Lalilalo a écrit:Bon petit chapitre mettant en place les futurs protagonistes de TCFC.
Une petite erreur:
"En fait, il est globalement reconnu que tous membres identifiés comme appartenant à « La Guilde » sera retrouvé mort quelques jours après cette identification faite".
Je trouve ça lourd et le verbe être est mal conjugué dans la deuxième partie de la phrase si tu gardes "membres identifiés" au pluriel.
Je propose donc : "En fait, il est globalement reconnu que tout membre identifié comme appartenant à « La Guilde » sera retrouvé mort quelques jours après cette identification/après avoir été identifié".
Bon courage pour la suite, j'attends ça avec toujours autant d'impatience..
Foenidis a écrit:Suggestion, si je puis me permettre :
En fait, il est avéré que tout membre membre identifié de "La Guilde" est retrouvé mort aussitôt son identité dévoilée.
J'en profite pour te féliciter encore une fois, Tierts, pour cette très belle fic.
Rêveusement,
Foenidis
Merci à vous deux pour vos remarques, j'ai adopté la correction de Foenidis ^.^
Foe, tu va trouver ça con mais j'étais persuadé que tu avais décroché après cette histoire avec Bra :p
San999 a écrit:Chapitre qui nous en apprend un tout petit peu plus sur la République, particulièrement sur le crime organisé en son sein
Pensyves a écrit:Que de background fascinant, l'attente en valait la chandelle!
Wunsung a écrit:Intéressant tout ça ! Encore de l'exploration de ton univers, j'adore !
J'essaye de rendre ça intéressant, pour que ce ne soit pas juste l'histoire de Cold qui devient maître du monde, je met en place plusieurs éléments pour la suite. Je suis content que ça vous plaise.
Inikisha a écrit:Rien à ajouter, t'as vraiment du potentiel.
Ouais, je sais.Merci :p
Et voilà le nouveau chapitre, un petit chapitre de transition comme vous allez le voir ^.^
Je vais mettre à jour le sommaire dès que j'aurais posté ça, c'est qu'on commence à avoir quelques chapitres de retard. Dans la même idée, je vais commencer à écrire des petites fiches pour les persos importants de ce Tome 0.
Chapitre 18 : Contact.Extrait audio de la 137ème séance avec Cass, fichier privé de la Guilde, conservé dans les archives de Yantz.« La première voix qui se fait entendre est calme, posé et tente même de prendre un ton rassurante, c’est manifestement un homme.
- Je veux que vous vous concentriez sur lui, Cass. Il s’appelle Cold comme vous le savez, vous y arrivez ?
Un long moment de silence, puis une voix plus fluette reprend, hésitante. Elle semble un peu perdue.
- Je … je le vois.
- Que voyez-vous ?
- Il est là … et partout. Il est loin … non, plus maintenant … Il est … Il est puissant.
- Puissant à quel point ?
- Au-delà de votre imagination.
Long moment de silence.
- Cass ?
- Je vois … je vois deux guerriers. L’un au mille visages et l’autre qui n’en a aucun. Ils … Ils affrontent le géant.
- Le géant ?
- Cold … Il est … C’est horrible, c’est … Ils sont tombés ! Ils sont tombés … Ils sont tombés.
Les mêmes mots, répétés pendant plusieurs secondes, la voix est de plus en plus faible.
- Cass ? Cass, arrêtez ! Dites-moi ce que vous voyez ensuite ? Concentrez-vous sur Cold !
- C’est … C’est un déchirement, une règle … Il a brisé une règle.
- Qui ça ? Cold ?
- Oui. Il a … il a … Brisé le pacte … Vous ne pourrez pas, Yantz … Vous ne pourrez pas.
- Je ne pourrais pas quoi.
- L’arrêter. Je vois les graines qu’il a plantées, je vois la suite …
- La suite ? Qu’est-ce que vous voyez ?
- Une armée, des millions, non … des milliards, plus … Tellement nombreux. Et je vois l’univers à genoux puis …
Un cliquètement rapide et atrocement régulier, comme des ongles frappant contre une table.
- Saiyens. Saiyens …
- Saiyens ? Qu’est-ce que c’est ? Cass ?
- Trop de possibilité, je ne vois plus … Il y a … Il y a …. Le sang, le feu … et la mort. La mort … La mort … La mort…
- Cass ?! Cass !
Bruit de chaise qui se renverse, suivit de quelques bruits de pas. Bruit sourd objet qui tombe au sol.
Fin de l’enregistrement. »
Un siècle avait passé.
Une broutille à l’échelle d’un être comme Cold, mais il avait constaté que c’était une échelle tout autre pour la majorité des constituants de son nouvel Empire. Non pas que cela le dérange particulièrement, chacun de ses conseillers était facilement remplaçables. Même Xarios avait déjà prévu un successeur, étant donné qu'il avait maintenant dépassé la durée de vie moyenne de son espèce. Cold ne savait pas trop ce qu'il devrait en penser ; l'ancien pirate était en grande partie responsable de la façon dont le « gouvernement » du Nihilien était organisé, et il avait sa part de responsabilité dans les conquêtes effectuées par Cold.
Néanmoins, il restait une marionnette, un être qui avait été utile au véritable maître de cet œuvre. Le fils d'Eiser avait réussit tout ce qu'il avait entrepris depuis son départ de Nihila, toute une portion de l'univers lui obéissait au doigt et à l’œil, il avait des officiers pour appliquer ses lois et son pouvoir là où il ne pouvait pas être. Tous avait en souvenir la défaire de Raine et la destruction de Merecast, elle était enseigné dans toutes les écoles de toutes les planètes. On en avait même tiré un film, diffusé sur l'holonet. Xarios avait eu la bonne idée d'envoyer une copie du film à tout dirigeant qui manifestait un peu trop d'hostilités vis à vis du Nihilien.
Résultat, cela faisait maintenant plusieurs décennies que son Empire se tenait tranquille, et qu'il avait put mettre en place les structures qui compteraient pour la suite. A commencer par la dénomination des planètes, tous ces noms dans toutes ses langues étaient affreusement complexes à retenir. Sa façon de faire avait tout simplifié ; il se tenait en ce moment même dans le Palais Royal de Cold 1, sa planète capitale, dont il avait oublié le nom d'origine. Il avait actuellement 87 planètes sous son emprise.
C'était peu, beaucoup trop peu. Il avait envisagé plusieurs fois de revenir sur Nihila pour chercher Friska, mais il s'était toujours retenu. Il avait juré qu'il reviendrait sur sa planète en tant que Conquérant, et il avait besoin de beaucoup plus de planètes pour appuyer son pouvoir. D'autant qu'il savait pertinemment qu'il y en avait plus. Tout un gouvernement attendait, quelque part dans l'univers, qu'il pose ses griffes dessus. Une cible parfaite.
Dès l'instant où il aurait trouvé la République qui avait tenté de leur rendre visite sur leur planète natale, il suffirait de vaincre le gouvernement en place pour en récupérer les morceaux et ainsi annexer des centaines de mondes.
Il ne faudrait pas longtemps pour les retrouver, après tout qu'était quelques siècles dans la vie d'un Nihilien, sinon une occasion de se préparer soigneusement ?
« Vous me décevez, Général. »
Dans la salle du trône, sa voix glacée se réverbérait sur toutes les parois et semblait emplir l'espace, la rendant d'autant plus effrayante pour les insectes qui lui rendait visite. Cela marchait particulièrement bien avec l'asticot d'aujourd'hui, un petit être aux membres fins et tremblants alors qu'il bredouillait.
« Les Muroriens font tout ce qu'ils peuvent, Monseigneur. Nous avons déjà terminé 200 de nos vaisseaux.
- Alors que j'en avais ordonné 350, me serais-je trompé ? »
Cold savait doser son ton de manière à faire comprendre à son interlocuteur qu'il avait encore une chance de s'en sortir, mais qu'il faudrait s'y prendre vite et bien. Par chance, le Général savait saisir ce genre d'opportunités.
« Bien sûr que non, Seigneur Cold. Je vais faire mon possible pour accélérer la construction du reste des vaisseaux, je suis sûr que la Mère nous y aidera.
- Je l'espère pour vous … Allons, dépêchez. »
D'un geste de la main, le Nihilien chassa son subordonné. Il attendit tranquillement qu'il soit partie avant de se lever, avançant de quelques mètres dans son extraordinaire salle du trône. Une immense salle aux murs d'un noir de jais, qui s'élevaient plusieurs dizaines de mètres au-dessus de son crâne.
« Amenez-moi Xarios, ordonna-t-il d'un ton sec. »
Le vieillard avait reçu des nouvelles importantes, selon lui.
Un chuintement bref accompagna l’arrivée de Taris dans la petite salle sombre. Il avait atterrit à peine deux minutes auparavant mais aurait pu se retrouver ici bien plus tôt, s’il n’avait pas été obligé de parcourir à pied les couloirs du Centre Républicain. Habituellement, cela ne le dérangeait jamais mais aujourd’hui, il avait l’impression que tout l’univers connu cherchait à se liguer contre lui. Y compris le Président Syldal, installé d’un côté de la petite table, entourée de ses plus proches conseillers. Il était le responsable de la convocation du guerrier d’élite, cela ne faisait aucun doute.
« Vous avez fait vite Taris, installez-vous. »
Sans même attendre d’avoir atteint sa place, le guerrier commença les hostilités.
« Avec tout mon respect Président, j’espère que vous avez une bonne raison d’avoir interrompu mes opérations sur Passaros.
- Ces imbéciles attendront bien quelques années pour se tomber dessus à nouveau, cracha le Président avec une assurance que Taris ne lui connaissait pas. »
Alors que le soldat d’élite prenait place, Syldal se pencha au-dessus de la table, éclairant son visage marqué par les années. C’était un être massif et aux muscles encore bien définis, mais sa peau et sa fourrure blanche éparse trahissait son grand âge. Ses trois yeux jaunes brillaient d’un éclat que Taris ne lui avait encore jamais vu.
« Nous avons reçu un rapport inquiétant d’un vaisseau de transport, il n’a réussi à échapper à une attaque d’un vaisseau inconnu qu’en lâchant une partie de sa cargaison et en poussant les moteurs à leur maximum. Le vaisseau a failli exploser au moment de s’amarrer et …
- Vous m’avez fait venir pour une attaque de pirate ? L’interrompit Taris. »
Le triclope se tourna vers lui et le foudroya des yeux.
« Messieurs, l’enregistrement. »
La salle se fit muette, le temps que retentisse au milieu d’eux un enregistrement audio. La qualité était médiocre et un grésillement constant empêchait de saisir exactement ce qu’il se disait. Typique d’un vieux vaisseau de transport. C’est alors qu’il capta une phrase plus claire que les autres, en provenance manifeste d’un autre vaisseau.
« Au nom du Roi Cold, arrêtez-vous ou nous tirons. »
La voix était dure et hachée mais parfaitement claire. Il n’y eut qu’une seconde de silence avant que le grésillement ne retentisse de nouveau.
« Au nom du Roi Cold. »
Puis encore, amplifié.
« Du Roi Cold. »
« Roi Cold. »
« Roi Cold. »
« Cold. »
L’enregistrement tentait de clarifier au maximum cette simple syllabe, afin de s’assurer qu’il n’y avait aucune erreur. Il n’y en avait pas, c’était l’évidence même. Ce nom semblait faire frissonner la salle, et même Taris perdit un instant sa concentration, se retrouvant un siècle plus tôt, contemplant le champ de débris qui avait été une planète.
Lorsqu’il se retourna vers le Président, il avait retrouvé tout son sérieux.
« Il nous as trouvés, souffla l’homme politique. »
Xarios boitillait dans les longs couloir qui menaient à la salle du trône. Il avait toujours trouvé cet endroit beaucoup trop grand, mais Cold ne voulait rien entendre à ce sujet. Il avait choisit le plus grand bâtiment de la planète et y avait ajouté des salles, des escaliers et des couloirs, pour le rendre encore plus imposant. Il ressemblait maintenant à une titanesque tour noire posée au milieu de la ville. Pire encore ; le trône était situé dans l'une des plus hautes salles, heureusement qu'on pouvait y accéder par ascendeur.
Dès qu'il réussit à l’atteindre, Xarios s'affala contre un mur et réussit à murmurer dans un souffle l'étage qu'il voulait atteindre. La machine se mit en route rapidement, et il n'eut que quelques secondes pour profiter du répit. Il posa sa main sur sa poitrine, sentant la vieillesse le gagner un peu plus à chaque secondes. Il allait avoir 160 ans dans quelques jours, 20 ans de plus que la moyenne de son espèce. Il avait beau prendre tout ce qu'il était possible de prendre pour allonger sa vie, il ne pouvait que se sentir arriver à la fin.
Chaque fois qu'il voyait Cold, c'était un rappel atroce de sa situation. L’empereur de l'Univers n'avait pas changé, il n'avait pas pris une ride, il n'avait pas grandit, il était resté exactement tel qu'il avait toujours été. Un jour, son conseiller avait osé lui demander combien de temps il allait vivre. Un Nihilien pouvait survivre pendant plusieurs millénaires s'il ne trouvait personne pour le vaincre. L’univers allait devoir supporter Cold pendant encore longtemps et Xarios n'arrivait pas à savoir s'il devait se sentir soulagé de ne plus être là.
En fait, il avait cessé de réfléchir à la légitimité de ce qu'il faisait il y a bien longtemps. Les choses avaient changés ; dorénavant, l'univers allait devoir compter avec ce monstre de puissance. Il ne s'agissait plus de s'affirmer mais de survivre sous sa coupe, et ça il l'avait fait à la perfection. Jamais il n'avait déçu le Seigneur Cold, et encore aujourd'hui, il savait qu'il ne lui apportait que des bonnes nouvelles.
Lorsque l’ascenseur s'immobilisa, il s'avança à pas lent sur sa canne, jusqu'à ce que les majestueuses portes de la salle s'ouvrent lentement devant lui. Cold était debout devant son grand trône noir, revêtu d'une armure inspirée de celle qu'il faisait porter à ses soldats, mais permettant en plus de porter la longue cape rouge qui traînait dans son dos.
« Quelles sont les nouvelles, Xarios ? commença-t-il avec sa brusquerie habituelle. »
Le vieux conseiller fit encore quelques pas, avant de prononcer d'une voix claire, malgré sa fatigue.
« Nous les avons trouvés, Monseigneur. »
Les yeux de sang se mirent à briller, et un sourire lent et terrifiant s'afficha lentement sur la face du Nihilien. Son prochain ordre fut presque murmuré, mais avec un plaisir visible. Cela faisait bien longtemps qu'il attendait cela, et il n'avait pas besoin de demander de précision à Xarios.
« Fais préparer nos armées, que chacun se tienne prêt, et que les vaisseaux décollent dès que possible. Nous partons en guerre. »
Comme prévu, comment pouvait-il en être autrement ? Le vieux Xarios s'inclina largement, avant de se mettre à reculer aussi vite que possible.
« A vos ordres, Monsieur. »