Chapitre 10
Une décision inattendue [2ème partie !]
Une étrange silhouette à l’apparence fantomatique apparut soudainement dans la maison de Maëllyss et pénétra dans le salon. Elle s’arrêta un instant le temps de regarder autour d’elle. Quelques secondes plus tard, elle s'approcha lentement vers la commode sur laquelle était posée la Lampe où Buu était enfermé et tendit le bras droit au-dessus de l’objet faisant soulever son couvercle qui tomba par terre. Affichant un sourire satisfait, la silhouette se volatilisa sous vent qui balaya quelques feuilles de papier traînant sur la table du salon avant de s’estomper.
En entendant le couvercle tomber, Buu se précipita vers le centre de sa prison puis afficha un petit sourire en voyant que la voie était libre.- Parfait. C'est le moment de mettre les voiles !
Le sourire du démon s'élargit tandis qu'il s'élançait vers la sortie.
- C'est pas trop tôt. Tu en as mis du temps à... Buu s'interrompit et cligna des yeux.
Personne ? Où était donc passée cette maudite Sayianne ? Et qui l'avait libéré ?- Boaf, cela n'a pas d'importance.
Oui, après tout était libre non ? Dans tous les cas il avait bien l'intention d'en profiter. Et pour ce faire, il allait rendre une petite visite à la Z-team, histoire de s’amuser encore avec les guerriers, en espérant que ceux-ci lui offriraient un peu plus de challenge que ce qu’il avait vu la dernière fois…
Mais alors qu'il s'apprêtait à se téléporter, une décharge lui traversa subitement le corps. Une aura rose claire l’enveloppa et un nouveau flash lui apparut. Une forêt… Un homme vêtu de noir, penché sur le corps d’une silhouette allongée sur le sol qui lui était étrangement familière… Maëllyss ? Le démon afficha un air surpris. - Cela t'apprendra à me trahir ! !
s’exclama le sorcier en agrippant la jambe de la demi-Saiyanne qui fondit comme du beurre sous ses longs doigts, arrachant au passage, un hurlement de douleur à la jeune femme.- Dommage que ta Gardienne ne soit pas là pour te sauver, n’est-ce pas ? Elle qui est censée représenter la seule chose qui puisse te protéger de moi…
ricana le sorcier Obscur.
Puis avec un sourire, il effleura le cou de la jeune femme de ses lèvres.
- Cela me fait de la peine de devoir abîmer un aussi joli corps que le tien. Mais tu ne m’as pas laissé le choix.
La main droite du Vergassien se posa sur l'épaule droite de la fille de Gokû puis descendit lentement le long du bras quand soudain, une petite fumée s'échappa de ses doigts. Petit à petit, la peau de la jeune femme se creusa créant de profondes plaies. La chaire ressortit puis tomba par terre, bientôt suivi par son sang qui coula en abondance, recouvrant l'herbe verte sur laquelle elle était allongée...
Les yeux baignés de larmes, Maëllyss cria de plus belle, suppliant le sorcier d’arrêter, mais ce dernier semblait trop se délecter de la souffrance de sa victime pour stopper ce petit jeu maintenant. Délicatement et avec un sourire mauvais, il souleva sa tunique avec le bout de ses doigts puis caressa lentement le dos de la combattante qui poussa un hurlement à en percer les tympans. Un hurlement si fort qu’il raisonna sur plusieurs kilomètres. Son dos subissait le même sort que son bras mutilé...
Buu resta quelques instants figé sur place, les yeux fixés droit devant lui. Encore un nouveau flash ? Qui était ce type et pourquoi s'acharnait-il sur cette fille ? Tout à coup, des : « C’est immonde ! » « Elle ne mérite pas ça… » « Ne reste pas planté là, va l’aider ! » raisonnèrent dans sa tête.
Il le sentait. La part des guerriers présents en lui qui s’énervaient face à ce qui était en train de se passer. Peut-être devait-il aller aider la jeune femme… À cette pensée, le démon écarquilla les yeux et secoua la tête. Qu’est-ce qu’il lui prenait tout à coup ?
Buu hésitait à intervenir. Depuis que Piccolo l'avait fait patienter avec un sablier géant sur le palais du Tout-puissant sur Terre, c'était la deuxième fois qu'il hésitait dans sa vie...
Il pouvait sauver la jeune Saiyanne, il le savait. Mais elle l'avait enfermé dans la Lampe. Et maintenant qu'il se savait incapable d'en sortir seul, il ne tenait pas à y retourner. Sa liberté lui était bien trop précieuse.
Et puis il n'en avait rien à faire de cette fille. Elle n'avait qu'à se débrouiller toute seule. Si elle croyait qu'il allait jouer les sauveurs d'âmes en détresse, elle se mettait le doigt dans l'oeil !
Et pour quelle raison devait-il le faire au juste ? Elle représentait une menace pour lui. Certes, il lui était largement supérieur en ce qui concernait le combat, mais pour ce qui était de la magie... C'était différent. Non... Il ne pouvait pas prendre le risque de la laisser en vie et qu'elle ne lui mette des bâtons dans les roues une nouvelle fois.
Seulement, plus il voyait les visions de la torture de la combattante, plus le dégoût l'envahissait. Buu avait tué de nombreuses fois pour le plaisir, mais à l’époque il savait qu’il n'était qu'un gros balourd au cerveau atrophié, tout juste bon à faire l'idiot. Il haïssait l'ancien « lui »
À présent, il se battait pour le plaisir, pour affronter des adversaires puissants. Les meilleurs des meilleurs. Alors, voir quelqu'un souffrir inutilement était une insulte à l'esprit du combat. Au plaisir qu'éprouvaient deux guerriers dans un affrontement.
Dans cette magie noire, il revoyait Bibidi et Babidi, ses deux anciens maîtres. Il aurait tellement aimé les massacrer… Ces êtres abjects, obnubilés par le pouvoir. Et le comportement du sorcier ne lui rappelait que trop bien son créateur. Pour peu bien sûr, que ce dernier ait réellement été son créateur, car depuis qu’il avait été emprisonné dans sa Lampe, Buu commençait à avoir de sérieux doutes à ce sujet.
Les hurlements de la Saiyanne auraient dû satisfaire son envie de vengeance, car après tout, elle n’avait que ce qu’elle méritait. Pourtant, le démon n'en tirait absolument aucun plaisir. Presque… De la peine.
Surpris par ses propres pensées, il secoua la tête pour les chasser. De la compassion…
L'espace d'un instant, il avait éprouvé de la compassion. Lui, l’ennemi le plus redoutable qui soit. Un démon impitoyable.
Hm… Il en avait assez vu. Il tuerait sûrement ce sorcier un jour, mais pour l’heure, il avait des choses plus importantes à faire que ça. Quant à la fille de Gokû… Son sort lui était complètement égal. Cette affaire ne le concernait pas. Et puis, ce qui lui arrivait était sa faute. Elle n’avait qu’à être plus forte. Elle n’avait qu’à s’en prendre à elle et à elle, seule !
Le Djinn se concentra pour se téléporter auprès des guerriers là, où il aurait sans doute un combat digne de ce nom. Mais tout à coup, un frisson glacial le parcouru, suivi d'un point de pression au niveau du coeur.
Le remord.
Il aurait des remords s’il abandonnait la guerrière. Il ne savait pas comment l’expliquer, mais quelque chose au fond de lui disait qu’il s’en voudrait éternellement s’il le faisait… À cette pensée, Buu plissa les yeux et serra les poings. Tout ceci était ridicule. Depuis quand éprouvait-il du remord et se souciait-il d’un adversaire ? Le démon secoua vivement la tête afin de reprendre ses esprits. Décidément, ces images commençaient vraiment à lui monter à la tête. Il fallait qu’il se change les idées au plus vite.
Malheureusement, plus il essayait de chasser ces idées, plus elles s’imposaient à lui. Et Sans compter bien sûr, cette… Cette étrange sensation qui s'était brusquement emparée de lui. Une force invisible qui la sommait d'aller aider la jeune femme. Il ne savait pas d'où elle provenait ni pourquoi elle était là, mais il la sentait se faire de plus en plus présente en lui et il ne parvenait pas à la dominer.
Il regarda une dernière fois la guerrière hurler à s’en perdre la voix et pleurer à se noyer dans le torrent de larmes que ses yeux déversaient… Buu vit alors le sorcier caresser la deuxième cuisse de Maëllyss qui à son tour, fondit lentement et douloureusement sous un hurlement strident.
À cet instant, les cris ne furent plus qu'un fond sonore assourdissant. Le Djinn voyait une combattante puissante. L'un des rares adversaires valides dans l'univers, passer de l'état de guerrière, à l'état d'handicapée à vie. Plus de combat, plus de revanche. Elle n’était plus qu'une Saiyanne à l'agonie…
Buu ne le tolérerait pas. Il ne laisserait pas un sorcier sournois lui arracher un adversaire tel que Maëllyss. Une mage guerrière. Il s'agissait de SON ennemie, à lui et là lui seul. Et personne ne la lui retirerait. Résolu et en colère, le Djinn se téléporta sur la position de la jeune femme, en se convainquant qu'il effectuait ce sauvetage dans un intérêt purement personnel.
Mais lorsqu’il arriva à destination, ses yeux s’écarquillèrent subitement face à la scène macabre qui se jouait devant ses yeux. Les visions lui avaient épargnées l’épouventable odeur de sang et de chaire fraîchement grillée qui venait chatouiller ses narines, lui arrachant une grimace de dégoût. Voir un tel spectacle se dérouler sous ses yeux était bien pire que d'en avoir que de brèves images.
Le corps de la jeune femme gisant sur le sol était recouvert de plaies profondes et baignait désormais dans une mare de sang se propageant dans l’herbe tout autour d’elle. Son pantalon au niveau de la jambe droite était déchiré jusqu'à la quasi totalité de la cuisse dont la chaire pendouillait. Sa jambe gauche avait été littéralement fondue jusqu’en haut du genou et son bras droit ressemblait à présent à du hachis de viande fumée. Sans parler bien sûr de sa queue de Saiyanne qui était fendue en deux sur toute sa longueur.
La tunique qu’elle portait était déchirée sur tout le côté gauche de son corps laissant apparaître son ventre et son sein caché par son soutien-gorge, dont la bretelle était sur le point de céder.
Buu grimaça en voyant le sorcier commencer à lécher les lèvres puis le cou de la jeune femme ainsi que la chaire de son bras droit, tandis que ses mains se baladaient un peu partout sur le corps de la guerrière, impuissante.« Un sacré dégueulasse, celui-là… » pensa le Djinn qui commençait à être vraiment dérangé par ce qu’il voyait.
- Et bien. C’est la grande éclate ici ! Tu t’amuses bien ?
s’exclama-t-il à l’adresse du Vergassien en s’approchant de lui les bras croisés.
Surprise, le sorcier Obscur releva lentement la tête et fixa la créature rose.- Passe ton chemin, Majin. Ceci ne te concerne pas.
- Tsseuh... C'était prévisible. Mais tu sais quoi, sorcier ? Cela me concerne.
Darkon haussa les sourcils. Il voulut répliquer, mais le Djinn disparut puis réapparut tout aussi vite derrière lui en lui projetant un coup de pied magistral dans les côtes. Sous la puissance de l’impact, le sorcier se retrouva violemment projeté en arrière et traversa une dizaine d’arbres avant de tomber par terre. Le choc provoqua une immense explosion annihilant plusieurs arbres aux alentours, soulevant un épais nuage de fumée.
Satisfait, Buu croisa les bras et attendit que le Vergassien daigne lui faire face à nouveau. Plusieurs secondes s'écoulèrent sans que Darkon ne donne le moindre signe de vie. Le Djinn cligna des yeux. Il l'avait tué ? Non... Il sentait encore son aura. Un aura faible, certes, mais il était tout de même vivant.- Tu vas te décider à sortir d'ici pour m'affronter ou je dois venir te chercher ?
cria-t-il en direction des arbres sous lesquels était caché le sorcier.
Le Vergassien ouvrit brusquement les yeux. Mais au moment où il s’apprêtait à se redresser, une douleur aigu ë s’empara de lui. Quatre de ses côtes avaient été brisées au moment du choc. Son poignet gauche ainsi que sa jambe droite étaient fracturés et du sang s'écoulait le long de front. Le sorcier serra les dents, le visage crispé et déformé par la douleur.
Qu’est-ce qui lui avait pris ? Cela n’était pas dans ses habitudes de baisser sa garde, même pendant quelques secondes. Il faut dire qu’il n’avait pas prévu que ce dernier l’attaque aussi rapidement. Il mourrait d’envie de lui donner la correction qu’il méritait, mais la douleur était bien trop forte. Même s’il lui était encore possible de riposter par la magie, il savait que si le démon l’attaquait à nouveau, il n’aurait sûrement aucune chance de s’en sortir cette fois. Et il ne pouvait pas prendre le risque de voir ses plans réduits à néant. Il se félicita d'avoir eu l'idée de garder un bouclier protégeant son corps de toute agression en permanence il y a de cela plusieurs années. Une idée qui venait sans aucun doute de lui sauver la vie.
Saleté de Majin ! Il ne s’était peut-être pas préparé à se faire attaquer de la sorte, mais le sorcier jura de ne plus commettre cette même erreur à l’avenir. La prochaine fois, il serait prêt ! Il n'avait aucune envie de laisser Maëllyss ici. Pas après avoir enfin réussi à lui mettre la main dessus, mais tout bien réfléchi, l'emmener avec lui ne lui semblait plus être une si bonne idée. Non... Il avait autre chose en tête en ce qui la concernait. Il allait donc la laisser en vie et se retirer, pour le moment afin de se soigner et de préparer sa riposte.
« Et bien, princesse, on peut dire que tu as beaucoup de chance. Je te laisse tranquille pour le moment. Mais rassure-toi, je ne serai pas loin. » rappela le sorcier démoniaque en s’adressant à la demi-Saiyanne par téléphatie avant de se volatiliser au moment même où Buu venait à sa rencontre.- Je lui ai fait peur ?
se demanda ce dernier.
Il cligna des yeux puis finit par tourner le regard en direction de Maëllyss, toujours allongée par terre. Et maintenant ? Dans l’état où elle était, elle ne pouvait plus riposter. Son sort était entre ses main. Elle était vulnérable, à sa merci. Il pouvait très bien décider de lui donner le coup de grâce et en finir une bonne fois pour toutes avec elle. Ou simplement la laisser mourir puisque de toute façon, cela n’allait pas tarder. Ou mieux encore ! La transformer en chocolat fondant… Ou bien… La sauver ?
Cette pensée cloua le Djinn sur place. NON ! S'il la soignait, il prenait le risque qu’elle puisse à nouveau l’enfermer dans cette fichue Lampe. Et il ne pouvait pas le permettre. Valait mieux en finir tout de suite. Après un bref moment d'hésitation, il tendit la main droite en direction de la jeune Saiyanne pour préparer un Kikoha afin d'abréger les souffrances de la jeune femme, quand tout à coup, prise d'un ultime spasme, celle-ci gémit de douleur. Il la regarda et entendit les battements de son coeur se faire de plus en plus lents au fur et à mesure des secondes. Sa fin était proche. Et à ce stade-là, ça n'était même plus la peine de faire quoi que ce soit. Le démon plissa les yeux puis baissa lentement sa main avant de tourner les talons.
Il voulut se téléporter en direction des guerriers qu’il voulait tant affronter, mais il n’y arrivait pas. C’était comme si quelque chose le retenait ici. Le Majin serra les dents et tenta de se concentrer à nouveau, mais son regard ne cessait de se détourner en direction de la demi-Saiyanne… Il l'observa à nouveau quelques instants. Elle avait l'air de souffrir atrocement. Mais quelle était la douleur ? Lui ne l'avait jamais perçue, il ne savait donc pas réellement ce que l'on pouvait éprouver dans ces moments-là. Que ressentait-on exactement ? en juger par l'expression du visage de la jeune Saiyanne, cela devait être quelque chose d'horrible à vivre...
Je frissonnais. Je sentais la désagréable sensation de mon corps se vidant peu à peu de mon sang sans que je ne puisse l'arrêter. Ma respiration était de plus en plus difficile. Je suffoquais... Insensiblement, ma vision se voila, m'attirant toujours un peu plus dans l'obscurité là où la mort m'attendait.
La douleur avait disparu. Je ne sentais plus rien, juste un immense vide. Un silence absolu quelque peu dérangé par les battements de mon coeur qui persistaient à me maintenir en vie. Mais je savais bien que ses efforts étaient vains. Si j'étais dans un état tel que mes nerfs ne pouvaient plus me transmettre ma propre souffrance, c'est que la fin approchait à grands pas. Et de toute façon, les battements ralentissaient peu à peu. Et alors, quelle importance ? Plus rien n’avait de sens pour moi. J’étais faible. Un être fragile et influençable… Inccapable de me débrouiller seule et toujours trahie… Tout ce qu’il restait de moi à présent était une enveloppe. Une simple enveloppe corporelle mutilée et meurtri. Mon âme avait disparu depuis longtemps et ma vie s’apprêtait elle aussi à me quitter. Je n’étais plus rien. Alors, à quoi bon continuer ? Je savais que je ne leur manquerai pas. Sauf Genïe… Elle allait tellement me manquer. Elle et son grand sourire. Sa joie de vivre. Son amitié…
Durant toutes ces années, elle m’a apporté son aide et un soutien sans faille. Et moi ? Je n’avais pas cesser de me montrer odieuse, agressive et égoïste. Pardonne-moi Genïe, pardonne-moi… Tu étais la seule amie que j’ai eu…
Et Tayrun… Vous si gentil, si compréhensif… Vous m’avez accueillie et vous êtes occupé de moi comme si j’étais votre propre fille alors que ça n’était pas votre rôle. Je sais que vous comptiez sur moi… Mais je ne vous ai apporté que des ennuis. Je ne suis pas à la hauteur. J’ai honte. Vous êtiez l’une des personne qui comptaient le plus pour moi. Vous étiez comme… Un deuxième père… Je suis tellement désolée de vous avoir déçu…
Adieu, Genïe… Adieu Tayrun... Je ne vous oublierai jamais…
Je fermais les yeux et m’imaginais le visage des deux êtres les plus chers à mes yeux. C’est alors qu’une dernière perle salée vint rouler le long de ma joue et acheva lentement sa descente sur mon cou meurtri.
Je ne désirais qu'une seule chose désormais :
La délivrance...
Mais alors que je sentais la mort m'emporter avec elle, une douce chaleur enveloppa mon corps. Peu à peu, je sentis mes nombreuses blessures se refermer tout lentement. Étrange... j'avais l'impression de reconnaître cette aura. Se pourrait-il que... Non, je devais halluciner, ça ne pouvait pas être lui. Dans un ultime effort je tournais péniblement la tête et croisais des yeux rouges et noirs qui me fixaient. Puis, une grande inspiration souleva ma poitrine. Je fermais les yeux, épuisée...
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Ce ne fut qu’après de longues minutes que Maëllyss reprit enfin connaissance. Elle resta quelques instants immobile, les yeux fixés devant le ciel étoilé au-dessus d’elle, puis finit par se redresser lentement en se regardant. Elle était guérie... Elle était en vie ! - Enfin réveillée ? Je commençais à m’impatienter.
fit une voix masculine derrière la jeune femme. La fille de Gokû écarquilla les yeux. Cette voix… Elle la connaissait. Cette aura aussi d’ailleurs. Buu ? Alors, ça n’était pas une hallucination. C’était bien lui qu’elle avait senti lorsqu’elle était sur le point de mourir. Et c’était sans doute lui aussi qui l’avait soignée. Pourquoi ? Il n’y avait aucune raison pour qu’il la laisse en vie. Quelque peu troublée et encore secouée par ce qui lui était arrivé, la demi-Saiyanne se releva puis se retourna pour faire face au démon.
- Si je comprends bien, tu m’as sauvé la vie,
lâcha-t-elle en fixant le démon.- Oui. Et alors ?
- Merci,
fit simplement la jeune femme.- Hey, que ça soit bien clair ! Ne te fais pas d'illusions ! Ce n'est pas parce que je t'ai guérie que cela va m'empêcher d'aller m'amuser avec ta famille et de tous vous éliminer si j'en ai envie.
À cet instant, un petit sourire narquois se dévoila sur les lèvres de Maëllyss quand soudain, elle éclata de rire. Le démon haussa les sourcils. Il venait de dire qu'il allait tous les éliminer et elle, elle trouvait ça drôle ? Soit la douleur des blessures lui était montée à la tête, soit cette fille avait vraiment un grain. Ou les deux...
- Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ?
La jeune femme continua de rire pendant quelques secondes puis s’arrêta brusquement dévoilant un visage froid. Elle reprit son sérieux.
- Rien. Oh et puis tu m'agaces avec tes grands airs, là. ! Je ne t'ai rien demandé d'abord !
Sur ces mots, elle tourna les talons et s'en alla. Mais au bout de quelques mètres, elle se retourna vivement :
- Et puis d'ailleurs, comment t'es sorti de ta Lampe ?
Elle s'apprêta à se diriger d'un pas vif vers le démon, bien décidé à obtenir des réponses, mais une silhouette masculine surgit brusquement devant elle.
- Ah, je suis content que vous soyez là !
déclara l’homme avec un grand sourire.- Tayrun ? Mais qu’est-ce que vous faites là ?
interrogea Maëllyss.- Tiens… On ne se quitte plus on dirait,
lâcha Buu d’un ton railleur.- Laissons les explications pour plus tard. Maëllyss, j’ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi !
- Comme c’est étonnant. Décidément, c’est une manie chez toi,
fit remarquer le démon rose un sourire en coin des lèvres.- Vous… Vous connaissez ?
s’étonna la demi-Saiyanne qui pensait avoir mal compris.- Si on veut,
répondit simplement Buu. - Bon et... Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
enchaîna Maëllyss à l'adresse de son mentor. - Il faut absolument que tu te rendes sur Tarnazia et que tu récupères quelque chose pour moi.
- Et qu'est-ce que c'est ?
- Il s'agit d'un collier. J'ai toutes les raisons de croire que Darkon veuille s'en emparer.
- Mais… Pourquoi voudrait-il s'emparer d'un collier ?
questionna la jeune femme perplexe.- Parce que la pierre qu'il renferme est extrêmement puissante. Elle a été créée par des Majins de Vergas. Et si on la combine avec un autre type de pierre qui se trouve sur cette planète, on obtient des pouvoirs inimaginables et il ne faut pas que Darkon ou l'un de ses hommes mette la main dessus. Les conséquences seraient... Désastreuses.
- Alors là, bravo !
applaudit Buu. Très beau discours. Et avec la touche dramatique à la fin... On s'y aurait vraiment cru !
- Bon… Je pars tout de suite dans ce cas,
termina Maëllyss.- Très bien. Et Buu t'accompagneras !
- Hein ? Hors de question !
répliqua le démon.- Je suis une grande fille, je peux très bien me débrouiller toute seule... renchérit la guerrière.
- Je regrette Maëllyss, il n’est pas question que tu y ailles seule, répliqua le sorcier.
- Dans ce cas Genïe, m’accompagnera,
s’exclama la jeune femme. - Non, elle est occupée pour le moment. Elle vous rejoindra plus tard. Buu, peut parfaitement venir avec toi.
- Il n’est pas question que je fasse le baby-sitter pour cette gamine. Trouve quelqu’un d’autre !
- Gamine ? Tu me cherches, espèce de vieux chewing-gum périmé !
- Allons, allons, du calme les enfants,
intervint Tayrun avec diplomatie.
Maëllyss tourna la tête et soupira d’agacement en croisant les bras.
Le Vergassien regarda en direction du Djinn et reprit :
- Nous avons un accord, tous les deux. L’aurais-tu oublié ? Je t’ai octroyé une puissance supplémentaire non négligeable, je peux tout aussi bien te la reprendre ainsi que les hôtes présents dans ton corps. Et tu sais tout aussi bien que moi quelles en seraient les conséquences, n’est-ce pas ? Ça n’est qu’une simple formalité pour moi. Alors, je te conseille de bien réfléchir à ce que tu vas faire.
- Ah, c’est dont ça… La fameuse mission,
fit Buu, pas du tout enchanté par ce qu’il venait d’entendre.- Que… Hein ?! s’emporta subitement Maëllyss. Attendez, vous avez fait quoi ?
- Disons... Qu'elle fait partie de celles que tu dois accomplir,
répondit simplement le sorcier.- C'est une blague, j'espère !
répliqua le démon.- Pas du tout, je suis très sérieux. Mais... Tu es libre de faire ce que tu veux après tout. Seulement retiens bien ce que je t'ai dit, car cela pourrait bien avoir des conséquences que tu n'imagines même pas. Oh, et, j'oubliais. Si tu ne veux pas passer le restant dans ta Lampe, je te conseille vivement, de respecter ta nouvelle maîtresse,
acheva le sorcier tout en tournant les talons.**************************************************
Bon alors là, les amis, ce chapitre marque la fin de l'introduction et c'est au prochain chapitre que la réelle histoire commence!
