Merci pour ton commentaire "officiel" Tonay

.
Tonay a écrit:La fin fais l'effet d'une bombe. Le groupe est baloté d'un bout à l'autre. Il ne peut pas agir, juste réagir et limiter la casse.
Exactement. C'est exactement cela!
Maintenant la suite. Qui je l'espère vous plaira. Un grand
MERCI à Niic pour ses fructueuses et rigoureuses relectures et corrections.
Chapitre 73 : Rien de personnel Un long silence.
C'est ce qu’entraîna le choc des dernières paroles de Piccolo. Un choc qui semblait augurer une victoire par KO, laissant les terriens sans réaction face à l'inimaginable, sans réponse face à l'impensable.
Sauf Gohan qui réagit brusquement.
-QU?! QUOI ?! JE NE LES LAISSERAI PAS FAIRE! Explosa le fils de Goku, dont l'énergie montait en flèche.
Une aura translucide pulsante et furieuse l'entoura instantanément, renversant Bulma et Oolong, qui ne maîtrisaient pas le ki. Plume fut soufflé mais maîtrisa tant bien que mal son vol.
-Ne te laisse pas emporter par ta colère, Gohan ! Que comptes-tu faire ? Les attaquer ? Pour qu'ils tuent ta mère après ?
-Je ! Mais Krillin ! On ne peut pas se laisser faire sans réagir!
-Qui a dit qu'on n'allait rien faire ? On va sortir nos amies de ce piège et les ramener ici ! Rétorqua l’intéressé, soutenu dans la foulée par Piccolo :
-Reprends-toi Gohan, calme-toi pour réfléchir plus posément. Si les ravisseurs voulaient vraiment faire du mal à ta mère et à Meredith, ils n'auraient pas tenté de nous joindre. Ils ont besoin d'elles comme monnaie d'échange. On peux donc supposer qu'elles soient en vie.
-Mais dans quel état? Et s'ils leur avaient fait du mal ?! Insista Gohan.
-Je ne sais pas, déclara franchement Piccolo. Mais si nous attaquons de front, sans connaître les tenants, les aboutissants et les motivations de ceux qui nous attaquent, nous ne ferons qu’aggraver la situation.
Oolong et Bulma s'étaient relevés, profitant de l'accalmie de Gohan qui commençait à entendre raison grâce à l'intervention de Krillin et Piccolo.
-Si tu veux détruire notre moyen de transport dans la foulée continue comme ça ! On sera bloqués ici pour un bon bout de temps ensuite ! Le mit en garde la scientifique.
Piccolo se rapprocha de son ancien disciple, lui parlant posément mais avec conviction:
-Je sais que c'est dur pour toi, Gohan. Tes émotions sont la source de ton pouvoir. Mais elles peuvent aussi être un handicap si tu n'apprends pas à les maîtriser et à les canaliser. C'est plus difficile que sur un champ de bataille ou face à un adversaire, mais c'est dans ce genre moments que tu dois rester le plus lucide possible, pour t'éviter de prendre des décisions hâtives que tu pourrais regretter.
Le fils de Goku savait que son mentor avait raison. Il le savait mais c'était difficile de garder la tête froide quand la vie des siens était en jeu. Il avait perdu son père par sa propre faute. S'il arrivait malheur à sa mère et qu'il ne tentait rien pour la sauver, il ne se le pardonnerait jamais. Il devait absolument tenir la bride à ses émotions et ses désirs les plus primaires. Il avait vu les conséquences de ses actions quand il avait agit selon son plaisir ou son instinct du moment : le suicide de Cell, la mort de son père, la sienne. Et la suite....
-... D'accord Piccolo. Je vais essayer. Je vais faire de mon mieux.
L'ancien démon, satisfait de la résolution de Gohan, conclut tout de même sur un ton moins optimiste.
-En attendant d'en savoir plus, on doit faire ce que nos ennemis nous disent, pour le moment. Parce qu'ils détiennent ta mère, qui n'est pas dehors avec eux, et parce que ces salauds ont toujours un coup d'avance sur nous ! Ils connaissent nos noms ! C'est presque comme si on les avait personnellement renseignés !
Il se tourna vers C-18, la fixant sans rien dire, l'air pensif.
La cyborg ne cilla pas, soutenant l'attention de Piccolo sur elle. Attention qui ne faiblit pas, faisant naître chez C-18 non pas un malaise, mais de l'incompréhension. Pourquoi Piccolo la dévisageait-il avec une telle insistance ?... C-18 ne crut pas une seule seconde que ce regard insistant puisse être anodin....
Puis elle comprit.
Cette soudaine surveillance ne pouvait avoir, pour elle, qu'une seule signification...
Son visage, parfait reflet de son état d'esprit acide et détaché jusqu'à présent, vira graduellement. Et finit par arborer un masque de pure fureur.
Comment osait-il ?! Comment osait-t-il insinuer des choses aussi terribles, sans rien d'autre que son dédain envers elle pour justifier ses mensonges ! Elle ne pouvait pas laisser passer ça. Elle se devait de répondre. Tant pis pour les conséquences, quelles qu'elles soient.
Ce fut au tour de C-18 de s'avancer vers Piccolo, comme il l'avait fait quelques instants plus tôt lorsqu’ils n'étaient que trois. Le Namek la dominait largement, mais il en fallait plus pour impressionner celle qui avait terrassé des super sayans. Ce n'était pas un homme vert, petit ou grand, qui allait changer cela. La voix encore plus glacée qu'à l'accoutumée, elle déclara:
-Entre nous ce n'est pas l'amour fou, et ça ne me dérange pas plus que ça....
Le Namek lui faisant face tressaillit quand il comprit que C-18 s'adressait à lui.
-...Mais que tu sous-entendes que j'ai quelque chose à voir avec cette situation, L'INSULTE VA TROP LOIN ! EXCUSE-TOI ! EXC...
-Hein ?! T'insulter ? Qu'est ce que tu racontes, je ne te suis pas. Et j'insinuerais quoi ? La coupa Piccolo.
Piccolo tourna la tête de gauche à droite, cherchant dans les visages des autres un début d'explication à la soudaine éructation de la cyborg. Leurs expressions, dures, outrées, incertaines ou interrogatives allaient et venaient entre elle et lui mais C-18 reprit, toujours aussi furieuse :
-Ta haine à mon égard te pousse à commettre les pires crasses, mais aussi puissant que tu sois, je ne te laisserai pas m'insulter et insinuer l'inacceptable ! Alors excuse-toi ! Sinon....
C-18 se mit en garde, prête à parer à toute éventualité. Piccolo, ne se laissant pas démonter, répondit du tac au tac :
-Sinon quoi ? Tes propos et tes menaces, que je ne comprends toujours pas, ne font peur à personne ici. À moins qu...
-Piccolo ! C-18 !
Les deux protagonistes, ainsi que les spectateurs, se tournèrent vers l'origine du cri.
Dendé :
-Arrêtez s'il vous plaît ! Vous ne voyez pas que c'est une méprise ? Piccolo n'as jamais voulu t'accuser ni te manquer de respect ! Je pense qu'il était plutôt énervé contre lui même et notre triste situation.
C'était donc ça ! Réalisa le combattant Namek. La cyborg pensait qu'il l'avait accusée quand il avait évoqué la possibilité d'une aide aux ravisseurs. Il avait effectivement eu le regard braqué dans sa direction, mais était à ce moment perdu dans ses interrogations.
C-18 l'avait pris pour elle et la suite, sa réaction violente, devenait parfaitement logique.
-... Je ne te visais pas, C-18. J'avais le regard perdu dans le vide. Je ne te voyais même pas.
C-18 relâcha sa posture. Mais Piccolo ne s'excusa pas. C'était tout ce qu'elle obtiendrait de lui alors ?
-Pfff...
La cyborg se retourna et rejoignit son emplacement favori, à l'écart, mais assez près pour pouvoir continuer de suivre les débats et discussions sans fin pour elle. Profitant de l'accalmie, Bulma prit la parole :
-Aucun d'entre nous n'a pu collaborer avec les ravisseurs, c'est inimaginable. Et ce n'est dans l'intérêt de personne !
-Ici peut-être, mais dehors ? Qui nous dit que certaines de nos nouvelles connaissances ne sont pas impliquées ? Ces deux Nameks étrangement sympathiques par exemple... Ils m'ont toujours paru un peu suspects.
-C'est impossible C-18, leurs intentions et actions ont toujours été bonnes à notre égard !
-C'est peu probable. Très peu probable mais pas impossible Dendé, nuança le plus vieux Namek.
-Ceux qui nous ont attaqués ont très bien pu se renseigner de manière tout à fait conventionnelle, en nous espionnant et en nous suivant, reprit Bulma.
-Ou en se cachant. Comme Cell sur Terre, déclara froidement C-18, droite dans ses bottes.
Elle fixa à son tour Piccolo mais sans le narguer, le visage neutre et totalement inexpressif.
La constatation de C-18, qui n'avait fait que rappeler l'évidence, laissa place au mutisme.
Un mutisme lourd de regrets, de déception et de nostalgie.
Car tous avaient perdu au moins une chose de fondamentale en quittant leur monde natal.
Gohan avait perdu son combat contre le monstre, celui qui aurait pu tout changer. Il avait failli à son devoir de protéger la Terre. II avait trahit la confiance que son père avait placée en lui. Un père qui s'était sacrifié, remettant le sort du monde entre ses mains. Un fardeau trop lourd, qu'il n'avait pu supporter. Il avait perdu sa confiance de combattant de la justice...
Bulma avait perdu sa relative insouciance en même temps que ses parents, laissés pour mort lors de leur terrible fuite de la capitale de l'ouest. Elle avait aussi perdu les moyens matériels qui lui avaient assuré sa liberté et son indépendance d'esprit jusqu'alors. Elle n'était plus personne ici, plus l'inventeuse géniale à la tête d'une entreprise florissante. Elle était maintenant une simple ouvrière, corvéable à merci comme des millions d'autres...
Krillin, Plume et Oolong avaient perdu leur maître et leurs amis de presque toute une vie. Ainsi que, comme pour Gohan, leur confiance en tant que guerriers victorieux. De même que Gyumao, qui risquait maintenant d'ajouter sa fille au compte des disparus...
Dendé avait échoué à sa mission, de la plus haute importance : celle de protecteur du monde qui l'avait accueilli. Les meilleurs êtres de la Terre avaient sauvé les siens lors de l'agression du tyran Freezer, et le jeune Namek n'avait pu leur rendre la pareille quand ils avaient sollicité son aide. Jusqu'aux sphères magiques qu'il n'avait pu protéger non plus. Piccolo avait réussi à en sauvegarder quelques unes mais les dragon ball restants étaient tombés aux mains de Cell. Si « Dieu » seul savait ce qu'il était advenu des artefacts, alors il craignait le pire : leur destruction...
C-18, peut-être la moins affectée de tous, ne pouvait ne pas songer aux épreuves qu'elle avait traversées et qui l'avaient conduite ici... L'enfer, elle y avait été, et en était revenue : disparue sans mourir car absorbée par Cell, elle était revenue à la vie pour voir son frère C-17 et son camarade C-16 assassiné ou être mortellement touchés par les affidés de son tortionnaire.
La Terre, elle n'en avait quasiment rien à faire, sauf peut-être pour tenter de renouer avec son passé oublié et encore... Elle ne se rappelait quasiment rien de ce qui précédait sa cybernétisation, juste des flashs, des cris, de la douleur. Elle ne se souvenait plus pourquoi, de qui, et où, mais son frère et elle avaient vécu dans l'horreur et la peur. Elle en était sûre.
Même avant leur « rencontre » avec cette ordure de Géro....
Si l'avènement de Cell n'avait pas eu lieu, qui sait ce que C-16, C-17 et elle auraient entrepris pour se venger d'un monde qui ne les avait que trop blessés...
Le récit qui lui avait fait Krillin du Trunks « du futur » ne l'avait qu'a moitié étonnée...
Le silence se prolongeait, de plus en plus difficile à rompre à mesure que chacun ressassait ses pensées négatives. Pensées et souvenirs ravivant des plaies pas si refermées que cela, malgré le peu d'allusions aux derniers événements de la Terre ces dernières semaines.
Communiant dans la douleur, les terriens en arrivèrent, plus ou moins au même moment, à une conclusion identique.
L'histoire se répétait, une fois de plus.
Ils étaient en passe d'être battus par un ennemi sorti de l'ombre.
Et contrairement à Cell, ils ne savaient rien sur cette nouvelle menace.
L'histoire se répétait.
Pour tous, sauf une dernière irréductible :
-Cela n'arrivera pas une seconde fois. Pas à moi en tous cas !
Tous les regard se braquèrent sur C-18.
Les mains croisées sur sa poitrine, la tête haute , ses yeux bleus aciers d'une froideur mortelle. Elle ne se tourna pas vers ses « camarades » mais continua de parler. Elle savait que tous l'écouteraient :
-Si vous pouviez voir vos figures ! A vous morfondre et à gémir sur vos petites peines passés ! Vous êtes prêts à abandonner sans même avoir tenté de le livrer, ce combat ! C'est sur qu'avec cet...
-Ça suffit C-18 ! L’interrompit Piccolo.
Il franchit en un clin d’œil les quelques mètres qui les séparaient pour se retrouver en face d'elle. Prêt à agir. À la faire taire définitivement.
La cyborg avait reculé d'un pas, surprise par le mouvement de Piccolo. Elle reprit contenance quand elle s’aperçut qu'il n'avait pas armé de coup. Pas encore mais presque, à voir ses bras pendants le long de son corps, poings serrés et prêts à frapper.
-Un mot de plus, C-18. Un mot de plus et...
-... Et tu vas faire quoi ? M'éliminer ? Toi ?... L'incompétent qui n'a même pas été foutu de savoir que Cell était vivant malgré tes soi-disant pouvoirs grandiloquents de divinité supérieure ?!
Piccolo frissonna de fureur.
Prêt à commettre l'irréparable.
A deux doigts de faire voler en éclat l'unité bringuebalante du groupe d'exilés terriens.
Krillin se tint prêt à intervenir pour séparer les deux opposants. Il savait toutefois son action inutile, balayé qu'il serait par ces deux puissances largement supérieures à la sienne.
Gohan observait, indécis. C-18 ne lui avait pas été particulièrement désagréable. Jusqu'à présent. Mais si elle s'en prenait maintenant à tous, la prochaine action de son mentor serait logique. Logique mais tragique.
Les secondes défilèrent, aussi lentes que des heures. Mais Piccolo ne bougea pas. Il n'attaqua pas C-18. Pourtant l'ex Dieu tremblait toujours autant. De rage et de colère ? Contre C-18 ?
Rien n'était moins sûr comprit la cyborg. Elle sut qu'elle avait touché la corde sensible du Namek et reprit sa tirade :
-Ce qui s'est passé sur Terre, on ne peut plus rien y faire ! Mais qu'on se conduise comme des demeurés depuis qu'on est arrivés ici, ça, ça me débecte ! C'est un peu de ta faute si nous sommes dans cette situation aujourd'hui !
Piccolo ne répondait toujours pas à C-18. Il n'avait pas bougé mais s'était repris, arborant un calme et une froideur digne d'une stature olympienne. Ébranlé, bousculé par les accusations justifiées de C-18, il ne parvenait pas à se défendre. Il ne le pouvait pas. Ne le voulait pas.
Blessé par l'étalage aux yeux de tous de ses échecs passés, Piccolo n'arrivait toujours pas à contrer C-18, à la grande déception de Krillin. C-18 se montrait vindicative et avait raison dans le fond : tous avaient commis des erreurs. Mais le moment était mal choisi pour le grand déballage. L'ancien disciple de Tortue géniale intervint pour soutenir son ami qui doutait de lui même :
-Quel rapport entre ce qui s'est passé sur Terre et l'enlèvement de Chichi et Meredith ?
-Qui nous a, vous a tous convaincus de faire profil bas dès notre arrivée sur ce monde ! J'ai l'impression que vous avez oublié nos objectifs, vos objectifs ! Trouver de quoi réparer C-16, Trouver les coordonnées de la Nouvelle Namek, y utiliser leurs Dragon Balls pour ressusciter ceux qui mèneront la lutte contre Cell !
-....
-Au lieu de ça, on fait quoi ? On travaille ! On travaille alors que personne ne nous arrive à la cheville! Et on fait mu-muse, on boit le thé avec nos chers nouveaux amis Namek, alors qu'on aurait pu se servir de ce dont on avait besoin sans perte de temps, ricanait ouvertement la cyborg
-Piccolo t'a déjà expliqué la situation. On ne doit pas attirer l'attention sur nous, il faut à tout prix éviter que Cell ne nous retrouve. Qui sait s'il n'est pas déjà à notre recherche en ce moment !
-Apparemment personne, pas même vos nouveaux amis Nameks ! Cell, on ne sait pas où il est, si ça se trouve il est encore sur Terre. Ce sur quoi il fallait se concentrer c'était le ici et le moment présent! On a tellement voulu passer inaperçus que l'on s'est fait repérer par des gens qui nous en veulent terriblement. Drôlement efficaces vos résultats hein !
Personne, ni Krillin, ni Piccolo, ni Bulma, ni Gyumao, Plume ou Oolong ne répondit.
-Avec nos pouvoirs et nos possibilités, on n'en serait pas là aujourd'hui si on s'était montrés plus incisifs.
-Plus incisifs ? Tu aurais préconisé quoi, répondit enfin Piccolo – Soumettre par la force tous ceux qui ne sont pas d'accords pour coopérer avec nous ?
-Oui. Et c'est nous qui serions en position de force si on avait agi de la sorte, répliqua sans hésiter C-18. - Le petit avait raison, conclut-elle en se tournant vers Gohan. Si on s'était montré un peu plus ferme dès notre arrivée ici, on ne serait pas dans de si beaux draps actuellement.
-La force ne fait pas tout C-18. La preuve nous la vivons actuellement. Nous sommes sûrement les plus fort de ce monde et pourtant, nous n'avons pas été capables de nous protéger. J'aurais agi de la même façon si l'on m'en avait redonné l'occasion. Ta « voie » ne nous aurait mené qu'au p....
Le détecteur de Piccolo bippa de nouveau, l’interrompant dans sa « plaidoirie ».
Les ravisseurs.
-Ils commencent à s'impatienter, devina Krillin. -Alors, on fait quoi?
L'ancien Dieu conclut unilatéralement son échange avec C-18, laconique :
-Savoir si ce qu'on a fait est bien ou pas, efficace ou non, ça ne m’intéresse pas, pas plus que les autres, surtout en ce moment.
Il se détourna de C-18 avant qu'elle ne réponde et au grand déplaisir de celle-ci, pour revenir vers son ami:
-Nous sommes coincés. Nous ne sommes pas en position de force. Nous devons suivre leurs instructions. Pour l'instant. Nous devons découvrir qui nous en veut et pourquoi avant de pouvoir espérer sortir Chichi et Meredith des griffes de nos ennemis.
-D'accord. Je prends les bébés, fit Krillin.
Il prit délicatement Goten dans ses bras, toujours endormi. Bulma fit de même avec son enfant. Trunks s'était agité et réveillé à cause des mises au point houleuses et des coups d'éclat des uns et des autres. Cependant le bébé, encore perturbé par les dernières brumes du sommeil, restait calme.
Gyumao, qui s'était levé pour raisonner son petit fils, ouvrit la marche en sortant le premier de leur havre inviolé. Inviolé, pour combien de temps encore?
Les autres suivirent en silence, avec Piccolo fermant la marche. Un Piccolo ruminant sa récente altercation avec C-18.
Car elle avait tristement raison quant à son échec sur la Terre !
Depuis sa fusion avec Kami Sama, il s'était senti, non il avait littéralement été investi d'une mission. Une mission d'inspiration divine, sans mauvais jeux de mots : protéger la Terre, au mieux de ses capacités ainsi qu'au péril de sa vie, s'il le fallait.
Au péril de sa vie, il l'aurait fait si Cell, lors de leur seconde confrontation, s'était assuré de son décès au lieu de se précipiter vers les cyborgs pour les absorber.
Au mieux de ses capacités, presque aussi, puisqu'il avait échoué à détecter la survie de Cell et des ses rejetons.
Ce manque de discernement, il ne se le pardonnerait jamais. Tout aurait été différent s'ils avaient trouvé Cell dans les premières heures après l'explosion de la bombe de l'armée terrienne. La créature, sûrement affaiblie, n'aurait pas résisté aux assauts conjugués de tous ses camarades...Le pire, c'est qu'ils ne savaient même pas comment Cell les avait surpris, juste des suppositions et des conjectures invérifiables...
Oui, il avait failli à sa mission de divinité pour la Terre, de guide pour Dendé, de mentor pour Gohan après la fuite de la Terre et de guerrier, pour lui même...
Sorti en premier, c'est le père de Chichi qui, logiquement, découvrit le groupe qui les attendait.
Cinq individus, postés à une petite dizaines de mètres de distance, dans l'allée qui menait vers le sortie du bâtiment.
Il y avait peu de vaisseaux depuis quelques jours autours du leur, de ce fait l'éclairage artificiel, prodigué par les puissantes boules accrochées au plafond, une soixantaine de mètres au dessus de leur tête, semblait plus éclairer leur zone qu'auparavant.
L’ambiance extérieure, chaude et humide comme dans une étuve, se rappela à leur bon souvenir. Mais c'était encore supportable par rapport aux conditions en ville.
Les terriens sortirent, discernant tour à tour les individus liés à l'enlèvement des membres de leur groupe.
Piccolo sentit la tension affleurer l'esprit de Gohan, mais le petit se contrôlait pour ne pas laisser libre cours à sa colère.
Les étranges individus se rapprochèrent tranquillement d'eux une fois qu'ils furent tous sortis, permettant aux Terriens de les détailler et de les observer beaucoup plus précisément :
Tous munis de détecteurs du même type que les troupes de Freezer qu'ils avaient affrontées par le passé. Quatre des individus, vaguement humanoïdes, semblaient vêtus d'un même style martial : un plastron ressemblant à celui des forces du tyran mais gris, surmontant un pantalon de la même couleur, fait d'un tissu qui semblait assez lourd de visu.
Ces quatre types étaient à l'évidence des guerriers comme le montrait l'énergie qu'ils dégageaient, conclurent quasi instantanément les combattants terriens.
Mais c'est le cinquième, au style vestimentaire bien différent de ses camarades, qui semblait le plus puissant du groupe : un humanoïde à la tête velue et longue, ressemblant très fortement au faciès de certains rongeurs terriens, comme les belettes et les fouines.
L'individu en question partageait avec ces derniers animaux leurs yeux noirs, enfoncés dans des orbites profondes leur donnant un air malicieux et vicieux.
L'homme à tête de rongeur mesurait un mètre quatre vingt au plus bas. Il portait une longue et élégante veste bleue turquoise, ingénieusement boutonnée au niveau du torse, avec deux pans descendant jusqu'aux genoux.
Le pantalon, visible à partir de ses tibias, était assorti à la couleur de la veste, de même que ses chaussures.
L'individu s'avança, laissant ses quatre camarades immobiles en retrait. Il se rapprocha encore plus des terriens, qui le dévisageaient en silence, alignés. Il s’arrêta à quelques mètres d'eux et, fixant le guerrier Namek, déclara :
-Je suis ravi que vous m'ayez écouté, Piccolo.
L’interpellé laissa passer quelques secondes avant de répondre à celui qui se comportait comme le « chef » de ce petit groupe. Une réponse glaciale :
-J'ai suivi vos instructions. Répondez à mes questions maintenant : Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Où sont nos camarades que vous avez enlevées ?
Le ton cassant du Namek n'échappa à l'individu, qui tenta de se montrer conciliant :
-Ne vous mettez pas dans un tel état, Piccolo, Je n'ai aucune animosité à votre égard, à vous et vos amis...
-Venez-en au fait au lieu de tourner autour du pot, coupa Piccolo d'un ton toujours aussi froid.
-Je suis Bognas. Je ne suis que le simple mandataire et représentant de celui qui m'envoie vous trouver...
-Qui est-il ? Que veut-il ? Où sont Chichi et Mérédith ?
Bognas garda son calme devant le ton impérieux et sibérien du Namek. Il laissa passer quelques secondes pour lui montrer que ce genre d'attitude ne l'impressionnait pas.
C'étaient eux qui étaient en position de faiblesse, pas lui.
Les secondes s'éternisèrent. Le Namek, furibard au début, desserra finalement les poings et la mâchoire. Bognas allait lui répondre quand son détecteur lui indiqua une montée en flèche de puissance.
«
BIP BIP BIP BIP BIP BIP »
La fouine humanoïde se tourna vers Gohan :
-Ne fais pas de choses que tu pourrais regretter toute ta vie, jeune fougueux.
Mon employeur voit et entend tous ce qui se passe en ce moment même, tapota Bognas sur son détecteur. -Sois sûr que si tu me tues, ta mère sera éliminée dans l'instant qui suivra.
Bognas se désintéressa ensuite du petit tueur, qui se contrôlait pour refréner sa hargne.
De nouveau vers Piccolo :
-Je reprends donc... Moi et mes employés ici présents représentons un individu à la tête de groupements d’intérêts présents dans cette ville. Des intérêts que vous avez lésés à deux reprises récemment.
-Vous êtes à la solde de ces criminels qui nous ont attaqués c'est ça ?!
-Il ne m'appartient pas de répondre à cette question, Bulma. Puis vers Piccolo à nouveau:
-Ce que mon mandataire veut ? Il vous l'expliquera lui-même après que nous vous ayons escorté pour le rencontrer.
-Pourquoi devrions nous vous écouter ? Pourquoi vous faire confiance alors que vous détenez certains des nôtres ? D''ailleurs qu'est ce qui nous garanti que nos amies sont en vie ?
Question pertinente du Namek, reconnut Bognas. Mais question prévisible.
Bognas fit un petit signe de tête en direction de ses subordonnés, derrière lui. L'un d'eux se rapprocha. Il sortit un petit boîtier d'une de ses poches et le posa au sol. L'objet s'activa en émettant un bruit aigu. Une vue quasiment à taille réelle de Chichi et Meredith se matérialisa, sans pour autant étonner les terriens, à la grande déception de Bognas qui pensait impressionner ces sauvages.
Les deux femmes étaient allongées et semblaient saines et sauves. Elles était vivantes, comme le montrait leur poitrine se soulevant et se baissant de manière régulière.
Des soupirs de soulagement se firent entendre près de lui, mais Piccolo ne chercha pas à savoir de qui ils provenaient. Il devait en connaître plus sur leurs ennemis :
-Ça ne prouve rien du tout. Ces images ont peut-être été prises de leur vivant.
Le dispositif de projection s'éteignit et l'individu qui l'avait activé le reprit avant de rejoindre ses comparses en retrait.
-Nous pourrions avoir agi de la sorte, en effet. Comme nous pourrions les avoir éliminées sans chercher à vous contacter...
Les terriens, silencieux et attentifs, n'en restaient pas moins crispés, d'après Bognas.
Il ne feraient pas d'histoire. Le plan allait se dérouler comme sur des roulettes pensa-t-il, en continuant:
-..Mais ce n'est pas ce que nous avons fait. Mon employeur tient à résoudre pacifiquement les différents qui existent entre vous et lui.
-....
-Si vous ne nous croyez pas, tant pis pour nous. Tant pis pour vous et vos amies, surtout... Sijeckd, on y va, se tourna la tête de fouine.
-Attendez ! Cria Gohan qui s'était déplacé en un éclair.
Il barrait le chemin de Bognas, obligé de considérer le jeune furieux. La fouine sourit, ses fines lèvres laissant voir à Gohan deux rangées fournies de petites dents acérées.
-Vous feriez bien d'écouter le fils de Chichi. Ce serait le mieux pour les deux part...
-D'accord, l’arrêta Piccolo. Nous allons vous suivre jusqu'à vos commanditaires.
-Très bien se reprit Bognas. Voila comment les choses vont se passer : Piccolo, vous allez venir avec moi, ainsi que Bulma. Gohan, Cédise, vous allez suivre Lekctu et Sijeckd. Ceux que je n'ai pas cité resteront sur place, avec Gatay.
-Pourquoi voulez vous nous séparer ? Nous resterons tous ensemble !
-Allons bon, ne vous emportez pas Piccolo, cela n'a rien de personnel, je vous le répète. Qu'est ce que vous croyez qu'on mijote de si mauvais ? Gohan et Cédise sont parfaitement capables de se défendre, mêmes seuls.
-Alors laissez les avec ceux qui restent ici. Vous n'avez qu'à prendre Plume en échange. Exigea Piccolo.
-Mffmm... Très bien, Plume nous suivra. Cédise pourra rester ici mais Gohan suivra Lekctu et Sijeckd.
Piccolo ne répondit pas, signe de son assentiment.
-Vu que nous sommes tous d'accord, nous pouvons nous mettre en route. Vous ne le regretterez pas. Tous sera terminé d'ici quelques heures, quand vous aurez récupéré vos amies, sourit Bognas, de toutes ses dents.
**********************************
Planète Django-Rakot. Le vaisseau s'éloignait de la surface de la planète. Le paysage montré par les écrans de contrôle rétrécissait rapidement.
Naxo-wass manipula les commandes pour accélérer et modifier la trajectoire de libération de la navette. Ils avaient échappé aux Briviks à ses trousses sur la planète, mais les multiples transmissions et signaux qu'il commençait à recevoir n'auguraient rien de bon quant à ce qui se tramait dans l'espace.
La Kanassien activa les capacités furtives de sa navette. En espérant que cela soit suffisant pour échapper aux dangers qui planaient littéralement au dessus de lui...