Yo!
En effet, malgré un peu de retard dans l envoi du chapitre en relecture, le délai devrait être tenu, à ±24h près, comme d'hab' avec moi.
Tu as mis le commanditaire et non le commentateur. C'est donc une sorte de sponsor.
Indeed. Quelqu'un a bien commandité quelque chose et se trouve au centre de ce qui va advenir dans le prochain chapitre.
Je suis curieux de savoir ce qui va arriver à Sangoku va t'il rejoindre le maitre des grues ou simplement partir visité le monde pour devenir plus fort. Aura t'il Tenshihan en allié ou va t'il le tuer ? Je suis très curieux de voir la suite !
Hé! Hé! Une piste tout bientôt!
Edit: et tout bientôt, c'est maintenant

Chapitre troisième : le commanditaire
Cela faisait maintenant près d'une heure que Son Gokü et Tën Shin Han échangeaient coup pour coup sous les acclamations d'une foule en délire. Jamais, de mémoire d'homme, on n'avait assisté à un tel match ailleurs qu'au Tenkaïchi Budokaï. La résistance et la vivacité des combattants était exceptionnelle ; les gens ne pensaient même plus à leurs paris, entièrement focalisés sur le spectacle étonnant qui se déroulait sous leurs yeux.
Rapides, puissants, infatigables, les deux guerriers s'étaient frappés, cherchés, invectivés et relevés à chaque fois que l'un d'entre eux mordait la poussière. D'abord sans répit, de toutes leurs forces, ils avaient ensuite commencé à jouer leurs atouts plus finement à mesure qu'ils puisaient toujours plus loin dans leurs ressources. Les deux jeunes gens avaient offert au public un spectacle incroyable.
Mais le plus effarant, c'était que malgré les multiples hématomes qui peinturaient leur peau et la douleur manifeste que leurs blessures engendraient, les deux combattants souriaient comme s'il s'agissait du plus beau jour de leur vie.
Confortablement installées dans les appartements du Seigneur Piläf, trois personnes assistaient à la retransmission du combat dans des conditions privilégiées.
— C'est eux qu'il nous faut, il n'y a pas le moindre doute, commenta Mäï. Si ces deux teignes ne sont pas capables de récupérer cette Dragon Ball, alors personne n'y parviendra.
— Mmmmmmmh… commenta Piläf en faisant tourner son immense fauteuil de cuir pour faire face à ses deux acolytes. J'ai quand même un peu honte de devoir engager des gamins pour faire ce travail…
— La dernière fois, Sobä a failli y rester… répliqua Mäï. C'est la solution la plus raisonnable.
— Ce monstre possède une force hors-du-commun et il est invulnérable ! Mon sabre s'est rompu sur son cuir !! précisa le canidé.
Pilaf resta songeur. Il avait l'air extrêmement contrarié.
— Bien ! finit-il par acquiescer. Mais je tiens à ce que cette opération reste discrète. Mäï, tu les rencontreras au terme du combat. Quant à toi, Sobä, je te charge d'aller enquêter sur celui qui tente également de réunir les Dragon Ball. Ne fais rien pour le moment, contente-toi de réunir des informations.
* * *
Malgré la douleur, Son Gokü était ravi. Son adversaire était surprenant. Pas aussi fort que son grand-père et il manquait de technique, mais sa résistance et ses réflexes compensaient largement. Rostän n'avait pas menti, cette fois, il lui avait trouvé un adversaire à sa hauteur. Ce satané troisième œil ne laissait aucun angle mort ; il avait permis à ce Tën Shin Han d'anticiper ses meilleures prises et même de contre-attaquer alors que Gokü était certain de toucher… Pourtant, il pouvait voir que son rival était lui aussi à bout de forces. Le combat ne durerait plus longtemps. Si seulement il pouvait trouver une occasion de placer un nouveau coup, appuyé, la victoire lui serait acquise…
Soudain, son attention fut attirée par le mouvement d'une des longues ombres portées qui s'agitait sur le ring.
Bien sûr !Un sourire aussi cruel que confiant anima le jeune garçon avant qu'il s'adresse à son rival :
— Hé ! Hé ! Tu vas morfler.
— Parle pour toi, minus. Tu tiens à peine sur tes jambes.
— Que tu crois. Alors, tu viens me chercher ou tu me laisses venir ?
— Comme tu veux.
— Dans ce cas, j'arrive ! lança Son Gokü en assurant ses appuis.
Mais à la stupeur général, le jeune garçon s'élança vers l'arrière, droit dans la cordes, de tout son poids. Celles-ci, élastiques, se tendirent à l'extrême avant de se rétracter et d'envoyer Gokü voler dans les airs. Tën Shin Han comprit à l'instant où il leva les yeux pour le suivre : son adversaire s'était placé dans la trajectoire des projecteurs qui éclairaient le ring. Avec son sens de la vue si développé, il était incapable de fixer cette direction.
Le combattant aux trois yeux trembla. Il sut qu'il allait devoir frapper à l'aveugle. Il allait sûrement perdre. Mais il pouvait toujours tenter sa chance. Perdu pour perdu…
Alors il concentra sa force dans sa main droite et frappa au hasard, au mieux de ce qu'il pouvait estimer être la trajectoire de Son Gokü. Comme il pouvait s'y attendre, son poing ne rencontra que le vide et il avait complètement ouvert sa garde. Il ferma les yeux et serra les dents dans l'attente du coup qui le mettrait au tapis.
Mais rien ne vint.
Gokü s'écrasa juste devant lui de tout son poids, sans même frapper, face contre terre, et ne bougea plus. Le garçon s'était effondré en plein vol, sans prendre le moindre coup.
Un silence de mort s'abattit dans la salle. Un tel affrontement ne pouvait pas se terminer ainsi. Puis, face à un parterre médusé, l'arbitre décida de poursuivre le show et se mit à compter.
Mais Gokü ne pensait plus au combat, ni à son adversaire. Il n'entendit ni le décompte, ni la foule qui huait ce final ridicule, ni même Rostän qui, inquiet, s'était précipité sur le ring et penché sur lui pour s'enquérir de son état. Non, il n'entendit rien de tout cela. Il était enfermé dans un univers aux couleurs étranges, virevoltant au travers de sons déformés par la vivacité d'odeurs inconnues. Et de ce maelström assourdissant émergea la voix qui, crise après crise, dévorait toujours un peu plus ses sens et s'imposait à sa volonté :
« Tue tous les humains, Kakarottö ! »
* * *
— Feigneur Piläf, on demande à fous rencontrer.
Occupé à gérer la sécurité, le regard vissé sur les écrans de contrôle, le maître des lieux n'accorda pas la moindre attention au sous-fifre qui lui avait transmis cette information. Il se contenta de répondre sans même un regard :
— Vous ne voyez pas que je suis occupé ? Qui que ce soit, envoyez-le au diable !!
— F'est que… Il est dézà là.
Piläf fit volte-face pour découvrir dans l'encadrement de la porte l'un de ses deux gardes personnels, dans un piteux état : les deux yeux de son sbire étaient pochés, et seules trois dents semblaient encore valides. Les multiples contusions et fractures qu'avait subies son corps l'obligeaient à pendre mollement, et n'eut été le poing serré sur les cheveux du malheureux afin de le maintenir à la verticale, il se serait tout simplement effondré. C'est d'ailleurs ce qui arriva lorsque l'intrus, stoïque derrière ses lunettes noires, relâcha enfin sa prise, laquelle détala sans demander son reste.
Un rapide coup d'œil dans le couloir confirma à Pilaf que son deuxième homme gisait à terre, une énorme bosse sur le crâne, mais ça ne l'inquiéta guère.
— Il n'était pas nécessaire de molester mes hommes, marmonna-t-il en accompagnant ses mots d'un agacement perceptible.
— Leur obstination à me refuser l'accès m'a convaincu du contraire. J'ai obtenu votre babiole. Et de votre côté ? demanda Tsurü Sennin d'un ton monocorde.
— Oui, oui, le Grand Tournoi a bien eu lieu et nous avons un vainqueur, il devrait vous plaire. Cependant…
— Cependant quoi ? le coupa le vieux maître. Nous avions un accord. Le gagnant part avec moi. Débrouillez-vous.
— C'est que je ne pensais pas vous revoir si vite et j'aurais espéré pouvoir tirer parti de ce combattant un peu plus longtemps pour mes affaires.
— C'est exclu. Je repars ce soir et je n'ai aucune intention de m'éterniser ici. Si ça ne vous convient pas, je ferai sans. Je suis persuadé de pouvoir revendre cet artefact un excellent prix, et je trouverai un élève ailleurs.
Piläf fit la moue. Mäï devrait se contenter du finaliste.
— Très bien, conclut-il à contre-cœur. Je vais persuader son coach de vous recommander, même si votre réputation ne devrait poser aucun problème. Donnez-la moi.
Lentement, le vieux maître extirpa de sa poche une sphère dorée frappée d'une étoile rouge vif qu'il lança négligemment à Piläf. Ce dernier l'attrapa au vol et contempla le précieux trésor, les yeux illuminés d'une joie cruelle.
* * *
Une voix qui se voulait discrète résonna cependant dans les corridors des sous-sols de l'entrepôt :
— Tu devrais voir un médecin. C'est pas normal, c'qui t'arrive, s'inquiéta Rostän tandis qu'il accompagnait son poulain vers la salle où Mäï les avait convoqués.
— Et toi, tu devrais te mêler de ce qui te regarde, vieux schnock. Tu as ton précieux pognon, non ? Qu'est-ce que tu veux de plus ?
Bien à l'abri derrière ses lunettes rouges, Rostän n'en laissa rien paraître, mais Gokü reconnut l'odeur de la tristesse. Il adorait ce parfum, et il arrivait à le susciter chez les humains de plus en plus souvent. Ces faibles créatures étaient tellement prévisibles…
— Écoute, gamin, je m'inquiète pour toi, et pas seulement parce que tu rapportes. C'est pas normal, ces crises et tu…
Son Gokü plaqua brusquement son coach contre un mur d'un mouvement brusque, avant de le saisir au col, les pieds bien enfoncés dans son ventre, son visage à quelques centimètres seulement de celui de sa victime.
— C'est toi qui vas m'écouter, connard ! Tu m'as été bien utile jusqu'ici, mais maintenant, je n'ai plus besoin de toi, ni de tes conseils. Alors si tu veux continuer à engranger encore un peu de fric sur mon dos, tu as intérêt à arrêter de me taper sur le système. Quand je te dis de te mêler de tes affaires, tu te mêles de tes affaires. C'est bien compris ?
Face à son minuscule tortionnaire, l'énorme Rostän était pourtant incapable du moindre mouvement, et encore moins de répondre. Il savait ce dont le gosse pouvait être capable ; il l'avait vu transpercer deux êtres humains d'un simple coup, sans le moindre remord. Il ne voulait plus prendre le risque de le contrarier. Il opina du chef en tremblant.
Quant à Gokü, s'il était une odeur qu'il adorait encore plus que celle de la tristesse, c'était celle que Rostän dégageait en ce moment-même. Une odeur dont chaque effluve lui faisait ressentir qu'il n'en serait jamais rassasié. Il inspira encore une fois la douce senteur de la terreur qui émanait de tous les pores de la peau de son coach, laissant ce moment délicieux se prolonger encore et encore dans un suspens toujours plus dense en arômes délicieux.
Et alors que le saiyan se préparait à le relâcher enfin, un large sourire sadique aux lèvres, il l'entendit à nouveau.
C'était elle.
La voix.
Elle le pressait encore une fois d'obéir à son injonction.
« Tue tous les humains, Kakarottö ! »
Et dans l'euphorie du moment, Kakarottö décida de l'écouter…
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