D'accord Axaca, content de t'accueillir en tout cas. Je vous remercie tous, comme d'habitude pour votre soutien et vos compliments !
Quoi ? Déjà un nouveau chapitre ? Mais qu'est-ce qui se passe, c'est impossible ! Eh bien oui, mais c'est un chapitre un peu spécial, il était déjà écrit, du moins en partie, mais en plus il marque un moment important. C'est en effet le 86ème chapitre du Tome 2 et 86 c'est le nombre de chapitre du premier tome (prologue inclus) Donc à compter de ce chapitre, le Tome 2 aura plus de chapitre que le 1 et ça c'est cool :p
Vous verrez, c'est un chapitre un peu bizarre, je sais pas trop ce que vous allez en penser, moi j'ai bien aimé l'écrire mais ... vous allez comprendre ^^
Chapitre 86 : Paradis.Jusque-là, le plan s’était passé comme prévu, si l’on omettait bien évidemment l’intervention de ce Cell revenu d’entre les morts. Mais, en ne prenant en compte que le Guédester et la guerre provoquée sur son sol, alors tout s’était bien passé. Les médecins conservés en réserve sur le vaisseau rebelle pouvaient venir plus ou moins sans crainte et Dala avait pris la décision de les accompagner. Les navettes étaient prêtes depuis bien longtemps, elle n’avait eu qu’à prendre une place.
Le nombre de navettes impliqués dans cette opération de soin était impressionnant, même compte tenu du nombre de soldats blessés durant cette attaque. Le Guédester s’était battu avec une force bien supérieure à celle qu’on avait imaginée ; les robots n’avaient jamais cessés leurs offensives, surgissant de partout à la fois. Les pertes avaient été monumentales, au final, quel qu’ait été le rôle de ce Cell, on pouvait presque lui en être reconnaissant car la destruction du cœur du Guédester avait permis d’arrêter le massacre. Il ne restait plus qu’à savoir ce que cette créature allait décider pour la suite, mais dans l’immédiat et dans l’esprit de Dala, elle n’était pas pire que le Guédester, malgré ce qu’on lui en disait. La preuve qu’elle se trompait n’allait pas tarder à se manifester.
Les navettes commençaient à peine à s’éloigner du vaisseau principal quand une nouvelle source de lumière apparue soudainement. La Générale se précipita sur le hublot pour observer et ce qu’elle vit la terrifia profondément. Une boule d’énergie pure, parfaitement blanche, était apparue en plein centre du vaisseau rebelle, semblant avoir grandie à l’intérieur et l’avoir maintenant traversé. Mais le pire n’était pas là, une seconde à peine plus tard et la boule d’énergie prit une ampleur considérable avant d’exploser, emportant tout le vaisseau avec elle. Même dans l’espace, les perturbations les rattrapèrent, certaines navettes furent emportés dans l’explosion, d’autres percutés par des débris de leur ancien vaisseau. Enfin, certaines, comme la sienne, survécurent à la tragédie mais tombèrent à grande vitesse vers l’atmosphère, seul la présence d’un pilote expérimenté les sauva d’un crash tragique. Mais à vrai dire, cela n’avait guère d’importance aux yeux de Dala qui observait toujours l’endroit où s’était trouvé l’un des plus grands vaisseaux rebelles ; il n’y avait plus rien. Quelqu’un ou quelque chose venait de le faire sauter, en un instant.
- … Dala … vaisseau ? … Vivante ?
Elle entendait vaguement la voix d’Ades dans son oreille, comprenant qu’il tentait de la contacter, malgré les interférences que l’explosion avait fatalement générée. Habituée à ce phénomène, elle savait qu’il suffisait d’attendre que cela se calme pour bien comprendre et répondre. Il ne fallut en effet que quelque secondes.
- Dala ? Vous êtes en vie ? Qu’est-ce qui est arrivé au vaisseau ?
La générale tâcha de conserver son calme, respirant lentement et profondément avant de répondre, en prenant son ton le plus professionnel.
- Il a sauté, on a perdu plusieurs navettes, les autres sont en chemin. Qu’est-ce qui est arrivé ?
- C’est Cell.
Ainsi donc, cette créature était puissante au point de pouvoir détruire un vaisseau en orbite d’un seul coup, tout en restant au sol. Le bouclier était activé, pourtant c’est comme si cela n’avait eu aucune influence, le vaisseau avait simplement explosé, en quelques secondes à peine. Dala prenait peu à peu conscience de la monstruosité qu’ils s’apprêtaient tous à affronter. Le Guédester semblait comme un lointain et bon souvenir.
Bulma n’avait rien vu venir. Ils étaient en train d’analyser la situation, vérifiant que les vaisseaux du Guédester dispersés dans l’univers entier étaient bien hors d’état de nuire, s’assurant que plus aucune activité électronique n’émergeait de la planète. Ils avaient fait du bon travail, le Guédester n’envoyait plus aucun ordre, son armée était à terre, désactivée. Néanmoins, il restait encore un vestige de ce qui fut la plus terrifiante des créations impériales. Ils l’avaient détectés très vite et avaient très vite obtenu une explication : l’une des copies de C-17, sans doute la dernière en état de marche, avait été désignée pour conserver l’intelligence artificielle du Guédester et ainsi le faire survivre à cette crise. Sauf qu’apparemment, C-17 lui-même avait stoppé le processus pour retrouver son intégrité et son esprit intact, dans un nouveau corps. C’était sans doute préférable à un retour du Guédester ; Bulma se souvenait parfaitement de Gero pesta contre l’indépendance de ses cyborgs, si C-17 était encore humain, on pouvait le raisonner.
Un autre problème s’était toutefois interposé ; Cell de retour du monde des morts, avait trouvé le moyen d’accéder à sa forme parfaite. Sa fille, le Prince, et en fait tout ce que l’univers comptait de puissants étaient en train de converger vers lui pour l’attaquer, même C-17. Dans le vaisseau, ils avaient des nouvelles éparses de cette bataille, mais on pouvait être sûr d’une chose : ils ne gagnaient pas. Le clone était d’une puissance purement et simplement monstrueuse, que personne n’arrivait à contrer là-bas.
En tant que scientifique, ils n’étaient sans doute pas les plus qualifiés pour trouver une solution aussi rapidement, mais ils s’y étaient tout de même atteler. Tentant de déterminer si une créature créée de cette façon, en utilisant les cellules d’autres espèces, pouvait avoir une faiblesse exploitable. Ils n’avaient rien eu le temps de trouver.
Soudainement ; les alarmes du vaisseau s’était toute mise à sonner en même temps, emplissant la salle de commande d’un bruit ininterrompu. Et puis, il y avait une chaleur immense et grandissante. Puis plus rien. Le Noir.
Lorsqu’elle s’était réveillée, elle n’était que pure esprit. Elle le savait parce qu’elle ne sentait plus son corps, elle ne sentait plus rien à la vérité, percevant les choses plus qu’elle ne les voyait. Bulma se sentait entourée, d’autres esprits, ces volutes qu’elle imaginait blanc, était la représentation de tous ceux qui mourraient quelques parts dans l’univers. Elle le savait tout en ignorant parfaitement comment elle l’avait appris. Mais cela ne pouvait signifier qu’une chose … elle était morte ! Son corps, enfin plutôt son esprit, fit un bond, comment cela avait-il pu arriver ? Elle était intimement persuadée d’être à l’abri dans ce vaisseau hors de portée du Guédester ? Etait-ce Cell ? Ou pire, un vulgaire accident ? Etait-elle la seule à être morte ? Non, la panique qui avait secoué le vaisseau ne signifiait qu’une chose : c’était le vaisseau entier, ou une bonne partie, qui avait été détruit.
Bulma fut interrompue dans ses réflexions par une force étrange et inconnue, elle se sentit tirée vers l’avant, dépassant nombre d’âme qui attendait là depuis un moment déjà. Cela dura une petite minute, ou trois années entières peut-être, elle ne savait plus très bien. Toujours est-il qu’au bout de ce voyage, elle le vit. Et cette fois, c’était certain, elle voyait, elle ne percevait pas. C’était un immense bureau, occupé par quelqu’un de tout aussi immense. Un grand homme à la barbe noire fournie, possédant un casque à corme mais habillé d’un costard-cravate impeccable. Elle sait de qui il s’agit, et son nom surgit dans sa mémoire comme un coup de tonnerre.
Le Roi Enma, juge des morts. Elle devrait peut-être s’effrayer mais le géant lui sourit d’un air calme, prononçant d’une voix puissante sans être agressive.
- Bulma Brief, je pensais sincèrement devoir attendre encore un peu avant de vous voir ici.
La mère de Bra tente de répondre mais ne peut parler, n’étant plus que pur esprit. Elle s’avance mais toujours sans prononcer le moindre.
- Ah oui, c’est vrai. Attendez deux secondes, le service spécial va s’occuper de vous.
De nouveau, elle voit, mais ressent aussi. Des mains apparaissent devant elle, les siennes, qui se reconstituent lentement, se prolongeant par des bras, qui rejoignent un corps qui vient à peine d’apparaître. C’est son visage qui réapparaît en dernier, lui permettant de voir de nouveau avec ses yeux, entendre avec ses oreilles et sentir avec son nez. Ce n’est qu’après avoir retrouvé tous ses sens qu’elle se rend compte d’à quel point ils lui manquaient, elle redécouvre le monde qui l’entoure. Puis, elle se souvient de sa situation et se redirige aussitôt vers Enma.
- Je suis morte ?
- Je le crains, répondit ce dernier sans détour. Etant donné ce que vous avez fait pour l’univers et votre détermination à lutter contre un Empire autoritaire, je vous ai accordé le Paradis. Et, comme certaines personnes vous attendaient, je vous offre même un corps que vous conserverez durant votre séjour. Maintenant allez-y, c’est par là, j’ai d’autres âmes à juger.
Elle s’apprête à dire quelque chose mais prend note de ce qu’il dit et s’avance dans la direction désignée, une porte derrière son bureau, d’où émerge une lumière blanche intense. Avant même qu’elle ne l’atteigne, une silhouette se dessine dedans. Une silhouette qu’elle reconnaît aussitôt. Ces cheveux en épis, cette taille, cette carrure. Et ce rire qui s’échappe soudain de la bouche du nouvel arrivé.
- Salut Bulma, ça fait un bail hein ?
- Go… Goku ?
Le jeune homme, car il en a toujours l’apparence depuis tout ce temps, s’avance rapidement, parfaitement visible à présent. Il porte toujours sa tenue d’entraînement aux couleurs de Tortue Géniale, son sourire communicatif est heureux.
- Eh ouais, prononce-t-il, sans trouver quoi dire d’autres.
Bulma reste un instant interdite, sa vision se brouillant alors que les larmes lui montent aux yeux.
- Goku !
Sans plus de cérémonie, elle se précipite vers lui et se jette à son cou. Elle enfouit son visage contre son épaule, ne voulant pas qu’il la voit pleurer. Goku la réceptionne avec douceur et passe gentiment ses bras autour d’elle, réconfortant.
- Je ne suis pas le seul à t’attendre, tu sais.
Une petite voix retentit alors derrière lui tandis qu’une silhouette menue traverse la porte, découvrant un jeune homme aux cheveux lavandes, portant la même tenue que lorsqu’il était parti affronter Freezer des années auparavant.
- Maman ?
Elle lâche aussitôt Goku, pour prendre son fils dans ses bras, pleurant à présent à chaudes larmes, sans savoir si c’est de joie ou de tristesse. Mais c’est le contact de son enfant qui lui rappelle soudain quelque chose.
- … Bra ! Il faut que je …
- Tu ne peux plus rien pour elle ici.
La voix qui l’a interrompue, elle la connait très bien. Elle la côtoyée des années durant, avec ce ton perpétuellement colérique, mais qui cache toujours très bien son jeu. Il est là, adossé à l’encadrement de la porte, n’ayant toujours pas changé, ses cheveux noirs dressés au-dessus de son visage dur.
Derrière lui, de nombreuses silhouettes apparaissent progressivement pour la saluer. Ils sont tous là, attendant pour la rencontrer, depuis tout ce temps. Les larmes lui montent de nouveau aux yeux, puis Végéta prononce d’une voix radoucie.
- Mais tu peux être fière d’elle … elle est en train de te venger.
Et sur cette déclaration, le Prince des Saiyens se retourne et disparaît de nouveau dans la lumière de la porte, les silhouettes aussi reculent. Bulma se redresse, gardant son fils contre elle, malgré son âge, elle hésite à les suivre. Mais Goku est toujours là, un sourire rassurant aux lèvres et il lui tend doucement la main.
- Allez, il y a beaucoup de gens qui t’attendent.
Elle observe cette main et se souvient de ce jour, quand elle avait seize ans, et qu’un jeune garçon à la queue de singe lui a proposé de l’accompagner dans une quête merveilleuse. Alors, tandis que les larmes dévalent ses joues en nombre, elle sourit et prend la main tendue.