Vous ne rêvez pas... j'ai terminé ce chapitre
Châpitre 7
Nostalgie 郷愁
8 Avril 1789 Junkoku lançait vers nous une nuée de jurons et de grognements tout en ordonnant à la pourriture qui avait osé l'attaquer par derrière de venir se mesurer à lui d'homme à homme, tandis que mon arrogant petit frère brandissait fièrement mon épée qu'il avait récupérée sur sa victime. Cette dernière leva les yeux, et les écarquilla la seconde d'après, une expression de haine mêlée d'incompréhension... Il regardait fixement sa subordonnée, qui elle n'osait pas affronter le regard accusateur de son supérieur.
«Marina... commença-t-il calmement. JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS ?!»
Un silence... Jin fit volte-face et nous fit signe de le suivre. Nous pûmes alors nous rendre compte que le bâtiment dans lequel nous étions ncore captifs il y a quelques minutes était en fait un véritable labyrinthe. Comment Jin avait-il pu nous trouver si facilement dans un tel dédale ? Mais la situation n'était pas propice à la réflexion métaphysique, seuls les divers pièges et portes en acier trempé qui tentaient de se refermer sur nous à chaque intersection m'inquiétaient pour l'instant. Au bout d'un long escalier, nous apperçûmes enfin la sortie du labyrinthe, dont la porte se referma sous nos yeux... Qu'importe, Ryûketsu élimina l'obstacle plus facilement que je ne l'aurais cru. Après nous être éloigné suffisamment de la sortie et nous être assurés que personne ne nous poursuivait, nous pûmes enfin observer un peu mieux le paysage autour de nous... bien qu'il n'y eût pas grand chose à observer, car nous étions au beau milieu d'une tempête de neige. Les flocons tourbillonnants voilaient même notre vue perçante, nous empêchant d'avancer plus, nous nous étion de toute façon déjà enfoncés trop loin dans la tempête... Nous trouvâmes finalement refuge dans une petite grotte, l'égèrement surélevée. Après avoir installé une barrière thermique à l'entrée, nous pûmes enfin décompresser. Un léger sentiment de regret mêlé de nostalgie m'envahit à l'instant même où je foulai je sol du minucsule refuge...
«Pfiou... Dans quoi tu t'es encore fourré, grand frère ?! C'était vraiment louche cet endroit... d'ailleurs ça m'étonne que personne ne nous ai poursuivis. Au fait c'était qui la fille avec vous tout à l'heure ?
-C'est vrai... dit Kina, un brin surprise. Elle n'est pas venue avec nous apparemment....
-Elle n'avait aucune raison de le faire de toute façon. "Mori"... ou plutôt...»
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9 Avril 1789«MARINA !!! T'as perdu la tête ou quoi ?!»
Je n'osais pas croiser le regard accusateur de mon supérieur. Je l'avais trahi. Pourquoi ? Moi même je me posais encore la question... Je savais à quoi je m'exposais en aidant ce Sarunin, mais je ne pouvais pas laisser Kina sans protection, avec un tel handicap elle n'aurait pas survécu longtemps... C'était sans doute la raison, mais lui n'allait pas se contenter d'une telle excuse, lui qui n'éprouvait pas la plus grande sympathie envers ces "poltrons" qu'étaient selon lui les hommes-singes. Et puis... il me connaissait suffisamment bien.
«C'est cette Sarunin c'est ça ?»
Je relevai les yeux, un brin surprise par sa clairvoyance. Mais était-ce vraiment dur à deviner ?
«O... oui. Je me suis dit qu'avec sa maladie, elle pouvait pas rester ici... et si elle était allée à l'extérieur seule, elle se serait faite...
-"Tu t'es dit" ? Tu as cru que ses chances de survies seraient plus élevées à l'extérieur où ça grouille de chasseurs de MON unité la journée ?! Marina... la maladie dont elle souffrait, c'était une maladie génétique extrêmement rare. N'importe quel humain ne dépasserait pas l'âge de 2 ans avec un tel handicap... quand on l'a trouvée elle était à moitié morte, et c'est déjà un miracle qu'elle ait pu sortir seule de sa chambre. Là où ses chances de survie étaient les plus élevées, c'était ici...
-Toi qui déteste les Sarunin, ça te dérangerait pas de la voir clamser alors pourquoi...
-Si ça tenait qu'à moi je l'aurais laissée crever... Mais Kalza m'a dit de prendre soin d'elle si je la trouvais en compagnie du blondinet. Je peux bien lui rendre ce service, même si j'ai parfois du mal à le cerner...
-Tant qu'on y est, pourquoi il s'intéresse tellement à ce type ? Il a rien de bien particulier à première vue, à part ce drôle d'anneau au bras gauche...
-Un anneau ? J'ai pas vraiment fait attention. Par contre, son épée... à première vue c'est une arme banale, limite rudimentaire... mais je sentais comme une sorte d'émanation en l'observant. Et puis... même en étant parfaitement aiguisée et entretenue, j'ai jamais entendu parler d'une épée capable de découper si facilement le sas d'entrée de la base...»
Mes yeux s'écarquillèrent sur cette dernière remarque... l'arme de Kyôjô n'était vraiment pas ordinaire ! Non, c'était forcément une blague, ou une mauvaise interprétation !
«Tu me fais marcher ? Le sas d'entrée est fait d'adamantium renforcé et fait au moins 50 cm d'épaisseur, ça ne se découpe pas avec une simple épée !
-Puisque je te dis que c'est pas une simple épée ! La régularité du contour ne trompe pas, la porte a bien été découpée... je peux sentir les énergies, et crois-moi, cette épée dégageait quelque chose... de pas naturel. Enfin, je m'égare. Va pas croire que je vais te laisser t'en tirer aussi facilement, je vais réfléchir à ta sanction...»
Je baissai à nouveau les yeux... n'importe qui d'autre aurait écopé du peloton d'exécution avant même d'avoir eu le temps de discuter, mais moi... moi, il ne m'aurais jamais infligé un tel sort. Il était plus indulgente, et à la fois plus dur avec moi qu'avec n'importe qui... Pourquoi ? Au fond je connaissais la réponse. Depuis ce jour où sa vie s'était muée en une errance pathétique à la recherche désespérée d'un refuge où il aurait pu enterrer sa culpabilité, j'avais redonné un seconde souffle à sa trop longue vie, comme il avait redonné un seconde souffle à la mienne, encore trop courte... Avant de sortir de la cellule, il reprit un air blasé et me glissa quelques mots en regardant ailleurs et en se grattant l'arrière du crâne :
«Aaah... Avoir un lieutenant comme toi c'est vraiment pas de tout repos tu sais.»
Tandis que je souriais intérieurement à cette remarque, il quitta la pièce en me saluant, comme il l'aurait fait pour une discussion banale...
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8 Avril 1789Châpitre 7
Nostalgie 郷愁
8 Avril 1789 Junkoku lançait vers nous une nuée de jurons et de grognements tout en ordonnant à la pourriture qui avait osé l'attaquer par derrière de venir se mesurer à lui d'homme à homme, tandis que mon arrogant petit frère brandissait fièrement mon épée qu'il avait récupérée sur sa victime. Cette dernière leva les yeux, et les écarquilla la seconde d'après, une expression de haine mêlée d'incompréhension... Il regardait fixement sa subordonnée, qui elle n'osait pas affronter le regard accusateur de son supérieur.
«Marina... commença-t-il calmement. JE PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS ?!»
Un silence... Jin fit volte-face et nous fit signe de le suivre. Nous pûmes alors nous rendre compte que le bâtiment dans lequel nous étions encore captifs il y a quelques minutes était en fait un véritable labyrinthe. Comment Jin avait-il pu nous trouver si facilement dans un tel dédale ? Mais la situation n'était pas propice à la réflexion métaphysique, seuls les divers pièges et portes en acier trempé qui tentaient de se refermer sur nous à chaque intersection m'inquiétaient pour l'instant. Au bout d'un long escalier, nous aperçûmes enfin la sortie du labyrinthe, dont la porte se referma sous nos yeux... Qu'importe, Ryûketsu élimina l'obstacle plus facilement que je ne l'aurais cru. Après nous être éloigné suffisamment de la sortie et nous être assurés que personne ne nous poursuivait, nous pûmes enfin observer un peu mieux le paysage autour de nous... bien qu'il n'y eût pas grand chose à observer, car nous étions au beau milieu d'une tempête de neige. Les flocons tourbillonnants voilaient même notre vue perçante, nous empêchant d'avancer plus ; nous nous étions de toute façon déjà enfoncés trop loin dans la tempête... Nous trouvâmes finalement refuge dans une petite grotte, légèrement surélevée. Après avoir installé une barrière thermique à l'entrée, nous pûmes enfin décompresser. Un léger sentiment de regret mêlé de nostalgie m'envahit à l'instant même où je foulai je sol du minuscule refuge...
«Pfiou... Dans quoi tu t'es encore fourré, frangin ?! C'était vraiment louche cet endroit... d'ailleurs ça m'étonne que personne ne nous ai poursuivis. Au fait c'était qui la fille avec vous tout à l'heure ?
-C'est vrai... dit Kina, un brin surprise. Elle n'est pas venue avec nous apparemment....
-Elle n'avait aucune raison de le faire de toute façon. "Mori"... ou plutôt...»
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9 Avril 1789«MARINA !!! T'as perdu la tête ou quoi ?!»
Je n'osais pas croiser le regard accusateur de mon supérieur. Je l'avais trahi. Pourquoi ? Moi-même je me posais encore la question... Je savais à quoi je m'exposais en aidant ce Sarunin, mais je ne pouvais pas laisser Kina sans protection, avec un tel handicap elle n'aurait pas survécu longtemps... C'était sans doute la raison, mais lui n'allait pas se contenter d'une telle excuse, lui qui n'éprouvait pas la plus grande sympathie envers ces "poltrons" qu'étaient selon lui les hommes-singes. Et puis... il me connaissait suffisamment bien.
«C'est cette Sarunin c'est ça ?»
Je relevai les yeux, un brin surprise par sa clairvoyance. Mais était-ce vraiment dur à deviner ?
«O... oui. Je me suis dit qu'avec sa maladie, elle pouvait pas rester ici... et si elle était allée à l'extérieur seule, elle se serait faite...
-«Tu t'es dit» ? Tu as cru que ses chances de survies seraient plus élevées à l'extérieur où ça grouille de chasseurs de MON unité la journée ?! Marina... la maladie dont elle souffrait, c'était une maladie génétique extrêmement rare. Aucun humain ne dépasserait l'âge de 2 ans avec un tel handicap... quand on l'a trouvée elle était à moitié morte, et c'est déjà un miracle qu'elle ait pu sortir seule de sa chambre. Là où ses chances de survie étaient les plus élevées, c'était ici...
-Toi qui détestes les Sarunin, ça te dérangerait pas de la voir clamser alors pourquoi...
-Si ça tenait qu'à moi je l'aurais laissée crever... Mais Kalza m'a dit de prendre soin d'elle si je la trouvais en compagnie du blondinet. Je peux bien lui rendre ce service, même si j'ai parfois du mal à le cerner...
-Tant qu'on y est, pourquoi il s'intéresse tellement à ce type ? Il a rien de bien particulier à première vue, à part ce drôle d'anneau au bras gauche...
-Un anneau ? J'ai pas vraiment fait attention. Par contre, son épée... à première vue c'est une arme banale, limite rudimentaire... mais je sentais comme une sorte d'émanation en l'observant. Et puis... même en étant parfaitement aiguisée et entretenue, j'ai jamais entendu parler d'une épée capable de découper si facilement le sas d'entrée de la base...»
Mes yeux s'écarquillèrent sur cette dernière remarque... l'arme de Kyôjô n'était vraiment pas ordinaire ! Non, c'était forcément une blague, ou une mauvaise interprétation !
«Tu me fais marcher ? Le sas d'entrée est fait d'adamantium renforcé et fait au moins 30 cm d'épaisseur, ça ne se découpe pas avec une simple épée !
-Puisque je te dis que c'est pas une simple épée ! La régularité du contour ne trompe pas, la porte a bien été découpée... je peux sentir les énergies, et crois-moi, cette épée dégageait quelque chose... de pas naturel. Enfin, je m'égare. Va pas croire que je vais te laisser t'en tirer aussi facilement, je vais réfléchir à ta sanction...»
Je baissai à nouveau les yeux... n'importe qui d'autre aurait écopé du peloton d'exécution avant même d'avoir eu le temps de discuter, mais moi... moi, il ne m'aurais jamais infligé un tel sort. Il était plus indulgent, et à la fois plus dur avec moi qu'avec n'importe qui... Pourquoi ? Au fond je connaissais la réponse. Depuis ce jour où sa vie s'était muée en une errance pathétique à la recherche désespérée d'un refuge où il aurait pu enterrer sa culpabilité, j'avais redonné un seconde souffle à sa trop longue vie, comme il avait redonné un seconde souffle à la mienne, encore trop courte... Avant de sortir de la cellule, il reprit un air blasé et me glissa quelques mots en regardant ailleurs et en se grattant l'arrière du crâne :
«Aaah... Avoir un Lieutenant comme toi c'est vraiment pas de tout repos tu sais.»
Tandis que je souriais intérieurement à cette remarque, il quitta la pièce en me saluant, comme il l'aurait fait pour une discussion banale...
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8 Avril 1789 Par chance, Jin avait récolté sur sa route de quoi apaiser la faim qui nous tenaillait, Kina et moi. La tempête faisait rage dehors, J'agitais ma queue encore un peu engourdie, Jin faisait semblant de dormir après s'être goinfré, Kina souriait sans raison apparente, en ne regardant nulle-part : tout était normal. A croire qu'il ne s'agissait que d'une simple sortie comme nous en faisions régulièrement... Cette immobilisme devenait presque pesant. Je décidai de réveiller mon frère - qui n'était pas endormi - pour rompre ce silence de mort, mais surtout pour éclaircir certains points...
«Jin...»
Aucune réaction...
«Jin.»
Toujours rien...
«Eh ! La crevette !»
Cette fois il se redressa brusquement.
«Je t'ai déjà dit de pas m'appeler la crevette !! Et puis t'as gâché ma sieste !!
-Ta sieste ?! Tu dormais pas, sale feignasse !!
-Bien sûr que je dormais, tes mèches de cheveux te cachent la vue ?!
-Laisse mes cheveux tranquilles, gringalet !!
-Commence par les couper, abruti !! »
Cet échange de politesses fut interrompu par un pouffement de rire provenant de Kina... Au fond, où qu'on fût, notre petite famille restait la même...
«Jin... comment se fait-il que nous aies retrouvés si facilement ?»
D'un geste nonchalant, il fouilla dans sa poche et me lança ce qui ressemblait de loin à une montre ancienne... Circulaire, faite dans un métal apparemment pas très solide et légèrement oxydé, avec un cadran vert et quadrillé... un petit bouton surmontait l'appareil. Cet étrange objet, c'était celui que nous avait légué notre mère, mais dont Jin et moi n'avions jamais compris l'utilité. J'interrogeai Jin du regard, intrigué, et celui-ci me fit signe de regarder au dos : de petits caractères étaient gravés en bas. Je les avais déjà remarqué sans jamais vraiment y prêter attention... la forme des lettres rendait l'écriture difficile à lire, l'objet étant probablement très ancien, mais en cherchant un peu on déchiffrait les mots "Dragon Radar"... J'ignore précisément quelle expression mon visage a pris à ce moment là, mais à en juger par celle de mon abruti de frère, ça ne devait pas être triste à voir.
«Et regarde la date à côté ! ajouta-t-il avec un sourire malicieux. C'est pas un modèle récent !
-Pas récent du tout... il a été fabriqué 789 il y a tout juste 1000 ans ! Officiellement ils ont commencé à être fabriqués en 812, mais officieusement, ça serait une scientifique du nom de Bulma Brief qui aurait inventé ce système. C'était la fille du plus grand scientifique de l'époque, mais elle est a été assassinée… c'est ce que Papa nous avait raconté…
-Ça veut dire que... c'est un des tout premiers modèles... poursuivit Kina, toujours cet inextinguible sourire sur les lèvres. Mais ça ne nous dit pas comme tu nous a retrouvés, Jin.
-C'est bien ce que je me demande, moi aussi, répondit-il, imitant la position du penseur.
-Qu'est-ce que tu racontes, tu ne vas pas nous dire que tu es passé là par hasard quand même ?! Et puis un Dragon Radar ça sert à détecter les Dragon Ball, non...?
-C'est bien ce qui m'intrigue justement. Je prend toujours ce radar sur moi, comme porte bonheur, quand je vais à la surface. Quand on appuyait sur le bouton en haut, il se passait rien, alors je me disais "c'est pas la peine de réessayer, on aura toujours le même résultat". Ça faisait un moment que j'avais pas essayé d'ailleurs... Mais là je m'ennuyais ferme alors j'ai été faire un tour à la surface... dit-il le plus naturellement du monde.
-Tu es... coupa Kina, un brin interloquée par la décontraction de cet inconscient qui me servait de frère. Tu es allé à la surface parce que tu t'ennuyais...
-Bah oui, il est où le problème ? Enfin bref, cette fois j'ai réessayé...
-Et ça a marché.»
Il acquiessa en silence, avant de me reprendre nonchalamment le radar des mains avec sa queue et de presser le fameux bouton... Des bip sonores émanaient de l'appareil... Kina et moi nus rapprochâmes de Jin pour voir un point orange clignotant au centre du cadran... le radar indiquait notre position ?
«Il doit être défaillant, je ne vois que ça...
-Un objet qui fonctionne et qui tombe en panne j'ai déjà vu... reprit-il. Un objet en panne pendant des années qui se remet à fonctionner sans raison, j'ai jamais vu. Vous pensez bien que j'étais tout excité à l'idée d'avoir trouvé un des légendaire Dragon Balls ! Mais c'est sur vous que 'chuis tombé... finit-il avec un air désappointé.
-Dis tout de suite que tu ne voulais pas nous voir... Enfin bref, peu importe. On va passer la nuit ici, et on repars vers le désert du Sud. Ce radar pourrait nous servir de GPS d'ailleurs.
-Kyôjô... les pyramides du Désert du Sud, tu crois qu'on peut y entrer comme dans un moulin ?
-Si il y a des gardes, il n'y aura qu'à les tuer ; je ne vois pas où est le problème.»
Le sourire de Kina s'effaça et Jin se mit à regarder ses pieds. Kina me fixait avec une expression mi-triste, mi-dégoûtée. Qu'avais-je donc dit de si choquant ? Mon frère ferma un instant les yeux et rangea le radar de sa nonchalance habituelle.
«Tu sais, Kyôjô... moi je les déteste pas... bien sûr je pourrais jamais pardonner à ceux qui ont tué nos parents, ceux de Kina, et Nezumaru... mais à quoi bon...
-Je ne te demande pas ton avis. Si tu veux rentrer dans ce trou humide qui nous sert de maison, fais comme tu veux. Même cette humaine qui m'a aidé doit avoir quelque chose derrière la tête... le type pour qui elle travaille est vraiment trop louche.
-Tu ne devrais pas te fier aux apparences et aux préjugés, Kyôjô...
-Quels préjugés, ce sont tous les mêmes, ce ne sont que les faits !
-Tu te trompes ! Ils sont juste... manipulés...
-Tch... le prétexte classique ! Si ils sont trop idiots pour penser par eux-même, alors ça ne sera pas une grande perte de les exterminer !
-JE T'INTERDIS DE DIRE ÇA !!!»
Tout se passa en un éclair : la colère monta, ma main saisit la poignée de Ryûketsu, la lame chuinta, la pointe se planta dans le mur, laissant une balafre sur le joue droite de Kina, médusée... Pendant un long instant, il ne resta que le silence... Ma main tremblante lâcha la poignée de l'arme comme si elle était brûlante. Qu'avais-je fait ?! Lever mon épée sur Kina... Il faut dire que jusqu'alors, je ne l'avais encore jamais vue en colère, encore moins contre moi...
«On... on ferait mieux de dormir un peu. Tout le monde est sur les nerfs apparemment ! La nuit tombe vite par ici et il y fait super froid ! En plus si je me souviens bien, c'est la pleine lune ce soir ! Nos parents nous disaient toujours de ne pas sortir les soirs de pleine lune ehéhéhé... héhé...»
Jin faisait semblant de rire, histoire de détendre une atmosphère devenue il était vrai difficilement supportable. Mais au fond de lui il devait m'en vouloir, lui qui avait toujours été très attentionné envers Kina, comme un petit frère envers sa grande sœur...
La nuit était déjà tombée et les deux autres dormaient déjà... Moi je ne dormais pas. Comment pouvais-je dormir, de toute façon. La tempête s'était enfin calmée, laissant le paysage dégagé. Je compris alors d'où venait le sentiment que j'avais ressenti en entrant dans la grotte. La lune éclairait de ses rayons argentés la plaine de Chiyuki, autrefois théâtre d'une bataille sanglante entre les humains, et aujourd'hui paisible et immaculée. J'étais assis à l'endroit même où mon meilleur ami était tombé... Nezumaru... j'avais utilise mon épée contre sa sœur que je lui avais promis de protéger. Je ne voulais pas qu'elle subisse le même sort que le reste de sa famille décimée... Kina était vulnérable à cause de cette maladie, et Jin allait garder rancune contre moi après cet incident. Que faire...?
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9 Avril 1789 Malgré les incidents survenus quelques heures auparavant, l'atmosphère s'était apaisée et la nuit avait été calme... Je dormais paisiblement, rêvant d'un bon rôti de chevreuil roux que papa nous faisait souvent... Je fus réveillée par la lumière du soleil, réfléchie par toute cette neige. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'avais bien dormi...
«Fwaaaaaaaaah... hm...
-Bonjour, Kina. me dit Jin d'un ton sec, sans même me regarder.
-Mh... moui... bonjour Jin, bonjour Kyô. jô..»
Je scrutais la grotte, mais il n'y avait pas grand-chose à scruter... Moi, Jin, et aucune trace de Kyôjô.
à suivre...Pour la dispute… au départ c'était pas prévu, mais je l'ai inséré ce petit passage histoire de détendre l'atmosphère et aussi pour souligner que Kyôjô et Jin restent deux frères comme tant d'autres^^ Ca m'est venu sur un coup de tête finalement, j'espère que ça sonne pas trop faux...
Pour le coup de l'adamantium je trouvais pas de nom pour un métal super solide lol alors j'ai pris celui-là^^'
Toujours énormément de dialogues je sais, mais j'ai beaucoup de mal à m'en passer malheureusement
En fait le passage qu'il m'a vraiment fait chier, c'est la scène de l'évasion... j'arrivais vraiment pas à rendre ce passage intéressant, du coup je le trouve presque bâclé
C'est pas impossible que le refasse (quand je dis ça c'est que la probabilité que ça arrive est inférieure à -20%
)