Bon heu... ça fait quoi ? Cinq... ? Six mois que je n'ai pas posté la suite ?
Pour être tout à fait honnête, je manquais cruellement de motivation pour rédiger la suite de ma pauvre fanfic en rentrant du boulot. J'ai aussi entrepris un second projet que je mène simultanément (des illustrations pour la fanfic de Teen_Gohan_757 : "Deux Frères") et, à vrai dire, après mes nuits/journées/aprèm de boulot (selon mes horaires), je me sentais plus à même de dessiner que d'écrire.
Mais je vous rassure, cette fanfic n'est pas à l'abandon ! Loin de là ! Preuve en est avec ce nouveau chapitre
Peut-être qu'un petit résumé s'impose après tant de temps ! Alors lancez le BGM habituel des résumés de DBZ et lisez donc tout ça !

Mizuumiii -> RESUME a écrit:Kulilin, Bulma et Ten Shin Han ont réussi à échapper à Freeza et ses hommes qui les avaient localisés dès leur atterrissage sur Namek. Cachant le vaisseau sous les plusieurs mètres d'eau qui bordent l'îlot rocheux où ils ont laissé Bulma, les deux Terriens sont partis en direction du village Namek le plus proche, guidés par le Dragon Radar. Leur objectif est de réunir au moins un Dragon Ball pour empêcher Freeza d'obtenir les 7. De son côté, le tyran a donné des ordres clairs à ses soldats :
- « Zâbon-san et Dodoria-san sont déjà partis à la poursuite de ces trois insectes. Ils seront de retour dans quelques heures, mais je ne veux pas perdre de temps. Je veux les Dragon Ball ! Voilà donc votre mission : dispersez-vous et tâchez de localiser des villages Namek. Vous avez trois heures ! »
Sur Terre, Gyûmaô est parti dans le village où il réside pour y ramener une maison-capsule afin de remplacer l'abris d'infortune qu'il a construit après la destruction du Mont Paozu. Sur le chemin du retour, il aperçoit un groupe de 5 démons traversant le ciel en direction de la clairière où il a laissé Gohan et Chi Chi. Arrivé sur place, Gyûmaô comprend que ces créatures sont venues kidnapper Gohan. Le combat est inégal ; Gohan assiste à la torture des siens et sombre finalement dans une colère noire qui coûte la vie à l'un des cinq démons envoyés par Piccolo. Après l'avoir tué, le garçon retrouve son calme. L'un des Mazoku en profite pour envoyé Gohan s'encastrer dans la maisonnette. Mais un bruit étrange semble provenir de l'abri où le garçon a été projeté..."
Chapitre 11Le plan de Kulilin.- « Kulilin, regarde là-bas, ce village ne semble pas avoir été attaqué. » déclarait Ten Shin Han en amorçant son atterrissage vers celui-ci.
- « Oui, allons voir les habitants ! »
Un petit hameau regroupait une vingtaine d'individus pour seulement un quart de maisonnettes. Celles-ci témoignaient de leur appartenance au peuple Namek par leur esthétique similaire à celle du vaisseau du Très-Haut. La plupart des Namekkuseijin s'affairaient à labourer la terre d'un champ situé un peu plus haut, sur un sur-élèvement naturel du sol à l'arrière du village. Voyant ces deux inconnus fouler soudainement le sol de leur village, un des habitants au physique imposant prit l'initiative de venir s'enquérir de leurs intentions. Il posa les yeux sur le plus petit des deux, vêtu d'un pantalon beige et d'un t-shirt rouge vif.
- « Que pouvons nous faire pour vous, étrangers ? »
Il n'avait manifesté aucune agressivité dans sa voix, seulement une prudence marquée. À cela s'ajoutait toutefois beaucoup de respect dans la formulation de la question.
- « Excusez-nous de faire une pareille irruption au sein de votre village, mais nous manquons de temps hélas... »
Un air grave marquait le visage de Kulilin. Les récents événements avec Freeza l'avaient nettement marqué. Il ne s'était pas encore parfaitement remis de cette rencontre intimidatrice avec le tyran.
- « Vous ne semblez pas encore au courant, mais votre peuple court un grand danger. Un type monstrueusement puissant en a après vos Dragon Ball pour une raison inconnue et il n'hésitera pas à tuer ceux qui se mettront en travers de sa route. »
Tous les regards s'étaient concentrés vers le duo de Terriens. Apparemment, les villageois ignoraient la présence et le danger que représentaient ces conquérants sans pitié.
- « Comment êtes-vous au courant pour les Dragon Ball ? Et qui êtes-vous ? » demanda le Namek à la stature solide, toujours avec le même respect.
- « Nous venons... »
- « Attendez jeunes gens... »
Kulilin fut coupé dans sa réponse. Un villageois plus âgé s’avançait vers lui et Ten Shin Han. Le visage rebondi, une tunique lavande et un bâton de bois qui accompagnait ses pas, ses frères le suivaient du regard tandis qu'il se présentait devant les deux Terriens.
- « Je suis Tsûno(1), le Chôrô(2) de ce village. Que puis-je faire pour vous ? »
Sa voix parfaitement calme parvenait à communiquer une sérénité certaine en créant un climat bien plus pacifique. Ce mystérieux Tsûno s'était adressé à Kulilin d'un ton exempt de toute méfiance. En quelques secondes, il avait sondé le cœur des deux humains et n'y avait trouvé aucune intention malfaisante.
Les villageois devaient avoir une entière confiance en ce vieil homme car tous se fiaient à lui et à son attitude pacifique à l'égard de ces deux inconnus.
- « Je vais tout vous expliquer... »
Kulilin se lança dans un rapide résumé de sa présence sur Namek. L'existence de Dragon Bal sur Terre, la venue des Saiyajin pour s'en emparer, la mort de ses amis au cours du combat et la rencontre avec le redoutable Freeza. Tout ou presque avait été résumé au doyen du village. Celui-ci, bien que surpris par un pareil récit, avait tout écouté avec attention.
- « La situation est très grave en effet... nous devons observer la plus grande vigilance. Notre peuple doit perdurer et les Dragon Ball ne doivent pas tomber entre de mauvaises mains... »
Le calme qui caractérisait le doyen s'était estompé le temps de ces quelques mots de surprise. Il tourna subitement le dos à Kulilin et Ten Shin Han et se dirigea à l'intérieur de l'une des bâtisses à l'architecture typique de Namek. À son retour, il tenait sous son bras l'un des Dragon Ball tant convoités.
- « Jeunes Terriens, vous êtes venus sur notre planète pour faire exaucer votre souhait. Je ne ressens aucune force malfaisante en vous, alors, c'est avec confiance que je vous confie le Dragon Ball à 4 étoiles de notre village. »
Un sourire apparaissait sur les lèvres des humains tandis que le respectable aîné leur tendait le trésor de son village ! Maintenant qu'ils la voyaient de plus près, les deux habitants de la Terre réalisaient à quel point cette boule aux couleurs chatoyantes paraissait énorme par rapport à celles créées par Kami-sama sur leur planète.
Mais l'heure n'était pas aux festivités ni aux émerveillements. Kulilin et Ten Shin Han auraient tout le temps de se réjouir une fois leurs amis ressuscités. Pour le moment, ils allaient devoir conserver ce Dragon Ball et empêcher qu'il ne tombe aux mains de Freeza. C'est à ce moment que le meilleur ami de Gokû se démarqua du groupe.
- « Écoutez-moi, je pense que j'ai un plan pour retarder Freeza. »
Cette annonce inattendue avait réuni le restant du village qui entourait à présent ce petit étranger sans nez pour ne manquer aucune de ses paroles.
- « En venant jusqu'ici, j'ai regardé votre planète. Pour des étrangers comme Ten Shin Han-san et moi, il serait difficile de se repérer. »
- « Oui, en effet. » Acquiesçait le vieux Tsûno. « Les régions de notre planète ne sont pas très variées. Outre ses quelques villages, Namek se compose essentiellement de plaines, de vallées et de grands lacs. »
- « C'est bien ce que je pensais ! Je pense que ça peut jouer en notre faveur ! »
Ten Shin Han posa sa main sur l'épaule de son camarade.
- « Jouer en notre faveur ? Comment ça ? »
- « Il faudrait que tous les habitants de cette planète quittent leurs villages et se séparent ! »
Cette suggestion avait créé la surprise générale. Les regards étonnés des Namekkujin attendaient d'en savoir davantage. Même Ten Shin Han ne comprenait pas encore où son ami voulait en venir.
- « Si Freeza parvenait à localiser l'un de vos villages, les habitants auraient peu de chance de s'en sortir et ce monstre ferait un véritable carnage ! » continuait à expliquer Kulilin.
Tsûno lui souriait. Il devait avoir saisit son plan. L'ancien disciple de Kame Sennin inclina positivement la tête en guise de signe de connivence et il poursuivit :
- « Par contre, s'il ne trouve plus personne dans les villages, il aura bien plus de mal à localiser les habitants et leurs Dragon Ball... »
- « Mais oui c'est vrai ! Maintenant qu'ils n'ont plus de scaouters, ils vont devoir repérer les villages à l’œil nu ! » s'exclamait Ten Shin Han.
- « Exactement ! Ils se dirigeront naturellement vers les villages. S'ils n'y trouvent plus personne, ça évitera qu'il y ait d'autres victimes ! J'imagine qu'ils auront du mal à trouver quiconque dans un paysage aussi similaire. » conclut son camarade en serrant devant lui son poing avec confiance.
Malgré le climat de joie qui s'était installé entre les deux peuples grâce à ce plan qui allait accroître leurs chances de survie, le doyen du village demeurait très calme. Il considérait chaque parole du petit Terrien, tenant machinalement son menton rebondi en guise de signe de réflexion. Quand il eut terminé cette courte méditation, il fit part de son ressenti :
- « Hmm... si nous nous unissons contre la menace qu'incarne ce Freeza, je pense qu'il est de mon devoir de vous en dire davantage sur notre peuple. »
Serrant son bâton en bois, l'aîné commençait à expliquer mûrement :
- « Les Dragon Ball ont été conçus par Saichôrô-sama. Il est notre père à tous et le plus ancien Namekkujin de notre planète. Il possède l'un des Dragon Ball, quant aux six autres, ils ont été remis aux soins des six Chôrô dont je fais moi-même partie. Nous sommes les plus anciens Namekkujin après Saichôrô-sama. Notre planète est peut-être grande, mais elle ne comporte qu'une centaine d'habitants répartis dans six villages uniques dont nous, Chôrô, sommes responsables, au même titre que du Dragon Ball qui s'y trouve. »
À ces mots, Ten Shin Han intervint :
- « Autrement dit, si Freeza et ses hommes tombent sur un village, ils y trouveront forcément un Dragon Ball... »
- « C'est exactement ça », répondit l'ancien Namekkujin. « C'est une raison supplémentaire de se fier à vous et au plan de votre ami. »
Le vieux Namek se tourna vers les habitants de son village, les balayait du regard, et semblant en pleine réflexion, il fit à nouveau face aux deux Terriens :
- « Hmm... je pense que nous devrions former de petits groupes. Nous ne pouvons pas laisser les enfants seuls. »
Le vieil homme balayait les habitants du regard, puis il poursuivit :
- « Nous sommes une vingtaine. Certains villages sont un peu plus grands que le notre mais tous sont constitués de la même manière : le Chôrô, quelques adeptes de la magie, des combattants et des enfants. »
Kulilin et Ten Shin Han écoutaient attentivement les sages instructions de l'ancien.
- « Nous allons former des groupes de trois à cinq personnes. Il devra y avoir au minimum un Mage, un Combattant et un enfant. Les groupes se doivent d'être le plus équilibrés possible au cas où ils viendraient à être découverts par nos ennemis. »
Le Chôrô se tourna vers le Namekkuseijin à la carrure imposante qui avait abordé Kulilin et Ten Shin Han à leur arrivée dans ce village.
- « Sheru(3), tu vas aller à la rencontre du Chôrô le plus proche d'ici. D'après ces jeunes gens, Freeza a déjà trois Dragon Ball en sa possession. Cela signifie clairement que trois villages ont déjà été attaqués et que notre peuple a peut-être été décimé d'une moitié... »
Ce Namekkuseijin à l'étonnante stature s'inclina devant le doyen et s'envola sans perdre davantage de temps en direction du village le plus proche.
- « Amis Terriens, si votre objectif est de réunir les Dragon Ball, j'imagine que vous vous rendrez dans les autres villages », supposait Tsûno.
- « Oui » répondit simplement Kulilin.
- « Je compte donc sur vous pour prévenir les Chôrô des autres villages comme vous l'avez fait ici ! »
D'un signe du regard, les deux Terriens acquiescèrent positivement. À leur tour, ils quittèrent le village en emportant avec eux le Dragon Ball à 4 étoiles. Derrière eux, les groupes se formèrent autour de Tsûno et tous partirent dans des directions différentes afin d'amoindrir le risque d'être repérés par Freeza et ses soldats. Avant que les Terriens n'aient totalement disparu dans le ciel, le village de Tsûno était déjà désert. Le plan était en marche !
Sur Terre, le groupe de Mazoku envoyés aux trousses de Gohan restait immobile. Le crépitement de la lueur orangée apparue au bout du doigt crochu de l'un des démons s'estompait : un bruit étrange l'avait interrompu alors qu'il s'apprêtait à supprimer le père de Chi Chi.
- « Hé vous autres ! Vous entendez ça ? » demanda-t-il à ses compères en renonçant à tuer Gyûmaô pour le moment.
- « Qu... qu'est-ce que c'est que ça !? »
Encore sous l'emprise de la frayeur causée par l'assaut qu'il venait d'essuyer, l'un des démons commençait à perdre son sang froid. Ce son qui s'apparentait à celui d'un tambour... il ne pouvait pas l'ignorer. L'inquiétude le gagnait. Il craignait de subir à nouveau le courroux de Gohan... et à vrai dire, ceux qui avaient goûté à sa frénésie ne tenaient pas à finir comme celui qui gisait sans vie à leurs pieds...
Pas à pas, Gyûmaô se dirigeait vers ce qui restait de la cabane qu'il avait construit pour sa famille. Dans cet amas méconnaissable gisait Gohan, ensevelis par les rondis, les lianes et les feuilles qui avaient servi à concevoir ce refuge d'infortune. Bien que superficielles, les nombreuses blessures du père de Chi Chi lui avaient fait perdre suffisamment de sang pour que ses sens soient comme engourdis. Ses réflexes ne l'avertirent pas du danger qui frôla subitement son épaule. Gyûmaô sentit soudain son corps quitter le sol. Il fut à nouveau soufflé par une explosion et chuta lourdement contre l'herbe rase de la clairière.
Lorsqu'il reprit connaissance, il se trouvait à quelques pas de sa fille, encore inconsciente. Vraisemblablement, il n'était pas la cible de l'attaque qui avait causé cette détonation. Non. Le rayon l'avait simplement dépassé pour venir toucher les décombres de la cabane qui recouvraient Gohan. Depuis le buisson dans lequel il avait été projeté, Gyûmaô pouvait entrevoir son petit-fils, étendu sur ce qui restait de leur modeste habitation. Le jeune garçon non plus n'avait pas l'être visé par cette attaque. Sa salopette et son tee shirt avaient subi quelques dommages, mais à part quelques égratignures, le garçon paraissait indemne.
- « On y voit un peu mieux maintenant. » lança celui qui venait de détruire la maisonnette.
- « Ouais, et ce bruit... c'est bien ce foutu gamin qui fait ça ! » complétait un des autres.
Les quatre démons survivants restaient aux aguets, cherchant à identifier ce son régulier qui raisonnait sous le ciel noir de cette nuit ténébreuse. Les nuages épais annonçaient un orage imminent.
- « Hé... Regardez-le ! Qu'est-ce qu'il a...? »
Le corps étendu du garçonnet était parcourus de spasmes. Il tremblait … ou plutôt... il était en proie à de légers sursauts. Des sursauts réguliers... de plus en plus réguliers. De plus en plus rapprochés, rapides. Les mercenaires démoniaques de Piccolo affichèrent un visage plein de stupeur. Devant eux, le corps inanimé de Gohan sursautait encore, à un rythme régulier, au rythme des battements de tambour...
Craignant une nouvelle furie du garçonnet, l'une des créatures se rua vers le fils de Gokû dans un courant d'air violent, poing armé derrière lui, prêt à porter un coup plein d'élan.
- « Il faut lui coller une raclée avant qu'il ne repique la même colère que tout à l'heure !» cria le dernier à avoir subi la rage du jeune métis.
Les yeux de Gohan n'exprimaient plus aucune émotion. Il paressait serein. Détendu. Ses pupilles étaient visibles, mais fixes, ne se préoccupant pas du danger imminent qu'incarnait l'offensive du Mazoku. Non. Ses pupilles immobiles brillaient d'un éclat rose pâle. Totalement inexpressives. Gohan était comme hypnotisé... et le démon approchait férocement de lui !
Mais à peine fut-il à hauteur de Gohan qu'il s'arrêta net, se faisant rattraper par le courant d'air qu'il avait soulevé dans son déplacement. Les mèches qui couvraient le front du garçon furent alors balayées et son regard vide vint croiser celui du démon. En un instant, les yeux du petit métis étaient devenues rouges sang, et, tandis qu'il grandissait à vue d’œil, un duvet recouvrait son visage. Ses dents de lait remplacées par deux rangées de crocs acérés étaient rejointes par des filets de salive, tel un animal enragé...
- « Q... Quoi !!! »
Un grondement féroce vint faire trembler le démon jusqu'au plus profond de ses entrailles ! Reculant instinctivement de plusieurs pas, il fut pris de frissons. Devant lui, le corps de Gohan n'avait plus rien d'humain. Se couvrant d'un pelage sombre, il grandissait à vue d’œil, déchirant ses vêtements, gagnant en masse musculaire, il était devenu titanesque en seulement quelques secondes. Sa taille avait décuplé. L'une des mains de cet énorme animal frôla de près le démon qui s'envola de justesse ! Cette poigne capable d'attraper entièrement le Mazoku n'avait plus rien à voir avec la main fragile d'enfant qu'elle était quelques secondes plus tôt.
Sous ses pieds, le démon constatait que les plus hauts arbres de la clairière paraissaient insignifiants à côté du monstre qu'était devenu le fils de Gokû.
- « C... ce gosse est une véritable bête féroce !!! »
Gyûmaô n'en croyait pas ses yeux... son petit-fils, si fragile, si inoffensif... il ne parvenait plus à le reconnaître. Par deux fois, il avait tenté de crier son prénom, mais l'animal n'avait pas réagi. Gohan était-il conscient sous cette forme ? Il avait l'air bien déchaîné... c'était difficile à affirmer. À l'époque où ils suivaient l'enseignement de Kame Sennin, Gyûmaô et le grand-père adoptif de Gokû avaient appris que l'ignorance requerrait la prudence. Aussi valait-il mieux se mettre à l'abri. Saisissant sa fille inconsciente sur son épaule, le vieil homme puisa dans ses dernières forces pour partir se cacher dans le petit bois voisin.
Accompagné d'un hurlement bestial, le gigantesque monstre dressa ses poings vers le ciel et se mit à tambouriner violemment contre sa poitrine. De sa gueule grande ouverte venait de jaillir un rayon lumineux qui s'en alla à l'horizon. Terminant sa course contre une colline, le paysage fût dévasté par une explosion surpuissante, colorant la zone touchée de mauve et soulevant de la fumée haut dans le ciel sombre.
Cette fois, plus de doute possible ! Gyûmaô l'avait compris : Gohan n'était plus maître de lui ! Il était devenu dangereux, peut-être plus encore que le groupe de démons qui avait fait irruption dans la clairière pour le kidnapper...
Hormis ses ailes écailleuses qui le maintenaient en l'air, le démon était paralysé, pétrifié par la peur. Sans vraiment comprendre la situation, il fixait avec effroi le monstre né du sang des Saiyajin et de la lumière de la pleine lune. Il découvrait la puissance surhumaine qui habitait cette créature...
Se tenant à une trentaine de mètres de la bête déchaînée, les trois autres démons ne se montraient pas plus combatifs que leur semblable. Pourtant, ils avaient reçu l'ordre de capturer ce monstre. Il devaient le ramener vivant...
- « Il va falloir l'attaquer tous ensemble ! »
- « A... attention !! Il arrive... ! »
Le fils de Gokû avançait vers les démons de Piccolo à pas lents. Tous les trois s'envolèrent en direction du petit bois voisin, poursuivis par la l'immense bête sauvage. Ils pénétrèrent rapidement dans une forêt qui prolongeait le sous bois de la clairière voisine. Le gigantesque animal emportait tout sur son passage. Malgré la circonférence impressionnante de leurs troncs, les arbres qui avaient le malheur d'encombrer son chemin ne résistaient pas à ses bras puissants. Ils étaient abattus aussi facilement qu'on chasserait une mouche.
- « Attention ! », cria l'un des démons en regardant derrière lui.
Un arbre imposant allait s'écraser sur eux. Mais c'était sans compter sur leur habileté et leur vivacité. D'un battement d'ailes, ils esquivèrent le tronc avant que celui-ci ne viennent s'écrouler à terre, emportant d'autres arbres sur son passage.
- « Merde ! Ce gamin est complètement déchaîné ! Il nous lance tout ce qui lui tombe sous la main ! », maugréait l'un d'entre eux.
- « Il va falloir contre-attaquer ! Tenez-vous prêts ! »
Les trois bêtes ailées se mirent à voler à une allure réduite, laissant le métis Saiyajin s'approcher à grands pas. Suivant un échange de regards, le trio de Mazoku fit volte-face, l'un passant entre les jambes du gorille, les deux autres de chaque côté de l'animal. Se retrouvant dans son dos, les démons se servirent de leur élan pour enchaîner les offensives au corps à corps. Mais ces attaques coordonnées n'avaient réussi qu'à plonger leur assaillant dans une nouvelle rage, plus terrifiante encore...
Tardant à se mettre en garde, l'un des démons fut envoyé à terre d'un revers de la main, glissant jusqu'à heurter un arbre qui l'arrêta dans sa course. En rouvrant les yeux, il découvrait avec horreur que l'énorme monstre se tenait juste devant lui. Gohan, le regard furieux, était animé par la même brutalité que ceux de son peuple. Laissant s'exprimer son instinct, il s'apprêtait à venir achever son ennemi en l'écrasant avec son pied. Le démon ne pouvait que rester paralyser par la peur. Étendu au seuil de cet arbre centenaire, il était à la merci du gorille qui lui paressait plus grand, plus terrifiant encore. Celui-ci échappa de peu à une mort certaine quand les deux autres démons vinrent faire pleuvoir un bombardement diluvien de kikoha sur la bête géante. Le démon regagna ses deux compères et s'empressa de les imiter en faisant parler un déchaînement de Ki démoniaque sur l'animal.
Subissant ce déferlement infini sans pouvoir bouger, le gorille émettait un grondement continu. La colère montait en lui... il bouillait intérieurement... et cela n'inaugurait rien de bon...
Pas à pas, il reculait, cherchant à échapper à l'attaque combinée des deux démons. Un hurlement assourdissant résonna dans toute la clairière. Au loin, les oiseaux s'envolaient.
À travers la fumée soulevée par l'offensive des Mazoku, Gohan avançait à nouveau. Les kikoha des démons explosaient bruyamment contre son immense stature mais ne réussissaient qu'à le ralentir sans même le blesser.
- « On l'arrêtera pas comme ça... aaargh !! »
Saisit en plein vol, le démon tentait de s'extirper de la main du monstre, mais dans son affolement, plus il tentait de bouger, plus il sentait la poigne se resserrer contre lui. Une gerbe de sang l'étouffait avant de jaillir de sa bouche aux lèvres épaisses. Et à son tour, il se mit à hurler. La douleur lui faisait perdre conscience.
Plus loin, le démon qui avait assisté de près à la métamorphose de Gohan se sentait impuissant.Il voyait ses frères côtoyer la mort, chaque fois d'un peu plus près... il sentait la peur l'empêcher d'avancer. Mais la crainte de se présenter devant son créateur sans sa jeune proie était bien plus effrayante. Il savait que Piccolo représentait un danger bien plus terrifiant. Aussi, s'empressa-t-il de venir porter secours à son coéquipier qui souffrait le martyr, écrasé entre les doigts du métis à l'instinct bestial.
Mais, aussi surprenant que cela pouvait paraître, le démon fût lancé à terre, à mi-chemin entre la vie et la mort. Ses alliés n'en croyaient pas leurs yeux : le gorille ne prêtait plus aucune attention au Mazoku qu'il venait d'abandonner à terre. À la place il vint à nouveau abattre ses poings contre son torse, tambourinant bruyamment, hurlant et faisant jaillir de sa gueule plusieurs rayons d'énergie sans vraiment avoir de cible. Entre les violentes explosions, l'un des démons s'exclamait :
- « Saleté de gosse... !! Quand on ne peut plus se relever, on ne l'intéresse plus. Il nous considère comme des insectes nuisibles, pas comme une menace !! »
Celui qui venait de parler paressait plus imposant que ses compères. Il devait être l'élément puissant du groupe. Aussi était-il d'autant plus furieux d'être aussi peu considéré. Son image et celle de son peuple en prenait un coup. Mais il savait garder la tête froide :
- « Le problème, c'est qu'il a une force démesurée depuis qu'il s'est transformé en monstre ! On pourra pas le capturer en continuant comme ça... d'autant qu'on est plus que trois... ! »
Ses deux alliés encore debout questionnaient :
- « Qu'est-ce qu'on fait ? Si on le ramène pas, Piccolo-sama va... »
- « Nous faire exécuter par Ôboe ? Nous tuer lui-même ? Je sais déjà tout ça ! », grommelait-il en serrant les poings. « On va l'attaquer en restant au sol ! Il aura plus de mal à nous avoir à cause de sa grande taille. »
Fonçant vers le gorille géant, le trio démoniaque courraient à travers bois pour le rattraper. Le combat reprenait :
- « Débrouillez-vous pour le faire tomber. Une fois à terre, il ne nous restera plus qu'à le blesser suffisamment depuis le ciel pour pouvoir le capturer ! »
Tous les trois ruaient l'imposant animal de coups, visant ses jambes pour tenter de lui faire perdre l'équilibre. Gohan, tant bien que mal, parvenait à les repousser, mais sitôt avait-il éloigné l'un d'entre eux que les deux autres le remplaçaient. Il était en mauvaise posture... un coup puissant parvint à le faire chuter de tout son poids contre le sol.
- « Maintenant !! » criait celui qui avait pris la place de leader au sein du groupe de démons.
Une salve de kikoha puissants se déchaînait sur Gohan, tel un déluge torrentiel. Sous la fumée soulevée par cette contre-attaque de Mazoku, le descendant des Saiyajin laissait échapper de grands cris.
- « Allez, on va le forcer à retrouver sa forme humaine en l'accablant jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus qu'un souffle de vie ! »
Les explosions redoublèrent d'intensité, soulevant de la fumée jusqu'à hauteur des trois démons, postés au dessus des plus hauts arbres de la forêt. Les secousses se ressentaient jusque dans la clairière où était resté caché Gyûmaô. L'orage éclata d'un seul coup, suivi des premières gouttes de pluie annonçant une averse imminente.
- « G... Gohan... faut te relever... », implorait son grand-père en assistant impuissant à ce nouveau bombardement sans fin.
Les cruelles créatures faisaient battre leurs ailes tandis qu'ils laissaient parler leur instinct meurtrier en s'acharnant sur le fils de Gokû. Mais soudain, un rayon illumina le ciel un bref instant. Il avait emporté avec lui l'un des trois démons et avait continué sa course par delà les nuages sombres.
- « Qu'est-ce q... !! »
Le démon fut coupé par un hurlement animal, celui de son gigantesque adversaire, furieux. Quand il le vit bondir à travers le nuage de fumée, il était déjà trop tard. Il se fit percuter avec violence, projeté dans le ciel et aplatir par le poing du monstre qui l'envoya s'écraser à terre avec tant de colère qu'il perdit connaissance en heurtant le sol. Gohan se déchaînait, balayant de son bras les rochers surmontés de verdures qui l'entouraient, déracinant les arbres d'un revers de la main.
Le dernier sous fifre de Piccolo tremblait de tous ses membres. C'était lui qui avait vu Gohan se changer en cette créature, lui qui avait hésité à venir le combattre... lui qui, à présent, préférait le courroux de Piccolo à celui de ce monstre. Mais son instinct ne le fit pas fuir. De toute façon, il était trop tard... les deux yeux couleur sang du monstre étaient déjà braquées sur lui. Concentrant toutes ses forces, il fonça sur Gohan. Poussant un cri enragé, le gorille bloqua l'attaque du Mazoku d'un puissant coup de poing, envoyant sa cible à terre. Aussitôt, l'animal incontrôlable abattait son pied sur le démon, l'écrasant contre terre. Il venait d'ôter la vie au dernier envoyé de Piccolo à ses trousses.
Mais à présent, il n'avait plus d'adversaire pour se défouler...
Depuis le sous-bois de la clairière, Gyûmaô ne distinguait plus de signes de lutte entre Gohan et ses adversaires. La créature qu'il était devenu était encore debout. Le vieil homme en déduisait que Gohan était parvenu à se débarrasser de leurs ennemis, aussi il espérait donc que son petit fils retrouverait son allure d'enfant doux et pacifique. Mais il en fut tout autrement... le gorille le remplaçait toujours. Au loin résonnait encore son rugissement d'animal furieux. sa frénésie emportait les arbres qui l'entouraient. Telle une tornade, la bête immense dévastait tout sur sa route. Les animaux fuyaient en l'entendant approcher.
Gyûmaô regardait son petit-fils s'éloigner de la forêt qui prolongeait le sous bois de la clairière. Il ne savait pas comment lui rendre son apparence initiale... il ne pouvait qu'observer le ciel nocturne de l'horizon se teinter de mauve à chaque explosion, tandis qu'éclatait le violent orage que les nuages noirs avaient annoncé.
Sur la planète Namek, Kulilin et Ten Shin Han avaient trouvé un second village. Le Dragon Radar leur avait indiqué la position du Dragon Ball qui s'y trouvait. En s'approchant, ils avaient pu repérer le Ki des habitants, preuve qu'ils étaient encore en vie et que Freeza n'était pas passé par là. De la même manière qu'il l'avait fait quelques heures avant au village de Tsûno, Kulilin avait résumé la situation à Mûri, le Chôrô de ce village.
- « Chôrô-sama ? Qu'est-ce qu'on va faire ? », demanda l'un des villageois.
- « Ces jeunes gens sont nos alliés. Nous n'avons d'autre choix que de nous en remettre à leur plan », répondait l'aîné de ce hameau.
- « Et... pour le Dragon Ball ? », questionnait une petite voix émanant timidement de derrière le doyen.
- « Justement, Cargo, je te laisse leur remettre », lui répondait affablement son aîné.
- « Attendez ! Quelqu'un vient par ici ! », s'écriait Ten Shin Han.
Aussitôt, tous les villageois cherchèrent à localiser dans le ciel celui qui alarmait l'homme aux trois-yeux.
- « Oui... c'est une force immense qui vient vers nous... ! », enchérit Kulilin.
- « Dépêchez-vous, placez les enfants et le Dragon Ball en sécurité ! », guidait le Chôrô.
- « Mûri-san, vous aussi, allez vous mettre à l'abri ! », préconisait le petit sans-nez. « Ten Shin Han-san et moi on va rester ici. On détournera l'attention de l'ennemi et vous filerez le plus loin possible. »
Sans perdre plus de temps, Kulilin et Ten Shin Han se placèrent chacun d'un côté du village. Dissimulés derrière des reliefs, ils pouvaient à présent observer sans être découvert.
Vu du ciel, le village semblait aussi désert que celui de Tsûno. Quelques Namekkujin étaient restés dans les maisonnettes pour ne pas éveiller les soupçons, mais les enfants, Mûri et les anciens s'étaient mis en lieu sûr dans un couloir rocheux naturel. Celui-ci tombait à point nommé, car aussitôt furent-ils à couvert que la menace détectée par les deux humains posait pied à terre. Lorsqu'il découvrirent le sous fifre à la natte verte, les Terriens sentirent leur sang se glacer... la situation venait de se compliquer dangereusement !
- « Un village désert... comme par hasard », ricanait l'homme de main du tyran en lorgnant les environs.
L'instant d'après, le guerrier à la peau bleutée fût rejoint par d'autres soldats. Des sbires équipés d'armes de poing capable de lancer des rayons destructeurs et revêtant la même armure que les Saiyajin, mais à la force de combat relativement faible. Kulilin et Ten Shin Han se savaient capables de se débarrasser d'eux d'un tour de main. Mais le fameux Zâbon restait un danger conséquent pour eux...
- « Sortez d'ici ! Nous vous avons vu passer au loin, habitants de la Terre ! Nous savons que vous êtes dans ce village ! »
- « Qu... impossible !! », pensa Kulilin. Depuis l'angle du rocher derrière lequel il était caché, le meilleur ami de Gokû lançait un regard pétrifié à son camarade situé de l'autre côté du village. Tous deux se fixaient, désemparés... Comment leurs ennemis pouvaient-ils les avoir repérés ?! Ils allaient devoir faire face à ce terrible adversaire une seconde fois... mais à présent que Zâbon avait eu affaire au Taiyôken, il ne se laisserait plus surprendre... !
- « Vous ne vous montrez pas. À votre aise ! » dit-il calmement. « Dans ce cas, c'est moi qui viendrai à vous », reprit-il en remplaçant délicatement une fine mèche qui lui tombait sur le visage.
- « Je vous trouve bien impatient ! »
À peine avait-il avancé de quelques pas qu'une voix arrêta le bras droit du tyran. Depuis l'entrée de l'une des habitations, une silhouette se démarquait lentement.
- « Un Namekkuseijin ? J'avais vu juste, ce village n'est pas désert. Mais si vous êtes là, alors il doit y avoir un Dragon Ball ici aussi, n'est-ce pas ? »
- « Je suis navré mais je ne suis pas le Chôrô de ce village. Ce n'est pas moi qui suis le gardien du Dragon Ball. »
Tandis que la conversation s'engageait entre Zâbon et ce villageois, une voix se mit à raisonner dans l'esprit de Kulilin et de Ten Shin Han :
- « Amis Terriens, je vous laisse choisir le meilleur moment pour intervenir. Je compte sur vous ! »
Le subordonné de Freeza insistait :
- « Je n'ai que faire de savoir si vous êtes le gardien de ce Dragon Ball ou non. Je vous demande où se trouve la boule de ce village. »
- « Il y a d'autres Namekkuseijin dans cette maison ! », informa l'un des soldats venus avec Zâbon.
- « Je suppose qu'il n'y a pas la moindre trace du Dragon Ball ? »
- « Aucune ! »
- « Faites sortir tous les habitants », ordonnait le délicat combattant aux longs cheveux verts.
Aux quatre coins du village, les habitants furent contraints de sortir de leurs demeures. Les sous fifres de Freeza les délogeaient par la force, n'hésitant nullement à les traîner brutalement dehors lorsqu'ils estimaient qu'ils ne sortaient pas assez rapidement. Malgré la rudesse avec laquelle ils étaient traités, les villageois se montraient dociles. « Ne leur résistez pas », avait indiqué le Chôrô Mûri par télépathie. Depuis leur cachette, ce dernier et les siens enrageaient de ne rien pouvoir faire pour prêter main forte à leur semblables. Quant aux enfants, Cargo et son frère aîné Dende, ils restaient immobiles, cachés derrière Mûri, le pilier de leur village. Jamais ils n'avaient pu voir pareille cruauté.
- « Vous êtes sûr ? Vous ne voulez pas me dire où se trouve le Dragon Ball de ce village ? »
- « J'ignore où il se trouve. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne finira jamais entre vos mains », répondait le Namekkujin.
Le visage de Zâbon se crispa un court instant.
- « Bien, alors puisque vous avez l'air de n'avoir aucune information à nous communiquer, vous pouvez bien disparaître. »
Et dans la seconde qui suivit, le soldat à la peau bleutée avait saisi son interlocuteur par le col et l'avait lancé violemment dans le ciel. Braquant sa paume sur le Namekkujin qui disparaissait entre les nuages, l'autre main de Zâbon vint soutenir son bras tendu droit sur sa cible.
Alors que ce Namekkujin allait être sa victime, il fut ralenti et arrêté en plein vol. Au sol, le regard de Zâbon s'écarquilla lorsqu'il vit que Ten Shin Han avait volé au secours du Namekkujin. Il venait de retrouver celui qui lui avait faussé compagnie quelques heures plus tôt. Zâbon esquissait un sourire satisfait, mais autre chose attira son attention soudainement. Il n'eut qu'un court laps de temps pour bondir sur le côté. Le rayon d'énergie puissant qu'il venait d'esquiver traversa le village et le frôla sans le toucher.
- « Merde, mon Kame Hame Ha l'a manqué... », rageait Kulilin en regardant son attaque emporter un relief voisin.
Le souffle de l'explosion s'estompait au même rythme que Zâbon posait les yeux sur le second fugitif :
- « Ah ! Te voilà aussi, vermisseau ! Je me doutais que tu te cachais également dans les parages. Maintenant que je vous ai retrouvé, je ne vous laisserai plus vous enfuir ! »
Sans tenir compte des paroles du mercenaire de Freeza, l'ancien disciple de Kame Sennin se tournait vers les Namekkujin chassés de leurs maisons :
- « Fuyez maintenant, je m'occupe de celui-ci ! », leur cria Kulilin en refaisant aussitôt face au puissant Zâbon.
Mais hélas...
- « Zâbon-sama ! Zâbon-sama ! Le Dragon Ball de ce village, on l'a trouvé ! »
- « Comment ?! », souriait déjà le meneur du groupe ennemi malgré sa surprise.
- « Il y avait d'autres Namekkuseijin cachés ici ! Ils avaient la boule avec eux ! », parvenait la voix depuis le couloir rocheux à l'arrière du village.
La malchance semblait poursuivre Kulilin et ses amis. Les soldats venus avec Zâbon venaient de débusquer les autres habitants... toute tentative de fuite paressait à présent anéantie... le Taiyôken ne fonctionnerait plus maintenant que Zâbon connaissait cette technique. Il allait falloir se risquer à livrer une bataille qui s'avérait déjà perdue d'avance...
- « Kikôhôoo !! Haaa !!! »
La voix de Ten Shin Han résonna d'entre les nuages. Un flash doré illumina le ciel une brève seconde, et, l'instant d'après, Zâbon se senti comme écrasé. Quelque chose de puissant le faisait souffrir et l'encastrait dans le sol qui se brisait comme du verre sous ses pieds. Il réalisa que tout autour de lui, la même couleur dorée éclairait un large périmètre. Mais il était trop tard pour s'en échapper. Il ne pouvait que subir et tenter au mieux de se protéger.
- « Maintenaient ! Partez vite !! » cria Kulilin à l'attention des villageois.
Les Namekkujin les plus puissants du village foncèrent vers le couloir rocheux où avaient été découvert le restant du groupe par quelques soldats. Ils emportèrent avec eux les enfants et les anciens. Le Chôrô Mûri se sentit décoller du sol à son tour lorsqu'un de ses jeunes semblables l'attrapa par le poignet pour l'emmener avec le restant du groupe.
Mais hélas, tout le monde ne put s'échapper. Cargo, le plus jeune Namekkujin du village, était encore aux mains des soldats du mal. Fermement tenu par les épaules par l'un d'entre eux, il n'avait aucune chance de s'enfuir. Un peu plus loin, un des doyens était lui aussi bloqué sur place, partiellement assommé par un soldat lorsqu'il avait tenté de suivre les siens.
Les autres sous fifres, situés plus près de l'explosion, n'avaient d'autre choix que de se mettre en garde pour résister à la déflagration. Depuis le ciel où l'emmenait l'un des villageois, Mûri réalisait froidement que trois d'entre eux étaient restés sur place. Il confia le Dragon Ball qu'il tenait sous le bras à son cadet et s'envola à contre-sens pour prêter main forte à Cargo et au vieillard resté au cœur du danger.
- « Chôrô-sama !! » crièrent ses frères en le voyant rebrousser chemin à ses risques et périls.
- « Fuyez !! Vous avez le Dragon Ball avec vous !! C'est un ordre !! » leur hurla le Chôrô en guise d'ultime requête.
Voyant l'ancien Namekkujin revenir prêter main forte aux siens, Kulilin tenta de gagner encore un peu de temps. Il s'envola aux côtés de Ten Shin Han et, concentrant sa puissance, il lança un nouveau Kame Hame Ha depuis le ciel en direction du cratère quadrangulaire où se trouvait leur ennemi. Une nouvelle explosion survint aussitôt, illuminant les alentours d'une lumière bleutée. Profitant des précieuses secondes gagnées grâce à l'offensive du second Terrien, le Chôrô parvint à vaincre le soldat qui maintenait Cargo immobile. L'enfant couru aussitôt jusqu'à son aîné.
- « Chôrô-sama ! », pleurait Cargo en s'agrippant à la tunique de Mûri.
- « Attention ! », cria l'ancien en faisant barrage devant l'enfant.
Protégeant Cargo d'un bras, Mûri détourna le rayon tiré par un soldat en le balayant de la paume de la main. Sans perdre une seconde, il pointa aussitôt son doigt sur l'ennemi et le transperça d'un fin rayon d'énergie pour l'empêcher de se servir de son arme de poing à nouveau. Le soldat tomba à terre, les yeux révulsés par l'attaque qu'il venait de subir.
- « Kulilin, nous aussi ! Il faut qu'on parte d'ici !! », lui cria le trois-yeux dans la panique.
Mais, couvrant le bruit des gravats, la voix de Zâbon interrompit les deux Terriens :
- « Fuir ? À quoi bon y penser alors que vous savez que c'est impossible ? »
Il sortait du cratère en lévitant, sa cape partiellement déchirée, l'un de ses collants ne le couvrant plus qu'à mi-mollet, mais sans blessure apparente. Seules quelques légères égratignures maculaient son corps.
- « Je peux vous garantir que tout ce que vous êtes parvenu à faire, c'est moucheter mon armure de poussière et détériorer ma tenue. »
Après avoir examiné autour de lui, Zâbon chargea ses hommes d'encercler les trois Namekkujin encore présents.
- « Même si les autres ont pris la fuite avec le Dragon Ball, je ne désespère pas de les retrouver. Par chance, trois d'entre eux n'ont pas pu partir. »
Kulilin et Ten Shin Han regagnèrent le sol pour faire barrage entre leurs alliés et leur adversaire. Dans leur dos, les trois Namekkujin cernés par les soldats du tyran, face à eux, le redoutable Zâbon.
- « Par expérience, je sais d'ores et déjà que les deux anciens resteront muets jusqu'au bout. Toutefois, je suis convaincu que Freeza-sama saura délier la langue de ce gamin pour qu'il nous dise où sont partis les autres. »
Les pupilles jaunes du mercenaire maniéré consumaient ce qu'il restait de bravoure au petit Cargo. Ses yeux à lui se bordaient de larmes. Il réalisait à quel point il était faible. Il se sentait coupable. Il était anéanti. Il allait finir aux mains de ce conquérant, aux mains du monstre que les deux Terriens avaient décrit comme l'incarnation de la cruauté ; Il avait peur de manquer de courage, de trahir les siens par peur de la mort. Voyant cela, Kulilin et Ten Shin Han sentaient leur sang bouillir. Mais ils devaient garder la tête froide, se maîtriser pour ne pas côtoyer l'imprudence et le danger qui en naîtrait. Mais... à cet instant précis, les pierres alentours se mirent à léviter, le vent à se lever.
- « Ten Shin Han-san ! Qu'est-ce que tu va faire... ? », balbutia celui au tee-shirt rouge.
- « Kulilin ! Je vais gagner un peu de temps. Tu es le seul à maîtriser une technique qui peut lui être fatale. Je te laisse faire ! »
Un nuage de poussière s'éleva lorsque le compagnon de Chaozu se rua tête baissé sur Zâbon.
- « La Terre et Namek ont un ennemi commun et leurs destins dépendent de ce combat ! Alors prends bien garde à toi !! », cria le Terrien en positionnant son poing devant lui.
Faute d'avoir atteint sa cible, le courant d'air créé par le coup de Ten Shin Han s'en alla ravager un rocher voisin. Zâbon leva la jambe à hauteur du visage de son adversaire, mais arrêta son coup in extremis.
- « Si j'avais frappé, tu serais mort à l'heure actuelle », le targuait celui à la peau bleutée.
- « Merde... ! Ten Shin Han-san... ! » rageait Kulilin en s'apprêtant à le rejoindre.
- « Ne viens pas !! Prépare ton attaque ! », l'arrêtait le trois-yeux.
Esquivant les deux coups de poing de Zâbon en bondissant au dernier moment sur le côté, Ten Shin Han créa un double de lui qui faucha la jambe de son adversaire, permettant au second Ten Shin Han de lui porter un coup de genou au visage. Mais l'offensive se montra inefficace ; Saisissant le mollet du guerrier, l'élégant combattant aux ordres du tyran effectua un tour sur lui-même afin d'acquérir l'élan nécessaire pour lancer le premier Ten Shin Han contre son double. Même si Zâbon ménageait son opposant, le Terrien ressentait l'écart de puissance phénoménal qui les séparait... mais il en fallait plus que ça pour contraindre l'adepte du Kikôhô à abandonner, d'autant que l'objectif n'était pas d'avoir le dessus sur Zâbon. Non, il fallait parvenir à le distraire, à détourner son attention, ne serait-ce qu'un instant pour permettre à Kulilin d'attaquer. Mais la tâche s'avérait ardue.
De son côté, Kulilin s'était mis en position, le bras tendu et la paume dirigée vers le ciel. Son Ki s'élevait, soulevant aléatoirement de petits nuages de fumée autour de lui. « Je suis prêt, j'ai réuni le Ki nécessaire pour faire apparaître un Kienzan dès qu'il le faudra. Mais ce Zâbon... il ne se laisse pas facilement déconcentrer. Il joue avec Ten Shin Han-san... » , pensait l'élève de l'école de la Tortue, une goutte de sueur lui coulant depuis la tempe.
Les trois Namekkujin observaient également le combat, anxieux. Les tentatives de leur allié, aussi battant qu'il pouvait être, demeuraient vaines. Jusqu'à présent, Zâbon se montrait clément, mais combien de temps allait-il le rester... ?
- « Je pensais qu'en ne créant qu'une seule copie de moi, je ne perdrais pas trop en puissance et en rapidité et que ça me permettrait de détourner son attention ! Mais c'est inutile ! »
Même en combinant sa vue perçante et sa multiplication des corps, Ten Shin Han demeurait totalement désarmé. Il ne parvenait pas à atteindre son adversaire. Ses enchaînements terminaient dans le vide, raisonnant dans le ciel jusqu'aux oreilles de Kulilin. Même lorsque Zâbon se laissait frapper, les coups l'égratignaient à peine.
- « Quelle galère ! On ne l'aura jamais celui-là ! », désespérait le petit Terrien.
Le visage recouvert de sueur, la respiration haletante... la fatigue commençait à prendre le dessus sur Ten Shin Han. Ses coups perdaient encore en précision et puissance.
- « Que se passe-t-il ? Je commence à te trouver moins dynamique ! » le provoquait son opposant.
Dans un regain d'énergie suscité par cette provocation, Ten Shin Han parvint à atteindre Zâbon. Son poing s'était puissamment écrasé en plein milieu du visage de son adversaire. Le délicat soldat de Freeza recula de quelques pas, plaçant une main pour couvrir ses lèvres et son nez qui s'étaient mis à saigner d'une couleur à peine plus foncée que sa peau.
Voyant cela, Kulilin s'apprêtait à faire émaner son Ki pour lancer son attaquer, mais Zâbon était déjà remis de ses émotions. Physiquement, il avait bien encaissé le coup. Mais, il affichait un visage clairement moins serein : ses pupilles jaunes annonçaient une colère foudroyante...
- « Petite vermine... mon visage... ! »
Ten Shin Han tentait de récupérer son souffle. Mais le répit fut de courte durée. Zâbon lui fonçait déjà dessus. Il se mit en garde, mais même en amortissant le coup avec son avant bras, il fut propulsé en direction d'une maisonnette. Son dos la heurta violemment, fissurant une large zone. Ten Shin Han retomba à genoux et prit appuis sur son poing pour se relever, mais à nouveau, il du encaisser un nouvel assaut. Zâbon l'avait coincé contre la paroi de l'habitation déchaînait ses poings contre le torse de sa victime. Un ultime impact lui fit traverser la maisonnette pour l'envoyer s'encastrer dans la roche de l'arrière champ du village.
- « Ten Shin Han-saaan !! » cria Kulilin.
Tant pis pour le Kienzan. La vie de son camarade était en jeu. Le second Terrien accourait pour lui porter secours. Mais, arrivé aux côtés de son ami, Kulilin fut surpris par le son d'une explosion. Au moment où il se retournait, une bourrasque de vent l'obligeait à se protéger le visage.
Tout s'était déroulé si vite que le petit humain eut besoin de quelques secondes pour comprendre la situation. Zâbon était étendu à terre. De la fumée se dissipait à l'extrémité du sillon creusé derrière lui.
- « Ho... !! », hoqueta Kulilin, subitement anéanti.
Avant même que le vent n'ait balayé toute la poussière, la détresse avait pris possession du sans nez. Hélas, ses craintes se confirmèrent lorsque le nuage opaque se dissipa suffisamment pour laisser entrevoir une silhouette familière, trop familière pour qu'il la confonde avec une autre... l'heure était grave...
Sur Terre, au milieu de la clairière, les premières lueurs du soleil commençaient à réchauffer l'air. La pluie avait cessé et le ciel s'éclairait lentement. Il faisait encore sombre, mais Gyûmaô ne pouvait attendre davantage. Depuis quelques minutes, tout semblait calme à l'horizon. Il ne distinguait plus d'explosion ou quelconque signe de grabuge, aussi le vieil homme espérait que son petit-fils avait retrouvé son apparence normale, qu'il avait quitté la peau de cet énorme monstre incontrôlable. Il lui fallait en avoir le cœur net. Portant sa fille inconsciente sur son épaule, il se mit à suivre les traces de pas laissées par Gohan sur la terre encore gorgée d'eau.
Ses pieds s'enfonçaient dans le sol, mais le rude gaillard en avait vue d'autres ! Il se remémorait son entraînement avec le grand-père adoptif de Gokû, lorsque Kame Sennin leur avait fait labourer des champs à mains nues avec une lourde carapace de tortue sur le dos. À cette époque, son condisciple Son Gohan avait systématiquement une longueur d'avance ! Il était toujours devant lui. Alors il labourait le champ sans le quitter des yeux, rageant de ne pas réussir à le rattraper ! C'était le bon temps !
En ce petit matin humide, il avait l'impression d'être revenu des décennies en arrière, à l'exception qu'il ne portait pas de carapace aujourd'hui. À la place, il portait sa fille. Mais la terre dans laquelle s'enfonçaient ses pieds était là, tout comme le paysage campagnard qui l'entourait. Et, comme autrefois, Gyûmaô regardait droit devant lui, espérant rattraper Gohan. Mais aujourd'hui, il s'agissait de son petit-fils qui avait hérité du nom de son camarade.
La campagne qu'il traversait était maculée de cratères, comme si quelqu'un avait redessiné le paysage. Ces énormes impacts avaient sans aucun doute été creusés par les explosions visibles depuis la clairière. Les arbres aussi avaient été la proie du gorille. Ils étaient là, à même le sol, déracinés, ou bien brisés comme après une tempête.
Non loin de là, Gyûmaô se pencha pour ramasser une branche qu'il coupait et débarrassait de ses quelques feuilles restantes pour s'en faire un bâton de marche. Ses blessures le ralentissaient déjà, et le sol boueux n'aidait vraiment pas...
Le soleil commençait à apparaître au loin, entre deux collines, plus précisément dans un grand creux en forme de C, sur le flanc de l'une d'entre elles. Sans doute un de ces rayons destructeurs sorti de la gueule de la créature déchaînée. La lumière de ce petit matin permettait d'y voir plus clair et, quelle ne fût pas la surprise du vieil homme lorsqu'il découvrit qu'à ses pieds, l'un des cinq démons respirait encore ! Le reflex de Gyûmaô fut de reculer de quelques pas. Et il eut raison ! La créature envoyée par Piccolo, bien que mourante, avait tenté maladroitement de saisir la cheville du père de Chi Chi.
- « Mais... tu n'as pas encore mangé les pissenlits par la racine toi... ?! », réagit Gyûmaô en posant les yeux sur la créature.
Se sachant acculé, le démon fit battre ses ailes écailleuses.
- « Nan ! Tu restes ici !! »
Posant sa fille à terre, le vieil homme bondit sans perdre de temps sur le Mazoku. Il réussit de justesse à le saisir par la taille alors que son corps avait déjà partiellement quitté le sol. Il parvint à le plaquer à terre. Mais il restait encore quelques ressources à ce survivant diabolique. Ses antennes frontales, pareilles à celles des habitants de Namek, se mirent à briller d'une lueur dorée. Son corps s'enveloppait de la même couleur et soudain, un courant puissant s'en dégageait. Cette décharge continue secouait le corps déjà meurtri de Gyûmaô qui se mit à soubresauter dans la douleur. Le vieil homme sentait ses membres s'engourdir, sa tête sombrer, la vue le perdre. Il se sentait, petit à petit, comme anesthésié.
- « Bon sang... crève saleté d'humain... ! »
Gyûmaô sentit la tension du courant s’accroître. Cela eut, par chance, l'effet de lui redonner l'afflux nerveux nécessaire pour saisir la tête du démon de chaque côté. Hurlant de toutes ses forces, le disciple de Kame Sennin ramena la face de son assaillant vers lui, et, se servant de cet élan, il la repoussa en sens inverse, droit vers le sol pour l'enfoncer dans la terre battue. La décharge cessa. Gyûmaô se laissa tomber sur le côté. Son bâton de marche était à portée de main. Il reprit son souffle, et, dans les dernières forces qu'il lui restait, brandit son arme d'infortune vers le ciel, et l'enfonça puissamment dans la chair abdominale du démon. Gyûmâo se souvenait. Les paroles de son maître Mutenrôshi. La terreur installée par Piccolo Daimaô et son armée de démons.
- « Tu... toi... tu ne pars pas... ! Si... si tu t'casses ! C'est des centaines de monstres comme toi qui reviendront !! » criait l'ancien bandit.
Et à nouveau, il réitéra le mouvement, plantant le bois dans la chair écailleuse, il recommença encore et encore, jusqu'à ce que le corps qu'il maintenait immobile contre terre ne réagisse plus. Gyûmaô avait terrassé le dernier envoyé du mal aux trousses de Gohan. Il s'en était fallut de peu...
Mais... il n'avait plus tué depuis longtemps... des bribes de souvenirs lui revinrent à l'esprit, tandis qu'il perdait connaissance, ne tenant plus que par sa poigne encore puissamment refermée sur le bâton planté entre les écailles percées de la créature. Gyûmaô s'affalait progressivement sur le flanc, ses yeux se fermant lentement. Il pouvait voir un homme... non, deux hommes. Ils approchaient d'un château. Le Mont Fry Pan ? Les pneus de leur 4x4 crissaient sur le parterre de pierres pavées de la cour. L'un portait un chapeau de cow-boy, l'autre un casque orné d'une lame et une armure en fer solide. Le premier avait un fusil, l'autre une hache imposante.
- « On va voir combien de temps il va l'garder, son trésor ! »
- « Ah ça oui ! Dans quelques minutes, sa richesse sera à nous ! »Dans son sommeil, Gyûmaô entendait des cris, il voyait une fine giclée de sang rayer les dalles en pierre et... plus rien. Il se souvenait des deux corps tombés sans avoir pu prendre la fuite après avoir renoncé. La légende était vraie... quiconque s'approchait de son château périssait. Gyûmaô protégeait son trésor et prenait la vie de ceux qui le convoitaient.
Il eut un bref sursaut. S'il avait été plus en forme, il se serait sans doute retrouvé à demi-assis en revenant ainsi à lui. Mais là... il était trop épuisé, beaucoup trop fatigué, bien trop éreinté. Il finit par sombrer à nouveau.
Le vent frais lui caressait la barbe. La lumière du soleil se reflétait sur le verre fendu de ses lunettes. Lorsqu'il reprit connaissance, le paysage défilait lentement autour de lui. Sa fille, Chi Chi était assise, là, à ses côtés.
- « T'es réveillé, p'pa ? »
Gyûmaô regarda à nouveau autour de lui. Il se rendait compte qu'il se trouvait à l'arrière d'un véhicule. Le bruit du moteur plutôt bruyant le lui confirmait. Le vent qui venait balayer son visage le soulageait. Bien qu'encore courbaturé, il se sentait mieux.
- « Chi Chi... où... ? »
- « Où on va ? Bah, chercher Gohan-chan pardi ! »
Il se souvenait vaguement. Ce véhicule, celui dans lequel lui et sa fille se trouvaient en ce moment même ; il le revoyait, là, à côté d'une maison de pierres. Il avait cette image en tête, l'image de ce vieux 4x4 qu'il avait aperçu par dessus une motte de terre qui dépassait derrière le cadavre du démon. Il revoyait aussi un homme. Un homme qui accourait vers lui. Un paysan avec un accent étrange, tenant son chapeau de paille dans sa course. Mais après cela, il manquait quelques pages au livre qu'était sa mémoire...
- « Té ! Ça y est ? Eul brave gars est réveillé ? », intervint une voix qui le tira de ses songes.
Elle appartenait à celui qui conduisait le 4x4. Le paysan au chapeau de paille.
- « Z'inquiétez pas, je suis toujours eul grosses traces eud pas dans la terre ! On va eul récupérer vot' petiot ! »
Oui...il existait sur Terre des gens avec un accent plus prononcé que celui de Gyûmaô... cet homme en était l'exemple incarné. Mais qu'importe l'accent et les "r" roulés, Gyûmaô ne saisissait pas vraiment le sens des paroles de son interlocuteur, non pas à cause de l'accent, mais le message en lui-même lui paraissait flou... jetant un œil dans son rétro-viseur, l'homme observait le visage pantois de Gyûmaô.
- « Bah alors quoi ? Vous vous rappelez point ? Quand j'suis venu à vot' secours, m'avez dit que j'devais suivre les traces eud pas pour retrouver votre p'tit fils. Alors j'ai pas traîné, j'ai sorti eul carriole à moteur pis j'vous ai emmené avec eul demoiselle qu'est à côté d'vous ! »
La mémoire revenait pas bribes au père de Chi Chi. Il entendait la même voix au parler paysan très prononcé lui demander en quoi il pouvait lui être utile. Gyûmaô se souvint alors avoir sollicité le vieil homme pour qu'il les conduise à Gohan en suivant les traces de pas dans la terre de ce paysage de campagne.
Voyant que l'homme avait accepté de bonne grâce, Gyûmaô éprouvait beaucoup de reconnaissance à l'égard de ce parfait inconnu pour l'élan de sympathie et de solidarité qu'il mettait généreusement à leur disposition. Encore sonné par sa récente lutte, l'ancien briguant bredouillait un « merci » à peine audible à l'attention de cet homme qui était arrivé à point nommé. Mais la voix de Chi Chi couvrit la sienne subitement :
- « Ooh ! Là !! Le voilà ! C'est mon Gohan-chan !! Arrêtez-vous ! »
En effet ! Son Gohan était là, étendu dans un parterre de verdure rase. Son corps nu n'était plus celui du monstre gigantesque qu'il était devenu cette nuit. Il avait retrouvé son apparence d'enfant. Celle-ci contrastait terriblement avec celle de la créature violente qu'il était encore quelques heures plus tôt ! Le soleil s'était à présent levé et si l'orage et la pluie nocturne avait trempé le corps du jeune garçon, la rosée du matin ne l'avait pas aidé à sécher malgré les rayons du soleil.
Voyant son fils étendu ainsi à terre, Chi Chi bondit par dessus la porte arrière sans attendre l'arrêt complet du véhicule pour foncer vers son fils bien-aimé. Zigzaguant outre les quelques butes de terre qui la séparait de Gohan, la jeune maman s'empressa de serrer son fils dans ses bras. Depuis la voiture, Gyûmaô esquissait faiblement un sourire en voyant que son petit-fils n'avait rien de plus que quelques égratignures. Mais au fond de lui, il se demandait comment Gohan avait retrouvé forme humaine et s'il se transformerait à nouveau en cette créature colossale et incontrôlable...
Sur la planète Namek, le village découvert par Zâbon était méconnaissable. Le flanc de ce hameau autrefois paisible n'était plus qu'un grand cratère qui avait permis à l'eau de s'infiltrer dans le village. Les habitations étaient inondées, la terre battue, retournée comme si un violent séisme avait remué le sol durant des heures. Tout ou presque avait été détruit. Même les solides rochers environnant n'étaient plus que des monticules de pierres disjointes. Le vieux Namekkujin qui n'avait pas pu prendre la fuite gisait sans vie sur le sol fissuré du village. Son corps avait l'air d'avoir été brûlé par une vague d'énergie.
Kulilin était à terre, blessé. Seul Ten Shin Han était encore debout, le bras en sang, pendant le long de sa hanche à demi-fléchie par la fatigue. Plus loin, au pied des derniers rochers encore intacts, Mûri tenait le petit Cargo par le poignet. Quelque chose attira leur attention. Devant eux se posèrent deux Namekkujin. À une vingtaines de pas des nouveaux arrivants, la tension était palpable :
- « Bejîta... tu me sous-estimes. Tu oses me quitter des yeux pour regarder se poser ces deux insectes. N'as-tu donc pas peur que j'en profite pour me débarrasser de toi ? »
- « Ho, ho ! Te débarrasser de moi ? C'est Freeza qui t'a enseigné l'humour depuis la dernière fois, cher Zâbon ? », ricanait le Saiyajin.
Tout les deux ne se lâchaient plus du regard, se méprisant, se provocant à tour de rôle pour savoir lequel laisserait parler la colère le premier.
- « Qui est-ce, celui là ? Je sens le mal en lui... », demanda l'un des Namekkujin posté devant Mûri.
- « Il est arrivé de nulle part en créant une explosion dans le dos du mercenaire qui combattait les Terriens », lui répondait le Chôrô. « À priori, il n'est pas un soldat de Freeza. »
Le doyen serra son poing et reprit :
- « À présent, j'aimerais savoir pourquoi vous êtes revenus ? C'est de la folie ! », s'écriait Mûri.
- « Chôrô-sama, le plan des Terriens était de former des groupes équilibrés. Un combattant au moins doit accompagner les enfants de les anciens. Vous êtes le doyen du village, et Cargo est un enfant. »
- « Et alors ! Vous êtes peut-être des combattants mais... le rapport de force est totalement inégal... ! »
- « Vous savez aussi bien que nous qu'abandonner les siens ne fait pas parti des habitudes des gens de notre peuple. », intervint le second Namekkuseijin.
L'échange entre Mûri et ses deux cadets s’interrompit lorsque un cri énergique annonça le début d'un nouveau face à face entre les deux combattants. Zâbon s'élançait sur son ennemi.
- « Tu as trahis Freeza-sama, compte sur moi pour te donner la correction que tu mérites ! »
- « Tu m'en diras tant ! »
L'affrontement avait repris. Lévitant quelques centimètres au dessus de l'eau qui inondait le village, Bejîta esquivait les assauts de son adversaire, inclinant la tête d'un côté et de l'autre, se montrant toujours plus arrogant. Il attendait consciemment le dernier moment pour éviter les coups, en se penchant avec nonchalance sur le côté opposé d'où arrivaient les coups.
- « Prends-moi au sérieux ! Foutu macaque !! »
D'un seul coup, une vibration dans l'air créa quelques remous à la surface de l'eau qui inondait le village. Zâbon était comme statufié. Depuis sa position, Ten Shin Han pouvait voir le visage du mercenaire à la peau bleue. Les yeux écarquillés, les pupilles tremblantes, une grosse goutte de sueur coulant d'une tempe jusqu'à sa mâchoire... il était littéralement sonné, affalé sur le poing de Bejîta qu'il avait en plein thorax. Incapable de léviter ou de garder son équilibre, il se laissa retomber à genoux dans l'eau qui le couvrait jusqu'à mi-cuisses.
- « En... enfoiré... ! », maugréait le combattant à la natte verte en cherchant son souffle.
Mais lorsqu'il posait les yeux sur Bejîta, celui-ci se trouvait devant lui. Zâbon eut un sursaut de surprise et sentit aussitôt son corps quitter le sol. Il venait d'être projeté un peu plus loin par un kikoha juste assez puissant pour l'égratigner légèrement.
- « Alors ? Tu devais me donner une correction ? Ne me fais pas trop languir, je n'ai pas que ça à faire. », provoquait-il en se tournant vers Kulilin et Ten Shin Han.
Le bras droit de Freeza se relevait. Il dépoussiéra le revers de l'épaulette de son armure du bout de ses phalanges, puis posa ses pupilles jaunes sur Bejîta. Il avait étrangement retrouvé son calme. Il souriait. Les sourcils de Bejîta se levèrent légèrement en constatant que Zâbon paraissait soudainement plus serein.
- « Bejîta... », dit-il en replaçant ses fines mèches de chaque côté de son visage. « Tu me pousses à faire une chose que m’exècre au plus haut point... ! »
- « Mourir ? »
- « Non, m'enlaidir. »
- « Hum ? »
- « Vois-tu, je n'aime que la beauté. Mais si je ne veux pas que tu te débarrasses de moi, je vais devoir mettre de côté l'élégance car il est certain que sans cela, tu finiras par m'avoir. »
- « Dépêche-toi de me montrer ça alors ! Depuis qu'on a commencé à combattre, à part détruire ce village inutilement, tu ne m'as pas touché une seule fois... », se moquait le Saiyajin.
Alors que Zâbon tendait énergiquement ses bras de chaque côté de son corps, le scaouter de Bejîta réagissait. Le corps du mercenaire de Freeza se transformait ! Sa densité musculaire avait aisément triplé à vue d’œil ! D'abord ses deux bras, puis ses mollets, ses cuisses et son torse gagnèrent en vigueur et s'élargirent ! Le sourire de Bejîta laissa aussitôt place à un faciès déformé par la stupéfaction.
Le visage de son adversaire n'était plus le même ! Son nez avait disparut au profit d'une large bouche aux crocs acérés ! Alors que la transformation de Zâbon n'était même pas terminée, le scaouter de Bejîta commençait déjà à surchauffer.
- « C'est pas... !! » s'interrompit-il en voyant l'écran de son appareil se bloquer sur 22 000 unités.
Le scaouter explosa littéralement.
- « Admire maintenant à quel point ma puissance à augmenté ! », cria Zâbon d'une voix nettement plus rauque et caverneuse.
De leur côté, les deux Namekkujin s’empressèrent de se mettre en position de défense devant Mûri et Cargo. Celui-ci était terrorisé. Personne ne pourrait se débarrasser d'un tel monstre !
Kulilin se releva difficilement. Il était aussi alarmé que Bejîta par la nouvelle forme de Zâbon.
- « I... il dégage un Ki gigantesque... ! »
- « Kulilin !! Profitons-en ! », cria Ten Shin Han en s'envolant.
- « O... ouais !! Namekkuseijin, venez avec nous, vite ! »
Entre temps, Bejîta était déjà mis à mal par Zâbon. Il fut mit à terre lorsque le front puissant de son ennemi à la peau pustuleuse vint heurter le sien avec élan. Relevant le Saiyajin d'un coup de pied dans les côtes, Zâbon le projeta droit devant lui, mais avant que Bejîta n'ait eu le temps de parcourir plus de deux mètres, le monstre l'avait déjà rattrapé par les cheveux dans sa trajectoire pour lui aplatir violemment le visage contre le sol inondé du village.
Quelques bulles d'eau indiquaient que cet enchaînement de coup n'avait pas eu raison du Prince. Celui-ci fit exploser son Ki, créant une onde de puissance circulaire autour du duo de combattants, rapidement entourée par un voile de fumée quasi opaque. Zâbon mit fin à l'agitation de Bejîta en l'envoyant dans le ciel d'un puissant coup de pied dans le flanc. Lorsque le Saiyajin reprit ses esprits, un kikoha arrivait déjà sur lui. Il le balaya sur le côté, et envoya à son tour une pluie d'énergie droit sur le sol. Ne laissant pas le temps à son attaque d'atteindre Zâbon, Bejîta, furieux d'être ainsi malmené, fonça sur sa cible, le visage ensanglanté et plein de haine. Les kikoha explosèrent sur Zâbon qui sortit du nuage de fumée indemne, parant également le coup de poing de Bejîta qui arriva sur lui.
- « Tu auras beau lutter, ça n'y changera plus rien. Tu es perdu, Bejîta ! Hum... ? »
Le tenant par le poing, Zâbon remarqua que les Terriens et les Namekkujin prenaient la fuite. Profitant de cet instant d'inattention, Bejîta libéra son poing de l'emprise de son adversaire en venant enfoncer son genou dans les côtes du mercenaire de Freeza. Mais son avantage ne dura pas : le guerrier monstrueux saisit à deux mains le genoux de son farouche opposant et se mit à tournoyer sur lui-même pour gagner en élan afin de lancer Bejîta dans le ciel. Le rattrapant dans sa furieuse ascension verticale vers les nuages, Zâbon renvoya à terre le guerrier épuisé : lui portant un puissant coup de coude dans le dos, il accompagna la chute de Bejîta jusqu'à ce qu'il s'écrase contre le sol, sans ôter son coude du dos du fier Saiyajin afin d’accroître les dommages qu'il lui causerait.
Sans perdre plus de temps, Zâbon fonça en direction de Kulilin et Ten Shin Han, eux-mêmes suivis par les deux Namekkujin combattants.
- « Merde !! Il nous rattrape !! », cria Kulilin.
Sa phrase à peine terminée, le monstrueux mercenaire les avait déjà dépassé. Il leur fit face, les bloquant dans leur fuite.
- « Je vous conseille de regagner le sol et de ne plus en bouger. »
Zâbon plaça sa main devant lui. Ten Shin Han sentit un rayon d'énergie le frôler avant de traverser le groupe formé derrière lui par Kulilin et ses alliés de Namek. À peine avait-il incliné la tête pour suivre la trajectoire du kikoha que celui-ci avait déjà atteint Bejîta qui commençait à se relever. Le Saiyajin retomba quelques mètres plus loin, sans avoir eu le temps d'esquiver.
- « Alors ? Vous avez fait votre choix ? Vous regagnez le sol ou bien dois-je vous y reconduire moi-même ? »
Se montrant raisonnable, mais sans doute pour protéger les siens et ses camarades Terriens, Mûri posa lentement pieds à terre. Le regard plein de colère à cause de leur veine tentative, Kulilin et Ten Shin Han le suivirent.
- « Vous savez à présent qu'il est inutile d'essayer de vous échapper. », les provoquait Zâbon avant de se diriger vers Bejîta.
Le Saiyajin se relevait, le corps meurtri par de nombreuses blessures. Une fois encore, son endurance se montrait précieuse car il avait beau haleter, il semblait encore en mesure de poursuivre le combat !
- « Tu es à moitié mort Bejîta. Il en faudrait deux comme toi pour que tu sortes vivant de ce duel ! Gya, ha, ha, ha, ha ! »
Le regard du prince se consumait. Un éclat de rage brillait dans ses pupilles. Le bras droit de Freeza venait de toucher un point sensible du Saiyajin, sa fierté. Retrouvant un once de puissance, il parvint à soulever de petites pierres alentours en contractant seulement les muscles de son corps. Ses poings ne demandaient qu'à se déchaîner sur Zâbon, laissant couler quelques gouttes de sang tellement ils étaient serrés. Sous ses pieds, le sol se fissurait. La tension n'eût pas le temps de s'accroître davantage. Furieux, Bejîta venait de se jeter en hurlant contre son ennemi, le surprenant par cet élan d'impétuosité. Ses coups gagnaient en puissance seconde après seconde, laissant le combattant monstrueux sans répit. Voyant le coup de poing de Bejîta arriver, Zâbon parvint à le bloquer avant d'être touché et renversa la tournure qu'avait pris ce combat quelques secondes plus tôt. Le Saiyajin tenta de libérer son poing prisonnier en venant frapper avec le second mais à nouveau, il fut intercepté. Les deux guerriers se déchaînèrent, laissant exploser leur puissance : Zâbon maintenant Bejîta immobile en le tenant fermement par les poignets et le second forçait pour se dégager. La puissance dégagée par ce bras de fer fendait les rochers alentours.
Autour d'eux, des vagues d'énergie circulaires s'échappaient à intervalles réguliers, faisant trembler le sol sur plusieurs mètres. Soudain, Bejîta ne sentit plus aucune retenue autour de ses poignets ; Zâbon l'avait lâché... mais n'avait pas contre-attaqué... Il jeta un coup d’œil éclair derrière lui et aperçu Ten Shin Han, les yeux fermés, ne regardant que de son troisième œil, légèrement plissé. Démarqué de ses alliés sur quelques mètres, il pointait son index droit vers le mercenaire de Freeza et maintenait son bras tendu avec sa seconde main comme pour être sûr de faire mouche. Et il y était parvenu ! Du sang giclait de l’œil gauche de Zâbon. La douleur devait être atroce, car sa voix rauque raisonna dans un cri inhumain.
Bejîta apparu soudainement juste devant lui, plaçant fortement ses mains de chaque côtés du visage de l'acolyte de Dodoria. Celui-ci eût à peine le temps d'ouvrir son œil valide pour apercevoir la silhouette du Saiyajin. Il reconnut le sourire hautain et et le rire provoquant du combattant d'élite. Le cerveau de Zâbon hésita un millième de seconde entre colère et frayeur, laissant à la pupille du mercenaire une expression neutre avant que Bejîta ne face voler en éclat la tête qu'il tenait prisonnière entre ses deux mains. Une colonne d'énergie bleutée s'éleva droit vers le ciel jusqu'à devenir aussi haute que le corps de Bejîta lui-même, vaporisant tout ce qui se trouvait entre les mains du prince. Bondissant en arrière, le guerrier regardait avec satisfaction les derniers soubresauts de Zâbon au corps décapité avant qu'il ne s'affale contre terre.
Le combattant victorieux retomba à genoux, reprenant son souffle pendant quelques secondes. Considérant sans doute qu'il s'était accordé assez de repos, Bejîta posa à présent son regard sur les deux Terriens en souriant froidement...
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(1) Tsûno : Provient de « Tsuno » [角] qui signifie « antenne/corne », faisant donc référence aux antennes des escargots
(2) Chôrô : [長老] signifie « aîné », « doyen ». Ce terme a été choisi en concordance avec le terme « Saichôrô » qui est la manière dont est nommé le « Grand Chef des Namek » dans la VO.
(3) Sheru : [シェル] vient de l'anglais « shell » et signifie « coquille ». C'est bien sûr une référence à la coquille des escargots.
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-> Ce chapitre est long ! J'ai essayé d'en soigner sa rédaction autant que possible

J'espère donc qu'il vous plaira. Pour tout vous dire, ça n'a pas été évident de jongler entre Namek et la Terre... va falloir que je m'y fasse !
Autre chose : les termes "Chôrô" et "Saichôrô". Comme j'ai gardé les suffixes originaux et que je ne compte pas les enlever, je me suis retrouvé dans l'embarras ^^' Explication : Les Namek montrent beaucoup de respect aux doyens de leurs villages (les fameux "Chôrô"). Ils utilisent donc le suffixe "sama". Au départ, je comptais alterner avec les termes "Doyens", "Anciens", ou encore "Aîné" et ne pas utiliser "Chôrô". Sauf que lorsque les villageois ont besoin de nommer leurs doyens, ils le font systématiquement avec le dit suffixe "sama". Alors "Ancien-sama" ou "Doyen-sama"... j'ai trouvé ça assez étrange à la lecture.
D'autre part, j'ai gardé "Kami-sama", alors bon...