Cavaren a écrit:Moi j'en suis que au moment où il y a super c-13 pour le moment je trouve ta fic génial continu!

La je viens de beaucoup lire et j'en suis au moment où les cyborgs c-17 et c-18 on battu Ryack et ils sont partis. Bravo c'est toujours aussi exelent!!! A aussi moi je suis pour une romance entre Darrack et Eleria et j'aime bien le fait que Yamcha aime c-22. Enfin vu que je suis que page 13 et il y en a 30 et quelques du coup j'ai pas tout vu. Bonne continuation

Bon j'ai de nouveau avancé et j'adore le fait que Nappa décide de reprendre l'entraînement pour protejer sa famille, j'adore Nappa dans ta fanfiction dommage qu'il soit encore faible pour le moment mais cela va changer.

J'ai encore avancé dans ma lecture et j'aime bien le fait que Quake se retrouve contre une armée et je pense que le vaisseau qui arrive c'est le robot de Treris sinon c'est toujours génial continu. Et aussi pauvre sayen qui c'est faite torturé vengeance

Et bien content de voir un nouveau lecteur sortir de l'ombre, heureux que ma fic t'ai plu

Tu dois être l'un des rares à être pour cette romance entre Darack et Eleria xP
Tonay tu as écrit que rabah11 était un peu jeune pour faire sa FIC moi je n'ai que 13 ans et j'en ai commencé une il n'y a pas d'âge minimum (enfin du moment que l'on sait écrire et lire car je vois mal un bébé faire une fanfiction)
Je fais mention de l'âge en terme de recul et de connaissance

Je sais que certaines personnes sont plus à l'aise que d'autre, par exemple même si tu as 13 ans tu ne fais presque pas de fautes d'orthographes ce qui n'est pas le cas de tout le monde à ton âge

L'âge n'est qu'une question de maturité, même si elle est différente pour chacun d'entre nous

J'ai appris que ce n'était pas fini.
Génial !!!
Ce fut une longue pause mais mieux vaut tard que jamais. Je suis impatient de voir la suite!!! J'espère que la romance entre Darrack et Eleria va avancé un peu. A aussi Tonay ton image est géniale!
Et bien, ça fait plaisir de voir autant d'enthousiasme x)
Et bien la suite la voici

Merci, l'image est une image de Chrono, du jeu Chrono Trigger, dont Toriyama (créateur de Dragon Ball) en a été le designer

J'en avais une plus classe, il faudrait que je remette la main dessus.
Après une loooooongue attente, voici la suite

Tout d'abord je tiens à remercier xela26 et Niic pour leur aide et sans qui ce chapitre ne serait pas fini (et certainement moins bien écrit). Un grand merci à eux !

Sur ce, bonne lecture
Chapitre 71 : Résistance Yoro jura silencieusement. Pas tant qu'il ait été surpris ou qu'il ait eut manqué de clairvoyance, mais plutôt qu'il détestait avoir raison dans ce genre de circonstances.
Il y a de cela quelques jours, les résistants avaient reçu un message urgent d'un convoi de nourriture, donc très précieux, informant qu'il subissait une attaque.
Après trois jours de silence radio, le convoi était considéré comme perdu, pour le plus grand désespoir des réfugiés dont la faim allait les pousser à dévorer rat, oiseau, insecte et n'importe quel autre nuisible qui passerait à leur portée.
Néanmoins, après un scan effectué par l'un des rares drones de Bulma, le convoi fut retrouvé. Il était à moins d'un jour de trajet, au beau milieu d'une route désertique traversant une plaine parsemée d'imposants rochers. Et le plus étonnant c'est que sa cargaison était intact. Certes, les plusieurs centaines de kilos de nourritures se trouvaient dans des capsules plus ou moins bien dissimulées, mais n'importe quel terrien savait se servir de cette invention du Dr. Brief.
La seule personne ayant grandi sur Terre que Bulma avait rencontré et qui ignorait le fonctionnement desdites capsules était Goku, et il n'était alors qu'un enfant. Et le fils de Baddack n'était lui même pas un terrien.
Après avoir recommandé une énième fois la prudence à Yoro, ce dernier parti finalement avec un petit groupe pour récupérer les provisions et se jeter, avec certitude, dans une embuscade. Alors autant choisir les meilleurs éléments terriens que pouvaient compter les réfugiés.
Ainsi, Yoro, Gyumao, Tortue Génial, Hercule Satan et Upa prirent la route avec trois pick-up pour une expédition.
Une fois sur place, l'absence de corps et de traces de sang sur le sol étonna le garde, laissant supposer que les corps en question avaient été dévorés. Mais même si des bêtes sauvages étaient responsable de la mort et de la disparition des gardes du convoi, aucunes n'auraient pu rattraper des véhicules à vive allure et encore moins les détruire. Et des véhicules, il n'en restait étrangement que des épaves. Cabossées, tordues, les vitres brisées... Mais pas un impact de balles. Rien. Comme si un géant avait joué avec des voitures qui, pour lui, n'étaient que des miniatures.
Restant sur ses gardes, Yoro récupéra les capsules de provisions, après les avoir testées, contenues dans de gros sacs de toiles qu'il porta dans le second véhicule, celui qui serait le mieux protégé. Pendant ce temps, ses amis restaient sur le qui-vive, en quête d'un mouvement suspect, d'une aura maléfique. Mais rien. Même les animaux semblaient avoir déserté la zone.
Lorsque Yoro posa le dernier sac dans son véhicule, il avança jusqu'aux épaves qui obstruaient la route et posa sur elles un regard triste. À nouveaux, des humains avaient péri. Des hommes et des femmes qui avaient pris des risques pour aider les leurs. Et il ne trouverait même pas leur meurtrier. Il ne rendrait pas justice…
Le garde resta une longue minute silencieux, avant de soupirer longuement. Il était temps de rentrer.
Mais il n'eut pas le temps de se retourner que deux êtres apparurent devant lui, sortis de nulle part :
C-17 et C-18.
« -Tu vois frangine, on commence à le maîtriser ce truc ! »
« -Tu veux dire l'hyper vitesse ? »
« -Ouai ! »
« -C'est sûr que si tu ne me rentres pas dedans, c'est toujours mieux ! »
« Fallait pas te mettre devant moi. » reprocha C-17.
« -Ouais, ouais… bref, on a des invités il semblerait. » éluda C-18.
Yoro pâlit fortement, et il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que le reste du groupe avait eu la même réaction que lui. Son pire cauchemar venait de se présenter à lui avec un grand sourire. Mais habitué à devoir gérer des situations qui en auraient tétanisé plus d'un, Yoro se reprit.
Dans l'immédiat il devait gagner du temps, afin de trouver un moyen de s'en sortir vivant.
« -Des invités ? Je ne savais que vous habitez ici. »
C-17 le regarda d'un air moqueur, mettant ses mains dans les poches de son jean.
« -Mais le monde est à nous. Il est normal que tout nous appartienne, y compris cette plaine. »
« -Le monde appartient aux terriens, pas aux monstres. Si ce monde était vôtre, vous ne le traiteriez pas ainsi. » répliqua le maître des tortues, un peu plus loin.
« -Mais c'est bien parce qu'il est à nous que nous faisons ce qui nous plaît. Et si quelqu'un ne veut pas nous laisser faire, qu'il ne se gêne pas pour essayer. »
« -Qu'est-ce que vous voulez ? » demanda Yoro autant pour attirer l'attention sur lui que pour changer de sujet.
Le cyborg sourit, comme s'il attendait cette question. Pourtant, ce fut C-18 qui apporta une réponse.
« -Une taxe. Vois-tu, en personnes courtoises et sensées, nous avons exigé cette taxe à ce convoi. Mal poli qu'ils étaient, ils ont pris la fuite. Étant donné que fuir est un délit, nous avons appliqué la loi. »
« -Vous les avez tués. » précisa froidement Gyumao.
« - C'est une autre façon de le dire. Mais oui, ils sont morts. » confirma la cyborg avec un petit sourire.
Yoro ne fut pas surpris de l'apprendre, depuis le début il ne se faisait pas d'illusion sur l'état des membres du convoi.
« -Quelle est cette taxe ? » demanda le terrien.
« -On manque de petit personnel. Des hommes, des femmes… on prend quelques-uns d'entre vous et on s'en va. Qu'est ce que vous en dites ? Bien sûr, vous pouvez refuser. Mais malheureusement, j'ai tendance à être très susceptible quand on me refuse quelque chose. » répondit C-17, plus souriant que jamais.
« -Pas de chance pour vous, on est aussi en rupture de stock. »
C-18 sourit à cette remarque avant de jeter un coup d'oeil au reste du groupe.
« -Pourtant j'en vois un bien mignon au fond. Avec une belle peau bronzée. »
Upa serra si fort sa lance que ses phalanges étaient visibles à travers sa peau, son regard trahissait toute la haine qu'il portait aux cyborgs. À ses côtés, Hercule semblait vouloir dissimuler au mieux son visage derrière son chapeau. Une réaction qui n'avait pourtant aucun rapport avec la peur.
« -Trop tard, il est déjà pris. » répliqua Yoro, impassible.
« -Pas de bol soeurette, ton beau bronzé préfère les mecs, ahahahah ! » ria C-17.
« -Bah, laisse-moi le remettre dans le droit chemin ! »
« -Essaye donc, sale monstre ! »
Pendant un instant, l'ancien garde se demanda si la réplique d'Upa allait tous leur coûter la vie. Et puisque Gyumao laissait ses doigts courir sur sa hache accrochée à sa ceinture, que Tortue Génial concentrait discrètement son ki et que Hercule sortit son bras valide de son cache poussière, Yoro se dit qu'ils auraient au moins la chance de se battre pour leur vie.
Mais le duo meurtrier ne sembla pas affecté par la remarque, comme si elle n'avait pas la moindre importance. L'ami de Bulma en conclut que les deux cyborgs avaient sans doute reçu des insultes bien plus grave.
« -C'est qu'il mordrait... » provoqua C-18 en avançant d'un pas avant d'être interrompu par Yoro.
« -En fait, tout les deux vous allez avoir un problème. »
Intrigués, les deux terriens regardèrent l'ancien garde qui glissa sa main droite dans la poche arrière gauche de son pantalon. Un signe que ses amis ne manquèrent pas.
« -Développe. » ordonna C-17 en croisant les bras.
« -Voyez-vous, le soleil tape fort en ce moment. Il peut même être… comment dire… éblouissant. Aveuglant même. »
« -Viens-en au faite. » souffla C-18 alors que tous les autres guerriers reculaient lentement.
« -Pour mieux comprendre ce que je veux dire, il faut me regarder droit dans les yeux. »
Le duo commença à perdre patience. Depuis le départ ils regardaient Yoro dans les yeux. Ou du moins, dans son œil valide, évitant de fixer son œil bionique. Dans un sens, il était devenu un cyborg et cette pensée fit sourire intérieurement C-17. Mais il était devenu évident qu'il ne cherchait qu'à gagner du temps. Un effort louable qui devenait de plus en plus visible.
« Bon, je commence à en... »
Sans attendre que le cyborg ne finisse sa phrase, Yoro cacha son œil gauche et cria :
« -Taïyoken ! »
Reconnaissant la voix de l'utilisateur au même titre que le mot employé, l’œil bionique de Yoro émit une lumière rouge aveuglante qui éblouit durablement les cyborgs alors que les terriens se cachaient le visage, sachant ce qui les attendait.
Criant de douleur et proférant des menaces, C-17 et C-18 reculèrent en se voûtant, se cachant inutilement les yeux.
Pendant que ses amis démarraient les picks-up, l'ancien garde se plaça entre les deux jumeaux et tira un kikoha sur C-18 avant de courir à pleine vitesse vers son véhicule.
Le kikoha de Yoro ne fit qu'amplifier la confusion entre les deux cyborgs. Tout d'abord, lorsque la boule d'énergie s'écrasa sur son bras, C-18 supposa, à raison, qu'elle était attaquée. Elle répliqua donc tout naturellement à son tour d'un kikoha dans la même direction. Kikoha qui toucha son frère. Ce dernier eut la même réaction que sa sœur. Rapidement l'échange défensif évolua en pluie de kikohas tiré à l'aveuglette. Chaque explosion creusa un nouveau cratère et le nuage de fumée n'arrangeait en rien la situation.
Au bout de plusieurs minutes de luttes, après que la poussière se fut dissipée, les jumeaux se regardèrent hébétés. Leur étonnement se mua rapidement en colère vengeresse lorsqu'ils comprirent qu'ils avaient été berné. Et avant même de se jeter à la poursuite du convoi, ils jurèrent de prendre leur revanche.
Yoro plaquait la pédale de l'accélérateur contre le plancher avec son pied droit. Il avait beau savoir que la trappe qui conduirai à un discret tunnel souterrain connecté à leur base n'était pas loin, il n'était pas rassuré pour autant. Et si Tortue Génial sur le siège passager était anxieux, il le cachait parfaitement.
Alors qu'un rocher fendu apparaissait au loin, point de repère pour l'entrer du tunnel, Yoro aperçut les deux cyborgs dans son rétroviseur.
« -Bordel, on va jamais les semer ! »
« -Il semblerait que mon heure soit venue. » annonça Tortue Géniale avec calme.
« -Ne soyez pas défaitiste, on va s'en sortir ! »
« -Oui, vous allez tous vous en sortir. Pas moi. Saluez tout le monde une fois sur place. »
« -Que… Arrêtez, faites pas de conneries ! Restez là ! »
« -Adieu Yoro. Tu fus un très bon disciple. »
Sur ces mots, le maître de la tortue ouvrit la portière et sortit du véhicule d'un bond, se réceptionnant sans problème sur l'asphalte mal entretenue et parsemée de petits trous.
Il entendit les véhicules s'éloigner derrière lui tout en entendant deux coups répété suivi d'un bruit de pas sur sa droite.
« -Tu n'avais pas besoin de me rejoindre, Hercule. »
Le concerné fit craquer sa nuque. Sauter de pick-up en pick-up n'avait pas était chose facile, pas plus qu'échapper à Upa à qui reviendrait la tâche difficile d'annoncer à sa fille qu'il venait de se sacrifier pour la résistance. Mais tout cela n'était rien en comparaison du combat qui allait suivre. Si affronter deux cyborgs surpuissants sans aucune chance de gagner pouvait être qualifié de combat.
« -Ils me connaissent. Je compte là dessus pour les retenir un peu. » expliqua le guerrier en ajustant son chapeau de cow-boy avec son bras restant.
Tortue Géniale acquiesça. La moindre seconde gagnée pouvait s'avérer vitale.
« -Tu sais encore faire une vague d'énergie ? » demanda le vieux maître.
Le père de Videl sourit avant de tendre son bras en arrière, concentrant un kikoha bleu entre ses doigts. De son côté, l'ancien maître de Krillin plaça ses deux mains du côté droit de son corps, accumulant aussi de l'énergie.
« -Kamehameha ! »
Les deux vagues d'énergies fusèrent simultanément, coupant la voie aux deux cyborgs qui s'arrêtèrent net avant d'amorcer leur atterrissage.
Hercule se mit lentement en garde à l'instar du vieux maître à sa gauche. C-17 s'arrêta devant lui, le visage sérieux, alors que sa sœur fixait Tortue Génial avec un air déçu.
« -Pff, et voila, je vais combattre le vieillard... »
« -Râle pas, le vieillard c'est un maître d'art martiaux. Moi j'affronte un manchot. »
Hercule fronça les sourcils, créant déjà un kikoha dans sa main valide.
« -Vous ne vous souvenez pas de moi, n'est-ce pas ? »
C-17 se gratta la joue en signe de réflexion, creusant visiblement dans sa mémoire avant de secouer sa tête.
« -Je suis Hercule Satan. Je vous ai défié en tant que champion il y a des années. Vous m'avez laissé pour mort, un bras en moins. »
« -Ah mais oui ! Le chouineur ! » s'exclama C-17.
« -Hein ? » fit C-18.
« -Mais si, celui qui nous a traités de tricheurs ! C't enfoiré qui a failli nous tuer avec un fou rire ! »
« -… Ah oui ! Et bah, il est coriace quand même ! »
« -Plutôt ouais ! Bon par contre, aujourd'hui tu vas mourir, pas de bol ! »
Hercule respira à fond. Il formula en silence quelques mots d'adieu pour sa fille et dirigea sa main vers C-17. Mais avant que le kikoha ne fuse vers le cyborg, ce dernier avait déjà saisi son avant bras avec un grand sourire.
« -Désolé mec, mais j'ai pas le temps de faire mu-muse cette fois. »
D'un coup de pied fouetté bien placé, le jumeau brisa trois côtes du terrien qui cracha du sang en grognant de douleur. Le guerrier eut à peine le temps de lever la tête vers le cyborg qu'un poing vint lui briser le nez.
La vue floue, Hercule eut tout juste le temps d'apercevoir le vieux maître à sa gauche déployer tout son ki dans une apparence de bodybuilder avant qu'un pied ne s'écrase sur son ventre, l'étalant sur la route.
Le père de Videl poussa un gémissement de douleur malgré lui lorsque le talon de C-17 le plaqua au sol en compressant sa cage thoracique. Il ne voulait pas donner au cyborg le plaisir de le voir souffrir. Un cyborg qui ne prononça qu'un dernier mot.
« -Adieu. »
« -On se reverra... en enfer… salopard ! »
Le kikoha fit éclater la tête du terrien la seconde où il termina sa phrase. Pendant ce temps, l'ancien maître de Krillin venait de perdre son bras gauche, arraché par un kikoha. Il n'eut le temps que de faire trois pas, de penser à Goku et à Krillin qu'il ne tarderait pas à rejoindre, que C-18 lui brisa la nuque d'un coup de coude.
Deux morts rapides pour deux guerriers qui avaient tout donné. Pendant ce temps, le convoi avait disparu dans le tunnel souterrain, fermant derrière une trappe couverte d'herbes…
« -Fait chier ! »
Yoro enfonça ses deux poings dans le volant du pick up, avec assez de force pour le secouer mais pas pour l'endommager.
Il était le seul encore dans son véhicule. Il refusait de descendre, il se sentait obligé de repasser inlassablement le moment où Tortue Génial lui faisait ses adieux.
Il aurait pu le retenir. Il aurait pu le sauver. Il aurait dû se sacrifier à sa place. Mais il n'avait pas pu. Il n'avait pas eu le temps. Alors il restait là, braqué sur lui même, personne n'osant l'approché.
Personne, sauf une femme qui ouvrit la portière.
« -Laisse-moi Bulma. »
« -Non. »
La scientifique se mit à la hauteur du garde. Ce dernier s'attendait à subir un énième discours expliquant qu'il devait se reprendre, avancer, ne pas laisser leurs efforts devenir inutiles. Si ce discours provenant de Gyumao s'était révélé sans effet, il y avait peu de chance que Bulma sois plus efficace.
« -Vous saviez qu'il y avait des risques. Vous saviez que vous auriez pu y rester. Pas juste Hercule et Tortue Génial, mais vous tous. Ils... »
« -Ne commence pas avec un foutu discours sur la morale et le sacrifice ! »
Bulma se tut immédiatement. Yoro n'avait pas envie d'écouter qui que ce soit, pas même elle.
« -D'accord je comprends. Tortue Génial était ton maître et ton ami. Mais sache juste une chose Yoro : tu n'es pas le seul à être en deuil ici. »
Alors que la mère de Trunks se retournait, l'ancien garde aperçu quelque chose de brillant glisser de ses yeux…
Le garde attendit que la jeune femme soit hors de vue pour sortir. Il jeta un bref coup d'oeil autour de lui. La boîte de capsules était entre les mains de quelques responsables, reconnaissables par leur arme de poing accrochée à leur ceinture, libérant méthodiquement la nourriture de leurs petites prisons roses.
Puis une voix attira son attention. Videl criait sur Upa qui demeurait stoïque Elle continuait de hurler sur l'indien, les larmes aux yeux, laissant sa colère s'exprimer à travers d'injustes reproches. Puis, sans se contrôler, elle gifla le guerrier. En une fraction de seconde, ce même guerrier saisit Videl au col et la plaqua au mur derrière lui avec force. La guerrière se tut sous la surprise pendant que le disciple de Karine lui expliquait fermement qu'il n'y était pour rien dans la mort de son père.
Tandis que Yoro allait intervenir, l'Indien lâcha la fille d'Hercule qui prit immédiatement la fuite dans le dédale de couloirs qu'était la base de la résistance.
« -Ne lui en veux pas, ça lui passera. » fit Yoro en s'approchant.
« -Je sais. »
Sur ces mots, Upa s'en alla à son tour. L'ancien garde n'insista pas, comprenant que son ami avait sans doute besoin d'être seul un bref instant.
Quant à lui, il devait encore parler avec quelqu'un…
Bulma signa le rapport que lui avait amené une jeune femme chargée de la gestion de la nourriture, assurant ainsi avoir bel et bien pris connaissance de la situation. Puis elle ouvrit un document sur son ordinateur à l'aide d'un mot de passe. Un document bien plus sombre.
Après son dernier retour de mission, Eleria s'était baladée dans les couloirs et les recoins les plus dangereux du bunker en constante expansion. Elle recherchait quelque chose, sans savoir quoi. Puis ce que craignait et espérait Bulma arriva. Eleria tomba, à moins de l'avoir volontairement cherché, sur Ioke.
D'après ses informations, Bulma savait que Ioke avait fait entrer en douce des personnes parfois peu recommandables, moyennant finance, dans le bunker. Cette activité là avait depuis disparu et si Ioke était encore présent, c'était uniquement pour ses qualités d'architecte très précieuse dans une telle situation.
Mais il s'était lancé dans un trafic encore moins honorable. Lors des moments creux où la nourriture manquait, Ioke, grâce à sa fonction, prélevait davantage de ressources dans les réserves et les échangeait contre un ''service'', selon ses termes, aux pauvres femmes et jeunes filles affamées si désespérée qu'elles cédaient le plus souvent.
Par manque de preuves et à cause du silence de ces mêmes réfugiées, Bulma ne pouvait rien faire.
Puis un jour, Ioke fit des avances à une jeune fille d'à peine 16 ans, sans famille, totalement seule. Un moment intime contre une pomme. La jeune fille avait refusé. Et Ioke était passé à l'étape supérieure…
Alors qu'il arrachait les vêtement de sa future victime pleurant entre plusieurs conteneurs, Eleria arriva dans ce couloir isolé.
Puis elle interrompit Ioke...
Avant que les gardes n'arrivent, Eleria avait déjà brisé les deux bras de l'homme, trois de ses côtes et son nez.
Encore aujourd'hui, Bulma ne savait pas comment aborder ce sujet avec la guerrière. Depuis son presque-viol, la saiyanne écumait les tunnels à la recherche du moindre homme s'en prenant à une fille avant d'appliquer elle même la sentence. Juge, bourreau et guerrière la plus puissante, Eleria n'avait à craindre personne. Et la terrienne avait peur que cette volonté d'imposer l'ordre par la violence ne déborde en terreur. Les cyborgs étaient bien suffisants. Sans compter que si Trunks, tout juste âgé de 4 ans, finissait par prendre pour exemple Eleria en qui il voyait une grande sœur, alors la vie de la résistance allait devenir complexe...
Bulma relisait donc encore et toujours ce rapport, cherchant l'inspiration et des arguments pour une possible conversation avec la saiyanne.
Alors qu'elle en atteignait la fin, des bruits de pas se firent entendre. Pianotant inutilement sur le clavier, Bulma fit mine d'être occupée avant de fermer le document et de mettre l'ordinateur en veille grâce à une série de clics.
« -Désolé pour tout à l'heure. » s'excusa Yoro.
« -Je ne t'en veux pas. » répondit Bulma sans même regarder son ami.
Le garde se gratta la tête. La conversation était mal engagée. Le mieux était de changer de sujet. Ou peut-être de l'approfondir.
« -En fait, tu ne m'a jamais parlé de Tortue Génial, comment il était ? »
« -… si je devais le définir je dirais que c'était un vieux pervers. Et un homme d'honneur. »
Le garde se gratta à nouveau la tête.
« -C'est… assez... »
« -Contradictoire ? Plutôt oui. Mais c'est vrai aussi. La première fois que je l'ai rencontré, il m'a demandé de lui montrer ma culotte contre sa Dragon Ball. »
« -Tu as… accepté ? »
Bulma se rendit compte qu'elle rougissait quand ses joues s'enflammèrent. Depuis combien de temps n'avait-elle pas exprimé la moindre gêne ? Ces années dans la résistance l'avait endurcie bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Après quelques seconde de réflexion, elle répondit finalement.
« -Oui. Et il a eu bien plus... »
Bulma avait prononcé sa seconde phrase dans un murmure qui, elle l'espérait, avait été suffisamment discret.
« -Je vois le genre. »
« -Mais c'était aussi le maître de Goku. De Krillin. De Yamcha aussi... »
Yoro laissa un moment passer, puis relança la conversation.
« -Tu ne parles jamais de Yamcha. »
« -Je ne veux pas. »
« -Pourquoi ? »
Bulma regarda l'ami d'Upa droit dans les yeux, fixant un court instant son œil bionique. Puis elle se résigna dans un soupir :
« -Ex petit ami. »
« -Oh, je vois. Et vous… enfin non puisque tu n'as eu qu'un en... »
« -Oui on a couché ensemble, si c'était ta question. »
« -Je comprends. Désolé. »
« -On continue de parler de mon ex mort ? »
« -Je ne voulais pas plonger dans ton intimité. » ajouta Yoro embarrassé.
« -Pour ce qui est de l'intimité, c'est trop tard. »
Bulma se mordit la lèvre. Une pique qu'elle allait regretter.
« -Tu n'étais pas contre, je te ferais dire. » rappela le garde.
« -Ben voyons, tu m'as presque sauté dessus... »
« -C'est sûr que si tu me tripotes, ça m'aide pas beaucoup. »
« -Donc c'est ma faute ? » poursuivit Bulma.
« -Oui. »
« -Tu plaisantes là ?! »
« -Ah parce que ça devrait être de la mienne ?! »
Bulma s'apprêta à répondre lorsque le visage de Yoro l'en dissuada. À la place elle partit d'un grand éclat de rire.
« -Regarde nous ! On dirait un p'tit couple qui se chamaille ! »
« -Tss. » souffla Yoro sans pouvoir s'empêcher de sourire.
La mère de Trunks souffla un grand coup puis prit la discussion avec un ton plus posé :
« -Je ne regrette rien, Yoro. »
« -Moi non plus. C'était un bon moyen de libérer un peu de stress. »
Bulma croisa ses bras, fronçant les sourcils.
« -Un moyen de libérer du stress ? C'est tout ? »
Le sourire que lui offrit en retour le guerrier la prit de court.
« -Non, bien plus. »
Bulma sourit malgré elle.
« -Bien plus comment ? »
Yoro allait répondre quand un homme épuisé déboula dans la pièce, portant le sigle rouge, représentant une paire de jumelle, symbole des éclaireurs.
« -Yo… Yoro ! On se fait attaquer ! »
Le garde blêmit avant de saisir l'éclaireur à bout de souffle par les épaules.
« -Où ?! Qui ?! »
« -Au… tunnel numéro 3, côté ouest ! Des pillards ! Ils ont fait une sacré percée au beau milieu du tunnel ! »
Yoro jura avant de courir en direction de la zone assaillie. De son côté Bulma lançait l'alerte, préparait les défenses. Leur discussion semblait déjà bien lointaine…
Yoro espérait arriver assez vite pour empêcher tout pillard de s'infiltrer. La population ne serait pas en mesure de se défendre face à des hommes armés. Des hommes qu'il pourrait mettre des mois à débusquer dans le vaste abri souterrain s'ils parvenaient à s'y cacher. Ou pire, à se fondre parmi les réfugiés.
Décidément, Darack, Gohan et Eleria avaient bien mal choisi leur jour pour se lancer dans une expédition…
Sur le chemin, le garde croisa quelques civils qui s'enfuyaient, une sentinelle blessée qu'il ne prit même pas la peine de questionner puis enfin une série de corps portant des tatouages tribaux fait à base de peintures pour la plupart. Des pillards qui avaient été mis en pièces.
Yoro ne tarda pas à trouver et rejoindre le responsable de ce carnage à l'abri derrière un bloc de béton, au détour d'un long virage.
« -Alors Upa ? La situation ? »
L'indien fit craquer sa nuque avant de s'appuyer sur sa lance, dont la pointe dégoulinait de sang, avant de s'adresser à son ami.
« -J'étais pas loin quand ça a pété. Ces enfoirés ont fait un gros trou dans le plafond, assez pour faire passer plusieurs voitures. Puis ils ont fait descendre une rampe en béton. Ils ont envoyé une équipe avec des fusils à pompe pour lancer une attaque éclair. Pas de chance, j'ai été le plus rapide. »
Le garde acquiesça avant de jeter un bref coup d’œil hors de sa cachette. Il aperçut la rampe en question, composée de ferraille et de ciment. Au bout de cette dernière, un immense trou était visible, donnant une vue imprenable sur un ciel pâle où flotter quelques nuages.
« -Putain, si les cyborgs voient ça, on sera vraiment dans la merde… »
« -Tu m'étonnes... » souffla Upa, n'ayant pas tellement hâte d'affronter les jumeaux.
« - Y a pas eu de renforts ? »
« -Pas encore. Mais ça a pas mal gueulé en haut au début. Il y a sûrement d'autres mecs qui attendent pour lancer un assaut. »
« -Mais ils attendent quoi ? »
« -Un signal sûrement. Enfin, un truc dans ce goût là j'imagine. »
« -Ok, on reste ici encore dix minutes. Si ça ne vient pas, on va les chercher nous mêmes. »
« -Ça marche. »
Yoro espérait surtout que des renforts arriveraient pour leur prêter main forte. La rampe étaient bien trop exposée, l'emprunter étaient trop dangereux. Il imaginait sans peine que c'était la raison pour laquelle les pillards attendaient. Il avait besoin d'une couverture pour lancer une charge.
Quelque minutes plus tard, son vœu fut exaucé.
D'abord ce furent des bruits de pas, puis des chuchotements. Enfin, une dizaine de soldats apparurent, conduit par Ysmia, une belle blonde avec une coupe au carré, portant un uniforme de l'armée agrémenté de quelques plaques légères d'aciers censées dévier les balles. Une idée de Bulma.
« -Ah, vous êtes là ! » s'exclama la jeune femme.
« -Vous avez pris votre temps. » constata Yoro.
« -Désolé, mais on voulait être sûr qu'aucun ennemi n'était passé. Alors on a ratissé tout le couloir sur le chemin. Enfin, si on avait su que vous étiez là, on se serait pas donné cette peine. »
Le garde acquiesça. Ysmia était une jeune femme compétente, une meneuse d'homme qui avaient déjà débuté une formation militaire avant les massacres causés par les cyborgs. Elle avait reçu, à l'instar de son escouade, un bref entraînement de la part de Tortue Génial si bien qu'en plus d'être compétente, elle était puissante. Pour une terrienne. Aux alentours de 60 unités, selon le détecteur de Bulma. Pourtant elle continuait à se servir d'armes standards, conservant un esprit militaire malgré sa force.
« -On lance l'assaut ? » proposa Upa, pressé d'en finir avec les pillards.
« -Attends un peu, je crois qu'ils arrivent... »
En effet, un bruissement se faisait entendre. Une plaque de métal fit alors son apparition sur la rampe, la couvrant tout en largeur, descendant lentement dans des bruits de pas soutenu.
« -Balèze le bouclier. » fit l'indien dans un sourire.
« -Dit moi Ysmia, vous avez tous des lance grenades non ? »
« -Ouai, toujours… Vous voulez que je détruise leur protection ? »
« -Si ce n'est pas trop demander. » répondit Yoro en souriant.
« -Ce sera avec plaisir ! Les gars, activez vos lance grenades ! Tir de barrage à mon signal sur cette espèce de mur de fer ! »
Les soldats répondirent à l'unisson, se mettant en formation. Puis lorsque le signal fut donné, les grenades touchèrent leur cible.
Les explosions trouèrent le métal avec facilité, transformant la protection en passoire. Pourtant, Yoro n'entendit aucun cri. Aucun hurlement, qu'il soit de surprise ou de douleur.
Et pour cause, lorsque la plaque s'écrasa au sol, elle révéla un petit robot cabossé, dont les bras porteurs n'étaient plus, et où une radio était accrochée.
Yoro eut un mauvais pressentiment.
Le robot, déséquilibré, tomba, fracassant la radio contre le sol. Les bruits de pas disparurent. Et alors que la machines essayait, au beau milieu de la rampe, de se mettre debout, ladite rampe s’effondra depuis sa base, tombant de tout son poids contre le sol créant un puissant souffle et un nuage de poussière qui montait de chaque côté.
La rampe fut ainsi détruite, rendant alors visible ce qu'elle cachait depuis quelques minutes. Un char.
Yoro resta interdit pendant quelques instants. Que leurs ennemis aient réussi à faire descendre un char dans le réseau souterrain grâce à des poulies l'étonnait. Qu'ils aient fait un second trou dans le tunnel pour le faire en toute discrétion l'impressionnait. Mais que le char en question provienne des prototypes dont disposaient les gardes de Nappa lui rappela de nombreux souvenirs douloureux.
Néanmoins, cela ne dura qu'une poignée de seconde, jute le temps que son instinct de survie ne reprenne le contrôle.
« -Bordel ! Char en approche, on dégage, repli ! »
Yoro n'eut pas à se répéter deux fois. L'obus qui siffla au dessus de leur tête pour s'écraser contre le mur derrière eux eut l'effet d'un électrochoc et déjà les soldats reculaient avant de courir.
Yoro jeta un dernier coup d’œil dans son dos. Des cordes tombèrent du trou qui avait permis d'installer la rampe. Des renforts ennemis allaient arriver…
Une fois éloigné du char au détour du virage, Yoro fit volte face, mettant un terme au repli tactique. Ysmia et Upa l'imitèrent, poussant les autres soldats à faire de même.
« -Ysmia, il vous reste des grenades ? »
« -Non Yoro, il nous reste des fumigènes par contre. »
Yoro souffla longuement en regardant autour de lui. Il n'y avait pas le moindre couvert, pas un rocher ou un sac de sable derrière lequel s'abriter. Finalement, les fumigènes allaient être particulièrement utile, mais tout serait une question de timing.
Quant au char, il allait devoir s'en occuper lui même.
« -Ysmia, je veux un écran de fumée. Juste de quoi couvrir le couloir. »
La jeune femme relaya les ordres de son ami. La minute qui suivit, la fumée bloqua toute visibilité.
Yoro ordonna aux soldats de s'allonger à terre. Lui resta accroupi, au beau milieu du couloir alors qu'Upa s'adossait au mur à sa droite, la lance plaquée contre la pierre.
Ysmia était dans une position similaire, mais sur sa gauche. Yoro ne pouvait pas se permettre de perdre la jeune femme qui avait encore des hommes à mener au combat.
L'ancien garde sentit les différentes énergies provenant des soldats en approche, bien avant d'entendre leurs pas. Leur puissance était légèrement au dessus d'un humain lambda mais rien de transcendant. Cependant l'une des énergies se démarquait avec force. Elle n'était pas supérieure à la sienne, mais s'en approchait trop à son goût.
« -Tenez vous prêt... »
Le murmure de Yoro raidit les soldats aux alentours. Leurs ennemis avançaient lentement dans l'écran de fumée. Ils étaient face à eux et le char ne tarderait pas à les rejoindre.
L'ancien garde écarta les bras et tendit ses doigts. Puis frappa ses paumes l'une contre l'autre de toutes ses forces.
La légère onde de choc provoqua une courte bourrasque bien plus que suffisante pour dissiper la fumée.
Pris de court, les bandits s'arrêtèrent net, le souffle coupé. Ils étaient dangereusement exposés.
« -Feu ! »
Yoro n'eut pas besoin de se répéter. Les soldats tirèrent, fauchant les bandits les uns après les autres. Jusqu'à l'arrivée du char.
Dès que le monstre blindé fit son apparition, les assaillants restants se réfugièrent derrière lui.
Quant au char, il ouvrit le feu.
Si son obus rata les soldats au sol de plusieurs mètres, sa mitrailleuse contrôlée depuis l'intérieur du véhicule, faucha deux des hommes d'Ysmia à l'aide de balles bleutées qui creusèrent de petits cratères.
Yoro se raidit, figé sur place. Des balles à plasma. Il se demanda s'il affrontait d'anciens gardes de Nappa, ce qui expliquerait leur énergie légèrement supérieure. Mais surtout, s'il se savait capable d'encaisser des balles standards, il savait que les balles à plasma le traverseraient comme une feuille de papier.
L'ami de Bulma resta ainsi paralysé quelques instants, jusqu'au moment où il vit Upa bondir sur le char tel une panthère. L'indien tenta d'ouvrir la trappe métallique du véhicule pour y entrer et massacrer l'équipage mais une main le saisit avec force, le mettant à terre derrière le véhicule blindé. La seconde qui suivit, il roula sur le sol pour éviter la lame d'un poignard.
Une fois debout, il fit face à une femme aux longs cheveux noirs dont le regard trahissait une folie à peine contenue. Mais une folie qui ne lui retirait pas toute forme de réflexion.
« -T'es rapide petit. Mais pas assez. »
La femme envoya son pied dans l'abdomen d'Upa. Ce dernier grogna de douleur mais ne bougea pas. Il saisit le pied de son adversaire et le projeta contre un mur. Avec sa force, Upa savait qu'il pouvait briser en morceau n'importe quel humain. Mais son opposante tourna sur elle même, amortit l'impact avec ses pieds et bondit à son tour sur l'indien pris de court. Elle plaqua avec force au sol, au beau milieu de ses hommes.
« -Celui là est à moi ! » prévint-elle en essayant à nouveau de poignarder le terrien qui bloqua le coup avec la hampe de sa lance.
Puis une explosion retentit.
Une fumée noir s'échappa de l'avant du char, suivie par des hommes qui sortirent du véhiculent en toussant.
Yoro venait de percer le blindage avec un kikoha et avait enflammé l'intérieur du véhicule.
« -Mais butez-les bordel ! » hurla la femme en rapprochant lentement son poignard du visage de l'indien.
Upa commençait à faiblir. Ses bras brûlaient sous la pression. Dans un dernier effort, il plaça son pied sur le ventre de son adversaire et le projeta derrière lui, droit sur les bandits.
Le fils de Bora commençait à peine à se relever qu'il se coucha sur le sol pour esquiver une rafale de mitrailleuse.
« -Ah bordel ! »
La femme jura une seconde fois avant de jeter l'arme vide, volée à l'un des bandits, à terre. Elle s'élança sur Upa, bondit et tenta d'embrocher le jeune guerrier contre la pierre. Mais ce dernier roula sur sa droite, se releva et envoya son pied dans les côtes de son adversaire. Ce dernier fut projeté contre le char avant de s'écraser à plat ventre contre la pierre, le souffle court. Sûr de lui, Upa marcha tranquillement vers sa cible, ignorant les explosions à sa droite, là où Yoro faisait pleuvoir la mort sur les bandits entre deux rafales de mitraillettes.
L'indien tendit sa lance vers le visage de la femme. Cette dernière avait les yeux fermés. Le guerrier se demanda si elle avait perdu connaissance, et si oui, que faire d'elle ? L'abattre ? La faire prisonnière ? Le flot de questions furent interrompu lorsque la guerrière à terre fit un geste brusque. Upa eut tout juste le temps de pencher sa tête sur le côté pour éviter le couteau de son adversaire. Couteau qui se brisa lorsqu'il percuta le mur de roche.
Au moment où la femme se releva, Upa l'immobilisa contre le char avec la hampe de sa lance.
« -Tu ne bouges pas ! »
Le bois s'enfonçait dans le ventre de l'assaillante qui le saisit à deux mains, sans réussir pour autant à l'en déloger.
« -Zyre ?! Mais qu'est-ce tu fous là ?! »
La voix de Yoro résonna dans le tunnel, mettant un terme dans la lutte physique entre son ami et sa prisonnière. Upa recula d'un pas, libérant la femme qui tomba à genou, une main sur son ventre douloureux.
Yoro essuya ses mains maculées de sang sur les vêtements de l'un des bandits avant d'en achever un autre d'un kikoha. Enfin, il s'approcha de Zyre, le regard sévère.
« -Yoro ? C'te surprise... »
L'ancien garde saisi la femme par le col et la souleva sans ménagements.
« -Hey ! Doucement beau brun ! Même pas de bonjour pour une vieille connaissance ? »
« -La ferme ! J'aurais préféré ne jamais te revoir, espèce de tarée ! »
« -Tarée, c'est pas gentil de dire ça ! »
« -Et nous attaquer, c'était gentil ?! »
Sur ces mots, Yoro lâcha la femme qui tomba sur les fesses en poussant un grognement de douleur.
« -Tu as trois minutes pour t'expliquer. »
« -C'est un ultimatum ? »
« -Deux minutes. »
Zyre soupira en se massant la nuque. Puis, avec un grand calme, elle sorti une petite boule de la poche de sa veste. Yoro se rendit compte, un instant trop tard, qu'il s'agissait d'une grenade à plasma.
Il n'eut pas le temps de bouger que sa prisonnière en retira la goupille avant d'appuyer sur un bouton rouge au sommet de son arme.
« -La technique de l'homme mort. Si vous me tuez, vous finissez en confettis. Même toi, tu ne résisteras pas à ça, Yoro. »
« -Pourriture… pourquoi avoir fait ça ?! »
« -Pourquoi ? J'aime pas les ultimatums. Et puis, rien n'assurait ma survie une fois que j'aurais parlé. »
« -Et tu crois avoir arrangé les choses ? »
« -Non, mais au moins, je vous emporterai avec moi. Bien, place aux négociations... »
Yoro serra les dents alors qu'Upa était prêt à bondir sur Zyra à la moindre occasion.
« -Qu'est ce que tu veux ? »
« -Des vivres. C'est pour ça qu'on a attaqué. »
L'indien lança un bref regard à son ami qui l'interpréta très bien. Hors de question de céder à ses demandes.
Yoro tourna le dos à Zyre. Les deux ouvertures faites dans la roches éclairaient le tunnel, trahissant la présence de la poussière qui virevoltait au gré des courants d'air. L'ancien garde soupira longuement alors qu'il échafaudait des plans toujours plus complexes. Qu'il essayait d'anticiper les réactions de sa captive. Cela se poursuivit pendant deux minutes.
Lorsque Yoro fit enfin volte face, il avait assez réfléchi.
« -On va te donner quelques provisions, et ensuite tu ficheras le camp. »
Zyre fronça les sourcils.
« -Qu'est-ce qui me dit que vous allez pas m'abattre comme un chien une fois que je serais loin ? »
« -Rien. Pas plus que rien ne me dit si tu vas, ou non, lâcher ta grenade tout de suite. Nous faire un coup en douce, ou revenir avec d'autres bandits. Tu restes là avec Upa, et moi j'irai chercher des provisions. »
« -Pas question. »
Yoro se raidit pendant un instant, craignant que son plan ne tombe à l'eau avant même de se mettre en action.
« -Pardon ? »
« -Vous partez et laissez un seul gars pour minimiser les pertes. Je ne suis pas assez stupide pour tomber dans le panneau. »
« -Upa est d'une grande importance. Il est le plus fort ici après moi. C'est une personne de valeur. Sans vouloir t'offenser Ysmia. »
La concernée, derrière l'ami de Bulma, opina du chef.
« -Y a pas de mal Yoro, c'est juste la vérité. »
« -Ouais, c'est bien mignon, tout ça, mais moi il n'est pas question que je me fasse avoir. Je viens avec vous ! » insista Zyre.
« -Pour faire un carnage parmi les réfugiés ? Compte la-dessus ! » s'emporta Upa.
« - Respire, j'ai pas l'intention de mourir aujourd'hui, petit-nuage-volant. »
L'indien se tendit alors que ses yeux lançaient des éclairs, si bien que Yoro crut qu'il allait passer à l'attaque.
« -Ne m'insulte pas, sinon je… ! »
« -Tu quoi ? Tu t'attaques à moi et nous fais tous mourir ? Ce serait très con de ta part ! Et puis remarque, autant attendre que tes potes t'abandonnent avec moi ici, au moins l'explosion aura quelque chose de romantique, mon mignon ! »
« -Fermez la ! »
L'ordre de Yoro avait ramené le calme sur un coup de colère, mais il savait que c'était temporaire. Alors qu'il allait essayer de faire avancer la situation, un cri se fit entendre dans leur dos suivit du son d'os qui se brisent sur le sol. Le garde se retourna, surpris. Sur le sol, un peu plus loin, gisait un bandit au milieu d'une flaque de sang. L'ancien garde se demanda un moment si l'homme n'était pas bêtement tombé dans le vide. Mais les bruits de tirs et les cris qui suivirent lui indiquèrent le contraire.
« -Espèce de... ! Tu avais encore des renforts en haut ! » s'emporta Upa.
« -Qu'est-ce que ça change ?! »
Yoro ignora la dispute et essaya de discerner une aura familière en haut, quelque chose d'assez significatif pour être remarqué pour quelqu'un ayant aussi peu d'expérience dans ce domaine que lui.
Enfin, très brièvement, il en saisi une. Et il sourit.
Un nouveau corps tomba dans le vide, mais dépourvu de tête. Un second suivit, ou du moins une moitié. Puis un homme immense descendit dans le tunnel, y tombant lourdement dans un nuage de poussière et une bref secousse. Un homme qui en aurait intimidé plus d'un. Sa hache dans sa main droite était maculée de sang alors qu'il soulevait un homme dans sa main gauche dont la nuque s'était disloquée à l'atterrissage. Il le jeta négligemment avant de s'avancer vers le groupe.
« -Mais… c'est qui celui la ?! » s'écria Zyre.
« -Gyumao. » présenta Upa, avec un grand sourire.
« -Gyu… mao ?! Le roi de la montagne en flamme ?! »
« -Précisément. » confirma Yoro.
Le roi en question retira son casque à corne taché de sang et entreprit de le nettoyer. Si il en imposait par sa taille, Gyumao en imposait également par sa puissance et par son assurance à toute épreuve. Réputé comme invincible, le colosse était légendaire pour ses colères qui ne prenaient fin qu'une fois le sang de ses ennemis versé.
« -Je me suis chargé de ceux au-dessus de nous. Certains ont voulu prendre la fuite, mais je ne leur ai pas laissé le temps. »
« -Beau travail Gyumao. » félicita Yoro.
Zyre quant à elle, était bouche bée, totalement prise au dépourvu. Un détail qui n'échappa pas à Upa. Ce dernier se faufila discrètement dans son dos, dégaina son couteau et trancha le bras de la femme au niveau du coude, celui tenant la grenade. L'indien saisit la main au vole, en prenant bien soin de maintenir le pouce de Zyre pressé contre le bouton rouge.
L'ancienne garde ne réagit pas immédiatement. Tout d'abord elle regarda son moignon, ayant du mal à y croire. Quand du sang se mit à jaillir de ses artères ouvertes elle écarquilla les yeux. Et enfin, elle hurla comme elle n'avait jamais hurlé.
« -AAAAAAAAAAAAH !!! ESPÈCE DE SALOPARD !!! »
Dans un geste vif, et un étonnant sang froid malgré sa blessure, Zyre sortit un magnum plasma accroché à sa ceinture dans son dos. Elle visa immédiatement la grenade dans l'intention d'emporter un maximum de personne avec elle dans la mort.
Yoro, surpris, eut tout juste le temps de faire face à l'ancienne garde, qu'un objet le frôla à sa droite. La hache de Gyumao vint se planter dans l'épaule gauche de Zyre qui poussa un nouveau cri de douleur mêlé à de l'horreur. Elle se tordait de souffrance avant de partir dans un rire dément.
« -Ahahaha ! Vous allez tous crever ! Les cyborgs vont vous tuer ! Ahahaha ! Ils vous tortureront à mort ! Ahahaha ! Ils violeront les femmes et transformeront les gosses en esclaves ! Ahahaha ! »
Yoro s'apprêta à ramasser l'arme sur le sol mais Ysmia fut un peu plus rapide. Elle saisit le magnum et s'adressa à son ami :
« -Si tu permets. »
« -Fais donc. »
« -Ahahah ! Ils vous tueront touuuuuus ! Ahahah ! Il… ! »
Un balle en pleine tête mis fin au délire de Zyre. Cette dernière s'écrasa sur les sol, baignant dans son propre sang...
Lorsque Gohan rentra de son expédition avec ses deux amis, il vit ce qu'il espérait ne plus jamais voir. Des visages en deuil. Tortue génial était l'une des rares personnes qui le rattachait à son père et à ses amis terriens morts. Sa perte fut difficile à encaisser. Quant à Hercule, Gohan l'avait toujours respecté et considéré comme un homme courageux. Son sacrifice ne fit que le confirmer.
Fatigué et attristé, le métis alla se reposer dans sa chambre. Quand il entra, il remarqua immédiatement la présence d'une personne sur son lit : Videl. Cette dernière était en position fœtale, pleurant dans la seule pièce ou personne n'irait la chercher.
Gohan s'allongea à côté d'elle, faisant face à son dos. Elle se retourna et se blottit contre lui, sanglotant. Le métis la serra doucement, sans la forcer. Il savait à quel point elle tenait à son père. Il savait à quel point elle avait souffert. Elle lui avait déjà tout raconté…
Après une défaite cuisante face aux cyborgs, Hercule était revenu manchot chez lui, à moitié mort. Il était le dernier espoir des terriens, et il avait échoué. Mais l'homme n'abandonna pas. Il emporta sa fille avec lui et s'en alla dans une ville déserte et ravagée, accompagné par de nombreux fan et amis du champion. À l'instar de la foudre, les cyborgs ne frappaient pas deux fois au même endroit. Ou alors très rarement. La ville était donc à l'abri de tout danger. Ou du moins, c'est ce que pensait le père de Videl.
Quoiqu'il en soit, Hercule trouva un bunker abandonné, celui d'un vieil ami milliardaire mort depuis longtemps. Sa crainte névrosée d'une guerre nucléaire avait finalement trouvé une utilité. Il établit avec les autres survivants une communauté. Mais plus les jours passaient, et plus le nombre de réfugiés diminués. Les fans s'en allèrent les premiers, les uns après les autres, ne croyant plus en les capacités du champions. Au bout de quelques semaines, il ne restait que les amis proches d'Hercule. Ce dernier pensait pouvoir leur faire pleinement confiance. Mais à nouveau, il se trompa.
Un jour, à contrecœur, Hercule laissa sa fille dans le bunker avant de partir arpenter la ville à la recherches de vivres en compagnie de quelques amis. Dans le bunker il ne restait que l'un de ses disciple et une vieille connaissance, un certain Porass.
Profitant de l'absence du groupe, le dénommé Porass assassina le disciple de Satan avant de se jeter sur Videl dans l'intention de la violer...
À son retour, Satan découvrit son élève mort, la nuque brisé. Transis d'effroi, et imaginant une attaque des cyborgs, il courut chercher sa fille encore dans sa chambre. Quand il entra, il découvrit Videl assise contre un mur, les habits déchiré, tremblante et un ciseau ensanglanté entre ses mains. Des larmes ruisselaient depuis ses yeux alors qu'elle ne pouvait pas détacher son regard du corps à ses pieds. Porass gisait dans une flaque de sang.
Une fois le choc passé, les explications ne furent pas longues à venir. Peu après, le groupe fut dissous et Satan s'en alla avec sa fille, bien déterminé à l'entraîner et ne plus laisser qui que ce soit s'en prendre à elle. Quant à Videl, elle ne faisait plus confiance à aucun homme, hormis son père.
Jusqu'à sa rencontre Gohan. Elle s'était méfiée de lui, au début. Puis elle découvrit que sa bonté n'était pas feinte, qu'il était l'un des rares êtres sensibles encore vivant sur Terre. Il encaissait la rage de la terrienne avec patience, sans se plaindre. Il était son pilier. Son dernier pilier. Et même si Videl comptait sur Eleria, dont l'expérience similaire les avait rapprochées, elle ne se confiait presque qu'à Gohan.
Mais maintenant elle ne pouvait que pleurer son père. Elle plaça l'une de ses mains sur son ventre et ses larmes redoublèrent. Elle aurait tant aimer annoncer à Hercule qu'il allait devenir grand-père...