
Alors, alors, tout a commencé... alors que j'étais tout petit ! J'écrivais déjà beaucoup. Je prenais un cahier de brouillon et je me mettais à créer des histoires. La plupart étaient courtes et tenaient sur une trentaine de pages. J'écrivais des choses amusantes, des trucs qui faisaient peur et des machins à suspens !
Même en cours, j'adorais les rédactions ! En fait, je crois que j'ai donc toujours aimé écrire de petites bricoles !
Récemment, j'ai pu découvrir une fanfic sur Dragon Ball Z bien sympa :
"Deux Frères" (viewtopic.php?f=42&t=5963), scénarisé par Teen_Gohan-757, le grand gourou d'une secte secrète où tout le monde doit vénéré Saint Son Gohan !

Cette petite lecture régulière m'avait déjà donné envie de faire un fan'art pour illustrer l'un de ses chapitres (http://fc05.deviantart.net/fs70/i/2012/ ... 5aoa3s.png.) Mais à présent, je me dis que j'ai bien envie de reprendre mon crayon, ou plutôt mon clavier et d'écrire à mon tour une fanfic sur DBZ.
Ce topic sera donc consacré à ma fic :

Yomigaeru Doragon Boru Densetsu !
[よみがえるドラゴンボール伝説!]
(La légende des Dragon Ball renaît !)
Chapitre premier
Un douloureux dénouement ! Quand trépassent l'innocence et la pureté !
- Fo... Fo... Force de combat... 1307 !!?
- Ne fais pas de mal à mon PAPAAAA !!
Après être entré dans une rage que son très jeune âge ne lui avait encore jamais permis de connaître jusque alors, le garçonnet bondit tête la première dans un hurlement de fureur sur le guerrier venu de l'espace après ces quelques mots de colère ! L'impact fût violent ! Pourtant vantée pour sa solidité par son propre possesseur, l'armure était largement fendue au niveau du torse. Si Radditz ne l'avait pas portée, le choc l'aurait grièvement blessé. Celui-ci peinait à garder l'équilibre et se tenait le poitrail de douleur. Son visage traduisait la souffrance que venait de lui occasionner Gohan sous les yeux de son père et du grand combattant à la peau verte qui restaient paralysés de stupeur quelques secondes encore. Tombé à terre après cette offensive, le fils de Gokû avait retrouvé son calme et son caractère craintif. Habitué des combats, Radditz parvint à surmonter sa douleur. Malgré tout, il avançait à pas lents vers son jeune assaillant.
- Gohan !! Relève-toi !! Lui cria son père, incapable de se relever à cause des blessures infligées par son frère ennemi.
- F... foutu gosse ! Grogna Radditz tandis que son scaouteur analysait la force de combat de Gohan.
- Dépêche-toi !! Insista Gokû.
- Sa force de combat n'est plus que de 1 unité... ! E... elle doit varier selon ses émotions... ! Poursuivi Radditz qui avait des difficultés à reprendre son souffle coupé par le choc qu'il venait d'encaisser.
- P... papa... ! Gémi le petit métis en voyant l'infâme Saiyajin s'approcher encore de lui.
D'un revers de la main, Radditz projeta à plusieurs mètres celui qui lui avait causé une frayeur l'instant d'avant.
- Gohaaaan !! Cria Gokû en trop piteux état pour venir prêter main forte à son fils. A... arrête... ! Arrête ça... !! Continua-t-il en voyant son frère aîné avancer à nouveau vers Gohan.
- Tss ! Tu vas me dire que c'est encore un enfant, c'est ça ? Ne me fais pas rire, la force de combat de ce merdeux dépasse de loin la tienne ! Je dois me débarrasser de lui avant qu'il ne sache la maîtriser ! Lui répondit Radditz en lui tournant le dos.
Gokû demeurait impuissant. Ses côtes étaient cassées, ses blessures le faisaient souffrir lorsqu'il tentait de bouger. Le peu d'énergie qu'il lui restait ne lui permettait plus de se déplacer à sa guise. Était-ce la fin ?
- Ne t'en fait pas ! Vous serez bientôt réunis... dans l'Au-delà ! Ricanait Radditz en préparant une attaque pour supprimer Gohan.
Un courent d'air fit se courber les pousses d'herbes alentours, annonçant la concentration de Ki du Saiyajin. Piccolo restait figé. Seul, il ne pouvait pas tenir tête à ce redoutable adversaire. Et son seul soutien, Gokû, était paralysé au sol...
- Et voilà ! C'est déjà l'heure pour toi de quitter ce monde pour de bon ! Crèèève !! Hurla Radditz en dirigeant sa main vers le corps inconscient de l'enfant.
- Merde... !! ARRÊTE RADDITZ !! Cria Gokû dans un ultime effort pour se relever en gémissant à cause de ses côtes qui le faisaient souffrir et l'empêchaient de respirer convenablement.
Un grand souffle souleva plusieurs nuages de poussières sombre, et une explosion écarlate surgit dans la foulée. Piccolo se protégea avec son unique bras, Gokû fût repoussé en arrière par la déflagration, mais son expression ne changeait pas : les yeux écarquillés, la bouche restée à demi ouverte, comme si le prénom de son fils allait en sortir, mais rien. Ce n'est qu'après quelques secondes, qu'après que la poussière se soit dissipée, qu'après avoir constaté qu'il ne restait plus rien de son fils que le visage de Gokû se mit à traduire une autre émotion : celle de la colère, de la rage, mais aussi de la tristesse. Ces sentiments créèrent chez le doux Saiyajin un regain d'énergie soudain et brutal.
- Toi... J'te l'pardonnerai pas !! J'te l'pardonnerai PAAAS !!
Bip ! Bip ! Bibip ! Biiiiip !
Le scaouter de Radditz s'affola. Le Saiyajin s'était aussitôt retourné, mais il manqua de vitesse pour esquiver ce nouvel assaut. Comme son fils lorsqu'il avait fait voler la capsule spatiale de Radditz en morceaux, Gokû s'élança avec autant de vigueur sur sa cible, infligeant avec haine un coup de coude dans le menton de son frère ennemi, le faisant ricocher deux fois contre une zone dépourvue d'herbe à cause du kikoha qui avait tué Gohan, pour au final, lui bondir dessus et le maintenir au sol avec force.
- Comment t'as pu oser !!! Hurla encore Gokû.
Le père de la jeune victime s'acharna à plusieurs reprises sur son frère. Son front heurtait celui envers qui la colère et la peine n'avaient plus de limite.
- Piccolo ! Dépêche-toi ! Lança Gokû en le regardant brièvement ; une goutte de sang lui coulant sur la paupière presque entièrement fermée.
- Son Gokû ! Je ne retiendrai pas ma puissance. Mon attaque vous terrassera tout les deux ! Se glorifia Piccolo, en concentrant son Ki au bout de son index et de son majeur.
Des éclairs parcouraient toute sa main et se reflétaient sur son front. Cette technique devait être éprouvante. Des gouttes de sueur se mirent à couler le long de son visage, et les veines du guerrier se dilataient à vue d’œil.
Biiip ! Bibibibibi ! Biiip ! Le scaouter du Saiyajin s'affola une nouvelle fois !
- Mi... 1480 !!!? Dégage ! Ôte-toi de moi Kakarotto ! Je... j'ai... je vais partir de cette planète ! Je reviendrai plus ! Se terrifiait Radditz.
- Tu crois que j'vais encore me faire avoir !? Lui sourit ironiquement Gokû, toujours à quatre pattes au dessus de son adversaire pour le maintenir au sol et l'empêcher de s'enfuir.
- Je mens plus ! Tu ne crois plus ton frère aîné ?!!! Tenta le fourbe guerrier.
- Ta gueule Radditz ! Comment croire celui qui a tué mon fils sans remord !!? Comment !? Et COMMENT tu fais pour oser me considérer comme ton frère après ce que tu viens de faire !!!
Le sang de Gokû ne fît qu'un tour. Épuisé, blessé et souffrant le martyr, il ne semblait pourtant plus rien ressentir d'autre que de la colère. C'est avec la même fureur qu'il lui asséna, en venant cogner une nouvelle fois son front contre celui de Radditz, un autre coup furieux.
- Dé... dépêche-toi Piccolo !!! J'vais finir par le lâcher...
Après un cri témoignant de l’effort fourni pour concentrer autant de Ki, Piccolo enchaîna :
- Je vous ai fait attendre ! Vous êtes prêts !?
- Fais-le !!! Hurla Gokû en fermant résolument les yeux pour se préparer à recevoir lui aussi l'attaque de Piccolo.
Dans un terrible cri, Piccolo bondit à la verticale pour se placer pile au dessus des deux frères.
- ARRÊTE !! Paniqua Radditz, sachant que cette fois, il était condamné à subir l'attaque de plein fouet.
- MAKANKÔSAPPÔ !!
Un rayon jaune clair, bordé de mauve et entouré par un second rayon identique tournant autour du premier comme une spirale vint d'abord pénétré le dos de Gokû, puis l'armure de Radditz, là où Gohan l'avait fendue, la traversa elle et le Saiyajin et s'enfonça ensuite dans le sol où les deux frères étaient allongés l'un sur l'autre, puis continua jusqu'à l'autre extrémité de la planète pour terminer sa course dans l'espace.
Haletant, Piccolo redescendait doucement vers le sol, tandis qu'un courent d'air frais venait faire s'entrechoquer les branches d'un buisson voisin dans un léger bruit de craquement. Cette bourrasque souleva quelques nuages de poussière et un morceau de tunique jaune, seule matière certifiant que le petit Gohan avait été emmené ici... Non. Il restait aussi son chapeau, tombé à côté du cratère depuis lequel le garçonnet avait détruit la capsule spatiale pour voler au secours de son père. Plus loin avait roulé le Dragon Ball à 4 étoiles, la Sû Shinshû, que Gokû avait fixé sur le couvre-chef de son fils, en souvenir de son grand-père adoptif dont Gohan avait hérité du nom. Mais c'était tout... Il ne restait plus rien du jeune métis.
Le combattant à la peau verdâtre s'avança, essoufflé, vers les deux frères agonisants. Radditz s'était dégagé de dessous le corps de Gokû en le faisant roulé sur le côté. Il avait essayé de ramper sur quelques mètres, mais sa blessure mortelle, la douleur et le sang qui s'en échappait l'avait rappelé à la réalité : il allait périr quand bien même il chercherait à échapper à son funeste sort.
Piccolo marchait vers lui, d'un pas lent, s'amusant à le voir ramper de la sorte pour échapper à la mort. L'ayant rattrapé, il porta un coup de pied à auteur de l'épaule du Saiyajin ennemi, pour le stopper dans sa fuite inutile. Celui-ci s'écroula sur le flanc pour finir dos au sol, laissant couler le sang de sa blessure mortelle dans l'herbe sur laquelle il restait à présent allongé, mourant.
- Te fatigue pas résidu de l'espace. Ta fuite est vaine et imaginaire : c'en est finit de toi ! Lui lança Piccolo.
- M... merde... ! C... comment ai-je... comment de pareils minables ont-ils pu... ! Tentait d'articuler Radditz en vomissant une gerbe de sang presque aussi noire que son âme.
- Tu l'as bien cherché ! Se moqua le vainqueur du combat en retrouvant son souffle.
- De toute façon... ce foutu traître de Kakarotto... il a du sacrifier sa putain de vie pour en arriver là !
- Hin ! Imbécile ! Son Gokû et son fils pourront rapidement recouvrer la vie ! Lui répondit Piccolo, comme pour l'achever en le narguant toujours davantage.
- Q... quoi !!?
- Sur cette planète existent ce qu'on appelle les Dragon Ball. En réunissant ces 7 boules magiques, on peut exaucer un souhait. Et il est entre autres possible de rendre la vie aux morts.
- F... fais chier... ! … Mais merci pour ces renseignements... ! Tout... tout ce qui s'est passé depuis mon arrivé sur cette planète a été transmis à mes deux compagnons au fin fond de l'espace... ! annonça Radditz en souriant comme s'il ne perdait pas complètement la bataille.
- Pardon !?
- I... ils savent déjà que vous m'avez eu... et ils viendront ici à coup sûr ! Reprit le Saiyajin en crachant une nouvelle flaque de sang entrecoupé d'une courte quinte de toux.
Piccolo le fixait sans dire un mot.
- Ils... vous ne serez pas les seuls à mourir. Tous les humains de cette planète seront massacrés aussi ! Hé, hé... Ha, ha, ha, ha, ha... ! Et ils utiliseront ces boules étranges pour me ramener à la vie... !
- D... dans... dans combien de temps... ces deux types... q... quand est-ce qu'ils vont arriver ici... ? Lui demanda Gokû dans un effort démesuré.
- U... un an... dans seulement un an... !
Plus loin, un écureuil se risquait à sortir de sa cachette. Le combat était terminé. Il ne courrait plus aucun danger, mais la pression n'était toujours pas redescendue. Une ambiance lourde dominait sur les lieux de l'affrontement. L'animal était saisi par cette tension. Dans le ciel, les nuages semblaient s'être arrêtés, comme si la nouvelle que venait d'annoncer Radditz les avait pétrifier eux aussi.
- Dans un an... des types encore plus fort...? À deux... Tremblait Piccolo.
- Cette fois... v... vos chances de victoires seront de zéro. P... plus qu'un an... Profitez bien de vos existences d'ici là...!
La colère montait en Piccolo.
- Finalement, v... votre victoire ne sera que de courte durée... vous serez tous pulvérisés comme des insectes...!
CRAC ! D'un coup de pied, le démon acheva le Saiyajin. C'en était trop. Il ne pouvait plus supporter ses railleries plus longtemps.
- Il la ramènera moins avec la nuque brisée ! Saleté de Saiyajin !
Quelques minutes plus tard, Kame Sennin et Kulilin, conduits par Bulma grâce à un avion-capsule, arrivèrent sur le champ de bataille, champ de bataille qui était redevenue une prairie calme, à l'herbe verte et aux montagnes se dressant à l'horizon. Rapidement, le trio nouvellement débarqué constatait les dégâts : le combat avait été d'une violence sans pareille ! Gohan fût froidement éliminé. Gokû était sur le point de trépasser. Même le démon Piccolo était amputé d'un bras. Celui-ci pris l'initiative d'expliquer aux trois nouveaux venus comment s'étaient déroulé le combat titanesque qu'ils avaient mené. Kulilin, lui, essayait de maintenir son meilleur ami éveillé.
- Hé ! Gokû, tu m'entends ? Gokû ! Gokû ! S'inquiétait celui qui avait suivit l'enseignement de Kame Sennin avec lui autrefois.
En effet, tous les souvenirs de Kulilin refirent surface lorsqu'il voyait Gokû dans un pareil état, si proche de la mort. D'abord sa rencontre avec lui, alors qu'il venait de quitter le Temple Ôrin. Qu'est-ce que Gokû avait pu l'agacer ! Qu'est-ce qu'il l'avait trouvé niais ! Malgré cela, leur première mission qui consistait à ramener une jolie jeune fille pulpeuse à Kame Sennin avait été une réussite ! À vrai dire, ils avaient dû coopérer. Gokû ne savait même pas distinguer un garçon d'une fille. Quel idiot s'était dit Kulilin ! Heureusement que j'étais là pour rectifier le tir, s'était-il complimenté ce jour-là. Cela dit, c'est bien ce petit bonhomme à queue de singe qui avait sorti de l’embarras la jeune fille qu'ils avaient trouvé. C'est ainsi qu'ils firent la connaissance de Lunch et qu'ils purent la présenter au vieux maître et accéder à un entraînement digne de ce nom, bien que loufoque. Cela avait fait d'eux des rivaux, mais aussi et surtout, des amis inséparables ! Kame Sennin les avait alors inscrit au célèbre Tenka Ichi Budôkai pour tester leur progrès. Lors de la 22ème édition de ce tournoi, Kulilin et Gokû s'étaient affronté en demi-finale. Quelle bataille ! Quel joie pour Kulilin d'affronter son meilleur ami au cours d'une telle compétition !
Mais... mais pourquoi se souvenait-il de ça maintenant ? Pourquoi alors que Gokû était en train d'agoniser ? Pourquoi la gorge de Kulilin se nouait tandis qu'il criait le nom de son ami ?! Gokû ne pouvait pas mourir ! Impossible ! Pourquoi cette peine alors !? Mais le regard de Kulilin se durci un quart de seconde : ce n'était pas le moment de penser à ça ! Gokû avait toujours été là pour lui. Cette fois, c'était à son tour d'être là pour son ami. Oui... mais que pouvait-il faire ? Il se sentait impuissant. La voix de son ami le sorti de ses douloureuses pensées.
- K... Kuli...lin... … … c... c'est pas génial... de mourir... hein...? Lança Gokû avec sa candeur habituelle.
- Ben non... ! Lui répondit d'abord son ami naturellement. Hein !? Mais non ! Qu'est-ce que tu racontes !? Tiens bon ! Tu vas pas mourir ! Se corrigea-t-il aussitôt après avoir constaté que sa réponse manquait de finesse.
- C... cette fois... … j'crois que j'ai aucune c... chance... de m'en t... tirer... ! Mais... mais au moins... je... j'retrouverai G... Gohan...
À cet instant précis, Kulilin repensa à quelque chose ; quelque chose qu'il avait lui-même vécu autrefois : il avait été tué par l'un des démons de Piccolo Daimaô et, après sa mort, il avait erré entre le Monde Inférieur et l'Au-delà, sans trouver le repos, subissant une souffrance sans pareille. Mais en voyant les dernières secondes de son ami arriver, il décida de rester muet à ce sujet et préféra le rassurer :
- T... t... t'en fais pas ! On va te rendre la vie à toi, mais aussi à Gohan dès que possible ! Répondit Kulilin pour tenter de réconforter quand même son meilleur ami.
- Hé, hé, hé... ! … … J... j... je... c... compte.... sur v....vous... !
Exténué, Gokû esquissait un dernier sourire avant de tomber dans un sommeil éternel. Kame Sennin et Bulma laissèrent échapper un léger cri de chagrin en le voyant s'éteindre. Le cœur pur de Gokû avait cessé de battre.
- G... Gokû... ? Gokû !? GOKÛÛÛÛ !!! Hurla Kulilin avec déchirement en secouant le corps de son ami comme pour essayer de le réveiller.
Pendant ce temps, à l'autre bout de l'univers sur une lointaine planète couleur vert amande, un colosse au crâne dégarni soupirait :
- Ce fichu Radditz... il est mort... !
Son visage ne traduisait pas la moindre peine. La perte de son compagnon d'arme ne semblait pas l'atteindre. Devant lui crépitait un petit feu, entretenu par quelques bûches. Sans doute avait-il été allumé pour cuire la créature humanoïde gisant à côté, entre deux pousses d'herbe bleue.
- Quel minable ce type ! Franchement ! Ajouta sèchement un autre, plus petit, en croquant un morceau de ce qui semblait être le bras de la créature étendue à ses pieds. Se faire tuer par des types dont la force de combat dépassent à peine les 1000 unités seulement ! Insista-t-il d'un ton méprisant en mâchant la chair de l'humanoïde rôtie.
Il régnait un tel calme dans les parages qu'on pouvait douter de la survie des habitants. D'ailleurs, à l'horizon, entre quelques arbres aux troncs zébrés de beige, on pouvait voir s'échapper une épaisse fumée noire depuis les ruines d'une cité. C'est pourquoi il était presque évident que le corps reposant aux pieds des deux Saiyajin était bel et bien la dépouille d'un habitant de cette planète qui avait eu le malheur d'être attaquée par les deux guerriers.
Cette région avait donc été le lieu d'un combat très inégale, à en juger par l'absence totale de blessure ou d'égratignures des Saiyajin. Non. Cette région, ou plutôt cette planète entière venait de connaître un génocide impitoyable et l'un des corps de ses habitants servait à présent de repas à celui qui paraissait être le chef des deux combattants.
- Qu'est-ce que tu vas faire ? Reprit le plus grand des deux. Tu veux aller sur cette planète ?
- Nous avons appris une chose intéressante. Les Dragon... Ball, c'est ça ? Sourit l'autre, en crachant un morceau de chair qui ne devait sans doute pas convenir à son palais.
- Ouais... ils peuvent exaucer n'importe quel vœu.
- Bien... allons-y !
- Pour ressusciter Radditz, c'est ça ? Demanda celui au crâne rasé en regardant l'autre se lever.
- Ne me fais pas rire ! Nous n'avons plus besoin de cet incapable. Dit l'autre en commençant à avancer. Qu'est-ce que tu dirais d'avoir la vie éternelle ? De ne jamais vieillir ? Ainsi, on pourrait continuer à combattre jusqu'à la fin des temps.
- Je vois ! Répondit le plus grand en rejoignant son camarade. Ça me va ! Conclu-t-il en serrant le poing d'excitation et en laissant s'échapper un rire machiavélique.
Le feu que les deux Saiyajin avaient allumé continuait à émettre de légers craquements en soulevant quelques braises à côté des restes de la créature humanoïde tuée dont la chair avait été à peine entamée par l'un des deux guerriers avant d'être abandonnée dans le plus grand mépris. Plus loin, de petites bêtes aux allures d'écureuils mais au pelage dru et orangé se dépêchaient de traverser un marais voisin. Les végétaux y étaient très présents, la plupart teintés de bleu, les autres de mauve ou encore de vert. Certains arbres possédaient un tronc très fin au sommet duquel une boule unique regroupaient toutes les petites branches et les feuilles. D'autres au contraire disposaient d'un tronc à peine plus large, mais leurs branches n’étaient pas toutes regroupées : elles retombaient à la manière d'une étoile de mer, ou d'un parapluie peut-être, et, à l'instar des précédents arbres, voyaient eux aussi leurs branches se terminer également par une boule de feuilles. Au sein de ce marais, des cris d'animaux rappelant le coassement des grenouilles se mêlaient à des bruits réguliers, à peine audibles et plutôt inhabituels dans cette zone. Parmi quelques buissons et quelques flaques d'eau, deux engins ronds, juste dotés d'un hublot, restaient immobiles. Les petites entités orangées velues prirent peur et s'enfuirent dès qu'il entendirent le bruit se rapprocher, toujours régulier et devenant de plus en plus perceptible. Des bruits de pas :
- En tout cas, je suis surpris. La force de combat du gamin de Kakarotto est étonnamment grande. Les Saiyajin de son âge sont bien moins puissants. Commentait le plus petit des deux.
- Tu penses pas qu'on a mal compris plutôt ? Questionnait le colosse de sa voix grave, perplexe.
- Non ! Il n'y a pas d'erreur possible. Concluait le second d'un ton calme mais ferme. Le coup que ce gosse à porté à cette mauviette de Radditz lui a infligé d'importants dommages. Poursuivait celui qui avait l'air d'être le chef du binôme.
- Après quelques secondes, il poussa sa réflexion plus loin, en se tenant mécaniquement le menton, comme pour s'aider à réfléchir :
- Notre sang, associé à celui des Terriens, semble engendrer un pouvoir considérable !
En effet, Gohan était le fruit d'un métissage entre un Saiyajin et une Terrienne. Le sang de Gokû coulait dans ses veines, mais il était mélangé à celui de Chi Chi. Le Saiyajin avait-il vu juste ? Rien ne permettait de l'affirmer en tout cas. Cependant, rien ne permettait non plus d'affirmer qu'il s'agissait d'une mauvaise interprétation. Gohan, à peine âgé de 4 ans, avait porté un coup phénoménal à Radditz et pire, il avait atteint une force de combat de 1307 sans le moindre entraînement, surclassant de loin son père et Piccolo, pourtant arrivés premier et second au dernier Tenkaichi Budôkai et par conséquent, reconnus comme étant les deux combattants les plus forts de la Terre.
- Hum ! Des Super Saiyajin... n'est-ce pas ? Je vois. Si on se reproduisait sur Terre le rêve des Saiyajin surpuissants n'en serait plus un. Avait lancé le colosse en entrant dans sa capsule spatiale.
- Ha ! Ne rigoles pas ! S'ils étaient amenés à voir le jour et à grandir, ces bâtards pourraient nous surpasser et se rebeller contre nous. Nous pourrions le payer de notre vie. Répondit le chef des deux d'un ton amusé par la stupidité de la remarque de son subordonné.
- C'est pas faux !
- C'est pourquoi nous mettrons la Terre à feu et à sang.
À peine la phrase du chef terminée, les sas des capsules spatiales se refermèrent puis les deux engins décolèrent du sol de la planète opprimée. L'instant d'après, elles étaient déjà dans l'espace, fonçant tout droit vers la Terre, leur prochaine cible.
Au même moment, devant le corps sans vie de Gokû, Kulilin et Bulma pleuraient sa disparition, tandis que le vieux Kame Sennin constatait d'un air grave la perte de son ancien élève.
- Eh vous autre ! Je vous conseil de trouver un moyen de conserver son corps si vous souhaitez lui redonner la vie. Avait commenté Piccolo en ramassant sa cape qu'il avait ôté avant d'engager le combat contre Radditz.
- Comment va-t-on faire ? S'était demandé Kulilin.
- Hum... Ne te fais pas de soucis. Nous pouvons compter sur Bulma. Elle constuira un cercueil réfrigéré comme elle l'avait fait pour Chaozu, toi et moi lorsque nous sommes morts pendant la lutte contre Piccolo Daimaô. L'avait rassuré son vieux maître.
Celui-ci regardait son ancien élève acquiescer d'un mouvement de la tête, puis s'avancer pour ramasser le chapeau de Gohan, puis le Dragon Ball à 4 étoiles qui avait roulé plus loin et s'était heurté à un caillou juste assez large pour stopper sa course. Kulilin avait ramassé cette petite pierre en même temps que la Sû Shinshû(1).
- Bon sang ! Même le fils de Gokû est mort ! Saleté de Saiyajin ! Il n'a eu aucune pitié... !
Soumis à la pression du poing de Kulilin, la pierre se brisa en plusieurs morceaux dans le creux de sa main.
- Quel monstre ! Tuer un enfant si jeune, encore bébé... ! Ajouta Bulma, comme pour compléter la phrase de son camarade. Il ne reste plus rien de lui... pourvu qu'on puisse quand même le ressusciter. Ajouta-t-elle en croisant ses deux mains et en levant les yeux au ciel, comme pour y retrouver un peu plus d'espoir.
Dans l'autre main de Kulilin, la lumière du soleil venait éclairer le Dragon Ball à 4 étoiles. Celui-ci, décidé à rendre la vie à son ami, serra une nouvelle fois son poing et pris la parole, brisant le silence poignant qui s'était installé.
- Bon ! Dépêchons-nous de réunir les 6 autres boules pour redonner la vie à Gokû et à son fils !
- Bordel ! Et Yamcha qui n'est jamais là dans ce genre de moments ! Mais où est-ce qu'il est encore allé traîner !? Rouspétait Bulma, comme si de rien n'était.
- C'est toi qui l'a laissé tomber hein ! Avait lancé Kulilin.
Par précaution, il avait parlé à voix suffisamment basse pour que Bulma ne l'entende pas : ce faisant, il venait d'esquiver habilement une crise de nerfs de la jeune scientifique qui pouvait devenir une vraie furie dans ce genre de cas. Elle n'aimait pas qu'on lui fasse remarquer ses propres fautes. Autrement dit, Kulilin était sans aucun doute parvenu à échapper à une mort certaine et à prolonger son existence... jusqu'à l'arrivée des Saiyajin en tout cas... Vue la situation, c'était déjà pas si mal.
- À propos ! Je me demande comment le frère de Son-kun s'y est pris pour nous retrouver aussi facilement... S'interrogeait la jeune hystéri... scientifique à voix haute.
- Il s'est servi de ce drôle d'appareil qu'il porte sur son visage. Avait répondu Piccolo en ajustant sa cape un peu plus loin. Avec ça, il peut connaître la position et la force de ses adversaires. Termina le démon.
Les yeux rivés sur le corps de Radditz, Bulma s'approcha en interpellant Kulilin pour qu'il la rejoigne.
- C'est ce bidule là, hein ? Kulilin, vas-y prends-lui. Dit-elle en se déchargeant naturellement du sale boulot, comme à son habitude.
- Hiéé !!? D'... d'... d'acc... d'accord... ! J'... j'espère qu'il est bien mort... Tremblait Kulilin, peu rassuré à l'idée de devoir remuer le corps du Saiyajin.
- Bien sûr qu'il est mort... il a un énorme trou dans le ventre et il a la tête retournée à 180 degrés... !
- O... oui, mais les Saiyajin sont coriaces... ! On sait jamais... Répliqua Kulilin tout bas en saisissant l'objet fixé à l’oreille de Radditz.
Le scaouter récupéré, Bulma le porta à son œil gauche et tenta d'appuyer sur l'unique bouton situé sur le côté de l'appareil. Visiblement, cela ne fonctionnait guère. À part quelques sons aiguës et quelques inscriptions sur l'écran positionné devant l’œil de la scientifique, il ne se passait pas grand chose. Après l'avoir examiné de plus près, la jeune femme conclu que le scaouteur avait l'air d'avoir été abîmé pendant la bataille. Néanmoins, jamais elle n'avait vu pareille technologie ! Quel équipement formidable ! Toutefois, il avait besoin de réparations. Heureusement, Bulma avait certes un caractère particulier, mais elle était surtout dotée d'une rare intelligence ! Kame Sennin aurait ajouté qu'elle avait aussi une poitrine très... « très Boing, Boing !! ». Quel vieillard lubrique... !
- Tu es épatante Bulma ! S'extasia Kulilin qui lui, ne comprenait pas grand chose à toute cette mécanique extra-terrestre.
- Je vais m'occuper de le réparer. Ensuite, on pourra localiser Yamcha, Ten Shin Han et les autres. Qu'en penses-tu ?
- Bon, eh bien dans ce cas, retournons à Kame House. Dit le vieux maître en s'approchant et en devançant la réponse de Kulilin..
- Oui, de toute façon, nous n'avons plus rien à faire ici. Acquiesçait Bulma.
- Quant à moi, je partirai à la recherche des Dragon Ball. Dit Kulilin.
- Et toi Piccolo, que comptes tu... oh !?
Kame Sennin fût coupé dans son élan : devant le trio, le démon affichait un visage peu rassurant. Il avait l'air de se concentrer, mais dans un effort éprouvant. Soudain, au bout de son épaule blessée par l'attaque de Radditz, un nouvel avant-bras se régénéra rapidement dans un jaillissement visqueux verdâtre !
Piccolo bougeait ses doigts puis son bras, recouverts de cette substance dégoulinante, comme pour vérifier si sa régénération avait fonctionné comme il fallait. Kame Sennin, Bulma et Kulilin restaient ébahis. Trop abasourdi pour pouvoir changer d'expression, ce dernier commentait tout bas :
- C'est comme une queue de lézard... !
Piccolo passait son autre main sur son bras fraîchement repoussé. La régénération devait être douloureuse. Quelques secondes après, il prit la parole.
- Vous, chargez-vous de réunir les Dragon Ball. Ce Kami... ! Il n'a pas le pouvoir de faire renaître les gens. Mais n'oubliez pas une chose : lorsque les Saiyajin auront été vaincu, je tuerai à nouveau Son Gokû et je dominerai le monde.
Après avoir lorgné ses trois interlocuteurs du coin de l’œil en arborant un sourire narquois, l'infâme Piccolo bondit haut dans le ciel et s'envola par dessus les montagnes qui entouraient cette prairie verdoyante.
Au sanctuaire de Kami-sama, Mr Popo faisait les cents pas. Son arrosoir habituel était posé là, à côté des quelques fleurs qui jonchaient les petits espaces verts rectangulaires délimitant le chemin en direction du trône du Très-Haut. Aujourd'hui, l'arrosage quotidien des plantes n'était apparemment pas la préoccupation principale du serviteur à la peau noire. Non. Là, il marchait, de gauche à droite, d'un palmier à un autre, regardant par moment vers le ciel, anxieux.
- Il n'est toujours pas revenu... Kami-sama...
Au même moment, parmi une immensité de nuages jaunes, au bout d'un chemin menant vers un grand palais, Kami-sama se tenait droit, attendant la réponse à sa question. Derrière lui se cachait une silhouette, plus petite. Celle-ci restait silencieuse. Le palais dans lequel le Très-Haut patientait était d'une taille impressionnante, pourvu de deux grosses cornes, une de chaque côté. Le chemin continuait tout droit, vers un autre palais, plus petit. Sur son toit, au centre, se dressait un grand panneau où l'inscription « Welcome » avait été notée. Le chemin continuait ensuite parmi les nuages jaunes. S'il était impossible d'en compter le nombre exact, il était également impossible de voir l'autre extrémité du chemin. Comme les nuages, il semblait se prolonger à l'infinie.
Le plus étrange, c'était ce qui avait l'air de « marcher » le long de ce chemin. Cela ressemblait aussi à des nuages. Sauf que ceux-là étaient plus petits, blancs et paraissaient dotés d'une conscience puisqu'ils se déplaçaient tous vers le palais, en suivant le chemin les uns derrière les autres. Le terme « marcher » ne convenait donc pas. Ils « flottaient » le long du chemin... curieux !
- Allez, allez ! Mesdames et Messieurs les âmes, on se met bien en rang s'il vous plaît !
Une sorte de guide à la peau bleue, pourvu d'une corne unique au sommet de son crâne, parlait dans un mégaphone. Il était vêtu d'une chemise blanche rappelant celle d'un employé et d'un pantalon tigré (quel drôle d'ensemble !). Il semblait gérer cette étrange circulation de nuages, ou plutôt d'âmes puisque c'est ainsi qu'il venait de les nommer.
- Hey, vous là-bas ! On ne double pas ! Remettez-vous dans le rang s'il vous plaît ! S'exclama le guide dans son mégaphone.
Ziiip ! Aussitôt, le petit nuage se réinséra dans la file. Ces étranges nuages étaient donc bel et bien des âmes !
Tu m'en vois désolé, Kami de la Terre, mais je ne l'ai pas vu passer ici. Résonna une voix si grave qu'elle semblait venir directement d'une caverne.
La voix rauque venait du palais. Du plus grand des deux. Celui avec les grosses cornes.
- Mais... Enma Daiô-sama, les âmes de tous les défunts de l'univers passent par ici. Ne pensez-vous pas que Son Gokû est peut-être encore dans la file d'attente qui se prolonge derrière-moi. Insista Kami-sama.
Enma se mit à feuilleter un épais cahier. Il tournait les pages, lentement.
- Rien ! Il n'apparaît pas dans ce registre. Avait encore raisonné la voix grave d'Enma.
- Mais alors... mon pa... mon papa est mort et il n'existe plus du tout ? Avait soudainement demandé une petite voix fluette et timide.
Celle-ci appartenait à une petite silhouette cachée derrière Kami-sama.
- Écoute petit, je vois passer ici les défunts de l'Univers tout entier. Lorsqu'ils meurent, c'est moi qui les envoie au Paradis ou en Enfer selon le comportement qu'ils ont eu de leur vivant. Et je n'ai pas vu ton père passer par ici. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il ait totalement disparu.
Ce géant à la peau rose et à la barbe noire et épaisse gérait donc le sort des défunts. C'était un juge ! L’Au-delà avait à première vue des airs très administratifs. Ce juge géant avait l'air d'un vrai gratte-papier. Les noms des défunts apparaissaient donc dans son registre ? C'est ce qu'avait supposé Gohan lorsqu'il avait vu Enma Daiô y chercher celui de son père. Et justement, c'est ce qui l'inquiétait car le nom de Gokû n'y figurait pas... Tandis que Gohan était perdu dans ses pensées, la conversation se poursuivait :
- Est-ce que par hasard, le nom du frère aîné de Son Gokû, Radditz, figure dans votre registre ? Avait demandé le dieu de la Terre.
- Non plus. S'ils sont morts tous les deux à quelques minutes d'intervalle, leurs noms devraient donc se suivre de peut. Je veux bien admettre que je vois passer tous les défunts de l'Univers, mais je suis tout de même bien organisé. D'autant qu'ils sont morts il y a moins d'une heure... Termina-il en effleurant son menton recouvert par son épaisse barbe noire.
- A... alors vous êtes formel ? Ni Son Gokû, ni son frère Radditz ne sont passés par là ?
- En effet. Je n'ai vu aucun des deux. Acheva le géant en refermant son registre, comme s'il voulait passer à autre chose.
- M... mais... ça veut dire que mon papa ne reviendra plus jamais... ?! Articulait avec difficulté Gohan, la gorge nouée, toujours caché derrière Kami-sama.
- Non, ne te fais pas de soucis. Ses amis pourront lui rendre la vie. Ils te ressusciteront également, n'aie crainte. Dit la divinité, d'une voix rassurante.
La toux bruyante d'Enma résonna subitement.
- Maintenant que tu as eu ta réponse, cela ne me dérangerait pas de pouvoir continuer mon travail. Intervint l'imposant juge pour mettre fin à cette discussion qui lui faisait prendre du retard.
- T... très bien. Je vous pris de m'excuser pour le dérangement.
- Une seconde, Kami de la Terre. Que vas-tu faire de ce garçon ? Tu sais bien que tu ne peux pas l'emmener avec toi. Il est mort à présent. Il doit rester dans l'Au-Delà. C'est la règle.
- En effet. Afin qu'il ne reste pas seul, je souhaitais le confier à l'un de vos gardiens le temps que ses amis lui redonnent la vie, à condition bien sûr que cela ne pose pas de problème.
- Je vois. Mais je ne m'occuperai pas de lui. J'ai déjà trop de travail. Tu n'as qu'à le laisser là. Je chargerai des gardiens de veiller sur lui en Enfer.
- V... vous allez l'envoyer en Enfer !!? S'était horrifié Kami-sama.
- Ce n'est pas toi qui voulais qu'il ait quelqu'un pour lui tenir compagnie ? Répondait Enma en reclassant quelques livres sur son bureau comme s'il avait déjà repris son travail.
- O... oui... seulement, l'envoyer en Enfer...
- Il sera entre de bonnes mains.
- Je... très bien ! Merci infiniment, Ô Enma Daiô-sama. Avait respectueusement dit le Très-Haut en s'inclinant. Allez Gohan, va t'installer au pied du bureau. Lui dit-il en se retournant vers lui.
- M... mais je ne veux pas aller en Enfer, moi ! Commençait à pleurer Gohan.
- Tu n'as rien à craindre. Tu ne vas pas en Enfer pour y être puni, Enma Daiô-sama t'y envoie pour que quelqu'un prenne soin de toi en attendant que tu sois ressuscité.
Sur ces dernières paroles, Kami-sama disparu pour réapparaître quelques secondes plus tard devant Mr Popo.
- K... Kami-sama ! Alors ? S'inquiétait Popo.
- Introuvable. Lui répondit le Très-Haut, en inclinant lentement la tête de gauche à droite négativement. Son Gokû n'apparaît pas dans les registres d'Enma Daiô-sama.
- A... Alors ? V... Vous pensez que... ?
- Oui... Les âmes de ceux qui ont été tués par un Mazoku(2) errent, coincées entre le Monde Inférieur et l'Au-Delà sans trouver le repos. Ils sont condamnées à souffrir éternellement... Expliquait Kami-sama, le regard grave. Hélas, Piccolo est un membre des Mazoku... acheva le dieu en serrant son habituel bâton de bois, accablé par la situation dans laquelle se trouvait Gokû.
Sur ces mots, une goutte de sueur se mit à perler le long de la joue de son loyal serviteur. Son Gokû, sur qui tout le monde comptait, n'était plus qu'une âme bloquée entre le monde des vivants et celui des morts.
Dans l'Au Delà, en Enfer, entre une forêt composée d'arbres aux branches nues, si pointues qu'elles semblaient pouvoir blesser celui qui tenterait de s'y accrocher et une mare rouge à l'odeur de sang, des pleurs se faisaient entendre.
- Wouuuuuuah !! J... je suis tout seul... Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! Viens me chercher j'ai peur ici !! J'ai pas envie de rester làaaaaaaa !
Après quelques bruits réguliers qui avaient l'air de se rapprocher, quelqu'un prit la parole.
- Espèce de p'tit braillard ! C'est sur toi que je dois veiller, oni(3) ? Interrogea une voix grave.
Gohan se retourna. Il avait déjà été interpellé par le vacarme provoqué par les pas de celui à qui appartenait la voix, mais trop angoissé de se retrouver en seul en Enfer, il était resté pétrifié. Mais cette fois, il ne pouvait pas ignorer le colosse qui se tenait à présent devant lui.
- U... un moooooonstre !! Il est tout bleu, il a des poils qui dépassent du nez, il est énorme !! Il me fait peur ! PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!
La voix du garçonnet raisonna dans un périmètre d'au moins un kilomètre à la ronde, fit vibrer les branches pointues des arbres alentours, créa des vaguelettes dans la mare de sang voisine et manqua de pulvériser les tympans du monstre tout bleu qui s'était aussitôt recouvert les oreilles avec les mains, comme si sa vie en dépendait ! Mais, après quelques secondes, pendant lesquelles les hurlements de Gohan n'avaient toujours pas cessé...
- ARRÊTE DE CHIALER COMME ÇA ! JE VAIS PAS TE MANGER ONIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!
Ne sachant que faire d'autre face aux cris du petit garçon, le nouveau venu s'était mit à hurler aussi fort que lui. Toutefois, il était si dépassé par la situation qu'il tapait des pieds par terre tellement fort qu'il parvenait à faire trembler le sol sur un rayon de plusieurs mètres autour de lui, allant même jusqu'à faire rebondir Gohan comme un ballon à chaque secousse. Celui-ci cessa alors de pleurer. Comme on dit : aux grands maux les grands remèdes ! Ça avait été rapide et efficace ! Enfin... apparemment... mais le nouveau venu préféra s'en assurer, alors, inquiet que le gamin reparte en pleurs, il demanda :
- H... heu... t'... t'es calmé... oni ?
- Papaaaa...
- Quoi papa ? Ah non ! Déjà que je suis pas à l'aise avec les enfants, tu vas pas recommencer ! Non, non, non oni ! Je m'appelle Gozu. Je suis un des gardiens de l'Enfer et je ne te veux pas de mal oni. Dit il d'un ton blasé.
- Vous êtes pas un méchant alors... ? Demanda Gohan, tout bas.
- Bien sûr que non oni ! Répondit son interlocuteur d'une voix qui signifiait « c'est pourtant évident, non ? » Je ne suis méchant que si on n'est pas sage ici oni ! Tu seras sage toi ?
- O... oui ! Acquiesça le garçonnet en hochant la tête positivement.
- Tant mieux ! Alors on va bien s'entendre oni ! Tu vois, on m'a chargé de m'occuper de toi en attendant que tes potes ou je ne sais qui te redonnent la vie. Comme je m'ennuyais et que mon travail est répétitif, j'ai accepté oni !
- Votre travail c'est de vérifier que les méchants qui sont ici ne s'en aillent pas de l'Enfer ? Questionna Gohan en séchant ses yeux et ses paupières.
- Oui. Je surveille le bloc 3 du premier quartier de l'Enfer, mais je dois aussi mater ceux qui essayent de faire des bêtises oni !
- Alors vous devez être super fort !
- Oui ! Ha, ha, ha ! Après Enma Daiô-sama, c'est moi le plus fort ici ! Se glorifia Gozu d'un ton très fier, en se tapant sur le torse virilement.
Le visage du petit se métamorphosa. Il était passé en quelques minutes par la panique, la peine et l'inquiétude, mais à présent, on lisait sur sa trombine encore rougie par sa précédente crise de larmes, la curiosité et même un soupçon de joie. Gohan était fasciné par les explications de celui qui avait commencé par l'effrayer. Son travail avait l'air d'être important ! Très cultivé pour son âge, le jeune métis se disait que l'Enfer ne comportait que des méchants, de vilaines personnes qui n'avaient pas fait que de jolies choses de leur vivant, aussi, il se disait qu'être chargé de s'occuper de tous ces voyous était un métier difficile.De plus, maintenant que les présentations avaient été faites, il n'avait plus peur de Gozu. À force de l'écouter, il commençait même à le trouver bien sympathique ; Sa manie de rouler les R et de finir régulièrement ses phrases par oni le faisait sourire. Il était vêtu d'un short et d'un débardeur blanc, celui-ci marqué de l'inscription « Hell ». Ses chaussures étaient assorties à ses autres vêtements et étaient surmontées d'une paire de chaussettes montantes tout à fait ridicules. Il avait quelques poils mauves qui lui sortaient du nez et une touffe de la même couleur en guise de coupe de cheveux, au milieu desquels trônait une corne unique, courte. Oui ! Il était amusant. D'autant qu'il disait être le plus fort après ce grand géant d'Enma ! C'était rassurant d'avoir à ses côtés un gaillard robuste ! Surtout en Enfer. Qui sait ce qui pouvait bien arriver !
Alors Gohan ne pouvait pas rêver mieux : il venait de tomber sur le meilleur garde du corps possible ! À propos ! Non ! Les présentations n'avaient pas été faites ! Trop occupé à observer Gozu après qu'il se soit présenté et à écouter toutes ses explications, Gohan n'avait quant à lui même pas pensé à donner ne serait-ce que son prénom ! Aussitôt, l'éducation stricte que lui avait donné sa mère, Chi Chi, pris le dessus. Il se remit debout, tapota sur sa tunique pour chasser d'éventuelles traces de poussière, et s'inclina.
- Moi, je m'appelle Son Gohan. J'ai 4 ans. Enchanté !
- Eh bien ma foi, c'est un nom un peu... étrange oni, mais je suis ravi de faire ta connaissance Gohan. Et heu... bah justement, si on allait manger(4) quelque chose oni ?
Une nouvelle fois, le fils de Gokû acquiesça joyeusement. Le fait d'avoir quelqu'un de gentil qui veillerait sur lui en attendant sa résurrection le rassurait et lui permis même de retrouver l’appétit. C'est donc en sautillant derrière son nouveau tuteur que le bambin fût accompagné en direction d'un restaurant tenu par d'autres employés de l'Enfer aux apparences de démons étranges et aussi surprenants que Gozu.
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1 Sû Shinshû : Dans la Version Originale de Dragon Ball, chacune des boules possède un nom tiré du chinois qui, littéralement, signifie boule étoilée suivi du nombre d'étoiles. Dans l'ordre, les Dragon Ball se nomment respectivement Î Shinchû, Arû Shinchû, San Shinchû, Sû Shinchû, Wû Shinchû, Ryû Shinchû et enfin Chi Shinchû.
2 Mazoku [魔族] signifie la famille des démons.
3 Oni [おに] signifie démon, diable. La plupart des employés de l'Au-Delà ont le même tic de langage : ils terminent très régulièrement leurs phrases par Oni.
4 Gohan [悟飯] signifie riz ou repas. De ce fait, Gozu pense aussitôt à se remplir l'estomac en apprenant le prénom de Gohan.
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-> Voilà ! Je posterai d'autres chapitres plus tard. A vrai dire, à cause de mes études, je manque de temps. Donc les 1ères sorties seront très aléatoires. Mais par la suite, les chapitres sortiront de manière plus régulière. En espérant que ce 1er chapitre vous ait plus !
