Paulemile a écrit:Au moins du coup, je ne peux pas prédire dans quel camp il se trouvera

C'est précisément le but :p
Et ne vous en faites pas pour lui, j'ai quelques idées pour lui, je ne l'intègre pas pour rien. ^^
Merci à tous et bonne lecture ! Un chapitre pas trop axé dialogue et avec une action encore un peu faible mais bizarrement, je l'aime bien
Chapitre 78 : Dieu de la guerre.L’armée de robot n’avait pas la moindre chance face à elle ; Siberia semblait plus puissante encore que lorsqu’il l’avait vu la dernière fois sur Niost. Bien sûr, c’était difficile à évaluer étant donné ses adversaires mais Ades se méfiait tout de même. D’une main, elle tenait le petit boîtier, protégé d’une coque noire très résistante, qui devrait leur permettre de libérer la galaxie de l’emprise du Guédester, tandis que son autre main balançait rayon d’énergie sur rayon d’énergie, réduisant ses assaillants robotisés à des flaques de métal fondu. De son côté, Ades s’était chargé de leurs arrières depuis le début de la progression, et ce n’était sans doute pas mieux pour les robots, qui devaient marcher sur les carcasses écrasées et compressées de leur congénère pour espérer les rejoindre. Sio tournait autour du duo, défonçant les murs et les plafonds en quelques coups de griffes, elle s’assurait qu’aucune attaque ne pouvait les surprendre par le côté.
Tout semblait bien se passer, à en juger par l’agitation qui régnait dans l’enceinte de métal et par les explosions violentes qu’il percevait à intervalle régulier, le Guédester n’avait pas prévu une telle attaque, ou en tout cas pas dans l’immédiat. Les robots résistaient mal aux soldats d’élites et les forces d’élites devaient déjà être en train de se concentrer sur les jeunes Kalta et Bra. Bref, tout suivait le plan. Un peu trop bien même.
Depuis quelques temps déjà, Ades se posait des questions. Cold coopérait beaucoup trop bien, pour le souverain habitué au pouvoir qu’il était, il n’avait jamais posé le moindre problème ou imposé quoi que ce soit. Et même si c’était arrangeant, ça ne pouvait pas ne pas titiller l’esprit du Stygien. Connaissant le père de Freezer, il avait toutes les chances d’avoir un tour dans son sac et le stratège aurait mis sa main à couper qu’il n’apprécierait pas ce tour. Le truc, c’est qu’il n’arrivait pas à voir ce que cela pouvait être, puisque Cold ne s’était accroché à rien depuis le début de cette opération. Un peu comme s’il n’avait pas besoin d’un plan fignolé pour les vaincre : la seule force de ses soldats suffirait, ce qui n’était pas complètement. Avec la perte d’Azremar, la rébellion était repassée sous l’Empire en termes de force de frappe. Il était difficile d’évaluer la puissance d’Olaf mais il aurait sans doute du mal contre Cold ou Siberia, alors les deux … aucune chance.
C’était bien pour cela qu’Ades avait tenu à rester auprès de l’Impératrice : si coup fourré il y avait, il devrait pouvoir se débrouiller. Il avait une pleine confiance en ses pouvoirs télé kinésiques, tant qu’il n’avait qu’un seul adversaire, il pouvait s’en occuper, quelle que soit sa puissance. Sans compter l’aide de Sio. La question était de savoir à quel point Cold avait inclus Siberia et Kalta dans son plan ; beaucoup disait que le Prince n’était pas aussi vicieux que son grand-père et qu’il avait déjà laissé partir la Saiyenne.
En fait, il fallait aussi s’assurer qu’il y avait bien un plan de Cold. Pour l’heure, le Général avait uniquement prévu de se défendre en cas d’attaque de l’Empire, mais il était aussi possible, même si peu probable, que ce cher Roi n’ait rien préparé. Son histoire avec le Guédester restait encore très flou, complètement effacée des bases de données impériales, aucune trace, nulle part. Les planètes détruites par le Guédester avaient officiellement été détruites par une pluie de météorites. Bien sûr, le mensonge n’avait rien d’extraordinaire, mais le silence total qui entourait cette histoire était déjà plus notable. Même Akan n’avait rien retrouvé, et il était pourtant le meilleur.
Ades ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Il y avait quelque chose entre Cold et le Guédester, quelque chose qui, peut-être, forçait le Roi à se focaliser sur son ennemi mécanique, oubliant même sa haine des Saiyens ? Impossible à dire et, dans le doute, jamais le Stygien ne prendrait le risque de sous-estimer la fourberie du Nihilien. Tant qu’il ne se trouverait pas à plusieurs années lumières du vaisseau impérial et qu’ils auraient changés de vaisseau, il ne relâcherait pas sa surveillance. De la part de Cold, il fallait s’attendre à tout.
Les murs du Guédester étaient assez résistants mine de rien, il n’en avait fallu que trois avant que l’élan prit par Kalta emporté par le C-17 métallique ne soit stoppé. A présent, le jeune Nihilien luttait pour se défaire de l’emprise de la machine. Un coup de genoux violent porté au ventre le força à se plier en deux, mais ce fut en se relevant que de ses yeux jaillirent deux rayons rouges très fins qui percèrent la carcasse de métal. Le robot bougea à peine, son torse partant légèrement en arrière. Un de ses yeux avaient été percés et se remettait lentement en place, de fait il ne vit pas l’éclat doré qui gagnait en intensité à côté de lui.
Bra tendit lentement la main et un rayon d’énergie pure en jaillit, fondant sur le Guédester. Celui-ci se préparait à parer d’une seule main quand le rayon se divisa brusquement, si près de sa cible que celle-ci n’eut pas le temps de réagir. Les multiples attaques le touchèrent en de nombreux points, carbonisant une articulation ici ou là, forçant le robot à reculer.
Kalta en profita aussitôt, le repoussant d’un coup de pied, tout en libérant son bras et le recouvrant d’une lame d’énergie rougeoyante. Dans le même mouvement, tout en amplitude, il découpa son adversaire en deux dans le sens de la hauteur, le métal n’offrant que peu de résistance face à l’énergie pure qui recouvrait son membre.
Des câbles ressortaient déjà des deux parties séparées quand l’androïde fut subitement englobé dans une véritable déferlante de puissance. Il ne produisit aucun son quand il se fit complètement carbonisé par un rayon monstrueux sortit des deux mains de la demi-saiyenne.
Cette dernière attendit encore un peu après sa destruction complète avant de terminer son attaque, elle ne tenait pas à prendre le moindre risque.
- Un de moins.
Elle sentit plus qu’elle n’entendit le grésillement derrière elle et sut d’avance de quoi il s’agissait. Heureusement, Kalta était là et elle laissa son poing passer au-dessus de son épaule pour frapper le robot apparut dans son dos.
- Et voilà les autres, répondit le Nihilien avec un léger sourire.
En effet, les grésillements se multipliaient.
Dans un même élan, les auras des deux champions regagnèrent en intensité, flammes dorés et argentés au milieu d’un océan de métal.
Eremar avait accepté une mission particulièrement dangereuse et compliqué. Non pas protéger le vaisseau, même si le nombre incroyable de robot qui leur tombait dessus ne pouvait être qu’impressionnant. Le métamol avait surtout pour rôle de surveiller le Roi Cold. Ades était persuadé qu’ils auraient un problème avec les impériaux sitôt que le Guédester serait vaincu, et Eremar était assez d’accord sur ce point. Donc, même s’il était peu probable que ce soit le Roi qui intervienne directement, il fallait quelqu’un pour surveiller ses moindres faits et gestes. Mais l’on ne pouvait pas risque de rater une mission, et laisser Cold seul avec Varidal aurait sans doute attiré la suspicion sur elle.
Il était donc là, à détruire autant de robots que possible tout en conservant son attention porté sur le Nihilien. Il avait appris une chose. Ou plutôt, il avait compris. Il avait compris pourquoi Cold était si craint, pourquoi son simple nom évoquait la mort et pourquoi il avait été si difficile de trouver ceux qui voulaient s’opposer à lui.
Le père de Freezer n’était peut-être pas la puissance incarné, surtout aujourd’hui que plusieurs le dépassaient, même le métamol se savait capable de le vaincre, enfin du temps d’Azreal. Mais ce n’était pas la question : Cold manipulait sa force et sa puissance à la perfection. Non pas pour se battre, mais pour impressionner.
Cold n’était pas un combattant, il n’était pas au cœur de la mêlée ; il la dominait, volant dans les airs, sa cape sombre flottant dans son dos. Ses yeux rubis pouvaient voir partout à la fois, et chacun de ses gestes déclenchaient une série d’explosion qui rayait toute une garnison de robot de la carte. Il ne donnait pas l’impression de faire le moindre effort, simplement de se retourner, de regarder et de tuer ceux qui s’opposaient à lui. Sa précision faisait peur à voir, les explosions repoussaient les soldats alliés sans les tuer, mais tous pouvaient ressentir leur chaleur et la force qui s’en dégageait. Comment ne pas être impressionné ? Comment ne pas voir ce monstre comme un tueur impitoyable et indestructible ? Comment ne pas y voir un Dieu de la guerre. Eremar comprenait à présent que des millénaires de règne ne pouvaient pas être effacé de l’esprit des gens ainsi, il y aurait encore beaucoup de travail à faire quand Cold allait tomber.
Brusquement, il sentit le regard de sang posé sur lui et il détourna le regard, s’apprêtant à replonger dans les rangs robotiques. Jusqu’à ce que ses derniers explosent en un instant. Le métamol se tourna alors vers le Nihilien, qui terminait un simple geste de la main.
Non, il n’était pas un Dieu de la Guerre. Cold était un chef d’orchestre lugubre ayant le sang pour cordes et la mort pour percussions.
Elle avait réussi à détruire trois des robots qui l’assaillaient, mais ne put que regarder le quatrième arriver sans rien pouvoir faire. Une armure noire s’interposa juste à temps, encaissant le coup sans broncher puis explosant la carcasse blanchâtre d’un seul coup de poing.
Persée se retourna rapidement vers la soldate, vérifiant qu’elle allait bien. Elle fit ensuite signe à Anik de continuer à avancer ; c’était à lui de préparer le chemin. La chasseuse de prime n’avait jamais aimé les missions d’escortes, même si certaines étaient amusantes, elles consistaient le plus souvent à protéger des incapables qui semblaient tout faire pour se mettre en danger. Par chance, Varidal était un soldat, qui savait se battre et suffisamment forte pour affronter quelques robots en face à face, mais elle restait suffisamment faible pour être facilement mis à mal. Et Ades avait suffisamment insisté : non seulement elle était importante pour soigner le lézard, qui représentait le pivot de leur mission, mais en plus elle était une espionne très bien placée dans le camp impérial ; hors de question de la perdre.
Sans se départir de son calme, ni perdre son attention sur ce qui se passait aux alentours, Persée consulta le plan qui s’affichait dans son champ de vision, se construisant peu à peu avec les données que l’armure récupérait. Elle projeta brusquement sa main vers la droite et un rayon d’énergie pulvérisa le mur et les robots qui arrivaient par là. Puis elle saisit l’extra-terrestre aviaire par le bras et la tira vers l’avant.
- Anik ! Apparemment, notre objectif est plus bas, faudrait qu’on descende d’un étage.
Le reptile lui jeta un regard, à peine interrogatif. Il était en train de décharger sa puissance sur des troupes robotiques qui arrivaient en face, son bras visa brusquement le sol et il y creusa un trou large. Persée ne se fit pas prier et s’y engouffra, emmenant la soldate avec elle. Quelques secondes à peine plus tard, Anik descendait.
- Tu es sûr qu’ils ne nous suivront pas par là.
Il répondit par un sourire narquois et désigna le plafond de son bras métallique. Varidal esquiva juste à temps une goutte de métal fondu, le couloir d’au-dessus était brûlé, les robots seraient sans doute considérablement ralentis.
- Espérons juste que le plafond ne nous tombe pas dessus, s’amusa le lézard avant de repartir à toute vitesse.