Pensyves a écrit:Bonjour,
voilà tu as droit à mon premier message et commentaire (vu que c'est grâce à toi que j'ai su m'inscrire) .
Je te félicite pour ta fic qui est géniale, bien détaillée au point de vue scientifique, chose que j'apprécie étant dans ce milieu moi même ^^.
Le trailer est lui aussi fortement bien réalisé et nous promet j'en suis sur une suite des plus palpitantes!
Déjà merci pour ton com sur youtube et pour le compliment. Si en plus j'ai un vrai scientifique qui apprécie ce que j'écris c'est que j'ai réussi à donner l'illusion et j'en suis très contente.
Voici donc le 11eme chapitre déjà.

19 février 789J’ai passé la semaine à Capsule Corp.
A force d’entendre les pensées de Oolong et Mister Popo je ne me sentais plus vraiment la bienvenue au palais.
Depuis qu’ils m’ont vu mettre Trunck à terre, ils sont presque autant effrayés par moi que par la colère d’Enma. J’ai donc préféré m’éloigner d’eux quelques jours, le temps que ça leur passe.
De toute façon même sans ça je comptais rejoindre la civilisation pour m’entrainer à la manipulation mentale sur les habitants de la capitale de l’ouest.
J’ai un peu honte de l’avouer mais je suis toute en joie ces jours ci et j’ai quelques bonnes raisons de l’être. Après tout, il fait beau dehors malgré l’hiver, je suis jeune et belle, pleine de talents, le monde est en paix, je suis finalement parvenue à ressusciter mon fils et Enma me laisse enfin tranquille.
Bien sur, c’est fâcheux d’obliger trunck à dormir comme je le fais mais ce n’est que temporaire et à côté de ça les choses ont l’air de s’arranger.
Même si je n’ai toujours pas reçu de réponse à ma lettre et que j’ignore si c’est bon signe, je n’ai plus subie la moindre attaque d’oni depuis que je l’ai envoyé, c’est déjà ça.
Je reste lucide, pour se débarrasser de moi en tenant en compte de mes menaces, Enma doit surement être en train de fomenter un plan plus subtil que de m’envoyer des sbires minables que j’élimine en moins d’une seconde.
Tant mieux, qu’il prenne son temps, ça me permet de m’entrainer sans me faire interrompre continuellement.
Quand j’y repense, j’étais sacrément désespérée la semaine dernière pour jouer la carte Broly. Quel coup de bluff ! Je suis sure que ça a du jaser dans l’autre monde.
Ils me connaissent vraiment mal pour avoir gobé qu’une femme de mon rang souillerait son propre corps en y introduisant un monstre comme Broly.
Ce dernier n’est absolument pas relié à un mécanisme d’ouverture et sa capsule est juste cachée dans ma culotte.
J’ai juré sur la mémoire de mon père que je ne laisserai jamais ce monstre sortir de son caisson et il me faudra plus que les menaces de ce dieu de pacotille pour me faire revenir sur ce serment.
Et puis je n’oublie pas que Broly est celui qui m’a privé des dragonball pour toujours.
Le maintenir impuissant dans une boite pour l’éternité, c’est ma façon à moi de me venger. Les mois passent mais ma rancune reste et j’aime toujours autant cette idée.
Non je ne suis pas celle qui sera à l’origine de la destruction de l’univers mais maintenant que Enma m’en croit capable, j’ose espérer qu’il y réfléchira à deux fois avant de s’en prendre à nouveau à Trunck.
Concernant mon entrainement, je suis actuellement transformée depuis cinq jours sans interruption.
J’ai passé ma première nuit à remettre ma maison à neuf. C’était la seule dans cette partie de la ville à n’avoir pas encore été retapée depuis la mort des cyborg. Il faut dire que j’ai été occupée à plus important ces derniers mois et que je ne suis redevenue riche que récemment.
Ca a été un jeu d’enfant de tout faire moi-même en quelques heures, je possède les âmes de nombreux maçons, architectes, menuisiers, plombiers, électriciens etc. stockées dans ma mémoire. Autant que ça me serve de temps en temps.
Des siècles de savoir-faire manuel et une force dans les bras qui ne faibli jamais, c’était tout ce qu’il fallait pour rendre à cette maison tout son confort.
Après avoir fini, j’ai contemplé mon ouvrage et j’ai eu l’impression de revenir 25 ans en arrière.
Pour finir de me rendre nostalgique il ne manquait plus que la bonne odeur de thé et de biscuits à la cannelle que maman préparait sans arrêt et qui flottait constamment dans tout le quartier.
Ma pauvre mère, contrairement à papa je n’ai même pas pu lui dire adieu et compte tenu de mes rapports avec Enma, je ne risque pas de la retrouver un jour au paradis.
Si seulement j’avais le pouvoir de ressusciter mes parents, j’aimerais qu’ils reviennent dans cette maison, maintenant.
Papa la remplirait d’animaux de toutes sortes, maman s’amuserait à flirter avec les maris des voisines et tout redeviendrait comme avant.
Peut être qu’un jour j’aurais assez de pouvoir pour y arriver, sait-on jamais ?
Mon dispositif de contrôle de la sphère marche à merveille. Grâce à cet implant cérébral j’ai pu me concentrer sur une zone plus petite et ainsi améliorer mon contrôle du ki. Ca offre une palette de pouvoirs pas vraiment tous des plus utiles mais assez variés.
Je suis par exemple capable de générer une atmosphère particulière à l’intérieur de la sphère, toutes les personnes présentent dans celle-ci s’en trouvent alors affectées.
Au début, j’ai testé ce pouvoir avec une atmosphère correspondant à la peur.
Concrètement, j’ai déployé la sphère sur un kilomètre et je l’ai rempli de cette atmosphère de peur. Immédiatement un vent de panique à soufflé dans tout le quartier et au bout d’une minute tout le monde l’avait déserté sans comprendre la raison qui les y avait poussé.
Ce n’est pas encore de la manipulation mentale telle que je cherche à maitriser mais je m’en approche.
Etre transformée constamment a également amélioré mes perceptions. Lorsque je m’entraine avec une sphère de seulement 5 mètres de rayon, j’en suis à pouvoir ressentir clairement le moindre petit acarien présent autour de moi et lorsqu’au contraire je déploie ma sphère au maximum (c'est-à-dire 26km de rayon à ce jour) je suis beaucoup plus à l’aise qu’avant pour digérer la grande quantité d’informations que ça occasionne.
J’ai également constaté que la manipulation du ki offre de grandes perspectives en matière de médecine. Par exemple, hier après-midi un petit garçon jouait dans le parc derrière chez moi, depuis mon bureau je n’avais pas besoin de mes yeux pour suivre le moindre de ses mouvements. Au bout d’un moment, le garçon s’est battu avec un camarade et celui-ci l’a fait tomber violement au sol. Il avait les deux genoux ainsi que le nez bien écorchés mais son camarade continuait à le battre sans ménagement.
En me concentrant j’ai pu instiller une atmosphère d’apaisement dans la sphère, ce qui a mis fin à leur bagarre sur le champ et fait cesser les pleurs du petit garçon.
Ensuite, j’ai utilisé mes pouvoirs afin de stimuler ses mécanismes de cicatrisations et en quelques secondes il était parfaitement guéri.
Normalement, à moins d’une guérison magique comme avec les senzu, un corps humain met du temps à cicatriser car cela consomme beaucoup de ki et les terriens n'en possèdent qu'une quantité très limité. Mais lorsque j’ai guéris ce petit garçon, nos ki étaient en résonnance et c’est ma propre puissance qui a nourris sa cicatrisation. Il m’a simplement suffit de me concentrer dessus.
C’est un des mécanismes les plus sympathiques de la sphère. J’étais contente de le découvrir car tous mes pouvoirs ne sont pas aussi bienveillants.
En m’entrainant, il y en a notamment un que j’aimerais ne jamais m’être découvert et que je m’interdis d’utiliser à tout prix…
Il me reste encore 3 problèmes à résoudre pour considérer ma maitrise du S2MC comme satisfaisante.
Problème numéro 1 : lorsqu’une personne beaucoup plus puissante que moi telle que Trunck se trouve dans la sphère, je n’arrive toujours pas à supporter son ki.
C’est mon gros point faible actuellement. Si Enma a un jour la mauvaise idée de m’envoyer un adversaire beaucoup plus fort que moi, je ne disposerai que de quelques instants pour me défendre avant de m’évanouir.
Problème numéro 2 : je n’arrive toujours pas à manipuler la volonté des autres.
Sans ce pouvoir impossible de relâcher Trunck. Les quelques essais que j’ai fais n’ont pas été concluants et ont même fait de gros dégâts dans le cerveau de 8 malheureuses personnes sur qui je m’étais exercée. J’ai eu beau apprendre à créer des atmosphères et ainsi pouvoir provoquer une large gamme d’émotions dans l’esprit des gens, ceci est un pouvoir trop grossier pour parvenir à exercer une influence conséquente sur la volonté de Trunck.
Problème numéro 3 : à l’inverse moi je suis toujours influencée par la personnalité et les souvenirs des gens dont j’absorbe l’âme.
Je ne m’en rends jamais compte sur le coup mais quand je prends du recul je m’aperçois que par de brefs moments mon comportement ne cadre plus avec ma personnalité.
Ce dernier problème ne semble pas du tout s’atténuer malgré mon perfectionnement. Je pensais qu’en devenant capable de mieux gérer les données et de mieux utiliser mon cerveau je règlerais ces soucis de personnalité mais rien n’y fait pour l’instant.
Je dois me rendre à l’évidence, pour tout ce qui concerne mon pouvoir d’absorber les âmes je suis complètement perdue.
Cette capacité échappe à la logique, c’est pour moi une zone totalement inconnue qui dévie de la catégorie scientifique. Je n’arrive pas encore à bien l’étudier et encore moins à en maitriser tous les effets malgré tous les progrès que j’ai pu faire.
Le chemin à parcourir pour tirer pleinement partie du S2MC est donc encore long, mais je suis sereine.
Si je me sens si bien ces jours ci c’est parce que j’ai fais la connaissance inattendue de quelqu’un qui m’a apporté un grand réconfort.
Je travaillais tranquillement au labo quand il a sonné à la porte de chez moi.
Lorsque j’ai regardé sur le moniteur de surveillance et que je l’ai vu, j’en suis tombée de ma chaise. C’était un jeune homme qui ressemblait à s’y méprendre à vegeta.
Je n’exagère pas, il aurait pu être son petit frère voir même son jumeau.
Sur le coup j’ai complétement paniqué, mais lorsque j’ai agrandi la taille de la sphère afin de sonder son esprit, je me suis tout de suite sentie rassurée.
Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce jeune homme était un simple humain de 21 ans sans histoire et sans pouvoir.
Sa ressemblance avec Végéta n’était-elle qu’un hasard ou bien était-ce un piège tendu par Enma ? Mes yeux me disaient de me méfier mais la lecture de ses pensées me poussait à croire le contraire.
Je suis finalement allée à la porte pour le rencontrer directement. Le voir de près m’a énormément troublé mais simultanément je me suis mise à compter les différences qu’il y avait entre lui et Végéta, comme pour m’assurer que ce n’était pas vraiment lui.
Déjà il était plus jeune ça sautait aux yeux. Moins musclé aussi, mais ça je sais que ça ne veux pas dire grand-chose, Végéta savait faire varier sa masse musculaire comme bon lui semblait. C’est quelque chose que toute personne maitrisant son ki à un haut degré peut faire, même moi. Ensuite ce jeune homme n’avait pas le même regard que Végéta, il était moins dur et moins ardant.
Je crois qu’à partir de l’instant précis où j’ai lu ses pensées, elles m’ont tellement plu que je me suis mise à vouloir me convaincre que les deux hommes ne se ressemblaient pas tant que ça, que ma première réaction avait été exagérée.
J’ai presque réussi à m’en persuader, mais maintenant qu’il passe ses journées avec moi, il arrive que mon regard s’attarde sur son visage et dans ces moments là, la vérité est indéniable : ce garçon est la réplique exacte de Végéta.
Il s’est avéré être un étudiant de l’université scientifique de Ginger Town qui souhaitait devenir mon disciple et étudier notamment la dernière génération de capsule médicale que j’ai moi-même mise au point il y a bien longtemps.
D’habitude je refuse ce genre de requête… Bon ok je vais être honnête, on ne me demande plus jamais ce genre de chose.
Autrefois c’était différent, quand j’étais plus jeune et que je n’étais pas occupée à courir après les dragonball, j’étais la petite coqueluche de toute l’intelligentsia scientifique et on me promettait à un brillant avenir.
J’avais très tôt su me faire un prénom grâce à ma capacité à faire avancer des recherches et améliorer n’importe quelle invention avec beaucoup de facilité.
Dès mes 14 ans, il n’était pas rare que mon père ou un de ses éminents confrères viennent me consulter pour avoir mon point de vue sur leurs recherches.
Je ne faisais pas ça très sérieusement, je donnais juste un avis sur des projets que je découvrais en quelques minutes, mais on disait déjà de moi que je savais apporter un éclairage original et de bonnes idées à ces projets.
Aujourd’hui je me rends compte que parmi les gens les plus riches du monde, beaucoup doivent une partie de leur réussite aux conseils que la petite adolescente que j’étais s’amusait à leur donner à l’arraché.
Mon père n’a jamais été gêné que l’ont profite de lui ou de moi de cette façon. Pour lui le génie devait se partager et il n’était pas un homme d’argent.
La seule chose sur laquelle il veillait était que l’on ne me soumette que des inventions positives sans le moindre potentiel de nuire. Papa était quelqu’un de vraiment bien.
Quelque part c’est peut-être pour lui que je n’ai jamais analysé les pouvoirs des sayens de son vivant. Je sais qu’il n’aurait pas approuvé mes recherches sur l’hormone S…
Toujours est-il que dans le temps, il ne se passait pas un mois sans que plusieurs étudiants ne se pressent aux portes de Capsule Corp, suppliant de faire partie des élus qui pourraient faire un stage avec mon père le si reconnu Trunck Brief, l’inventeur des capsules. L’homme parti de rien, sans aucun bagage universitaire et qui avait révolutionné le monde par son seul génie.
Et moi dans tous ça, plus le temps passait et plus il était dit que j’étais digne de son nom. Beaucoup de scientifiques en herbe étaient donc également intéressés à l’idée de voir comment je travaillais. Et le fait que je sois divinement belle ne gâchait rien, bien entendu.
Les pauvres, s’ils avaient su...
Je ne compte plus combien j’en ai fais fuir du labo en pleurs. Les jeunes scientifiques sont presque tous issus du même moule. Ils m’ennuyaient tous tellement avec leur allure, leurs ambitions, leur façon de parler, de me regarder etc.
J’étais vraiment méchante avec eux, je passais mon temps à leur en faire baver de toutes les façons possibles, c’était devenu mon passetemps favoris. Pendant les vacances je ne faisais pratiquement que ça.
Tant est si bien que très vite les demandes de stage à capsule Corp se sont faites de plus en plus rares.
Je n’ai appris que bien plus tard que je m’étais faite une solide réputation de petite garce tyrannique et soupe au lait, ce qui a fini par ternir mon statu de parfaite idole montante de la communauté scientifique, ce dont je me moquais complètement d'ailleurs.
Pendant des années, les bruits qui ont couru sur la jeune Brief en ont découragé beaucoup à vouloir tenter de travailler chez nous. Certains professeurs eux-mêmes, déconseillaient à leurs élèves de s’y risquer. Ensuite il y a eu les années cyborg qui n’ont rien arrangé.
Tout ça n’a pas intimidé ce jeune sosie de Végéta. Bien déterminé à apprendre aux cotés de la meilleure (c’est lui-même qui le pense), il s’est résolu à travailler avec moi, même si cela signifiait subir tous mes légendaires bizutages et sautes d’humeur. J’ai donc accepté de le prendre avec moi quelques temps et ainsi garder un œil sur lui.
C’est un gentil garçon, patient, brillant et en tant qu’assistant il est bien plus utile et docile qu’Oolong.
Son nom est Renly et grâce à lui, le labo est redevenu animé et inspirant, comme au temps de mon père.
Pour l’instant je l’ai assigné aux taches les plus gonflantes et au nettoyage, il ne sait rien au sujet de mes pouvoirs et ne se doute pas que je connais la moindre de ses pensées.
Grâce à ça je sais que son admiration pour moi est sincère et de plus je sais qu’il me trouve tout à fait à son gout.
C’est normal, il s’attendait à travailler au près d’une vieille mégère et le voila à passer ses journées enfermé avec une délicieuse créature telle que moi. Pour lui c’est la concrétisation de la pluparts de ses fantasmes.
Pour moi, être à son contact provoque des sentiments contradictoires.
J’ai envie de lui faire confiance. Chaque seconde que je passe à sonder son cerveau m’incite à lui faire confiance. Mais la dernière fois que j’ai eu la faiblesse de faire confiance à un homme, c’était Broly et ça n’a pas été ma meilleure idée.
Renly m’a tout de suite plu, peut être même un peu trop. Je ne sais pas si c’est sa ressemblance avec Végéta ou justement le fait qu’il soit au fond si différent de lui, mais le mélange de ces deux éléments forment un cocktail auquel j’ai beaucoup de mal à résister.
Je pensais avoir oublié Végéta depuis longtemps, vraiment.
Mais en analysant ce que je ressens ces derniers jours, je me rends compte que cette vieille blessure ne s’est jamais complètement refermée. Et si j’ai accepté de garder Renly pour plusieurs raisons, l’une d’entre elles c’est qu’il m’aide malgré lui à guérir cette plaie d’une certaine façon.
Mais j’ai conscience que tout ça est tout de même trop beau. Un gentil Végéta tombant du ciel, venant de lui-même à Capsule Corp avec les meilleures intentions, me rendant le sourire…
Je suis déjà attachée à lui, pourtant ça ne fait que quelques jours que je le connais mais ça m’attristerait énormément d’avoir à le tuer.
J’y suis préparée pourtant et ce depuis qu’il a posé le pied chez moi. Mes sens sont constamment à l’affut du moindre comportement suspect, si il fait quoi que se soit qui me déplait je jure de me débarrasser de lui dans la seconde, même si ça m’attriste.
A plusieurs reprises je lui ai laissé des ouvertures qu’il aurait pu utiliser pour tenter de me tuer ou de mettre la main sur la capsule de Trunck. Chaque fois son comportement a été irréprochable.
Alors que penser de tout ça ? Et si Renly n’était réellement qu’un étudiant inoffensif ? Un ami ? J’ai terriblement envie d’y croire…
Je dois avouer que je n’ai jamais vraiment su me faire d’amis par moi-même.
Lorsque je me suis lancée à la quête des dragonball la première fois, c’était pour me trouver un petit copain. Je n’avais que 16 ans à l’époque et j’avais tout pour moi, absolument tout, pourtant j’étais seule constamment.
Le lycée n’était pour moi qu’une formalité sans intérêt, un endroit rempli de crétins, d’obsédés et de profs qui n’arrivaient ni à ma cheville, ni à celle de mon père.
Aujourd’hui en relisant le journal que je tenais à l’époque, je me rends compte combien je pouvais être en colère et exécrable avec les autres.
Hormis mes parents, Goku a été le premier à savoir me supporter et tous les amis que j’ai eu depuis, je les lui dois. Je lui dois même ma relation avec Vegeta.
Sans Goku, je pense que ma personnalité me prédisposait à une existence bien plus solitaire. J’aurais peut-être été aussi seule que ces derniers jours.
Je ne veux pas me sentir à nouveau ainsi.
Renly est ce qu’il est. Je suis prête à ce qu’il me déçoive dans l’avenir mais pour l’heure je n’ai que lui.
En attendant de pourvoir réveiller Trunck, c’est lui qui me donne la force de me battre et qui comble son manque.
Si tout se passe bien, ces deux là pourraient se rencontrer bientôt et s’entendre à merveille.
Oui, le jour où je pourrai enfin faire sortir Trunck, je n’aurai définitivement plus rien à craindre d’Enma ni de qui que se soit. Ce jour la nous pourront enfin entrevoir un avenir pour de bon.
Mais nous n’y sommes pas encore et en attendant ce jour je dois vivre dans l’instant sans faiblir.
C’est ce que Renly m’aide à faire et si je dois finir par le tuer, j’espère simplement que ce sera le plus tard possible car pour l’heure, être avec lui me rend heureuse.
22 février 789Utiliser la sphère sur Renly est très agréable, il n’a jamais de pensées déplacées ou malsaines. Chaque matin je suis impatiente qu’il arrive même si je fais de mon mieux pour ne pas trop le lui montrer.
Depuis que je suis rentrée sur terre en janvier, j’ai pris l’habitude de ressentir le mal au cœur des gens, psychologiquement ça a été difficile de m’y habituer.
Mais avec lui c’est différent. Je suis sure qu’il pourrait monter sur le nuage magique s’il essayait. Moi par contre je ne m’y essaierais pas. Une fois m’a suffit.
J’en suis à me demander s’il n’est pas dangereux de m’attacher à ce garçon. Dangereux pour lui je veux dire.
Si sa présence faisait effectivement partie d’un plan d’Enma, peut être qu’il n’est qu’un pion au milieu de tout ça. Peut être est-il simplement instrumentalisé contre moi à son insu.
Ca expliquerait pourquoi ses pensées sont si innocentes.
En admettant qu’Enma se serve de sa ressemblance avec Végéta pour que je m’attache à ce garçon et ainsi avoir un nouveau moyen de pression sur moi. Dans ce cas, Renly ne serait qu’une victime de mon affrontement avec les dieux.
Et dans l’hypothèse où il n’aurait en fin de compte aucun rapport avec toute cette histoire, le simple fait de le garder si proche de moi le met potentiellement en danger.
Dans les deux cas, s’il devait lui arriver quelque chose alors qu’il est innocent, j’en porterais la responsabilité et je sais que je le vivrais très mal.
23 février 789J’ai accordé à Renly un jour de congé. Il a beau se dévouer, il reste humain et a du mal à tenir mon rythme. Il est installé dans un petit studio qu’il occupe seul en périphérie de la ville. Je ne lui ai pas proposé une des chambres de chez moi car je tiens à être tranquille la nuit pour pouvoir me consacrer à des expériences que je ne veux pas qu’il voit.
Vu qu’il se repose aujourd’hui, j’en ai profité pour aller au palais afin d’y installer quelques inventions et un bon petit système de sécurité.
Lorsque je suis arrivée, j’ai assisté à la conversation la plus surréaliste qu’il m’ait été donné d’entendre de toute ma vie.
Il y avait deux hommes à l’extérieur du palais, deux humains du moins en apparence.
Un grand type pas mal du tout avec des lunettes de soleil. Il portait une chemise cintrée et un pantalon élégant qui tranchait avec un bonnet de couleur criarde.
Il était accompagné d’un petit blond débrayé qui portait une casquette encore plus ridicule que le bonnet de l’autre. Il ne devait pas avoir plus de 15 ans mais vu la cigarette qu’il avait au bec et l’air renfrogné qu’il affichait, il essayait manifestement d’en paraitre plus.
A mon étonnement j’avais été incapable de les détecter ni par la sphère, ni par mes sens. Ils étaient là, pourtant ils ne dégageaient aucun ki, pas même une odeur, ni aucune pensée. J’ai eu beau me concentrer, ils étaient comme imperméables à mes perceptions.
Mes pouvoirs fonctionnaient pourtant parfaitement, je pouvais ressentir les pensées perverses d’Oolong qui regardait une émission de fitness à la télé dans sa chambre, ainsi que le calme de Mister Popo qui cuisinait le repas du soir. Aucun des deux n’avait conscience de la présence de ces deux étrangers.
Je me suis mise en mode combat et me suis approchée d’eux avec précaution. Au début ils ne faisaient même pas mine de me voir, ils discutaient sans même se préoccuper de ma présence et à aucun moment ils ne se sont adressés à moi.
Prête à me défendre, j’ai écouté attentivement leur conversation.
Voila la transcription exacte de ce qu’ils ont dit. C’est le plus grand des deux qui a commencé à parler :
-« Quel bordel, je n’ai jamais vu le palais aussi mal tenu. » (Note : je dois avouer que depuis mon emménagement, le palais n’est plus aussi nickel qu’auparavant. J’ai interdit à Mister Popo de ranger mon matériel scientifique, mes affaires et mes installations, du coup il y en a partout)
-« On n’est pas venu faire de l’inspection sanitaire alors reste concentré. »
-« Tu prends tout ça trop au sérieux. »
-« Il faut bien que quelqu’un le fasse. Assez discuté, maintenant qu’elle est là voyons ce qu’il en est de cette Miss Brief. »
Ils se sont approchés de moi, le plus jeune en premier.
Leur absence de ki m’a fait soupçonner qu’ils puissent être des cyborgs. Mais ça ne cadrait pas, même sans ki des cyborgs seraient logiquement détectables par mes pouvoirs, ils ont une odeur, leurs pas font du bruit ainsi que le froissement du tissu de leurs vêtements lorsqu’ils bougent. De plus, un corps de cyborg est rempli de modules qui émettent des fréquences pour la plupart et je suis certaine d’être aujourd’hui en mesure de ressentir très facilement ce genre de chose.
Ici ce n’était pas le cas, ces hommes ne pouvaient pas être des cyborgs. Ils étaient plus proches de fantômes à vrai dire.
Au moment où j’allais m’élancer vers eux pour placer une attaque, ils se sont arrêtés. Quelque chose en moi semblait les avoir profondément choqués, ils me dévisageaient comme si j’avais des gros mots tatoués sur le front.
Au bout de quelques secondes, le plus petit des deux repris la parole, visiblement très énervé et ils ont continué à parler sans me quitter des yeux :
-« C’est encore pire que tout ce que j’imaginais. Tu vois ca ? Oses dire que je prends cette histoire trop au sérieux maintenant. »
-« Comment un truc pareil a pu nous échapper ? »
-« Pourquoi poses-tu la question ? La réponse est en face de nous, cette fille possède une marque de modération et ça date de bien avant l’alerte d’Enma. »
-« Tu pense que c’est Lira qui en est à l’origine ? »
-« A part toi, je ne vois qu’elle pour commettre un acte aussi insensé. Vous n’êtes que deux imbéciles ! »
-« Calmes toi, tu vois bien que je n’y suis pour rien moi ! »
-« Ca me contrarie, je voulais en finir maintenant. A cause de Lira la situation est devenue… délicate. »
-« Qu’est ce qu’on fait de Bulma alors ? Entre la marque, les 4 codes et … »
-« On est obligé de voir ça avec les autres. Même moi je ne peux prendre de décision hâtive à ce stade. »
Je ne comprenais rien à leur dialogue, mais j’étais plus que jamais prête à me battre.
Ils ont alors cessé de me regarder et ont poursuivi comme si je n’étais plus là. Pour le plus grand des deux, l’étonnement a fait place à une sorte d’amusement.
-« Ne fais pas cette tête. Après tout, ça fait une éternité qu’on n’a pas été témoin d’un phénomène aussi intéressant. Sacrée Lira, je savais qu’elle nous surprendrait mais là elle dépasse toutes mes attentes. Comment a-t-elle pu prévoir que Bulma avait ce potentiel ? Quatre codes…
-« Maudite Lira tu veux dire. Je n’aime pas les surprises surtout dans ce gout là. Elle s’imagine plus maligne que nous, il est temps qu’elle comprenne ce qu’il en est. »
-« Tu as déjà un plan je parie. »
-« Ferme-la et suis-moi. »
Sur ces mots, ils se sont volatilisés sous mes yeux. Le grand avait beau avoir l’air plus détendu, c’était le petit nerveux qui semblait être le chef et je n’ai pas du tout aimé sa façon de me regarder.
Mais qui étaient ces hommes ? De quoi parlaient-ils ? Comment me connaissaient-ils ? Et qui était cette Lira qu’ils avaient mentionné ?
Autant de questions auxquelles je n’ai aucune réponse mais ce qui ne m’a pas échappé c’est qu’ils ont aussi parlé d’Enma. Et ça, ça n’augure rien de bon pour moi.
Mister Popo est sorti du palais peu après, je l’ai questionné au sujet de ces deux hommes mais il ne voyait pas de quoi je parlais.
Quand je suis rentrée à Capsule Corp, j’ai eu la surprise d’y trouver Renly fouillant mes affaires personnelles dans le laboratoire. Il m’a dit avoir perdu des documents importants pour l’université. Je suis peut-être un peu paranoïaque aujourd’hui mais le surprendre ainsi ne m’a pas plu du tout.
Pourtant il n’a pas menti. Comment le pourrait-il ? Je sonde en permanence jusqu’au plus profond de ses pensées, mon oreille décèle la moindre variation de son rythme cardiaque, j’analyse sa posture, sa gestuelle, la dilatation de ses pupilles et chaque reflexe physiologique qui pourrait trahir un mensonge de sa part.
Personne ne pourrait m’abuser j’en suis certaine. Pourtant quelque chose ne tourne pas rond.
Est-ce ma sensibilité télépathique qui me joue des tours ou bien un pressentiment ? Je n’en sais rien, mais depuis que j’ai vu ces deux hommes énigmatiques au palais je n’arrive pas à me défaire d’une impression désagréable. Celle d’ouvrir doucement les yeux sur quelque chose d’anormal sans savoir encore quoi. Comme si le monde avait changé autour de moi pendant que je regardais ailleurs.
Il faisait tellement beau hier mais ce soir il pleut des cordes dehors. En regardant par la fenêtre j’ai pensé que la ville était triste ce soir. Le mieux à faire c’est me remettre au travail. J’ai proposé à Renly de dormir ici, j’en profiterai pour l’observer de plus près pendant la nuit.