Blablabla... Le comptoir de l'Union

[Teen_Gohan_757]

Comme le disait le Rouge Namek

[...] En utilisant "lien externe" ça fonctionne. [...]

Et pour ce genre de questions, tu peux les poser là : viewtopic.php?f=39&t=4425&start=375


Ca fera 50€

[GotikNMS]

Merci, je continue sur le topic cité (car oui, ça fonctionne pas T.T).

[Foenidis]

Pensée du jour, gribouillée vite fait en un quart d'heure, mais elle était là, j'avais besoin de m'en débarrasser. Comme je ne savais pas quoi en faire, je la mets là.

À l'ombre de mon père

Aujourd'hui, 21 janvier, c'est l'anniversaire de mon père. Il est mort cet été et je ne peux m'empêcher de penser à lui. Je lui en ai pourtant voulu, je lui en veux encore, j'ai même parfois eu envie de le tuer, comme ces nuisibles qu'on élimine pour une vie plus saine.

Je l'ai maudit, je le maudis encore, et pourtant je l'ai aimé, et l'amour aussi est toujours là… comme un cœur qui bat au rythme de ma mémoire.

Je me souviens de mon regard de petite fille aux cuisses brûlées par le simili de la 404, mes yeux rivés sur son profil pendant qu'il conduisait.

Il était beau mon père, il était fort, intelligent, le regard vif, incisif, la voix forte et assurée, une présence, une autorité naturelle, un personnage… le monde semblait voué à le servir, mon père. Il faut dire qu'il savait exiger, gronder, tempêter, où qu'il soit, il devenait capitaine.

Il était rieur mon père, ses amis l'aimaient, l'adulaient, il faisait rire et sa culture faisait merveille. Il avait de la répartie et une mémoire phénoménale, des myriades de rimes et de citations à disposition. Bon vivant, il animait les conversations et savait monopoliser l'attention. Là encore, il était capitaine.

Il était brutal mon père. Il ne nous parlait pas, il aboyait, il ne frappait pas, il cognait, il ne nous supportait pas, il nous écrasait. Il n'avait pas son pareil pour nous rappeler combien nous étions laids, encombrants, inutiles, des erreurs qu'il aurait préféré ne pas commettre. Ma mère était son esclave, sa chose, sa bonne à rien mais surtout à tout. Là aussi, il était capitaine.

Il était malheureux mon père. Les jours de grande boisson, il laissait parfois échapper quelques mots, un cri, sa souffrance. De larmes, jamais, ou presque jamais… une fois, une seule, il m'a confié combien il se détestait. Rare moment d'égarement, de lucidité. Mais il n'a pas duré. Sa soif de pouvoir était trop grande, ou ses fautes trop nombreuses pour le laisser en paix. Alors il buvait, s'abrutissait, s'abîmait… et nous aussi au passage. L'alcool le tenait en chaîne.

Je l'ai aimé mon père, et je l'aime encore, tout comme je lui en ai voulu et lui en veux toujours. Il a fait de nous les adultes que nous sommes et nul ne pourra jamais dire ce que nous aurions été sans son ombre à la fois menaçante et si grande, si grande…

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon père, et je ne peux m'empêcher de l'aimer… encore.

[Lyne]

Pensée du jour, gribouillée vite fait en un quart d'heure, mais elle était là, j'avais besoin de m'en débarrasser. Comme je ne savais pas quoi en faire, je la mets là.

À l'ombre de mon père

Aujourd'hui, 21 janvier, c'est l'anniversaire de mon père. Il est mort cet été et je ne peux m'empêcher de penser à lui. Je lui en ai pourtant voulu, je lui en veux encore, j'ai même parfois eu envie de le tuer, comme ces nuisibles qu'on élimine pour une vie plus saine.

Je l'ai maudit, je le maudis encore, et pourtant je l'ai aimé, et l'amour aussi est toujours là… comme un cœur qui bat au rythme de ma mémoire.

Je me souviens de mon regard de petite fille aux cuisses brûlées par le simili de la 404, mes yeux rivés sur son profil pendant qu'il conduisait.

Il était beau mon père, il était fort, intelligent, le regard vif, incisif, la voix forte et assurée, une présence, une autorité naturelle, un personnage… le monde semblait voué à le servir, mon père. Il faut dire qu'il savait exiger, gronder, tempêter, où qu'il soit, il devenait capitaine.

Il était rieur mon père, ses amis l'aimaient, l'adulaient, il faisait rire et sa culture faisait merveille. Il avait de la répartie et une mémoire phénoménale, des myriades de rimes et de citations à disposition. Bon vivant, il animait les conversations et savait monopoliser l'attention. Là encore, il était capitaine.

Il était brutal mon père. Il ne nous parlait pas, il aboyait, il ne frappait pas, il cognait, il ne nous supportait pas, il nous écrasait. Il n'avait pas son pareil pour nous rappeler combien nous étions laids, encombrants, inutiles, des erreurs qu'il aurait préféré ne pas commettre. Ma mère était son esclave, sa chose, sa bonne à rien mais surtout à tout. Là aussi, il était capitaine.

Il était malheureux mon père. Les jours de grande boisson, il laissait parfois échapper quelques mots, un cri, sa souffrance. De larmes, jamais, ou presque jamais… une fois, une seule, il m'a confié combien il se détestait. Rare moment d'égarement, de lucidité. Mais il n'a pas duré. Sa soif de pouvoir était trop grande, ou ses fautes trop nombreuses pour le laisser en paix. Alors il buvait, s'abrutissait, s'abîmait… et nous aussi au passage. L'alcool le tenait en chaîne.

Je l'ai aimé mon père, et je l'aime encore, tout comme je lui en ai voulu et lui en veux toujours. Il a fait de nous les adultes que nous sommes et nul ne pourra jamais dire ce que nous aurions été sans son ombre à la fois menaçante et si grande, si grande…

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon père, et je ne peux m'empêcher de l'aimer… encore.

C'est très beau ce que tu dis, vraiment. L'amour et la haine sont dans le même chemin, et étroitement liés. C'est étrange... Quelques lignes de ton récit m'ont fait pensé au mien, de père. Il n'est pas mort, mais il a fait et fait encore beaucoup de mal autour de lui. Il n'était pas accroc à l'alcol mais à la drogue. Il contrôlait et contrôle toujours tout, même loin de nous, même avec une nouvelle vie. Bien sûr mon histoire est différente de la tienne et je ne l'étendrai pas ici, mais il nous je me suis reconnue dans tes dires.

ça n'est pas toujours facile, mais je trouve bien que tu aies pu exprimer ce que tu ressentais et c'est vraiment bau!

[Nimitz]

très beau texte Foe ... très touchant

[Tinky Dan Dan]

Très beau texte, je me suis un peu reconnue moi aussi. ^^

[Gakin]

Un texte très touchant Foe

Pour un gribouillis fait en 15min, c'est franchement bien écrit ^^

Tu racontes ton histoire ? Enfin, celle de ton père ?

[Foenidis]

Il est mort le 12 juillet, enfin, l'alcool a fini par le tuer... et c'est son anniversaire aujourd'hui.

[niicfromlozane]

Plein de choses pour lesquelles j'ai pas les mots.

[RMR]

Aujourd'hui, je suis allé en ville m'acheter le tome 69 de one piece. Sur le chemin du retour vers le tram, un type m'aborde en me présentant un papier et un stylo, sans rien dire. Apparemment, il voulait une signature pour un truc de Handicap International sauf qu'à part le logo, il n'y avait aucune explication sur la feuille et il cachait une partie de celle-ci (en face des signatures) avec les doigts. Sentant le truc pas clair, je lui demande à quoi servent les signatures. Mais, zut, il est muet, il ne peut donc rien dire et insiste pour que je signe par gestes.

C'est là qu'une petite vieille lance de loin "Faut pas signer, Monsieur, ce sont des faux !"

Le type et ses potes (il avait des potes à proximité) font des signes genre "elle est folle" pendant qu'elle continue à dire que ce sont des menteurs, qu'ils ne sont pas sourds-muets du tout et qu'ils ne devraient pas faire ça. Bon, évidemment, je fais plus confiance à la vieille dame qu'aux types louches avec leur feuille louche, donc je leur dit que c'est non et je leur rends leur stylo. Et là, les langues se délient, les sourds-muets se mettent à insulter la vieille dame à coup de "va niquer ta mère".

Et la vieille dame de répondre "Toi, va niquer ta mère." "Viens le dire ici pour voir." "Vous n'avez qu'à venir vous !"

Moi, après avoir rendu le stylo, naturellement, j'ai commencé à partir, mais quand j'ai entendu que ça partait en sucette, je me suis arrêté, puis au final, je suis allé rejoindre la vieille dame (passant devant les arnaqueurs qui ont décidé de m'invectiver aussi, je me suis contenté de les ignorer) et j'ai demandé à la vieille dame si elle voulait que je la raccompagne quelque part.

"Oh, mais ils ne me font pas peur !"

Moi (en pensées) : "Oui, oui, mais quand même, je reste avec vous le temps qu'on s'éloigne. ^^' "

Donc on rejoint le tram en discutant (je lui demande à quoi leur servent les signatures et elle m'explique qu'après, ils demandent de l'argent et que les gens se sentent engagés par la signature, probablement la partie de la feuille cachée par les doigts) et sur tout le trajet, elle peste contre ces malfrats (elle s'offre même un nouvel échange d'amabilités avec les sourd-muets qui retrouvent leur langue pour insulter les gens, quand on les double). Et une fois au tram, on se sépare, elle repart de son côté loin des arnaqueurs.

Dans ma tête, je me suis dit "Foenidis dans 20 ans."

[kouki]

Ah ouais, je vois le genre..... Mais purée j'ai ris comme un malade après la dernière ligne.

[Denax]

les sourds-muets se mettent à insulter la vieille dame à coup de "va niquer ta mère".

Comment ils font, ils l'ont insulté en langue des signes ?

Spoiler

[Teen_Gohan_757]

Ca c'est une vieille qui a pas froid aux yeux

Pour les arnaqueurs, sans commentaire <_<

[quent68]

Foenidis dans 20 ans ! la remarque excellente !

Moi aussi on m'avait fait le coup un jour. Et en gros c'est une promesse de dons, même si après, ils ne peuvent pas t'obliger. Arnaque à la con, donc. Mais le meilleur coup qu'on m'a fait, c'est quand un mec a essayé de me vendre un mini paquet de dragibus pour la modique somme de 8€, prétextant que c'était reversé à une association caritative. Sauf que le gars n'a avait aucune insigne ou moindre signer pour prouver son appartenance à la dite assoc.

Ces attrapes pigeons me font vraiment rire.

[Nimitz]