Voilà bien un duo de gamins que j'abhorre. Mais attention, j'insiste bien sur le "duo", car Goten, pris séparément, me plaît bien.
Il respire l'innocence, la candeur, et la pureté, caractéristiques que j'aime par dessus tout chez les enfants. A l'instar de son père au même âge, il possède un coeur pur, mais là où il se démarque de ce dernier, c'est dans son incapacité à ôter la vie d'autrui. Là où Gokû tuait des animaux à foison, lorsqu'il était jeune (certes, pour se nourrir, mais tout de même), je verrais bien son fils se baigner de pleurs à la vue d'un petit dinosaure subissant des sévisses physiques. Goten est le parangon de l'ingénuité, ingénuité que l'on ne retrouve pas chez chaque enfant d'ailleurs. Son ami et adversaire d'un soir en est l'exemple frappant.
En effet, Trunks représente pour moi l'archétype même du gamin qui s'imagine que tout lui est dû. Il est issu d'une famille aisée, a vécu dans l'opulence, et n'a jamais rencontré de difficulté majeure dans sa courte existence. Doté de capacités intellectuelles largement au-dessus de la moyenne, il jouit en plus d'un potentiel incroyable en ce qui concerne le combat, en témoigne son immense précocité, laquelle lui a permis de devenir SSJ à un âge où son géniteur était tout juste bon à faire mumuse avec des Saïbamen. Mais comme ç'a été dit plus haut, toutes ces facilités font parfois germer de l'outrecuidance, de la pédanterie, et de l'arrogance, chez celui qui les possède. Et par malheur, le fils de Bulma est tombé dans tous ces travers. Imbu de sa personne, mais aussi très froid d'apparence, il est auréolé d'une personnalité pour le moins irritante, et sa propension à exercer une mauvaise influence sur Goten -qu'il domine totalement d'un point de vue psychologique- n'arrange rien. En vérité, il renferme un caractère aux antipodes de celui de son homologue du futur, et bien qu'il contribue à prouver que le tempérament d'un individu évolue en fonction de l'environnement dans lequel il baigne, je peine à l'apprécier.
J'aime mieux Gotenks, qui constitue un alliage des deux (le caractère de Trunks semblant toutefois prédominer). Il est impétueux et vaniteux, mais aussi, loufoque et marrant, à l'image de ses techniques qu'il a érigées en se servant de son imagination luxuriante comme instrument. En outre, la touche d'humour dont il nous gratifie ne manquera pas d'amuser un lecteur nostalgique de l'ambiance burlesque régnant dans la partie "DB", et même si Piccolo s'en serait passé, cela n'est point notre souci
Entre la candeur d'un Goten au visage d'ange, et la présomption désagréable de Trunks, j'opterai pour la réplique de Gokû. Ceci étant, ce tandem de bambins m'a longtemps amené à regretter la Saga Cell, elle qui mettait en scène un gamin au charisme bien plus grand selon moi ...
Mais bref, mon vote vient entourer Goten de ses bras.