Mea maxima culpa
je pensais avraiment pas en avoir pour encore autant de temps.
Précédemment dans Dragon Ball Timeline
L'auteur a raconté encore plus de conneries que d'habitude. Mais voilà donc le chapitre.
Chapitre sixième : Le Goût de la Victoire
Partie IV : AciditéPiccolò fixa Vegetà droit dans les yeux et banda ses muscles à nouveau.
— Les Dragon Balls ?! Pour toi ?! Non, mais tu veux rire !! Que quelqu'un file un senzu à ce bâtard. Je veux qu'il soit en pleine possession de ses moyens quand je vais lui exploser sa face de singe !
— Calme-toi, namek, répliqua l'intéressé. Je suis très déçu. Je pensais que nous étions alliés…
— Pour combattre ces aliens, mais c'est tout, répondit-il d'un air menaçant. Maintenant, tu vas payer cher tout ce que vous nous avez fait subir en venant ici.
— Ha ! Ha ! Alors tu crois être tiré d'affaire simplement parce que tu as mis une fessée à Freezer ? répondit le prince en ricanant. C'est trop drôle.
Piccolò tiqua. Quelque chose dans l'attitude de Vegetà lui laissait entendre qu'il ne bluffait pas. Il fallait qu'il tire tout ça au clair. Krilìn semblait avoir fait le même raisonnement et intervint dans le face-à-face :
— Qu'est-ce que tu veux dire ? Que d'autres ennemis vont arriver ?
— Exactement, confirma Vegetà. D'abord, Freezèr a un père, et quand il apprendra ce qui est arrivé à son fils, il risque de ne pas laisser passer ça facilement. Et ensuite, s'ils nous ont attaqués, c'est parce qu'un être infiniment plus fort qu'eux les a attirés ici.
— Quoi ?! s'exclama le Tòut-Puissant. Mais dans quel but ?
— Bon, le namek a pu progresser de manière fulgurante. Si vous m'expliquez comment il s'y est pris, je promets de tout vous raconter. Et ensuite, on s'entrainera ensemble pour mettre une râclée au Super Saiyan, proposa Vegetà, une lueur d'ambition au fond des yeux.
— Qu'est-ce que tu dis ? réagit Nappà. Le Super Saiyan ? Mais… C'est impossible !! Nous sommes les deux derniers saiyans, il n'y en a plus d'autre !
— On se calme, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? demanda Krilìn.
— Il s'agit d'une vieille légende de notre peuple, expliqua Nappà avant de leur en exposer la teneur. Il conclut en insistant sur sa réputation d'invulnérabilité.
— Et ce truc se prépare vraiment à nous attaquer ? questionna Piccolò. Comment est-ce que tu le sais ?
— J'ai déjà eu à l'affronter une fois, expliqua Vegetà. C'est lui qui a attiré Freezèr sur la planète et qui lui a parlé des Dragon Balls.
— Si cette légende est vraie et que ce combattant va vraiment revenir pour nous, alors on est très mal ! commenta Tèn Shin Han. Les guerriers qu'on a eu à affronter étaient déjà d'une puissance exceptionnelle ; et si on doit défier un être invincible, alors je vois mal comment on va s'en sortir.
— Nous avons un atout, annonça Vegetà avec un sourire carnassier. Parce que le Super Saiyan, en réalité, c'est moi. Je suis destiné à le devenir et vous, vous allez m'y aider.
Carnets de Mr Popo, n°10738
Cette histoire de guerrier venu du futur a estomaqué tout le monde.
À notre connaissance, même les êtres au sommet de la hiérarchie divine ne sont pas pourvus de la capacité de se déplacer dans le temps. Mais nous n'avons pas encore eu le loisir de nous plonger plus en avant sur la question. Toute mon énergie est concentrée sur le mal qui frappe aujourd'hui Piccolò, Tèn Shin Han et Yamchà.
Quant au peu d'énergie qui lui reste, le Toùt-Puissant la consacre à aider du mieux qu'il le peut les nombreux humains désespérés qui hante notre monde en ruine. Nous attendons avec impatience la réactivation des Dragon Balls.
Gerò était assis à son bureau privé quand Marta entra dans la pièce. Diverses piles de documents et d'ouvrages entassés sur le meuble cachaient l'essentiel de sa personne, et seul le sommet de son crâne chauve dépassait derrière l'amoncèlement de paperasserie. Le savant ne réagit pas tout de suite et la jeune femme patienta de longues secondes en silence avant de s'assurer qu'il avait bel et bien remarqué sa présence.
— Euh… Docteur ? Je…
Gerò l'interrompit d'un geste de la main qui indiquait clairement qu'il avait noté son arrivée mais tenait à terminer ce sur quoi il travaillait. Elle attendit donc patiemment qu'il eut terminé en observant le capharnaüm qui recouvrait pratiquement toute la pièce.
Car si le bureau et le secrétaire attenant était jonchés de documents divers, les murs apparaissaient à peine derrière les hautes bibliothèques surchargées et le reste de la pièce regorgeait d'éléments mécaniques de tous types. Elle nota notamment un prototype de concentration énergétique. La pensée qu'elle était désormais capable d'identifier un tel appareil au premier coup d'œil l'amusa.
— Voilà, excusez-moi, Madame. Il m'est parfois pénible d'interrompre ma tâche. C'est le lot de la passion et du devoir.
Le savant l'invita à s'asseoir tout en faisant le tour du bureau. Lui-même resta debout, en position de force, la surplombant légèrement.
— Que puis-je faire pour vous ?
— M'assigner à une tâche où je me sentirai moins inutile.
— Que voulez-vous dire ?
— J'aimerais travailler sur le programme d'analyse du cocon. Depuis que je l'ai ramené, je n'ai plus rien pour occuper mes journées et le temps me semble long. J'ai envie d'aider.
Gerò la dévisagea un instant. Marta fut tentée d'apporter des précisions, mais elle se souvint du conseil de Jim
« Parle le moins possible. Donne-lui simplement des éléments qui appuient notre argumentaire et laisse-le rompre les silences. »C'est ce qu'elle fit. Et en effet, Gerò finit par lui répondre.
— Je ne sais pas. Je comprends votre enthousiasme, mais vous n'avez aucune formation scientifique.
— J'ai beaucoup appris au contact de mon mari et cela fait plusieurs mois que j'étudie les données liées à cet incident. Je pense pouvoir nous faire gagner un temps précieux.
L'argument massue était lancé. Le temps était en effet la ressource dont la Résistance manquait le plus cruellement. Elle sut instantanément au changement d'expression du savant qu'elle avait fait mouche. Mais Gerò n'était pas du genre à céder à la précipitation.
— Je vais y réfléchir, Madame. Mais votre proposition ne manque pas d'attrait. Je vous promets d'y apporter toute l'attention qui convient.
— Merci, Docteur ! Je n'en attendait pas moins d'un grand homme tel que vous.
— Je vous en prie, ma chère, répliqua Gerò en souriant. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser… Je vous tiendrai au courant dès que ma décision sera prise.
Une fois que la jeune femme eut quitté la pièce, le savant resta pensif quelques instants à fixer le vide. Il s'approcha finalement d'un communicateur fixé au mur et appuya sur l'un des cinq interrupteurs qui s'y trouvaient connectés.
— C-10, lorsque je serai en salle 16, demain, annonce à Madame Factor que sa requête est acceptée et dis-lui de m'y rejoindre.
Puis il se dirigea vers un portrait accroché au mur et appuya légèrement sur une tache de couleur, dans le coin inférieur droit. Un léger cliquetis se fit entendre. Une des bibliothèque se mit alors à pivoter, révélant un passage dans lequel il s'engouffra.
Quand Jim rentra enfin de sa journée de travail, Marta l'attendait. Il lui lança un air interrogateur.
— Tu peux parler, j'ai mis les brouilleurs en marche quand tu as ouvert la porte de l'appartement.
— Parfait. Qu'est-ce qu'il a dit ?
— Qu'il allait y réfléchir.
— Bon, espérons que ça va marcher. S'il est un tant soit peu cohérent, ça ne devrait poser aucun problème, il n'arrête pas de se plaindre du manque de ressources.
— Et de ton côté, qu'est-ce que ça donne ?
— J'avance. Aujourd'hui, j'ai pu ramener ça.
Jim sortit une capsule qui, une fois ouverte révéla une carte de programmation qu'il exhiba avec fierté. Puis, il ouvrit un tiroir du buffet, en retira le contenu et souleva le double-fond qu'ils y avaient installé ; ce faisant, il révéla toute une collection de composants électroniques auxquels il ajouta son butin du jour.
— Je devrais avoir tout ce qu'il nous faut dès la semaine prochaine. Ça va plus vite que prévu.
Marta s'approcha de son mari et se colla à son dos tout en l'enlaçant de ses bras. Jim saisit alors ses mains et ils restèrent ainsi l'un contre l'autre à profiter de la chaleur de leurs corps.
— Tu sais, murmura finalement Marta, il a été très gentil, comme d'habitude. Il a vraiment l'air de faire au mieux. Je pense qu'on s'inquiète pour rien.
— Honnêtement, je l'espère. De toute manière, on sera bientôt fixés.
Carnets de Mr Popo, n°10739
L'entrainement a commencé. Vegetà et Piccolò ont conclu une trêve et viennent d'entrer dans la Salle de l'Esprit et du Temps. Ensuite, ce sera au tour de Nappà et Son Gohàn, puis Yamchà et Tèn Shin Han. Krilìn souhaitait récupérer son corps grâce aux dragon balls, mais au vu de la menace qui se profile, il a décidé de conserver celui dans lequel il se trouve jusqu'à l'affrontement. En effet, il pense que s'il arrive à le maîtriser entièrement, il devrait disposer d'une force bien plus importante qu'avec son corps original.
Nous allons donc pouvoir utiliser les Dragon Balls pour rétablir la paix sur Tèrre, comme prévu. Il était temps. À l'exception de la zone de la Capitale de l'Ouest, le monde est dans un état apocalyptique.
Je suis inquiet pour le Tòut-Puissant. Il passe ses journées à chercher une solution au problème de réunification, jusqu'ici en vain…
Vegeta s'était téléporté auprès du premier esprit qu'il avait repéré –un énorme mammifère marin– sur une planète entièrement recouverte d'un immense océan. S'il était resté plus longtemps sur Lantraki, il aurait tué la princesse, et il ne voulait pas en arriver là. Il voulait qu'elle souffre comme il avait souffert.
Maintenant qu'il s'était éloigné, ce besoin irrépressible de destruction s'apaisait lentement. En suspension à une dizaine de mètres de la surface des eaux, il repensait à ce moment si marquant de son existence.
Le pod qui s'écrasait sur Chimeria. L'absence de son Ki. La panique. Et finalement l'annonce. Soltraki était morte, tuée par un groupe de mercenaires.
Ensuite, tout était allé si vite.
Sa transformation en Super Saiyan.
La traque des assassins.
Leurs aveux.
Leur mort.
Ils avaient souffert longtemps avant qu'il ne leur accorde le repos. Elle avait certainement dû modifier leurs souvenirs. À moins qu'ils n'aient réellement cru l'avoir tuée ?
C'était désormais sans importance.
Tout avait été factice.
Tout, sauf sa transformation. La rage lui avait permis d'atteindre un niveau qu'il pensait alors insurpassable. Jamais il ne l'avait avoué ; de quoi aurait-il eu l'air ? Il n'était pas Kakarottò. Il ne pouvait pas avoir besoin de qui que ce soit pour progresser. Certes, aujourd'hui, il agirait différemment, mais à l'époque…
Il avait focalisé sa rage sur ce qui serait désormais son but : surpasser Kakarotto. Il était lui aussi un super saiyan désormais.
Il pouvait devenir encore plus puissant.
Et marquer la Légende de leur peuple de son empreinte.
À son retour sur Terre, il s'était entrainé dur dans la salle d'entrainement pour dépasser toutes ses limites. Pour prendre enfin sa revanche. Peu lui importaient ces cyborgs, son objectif était tout autre, il était déjà de toute manière insurpassable. Mais il y avait alors eu Bulma… Bulma qui l'avait apaisé, lui avait montré une nouvelle manière d'aimer. Qui lui avait donné Trunks, même si c'était un peu par hasard.
Pouvait-il la croire ? Les sentiments qu'il éprouvait pour elle étaient-ils réels ?
Il désirait rentrer à son époque. Lui parler. Mais pas maintenant. Il fallait qu'il tienne le coup. Il avait besoin de ce second saut, de préparer son double à affronter les cyborgs. Il devait s'en tenir au plan.
Vegeta passa son sac-à-dos rouge sur le devant et en sortit un carnet qu'il feuilleta rapidement, jusqu'à une page couverte de coches.
« Encore trois jours avant qu'ils n'invoquent Shenron. Je ne suis pas à ça prêt. »Mais un sentiment désagréable lui serrait le cœur.
Carnets de Mr Popo, n°10744
Les choses se sont très mal passées pour Yamchà et Tèn Shin Han. Ils ont dû interrompre leur entrainement car ils ne parvenaient plus à contrôler leurs personnalités ; leur situation est critique. Kàrin veille sur eux. Il les a emmenés dans la salle de repos afin d'éviter qu'ils ne contaminent Piccolò. Quant au Tòut-Puissant, il est allé demander conseil aux entités de l'autre monde.
L'entrainement des saiyans et de Piccolò dépasse toutes nos attentes. Leur puissance est inimaginable, ils ont repoussé toutes les limites. Cependant, Vegetà n'est toujours pas satisfait. Il ne cesse de répéter que cela ne suffira pas face au “Super Saiyan”.
Krilìn est enfin entré lui aussi dans la Salle de l'Esprit et du Temps. Plus que deux jours avant de pouvoir utiliser les Dragon Balls…
— Mais maman, je n'ai encore jamais vu le dragon, moi ! J'ai vraiment envie d'y aller !
— Il n'en est pas question, Son Gohan !! Ces voyoux ont déjà provoqué la mort de ton père, je ne les laisserai pas t'abandonner au même sort.
Chichì cessa de faire la vaisselle et porta un regard autoritaire sur son fils.
— Tu es tout ce qui me reste. Je ne laisserai personne t'éloigner de moi à nouveau !
— Mais maman, on ne risque rien ! Et il faudra de toute manière que j'aille me battre quand…
— Tu ne te battras plus ! C'est fini, tout ça ! Je ne veux plus en entendre parler !
Son Gohàn baissa le regard et monta dans sa chambre.
Quand sa mère l'y rejoignit quelques minutes plus tard, elle n'y trouva personne ; la fenêtre béante ne laissait aucun doute sur le cours des événements. Chichi se laissa choir jusqu'à se trouver à genoux sur le sol et, la tête baissée, accompagna ses larmes d'une nuées de sanglots douloureux que personne n'entendit jamais.
Quand Krilìn arriva en vue dans du jardin de la Capsule Corp, Bulmà faisait face à un énorme écran représentant le monde en vert et noir qu'elle avait installé à l'extérieur, sur une espèce de plateau ajustable pourvu de roulettes. Deux longs câbles reliaient l'installation à sa maison. Il s'agissait à n'en pas douter d'une version grand format du détecteur de Dragon Balls. La jeune humaine était entourée de Son Gohàn, Yajirobé et Popò.
— Salut tout le monde, désolé d'être en retard ! lança joyeusement Krilìn en atterrissant. Alors, c'est le grand jour ? Où sont les autres ?
— Bonjour, Monsieur Krilìn ! lui répondit Gohàn. Nappà est allé chercher Vegetà et Piccolò, ils s'entrainent encore dans la salle de gravité.
— Oui, confirma Bulmà. Ces deux énergumènes y sont enfermés presque tout le temps, mais les Dragon Balls vont bientôt s'activer, ça va être l'heure de se mettre en chasse… Tu vas bien, Krilìn ? demanda-t-elle soudain en réalisant qu'elle avait manqué à la plus élémentaires des courtoisies. Excuse-moi, j'ai travaillé toute la semaine pour terminer les radars à temps, je suis un peu tendue.
— Impeccable. J'ai fait des progrès hallucinants dans cette salle. Ce corps est tout bonnement incroyable en ce qui concerne le potentiel de combat ! Quand on aura invoqué Shenròn, j'aimerais bien faire quelques mouvements avec Piccolò. Au dernier tournoi, il m'avait ridiculisé, je sens que l'heure de la revanche a sonné.
— Sans problème, le nain, mais ne te fais pas trop de films. Tu as peut-être progressé, mais tu es encore loin d'être à niveau, railla Piccolò en se joignant au petit groupe, Nappà et Vegetà sur ses talons.
Les deux saiyans avaient développé leur musculature et Nappa semblait même avoir grandi, plus vigoureux et fort que jamais. Son regard brillait d'une fierté communicative qui semblait l'entourer comme un halo d'or permanent.
Quant à Vegetà, Krilìn remarqua que ses muscles étaient plus fermes, plus dessinés et qu'ils tendaient la matière élastique qui les recouvrait. Sa combinaison bleue déchirée de toutes parts et les marques sur son plastron de combat témoignaient de la violence des coups qu'il avait échangés avec Piccolò. Mais son visage était intact. Pas la moindre échymose ou trace de sang. Les progrès du prince étaient visibles à l'œil nu.
Vegetà s'arrêta devant Yajirobé.
— T'es qui, toi ?
Le samouraï se préparait à l'informer de l'absence d'enthousiasme que provoquait sa présence quand une exclamation de Bulmà le coupa dans son élan.
— Les voilà ! Les Dragon Balls sont actives ! Elles sont apparues sur le radar !!
— Ouais !! s'exclama Gohan.
— Enfin… murmura Popò.
— Bon, j'ai préparé un détecteur pour chacun de vous, comme prévu, continua Bulmà. Il faut faire vite, Shenròn ne peut pas remettre en état ce qui s'est produit il y a plus d'un an. Ça ne nous laisse que quelques heures, rappela Bulmà en tendant un radar à Vegetà.
— Qu'est-ce que tu fous, toi ? Tu ne crois quand même pas que je vais aller chercher vos machins si vous refusez que je m'en serve ? s'offusqua le prince. Je suis juste venu voir à quoi ressemble votre fameux dragon.
— Ne fais pas l'enfant, répliqua Piccolò. On s'est entrainés, on avait un accord.
— Tu as profité de cet entrainement autant que moi, répondit le prince. Et l'accord ne portait pas sur ce sujet.
— Allez, Vegetà, les terriens nous ont bien accueillis, insista Nappà. Et dans un an, ce sera notre tour, comme prévu.
— Quelle perte de temps, critiqua l'intéressé en se saisissant du radar d'un geste brusque. Utiliser un vœu pour ramener à la vie des faibles qu'on ne connaît même pas et…
— Ça suffit !
Tous les regards se tournèrent vers Gohàn. Le jeune métis toisa l'assistance avec une dureté inhabituelle.
— On a tous envie d'utiliser ces boules de cristal pour autre chose. Krilìn voudrait récupérer son corps, toi devenir plus puissant, Piccolò arrêter ce phénomène qui lui ronge l'esprit… et… et moi, j'aimerais bien que ma mère cesse de souffrir. Mais on était d'accord. Ce vœu, c'est celui qu'aurait fait mon père, et c'est ce que nous allons souhaiter. Nous allons rétablir la paix sur Tèrre.
Personne n'osa répondre. Alors, Mr Popò prit la parole :
— Je suggère que nous nous répartissions ces Dragon Balls.
Bulmà regarda les boules se mettre en mouvement les unes après les autres et se déplacer dans leur direction. Popò reparut rapidement, puis ce fut au tour de Piccolò et de Krilìn. Yajirobé avait plus de retard que les autres mais Vegetà était suivi de près par Nappà et Gohàn.
Le prince atterrit finalement à proximité du petit groupe.
— Ça en fait déjà quatre ! se réjouit Bulmà.
— Ouais ! s'exclama Krilìn.
C'est à cet instant précis que tous sentirent sa présence. Tous sauf Bulmà dont le sourire s'effaça cependant lorsqu'elle vit ses trois compagnons se renfrogner.
— Qu'est-ce qui se passe ? osa-t-elle finalement demander.
— Il… Il est là, annonça Piccolò.
— Mais qui ? insista Bulmà, un brin agacée d'être la seule à ne pas comprendre la situation. Et ce fut Vegetà qui précisa finalement d'un ton grave :
— Le Super Saiyan.
Enfin son double était de retour. Il allait pouvoir y aller.
Des flammes d'or s'échappèrent de son corps lorsque Vegeta lança la transformation, reflet de la puissance incommensurable qu'il dégageait désormais. Les cheveux rassemblés en larges mèches d'or, il entra dans la propriété de la Capsule Corp et se dirigea vers le jardin sans se presser.
Vegeta sentit les auras de ceux qui s'y trouvaient avant même qu'il puisse les voir. Son double, Piccolo, Krilìn et…
Bulmà.
Vegeta eut une brève hésitation.
Il savait que ça arriverait certainement, mais maintenant, il y était. Il allait revoir Bulmà.
Mais ce n'était pas Bulma.
Bulmà.
Bulma.
Qu'avaient-elles en commun ?
Le temps qu'il se pose ces questions, il était arrivé en vue du petit groupe rassemblé autour de l'écran détecteur, sur lequel il se concentra.
Son double semblait avoir fait énormément de progrès. Il le sentait à un niveau très élevé, au-delà de ce qui était nécessaire pour devenir un super saiyan. Et Piccolò était lui aussi très imposant, mais il pouvait sentir un trouble en eux. Son regard se porta alors sur Krilìn.
— J'y crois pas ! Ha ! Ha ! Ha ! Si je m'étais attendu à ça ! Le petit chauve dans le corps de Ginyu ! Alors ça, c'est trop drôle ! Il devait vraiment être désespéré pour vouloir ton corps !!
Le terrien à l'apparence d'alien resta silencieux mais soutint le regard du Super Saiyan sans broncher. Derrière eux, Son Gohàn atterrit, une Dragon Ball à la main. Il s'approcha rapidement de Piccolò, légèrement en retrait derrière son mentor.
Vegeta s'arrêta enfin à la hauteur de Vegetà.
— Alors, tu as eu Freezèr ?
— Oui. Freezèr est mort.
— C'est toi qui l'a tué ? Je ne sens pas l'aura de Son Gokù…
— Kakarottò est mort en se battant contre le tyran, répondit Vegetà.
— Oh !
Vegeta ne s'était pas attendu à ça. Gokù ? Mort ? Déjà ? Il décida d'enchainer pour ne pas laisser paraître sa déconvenue :
— Je me suis occupé de Còld. Il était inutile de perdre du temps avec ce déchet. Montre-moi ta transformation.
Vegetà serra les poings et garda le silence tandis qu'une expression de haine déformait ses traits. Nappà arriva au même moment mais Vegeta n'y prêta aucune attention, il était estomaqué d'apprendre que son double n'était toujours pas Super Saiyan. Ce dernier enfonça le clou :
— Je n'ai pas besoin de cette transformation idiote pour être au top de l'univers. Je pourrais te défier sans ça.
— Non.
Vegeta avait presque murmuré ce mot, mais il en avait eu d'autant plus d'impact. Dans le silence qui suivi, il déploya l'intégralité de la force que lui permettait sa transformation.
La déflagration qui accompagna le phénomène balaya le jardin. Nappà empêcha Bulmà d'être emportée par le souffle tandis que la cape de Piccolò claquait dans un triple écho virulent et que Krilìn protégeait son visage du bras droit, penché en avant.
— Non ! éructa un Vegeta furieux, Non ! Tu n'as pas la force suffisante pour te mesurer à moi, et tu n'as pas non plus la force suffisante pour te mesurer aux cyborgs !! Si tu veux vivre, il va falloir faire beaucoup, beaucoup mieux que ça ! Parce que les horreurs qui se préparent à fondre sur toi sont bien pires que…
Vegeta s'arrêta en pleine tirade.
Son attention avait finalement été attirée par Nappà et Bulmà.
La manière dont il la tenait.
L'expression qu'elle avait sur le visage.
Vegeta essaya de comprendre.
Non… Non…Dévisagé ainsi, le géant saiyan étreignit la frêle humaine de ses bras dans un geste protecteur et soutint à son tour le regard de Vegeta.
Ça ne peut pas arriver, songea le prince saiyan.
Pas lui.Pour la seconde fois en quelques jours, il sentit son corps lui échapper. Il leva le bras sans même s'en rendre compte. Le geste était instinctif.
Vegetà vit l'attention de son double se reporter sur Nappà, un air profondément énigmatique sur le visage qui trahissait cependant une certaine confusion. Soudain, il tendit le bras dans la direction du couple dans un geste apparemment inoffensif.
Mais quand le prince tourna les yeux en direction de son lieutenant, il constata avec horreur que sa tête avait explosé.
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