Vous êtes chiant les mecs sérieux ... je sais pas ce qu'il faut que je poste pour que vous le trouviez enfin pourri ... Plus sérieusement, merci à vous, ça me redonne le sourire ^^
Inikisha a écrit:J'aurais aimé un peu plus de vulgarisation ou d'explications cela dit, le novice en biologie est vite perdu je trouve.

J'ai essayé, sincèrement, mais c'est très dur de vulgariser le texte plus que ça, sans risquer d'oublier des morceaux, de perdre du sens, etc.
Inikisha a écrit:Par contre, effectivement c'est bâclé : fautes de frappe, d'inattention, l'écriture n'est pas soignée... C'est dommage !
En effet, il y a ça, mais je pensais plutôt aux textes lui-même, j'ai été très vite vers la fin, et tout, je pensais que ce serait plus marquant que cela ^^
San999 a écrit:Je trouverais en tout cas plus logique qu'ils soient originaires d'une autre planète, vu leur flotte spatiale. À moins qu'ils n'aient connu une période avec plus de curiosité.
Vous avez déjà eu la réponse à cette question dans cette fic :p
Pensyves a écrit:Alors là magnifique ! l'exploitation des theories endosymbiotiques est farfelue mais réaliste.
Merci, c'est une idée qui m'était venu comme ça au cours d'une leçon de bio, je me suis dit que ce pourrait être sympa à mettre en texte :p
Et maintenant, nouveau chapitre !
Chapitre 4 : Promesse.C’était le plus grand rassemblement de Nihilien qu’elle n’eut jamais vu, et sans doute le seul qu’elle verrait au cours de sa longue existence. Ce genre d’évènement était rare, particulièrement rare, puisqu’il s’agissait de désigner le prochain roi de leur peuple. Or, les rois ne mourraient pas facilement ; rien que Frost avait la réputation d’être à la tête de la planète depuis plus de 7 000 ans. C’était justement cette vieillesse qui avait conduit à l’organisation de sa succession, même si cela prenait du temps, un Nihilien perdait peu à peu sa force en devenant vieux, du moins au-delà d’un certain âge.
Il fallait donc faire cela dans les règles, en organisant des combats, même si tout le monde ici avait une idée très claire de celui qui succéderait à Frost. Son plus jeune fils, Frozen, était déjà réputé pour sa puissance incroyable. Il n’avait qu’à le confirmer en mettant à terre tous ceux qui oseraient le défier, et alors il deviendrait maître de la planète. Tout le monde le savait, alors les gens n’étaient pas venu pour se battre ; ils étaient venus pour marier leurs filles au futur souverain.
Quoique, il y avait bien eu un combat ce matin. Friska avait été aux premières loges, par chance, pour voir la grande Glace affronter Frozen. C’était sans doute la femelle la plus forte de la planète, mais elle avait tout de même été vaincue, au bout d’un long combat. Depuis, plus rien, mais Friska savait qu’un nouveau combat aurait bientôt lieu, et elle allait d’ailleurs voir le challenger.
Elle naviguait paisiblement entre les Nihiliens et les petites maisons qui étaient apparues, sorties de terre comme par magie quand on avait décidé de l’endroit de la confrontation. Cet endroit était un désert il y a encore quelques jours, maintenant il accueillait une vaste arène et des baraquements tout autours pour les diverses familles Nihiliennes. Friska ne jeta de regard à personne, se contentant d’avancer droit vers son objectif. Elle savait qu’on devait la regarder dans son dos ; elle était bien adulte et non-mariée, pourtant sa puissance, qui n’était pas du niveau de Glace mais qui était déjà la plus grande de sa famille, ainsi que sa haute taille faisait d’elle un parti idéale pour nombre de mâle. Ils ne l’intéressaient pas, pas encore. Elle avait un autre objectif.
Arrivant devant la maison qui l’intéressait, elle s’immobilisa, passant la main sur les excroissances osseuses de la couronne qui lui ceignait le crâne, longues et fines, comme pour s’assurer qu’elles étaient toujours là. Son crâne lisse brillait d’un éclat bleu outremer, elle avait revêtue une toge simple et courte de la même couleur, il convenait de souligner ses traits. On était en période de mariage après tout, et même si tout le monde espérait réussir à s’arranger avec Frozen, elle avait une autre victime en tête.
Sans frapper ou s’annoncer, elle entra. Ce n’était pas un palais mais deux ou trois pièces enfilés qui permettaient à l’unique habitant de vivre décemment le temps du combat, elle le trouva donc facilement. Installé sur un siège presque face à l’entrée, il semblait méditer là, se préparant pour le combat peut-être. Un peu plus petit qu’elle, il avait des cornes noires à la place des excroissances osseuses, cornes qui commençaient à se tordre vers le haut, les bulbes de son crâne et de ses articulations étaient d’un bleu violacé, de même que la plaque au centre de son torse. Il ne portait qu’un caleçon noir, le plus pratique pour un combattant. Elle savait qu’il l’avait entendu arriver, étant le peu de discrétion qu’elle avait montré, alors elle attendit simplement.
Il finit par ouvrir les yeux, dardant ses prunelles rubis sur elle, sans animosité.
- Bonjour, Cold.
- Friska, que viens-tu faire ici ? Demanda-t-il sans s’embarrasser des formules de politesse.
Un sourire fin apparut sur les lèvres fines de la femme, elle commençait à le connaître et ne s’en étonnait même plus.
- Je venais t’encourager voyons, ton combat va bientôt avoir lieu je crois.
Il se redressa lentement, et vint se positionner face à elle, levant à peine les yeux pour fixer les siens.
- Tu devrais être avec Frozen, beaucoup de femelles se disputent déjà l’honneur de régner à ses côtés. Tu arriveras trop tard, ce serait regrettable étant donné ta force.
Friska ne réagit pas, elle s’attendait à la remarque, Cold était quelqu’un de réaliste, il savait que la plupart des gens misaient sur Frozen, fils de Frost.
- C’est vrai, elles misent toutes sur le favoris, c’est logique. Mais pas moi …
Elle prit une pause, savourant son agacement de la voir s’arrêter au milieu de sa phrase.
- Je mise sur le vainqueur.
Un léger rire agita le jeune Nihilien. Il ne la démentit pas.
- Comment en es-tu si sûre ?
- Je t’ai vu t’entraîner, et lui aussi.
Il n’en demanda pas plus, tant mieux car elle n’aurait pas su lui répondre. Elle-même ne savait pas pourquoi elle croyait tant en la victoire de Cold, mais c’était la première chose qu’elle avait pensé quand elle l’avait vu s’entraîner, se mouvoir, il était plus rapide que Frozen, plus fort aussi sans doute. Si elle devait miser sur l’un des deux, ce serait lui. Et elle deviendrait la reine.
- Même si je gagne, tu ne deviendras pas reine, tu en es consciente n’est-ce pas ?
Il avait cru bon de lui rappeler cette dure réalité, elle s’empêcha de le frapper et se contentant de grincer des dents. Cet imbécile avait donc toujours la même lubie depuis le temps.
- J’imaginais que tu avais mûri, assena-t-elle simplement.
De nouveau, Cold eut un léger ricanement, il se détourna d’elle.
- Tu ne comprends pas ce à quoi j’aspire.
- C’est toi qui ne comprends pas !
Elle avait crié, sans pour autant le faire se retourner.
- Tu as l’occasion de devenir le souverain de Nihila, l’être le plus puissant et le plus respecté qui soit ! Pourquoi t’entêter à quitter cette planète ? Je croyais que tu avais compris que ton père était un fou.
Il se retourna enfin, en profitant pour se rasseoir, son regard rougeoyant l’inspectant un long moment. Il avait les yeux de son père, tout aussi curieux, mais beaucoup plus froid, jugea-t-elle.
- Mon père était un imbécile, corrigea-t-il soudainement. Il avait compris que nous devrions nous tourner vers l’espace, mais par pour les bonnes raisons. J’ai rassemblé toutes ses connaissances après sa mort, tout ce qu’il avait pu compiler, y compris les rapports des extra-terrestres que nous avions reçu, il y a plus de 100 ans.
Elle connaissait l’histoire : Eiser accueillant chez lui des êtres venus d’ailleurs, incapable ne serait-ce que d’affronter un Crinos. Une honte et un déshonneur pour n’importe quelle autre famille, mais pas pour lui. Une folie sans aucun doute, il les avait même laissé partir.
- Les autres espèces faibles, nous n’avons rien à en tirer.
- Précisément, reprit-il, ses yeux brillaient quand il la regardait. J’ai lu ce qu’ils pensaient des Nihiliens : nous sommes plus puissants que tout ce qu’ils peuvent connaître. Nous sommes nés pour la puissance là où ils sont obligés d’employer des moyens technologiques pour se battre.
- Voilà pourquoi ils n’ont aucun intérêt.
Il ne l’écoutait pas apparemment, car il continua sans relever.
- Ici, le plus puissant devient notre Roi, pourquoi cela ne devrait-il pas être le cas pour l’univers entier. Pourquoi devrais-je me contenter de cette planète quand notre force nous permettrait d’en avoir des milliers à nos pieds ?
Friska haussa un sourcil, ce n’était certes pas le même discours qu’Eiser mais c’était tout aussi fou.
- L’univers est vaste Cold, bien plus que ce que tu peux l’imaginer, personne ne peut le dominer tout entier, pas même un Nihilien. De plus, il n’y a aucun mérite à régner sur des moustiques.
- Des millions de moustiques, des milliards, une puissance bien plus importante que des milliers de Nihiliens. Si l’univers est si vaste, alors sa conquête vaut bien plus que tout ce que vous avez à m’offrir ici.
- Il est trop vaste ! Insista-t-elle sans grande conviction. Tu ne peux pas te l’approprier tout entier.
Il ne répondit pas immédiatement, se levant tout d’abord, s’approchant d’elle pour venir lui faire face, elle le sentait plus grand soudainement. L’atmosphère perdit plusieurs degrés alors qu’il fixait ses yeux glacés sur elle.
- Tu oublies qui je suis. Je suis Cold, ton futur Seigneur et Maître, ainsi que le Souverain de toute cette planète … Et un jour de toutes les autres.
Elle ne répondit pas, il n’y avait plus rien à ajouter, elle ne réussirait pas à le convaincre.
- Maintenant, excuse-moi, j’ai un combat à gagner.
Cold la repoussa sans ménagement et sortit, la laissant là, figée pendant quelques secondes. Elle grinça de nouveau les dents. L’imbécile ! S’il refusait le titre et partait, ce serait pour revenir quelques années après la queue entre les jambes, il aurait alors perdu tout espoir de prétention pour le titre de Roi. Et elle ne pourrait pas prétendre devenir une reine, elle n’avait aucune envie de se contenter d’un faible, mais cela vaudrait-il mieux qu’un fou.
En rejoignant l’extérieur, elle jeta un regard vers l’horizon, et la tour qui s’y profilait. On distinguait à peine son sommet, en pointe parfaite, semblant tailler dans une montagne même ; la Tour du Roi. Là où Frost se trouvait en ce moment, peut-être pouvait-il voir le combat là-bas. C’est là-bas qu’irait Frozen s’il gagnait, et Cold ?
Avec un grognement qu’elle n’adressait qu’à elle-même, la Nihilienne se dirigea vers l’arène, hors de question de manquer ça.
Frozen se tenait déjà au centre, bras croisés contre son torse, ses yeux rouges toisant tous ceux qui osaient jeter un regard dans sa direction. Il affichait un large sourire, campé sur ses deux immenses jambes, son corps avait beaucoup pris en ampleur quand il s’était transformé ce matin, face à Glace, et tout le monde voyait maintenant en lui la carrure pour succéder au vieux Frost. Mais il avait un dernier combat à effectuer pour cela.
Le challenger s’avançait déjà, bien plus petit que son adversaire, il n’était pas encore transformé, d’ailleurs personne ne savait s’il pouvait le faire. Après tout Cold était encore jeune, à peine 300 ans, alors que Frozen avait déjà plus de 1500 ans. L’expérience ne jouait donc pas en sa faveur, pourtant, c’est avec une extrême confiance en lui que le fils d’Eiser s’avança lentement jusqu’au centre de l’arène, à quelques mètres à peine de Frozen. Celui-ci ne put s’empêcher de commencer les hostilités, faisant mine d’être surpris.
- Cold !? Eh bien, je n’aurais jamais cru que tu oserais venir jusqu’ici, étant donné le déshonneur qui frappe ta famille et ton nom.
Le susnommé ne lui offrit qu’un léger sourire.
- Pourtant, je suis là Frozen. Et si je suis frappé par le déshonneur, alors j’espère qu’il ne t’accablera pas trop quand je t’aurais vaincu.
Même la collerette de son adversaire sembla s’empourprer quand il se pencha sur lui, grognant entre ses dents.
- Tu es bien impertinent. Tu vas subir la colère de Frozen, fils de Frost.
Cold ne répondit pas immédiatement mais il releva les yeux pour fixer le regard de son adversaire, ses iris rougeoyant soudainement.
- Je t’attends.