goten-kun a écrit:Franchement j'ai beaucoup de mal à imaginer à quoi pense une personne sur le point de passer à l'acte...
De ce qu’on m’a dit (une personne qui a songé à le faire), plein de choses à la fois, surtout lorsque la personne est encore jeune, les émotions sont déréglées et s’en retrouvent même amplifiées. Lorsque j’étais au collège (en 6/5ème), un de mes copains d’enfance (que j’ai perdu de vue depuis un bail) avait perdu son père (chute mortelle dans un escalier, il avait découvert le corps de ses propres yeux le jour même, je vous laisse imaginer le choc pour un gamin de 11/12 ans). Après cet événement tragique, il n’était vraiment plus lui-même, il passait ses journées en silence, le regard vide et s'isolait dans un coin, sans jamais se confier. Pendant l’heure du déjeuner à la cantine, il essayait toujours de mettre fin à ses jours (à chaque fois, il utilisait le câble du combiné de la cabine téléphonique de l’établissement et se l’enroulait autour du cou, et à chaque fois, il m’appelait pour me prévenir qu'il allait se tuer, c'était vraiment tendu parce que je ne savais pas s'il était vraiment sérieux ou non, et vu ce qu'il traversait, j’avais vraiment peur qu’il finisse par passer à l'acte), mais au final, il n'est jamais allé au bout, c’était des appels au secours car il se sentait délaissé et incompris.
Pour répondre à ta question de Lalilalo, j’ai déjà eu des moments où j'ai été très mal, que ce soit plus jeune ou même très récemment, mais je n’ai jamais songé à passer à l’acte car je reste conscients que je suis, malgré mes défauts, aimé par mon entourage, et rien qu’à l’idée de leur infliger une telle souffrance, c’est juste intolérable pour moi. Et puis, la mort, c'est effrayant. Alors oui, il existe plein de moyens pour faire en sorte que ce soit "indolore" mais rien que la perspective de penser que je ne me réveillerai plus, ça me donne des frissons. Donc le suicide, ce ne sera jamais une option chez moi. Par contre, lorsque je passe par ces périodes "noires" (perte d’un proche ou un conflit qui me blesse beaucoup psychologiquement), j’ai tendance à me replier sur moi-même, à m’isoler, et à attendre que ça passe tout seul, mais c'est tout. Parfois, je peux rester dans cet état pendant un bon bout de temps avant qu’un beau jour, tout va mieux.