par Majin-vegeto89 le Jeu Juin 06, 2013 0:05
Et voila! comme promis, un chapitre par semaine, voici la suite! (si, si, je suis à peu près sur que ça fait une semaine depuis le dernier chap :p )
Chapitre 62 : Quel est votre métier ?
Néolidas tourna son imposante carcasse vers le jeune guerrier et lui demanda, surpris :
- Déjà ? je ne pensais pas qu’ils seraient si pressés de remettre ça. Où ?
- Dans la plaine d’Arrakis, mon roi. Plusieurs milliers d’Impéri, avec leurs monstres géants.
Vixen laissa échapper :
- Des brutes…
- Eh bien, s’ils veulent une nouvelle bataille, ne les décevons pas ! Convoque une cohorte de mes meilleurs soldats, une nouvelle occasion nous est donné de prouver a cet empereur fantoche qu’il ne peut pas vaincre Sparta.
- Oui majesté.
Et le soldat parti comme le vent dans le couloir. Le roi pivota vers ses invités et lança un regard haineux vers Eonn avant de dire :
- Puisque que vous êtes là, autant venir avec nous, qui sait, peut-être qu’un tir perdu m’épargnera la gageure de te tuer.
- Pff, ça te plairait hein ? n’y comptes pas trop Néolidas, je n’ai plus rien à voir avec le gamin que tu as banni.
Néolidas ne réagit pas plus et partit a grandes enjambés dans le couloir. Un instant plus tard, Naya poussait le Paria dans la même direction en lançant un « allez ! » autoritaire. Alors qu’ils se dirigeaient vers la sortie, Vixen se rapprocha de son ami et lui dit à voix basse :
- Mais bon sang, qu’est-ce que tu as bien pu faire pour t’attirer une telle haine ? c’est sûr que tu es insupportable, grande gueule et m’as-tu vu…
- Hé ! interrompit Eonn d’un air vexé.
- … mais à ce point-là ?
Le banni retrouva son air sérieux et, après une courte réflexion, avoua :
- J’ai… disons que j’ai fait certaines choses interdites par nos croyances, et ça m’a amené à faire d’autres choses qui… et ça a déclenché… enfin…
La métisse avait peine à reconnaitre son ami. L’inébranlable Eonn, désinvolte dans les pires situations, toujours à la recherche de la réplique la plus cinglante, ressemblait à un gamin prit en faute. De fait, il semblait littéralement incapable de parler de son crime. La présence de la cohorte de gardes féminines ne semblait pas l’aider, aussi Vixen l’apaisa-t-il :
- On en parlera une autre fois, en privé, si tu veux.
- Euh… Oui, d’accord.
Une fois à l’air libre, le roi et son groupe s’envolèrent à grande vitesse au-dessus de la cité, vers le nord. Personne ne parlait, hormis le guerrier éclaireur venu prévenir Néolidas plus tôt, qui l’informait sans doute des détails de la bataille à venir, bien que Vixen n’en soit pas sur vu le langage employé. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, des points métalliques commencèrent à apparaitre au loin. Eonn commenta cette vision :
- Des transports lourds. Une bonne centaine aux bas mots…
- J’espère que les Spartan ont prévus assez de troupes. Compléta Vixen.
- Evidemment ! lui hurla le roi depuis l’avant du groupe.
Puis il rajouta :
- On commence la descente. Eclaireur ! Emmène-nous au centre stratégique.
Et il en fut fait ainsi. La troupe volante perdit de l’altitude pour naviguer rapidement entre les piliers rocheux immense entourant la zone. Un peu plus loin, ils atterrirent sur une éminence rocheuse surplombant ce qui deviendrait bientôt le champ de bataille, et Vixen put contempler les plaines d’Arrakis.
Un immense terrain aride à perte de vue, se transformant peu à peu en désert de sable rouge. Les montagnes semblaient s’arrêter net pour céder la place au sable, offrant un vaste terrain découvert, n’offrant nulle cachette aux attaquants comme aux défenseurs. Voyant cela, Vixen ne put s’empêcher de demander :
- Pourquoi les impériaux attaquent ici ? si loin de la cité, dans un endroit sans le moindre intérêt stratégique ou la moindre cachette ?
Néolidas la considéra un moment, et un très léger sourire naquit sur ses lèvres :
- Elle n’est pas complètement idiote, ton alien, Eonn. Effectivement, ça semble idiot, mais au final, ils n’ont pas le choix.
- Pourquoi ça ?
Le sourire du roi s’élargit :
- Parce qu’ils veulent nous empêcher d’utiliser le terrain a notre avantage. Ils ont tentés des embuscades, des tactiques de guérilla, des diversions, des assauts massifs, des frappes chirurgicales… avec pour seul résultat d’abreuver Sparta d’un peu plus de leurs sang. Ils sont acculés. Ils pensaient nous vaincre avec le temps, avec des technologies de pointes et des armes de lâches, mais ils ne savent rien de la guerre. Ils ne peuvent pas gagner.
- Les troupes arrivent mon roi. Indiqua l’éclaireur.
- Très bien, va les informer du plan de bataille, et qu’ils se mettent en position.
Un grondement de tonnerre retentit au loin, avant de se transformer peu à peu en un bruit plus familier aux oreilles de la métisse. Une armée. Arrivant à toute allure depuis l’horizon, une armée Spartan fendait l’air en un groupement serré et parfaitement coordonnés. Plus ils approchaient, plus la jeune femme pouvait voir la perfection de leur formation. Au centre, le gros de la horde avançait par groupe de trois hommes d’une mixité… étrange. En fait, il semblait y avoir par groupe un homme de stature normale, un géant d’une stature approchant celle de Néolidas, et… un nain… c’était le mot qui venait le plus facilement à l’esprit en les voyant, tant leur taille ne devait pas excéder la moitié d’un homme normal. Et chaque unité était à la même enseigne, comme si la nature même avait créé chaque Spartan selon un plan bien spécifique pour prendre place dans ces étranges trios. Tout autour de la horde centrale, d’autres trios largement plus espacés voletaient dans une symétrie parfaite donc l’axe centrale était l’armée. En voyant arriver cette formidable troupe, Vixen se rendit compte que l’expression « discipline militaire » atteignait un tout nouveau sens sur la planète Sparta. Elle vit l’éclaireur les rejoindre, puis en seulement une poignée de seconde, toute la colonne se disloquer et descendre en chute libre vers la plaine d’Arrakis ou ils atterrirent dans un immense soulèvement de poussière qui recouvrit toute la zone pendant presque une minute. Quand le nuage se dissipa, quatre rangées de soldats Spartan assemblés en trio faisaient face à l’armée impériale, encore lointaine. C’est en voyant les troupes organisées ainsi que la métisse eut l’occasion de faire un rapide décompte, avant de lancer d’un air surpris :
- Mais… Ils ne sont que…
- 300, acquiesça Eonn, parvenu au même résultat.
- Mais… mais… ils sont des milliers en face !
- Pfeu ! éructa Néolidas. Ça suffira bien pour cette chair à canon.
Vixen regarda le roi avec des yeux ronds, avant d’ajouter à Eonn en aparté :
- Il est cinglé… Il va falloir qu’on intervienne, mais contre tant de monde…
Eonn resta silencieux un moment, puis eut un léger sourire à son attention :
- Si on doit en arriver là, ce sera l’occasion de voir ce dont tu es capable, super saiyenne.
Le soleil avait commencé à baisser quand enfin les impériaux se mirent en mouvement. Plusieurs centaines de transports lourds commencèrent à vomir des troupes par milliers, ces dernières atterrissant avec lourdeur sur le sol rouge de la planète. Elles étaient encore à plusieurs kilomètres, mais le soleil sur le déclin donnait un éclat de flamme à leurs brillantes armures intégrales de couleur argenté, donnant l’impression que le désert lui-même prenait feu. Puis quand la pluie d’acier se tarit, l’incendie commença son avancée, lentement. Les Spartan étaient positionnés à quelques distances de la falaise de commandement, stoïque face à la marée adverse. Sur l’apic rocheux en question, Eonn regardait les troupes adverses, attentif :
- Ils portent les Mark II… Ce ne sont pas des soldats ordinaires.
- Tu arrives à voir ça d’ici ? questionna Vixen.
Pour toute réponse, le chasseur de prime tapota son arcade sourcilière pour indiquer ses yeux métallique. La jeune femme comprit et n’ajouta rien. De toute manière, Eonn avait déjà tourné les talons pour approcher Néolidas et lui dire :
- Vous avez déjà affronté ce genre de soldat ?
Néolidas le regarda comme il aurait regardé un rat tentant de lui mordre une cheville, mais fini par consentir une réponse :
- Non, mais ça ne change rien.
- Je m’en doute. Pour information, ces armures augmentent les aptitudes de ceux qui les portent, en plus d’améliorer leur vision du terrain. Méfiez-vous.
- Ferme-là, Paria. Aucun gadget technologique ne les sauvera. Ils ont déjà perdu.
- Je sais.
Et sans un mot de plus, il retourna voir Vixen, sans voir qu’elle commençait à avoir des doutes sur la santé mentale de son ami, et du souverain.
Le calme était effrayant. Sur toute la plaine, seule le léger grondement provoqué par l’armée impériale se faisait entendre, annonciateur de la tempête à venir. Ils n’étaient plus qu’à un kilomètre des Spartan quand la fin du monde se déchaina. D’un seul mouvement, toute l’armée ennemi commença à courir, vite. Très vite. Chaque foulée des soldats les projetaient plusieurs mètres en avant, droit sur la cohorte de natifs qui paraissait bien dérisoire en comparaison de l’immense océan d’argent fonçant sur eux. Mais aucun d’eux ne bougeaient. Chaque trio était en place, en position de défense, leurs casques ne laissant rien paraitre de leurs émotions, s’ils en avaient. Un hoquet de surprise jaillit de la bouche de Vixen quand elle vit les premiers rangs de l’armée impériale se hérisser de lames, ces mêmes lames qui avaient failli couter un bras à Vegeta, des années auparavant.
- Ils sont foutus…
Vixen se retourna vers Eonn qui venait de faire ce constat. Sa mâchoire était crispée et il semblait entièrement absorbé par la scène. Elle voulut le tirer de sa torpeur et lui hurla :
- Il faut qu’on les aide !!
Et effectivement, il sortit de son immobilisme, pour fixer son regard d’acier sur Vixen :
- De qui tu parles ?
- Ben… Des Spartan…
Le regard perplexe d’Eonn fit place à un total étonnement.
Le choc allait avoir lieu dans moins d’une seconde. Les lames spéciales, formées d’un cœur rigide sur lequel naviguaient des générateurs produisant de véritables scies d’énergie, s’apprêtaient à découper le pitoyable groupe d’autochtone en rondelles sanguinolentes. Ce fut à cet instant précis qu’un cri, unique et sonore, résonna dans les rangs Spartan. Il était trop tard pour que les impériaux freinent leur course. Les plus petits Spartan du premier rang tendirent d’un seul mouvement leurs mains droites, et l’armée impériales toute entière s’écrasa à une vitesse proche du décrochage orbitale d’une navette spatiale sur un écran d’énergie vert émeraude, apparut comme par magie à moins d’un mètre de la cohorte Spartan. Des milliers de soldats s’entrechoquèrent dans le plus parfait chaos, et le sang jaillit en tous sens quand les lames d’énergies susmentionnées découpèrent comme du beurre leurs propres manipulateurs. Moins de dix secondes s’étaient écoulés, et déjà les morts jonchaient le champ de bataille, qu’ils aient été découpés, ou broyés par l’incroyable impact. Les créateurs du bouclier n’avaient pas bougés d’un millimètre, soutenus qu’ils étaient par leurs deux alliés respectifs. Les colosses se redressèrent et firent un pas en avant tandis que les guerriers de taille moyenne, leurs mains s’auréolant de deux lames d’énergies dorés se plaçaient juste derrière les créateurs de boucliers. Alors, ces derniers baissèrent la main, et la boucherie atteint une nouvelle dimension.
Lorsque l’écran disparut, une centaine de colosse de près de trois mètres de haut se jetèrent sur une armée totalement désorganisé avec une sauvagerie sans nom, moulinant de leurs gigantesques poings pour marteler des bouquets entiers de soldats ennemis à chaque coup. Un soldat Impéri, plus agile que ses partenaires, bondit par-dessus une masse de chair blindée, tout cela pour se faire saisir par l’autre main du monstre Spartan. Le poing couvert de sang et d’éclat de métal argenté revint pour attraper la jambe du soldat paniqué. D’un mouvement net, l’armure, et le corps à l’intérieur explosa, littéralement déchiré en deux par la puissance du géant. La ligne de combattant Spartan avançait comme une lame dans les rangs impériaux, marchant sur les cadavres disloqués, ne laissant aucun survivant. Mais une armée avec une telle supériorité numérique ne pouvait que déborder les rangs des colosses, et c’est ainsi qu’un groupe de soldats situés à l’extrémité du flot d’acier contourna son effroyable adversaire pour tenter une attaque à revers. Le géant, tout à sa folie destructrice, ne surveillé aucunement ses arrières, une effroyable inattention pour un guerrier si chevronné. En tout cas, c’est ce que les impériaux pensèrent avec une immense satisfaction en se jetant à l’assaut du dos massif. C’est quand leurs lames rebondirent sur un bouclier d’émeraude qu’ils comprirent qu’il n’avait en fait aucun besoin de protéger ses arrières. Sans perdre une seconde, les soldats pivotèrent pour faire face au petit soldat qui les toisait, main tendu vers son compagnon d’arme. Ils esquissèrent un mouvement pour attaquer, et mirent un instant à voir que leurs bras n’étaient plus à leur place. Puis une douleur étrange dans le dos suivit de l’absence de sensation dans le bas du corps leur indiquèrent qu’ils auraient peut-être du surveiller leurs arrières eux aussi. Quand le dernier survivant s’effondra sur le sol, il eut juste le temps d’apercevoir un troisième Spartan, de sa taille peut être, arracher sa lame dorée du cou de l’un de ses frères d’armes. Il n’avait pas vu de mouvement, il n’avait rien compris… Il était mort…
Le crépuscule illuminait le vaste cimetière alors que la bataille touchait à sa fin. Toutes les tactiques impériales avaient échoués. Les Brutes gisaient au sol, déchiquetées. Les soldats ayant tenté une attaque par les airs s’étaient fait grillé comme des toasts par une arrière-garde vigilante. Il ne restait en tout et pour tout que deux cents impériaux quand un ordre résonna dans chaque casque high-tech : retraite !! Aussitôt, avec une infinie gratitude, les impériaux prirent leurs jambes à leurs cous, tournant le dos à leurs adversaires sans la moindre prudence. Mais ça ne devait pas se passer ainsi. Un flash de lumière verte recouvrit le champ de bataille, annonçant l’arrivée de la mort. Surgissant de terre comme des guerriers d’outre-tombe, une nouvelle ligne de Spartan jaillit devant les fuyards, leur coupant toute retraite. Subjugués par les nanites, les impériaux ne purent qu’à nouveau engager le combat pour suivre les ordres. Pris en sandwich entre deux rangés de guerriers ultimes, il n’y avait plus d’espoir. En à peine quelque minutes, une chape de silence tomba sur les plaines. C’était fini.
Du haut de son rocher, Vixen fixait la scène en tremblant de tous ses membres. Cela faisait près d’une heure qu’elle n’avait pas esquissé un geste. L’impossible. Elle venait de voir l’impossible. Elle venait de comprendre d’où venait la réputation des Spartan, ainsi que l’étrange confiance du roi et d’Eonn. Son estomac menaçait de lui faire rendre son déjeuner. Le terme boucherie n’était plus d’actualité. C’était un charnier, une vaste œuvre d’art dédiée à la mort et à la guerre dans sa forme la plus brutale et la plus pure. Elle eut du mal à entendre le pas pesant du roi à côté d’elle, mais elle entendit la déclaration de ce dernier, forte, calme et emplie de fierté :
- Nous n’avons pas perdu un seul homme en ce jour. Voilà une vérité qu’il te faudra apprendre jeune fille. Notre vie, notre sang, notre métier. Les Spartan ne font pas la guerre. Les Spartan « sont » la guerre.
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Majin-vegeto89 le Dim Juin 16, 2013 9:54, édité 1 fois.