merci a tous, content que ça vous plaise
desa a écrit:Super chapitre. Végéta s'est trouvé un garde du corps. Mais vu qu'il connait le kaioken il est en lien soit avec Kaio soit avec les terriens .Je crains que ce ne soit un coup monté pou délivrer l'univers du joug de l'empereur.
houla, ne voit pas si loin que ça^^, l'explication est bien moins compliqué, et le kaiohken fait plus partie du background du perso que de l'intrigue... en tout vas pour ce qui va suivre, mais l'avenir... bref

Chapitre 31: Libre
L’adolescent regarda calmement la machine, un sourire énorme sur les lèvres. C’était la première fois de sa vie qu’il sentait un tel pouvoir lui parcourir les veines, il se sentait comparable à l’empereur lui-même. C’était donc ça, être un de ces fameux « super-saiyen »… Quel pied! Il leva une main à hauteur de coude, paume vers le haut, et dit:
- Bon… Voyons ce que ça donne à ce niveau.
L’énergie commença à s’accumuler rapidement, formant très vite une sphère lumineuse, ressemblant étrangement à un mini soleil. On pouvait même voir de minuscules éruptions solaires sur la surface. Une brève analyse plus tard, Hilios lâcha:
- Température extrême, probabilité de résistance de l’enveloppe: 1%
Rahab sourit:
- T’as tout compris!
Il balança alors la boule d’énergie grosse comme les deux poings de l’adolescent réunis sur la machine. Celle-ci esquiva en ployant son torse en arrière. La boule lui passa trente centimètre au dessus et continua sa course à l’horizon. Quelques secondes plus tard, une explosion gigantesque emporta plusieurs kilomètres de bâtiments avec elle, soulevant un champignon de poussière fort semblable à ceux produit par les explosions nucléaires. L’adolescent doré souriait de toutes ses dents, mains sur les hanches en regardant le résultat de sa technique:
- Géant! Quant je pense que j’arrive à peine à roussir légèrement le poil du chef en temps normal…
Hilios se redressa doucement, et provoqua un bref rire chez son nouvel adversaire:
- Hé! Hé! Eh ben, c’était chaud on dirait!
Effectivement, le torse du saiyen cybernétisé grésillait, chauffé à blanc, légèrement fondu vers l’avant de la cage thoracique.
L’aura de la machine, discrète depuis un moment, se raviva soudain en crépitant d’éclairs gris, tandis que son propriétaire lançait de sa voix sans émotions:
- Nous allons en finir.
Il se projeta alors en avant et les deux super combattants commencèrent un violent corps à corps. L’IA prouva une fois de plus son intelligence, ses coups étaient aussi vifs à tomber qu’a se retirer, et les rares fois ou Rahab manquait le saisir, il effectuait aussitôt un brusque mouvement en arrière, si bien que l’alien n’avait pas une occasion de remplir un peu plus ses réserves. Et lentement mais surement, il commençait tout doucement à faiblir, même si à ce rythme, il tiendrait surement encore un bon moment.
Dans le commando, l’humeur était à l’attente anxieuse. Les quatre organiques cotes à cotes savaient parfaitement comment fonctionnaient les pouvoirs de Rahab, et que plus il utilisait ses réserves, plus il devenait faible. Et malgré la perte drastique de puissance d’Hilios, celui-ci était toujours supérieur à son opposant, et allait rapidement creuser l’écart. Rey fit un pas en avant, les dents serrées:
- Raaah! Je n’en peux plus! Je vais l’aider, il faut que je tente quelque chose!
- Rey, tu restes ici. Répondit calmement Yron, le visage grave.
- Mais chef, on ne va pas attendre que…
- Non seulement tu ne serais d’aucune utilité, mais tu te mettrais en danger, et pas seulement avec Hilios.
- Comment ça?
Le visage du colosse s’assombrit un peu plus avant qu’il ne réponde:
- Nous savons tous que Rahab n’est pas normal, même pour sa race. Cette espèce d’anomalie génétique lui permet d’absorber les pouvoirs de ceux qui le touche, mais son esprit n’arrivera jamais à totalement le supporter. Plus il absorbe, plus il ressent l’envie d’absorber. Et ça le rend fou… Je ne suis pas sur qu’on serait en sécurité proche de lui. En l’état actuel des choses, il possède un pouvoir plus grand que jamais auparavant, qui sait ce qu’il nous ferait…
- Mais alors, relança Rey, pourquoi ce plan?
Yron resta un moment silencieux, puis répondit:
- Parce que nous n’avions pas le choix… Tant que nous restons à distance, Rahab se concentrera sur Hilios, et avec un peu de chance, ça durera assez longtemps pour que le seigneur Vegeta ne se réveille…
Ce dernier était bien réveillé, enfoncé dans la croute métallique qu’il avait creusé de son corps un moment auparavant. Il était totalement sonné, le coup qu’il avait reçu lui avait presque arraché la tête et il avait beaucoup de mal à s’en remettre. C’était une de ses douleurs qu’on ressent dans tout le corps, dans chaque cellule, sur chaque centimètre carré de peau, de muscle et d’os. Il n’était que douleur, et bien que le coup lui ai été administré depuis un bout de temps, elle commençait à peine à se calmer. Dans son délire, il crut entendre une voix. Une voix qui lui disait:
- Relèves toi, larve! Tu me fais honte, tu n’as rien d’un vrai saiyen!
Il articula, les yeux fermés, incapable de se concentrer:
- P… Père?
La voix n’arrêtait pas de l’insulter, de lui ordonner de se relever:
- J’ai honte pour toi! Te laisser vaincre par une machine! Tu me dégoutes!
- Je… Non… Je… Il ne m’a pas encore vaincu…
- Tu as l’air sacrément victorieux, « empereur Vegeta ». Tu ne méritera vraiment se titre que si tu survis à cette épreuve! Maintenant relèves toi! Affrontes et triomphes! Tu es né pour ça!
L’empereur grognait. Tout tournait autour de lui, il n’arrivait pas à sortir de cette espèce de délire ou il parlait à son père mort des décennies plus tôt… N’importe quoi… Il essaya néanmoins de parler, même s’il répondait à une hallucination, au moins il parvenait à se concentrer sur quelque chose:
- Co… Comment vaincre une chose pareille… Il a poussé Kakarotto au dessus de ses limites… Ce n’est plus un super saiyen… Il est au delà de ça… Comment je peux arrêter…
Il grogna, un poignard lui traversant le crane, le faisant se recroqueviller en attendant que la douleur passe. La voix s’était tut semblait-il, et finalement, elle reprit, semblant sortir droit de son inconscient, avec une étrange hésitation:
- Kakarotto n’est peut être pas aussi mort que tu le crois… La fille et ton équipe pourront t’aider…
Vegeta, électrisé pour il ne savait quelle raison, trouva la force d’enfin ouvrir les yeux vers le ciel. Pendant une seconde, il lui sembla voir une ombre fugace se détacher dans la puissante lumière du panneau orbital, mais à peine avait-il entrevue quoi que ce soit qu’elle avait disparue. La douleur commençait enfin à vraiment passé, et le saiyen sortait de son délire. Le fracas du combat au loin l’aidait à reprendre vraiment ses esprits, et tout arrêta bientôt de tourner. Avec lenteur, il s’assit. Malgré l’urgence, il se mit en tailleur, et calmement, commença à rassembler ses forces. Il sentait son énergie vitale courir librement dans ses veines, et l’y aida par la pensée, revigorant ses muscles, anesthésiant la douleur et apaisant son esprit troublé. Une technique très pratique, qu’il avait appris moins d’un an plus tôt sur la dernière planète qu’il ait personnellement conquis. Enfin, conquis était un mot trop fort, elle l’avait rejoint de son plein gré. Les espèces de moines guerriers qui constituaient leur élite lui avait appris à utiliser son énergie vitale dans cette sorte de méditation dont il comprenait aujourd’hui toute la valeur. Il ouvrit les yeux, se rendant alors compte de la douce aura bleue qui l’entourait, et se releva. Déterminé, il vit les éclairs de lumière au loin, signe du combat qui faisait rage. Les paroles de son inconscient revenait encore et toujours… Y avait-il vraiment une possibilité que… Alors qu’Hilios avait été si catégorique? En même temps, si quelqu’un pouvait se tromper sur ce genre de sujet, c’était bien une machine… Le pari était risqué, mais en même temps… ça ou mourir. L’aura bleue vira au doré, et le super saiyen s’envola.
Le combat était maintenant largement en défaveur de l’adolescent qui encaissé de plus en plus de coup. Son armure était fissurée de partout, il était en sang, et l’aura dorée se faisait de plus en plus discrète. Il tenait encore bon, mais dans quelques minutes tout au plus, il redeviendrai le Rahab qu’il était d’ordinaire. Occupé à se faire massacrer, il ne vit pas l’empereur atterrir dans son groupe, à la stupéfaction de tous. Le silence retomba très rapidement devant la mine grave du souverain. Ce dernier parla vite et peu. En fait, il ne dit que ces quelques mots:
- Styx. Suis moi.
- Que… Seigneur… Que voulez vous que…?
- Ne discute pas. Suis moi, c’est un ordre.
- B… Bien…
Et les deux s’éloignèrent en marchant, se dirigeant vers la bataille. L’empereur parla:
- Je veux que tu attire l’attention d’Hilios, il doit te voir et t’approcher.
- Quoi?? Mais pourquoi??
- … Tu vas devoir me faire confiance, Styx.
Le ton de la voix du seigneur lui rappelait quelque chose… c’était celui qu’elle avait entendu une fois auparavant, dans la serre. La voix de l’ami de son amour défunt. Elle comprit qu’elle avait déjà accepté:
- C’est d’accord. Je ferais de mon mieux, seigneur Vegeta.
- Bien.
- Mais… Seigneur! Qu’est-ce que c’est?
Ce dernier regarda dans la direction qu’indiquait la jeune femme et hurla:
- Merde! Pousses toi!
Il bouscula la vampire juste à temps pour l’empêcher de se faire écraser par les Raditz, Strya et Bane, qui se jetèrent d’un même ensemble sur l’empereur, dardant sur lui leurs yeux rouges.
Quand Hilios capta le retour du premier super saiyen, il comprit immédiatement qu’il aurait du mal à repousser les deux adversaires en même temps. Ayant calculé assez vite la perte de puissance constante de son adversaire, il déduisit vite qu’il devaient faire diversion. Il reprogramma donc les deux machines ennemies avec facilité avant d’envoyer au saiyen Raditz, inutile pour ses plans jusque là, le message suivant:
« Nous requérons maintenant ton aide, Raditz, tu vas nous servir et nous défendre »
Le saiyen s’était relevé.
« Nous ne pouvons dévoiler ton plein potentiel, mais nous t’aiderons autant que faire ce peut. »
Les nanites présentes dans les implants du bras du saiyen s’étaient alors mises au travail, parcourant le corps en stimulant les centres d’énergies. Revitalisé, et lobotomisé, le saiyen avait suivis les ordres, se jetant sur son ancien supérieur avec rage. Et enfin, tandis qu’elle faisait tout ça, l’IA trouva la faille de la défense de l’alien voleur de pouvoir. D’un coup de pied monstrueux, il frappa la tempe de l’adolescent qui fit un vol plané de plusieurs centaines de mètres, avant de s’écraser. L’indicateur de menace disparu alors, et personne ne ressortit du cratère. Le danger était écarté. C’est alors que:
- Hé! La monstruosité! Si tu t’occupais de moi maintenant!
La créature cybernétique se retourna et fit face à la vampire qui le fixait avec des yeux pleins de rage. L’analyse fut brève:
- Niveau de menace: dérisoire. Élimination immédiate.
La machine plongea droit sur sa future victime et enfonça violemment son poing à la gauche de cette dernière. Il resta là, inerte, réfléchissant.
- Illogique…
Vegeta n’avait pas de temps à perdre avec ceux là, et ils le sentirent vite. Une vague d’énergie mortelle emporta la tête du premier des jumeaux de métal avant qu’un pied de le déchire en deux au niveau de la taille. Bane réagit à la disparition de son second système en redoublant de férocité, bien dérisoire face à un adversaire à ce point supérieur. Sa fin fut aussi rapide que la précédente. Une main lui transperça l’emplacement du coeur et déversa une énorme quantité d’énergie à l’intérieur du châssis de l’unité qui en une seconde grilla sur place. Ne resta alors plus que le frère de race du super saiyen qui attaquait avec rage. Mais malheureusement pour lui, cette fois, son prince en avait plus qu’assez. D’un mouvement fulgurant, ce dernier saisi la gorge de son subordonné d’une main, et le poignet mécanique de l’autre. Une lueur de mauvaise augure dans le regard, il lança:
- Tu étais prévenu Raditz! Au moindre faux mouvement, tu te rappelles?
Il tira brusquement, et une longue gerbe de sang accompagna un cri déchirant.
Pour la troisième fois, Hilios abattit son poing dans l’air juste à coté de Styx, médusée. Elle ne comprenait rien au manège de la machine, et le pire, c’est qu’elle-même semblait ignorer ce qui lui arrivait:
- Illogique! Erreur! Nonsensique!
Elle semblait presque en état de surchauffe tant elle donnait l’impression de se battre contre elle-même. Et pendant qu’elle observait tout cela, la jeune femme eut soudain comme une pensée, une possibilité… Et si…? Il fallait qu’elle le tente, au moins une fois:
- … Kakarotto?
La machine se raidit soudain et la regarda droit dans les yeux. La brulante couleur rouge brillante d’incompréhension.
- Kakarotto… C’est… C’est toi?
La lumière rouge sembla clignoter, alternant avec un vert émeraude des plus purs.
- Re… Reviens… Reviens moi!
- Nous… Nous sommes… Hilios!
- Je t’en pris Kakarotto! Reviens moi! Je suis sur que tu es là! Reviens moi!!
- Nous… Nous… Hil… Nous… AAAaaaaaAAAaaaRRrrrrrhhhh!!!!!
La machine hurla de sa voix métallique, semblant souffrir le martyr. Elle bascula soudain en avant, fracassant le sol au pied de la vampire des deux poings. Elle ne bougea pas et ne cessa un seul instant d’appeler son amour.
- Styx…
Ce mot coupa le souffle à cette dernière. Point d’accent métallique dans ce simple nom. La voix continua.
- Je… Je suis encore là!
C’était bien Kakarotto qui parlait! Et il semblait souffrir au delà de l’imaginable. Lentement, il se releva, et elle put enfin regarder à nouveau dans les vrais yeux de son saiyen. Les larmes lui montèrent en même temps qu’un sourire de joie.
Vegeta traversa lentement le petit groupe de ses soldats restant. Il lança rapidement ses ordres:
- Rey… Va chercher la navette, quand tout sera fini, nous devrons partir aussi vite que possible.
- Que se passe-t-il mon seigneur? Je n’y comprend plus rien!
- … Rejoignez la navette. Je vais en finir avec Hilios, et nous vous rejoindrons. Nous allons l’achever… Et le libérer…
- Je… J’ai mal… Murmura Kakarotto.
- Tiens le coup! Tu es revenu, tout va s’arranger maintenant, nous allons te soigner, ça va aller!
Peu l’en aurait encore jugé capable, mais le saiyen sourit alors à celle qu’il aimait:
- On ne peut plus me sauver Styx… Tu le sais très bien.
Elle pleurait à chaudes larmes alors qu’elle répondait:
- Ne… Ne dis pas ça… Je t’en supplies, ne t’en va pas…
- Je ne peux pas vaincre Hilios… Il va revenir… Je peux l’empêcher de te faire du mal, mais je ne peux pas protéger le reste de l’univers de sa folie… J’ai… J’ai besoin de ton aide, Styx…
- Ou… Oui. Ça va aller, on va te soigner, je…
- Non… Tu dois m’aider… à partir…
Elle se figea en entendant ça.
- Ne me demandes pas ça, je t’en supplie…
- Vises le cœur, Styx. Si mon cœur s’arrête, Hilios meurt, et vous serez tous sauvé…
- S'il te plait, non…
- Je vis un calvaire que tu n’imagines même pas… Comme si mon corps était brulé perpétuellement par de la lave en fusion… Je suis conscient chaque seconde de cette agonie, et incapable de mourir…
Les larmes coulaient à torrent sur le beau visage de la jeune femme.
- Je t’en supplies à mon tour… Abrèges mes souffrances… Sinon il sera trop tard…
De longues secondes s’écoulèrent, pendant lesquels on n’aurait pu savoir lequel des deux souffraient le plus. Mais enfin, lentement, la lame indestructible de la tueuse sortit lentement de son poignet.
- Merci, Styx.
Il souriait, elle pleurait, et tout deux se disaient au revoir, une dernière fois. Cependant avant le coup final, Kakarotto aperçu l’empereur qui avait approché. Ils se regardèrent dans les yeux, puis le saiyen de métal parla en souriant:
- Ça a été un plaisir… Prince Vegeta. Vous êtes le digne souverain du peuple saiyen, et je sais que vous serait un empereur encore bien au-delà.
- …
- Envoyez mon corps dans l’espace quand ce sera finit. Les circuits d’Hilios ne cesseront pas immédiatement de fonctionner une fois dans le vide, vous aurez plus de temps devant vous pour partir…
- … Très bien.
- Au revoir, votre altesse.
- Au revoir, mon vieil ami.
Kakarotto regarda une dernière fois Styx dans les yeux et ajouta:
- Vixen… C’est jolie comme nom… Tu ne trouves pas…?
Totalement stupéfiée, la jeune femme faillit rire devant cette déclaration. Puis elle comprit, et sourit comme jamais peut être auparavant:
- C’est très jolie… Elle… Elle portera bien ce nom…
Il attendit une seconde de plus et dit tout bas, uniquement pour elle:
- Je t’aime… Adieu…
Elle baissa la tête, incapable de soutenir se regard, et appuya son front contre ce torse massif qu’elle connaissait si bien.
- Je t’aime…
Et d’un mouvement brusque elle planta sa lame, en plein cœur, et enfin, elle sut que son amour serait bientôt libre.
Le saiyen écarquilla les yeux, un sourire figé sur les lèvres, et bascula en arrière pour tomber majestueusement, inanimé. La vampire et le super saiyen restèrent là, immobile, rendant un dernier hommage au grand homme qui était tombé. Puis, Vegeta bougea enfin, et lança:
- La navette arrive, dépêches toi d’y monter, nous partons!
Sortie de sa transe, Styx acquiesça et se mit en mouvement, s’envolant immédiatement vers la navette qui volait vers eux. Vegeta souleva le corps de métal dans ses bras. Il allait exécuter la dernière volonté de son ami. Avec force, il projeta le corps dans les airs, l’expédiant avec un kiai si haut qu’il disparu bientôt. Il serait certainement bientôt sur orbite, il fallait qu’ils dégagent tous en vitesse, et maintenant!
L’empereur s’envola et grimpa dans le vaisseau qui parti aussitôt dans l’espace.
Flottant, le corps de métal d’Hilios ne bougeait plus. Les dernières fonctions vitales disparaissaient petit à petit, et bientôt, l’IA s’éteindrait. Un dernier dialogue avait lieu dans la tête congelée du saiyen:
« Nous sommes Hilios »
Une autre voix répondit:
« Et tu as perdu! »
Devant les yeux morts, une explosion de lumière indiqua le passage dans l’hyperespace du Victory. Ils étaient sauvés.
« Nous avons commis une erreur de calcul… »
« Ta seule erreur fut de ne pas me croire! Je te l’avais pourtant bien dit! JE NE TE LAISSERAI PAS GAGNER!! »
« Nous… Hilio… Hil… Nous… »
« Je t’ai vaincu! »
La bulle d’espace creva. En un instant, les ténèbres se refermèrent sur le corps sans vie. C’était fini, et Kakarotto avait triomphé. Il avait gagné, et maintenant, il était libre.
Chapitre 32: Un repos troublé
Rya. Un nom dénué de sens dans presque toute la galaxie. Rya, c’est une planète, situé très, très loin du centre galactique, Peut être une des planètes les plus éloignés. Et le moins que l’on puisse dire à son sujet, c’est qu’elle est très loin d’être accueillante. Nombre d’espèces animales, cinq. Nombre d’espèce végétal, deux. Espèce intelligente, une seule, les Ryans, humanoïde recouverts d‘écailles. Pourcentage de la planète recouverte d’eau… zéro pourcent. Un mot pour résumer tout cela: le désert. Une vaste planète, totalement désertique, irradié constamment par un soleil très proche. Les Ryans ont beaux êtres des natifs, sorte de lézards géants à sang froid, même eux ne peuvent survivre au dehors plus de quelques heures. De ce fait, la population de la planète (quelques centaines de milliers) vivent sous terre, dans de vaste cité de pierre et de cristal. La technologie est assez élevé, c’est le minimum pour permettre une vie confortable. De monstrueux générateurs de climatisation renouvellent et rafraichissent l’intérieur des cavernes monumentales que constituent les agglomérations, pour les ramener à un petit quarante cinq degrés, un peu frais pour les autochtones, mais on ne peut pas tout avoir… L’empire des Cold avait jadis colonisé cette planète pour le Riol, un minéral cristallin rarissime entrant dans la composition de la plus grande partie des circuits électroniques modernes. Lors du changement de main de la galaxie, Rya avait rejoint de son plein gré le nouveau patron, l’empire fournissant la majorité des revenus et des technologies de la planète. L’essentiel des Ryans étaient donc mineurs, un travail dur mais bien payé. Et comme dans le reste de l’univers, beaucoup de ses solides gaillards avaient comme principal plaisir de se rincer le gosier avec une quelconque piquette d’importation pour fêter la fin de journée. Notre histoire prend d’ailleurs son début dans un rade à peine présentable d’un petit village sous terrain du sud de Rya. Une petite centaine d’habitants dans une caverne de quelques centaines de mètres de large et de haut. La plupart des villes Ryannes s’articulaient autour des colossaux piliers créés par les stalagmites et les stalactites se rejoignant, et celle-ci n’échappaient pas à la règle. D’ailleurs, le fameux bar étaient une des habitation les plus hautes du village.
L’intérieur avait l’avantage d’être relativement propre selon les standards de la clientèle, autrement dit, la crasse ne dépassait pas les quelques millimètres d’épaisseurs. Le tenancier, un vieux lézards grisâtre, semblait être là depuis l’aube des temps, et personne dans le village ne se souvenait d’une époque ou il n’avait pas était là, à son comptoir, à abreuver ses clients d’alcools, d’insultes ou d’énergie suivant l’amabilité de ce dernier. La plupart de ses habitués étaient massifs, sculpté par des décennies de forages, et le boxon qu’ils rependaient étaient bien proportionnel à leurs carrures.
Ce soir là, la consternation régnait dans l’établissement et les discussions étaient plus qu’houleuse. Un dernier bulletin d’information, diffusé par le grand écran holographique non loin du bar avait annoncé une sale nouvelle: à cause de la crise financière galactique, l’empire avait conclu d’une nouvelle baisse du cout du cristal Ryan. Et personne ne se gênait pour témoigner de son désaccord:
- J’te jure patron, cet empire de merde aura notre peau à tous! Lança un pilier de bar au lézard gris.
Il accompagna sa plainte d’un coup de poing sur le bar qui vibra sous le choc, provoquant une vif réaction:
- Hé! Bosk, bon sang, je comprend ta réaction, mais si tu casses quelque chose, tu payes! T’as vraiment envie de me donner encore une partie de ta paye?
Le dénommé Bosk grogna une très vague excuse et se replongea dans son verre sans rien ajouter. Voyant cette bouderie venir de loin, Rik, le barman gris, s’approcha et dit d’un ton bien plus empathique:
- Mais je suis d’accord avec toi, c’est vraiment un bordel sans nom ces dernières années… L’empire part à la dérive depuis que…
La phrase, ainsi que tout le brouhaha s’interrompit quand un nouvel arrivant pénétra dans l’établissement par la porte grande ouverte. C’était une nouveauté, car ce soir là, tous les habitués étaient présent. Après la faible lueur des projecteurs de la caverne, la silhouette apparu dans plus clairement. De taille moyenne, l’individu faisait un peu avorton au milieu de tout les colosses présents. Il était intégralement emmitouflé dans une tenue de tissu légère, composé d’un pantalon et d’une veste à manche, de fin gants, d’un capuchon et d‘une paire de bottes, l’ensemble de couleur sable. Tout les présents connaissaient bien ce genre de tenue, parfaitement adaptées aux conditions de la planète, protégeant le porteur des rayons puissants du soleil tout en ne retenant qu’à peine le chaleur, permettant de survivre plus longtemps à l’extérieur sans perdre trop d’humidité par transpiration, ni s’évanouir sous l’effet d’une insolation en quelques minutes, quand la peau ne brulait pas d’un coup si elle n’était pas couverte d’écailles. Les traits de l’inconnu étaient plongés dans l’ombre du capuchon, mais une chose était frappante, ce n’était pas un Ryan. Quelle espèce par contre? Pas la moindre idée. Tout le monde l’observa dans le silence le plus total tandis qu’il s’avançait vers le bar et prenait place au siège voisin de Bosk. Rik lui demanda alors:
- Tu as de quoi payer, l’étranger?
Ce dernier répondit d’un hochement de tête, ce qui permit au barman d’enchainer:
- Et tu prends quoi?
Un léger silence avant que l’autre ne réponde:
- Ce que vous voulez du moment qu’il y a du liquide dedans.
Quelques rires éclatèrent parmi les clients, puis les conversations reprirent tandis que la tension s’apaisait. Simplement un étranger qui venait se réhydrater, et cette soif, il la connaissait tous très bien. Rik servit le verre et le tendit vers le vagabond en ajoutant:
- On a fait une sortie au soleil hein?
Un bref hochement de tête, puis l’étranger s’empara du verre qu’il vida d’un trait. Pendant le mouvement, le barman aperçut un menton dépourvu de la moindre écaille, avant que celui-ci ne revienne dans son ombre. Voyant qu’il n’en tirerait rien de plus, Rik retourna à ses autres clients. En quelques minutes, la conversation revint sur l’empire et les nouveaux prix du cristal. Au jeu des gueulards à moitié ivre, Bosk était le champion toute catégorie. Une demi heure après l’arrivée de l’étranger, qui ne faisait qu’écouter paisiblement en commandant de temps à autre un verre, le mineur se mit à hurler par-dessus tout le boucan ambiant avec sa voix tonnante:
- Y en a marre de tout ces foutus impériaux de merde! Ya cinq ans, l’autre espèce de machin, là, comment il s’appelait ce truc? Hiros? Ce truc manque de foutre la galaxie en l’air. Sa bien aimée majesté de mes fesses revient après des putains de mois de guerre totale, en sortant d’on ne sait ou, pour nous dire « j’ai tué le machin, je reprend le commandement! » et tous le monde à plongé! Trois mois plus tard, Mossieur son altesse se casse encore une fois, en laissant l’autre tapette à long cheveux en charge de la boutique avec le grand machin et sa touffe de cheveux. Et depuis, tout part en couille, on finira bientôt par vendre le cristal moins cher que le prix pour l’extraire, et faudrait encore qu’on soit content d’être payer une misère et demi? Ils se foutent de qui là??
Des exclamations amusées répondirent à cette tirade. Bosk, une fois bourré, était toujours une vrai attraction à lui tout seul, ce qui n’empêcha pas Rik, amusé lui aussi, de lui dire d’un ton de fausse reproche:
- Calmes toi un peu Bosk. Qu’est-ce que tu veux y faire toi? Te payer un aller jusqu’à Vegeta Prime et casser la gueule du gouvernement?
L’ivrogne se tourna vers lui avec un grand sourire et hurla:
- Ça s’t’une bonne idée, patron! Je vais faire ça! Je vais me prendre un billet et aller casser du chevelu! Demain! Je pars demain!
La salle riait maintenant aux éclats, tous avaient bien besoin qu’on allège l’atmosphère. Même Rik ne pouvait empêcher sa bouche sans lèvre hérissés de crocs de légèrement frémir vers le haut, malgré sa colère feinte. Ce fut alors que Bosk avisa l’étranger, qu’il regarda comme s’il le voyait pour la première fois. Avec un grand sourire et des gestes maladroit, il pausa son énorme main sur l’épaule de l’encapuchonné, qui ploya un peu sous la pression.
- Et toi mon gars? T’en penses quoi de cette situation merdique et de s’t’empire à la noix?
L’étranger garda le silence, ce qui énerva un petit peu le mineur:
- Hé! T’as perdu ta langue gringalet? C’est une simple question c’est tout!
- Je me contrefous de l’empire et de la crise, laisses moi tranquille.
La voix n’était aucunement agressive, mais sèche et autoritaire. Cependant, Bosk semblait ne pas en avoir assez:
- Oh, ça va, t’énerves pas mon grand, je voulais juste causer… T’es pas du coin toi j’me trompes? Qu’est-ce que tu viens faire par ici?
Voyant qu’il ne s’en débarrasserait pas sans répondre, le vagabond lança au lourdaud:
- Erf… Je cherches quelqu’un…
- Ah ouais? Et qui…
- Bosk, fout la paix à mon client, il a payé sa boisson, et s’il veut être tranquille, tu le laches ou je te vire pendant un mois, vu?
Le géant lézard se redressa, et dit d’un air penaud:
- Boah… C’est bon… On peut plus rien dire alors!
Et il en resta là et retourna s’assoir. Rik avança vers le nouveau et lui dit:
- Désolé, il est toujours comme ça.
- Ce n’est rien. Mais j’ai vraiment besoin de repos cette nuit…
- Dur voyage? Tiens, pour te dédommager d’avoir toléré l’imbécile ici présent, je peux essayer de t’aider à trouver ton gars. Je connais tout le monde dans les environs. Donnes moi juste un nom.
- … Minaram?
Le barman sembla soudain franchement étonné:
- Le vieux fou du désert? Qu’est-ce que tu peux bien lui vouloir?
- Il parait qu’il est un peu prophète.
- Des conneries ça, mon garçon. C’est juste un vieux timbré qui à un peu trop pris le soleil, c’est tout.
- Tu sais ou le trouver ou pas?
- Oh, si tu insistes… il vit à l’extérieur, dans un espèce de dôme bizarre. Au sud d’ici, à une quinzaine de jours de marche.
- Je te remercie.
- Pas de quoi, je sais pas ce que tu peux bien avoir à foutre avec Minaram mais…
Un bruit de crachat soudain informa tout le monde que Bosk venait de rejeter tout le contenu de son verre sur le sol. Il était hilare:
- Mi… Minaram? T’es lancé à la poursuite de ce dingue, l’avorton? Ha! Ha! Encore un imbécile d’étranger qui vient se faire dire la bonne aventure! Quelle bande d’idiot!
Il s’approcha de l’encapuchonné en rigolant.
- Mêles toi de tes affaires, ça ne te regarde pas! Lança ce dernier, un peu plus fort qu’il n’aurait du…
- Quoi?? C’est quoi cette façon de me parler, espèce de larve?? Je vais t’apprendre à mal me parler, moi!
Il s’avança d’un air menaçant vers l’étranger qui c’était levé rapidement. Le barman pointa soudain sa main vers le colosse en criant:
- BOSK! Pas de bagarre dans mon bar! Fous le camp d’ici, tu reviendra quand t’aura dessoulé!
D’un puissant coup de main, le mineur décrocha le bar de ses fondations pour le jeté sur le lézard gris en criant:
- Ta gueule vieux débris!
Il se tourna alors vers l’insecte en face de lui et lui lança un sourire carnassier:
- Je vais t’éclater, têtard!
Il lança son énorme poing en plein sur le petit qui évita de justesse en glissant sur le coté. Il enchaina alors des esquives très habiles, mais avec de plus en plus de difficultés.
- Arrêtes maintenant. Je ne veux pas me battre.
- Ah ouais? Ben t’as pas le choix, faillait pas me chercher!
Encore et encore des esquives. Il ne pouvait pas contre attaquer, il voulait tellement se reposer encore un peu.
- Arrêtes, tu risques de le regretter…
- Qu’est-ce tu veux que ça me fasse?
Il ne pouvait pas… Il ne devait pas… Il se retrouva alors acculé dans l’angle opposé à la porte, devant le mineur qui souriait avec toutes ses dents:
- T’es cuit, moustique!
Bordel, plus le choix! Merde…
Bosk lança son poing de toutes ses forces sur la fragile silhouette. C’est alors que cette silhouette cessa de dissimuler da force, et attrapa comme un rien. Le colosse écarquilla les yeux de surprise. Une seconde plus tard, un coup de poing phénoménal expulsa Bosk comme un missile à travers la porte, arrachant un morceau de mur au passage. Il ne reparut plus.
Tout les clients étaient figés devant ce qu’il venait de voir, mais le plus apeuré de tous était celui qui venait de frapper. Un coup si faible et si court n’aurait pas de conséquence… Espérons… il se redressa et avança doucement jusqu’au milieu de la pièce, ou il demeura à fixer la porte et l’obscurité de la caverne au dehors. Oui, ça allait être bon… mais le vagabond ne pouvait s’empêcher de remarquer que l’ombre au dehors étaient de plus en plus noire. Un cri bref retentit dans la grotte, quelque part. il se tourna vers les autres qui regardait aussi la porte, et dit:
- Merde… Cet imbécile vous a tous tué…
Maintenant, il n’avait plus le choix. « il » savait qu’il était là, il allait falloir ce battre, cette nuit encore… Cessant toute tentative de se cacher, l’inconnu laissa sa véritable force l’envahir, et s’épanouir sous la forme d’une puissante aura d’énergie doré qui l’entoura, tandis que le tissu de ses vêtements semblaient se tendre de même que le haut de sa capuche. Il devait s’économiser, il n’irait pas au delà pour l’instant. C’est alors qu’il hurla:
- C’est bon!! Amènes toi!! Je suis prêt!!
Aucune réponse ne vint, et l’étranger se mit en garde sous les yeux terrifiés de tout le monde. Le noir était à présent total à l’extérieur. Allez… allez…! Qu’on en finisse!
Alors, la nuit extérieur… Entra. Comme des bras, des volutes d’ombres semblèrent envahir le bâtiment, attaquant les lumières qui flanchèrent immédiatement. Des cris retentirent en tout sens alors que la panique envahissait les cœurs. Seul restait maintenant de lumineuse l’aura du guerrier… De la proie. Et c’est alors qu’une ombre encore plus noire que la plus noire des nuits se jeta à l’intérieur, droit sur la lumière. Un violent combat s’engagea alors, dans un noir quasi-total. L’aura ne semblait éclairer qu’a peine un centimètre autour d’elle. Le combattant bascula en arrière, esquivant un coup de lame d’une vitesse hallucinante. Il recevait du sang… des giclées de sang qui n’étaient pas le sien. Dans toute la grotte des cris retentissaient. Il frappa et crut toucher quelque chose d’un peu plus compact que de l’air, aussitôt il libéra une puissante vague d’énergie qui creva un trou dans l’ombre. Raté! Le combat continua jusqu’à ce qu’une main inconnu attrape l’arrière de la tête de l’inconnu, rabattant involontairement la capuche pour révéler une chevelure hérissée, entièrement dorée. Le super saiyen crut distingué ce qu’il cherchait dans un reflet et se jeta dessus, touchant enfin au but. Il enfonça la créature à travers le mur du bar de partit avec elle dans la caverne, la rouant de coup, sans le moindre effet. Il savait ce qu’il fallait faire. La repoussant d’un coup de pied surpuissant, il braqua son bras vers le sommet de la caverne, et le défonça d’un tir qui ouvrit un trou de deux mètres jusqu’à la surface, bien plus haut. Il s’y engouffra immédiatement, l’ombre sur ses talons. Tout aller marcher comme prévu, s’il frappait assez fort. Il jaillit dans la nuit étoilé, et se retourna brusquement. Dans ce tunnel, aucune chose qu’il esquive:
- Big Bang Attack!!
La boule d’énergie bleue s’enfonça dans le tunnel, et toucha son but. Tout le toit de la grotte se désintégra dans l’explosion qui en résulta, projetant une quantité astronomique de débris dans les airs. Quand la poussière retomba sur le village à moitié détruit et maintenant à ciel ouvert, le guerrier put voir les corps. Comme prévu, tout les habitants avaient été tués… Mais pas lui… Non, non, non! Pas lui!
Vegeta hurla soudain à plein poumon, dégageant une énorme explosion de lumière qui illumina le désert:
- TU NE M’AURAS JAMAIS TU M’ENTENDS?? JAMAIIIIIS!!!!!!
En regardant vers le sol du village, il les aperçu alors, dans un recoin d’ombre, les deux yeux de flammes qui le fixaient, ceux qu’il avait vu tant de fois ces dernières années… Une voix terrifiante résonna alors, comme sortie de l’enfer même:
- Nous verrons cela, prince saiyen. Nous verrons cela!
Chapitre 33: Eonn
La chaleur de Rya… Comment décrire quelque chose de semblable? Une chaleur qui vous assèche la gorge, vous brulerai presque la peau tant elle chauffe l’air, vous fait suer la moindre goutte d’eau que votre corps garde en réserve… Un véritable enfer, et c’était ce que traversait l’exilé saiyen à l’heure actuelle. Déjà dix jours depuis la confrontation avec la chose. Il était en chemin, sur ses bonnes vieilles jambes, sa véritable puissance cachée aux yeux de tous, lui interdisant de voler. « il » avait du se reformer depuis le temps, si Vegeta avait bien appris une chose durant toutes ses années, c’est qu’on n’arrêtait pas ce truc… Jamais. On pouvait tout au plus détruire sa forme physique pendant un temps, à condition de frapper avec une force phénoménale droit dans le « corps » de la bête, ce qui impliquait déjà de le trouver dans l’ouragan de ténèbres qui l’entourait en permanence. Le seul avantage relatif, c’est qu’il n’apparaissait que très rarement de jour, ou en tout cas, il ne le cherchait pas tant que le soleil brillait. Mais la moindre once d’énergie pouvait l’attirer et le prince des saiyens voulait à tout prix éviter de se battre encore une fois. Toutes ces années de fuite, de combat incessant, de privation l’avaient endurcis encore bien au-delà de ce qu’il aurait cru possible. Certainement le fait d’affronter toutes ses épreuves avec une puissance quasiment nulle l’avait il aidé? Ou le fait qu’il ait survécu bien souvent d’extrêmes justesse à ses affrontements avec l’ombre avait permis à sa puissance d’augmenter… Peu importait au final, mais sa nouvelle force n’était d’aucune utilité contre son ennemi implacable. Belle ironie, être si puissant que ça, et pourtant être totalement surpassé… Même Hilios n’était pas aussi terrifiant que ce truc… Hilios pouvait être vaincu malgré sa force incommensurable… Mais là, plus rien n’avait de logique. Le pouvoir, l’énergie, la technique ou la ruse n’avait plus la moindre utilité. Il se souvenait de tout ces combats… Si clair dans sa tête… La noirceur infinie… Une lame, toute noire elle aussi, jaillissant de partout à la fois. Et deux yeux de feu le regardant toujours. Le souvenir était si vif qu’il arrivait à frissonner par cette chaleur… Il n’aperçut même pas qu’il venait de poser le pied sur un des rares dédales rocheux pointant ici et la du désert. Et il ne vit pas non plus le vaisseau surgir derrière lui et cinq créatures en sortir. En une seconde il était encerclé.
- On a gagné notre journée mes amis! Lança le chef des brigands, de l’espèce de Barta, les Lyts, à ce qu’il semblait.
Ses acolytes approuvèrent avec forces cris de joie. Trois étaient des natifs de la planète, le dernier appartenait à une espèce que l’empereur ne connaissait pas, on aurait dit vaguement un humain, mais avec la peau couverte de plumes brunes. Étrange… En tout cas, Vegeta était dans de beaux draps… le chef était fort… il ne savait sans doute pas moduler sa puissance, mais il équivalait largement feu son frère de race du commando Ginue. Les autres aussi n’étaient pas des rigolos, bien que beaucoup moins impressionnants. Mais avec une puissance proche de zéro, l’empereur en exil ne ferait pas un pli. Bref, il était dans la merde…
- Bon, la courtoisie s’impose! Nous ne sommes pas des bêtes! Je m’appelle Rag, et voici ma belle bande de brigands, prendre au riche pour donner au pauvres tout ça, le cliché habituel.
Vegeta resta de glace devant cette présentation humoristique, se contentant de chercher un moyen de s’en sortir sans ramener la bête ici. Et malheureusement, il ne voyait pas grand moyen, en particulier si Rag était aussi rapide qu’il l’imaginait. Ce dernier attendit un petit moment une réaction, puis, déçu, il continua:
- Okaaaaaay… Bon, je vous serez reconnaissant de me remettre tout vos bien de valeurs, nourriture, eau, babioles diverses en votre possession. Vous pouvez nous les donner de votre plein gré et nous repartirons comme nous sommes venus, ou nous viendrons les prendre nous même, au choix.
Le saiyen ouvrit enfin la bouche, il devait gagner du temps pour réfléchir:
- Tu es puissant, toi… Vraiment très puissant on dirait… Qu’est-ce que tu fais sur cette planète minable comme celle-ci au lieu de tenter ta chance ailleurs? L’armée impériale aime beaucoup les gars dans ton genre.
Rag sourit:
- Oooh, on ressent les puissances, hein? C’est rare ça! Je n’ai pas souvent vu ça dans ma vie. Mais pour te répondre, je sais tout ce qu’il y a à savoir sur l’armée impériale, mais tu sais, la bouffe militaire, les ordres en continu, tout ça… Vraiment pas fait pour moi… Je suis parti au bout d’une semaine avec ce jolie vaisseau là derrière.
- Un déserteur… Ça explique tout, tu te caches de l’empire.
- Pff… Vu l’état de l’empire, j’ai pas grande raison de me cacher. Depuis que l’empereur s’est tiré, tout vol en éclat. C’est plus lucratif de faire brigand.
- Dans un désert vide?
Rag commençait à s’énerver, cet avorton était un peu trop orgueilleux à son gout.
- Bon, ça suffit les politesses, donne nous tout ce que tu as avant que je m’énerve pour de bon.
Un petit coup de bluff pourrait marcher… De toutes façon, ça ou la dérouillé du siècle, voir l’intervention de la chose…
- On n’a jamais su ou était passé l’empereur non?
- Pourquoi tu me parle de ça? J’en ai marre de tes conneries maintenant, ça va!
Il s’avança de quelques pas jusqu’à ce que Vegeta rabatte sa capuche d’un air fier, et que tout le groupe se fige.
- Emp… Empereur Vegeta!
- Pour que tu me serves, vaurien.
Les brigands étaient estomaqués. Tout ceux qui avaient un jour côtoyé l’empire connaissait le visage de son dirigeant, et ce visage se retrouvait maintenant juste en face d’eux. Leur belle assurance avait semblé s’estompée sur le coup, et plus aucun ne trouvait quoi dire, ce fut donc le saiyen qui s’adressa à eux:
- Je n’ai aucune envie de m’attarder contre de la vermine, fichez moi le camp.
Il espérait bien qu’ils obéirait sans demander leur reste, malheureusement:
- Le… L’empereur Vegeta nous laisserait partir avec un vaisseau lui appartenant comme ça, tranquillement? Demanda Rag, incrédule…
Zut… Bon, plus qu’a pousser le bluff un peu plus loin.
- Je n’ai pas que ça à faire. Je ne suis pas ici pour visiter, alors foutez moi le camp avant que je change d’avis.
Le chef commençait à reprendre de l’aplomb, il n’était pas aussi dupe que son groupe, mort de peur.
- Non, non, non, non, non… Vous n’avez pas l’air très en forme « mon seigneur ». Je vous ai bien vu marcher plutôt que voler.
Puis il se tourna vers ses hommes:
- Les amis, j’ai l’impression que son altesse à perdu de sa superbe depuis son départ! C’est peut être pour ça qu’il est parti qui sait?
Il était perspicace ce mec, ça Vegeta devait le reconnaitre… Chié! Dans tout le désert, y avait cinq voleurs, et il était tombé dessus forcément! C’était donc reparti pour un combat qui serait peut être le dernier… Dans quelques secondes, Rag serait à portée de poing, il le tuerait et l’autre monstruosité arriverait juste après…
Un tir d’énergie fin coupa soudain l’air en diagonale entre les deux futurs adversaires. Tout deux tournèrent aussitôt la tête vers le nouvel arrivant, en hauteur sur un pic rocheux. Une voix s’éleva:
- Prenez vous en plutôt à moi. Vous me ferez plaisir.
Et il sauta à terre, un saut d’une cinquantaine de mètres, parfait, après lequel il se réceptionna comme une plume à quelques mètres des deux protagonistes. La première image qui vint à l’esprit de vegeta quand il vit l’individu, c’est qu’il ressemblait à une sorte de cow boy… un chapeau à large bord, une longue veste cache poussière, marron, des bottes enduite de résidus de sable… Tout y était, sauf les éperons… Pour le reste, il était de type humanoïde, à tel point qu’on aurait dit un humain lambda. Ces yeux par contre, n‘étaient pas biologiques, ou en tout cas pas totalement, c‘était des implants cybernétiques. En tout cas, si le saiyen ne le reconnaissait pas, les ordures en face de lui, si. Et ils avaient peur. Le chef bredouilla:
- C‘est… C‘est pas vrai… Toi…
Ce dernier sourit en regardant Rag avec… de l’avidité? Il leva son bras et découvrit son poignet, révélant un étrange brassard peut épais. Il bipa quelques commandes et un fin rayon de lumière scanna rapidement l’alien. Le proche humain sembla lire quelque chose de très intéressant avant de dire sur le ton de la conversation, avec quelques accents de joie:
- Tiens? On dirait que ta prime a augmenté, Rag de Lyts. J’ai vraiment de la chance aujourd’hui, devines quoi, tu vaux la même chose mort que vif maintenant! Même pas le soucis de te convoyer.
La cible recula de quelques pas, l’air visiblement apeuré. Vegeta se serait presque vexé de totalement passer à la trappe comme ça, mais pour le coup, ça lui convenait parfaitement, il se contenta donc d’observer tranquillement le chasseur de prime. De prime abord, sa puissance semblait parfaitement négligeable, mais la peur qu’il suscitait chez le Lyts prouvait que c’était trompeur. Il savait donc moduler sa force. L’homme écarta un peu les pans de son manteaux pour se sentir plus libre de ses mouvements, révélant une combinaison bien plus moderne que l’extérieur ne l’aurait laissé supposer. Il dit de sa voix grave:
- Bien… On va en finir rapidement. Vous venez ou je viens vous chercher?
- T… Tuez le! Vite!
La peur faisant son effet, les quatre complices sautèrent sur le chasseur. celui-ci les accueillit vite et bien. Le premier prit un large coup d’une sorte de sabre long jaillit comme par magie et se sépara en deux morceaux. Le deuxième reçut les deux jambes du combattant en ciseau sur le cou qui cassa comme une brindille. Le suivant reçut son précédant camarde dans la figure avant d’être catapulté contre un mur de roche ou Vegeta entendit distinctement les os craquer. Il tomba avec le cadavre de son collègue et le rejoint dans cette catégorie. Le dernier sembla presque se jeter de son plein gré sur une pointe de lame acéré qui n’était pas là une seconde auparavant. Tout cela, l’exilé l’avait vu sans aucun soucis, mais la totalité du combat avait du durée moins de deux secondes. Très impressionnant… Il comprenait mieux la réaction de l’alien maintenant. Ce dernier semblait par contre au bord de la crise cardiaque tandis que son futur assassin approchait de lui à pas tranquille.
- Tu ne m’auras pas!! Tu m’entends!! Je vais te tuer avant même que tu ne te rende compte de quoi que ce soit!!!
Il disparut soudain tant il avait bougé vite, et l’empereur le suivit des yeux jusqu’à une position bien plus élevé dans les airs ou il l’entendit hurler:
- Je vais vaporiser toute la région! On va voir si tu survis à ça, salopard!!
Il allait tirer, quand le saiyen entendit un mot prononcé à haute voix:
- Kaioken!
Un quart de seconde plus tard, ce fut comme si une comète rouge avait transpercé Rag, plus de cent mètres au dessus. Quelques instant de plus, et sous le regard franchement épaté de l’ex empereur, le corps désarticulé retomba lourdement au sol, précédé pourtant par le chasseur de prime qui atterrit peu avant. Il avait l’air un peu essoufflé quand il approcha du corps et activa à nouveau son brassard. Vegeta fit quelques pas en avant et l‘inconnu, pendant qu’il scannait le corps, répondit au regard interrogatif du souverain:
- Je scan ses particularités génétiques et sa morphologie. Je recueille aussi une imagerie complète de son corps et le codage de son ADN. Ça me permettra d’avoir toutes les preuves pour toucher ma prime sans transporter une tête et un corps. C’est pratique.
Vegeta secoua la tête:
- Je me fiche de ça. Qu’as-tu fait juste à l’instant? C’est quoi, Kaioken?
Le chasseur sembla réfléchir quelques instants avant de répondre:
- Oh, ça? J’ai préféré le terminer en vitesse avant qu’il attaque, ça vous a épargné pas mal d’ennui, je me trompe?
L’empereur ne cacha que très mal sa surprise et encore, ce n’était pas fini:
- Ça fait un moment que je vous ai repéré, seigneur Vegeta. J’ai vu ce qui vous poursuit, j’étais dans le village quand cette chose l'a détruit.
Le saiyen ne répondit rien, subjugué. C’était la première fois qu’un autre que lui survivait à une attaque.
- Vu votre comportement, ce truc vous repère à votre énergie, non? J’ai donc bien fait de vous mâcher le travail avec ces gus…
Il attendit la fin de son scan avant d’ajouter:
- La nuit va bientôt tomber, j’ai un petit pied à terre non loin assez confortable, qu’en dites vous?
Vegeta avait du mal à en revenir, mais, finalement, il finit par acquiescer sans un mot de plus. Avec un sourire, l’homme lui tendit sa main puissante:
- J’allais oublier, mon nom, c’est Eonn.