Le système éducatif en Algérie ou en Chine, c'est pas tout à fait la même chose. Donc, cela peut avoir une influence peut-être? Les parents n'auraient pas le même capital culturel. Mais du coup, ce ne serait pas la culture algérienne en comparaison de la culture chinoise, mais le système scolaire algérien et ses conséquences en comparaison du système scolaire chinois et ses conséquences. Il y a tout un tas d'autres facteurs dont on peut prendre compte. J'ai la sensation que les Asiatiques fondent souvent leurs propres commerces ou travaillent pour d'autres Asiatiques ayant fondé leurs propres commerces. Je ne saurais en revanche expliquer pourquoi.
De plus, tu confonds le contexte actuel avec le contexte de l'époque des premières vagues d'immigration venant du Maghreb. À l'époque, dans ces pays, les femmes avaient le droit de vote (ce qui n'était pas le cas de tous les pays d'Europe), et il n'y avait aucune obligation de porter le voile. Alors, je ne prétends pas connaître le contexte social exact de ces pays à cette époque, et je ne crois pas qu'ils étaient hyper égalitaristes. Mais je ne crois pas qu'ils étaient particulièrement plus mal barrés qu'en Europe, sur ce point, à l'époque. Bon, c'est pas le Maghreb, mais voilà une photo de Kaboul, en 1970
L'attitude sexiste des jeunes de banlieue correspond plus à une culture de rue, qu'à l'Islam. Peut-être s'identifient-ils à leur pays d'origine, pour justifier leur sexisme, j'en sais rien (j'ai pas l'impression, cela dit), mais il s'agit alors de fantasmes, pas de réalités.

L'école obligatoire au Portugal n'existait pas du temps de mes grands-parents. Et mes parents n'avaient que quatre années d'école obligatoire. Après, si les parents n'avaient pas d'argent, les gamins allaient travailler (donc, dès onze-douze ans). C'était pas une affaire de culture, mais une affaire de dictature...Super Green Ranger {l Wrote}:Mais le système éducatif peut être considéré comme une manifestation de la culture aussi. Certaines cultures accordent plus d’intérêt à l’éducation du peuple que d’autres. Par exemple, dans une culture occidentale, à l’ère démocratique, on estime qu’on doit correctement instruire le peuple afin qu’il puisse jouir pleinement de son droit de vote.Le système éducatif en Algérie ou en Chine, c'est pas tout à fait la même chose. Donc, cela peut avoir une influence peut-être? Les parents n'auraient pas le même capital culturel. Mais du coup, ce ne serait pas la culture algérienne en comparaison de la culture chinoise, mais le système scolaire algérien et ses conséquences en comparaison du système scolaire chinois et ses conséquences. Il y a tout un tas d'autres facteurs dont on peut prendre compte. J'ai la sensation que les Asiatiques fondent souvent leurs propres commerces ou travaillent pour d'autres Asiatiques ayant fondé leurs propres commerces. Je ne saurais en revanche expliquer pourquoi.
Peu importe, la plupart des jeunes Français d'origine maghrébine descendent de migrants qui sont arrivés en France (et donc ont quitté leurs pays) à cette époque. Donc, dire qu'il y a quelque chose dans leurs racines culturelles, c'est probablement faux. Leurs grands-parents et peut-être même parents étaient à fond dans l'idéalisation de l'Occident (enfin, toute mesure gardée).Super Green Ranger {l Wrote}:Ta photo montre clairement que ces femmes portent des tenues occidentales. Je te rappelle que c’est à une époque où ces pays pensaient que pour accéder à la « modernité », il fallait nécessairement s’occidentaliser (voir par exemple le kémalisme en Turquie). Du coup, leurs pratiques plus anciennes étaient jugées « barbares » par eux-mêmes. Le voile c’est « barbare ».
Même si le Coran laisse effectivement peu de marge de manoeuvre en théorie, tu vois bien qu'il y a un fossé entre les Talibans qui veulent que les femmes ne soient quasiment que des ombres des hommes (pour caricaturer), et les féministes islamiques. Comme quoi, il y a de la marge pour l'évolution. Non, l'Islam n'est pas voué à la stagnation.Super Green Ranger {l Wrote}:Donc ici, ils ont réinventé un certain Islam pour s’accommoder avec certaines valeurs occidentales jugées nécessaires pour aboutir à une démocratie. De plus, certains pensent que c'est parce-que les musulmans n'ont pas réussi à se détacher assez de l'Islam (dogme qui semble être plus rigide que le christianisme, puisqu'il s'agit directement de la parole de dieu) qu'ils stagnent ces derniers siècles. Ce qui a fait leur force à une époque devient aujourd'hui une faiblesse.
Et tout ça, s'est produit en Occident pour la population qui nous concerne, alors que celle-ci est en grande partie arrivée ici à l'époque où l'Occident était encore "idéalisé". Donc, j'ai du mal à voir comment leurs racines pourraient avoir quoi que ce soit à voir avec ce qu'il se passe actuellement, sauf pour ce qui est de la récupération possible. C'est un peu le même genre de phénomène que celui de certains gouvernements qui réécrivent l'histoire afin de mieux coller à ce qu'ils veulent faire dans le présent. Si récupération de leurs origines, il y a vraiment, ce dont je ne suis pas encore convaincu (à part dire vaguement qu'ils sont Tunisiens ou Algériens, il ne semble pas y avoir grand chose), il s'agit d'une réécriture de ces origines, pas les origines réelles qui ont une influence directe sur la façon dont ils se comportent actuellement.Super Green Ranger {l Wrote}:Dans l'époque actuelle, le contexte est différent. Pour accéder à la modernité, on ne pense plus qu’il faut s’occidentaliser. On ne retient que le progrès technique, sans les valeurs et la philosophie occidentale. On préfère revenir à sa propre culture. L’occident a perdu de son prestige.
Le constat qu’il y aurait trop de différences sociales entre les communautés minoritaires (par exemple, en comparant le chômage des nord-africains et des asiatiques) qui expliquerait la différence de délinquance qualitativement et quantitativement. Je trouve cet argument un peu facile, même s’il n’est pas complètement faux. Déjà il y a eu des études aux Etats-Unis montrant que certaines communautés réussissaient mieux à l’école (même mieux que les blancs), à niveau économique égal. Donc l’élément culturel peut déjà expliquer ces différences sociales. Après pour les raisons du départ des immigrés dans chaque communauté, c’est vrai que cela serait intéressant d’étudier ça. Est-ce que les populations asiatiques immigrées sont issues de milieux moins modestes que celles issues du continent africain ?
Alors qu’en France, on constate un recul du fait religieux. Donc non, le lien avec la culture d’origine est peut-être altéré, mais il reste encore très présent. Surtout que l’immigration se renouvelle continuellement et à haute dose.
En ce qui concerne les discriminations, on constate aussi qu’il y a des communautés minoritaires moins discriminées que d’autres. Parce-que cela résulterait encore de la différence des niveaux d’éducation entre ces communautés ? D’accord, admettons. Mais dans ce cas, les discriminations ne se baseraient plus sur du racisme pur, mais sur le niveau d’éducation. Prenons un exemple. On va dire que ce sont les personnes les plus défavorisées économiquement qui présentent le plus grand risque de ne pas payer un loyer. Or ce genre de personne se retrouve plus souvent au sein d’une communauté que d’une autre, à cause des différences socio-économiques évoquées précédemment. Donc le bailleur, par probabilité va plus discriminer cette communauté plutôt que l’autre. Mais ce n’est pas par racisme, mais par a priori sur le niveau économique de la personne.
Ca reste quand même à prouver. Et le sexisme n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Même si le Coran laisse effectivement peu de marge de manoeuvre en théorie, tu vois bien qu'il y a un fossé entre les Talibans qui veulent que les femmes ne soient quasiment que des ombres des hommes (pour caricaturer), et les féministes islamiques. Comme quoi, il y a de la marge pour l'évolution. Non, l'Islam n'est pas voué à la stagnation.

Evidemment, comme les hadiths ont été étudiés durant des siècles par différents "experts" (si je mets en guillemets, c'est pas par mépris, mais simplement, parce que je ne suis pas sûr que ce serait le vocabulaire qu'utiliserait un Musulman pratiquant), c'est pas non plus le premier venu, qui arrivant avec ses gros sabots va arriver et dire "nan! c'est pas comme ça, c'est comme ci! ces hadiths-là, ils sont pas cools, et ceux-ci le sont!" Il faut tout de même un peu de stabilité, voilà pourquoi il y a des écoles dominantes et qu'il faut du temps pour changer. Mais il n'empêche que la charia n'a rien d'immuable, puisque les hadiths sur lesquels elle se base partiellement son interprétables, voire rejetables. Après, je ne connais pas assez le Coran pour savoir si même lui ne peut pas être sujet à interprétations (avec une marge de manoeuvre extrêmement étroite, probablement, mais j'ignore s'il y a malgré tout des passages qui pourraient avoir une légère ambiguïté).Les hadiths ont été rapportés dans divers recueils (véridiques ou non, voir la classification plus bas) par des musulmans fidèles, mais toujours au minimum deux siècles après la mort de Mahomet. Certains auteurs en ont recensé plus de 700 000. Beaucoup de ces citations étant suspectes, leur crédit est proportionnel au prestige accordé à ceux qui les ont rapportées. Cette chaîne des témoins est appelée isnad. Ces différents recueils alimentent l'opposition entre chiites et sunnites en particulier. Il existe à ce jour environ 100 000 hadiths sahîhs, c'est-à-dire classifiés comme « authentiques » (voir plus bas).

Associer sexisme et Islam est faux, parce qu'à partir du moment où on peut trouver du sexisme ailleurs avec le même genre de mécanisme et qu'en plus, on trouve un Islam non sexiste, on ne peut pas se contenter du constat qu'il y a plus de sexisme chez les Musulmans, parce que si on se contente de ça sans explications, cela peut alors être interprété par défaut que l'Islam forgerait par nature nécessairement des sociétés sexistes et que c'est une spécificité exclusive à celui-ci. Or, c'est faux.


Et le sexisme, désolé, mais on le retrouve tellement partout, dans toutes les cultures et toutes les époques connues, que bon...
Juste pour dire que j’ai l’impression que vous noyez parfois le poisson.
Les musulmans ont un certain culte de la virilité qui exclue les femmes parfois. Ah mais non, vous savez, le sexisme n’est pas l’apanage des banlieues !
Les musulmans et les juifs ne s’aiment pas beaucoup et parfois on constate des actes antisémites en banlieue. Ah mais l’antisémitisme n’est pas l’apanage des musulmans, regardez les néo-nazis !
Dès que vous trouvez une similitude quelque part, vous éluder la question en allant trouver un système semblable quelque part d’autre pour relativiser les choses, même si parfois je pense il n’y a pas tellement de rapport.
N’empêche que la culture musulmane peut poser un ensemble (cohérent) de problèmes liés à ses spécificités. Faut voir un tout et pas seulement chaque parties.
Pour les discours basés sur une réalité statistique pouvant accroître les discriminations. OK. C’est un cercle vicieux.
Mais que faire dans ce cas ?
Pour trouver une solution, il faudrait complètement changer de paradigme et faire une réelle réforme de la politique d’immigration. Mais non, on préfère se cacher derrière de gros slogans comme la générosité de la France, l’ouverture aux cultures, la diversité, la tradition d’accueil etc…![]()
En ce qui concerne Soral, en réalité, il a plutôt un discours qui rejoint le tiens.
Il veut la réconciliation des français de souche avec les immigrés musulmans en les rapprochant sur des valeurs communes telles que la virilité, la droiture, l’honneur, la morale (pas de mariage homosexuel etc…).
Ce genre de valeurs qu’on retrouve chez les chrétiens et musulmans. Il estime que la France est aujourd’hui de fait une société multiculturelle et on ne pourra pas le changer.
Faut quand même avouer qu’il y a pas mal d’obstacles à réformer l’Islam. Il présente une grande rigidité. Plus que dans la chrétienté, pour les raisons expliquées plus haut. C’est tout.
D'ailleurs, cela ne tient pas de dire qu'il y a des aspects immuables d'une culture, qui feraient qu'elle soit unie à travers le temps. Tu crois sincèrement que les Français du Xe siècle (donc au moment de la naissance de la France) sont plus proches des Français d'aujourd'hui que des peuples germaniques (dits "barbares")?
Je ne crois pas qu'il soit pertinent de comparer la vie d'un organisme vivant, d'un être humain à une culture.
Déjà parce que ça signifie que le sexisme n'est pas un problème spécifiquement musulman, et dans l'autre sens des musulmans non sexistes ça peut tout à fait exister (San parlait des féministes musulmanes). Il n'y a pas "la culture" qui empêche ou provoque tel ou tel truc automatiquement, ça dépend comment elle se déploie. Donc on ne peut pas détacher la culture des univers sociaux où elle se déploie. Alors tu me diras, pourquoi le primat du social sur le culturel ? Je ne pense pas qu'il y ait de primat, mais les comportements à problème sont plutôt celles des classes défavorisées (la fraude fiscale, on agite beaucoup les mains, mais ça n'a pas l'air de gêner tant que ça, en revanche les occupations de cage d'escalier, alors ça oui)
Oui, peut-être. Dans mon cas, je veux juste dire que lorsqu'on parle des musulmans il faut savoir ce qu'on leur reproche. Par exemple s'il y a un ratio de 1 crime antisémite pour 10 000 habitants dans la population mais qu'on met en lumière 3 crimes antisémites atroces commis par des musulmans, et bien on a l'impression d'horreurs. Mais si j'arrive et que je montre qu'il y en a 0,5 pour 10000 chez les musulmans, la critique s'évanouit d'elle-même. C'est pourquoi je vais chercher des exemples ailleurs.
Tu reconnaîtras quand même que, dans mon cas du moins, ce n'est pas une question de gros slogans : c'est une question de vision (conflictuelle) des rapports sociaux, quelque chose comme une vision de "lutte des classes" qui met au second plan les questions culturelles parce que les questions culturelles posent problèmes dans la mesure où elles sont des questions culturelles de classe populaires (ces mals éduqués). Encore une fois et pour faire un peu caricatural : ça gêne pas grand monde que des Emirs se promènent en Djellabah d'un blanc éclatant sur les Champs Elysées, il est bien évident qu'on ne leur demandera pas leurs papiers (ça c'est pour le côté : la main droite de l'Etat s'occupe de ce que faisait autrefois la main gauche).

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