Personellement la première chose que je regarde, dans le cadre d'une fic DB, c'est le cast.
Pour moi, un pourcentage d'OC dès le premier chapitre supérieur à 50% c'est à priori rédhibitoire.
L'envie de donner
Ensuite j'essaye de deviner où va mener la fic car en général j'arrive à faire la différence entre celle ou celui qui a écrit quelque chose un peu à l'aveuglette pour se faire plaisir dans l'instant présent (ce qui ne veut pas dire que la fic sera moins bonne) et l'auteur qui sait où il va et a été motivé non pas par la simple envie d’écrire mais par une ou plusieurs idées précises dont il/elle s'est dit "tiens, c’est pas mal ça… j'ai envie de partager ça" et moi justement ça, ça me parle car du coup je me dis "ok, vas-y, montre". J'ai besoin de ça, j'ai besoin de cette complicité entre l'auteur et le lecteur.
Les personnages secondaires
Ensuite je m'intéresse tout particulièrement au traitement des personnages secondaires. J'aime bien les histoires relativement épaisses à ramifications. J'aime pas trop suivre les chroniques de X ou Y sur une centaine de chapitres (je ne vise pas CFC hein, CFC fait même tout le contraire). En gros j'aime pas le POV dans une fiction. Je parle bien sûr à priori, je peux trouver une histoire en POV qui m'intéresse... parce que l'enjeu de l'histoire, la narration ou le personnage principal m'intéresse et que du coup les autres on s'en fout un peu. C'est du cas par cas. Mais en général je trouve toujours appréciable lorsqu'un auteur de fic DB fait un petit effort pour donner un semblant d'épaisseur ou de personnalité à un personnage même si ce dernier n'est que de passage. Ça ajoute du crédit à l'œuvre pour moi.
Les enjeux
J'aime bien les histoires à enjeux. En cela que j'apprécie de me sentir concerné/intéressé par l'enjeu qui motive certains personnages ou l'intrigue d'une histoire. Par exemple, dans un manga comme Battle Royale, j'aime bien l'enjeu "il n'en restera qu'un, je ferais partie de ce dernier". Dans l'avant-dernière fic de Max j'aimais bien l'enjeu aussi : "Qu'est-ce qui se passe ici bordel ?" Dans death note j'aimais bien l'enjeu d’une révolution planétaire. Dans Timeline j'aimais bien l'enjeu d'impulsion : La "vengeance" sur le destin de Végéta. Je pourrais continuer comme ça pour toutes les fic que je lis ici mais vous avez saisi l'idée ^.^
Je trouve intéressant de me dire "tiens j'aimerais bien que l'enjeu trouve une issue favorable (ou l'inverse) mais en même temps je n'arrive pas à anticiper l'issue prévue par l'auteur..."
Par exemple dans le manga Naruto, les enjeux tombent à plat parce que la pensée de l'auteur fini par devenir trop prévisible.
En général si j'arrive à prévoir l'issue de trois combats d'affilé dans une fic DB, c'est qu'il y a un petit problème de faux-suspens quelque part, pour moi.
Mais, et si y'a pas tout ça ?
En général je ne m'arrête pas à ces considérations, je lis toujours au moins jusqu'au cinquième chapitre et là je peux me rendre compte par l'expérience si j'aime ou pas. Mais même quand j'aime pas, je continue quand même à lire car je ne pense pas qu'un chapitre ou une fic puisse se résumer dans les grandes lignes. Je trouve ça réducteur. Il y a toujours un moyen de trouver un ou deux passages intéressants dans quelque fic que ce soit, de mon point de vue.
L'esprit Dragon Ball
Pour en revenir au j'aime/j'aime pas, d'habitude quand je lis une fic sur DB il y a une chose à laquelle je suis particulièrement attaché, c'est la cohérence avec l'esprit du manga. Je suis le premier à applaudir les virages bien négociés mais je suis aussi le premier à dire "attention, tu risques une sortie dangereuse" car pour moi, écrire une fic c'est avancer en terrain miné. L'auteur doit constamment batailler entre son envie de servir du neuf et celle de maintenir l'illusion que ça aurait pu être ça DB, la suite à DB ou à un moment de DB. Je ne parle pas d'élitisme, juste du fait qu'il y a pour moi certaines "trahisons" qui me font ipso facto sortir du récit pour me rappeler que je suis en train de lire une fic. Ce qui n'est pas négatif en soit tant que c'est bien emmené. Mais là il n'y a pas vraiment d'explication, je ne saurais dire pourquoi une chose me fait sortir d'un récit et une autre non. Par exemple Krilin ou même Muten Roshi qui maîtrise le Genkidama ça ne me fait étrangement pas du tout sortir du récit. Par contre Buu ou Yamcha qui maîtrise le Genkidama, si. De même un OC SSJ qui débarque d'on ne sait où, ça aura beau être aussi logique que l’on veut… ça va me gêner (déjà que Goten et Trunks SSJ ça m'avait grave soûlé même si j'ai trouvé les scènes où on le découvre, hyper méga classes) Mais je préfère une histoire qui se permette ce que je considère comme des dérives et à côté fais de belles choses plutôt qu'une histoire plate qui ne ferait que raconter à nouveau le manga en changeant un coup de poing par un coup de pied.
L'autocritique
Autre chose de très important pour moi (et je peux me prendre cette critique dans la gueule pour le coup) j'ai besoin de sentir que l'auteur est organisé. J'aime quand chaque phrase, ou chaque paragraphe apporte quelque chose de nouveau ou d'intéressant au récit et surtout j'aime quand l'auteur sait trouver la bonne mesure. Par exemple plutôt que de faire 50 passages, aussi bien écris soient-ils, pour montrer à quel point Végéta est torturé dans son esprit (exemple complètement inventé sur le tas, je ne vise aucune fic) ... je pense que l'auteur doit s'obliger à en choisir un seul et éviter de réécrire des paragraphes dont l'esprit en rappelle d'autres. Pour moi une phrase/un paragraphe/un chapitre = une idée. Une fois l'idée consommée c'est bon, on passe à autre chose. Et reconduire encore et encore les mêmes idées ou les mêmes ambiances m'ennui personnellement. Or, une petite rétrospective permet de se rendre compte que nous sommes nombreux à tomber dans cet écueil, même si c'est très discret/dilué. L'écueil de réutiliser nos propres recettes (à tous les niveaux que ce soit la narration, l'ambiance, l'intrigue, la construction des personnages...) plutôt que de nous réinventer constamment.
Bref j'aime quand ça ne tourne pas trop en rond, ce qui suppose aussi que l'histoire avance et qu'on ait bien cette impression. Celle que l'on s'approche de la résolution du nœud dramatique et du fin mot de l'histoire ou d'une des intrigues au moins.
S'too

Voilà à peu près les critères sur lesquels je me base pour juger une fic. Mais tout cela est très subjectif et relatif à mon humeur du moment et je suis plutôt bon public. Je n'aurais aucun mal à lire une histoire complètement pas dans l'esprit DB ou bourrée de clichés complètement wtf qui ne mène nulle part et suintant le grosbillisme et pourtant à y trouver du plaisir tout comme je peux apprécier parfois une fic aux descriptions outrageusement longues et au rhytme très lent... car il en faut pour tous les goûts et si toutes les fics ressemblaient à la fic parfaite, eh bien notre monde serait bien ennuyant.