San999 a écrit:Il me semble que Toriyama peut encore raconter ce qu'il veut en privé (parler à un fan dans un restaurant, c'est du domaine du privé).
Bien sûr qu'il a le droit... Je n'ai pas dit le contraire.
Si c'est du privé, ce n'est pas canon, pour la simple et bonne raison qu'on a aucun moyen de savoir ce qu'il dit en privé.
Donc, pour toi, est canon
ce que déclare l'auteur et que les fans ont un moyen de connaître.
Après, si le fan vient dire "le maître m'a dit ci ou ça", on ne le croira pas, à moins que Toriyama ne s'exprime justement en public.
Et si le fan en question est accompagné d'un proche qui filme la rencontre et la poste sur internet? La frontière privé-public est ténue.
Lenidem a écrit:Pour moi, l'auteur peut dire ce qu'il veut : comme ses déclarations ne font pas partie de son oeuvre, elles viennent juste, au mieux, graviter autour d'elle.
J'ai l'impression que pour toi, l'Auteur est sommet. Pour moi, c'est l'Oeuvre.
J'ai déjà dit ce que j'avais à dire là-dessus.
San999 a écrit:Le manga a un statut supérieur aux propos de l'auteur, car l'auteur peut facilement changer d'avis, alors qu'il est plus compliqué de refaire son oeuvre. Mais ce statut supérieur lui permet uniquement d'avoir la priorité quand une éventuelle contradiction absolument irréconciliable avec le manga a lieu. C'est tout. Autrement, on en tient compte. Du moins, pour discuter entre fans, cela me semble logique.
En effet. Je vais préciser ma conception.
Pour moi, l'Auteur a juste la paternité de l'Oeuvre. Il l'a créée, et dans certains cas, il continue de la créer (un écrivain ou un mangaka publiant une bande-dessinée ou un manga sur une longue période) : c'est son droit (bien plus, sa raison d'être en tant qu'auteur), et son seul droit.
Si Rodin voulait que son bonhomme pense à quelque chose de précis, fallait disséminer des indices sur la sculpture : le dire ne suffit pas, car l'oeuvre ne le dit pas.
Et ça veut dire quoi "graviter autour d'elle"?
Ça signifie que c'est autre chose. Même si ça y est lié.
C'est bien sûr très intéressant pour le fan, vu le rapport privilégié que l'auteur entretient avec son oeuvre. Mais ça y reste extérieur.