur. Tamato, avant d’être jeté en prison, aura le droit d’éliminer Ukero. Soyez reconnaissants !
Quelques ordres plus tard… Le chapiteau, dans lequel avait eu lieu les sélections, fut rapidement transformé en salle d’exécution, en cirque antique, où des centaines de spectateurs allaient avoir le loisir d’assister à un bain de sang. Devant un gigantesque étendard marqué du sceau royal, symbole de couffin béni des dieux, venait d’être installé une sinistre estrade. En son centre se trouvaient Ginseng et Ukero, maintenus à genoux par des filets de ki. Le condamné au regard de pierre avait le regard vague, lointain, déjà décroché de ce monde matériel. Son collègue, quant à lui, battait doucement des paupières, ne commençait seulement qu’à refaire surface. Afin de l’humilier d’avantage, on lui avait laissé sa misérable tunique collante, souillée de sang à moitié sec. Le roi Vegeta l’observait sans aucune empathie et, d’ailleurs, ne posa pas bien longtemps ses yeux sur lui. Il préféra admirer la belle et fine demoiselle qui se trouvait à sa gauche, sa future femme. La longue toge brune qu’elle portait, par-dessus un plastron à épaulette, était serrée à la taille par une ceinture de cuir et mettait en valeur les galbes de ses hanches, la subtile rondeur de son ventre . Le souverain se perdait dans la longue et brillante chevelure brune de sa compagne, suivait avec délice les courbes de quelques frisettes, les contemplaient d’un bout à l’autre en s’égarant avec plaisir en chemin… jusqu’à ce que son statut le rappelle à l’ordre et qu’il se ressaisisse. Après avoir jeté un rapide coup d’œil à son neveu, assis à sa droite, il pointa les coupables du doigt et ordonna leur mise à mort, sous les vivas du public. Les courtes bottes du bourreau claquèrent sur les petites marches de bois, puis tonnèrent jusqu’au premier condamné, Ginseng. Celui qui allait appliquer la « justice saiyenne » n’était autre que Baddack, l’être qui avait perdu son frère quelques mois plus tôt. L’exécuteur posa avec soin sa paume sur la tempe du rebelle, puis profita de cet instant : il n’était pas dupe, il savait que le soulagement de la vengeance ne serait qu’éphémère, qu’il ne correspondrait qu’à l’étincelle marquant le passage de la vie à la mort. Il cessa alors de réfléchir et fit son devoir, concentra son énergie en sa main jusqu’à ce que celle-ci brûle le visage du supplicié. Puis il libéra une décharge destructrice ! Ginseng n’était plus… Enfin, pas tout à fait… Un spectre de forme humaine, semblant fait d’un amalgame de tissu et de chaire transparentes, impalpables, flottait dans les airs. Il exhiba, devant une assistance médusée, ses reflets verts, comme une dernière provocation, puis disparu. Courga, que presque plus rien ne pouvait étonner, donna la force au roi de sortir de sa torpeur. L’auguste personnage claqua des doigts, ordonnant ainsi la deuxième exécution. La main du bourreau se posa alors, avec affection mais réserve, sur l’épaule de son successeur… celle de son neveu. Tamato, visage neutre, quoique parfois troublé par quelques rictus haineux, se rendit aux côtés d’Ukero, l’assassin. Le morale en ruine, les bâtiments de ce dernier éventrés, il pouvait tout de même voir quelques images source de motivation, des vitraux brisés sur lesquelles apparaissait le visage d’un Ukero provocateur. Cela suffit à guider son bras vers le ciel, armé de son épée.
- Ten Kaminari !!!
Le partenaire privilégié de Tamato, le ciel lui-même, envoya alors l’une de ses cordes de foudre. Celle-ci s’enroula autour de la lame et lui fit don de ses flammes infernales. L’élément ardent ne resta pas longtemps à cette place ; il devint fouet lorsque le jeune bourreau fit claquer son arme sur le dos du malheureux. Le shaman ressenti une telle douleur qu’il n’eut la force de crier, sa bouche entrouverte, suppliante, n’était plus qu’un gouffre dans lequel chutaient tout ses espoirs. Le feu, animal impitoyable, dévora les habits d’Ukero, se repu de sa chaire… jusqu’à ce qu’une bête encore plus féroce ne l’étouffe par sa rage d’énergie fluorescente et sa fumée étouffante, ne mette fin au supplice. Un « Supure », chien enragé, venait d’être lâché. La besogne de Tamato était terminée…
Un silence de plomb… Puis le contraste… Les cris de joie, l’excitation du public se faisant bruyamment entendre. Des centaines de regards malsains fouillaient dans la vapeur, voile sur l’échafaud. Le souverain était parmi les satisfaits et, sourire en coin, passait tranquillement sa main dans sa fine barbe. Ses doigts se crispèrent alors… tandis que Tamato avait un flash, une révélation. Vegeta n’était plus qu’une statue de cire, livide et paralysé. Ce qu’il voyait dépassait l’entendement… la fumée se dissipait et montrait le corps bruni et déchiqueté, l’enveloppe charnelle d’un guerrier, celle de…
- Courga ! lâcha le roi, en une plainte roc étouffée, tournant sa tête en un réflexe de panique. Mais, à sa droite, il n’y avait personne…
- La larme noire ? Où était la larme noire ?! répétait la bouche tordue de Tamato.
Freeza, l’invité de marque, était assis derrière le roi, sur un siège surélevé, fait de marbre aussi froid que lui. Il faisait tourner, en un cycle tranquille, le vin qui se trouvait dans son verre ; sa main ne bougeait pourtant pas. Les yeux plissés de contentement, il invita alors un roi perdu à trinquer avec lui. Vegeta ne répondit pas tout de suite à cette demande, il fixait son neveu supplicié, celui qui avait été puni à la place d’Ukero. Il voyait là, en un cadavre recroquevillé, la famille royale traînée à terre, sa justice divine bafouée. Mais la créature à cornes n’en avait cure… Impatiente, elle dilata ses pupilles et fit trembler ainsi le trône du souverain. Ce dernier, électrisé par une peur instinctive, le cerveau et le cœur accaparés par Freeza, se détourna de l’objet son malaise et répondit favorablement à la demande tyrannique. Cette vision de pacte mal venu créa une bourrasque en l’esprit de Tamato. L’océan, torturé par la mort de Courga, redoubla d’intensité. Le châteaux de cartes, derniers vestiges de l’âme du jeune-homme, fut alors balayé par un vent mauvais, sec. Il n’y eu bientôt plus rien, un néant de roches pointues, haineuses, prête à accueillir de malsaines fondations ! Guerrier au regard de pierre brute, Tamato, guidé par des sentiments primaires, disparu soudainement ! Où était-il ? Seul Freeza avait pu suivre un mouvement si rapide, regardait droit vers l’horizon... vers un saiyen volant à toute allure, insensible à la douleur, que les brûlures profondes que sa vitesse provoquait n’alertaient pas. Il atteindrait son but coûte que coûte !
Les verres tintèrent à nouveau, les gosiers se remplissaient sans retenu. Grisé, Vegeta était la poupée du marionnettiste Freeza. Les fils faisaient dire "oui" à la tête du roi… les fils levaient le coude du roi… jusqu’à ce que des ciseaux révoltés ne les coupent ! La joue légèrement rosie de Freeza en témoignait, était marqué par une attaque inattendue. Le tyran, n’aimant pas les surprise, et encore moins celles ne le flattant pas, demanda avec la bouche pincée :
- Quel microbe a osé ?!
- C… Cou... tentait de répondre un souverain estomaqué.
Le microbe avait plutôt des allures de dragon, ou même de phoenix, créature de légende réputée immortelle ! Malgré son corps ravagé et la suie qui le souillait, Courga inspirait la crainte. Étais-ce un fantôme revenu du royaume des morts ? Une illusion ? Rien de tout cela ; seulement un saiyen qui s’éteignait, mais qui avait ravivé son étincelle avec le souffle de la colère ! Vegeta sursauta… Son neveu venait de tendre brutalement les bras. Mais ils ne visaient pas l’oncle royale ; ils menaçaient un tyran du froid impassible.
- Bon… je crois que je vais devoir terminer ce travail baclé ! siffla t-il doucement. Il plana tranquillement jusqu’au centre de l’arène puis, stoïque, plongea ses prunelles mauves dans le regard de Courga, cercles de feu. Ceux-ci trouvèrent leurs alter-ego, au centre des paumes décharnées du revenant, en deux sphères de ki bleu-nuit, couleur crépuscule… La nuit semblait alors être tombée sur l’arène ; le voile obscure voulait mettre en évidence la folie rouge. Celle-ci, enveloppait Courga et lui donnait la force d’envoyer salves sur salves de tirs destructeurs !
- Tatatatatatatatatata !!! criait-il inlassablement, comme un possédé… couvé du regard par l’épouse du roi, une paire d’yeux qui transmettait son indignation à une vie naissante.
Un dôme magmatique se formait dans l’arène et obligeait les spectateurs des premiers rangs à fuir… lorsqu’ils y arrivaient. Gourmand, le brasier en demandait toujours plus et se nourrissait sans discontinuer de la force de son créateur, le vidait sans vergogne.
Visiblement sans scrupule, Ukero volait sans se retourner. Satisfait par le vilain tour qu’il venait de jouer, il se disait :
- Quelle imprudence ! Il ne fallait pas laisser cette sale tunique sur son dos, ma seule porte de sortie...
- ...que, sur Namek, tu avais recouverte discrètement et rapidement d’une plante inodore ! Pour une illusion collective ! Pour échanger ton apparence avec celle de Courga ! Alors que Ginseng venait de te frapper ! Alors que l'on te croyait hors d'état de nuire ! égrainait par saccades une voix froide, monocorde.
Le sorcier n’en croyait pas ses yeux… devant lui se trouvait Tamato, machine de guerre sans pitié. Son poing avait déjà fait justice, était entrée dans le ventre de coupable. Il n’y avait plus aucune place pour le dialogue ou le pardon… seulement pour la destruction… Pas de temps à perdre ! Ukero n’était déjà plus que cendres… cendres qui se dispersèrent en forêt, lieu de repos idéal pour un guerrier ayant tant utilisé la nature. Tamato n’eut aucune pensée pour sa fraîche victime et, immédiatement, piqua vers les arbres. Il se posa avec son instinct, seul survivant de la catastrophe, et s’en servit comme guide à travers la dense végétation.
Le dôme, monument de haine et de fierté, était enfin achevé ! Repu, il n’avait plus besoin de rien… si ce n’est du trépas de l’ennemi. Courga, qui n’avait même plus la force d’haleter, était figé, statue témoin de cette histoire tragique. Il avait froid… sa chaleur s’évanouissait, fuyait bien malgré elle, par une petite déchirure. En l’air, une fine bande énergétique, quasi imperceptible, s’effaçait encore peu à peu, montrait le chemin parcouru par le rayon mortelle. Le cœur transpercé fut alors encore relié quelques instants au doigt de Freeza, avant que toute trace ne s’éteigne, que la lueur vitale ne s’éteigne… des yeux du neveu du roi. Sous le regard triste de celui-ci, Courga commença son inexorable chute.
- Les... saiyens vaincront ! Leur fierté n’a pas de limite, seul un échantillon a été versé aujourd’hui ! Chaque membre de notre peuple qui tombe nourrit la terre de Vegeta, s... sa mémoire, son histoire… et sa soif de perfection ! Nous évoluerons, grandiront, jusqu’à ce que nous devenions invincibles. Je ne suis qu’un maillon de la chaîne mais j’ai lutté jusqu’au bout, je meurs dignement… Tu n’es donc pas un obstacle, Freez…
Le seigneur du froid perdit pour la première fois son masque supérieur. Tout d’abord subjugué par les paroles d’un être si digne et résistant, il s’était laissé piéger par l’angoisse et avait prêté l’oreille aux puissants mots de Courga. Puis, ne pouvant plus écouter cette fierté dérangeante, celle-ci lui irritant les tympans, il venait d’achever brusquement le cœur qui en était la source. Le dôme de révolte accueillit alors son créateur et le berça de sa chaleur destructrice. De nobles et furieux sentiments quittèrent l’enveloppe charnelle maintenant disparue, pour en rejoindre une autre… celle abritée, pour l’heure, par le ventre d'une reine frissonnante de dépit.
À une plus petite échelle, en un autre endroit, cette atmosphère enflammée trouvait un écho. Accompagnée par un rugissement libérateur, une boule de ki orangé apparue dans l’obscurité. À ses côtés, une jumelle s'alluma. Elles se développèrent jusqu’à atteindre des proportions inquiétantes mais n’étaient toujours pas satisfaites de leur potentiel destructeur. Elles fusionnèrent alors… entre les mains jointes de Toumorokoshi. Celles-ci tremblaient, ayant du mal à contenir la puissance qu’elles avaient pourtant engendré. Des éclairs dansants se joignirent à cette chaude fête et tourbillonnèrent autour des bras du saiyen. Le guerrier serrait les dents, résistait aussi longtemps qu’il le pouvait. Jusqu’à ce qu’il retire vivement ses paumes meurtries. L’imposante création, indépendante, n’avait pas besoin de support et restait alors dans les airs, immobile. Ainsi, elle ne servait pas les desseins de Toumo, qui décida alors d’utiliser ses poings joints. Volleyeur improvisé, il propulsa la sphère droit devant lui et réduit à néant la défense adverse : le mur de la prison, réputée infranchissable, avait cédé ! L’attaque généreuse continuait son labeur et, tel un guide ou garde du corps, traçait une route menant au spatiodrome.
- Merci au dragon de m’avoir mené jusqu’à « l’arbre de Thalès » et ses trésors !
Toumo baptisait ainsi la monstrueuse création d’Ukero, dont il avait détourné l’usage des fruits au profit de la liberté. Il s’en léchait encore les babines quand il tapa dans le dos de son compagnon, l’invitant à le suivre. Loin au dessus de leurs têtes, à bord d’un vaisseau multi-facettes, un saiyen aux nombreux épis quittait son ancienne vie. Tamato mettait le cap sur la planète Hira. Nul doute qu’il y planterait les graines de son frère, qu’il en mangerait les mets juteux source de sa future personnalité.
Fin
Dernière édition par
Kame-boy le Jeu Jan 13, 2011 13:37, édité 1 fois.