90 pages de commentaires ... Mon dieu ...
Enfin, c'est une bonne nouvelle !
Content que le chapitre vous ait plu, je voulais pas faire une mort trop rapide pour ces persos mais en même temps, ils affrontaient Cell donc ça aurait été incohérent de faire traîner ça. Je vous remercie vraiment tous pour le soutien ^^ J'espère que la suite vous plaira ... parce qu'elle est pour tout de suite.
Chapitre 96 : Trahison.La créature parfaite conçue pour le Docteur Gero se permit un petit sourire, se demandant si le but de la manœuvre de Taris était véritablement de le faire exploser avec la planète. Si tel était le cas, alors c’était à la fois futile et idiot, puisque la planète avait encore quelques minutes devant elle et que Cell pourraient facilement s’en échapper, car il était capable de respirer dans l’espace. Cela paraissait donc bête, mais, sans trop savoir pourquoi, le clone pressentait qu’il y avait autre chose derrière l’explosion provoquée par le guerrier d’élite. Son objectif n’était pas seulement de le vaincre, voir même pas du tout. Après tout, il semblait clair que ceux qui étaient restés sur cette planète l’avait fait en sachant qu’ils mourraient.
Sauf peut-être celui qui venait de lui parler.
Conservant son sourire confiant, la créature se retourna lentement pour vérifier que son hypothèse était la bonne. Elle l’était. A vrai dire, il s’y était un peu attendu compte tenu du combat précédent, et il ne se gêna pas pour le faire remarquer à son nouvel interlocuteur.
- Je me disais bien que mon coup de pied aurait dû te couper en deux, Ades.
Le Général Stygien se tenait debout face à lui, dans un état fort déplorable. Apparemment, son bref séjour contre le sol de la planète n’avait pas été particulièrement agréable. Une partie de son costume, qui était pourtant un uniforme Stygien particulièrement résistant, avait noirci et brûlé par endroit. Son bras droit pendant lamentablement, le coude brûlé, et surtout son visage semblait avoir été légèrement consumé, en un point précis en fait. Peut-être un éclat de roche q-ui avait mal atterri, toujours est-il que son œil droit avait disparu, remplacé par un trou fumant. Ades le fixait maintenant de son iris bleuté.
- Tu as utilisé tes pouvoirs pour te projeter en arrière quand je te frappais, pour me faire croire à ta mort, n’est-ce pas ? Tu ne pouvais pas deviner que ce Taris ferait exploser la planète, dommage pour toi.
Cell était particulièrement amusé de cette triste aventure qui arrivait à son adversaire. Son plan était pourtant bon ; faire croire à sa mort, puis s’échapper ensuite … quoique … Son espèce ne semblait pas capable de respirer dans l’espace, en tout cas il portait toujours le masque qui lui permettait de supporter l’atmosphère de cette planète. Dans ce cas, quel était son plan ? Faire venir un vaisseau plus tard ?
- Je savais que cela arriverait, asséna soudainement Ades.
Le clone haussa un sourcil, s’avançant tranquillement. Il n’était plus vraiment utile de se battre ; ses adversaires avaient tout données et cela avait été très amusant mais à présent, il ne restait plus qu’à partir.
- Dans ce cas, pourquoi être venu ? Et pourquoi avoir fait croire à sa mort ?
Il vit un sourire mauvais apparaître lentement sur les lèvres du Stygien, ce qui prouvait que cette espèce avait une assez haute tolérance à la douleur, à moins que ce ne soit lui en particulier.
- Je voulais te proposer un marché, Cell.
La créature s’immobilisa sous le coup de la surprise. Pendant un moment, quelques secondes à peine, seul le silence régna entre les deux, Cell ne sachant pas comment réagir. Finalement, il choisit une option simple et parfaitement démonstrative : il éclata de rire. Laissant libre court à son hilarité pendant de longues secondes, il finit toutefois par se reprendre et observer le jeune homme en face de lui, qui n’avait pas bougé.
- Ah, bravo, vraiment. Même le vieux Cold n’avait pas osé me la faire celle-là. Que pourrais-tu bien avoir à offrir à la plus puissante créature de l’univers, imbécile ?
Ades resta encore une fois stoïque, se contentant de fixer Cell de son unique œil valide.
- La tête de l’univers.
La créature la plus puissante de l’univers perdit son sourire en constatant que son interlocuteur était parfaitement sérieux, pourtant ce qu’il proposait était absurde.
- Je n’ai pas besoin de toi pour me l’offrir.
- Bien sûr que si, rectifia aussitôt le jeune homme. Tu peux prendre la tête de l’Empire ; ils sont habitués à obéir par peur, pour la plupart, et il n’y a personne de plus désigné pour devenir Roi que celui qui a tué le précédent, du moins dans ce genre de régime. En revanche, ma rébellion est habituée à se battre contre ceux qui paraissent bien plus puissant qu’eux. Ils ne se rendront pas aussi facilement.
Cette fois-ci, Cell écoutait avec attention les propos du Général. Bien sûr prendre la tête de l’univers n’était pas vraiment une priorité pour lui, mais ce serait sans doute amusant de voir la tête de Kalta et de Bra s’il y arrivait avant que ces deux-là ne reviennent.
- Si je leur dis que je t’ai converti à notre cause, nous pourrons unifier tout l’Empire sous notre contrôle. A ce moment-là, tu pourras en prendre la tête, tu n’auras qu’à te débarrasser des têtes rebelles.
Pour la première fois depuis longtemps, la créature de Gero était impressionnée ; la perfidie de cet être qui lui faisait face était incroyable. Il venait de vendre sans aucun souci la plupart des gens qu’il avait lui-même réuni pour affronter l’Empire. De fait, Cell ne comprenait pas, cherchant une raison logique à tout cela.
- Pourquoi fais-tu cela ? Tu espères que je te laisserais vivre en échange ? Tu veux être à la tête de l’univers également ?
De nouveau, un sourire mauvais, pire que ça : suffisant, sur les lèvres pâles du jeune homme.
- Je me fiche de l’univers, je le laisse à des imbéciles ambitieux comme Cold et toi. Je ne veux que Stygis.
Devant le visage d’incompréhension qu’affichait Cell, le Général rebelle expliqua aussitôt.
- C’est ma planète. Je te demande de la laisser tranquille. En dehors de ta juridiction, tu peux venir la détruire si ça te chante, mais uniquement quand tu auras terminé avec les autres planètes.
La créature de Gero reprit peu à peu confiance, affichant un léger sourire, mais elle était très amusée.
- Ainsi, vous aurez le temps de trouver un moyen de me vaincre.
- Tout à fait, répondit Ades.
Au moins, le Général ne niait à aucun moment ses intentions. Cell ne pouvait s’empêcher de trouver cela très amusant, on lui offrait l’univers sur un plateau, pour presque rien. Et rien ne l’empêchait de rompre ce serment par la suite. Mieux encore, cet Ades au pouvoir psychique si puissant pouvait lui être très utile. Mieux valait mettre toutes les chances de son côté. Néanmoins, il y avait encore une chose qu’il devait savoir.
- Pourquoi tout ça ? Pourquoi sacrifier tout ce que tu as construit, tout ce que tu pourrais avoir, pour une seule planète ?
Ades fronça les sourcils, semblant vexé par la question.
- Je ne suis pas comme toi, ni comme Cold, je ne cherche pas la puissance ou le pouvoir. Je suis le dernier des Dothra, le Général en Chef des armées de Stygis. De par ma nature et ma fonction, je suis voué à protéger le peuple de Stygis. Et ce peuple-là uniquement, les autres ne m’intéressent pas.
Cell ne dit rien pendant quelques secondes, puis éclata de nouveau de rire, s’avançant rapidement vers son précédent adversaire et tendit la main.
- Marché conclu.
Ades ne réfléchit qu’une seule seconde, serrant la main tendue. Ils disparurent tous deux dans un grésillement.
La planète qui fut numérotée TK34 ne tint pas plus de deux minutes après le départ des derniers êtres vivants qui l’avaient pendant un bref moment peuplés. Puis ce fut l’apocalypse. De nouveaux volcans apparurent, à un rythme effréné, crevant la surface de la planète pour y déverser un peu plus de lave, disparaissant l’instant d’avant. Les quelques monceaux de roches suffisamment large pour être appelés continents se fracturèrent petit à petit. La planète se consumait.
L’immense carcasse du Grand Guédester, pourtant conçue pour résister aux conditions extrêmes de l’espace glacial, conçue pour subir mille bombardements, finit par se fendre en deux. Un immense volcan craquela la surface d’acier puis combla les fissures par de la lave. En quelques secondes, ce qui fut le Guédester fut complètement décomposé.
Enfin, un immense tremblement de terre envahit toute la planète, comme un ultime soubresaut. Et la planète explosa.
Il n’y eu aucun son, seulement une immense lumière au moment où toute la planète se consumait brutalement. Des débris allant de la taille d’un astéroïde à la plus infime des poussières furent dispersés en tous sens. En une seconde, la planète à l’agonie avait disparue. Plus rien ne pouvait témoigner visuellement de sa présence ici, il y a encore quelques minutes.
Avec elle, le Guédester, grande création impériale, meilleure intelligence artificielle de tous les temps, et potentiel créateur de l’armée parfaite, fut définitivement vaporisé.
La dernière mission de Taris, l’ultime vœu du Roi Cold, était achevée.
Cela avait pris quatre téléportation pour revenir sur Freezer 82, siège de l’état-major de l’Empire. Il avait fallu prendre le temps de retrouver la direction de la planète, et ils n’avaient pu y apparaître qu’une fois assez proche pour que Cell perçoive les forces présentes sur la planète qu’on appelait « Terre ». Toutefois, il s’était entretemps confronté à des forces impériales et avaient eu le temps de faire passer le message ; Cell était l’être le plus puissant que l’univers ait connu, il avait tué Cold et venait récupérer sa couronne.
C’est pourquoi, ils ne furent pas surpris de trouver, à l’entrée du palais de Freezer 82, un attroupement de personne plus ou moins officiel. L’un d’eux, un être de grande taille, au corps couvert de plumes bleutées, s’avança lentement à leur rencontre.
- Je présume que vous êtes Cell, demanda-t-il poliment en se tournant vers la créature de Gero.
L’intéressé se permit un coup d’œil circulaire à la clique qui l’attendait avant de répondre.
- C’est cela, je vous serais très reconnaissant de bien vouloir vous soumettre immédiatement à moi, sans que je n’ai besoin de faire exploser une planète.
Il perçut un frisson de terreur, quoique pas assez accentué à son goût, ces gens-là avaient l’habitude de côtoyer Cold. L’un d’eux, un général d’après son uniforme, au corps massif couvert de plaques osseuses, s’avança en vociférant.
- Et puis quoi encore ? Vous croyez vraiment que ce petit truc a pu vaincre le Roi Cold ? Et même si c’était le cas, le Prince Kalta est ici, c’est à lui que revient la cour…
Un simple regard de la créature et l’homme explosa, ne laissant là qu’une trace de sang écarlate sur les dalles du palais.
- D’autres volontaires ? Demanda doucement Cell.
Le grand oiseau bleu prit un temps pour fixer Cell, puis Ades, avant de se retourner vers les conseillers, tous tremblant à présent. Ses serres crissèrent quand il se tourna de nouveau vers la créature, avant de s’incliner largement.
- Bienvenue, Seigneur Cell. Je suis le conseiller Beil, nous serions ravi de vous servir, y a-t-il quelque chose que vous désiriez immédiatement ?
Le sourire de Cell ne pouvait se faire plus triomphant tandis que, derrière Beil, tout le monde s’inclinait, progressivement, avec plus ou moins de conviction. Mais tous seraient bientôt obligés de le faire, partout dans cet univers.
- Mon subordonné ci-présent a besoin de soin, fournissez lui immédiatement.
Ades acquiesça distraitement, mais il prit d’abord le temps de prendre une petit communicateur dans sa poche.
- Je fais passer le mot à Madri, il nous débarrassera des derniers gêneurs.
Pendant un moment, le petit appareil clignota follement, mais on n’entendait rien. Madri était déjà en communication en utilisant leur fréquence secrète, sans doute parlait-il aux autres dirigeants rebelles. Dans le doute, Ades essaya de contacter Dala. Cette fois-ci, cela répondit immédiatement.
- Ades ? C’est vous ? Comment … ?
- Dala, écoutez-moi bien, c’est très important. J’ai converti Cell à notre causer, l’Empire va tomber. Mais vous devez profiter de votre situation, éliminez les derniers membres de l’élite impériale, ainsi que Siberia, profitez de l’effet de surprise. Puis prévenez les autres dirigeants de la rébellion. Nous avons gagné, Dala.
Ades se tourna vers Cell, observant le sourire mauvais et triomphant de ce dernier. Lui aussi souriait quand il prit le chemin qui le mènerait à l’infirmerie. Son œil commençait à le démanger un petit peu quand même.