Merci pour le retour en tout cas, je crois que j'ai enfin compris le problème, mais c'est encore chaud pour moi de m'adapter.
J'rappelle pour les éventuels nouveaux lecteurs qu'il y a un résumé des quatre premiers chapitre sur le premier post de la fic, tout ça.
Un merci particulier à Xela26, Tonay, Lamantin_furtif et Pensyves qui se sont défoncés malgré mon retard pour fournir la partie à temps. J'ai énormément de peine à finaliser mes chapitres en ce moment, et celui-ci est extrêmement dense malgré le fait qu'il soit relativement court. Ils ont assuré comme des chefs et leurs remarques ont été précieuses, même s'ils ont mis à jour des soucis qui m'ont bien pris la tête. Mais je crois qu'ils sont résolus.
Bref, bonne lecture

Chapitre cinquième – Invasion
Partie V : Mouvements
Assise à l'arrière de l'aéronef, Marta regardait le sol s'éloigner au travers d'un hublot.
Elle avait un mauvais pressentiment. Et elle n'aimait pas ça.
Tant que Jim la serrait dans ses bras en murmurant des propos rassurants, elle se sentait apaisée et pleine de forces. Capable d'accomplir ce qu'il attendait d'elle.
« — Il n'y a que toi qui puisse le faire. Tu connais la situation mieux que quiconque et on a besoin de moi dans la salle des opérations. C'est la meilleur chose à faire. Et C-10 viendra avec toi, il sera à tes ordres. Tu seras en sécurité. Bien plus que si c'était moi qui veillait sur toi. »
Il l'avait convaincue. L'avenir de l'humanité était peut-être en jeu et ils ne pouvaient négliger aucune piste. Et le fait que Gerò ait accepté de se séparer de son cyborg le plus puissant témoignait de l'importance de celle-ci.
Elle réalisa tout-à-coup que c'était là l'origine de ce pressentiment étrange. En fait, ce n'était pas elle qui était en danger. C'était Jim. C-10 était le seul à pouvoir gagner un peu de temps face à leurs redoutables ennemis. C-9 était déjà complètement obsolète. En d'autres termes, la Résistance était sans défense…
Et celui qu'elle aimait s'y trouvait.
Marta eut un haut-le cœur.
Comment est-ce qu'elle avait pu accepter de partir seule ? Cette histoire d'absorption était-elle donc si urgente ? N'y avait-il vraiment personne d'autre pour manipuler les jouets de Jim ? Pourquoi n'était-il pas avec elle ? Pourquoi avaient-ils été séparés ?
La réponse était évidente : l'influence de Gerò. Il avait certainement manipulé Jim pour qu'il l'envoie, elle. D'une manière ou d'une autre, cela servait ses intérêts, elle en était persuadée. Il y aurait certainement eu moyen de…
La jeune fille inspira profondément. Elle cédait à la panique. Elle était dépassée par les enjeux. Il fallait qu'elle garde la tête froide. Elle jeta un coup d'œil à son équipe: quatre des meilleurs analystes du centre, assis près d'elle, et C-10, qui pilotait à l'avant. Elle serra un peu plus fort le porte-document qui contenait le plan de recherche qu'elle avait mis au point avec Jim.
Et tandis que l'aéronef avalait les kilomètres vers l'est et que la montagne qui abritait les laboratoires disparaissait à l'horizon, Martha prit une décision : elle allait accomplir ce qu'ils attendaient d'elle. Elle se dévouerait intégralement à sa tâche. Elle allait réussir. Oui: elle .
Mais à son retour, elle aurait une discussion claire avec le Docteur : s'il voulait les résultats de ses recherches, il devrait s'engager à ce que jamais, plus jamais Jim et elle ne soient séparés.



À l'exception du Palais du Peuple, le Centre d'entrainement de l'Elite Yardrat était certainement le lieu le plus inexpugnable de toute la planète. Et Vegeta y avait désormais ses entrées depuis plus de deux semaines. Cependant, il ne progressait pas aussi vite qu'il l'aurait souhaité.
Il pensait ne pas avoir besoin d'autant de temps que Kakarotto pour la maîtriser, mais cette technique n'était pas simple à aborder.
Il comprenait pourquoi son rival n'était pas parvenu à l'enseigner aux autres. Elle était… “différente”. Et Son Goku n'était pas un maître : c'était un combattant.
Encore une fois, il porta deux doigts à son front et se concentra sur le Ki de leur entraineur. Il arrivait bien à le discerner complètement et maîtrisait le sien à la perfection, mais il restait incapable de “projeter” son enveloppe corporelle.
Et puis, tous ces sales gosses qui s'entrainaient à ses côtés lui tapaient sur le système. D'autant qu'ils progressaient plus vite que lui. Mais si Kakarotto l'avait fait, alors il pouvait y parvenir lui aussi. Ce n'était qu'une question de temps et de volonté.
Soudain, un jeune yardrat, qui avait commencé la formation en même temps que lui, apparut à ses côtés. Il adressa un large sourire au saiyan puis porta deux doigts à son front et reparut dans son dos, visiblement ravi. Il recommença encore quelques fois l'exercice, exultant à chaque nouvel essai, tournant autour du saiyan en pratiquant le déplacement instantané à répétition.
Vegeta blanchit légèrement. Il fit un effort pour ne pas pulvériser l'importun de rage. Ce yardrat se moquait de lui, c'était clair ! Et il était tellement nul que ses projections de Ki indiquaient son lieu d'arrivée, qui devenait complètement prévisible. Pitoyable !
Le saiyan inspira profondément pour garder son calme. La situation avec les conseillers était tendue, inutile d'en rajouter. Il passerait ses nerfs plus tard. Au fond, c'était à ça que servait Ghoùrd…



Ginyù émergea brusquement des décombres où l'avait envoyé Gòhan. Sa joue gauche le faisait souffrir. Il y porta la main et constata qu'elle était enflée. Un rictus mauvais déforma son visage.
Des soldats s'approchèrent de lui pour s'enquérir de son état, tout en maintenant une distance aussi respectueuse que prudente. Le capitaine les remarqua à peine.
Ce sale gosse avait détruit toute une partie du vaisseau. Il faudrait des semaines pour le remettre en état. Freezèr allait être furieux, et c'était arrivé sous sa responsabilité.
« Il faut que je l'attrape. Immédiatement. »
Il ferma les yeux et respira calmement. Puis, une lumière violette l'entoura peu à peu, tandis que, toujours aussi calme, il concentrait sa force. Enfin, son aura se stabilisa et il rouvrit les yeux. Son regard se porta au travers du trou béant. Il plissa les paupière. Et soudain, il le vit. Un point minuscule, à plusieurs kilomètres, qui s'éloignait.
Alors, Ginyù disparut littéralement de l'endroit où il se trouvait. Sans un son. Bùtta pouvait bien prétendre qu'il était l'être le plus rapide de l'univers, Reacùm le plus résistant ou Jeèse le plus puissant, il n'en restait pas moins que c'était sans compter leur capitaine, et encore moins Freezèr. Ces deux êtres les dépassaient tous, à tous les niveaux, et de très loin.
Son Gòhan était satisfait. Sa mission s'était parfaitement déroulée, et il lui tardait de raconter à Nappà comment il…
Son Gòhan s'arrêta net. Qu'est-ce que c'était que cette force ?
Et elle se rapprochait de lui à une vitesse hallucinante !
Il comprit dans la même seconde.
— Kaïoken !
Sans un kaïoken maximum, ce monstre allait rattraper son retard en quelques secondes à peine.
« Ne relâche jamais ton attention ! Le moindre soupçon de leur part, et tu es mort ! »
Le semi-saiyan s'en voulut. Il avait été trop sûr de lui et il avait, justement, relâché son attention.
Il aurait dû s'enfuir plus vite, pratiquer le kaïoken plus tôt ! Maintenant, il se rendait compte, au vu de la véritable puissance de Ginyù, à quel point la partie était serrée; chaque mètre comptait ! Déjà, son corps le faisait souffrir sous l'influence de sa technique. Mais il fallait qu'il tienne, qu'il emmène son poursuivant le plus loin possible !
• Tu es prêt Son Gòhan ?
La voix avait résonné dans son esprit.
— Non, pas encore ! On est trop près du vaisseau ! hurla le jeune saiyan au vide qui l'entourait.
• C'est trop tard, il est presque sur toi ! Il va t'attraper d'une seconde à l'autre, ralentis, on y va !
Tout en maintenant sa vitesse maximale, le métis baissa la tête pour voir derrière lui. Le capitaine des Forces spéciales se rapprochait effectivement dangereusement, malgré un kaïoken pratiqué à la perfection. Gòhan enragea. Il aurait pu faire mieux ! Il aurait dû faire mieux !
• Son Gòhan, maintenant !
Mais, alors qu'il allait s'envoler, Nappà eut une hésitation. Il se retourna :
« – Bonne chance, Gòhan. Rends-moi fier. »
— Non, pas tout de suite !
• Quoi, mais…
— J'ai dit pas tout de suite !!, interrompit le métis d'un ton ferme et décidé. Car il était décidé. Décidé à faire honneur à Nappà. Décidé à faire honneur aux courageux saiyans dont on lui avait narré les aventures. Décidé à faire honneur à son prince et à son père. Décidé à être un digne descendant de leur peuple !
— Je peux… murmura-t'il.
Le fils de Son Gokù, sauveur de la terre, porta les mains à son front, paumes ouvertes vers l'extérieur.
— Je peux faire mieuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuux !!
Et dans un cri surhumain, Son Gòhan lâcha sa plus puissante attaque. Le Mâ Senko. La technique secrète des démons. Et tout en libérant son énergie, il laissa exploser le kaïoken, le pratiquant à un niveau trop élevé pour lui, consumant d'un seul coup tout son potentiel vital en direction de Ginyù, pratiquement à bout portant.
Le capitaine blêmit. Jamais il n'avait vu une attaque pareille. Ce gosse allait le tuer ! Comment était-ce possible ? Il était… Il était plus puissant que lui ? Non, ça ne se pouvait pas ! Il était Ginyù, dernier représentant de sa race, il ne pouvait pas mourir ! Il avait vécu tellement de vies, dans tellement de corps ! Il avait survécu à tellement de civilisations qu'il avait vues grandir et s'effondrer ! Il ne pouvait pas finir ainsi ! Il fallait qu'il esquive !
Le capitaine lâcha un rapide kikoha vers sa gauche tout en pratiquant un mouvement descendant, pour profiter de la gravité. Il partit en vrille, perdant complètement le contrôle de sa trajectoire.
Aux portes de la mort, Son Gòhan avala son seul senzu, tout en regardant Ginyù s'écraser au sol. Il l'avait raté, mais il avait gagné un temps précieux et désorienté son poursuivant. Puis, soucieux de ne pas répéter son erreur, dès que son énergie fut rétablie, il s'éloigna immédiatement à pleine vitesse.
• Gòhan, qu'est-ce que tu fais ? J'ai cru que tu étais mort !
— Ça va ! Je voulais simplement gagner du temps ! Et j'ai failli l'avoir !
• Tu n'aurais pas dû utiliser le senzu, on en a trop peu. En plus, ça ne sert à rien. On s'arrête là, tu en as fait assez. Il y a déjà deux autres forces qui rappliquent dans ta direction.
Gòhan sonda les alentours.
Jeèse et Bùtta. D'après Nappà, ils étaient eux aussi trop forts pour lui.
Mais c'était parfait ! C'était ce qui était prévu au départ : éloigner ces trois-là jusqu'au retour de Nappà. Le problème, c'est que contrairement au plan, ils avaient toujours leur détecteur… Ça, çe n'était pas prévu.
C'est alors que Gòhan sentit les forces de Zàbon et Dòria. Elles retournaient au vaisseau.
— Eh, ils ne devaient pas être avec Nappà, ces deux-là ?
• Ça ne s'est pas passé comme prévu. Tèn Shin Han et Yamchà s'en occupent.
— Quoi ? Mais ils sont trop faibles ! Où est Nappà ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
Son Gòhan n'entendit pas vraiment la réponse. Il venait de réaliser qu'avec leur scouter, Jeèse et Bùtta allaient tomber sur les deux terriens et les massacrer.
Tandis que s'il parvenait à les détruire… Oui, c'était ce qu'il fallait faire ! Ils pourraient ainsi affronter les commandos séparément, comme prévu.
Il regarda autour de lui.
« Bon, il n'y a pas trente-six solutions… »
Bùtta et Jeèse avaient un peu de peine à comprendre ce qui se passait. Visiblement, leur capitaine semblait poursuivre une force élevée qu'ils avaient aussi prise en chasse afin de l'intercepter. Mais quand ils l'avaient vue faire un bond à 103'438 unités, ils avaient changé de stratégie pour se diriger vers leur chef. Ils l'auraient rejoint dans quelques instants et à eux trois, ils n'en feraient qu'une bouchée !
Il entendit tout-à-coup son compagnon dans son scouter :
— Bùtta, tu as vu ça ?
À la même seconde, le dispositif changea d'affichage. La cible semblait s'être posée à proximité, sur un piton rocheux qu'il distinguait déjà. Puis son énergie disparut.
— Oui, j'ai vu. Qu'est-ce qu'on fait ?
— Comme on a dit. On rejoint le capitaine.
— Ok !
Quelques secondes plus tard, le commando se rassemblait au-dessus d'un méandre de roches labyrinthiques où se cachait le jeune humain. Buttà constata avec horreur que leur chef était blessé à la jambe. Ça semblait surréaliste: jamais il ne l'avait vu prendre le moindre coup.
— Vous le voyez ? gronda Ginyù.
Jamais ses hommes ne l'avaient vu en colère, et le résultat était tout simplement terrifiant. Bùtta nota que Jeèse ne semblait pas rassuré quand il répondit :
— Non, on a perdu sa trace. Il doit contrôler sa force et masquer son énergie. Mais il ne peut pas être loin.
— On va le trouver ! compléta Bùtta.
— Non.
Ginyù précisa :
— Non. On ne va pas le trouver, parce qu'on ne va pas le chercher. On va l'atomiser !! »
Il leva une main au ciel, un sourire sadique aux lèvres, et une boule d'énergie d'un noir de jais parcourue d'émanations électriques jaunes se forma au dessus de sa paume.
« • Son Gòhan, ça suffit, c'est maintenant ou jamais !
— D'accord. »
Mr Popò se matérialisa sur son tapis et tendit une main vers le jeune métis. Mais au lieu de la saisir comme prévu, ce dernier leva les deux bras au ciel et concentra sa force. Au moment précis où Ginyù lançait son attaque, il riposta par deux kikohas de faible puissance mais extrêmement rapides, en direction de Jeèse et Bùtta.
L'instant qui suivit, une main noire le saisit au col et les deux terriens disparurent de la zone d'impact, à l'insu de leurs ennemis, juste avant qu'une énorme explosion ne balaie le paysage sur plusieurs kilomètres.



Zàbon et Dòria virent enfin le vaisseau.
Ils avaient enfin pu avoir un contact avec Jeèse, mais celui-ci s'était coupé juste après qu'ils soient parvenus à l'établir. Ils semblaient à la poursuite d'un traître. Dòria songea qu'il n'aurait pas aimé être à sa place, avec trois des êtres les plus puissants de l'Empire à ses trousses. Ce fou allait mourir. Comme tous ceux qui provoquaient la colère du commando.
Le Krovatz était légèrement amer. Il aurait bien voulu tuer Nappà lui-même. Mais son maître ne le laisserait jamais partir. Lorsqu'il tiendrait Vegeta et qu'il aurait ses informations sur ces fameuses boules du dragon, il se servirait de Nappà comme d'amuse-gueule avant de mettre un terme définitif à leur race en achevant le Prince.
« Que… ?! »
Son détecteur venait de s'affoler. Quelques secondes plus tôt, il affichait encore les forces des nombreux soldats présents au vaisseau, et maintenant, il n'y en avait plus que deux.
À ses côtés, le scouter de Zàbon émit lui aussi les sons caractéristiques d'un recalibrage.
— C'est un leurre. lui dit ce dernier en constatant son air étonné. Ils se sont débrouillés pour qu'à distance, on ne remarque pas qu'ils avaient pris le vaisseau. C'est clairement une manœuvre de Nappà et Vegetà.
— Et tu crois que ce sont eux, les deux forces, là ?
— Non, clairement pas. Nappà est toujours près de Freezèr. Et ces forces sont trop faibles pour qu'il s'agisse de Vegetà. 5'400 et 6'900… Pas mal, mais insuffisant. » précisa-t'il d'un sourire sadique.
— Dommage. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Un rapport ?
Zàbon soupira. Décidément, son compagnon ne comprenait pas grand chose… Il se demandait parfois pourquoi Freezèr lui imposait cette présence, lui qui était si raffiné et pertinent ! Il lui répondit cependant :
— Non, pas avant d'avoir plus d'informations. On va d'abord aller en obtenir vers ces deux minables. N'y va pas trop fort au début, on va jouer sur leurs peurs. Il ne faut pas les tuer avant qu'ils aient parlé.
Les deux aliens s'approchèrent plus lentement du vaisseau. Zàbon nota le trou dans la coque et une légère fumée côté sud. Les corps de sept gardes impériaux jonchaient le sol.
Les deux forces appartenaient à deux humains qui les attendaient pas loin de la porte d'embarquement.
Les humains… Zàbon en avait côtoyé de nombreux. Il s'agissait d'une espèce si répandue dans l'univers qu'il semblait improbable qu'elle n'ait pas maîtrisé, en une époque lointaine, une technologie de voyages interplanétaires, avant d'en perdre le contrôle au profit d'une espèce plus puissante qui les avait sans doute asservis. Mais aucune donnée historique n'en attestait, et les rumeurs et légendes les plus folles couraient à leur sujet dans l'Empire…
Quoiqu'il en soit, Zàbon ne les aimait pas, malgré leur similitude morphologique. Ils étaient dépourvus de bon goût, de charme et de finesse. Ils étaient frustes et veules.
Les deux sbires de Freezèr se posèrent ainsi à quelques mètres de Tèn Shin Han et Yamchà. Les deux guerriers terriens attendaient visiblement qu'ils arrivent.
Ils savaient donc qu'ils venaient.
Zàbon s'étonna.
Pourquoi n'avaient-ils pas fui ? Pourquoi n'avaient-ils pas été repérés à leur arrivée sur la planète ? À ce moment, ils n'avaient détecté personne, d'ailleurs. Comment ce détail avait-il pu lui échapper ? Il avait pensé que les saiyans avaient trouvé un moyen de dissimuler leur énergie, mais maintenant que deux nouveaux guerriers leur faisaient face, Zàbon se demandait combien d'autres allaient encore apparaître…
— Bon ! murmura Tèn Shin Han discrètement. Prépare-toi, Yamchà, on applique le plan.
Tèn Shin Han porta les main sur les côtés de sa tête en hurlant :
— Taï Yo Ken !
Et les mondes de Zàbon et Dòria devinrent blanc.



Freezèr passa le pas de porte.
Devant lui s'étendait un vallon recouvert d'une herbe tendre, illuminée par un soleil d'été baignant dans un ciel bleu immaculé. Plus loin, les collines se multipliaient jusqu'à ce qu'elles devinssent des montagnes. Par endroit, des bosquet d'arbres touffus habillaient ce magnifique paysage.
Sur sa gauche, une petite rivière chantait son doux murmure avant de se jeter dans un petit lac en contrebas.
On aurait dit une belle journée d'été.
Il fit quelques pas dans l'herbe.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? Cet endroit est bien trop grand pour être contenu dans cette pièce, et même dans le palais tout entier ! »
Cette planète commençait à lui taper sur le système. Si elle n'avait pas abrité la clef de l'immortalité, le nihilien l'aurait sans nul doute fait exploser sur le champ.
C'est alors qu'il le vit.
Il se tenait là, debout dans l'herbe à quelques dizaines de mètres, vêtu d'une armure de combat sans épaulette et de son éternelle tunique bleue clair, les bras croisés et les cheveux bercés par la légère brise qui soufflait sur l'endroit : Vegetà.
Freezèr sourit à pleines dents. Ce saiyan s'était fait désirer ! Et au terme de cette longue quête, le tyran comptait jouir le plus possible de la saveur de la victoire. Il allait la faire durer.
— Enfin je vous trouve, Prince des saiyans ! lança-t'il, tout sourire, en lévitant légèrement pour s'approcher. J'ai beaucoup de peine à croire que vous ne m'attendiez pas, malgré toute la peine que s'est donnée ce pauvre Nappà pour me convaincre du contraire !
— Plutôt que te demander ce que je fais, tu ferais mieux de te préoccuper de ce qui va t'arriver, ordure ! gronda Vegetà en levant le poing devant lui.
Le nihilien afficha un instant un air surpris. Cela faisait fort longtemps qu'on ne l'avait pas tutoyé. Alors une insulte ! Mais dans cette situation, c'était plus amusant que vexant. Il partit d'un grand rire franc et conclut d'un ton méprisant :
— Et qu'est-ce qui va m'arriver, saiyan ?!
— Tu vas connaître la peur… KaïoKen !!
Une aura rouge entoura soudainement Vegetà. Freezèr eut un mouvement instinctif de recul quand son scouter explosa brusquement. Au même instant, un éclair traversa le regard du prince des saiyans qui s'élança sans attendre, un poing en arrière ; un poing qui profita de tout son élan pour s'abattre à pleine vitesse sur la joue du tyran. Son visage se déforma sous l'impact, et il aurait dû partir s'écraser au sol. Mais, au dernier moment, Vegetà l'attrapa par la corne et le retint.
Tout en ramenant son ennemi vers lui, il lança un genou en plein dans le visage de son ancien maître d'un mouvement fluide et puissant.
Alors, le saiyan lâcha enfin la corne pour ramener ses deux poings au-dessus de sa tête, avant de les abattre violemment sur celle de Freezèr. Ce dernier s'écrasa au sol dans un fracas titanesque, creusant un profond sillon qui souleva une quantité impressionnante de gravats et de poussière.
Vegetà relâcha son aura et reprit son souffle. Une voix s'éleva alors des décombres :
— Pas mal, Vegetà. Pas mal du tout. Mais tu vas chèrement payer ton orgueil !
Un kikoha d'une concentration hallucinante et très rapide surgit de la fumée et fonça sur le prince. À nouveau, l'aura rouge se matérialisa autour de Vegetà qui se jeta sur l'attaque. D'un coup de pied montant bien placé, il la dévia vers le ciel.
Puis, le prince termina son mouvement d'un saut périlleux arrière complet et se propulsa dans la fumée à pleine vitesse, les deux poings en avant. Il en sortit un instant plus tard, tenant un Freezèr ébahi à bout de bras, et alla l'encastrer dans une colline, creusant profondément la terre avec le corps de son adversaire. Puis, il se retira d'un bond et, à nouveau, relâcha son aura.
Appuyé contre le tronc d'un arbre un peu plus loin, Son Gokù ne perdait pas une miette du combat.
« Il n'est pas encore à fond, mais Vegetà non plus. Il a clairement exagéré la puissance de ce “Freezèr”. Je n'aurai pas à intervenir. »
La saiyan affichait une mine déçue. Il n'allait même pas pouvoir se battre ! Tout ça parce que Vegetà avait gagné au janken ! Il aurait dû suivre le plan de Kamì et rester à l'extérieur. Mais à ce moment-là, la tentation de rencontrer “La plus grande puissance de l'univers” avait été trop forte.
S'il avait su, il…
C'est alors qu'un événement extérieur l'arracha à ses pensées.
Le Ki de Freezèr venait d'augmenter radicalement en une poignée de seconde…
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