par Max le Dim Mai 20, 2012 23:12
Nouveau chapitre !
Chroniques d’un Prédator.
Chapitre 2
Nous atteignons finalement le point de rendez-vous du conseil au bout de quelques jours. Le sable brulant ne nous as pas arrêtés cette année, pas plus qu’il ne l’a jamais fait, ni ne le fera jamais. Les infrastructures environnantes sont impressionnantes. Dans le sable, naissent de grands piliers couverts d’inscriptions Yautja, et une coupole flottante protège une table de pierre, longue de vingt-quatre mètres. Des dizaines de vaisseaux sont posés autour de nous, et des clans en descendent. Apparemment, beaucoup ne suivent pas nos méthodes.
Deux individus de chaque tribu, le chef de clan et le doyen, prennent place pour la réunion qui se déroule autour de la table de pierre. Ce qui fait un total de quarante-quatre Yautjas, soit vingt-deux tribus. Il en manque une depuis l’année dernière.
Le meneur de cette année prend la parole, mais je suis trop loin pour entendre. Notre doyen hoche la tête, ainsi que notre chef de clan. La plupart des autres paraissent également d’accord. Mais un autre yautja dominant frappe violemment le meuble, qui tremblote à peine. Puis, il fixe notre chef avec hargne, et émet un puissant sifflement strident.
Je suis choqué. C’est l’une des insultes les plus graves de notre langue. Cela ne pourra se régler que dans le sang. Sinon, notre chef, et plus globalement notre tribu sera déshonorée. À mon grand soulagement, notre leader tourne immédiatement la tête vers l’imprudent, et s’avance rapidement vers lui. L’autre fait mine de le frapper, mais son bras est stoppé en plein mouvement, et tordu violemment. Notre meneur écrase alors son pied sur l’épaule de l’autre yautja, et tire. Un sinistre craquement sonore retentit dans le silence du désert.
L’insulteur hurle de douleur. Nos perceptions sont très développées, et malheureusement, elles incluent aussi nos capteurs neurologiques.
Finalement, il lâche notre congénère blessé, et reprend la discussion. Les autres se montrent alors très discrets, et ne font pas de réflexions, ou n’osent pas le faire. Je comprends alors la clémence de notre meneur. Ce serait dommage que la table ne compte plus que vingt et un membres. Bien sûr, le clan qui perd son chef peut en choisir un nouveau, mais cette place revient au plus fort. Inévitablement, un bain de sang se serait produit.
Finalement, la réunion se termine vite. L’ancien vient nous parler, étant donné qu’il est considéré comme déshonorant pour un chef de parler à des jeunes qui n’ont jamais chassés, si ils ne sont pas de la même famille. Il nous explique relativement vite ce qui s’est passé.
-Le chef du clan Yat a contesté. Il voulait que leurs jeunes soit initiés cette période. C’était notre tour. Eclaire-il en parlant vite, puis en levant son poignet à la hauteur de son torse pour nous inciter à poser des questions.
-Quel sera la proie ? Je demande, quand je suis certain de pouvoir le faire.
Mais il ne répond pas, et fait un petit cliquetis de négation. Nous ne faisons que des phrases courtes, car notre langue est principalement basée sur des cliquetis, sifflements, mimiques et divers signaux de chaleurs pour les émotions.
-Où ? Demande l’autre mâle.
-Planète. Coordonnées 589 :384. Un soleil.
Une planète dix fois plus petite que la nôtre, donc. Je décide de retenter ma chance pour les proies, mais la femelle de l’équipe me prend de court.
-Classe des proies ?
-E.
E. Mon excitation retombe. Il existe sept classes de proies que nous classons. De F à A, la lettre F étant la classe la plus faible. Puis, il existe la classe S. J’ai entendu des rumeurs sur une huitième catégorie, mais c’est fort improbable.
Après notre première chasse, nous sommes immédiatement catalogués. Tout le monde a un apriori, car le sang de la première victime est tracé sur notre masque de chasseur, ainsi que sur notre peau. Dans la plupart des cas, nous sommes tenus d’appliquer un gel sur la surface qui recevra la marque, généralement celle de notre clan. Si on perd notre masque ou notre tribu, c’est à refaire.
Avant le départ, on nous remet une armure, ainsi qu’un masque de chasseur. Je suis perplexe. C’est la première fois que j’en touche un, et je n’arrive pas à déterminer le métal dans lequel il est fait.
Nous installons nos nouvelles armures, qui sont étonnamment légères. Le fait que les vestiaires soit mixtes ne nous dérangent pas, vu que les femelles et les mâles ne présentent que très peu de différences physiquement. Au niveau de la chasse et dans nos coutumes, les yautjas de sexe féminin sont nos égales, vu que leur corps est également fait pour la chasse. Pour beaucoup, elle sont seulement plus fine, plus rapide, mais moins fortes.
Notre vaisseau vole à très haute vitesse, maintenant. Nous finissons par enfiler nos masques si importants, puis attendons l’ouverture des sas des capsules. Nous ne nous parlons pas, nous préférons nous concentrer sur les techniques de chasses et de combats que nous allons utiliser, même si ce n’est pas vraiment utile, vu la classe des proies. Probablement des mammifères quelconques, possédant de petites cornes. Je suis quand même déçut.
Le vaisseau se stabilise devant une planète relativement petite par rapport à la nôtre. Les informations fournies par l’ancien étaient donc exactes. Nos masques nous indiquent sur le coté de notre vision une quantité incroyable de données :
Nommée planète bleue par la plupart des races universelles.
Etrange. Je ne la vois pas tellement bleue, moi.
Atmosphère : Azote, Oxygène, Dioxyde de Carbone.
D’après les pourcentages, je peux respirer. L’azote est l’air que j’utilise, l’oxygène est un gaz permettant de meilleures performances physique. Mais le C02 est un poison. Heureusement, il n’en existe que d’infimes quantités.
Habitants : Mammifères.
Comme de juste.
Mais je n’ai pas le temps d’explorer les autres fonctionnalités, car le sas est ouvert. Je rentre donc dans la capsule à une place qui m’a été attribuée, et je lance la propulsion. Je me rapproche très vite du sol, et dans mon sillage, les capsules de mes compagnons.
Un choc me surprend. Déjà ? La porte coulisse dans un chuintement. La pressurisation est normale. Je passe la tête au dehors. C’est partit.
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