Le converti est pas plus con que toi ou moi, il va exercer librement son libre arbitre et décider comme un grand de se convertir ou pas.
Le libre arbitre n'est pas aussi souvent libre qu'il devrait l'être... prisonnier des conventions, d'une tendance, de l'effet de groupe...
Il n'y a qu'à voir la mode... la plupart des gens vont mettre un truc qu'ils auraient trouvé parfaitement ridicule peu de temps auparavant, juste pour marquer leur appartenance à un groupe qu'ils considèrent comme meneur.
L'homme est un animal grégaire, et il le reste dans bien des cas.
La religion n'échappe pas à la règle... et quand les conversions ne sont pas obligatoires, elle le sont souvent par phénomène d''étalement type "tache d'huile"... commun à celui de la mode ou même de la politique d'ailleurs.
Il y a aussi le phénomène de l'imprégnation.
Quant tu entends le même titre trente six fois par jour à la radio, tu vas finir par le fredonner, même si au départ tu ne l'aimais pas.
Du coup, le système d'intégrer les enfants à la pratique du culte dès le plus jeune âge est pertinent dans son efficacité.
Dans une certaine mesure, je te l'accorde.
J'ai connu des gens qui ont laissé tomber la religion catholique à la mort de proches alors qu'il étaient très pratiquants... dégoûtés par la cruauté divine (dieu est injuste) ou par le cynisme de certains prêtres (le mort est mieux là où il est maintenant).
Là est peut-être la conséquence de la religion transmise par la voie culturelle... le croyant ne l'est pas par conviction intime, du coup, ses convictions qui n'en sont pas vraiment, sont plus à même de pouvoir basculer.
Si on met la religion à sa place, il n'y a aucune raison que ça ne marche pas.
Là on va être d'accord... puisque c'est ce que je dis dès le début : les religions actuelles ont largement débordé de leur place de chefs spirituels. (je mets au pluriel, vu que tous pensent que le chef, c'est eux).
Spi-ri-tuel... pas politique.
Or, tous se mêlent de politique, se mêlent à la politique quand ils ne peuvent pas ou plus la dominer.
La plupart des règles qu'elles imposent ont des implications politiques, pas spirituelles du tout, et en tout premier lieu, la place de la femme.
La viande halal ?
Je vois deux excellentes raisons qui n'ont rien à voir avec dieu :
1 - Une très belle occasion de taxer un produit incontournable > la nourriture (un peu comme l'énergie dans une société dans laquelle on ne peut s'en passer - non, non, je ne vise personne... sic) > rentrées d'argent garanties sans effort ;
2 - L'interdiction de facto de la pratique de la chasse > gibier réservé à l'élite pour la chasse sportive avec ses faucons et ses lévriers.
Bon, pour l'interdiction du porc, personne ne sait, à part dire qu'il est impur... pffff... pourquoi ? Bah on ne sait pas, il est impur pissétou ! T'as pas fini de poser des questions qui servent à rien ?
Euh... mais c'est que j'aime bien comprendre, moi.
T'as rien à comprendre, crois et tais-toi !
...
Bon, après recherche, ça remonterait aux juifs qui ne consommeraient que la viande d'animaux aux sabots divisés (pas de cheval donc...) pourquoi ? ben on sait pas non plus... sauf, sauf, que le porc a bien lui aussi des sabots divisés ! Si si... viendez voir des cochons en vrai... ou alors achetez des pieds de porc chez votre boucher préféré !
Bref, aucune explication logique, à part peut-être une allergie alimentaire chez le rédacteur du premier texte...
> obligation
Ton exemple de l'obligation de se laver régulièrement est bon et marche tout à fait avec les obligations religieuses.
Bien sûr que ces obligations sont obligatoires.
Tu es libre de ne pas te laver, on est d'accord, mais si tu ne le fais pas, tu vas être moche et dégager une odeur désagréable... conséquences : pas de boulot, pas de petite amies, pas d'amis tout court, etc. Bref, la société ne t'oblige pas formellement à te laver, mais si tu ne le fais pas, elle te rejettera.
C'est pareil pour la religion.
Si tu ne suis pas les règles, tu te fais éjecter de la communauté (enfin bon, ça porte moins à conséquence depuis que la pratique du bûcher est tombée en désuétude... ^^°).
> Simagrées, officiant, fidèles
Oui, enfin, les fidèles qui viennent par choix, c'est vite dit.
La prière est encore obligatoire dans bien des pays, si ce n'est pas formellement, ça l'est socialement.
Et comme je le disais dans mon précédent post, aux messes que je vais qualifier d'évènementielles, la plupart des gens présents ne le sont pas pour l'office religieux lui-même.
Quelquefois, même pas les mariés ... il n'est pas rare qu'ils soient là juste parce que la cérémonie est plus belle et plus longue que le trop rapide passage dans des mairies souvent trop petites (par chez nous, une fois que t'as mis dix personnes dans la salle, c'est plein comme un œuf ! lol).
C'est tellement vrai que dans les villages comme le mien, il n'y a plus du tout de messe dominicale, d'une fois par mois, elles sont passées à une fois par trimestre, par semestre, par an... et là, il n'y en a plus. Il n'y avait plus que quelques personnes âgées qui y allaient, et comme tout les ans il en meurt deux trois...
Aujourd'hui, l'église du canton suffit à contenir les fidèles de toutes les communes alentour... et encore, je ne suis même pas sûre qu'elle accueille une messe tous les dimanches.
Sans parler de l'inflation du nombre de curés... de plus en plus souvent, il n'y a même plus moyen d'en avoir un pour les enterrements, c'est un volontaire civil qui fait le blabla (ce qui n'empêche pas le passage de la scandaleuse corbeille pour la quête... faire des sous sur le dos des morts !).
Là, je dois dire que c'est mauvaise pioche pour l'église, parce que je peux te dire que ça fâche considérablement les fidèles les plus âgés, qui du coup se montrent beaucoup moins insistants au niveau de leurs descendants pour les enjoindre à respecter la tradition (ma belle-famille était très bigote, mais le discours a changé).
Hier, le prêtre était un véritable soutien dans les villages, il avait un rôle social important.
Sans cette fonction, il perd aussi de son influence spirituelle... essentiellement parce que les gens n'ont pas choisi de le suivre dans cette voie, il l'ont fait parce que c'était comme ça, il fallait aller à la messe comme il faut se laver régulièrement ou dire bonjour quand on entre chez quelqu'un.
Ce n'est pas à toi de dire aux religions ce qu'elles devraient faire ou prôner.
Comme ce n'est pas plus aux religions de me dire ce que je dois faire ou pas.
Or, dès qu'on lâche la bride au trio chréto/judéo/musulmans, c'est bien ce qu'elles font.
Une religion ne devrait pas à se mêler de dire aux gens quoi faire, quoi manger ou quand manger, quand prier et comment, qui fréquenter, avec qui se marier et pour combien de temps, avec qui coucher ou pas et même comment, comment s'habiller, et j'en passe... elles devraient juste les aider à cultiver leur spiritualité.
Dieu ne commande pas tout et son contraire ça tombe bien.
C'est pourtant l'impression que donne le trio chréto/judéo/musulman... au sein même de leur propre dogme parfois.
Comme je l'ai dit, quand on prétend parler pour dieu, on ne peut avoir trente-six paroles.
Si on part du principe que dieu ait vraiment pu parler à l'un d'eux... comment savoir lequel ?
Un seul peut avoir raison parmi des dizaines d'usurpateurs - parce que ces religions, non contentes de ne pas être d'accord les unes avec les autres, ne cessent de se diviser elles-mêmes... d'ailleurs, je ne serais pas surprise de voir d'ici quelques temps l'église catholique éclater à nouveau ...
Mais le sentiment dominant, c'est qu'en fait dieu n'a parlé à personne !
Que chacun commence donc par arrêter de se prévaloir de la parole divine pour faire faire leurs quatre volontés, et tous seront déjà plus crédibles.
bon par contre le principe de la religion je ne suis pas certain que ce soit "la plénitude spirituel"
Encore d'accord là-dessus, alors que ça le devrait.
Rêveusement,
Foenidis