Hello mina !
Après un temps d'écriture beaucoup trop long, sorry, voici enfin la suite, avec le chapitre 1 !

Le retard est du à un manque de temps et une panne sèche d'inspiration surtout (syndrome de la page blanche quoi). J'espère que ça se reproduira pas^^
Merci encore à Kouki et surtout Lamantin_Furtif pour la relecture et la correction =)
Sans plus attendre, voici le chapitre 1 !
Chapitre 1 : Les Dangers de l'EspacePerdu dans le vide interplanétaire, seul au milieu des étoiles, ces innombrables boules brillantes dans l’obscurité permanente de l’espace, flottait un vaisseau. Mais pas n’importe quel vaisseau. Sur celui-ci, trônait majestueusement l’emblème de l’Empire.
A l’intérieur, il y avait une véritable armée. Au bas mot, le vaisseau devait contenir plus de mille hommes et femmes. Originaires de tous horizons et de tous bords, ces individus avaient des peaux, des statures et des apparences très différentes les uns des autres. Certains possédaient un épiderme violacé, d’autres beiges, d’autres encore verdâtre. Certains étaient de véritables géants, hauts de plus de trois mètres ; à l’opposé, il y en avait qui ne dépassaient pas les cinquante centimètres. Certains possédaient des cornes, des piques dorsales, voire même des nageoires. En somme, tous étaient extrêmement différents, mais ils étaient réunis en un même endroit. Sous une même armure brune striée de noir. Sous un même drapeau. Sous les ordres d’une seule personne. Chacun d’entre eux, faisait partie de la plus puissante armée de l’univers : l’armée de Freezer.
Aux commandes, une dizaine de petits hommes, s’affairaient à taper frénétiquement sur leurs claviers. Un problème venait de survenir. Dans la cabine, c’était la panique. Les techniciens juraient. La plupart courraient partout, dans tous les sens, de manière totalement désordonnée, dans un boucan infernal. D’autres, les plus intelligents, cherchaient par tous les moyens à s’enfuir de ce vaisseau. Les plus courageux allaient tenter le tout pour le tout. Se battre ; ils se devaient de se battre. Ne pas se rendre, ne pas déposer les armes, ne pas être pris vivant. Un dernier baroud d’honneur, pour la gloire de l’Empire.
Soudain, l’alarme se mit à retentir bruyamment, de manière régulière, d’un grand « BIP-BIP-BIP », si fort qu’il écrasait presque les tympans des malheureux passagers du vaisseau. L’air se teintait de rouge à chaque fois que le bruit se faisait entendre, par saccades régulières. Comme s‘il annonçait le début de la fin.
- Bordel, il se passe quoi à la fin ? On est entré dans une zone de non-droit ? Demanda violemment un haut gradé à l’un des techniciens de bord, qui faisait son possible pour maintenir un semblant d’ordre dans les programmes du vaisseau.
- Pire mon commandant. On est attaqué ! Lui répondit le petit être à la peau laiteuse qui se tenait assis sur son siège de pilote.
- QUOI ? ATTAQUE ? NOUS ? MAIS PAR QUI ? Beugla le grand homme à la peau bleutée, tout en faisant un large geste de la main pour exprimer sa colère.
En effet, il ne pouvait tolérer que ce vaisseau taillé pour être l’un des meilleurs en son genre ; que SON vaisseau, celui dont il avait hérité le commandement de l’empereur Freezer en personne, puisse être rattrapé par un autre. Et encore moins être détruit. Cela serait trop : plus que sa vie, il perdrait son honneur. L’honneur de commander l’un des fleurons de la flotte de l‘Empire. Il allait se battre, jusqu’au bout. Mais avant, il allait devoir en apprendre plus sur leur ennemi.
Seuls d’autres navires de guerre, semblables à celui-ci, en étaient théoriquement capables. Or, il n’en existait que peu, et de toute façon, ils appartenaient tous au même camp. Jamais l’un de ces bâtiments spatiaux n’en attaquerait un autre. Alors… Qui pouvait bien les attaquer, bon sang ?!
Soudain, une énorme explosion retentit dans l’habitacle. Le sol vibra si fort que l’on aurait cru à un séisme, déséquilibrant tout le monde ou presque, à l’exception des plus forts. L’onde de choc se propagea à une vitesse folle, détruisant tout sur son passage : machineries, murs et hommes furent pulvérisés en une fraction de seconde sur une large zone du vaisseau. Le petit soldat qui était en train de faire son rapport à son capitaine à la peau de saphir fut soufflé lui aussi et projeté contre le tableau de bord, avec une telle force qu’il en fut tué sur le coup, la nuque et le dos brisés par l’impact.
Le haut gradé poussa un juron dans un dialecte étrange, dans sa langue maternelle, un des derniers souvenirs qu’il lui restait de sa planète natale : Kyabetsu. Drixo, c’était son nom, était en effet l’un des seuls rescapés de son peuple, peuple autrefois pacifique et prospère. Avant que le tyran galactique, freezer, ne s’y intéresse, et la fasse purger de toute vie pour y installer une colonie, pour renforcer son emprise sur cette région de la galaxie. Ce jour-là, il avait eu le choix : mourir comme tous ses semblables, ou rejoindre ces émissaires mort. Sa force de combat le lui avait permis. Et il n’avait pas hésité bien longtemps.
Depuis ce jour, Drixo avait gravi les échelons, arrivant aujourd’hui au grade de commandant de l’un des vaisseaux les plus rapides de l’Empereur. Mais, à présent, quelqu’un voulait justement détruire ce vaisseau. Détruire tout ce qu’il avait accompli dans sa vie. Jamais il n’avait subi, ni n’avait imaginé subir tel affront. On osait l’attaquer ! Qui que soit cet enfoiré, il allait le payer de sa vie, cela ne faisait aucun doute !
La panique gagnait encore davantage les rangs des militaires impériaux. Beaucoup avaient déjà probablement péri dans l’explosion, ou aspirés dans le vide intersidéral. Il n’y avait pas encore de chiffre, mais l’alien bleu devinait déjà que les pertes seraient considérables. Et il fallait ajouter à cela le chaos infernal qui régnait là-dedans. Les survivants étaient plus désordonnés qu’une horde de sauvages : impossible de mener la moindre contre-offensive en l’état actuel des choses.
En tout cas, une chose était certaine : l’ennemi était bien renseigné. Plus que bien renseigné même : parfaitement renseigné. En effet, l’attaque avait eu lieu au pire moment possible. Le capitaine et ses hommes revenaient à peine d’une mission consistant à mater la rébellion d’une très grosse planète, dans le système solaire voisin. Une planète à l’importance capitale pour l’Empire, de par sa position stratégique, sa taille, et ses ressources. La bataille avait été beaucoup plus rude que prévu, et plusieurs guerriers puissants avaient malheureusement péri. Et, bien que victorieuse, l’armée de Freezer avait essuyé des pertes plus que conséquentes. Sur les cinq soldats d’élites envoyés, le capitaine demeurait l’unique rescapé.
Une partie de la flotte fut anéantie par un commando rebelle d’une rare puissance. Au nombre de sept, chacun des hommes et femmes le composant possédait d’après les dires et les différents témoins pas moins de dix mille unités. Cela les plaçaient immédiatement dans la haute sphère des forces universelles, et sans le commandant bleu, qui arborait sur le visage les profondes cicatrices laissées par ses combats, et ses quatorze mille unités, la planète Hōrensō serait tombée aux mains des rebelles à l’Empire du Froid.
A présent, après sa difficile victoire, il avait cru sage de rentrer à la base sur Freezer 72, la planète-port la plus proche. Mais visiblement, il avait mal calculé son coup : quelqu’un avait conscience de l’état de faiblesse extrême dans lequel se trouvait sa garnison et en avait profité. « Le chien ! » Songea-t-il.
Il ne restait plus que des basses classes, des soldats à la puissance si dérisoire qu’il se demandait comment ils avaient pu être intégrés à l’armée. A part lui, aucun de dépassait les mille unités, et la grande majorité tenaient plus des techniciens ou des ingénieurs que des guerriers. Certains ne savaient même pas maitriser l’énergie, et encore moins voler. C’était dire à quel point il se trouvait englué dans les ennuis. Car il se doutait bien que celui qui l’attaquait devait avoir une grande force de combat. Il espérait juste être en mesure de la vaincre. Sinon… L’humiliation de la défaite et de sa capture lui pendaient au nez.
Reprenant ses esprits, le commandant entreprit de se battre. Hors de question de perdre. Et encore moins de mourir. Il regarda de tous les côtés. Il vit alors qu’au milieu de la pagaille, il restait néanmoins quelques hommes qui tentaient de reprendre le contrôle de la situation. Tant mieux. C’était aussi son intention.
L’alien à la peau bleue se mit alors à crier ses ordres à son équipage, dans le but non seulement de les remotiver, mais surtout de contrer l’offensive pirate.
- Soldats ! Regardez-moi ! Regardez l’état de votre vaisseau bon sang ! Admirez-moi ce foutoir ! C’est comme ça que vous vous battez ? C’EST COMME CA QUE VOUS BATTEZ ? REPONDEZ-MOI ! Hurla-t-il à pleine voix en faisant monter son niveau d’énergie, couvrant même le bruit infernal de l’alarme.
Tout le monde se tut, surpris par l’intervention de leur capitaine.
- C’est comme ça qu’on vous a appris à vous battre ? Hein ? Bande de misérables cloportes ! Vous me faites honte ! Si vous savez rien faire d’autre que brailler, alors vous n’êtes pas digne d’appartenir à la glorieuse armée de son excellence, Freezer ! Vous me filez la gerbe ! Dégagez donc de me vue, ne restent que ceux qui sauront se rendre utile ! Alors, qui est prêt à prouver sa valeur ? Qui est prêt à mourir pour la gloire de l’Empereur ? QUI EST AVEC MOI ?
Tous s’arrêtèrent un instant, surpris. Durant une poignée de secondes, plus aucun ne bougea ne serait-ce qu’un cil. Tous s’étaient immobilisés devant leur chef. Seule l’alarme continuait d’émettre un boucan effroyable. Mais la panique venait de cesser aussi vite qu’elle avait démarrée. A ce moment précis, un petit homme vert, doté d’un seul et énorme œil au centre du visage, s’avança vers le centre de large pièce, là où se tenait le capitaine.
Une fois arrivé juste devant lui, il se retourna vers ses collègues, avant de lever un bras en l’air et de lancer un cri de guerre guttural. L’instant d’après, après une courte hésitation, tous les autres l’imitèrent dans un concert de cris et de hurlements divers et variés, mais réunis en un seul mot, à l’unisson.
Heureux du soutien reçu de ses hommes, leur chef continua de plus belle, et ordonna la contre-attaque.
- Relancez les moteurs ! Ordonna-t-il aux pilotes. Vous, verrouillez les entrées et le sorties ! lança-t-il aux techniciens. Vous, activez le générateur de secours, puis activez le bouclier alpha ! Allez, du nerf ! Cria-t-il aux ingénieurs.
Drixo était vraiment un meneur d’hommes. Chacun de ses ordres était simple, précis et efficace, allant droit au but. Personne ne lui désobéissait. Tout était parfaitement organisé, et l’équipage parvint très vite à reprendre les rênes du vaisseau impérial. Le trou dans la coque fut scellé grâce à un jet d’une matière à la fois collante, résistante et souple, à la manière d’un plâtre futuriste, qui sécha instantanément. Les moteurs furent coupés puis relancés, ce qui stoppa l’alarme. La garnison entière fonctionnait sous les ordres d’un seul homme.
L’embarcation spatiale était de nouveau opérationnelle, prête à se défaire de ses assaillants. Prête à réduire au silence ceux qui avaient cru qu’ils pourraient s’en prendre impunément à l’Empire.
Là. Ils se trouvaient là. Juste devant leurs yeux, à travers les hublots. Un autre vaisseau. La chose ressemblait à un une immense boite de conserve plutôt qu’à un navire spatial. Assez grand pour une embarcation pirate. Mais ridicule en comparaison du leur. Comment ces vermines avaient-elles crus pouvoir s’en prendre à eux ?
Soudain, l’ennemi, dans son engin de forme allongée, se sachant probablement découvert, passa à l’attaque. Leur vaisseau tira deux rayons lasers bleutés, partant des deux « branches » principales de l’embarcation, qui fusèrent à une très grande vitesse vers eux. Mais l’Empire n’usurpait pas sa réputation. Il n’imposait pas la terreur dans l’univers entier uniquement grâce à la force sans limite de ses dirigeants : sa flotte, elle aussi, demeurait la plus exceptionnelle qui soit.
La double attaque heurta un champ de force invisible, provoquant un énorme choc à l’endroit de l’impact. Il n’y pas d’air dans l’espace, mais s’il y en avait eu, la détonation aurait eu de quoi rendre sourd. A l’intérieur du vaisseau attaqué, le choc fut perçu comme un véritable séisme, faisant trembler les murs et déséquilibrant les hommes. Même le général dut se concentrer pour ne pas tomber par terre.
D’un geste trahissant sa colère, il ordonna sans attendre la riposte. L’un des ingénieurs, un petit être ressemblant à un oiseau, appuya sur un bouton, pris en main une manette, et aidé des ordinateurs de bord, déclencha le mécanisme d’attaque.
Le bouclier se rompit l’espace d’une seconde, le temps qu’un large canon de plusieurs mètres sorte des profondeurs du vaisseau, pointé vers l’ennemi, et qu’un laser rougeâtre colossal en jaillisse. La charge explosive avait de quoi réduire presque n’importe quoi en cendres. Il y avait là assez de puissance pour raser une petite partie d’une planète. Autant dire que si leur assaillant l’encaissait, la bataille était finie.
C’est aussi ce que dut se dire le ou les pilotes adverses. Leur embarcation effectua en effet, juste à temps, un gracieux looping qui lui permit d’esquiver le laser destructeur, avant d’attaquer à leur tour, d’une rafale de tirs scintillants d’une lueur bleue nuit, tout en se déplaçant majestueusement autour de sa cible, se mettant par la même occasion hors de portée du laser.
Le canon cracha plusieurs fois de puissants salves rouge sang, mais il manque à chaque fois sa cible, trop rapide et trop agile, qui esquivait sans peine toutes ses attaques et qui continuait à les mitrailler de ses assauts sans interruptions. L’équipage en face était très doué, cela ne faisait aucun doute. Pour des pirates, force était de reconnaitre qu’ils étaient très bien organisés.
Très organisés, oui, mais aussi puissamment équipés. Tout le monde ne se baladait pas dans l’espace avec un vaisseau de guerre comme le leur, taillé pour le combat. Et bien qu’il fut moins performant que ceux de l’Empire, il n’en demeurait pas moins extrêmement bien manœuvré, ce qui compensait l’écart de puissance brute et les plaçaient sur un pied d’égalité. Et rien que cela, tenir tête à un bâtiment de guerre hautement perfectionné comme celui que le général Drixo commandait, relevait déjà de l’exploit.
Mais une question subsistait dans son esprit. En réalité, non, plusieurs questions le taraudaient, mais la plus importante était : « D’où sortent ces types ?! » En effet, à sa connaissance, personne, aucun peuple, aucune civilisation n’était en mesure de construire ni de posséder pareil armement. Personne excepté l’Empire du Froid, bien entendu. Et même si entre les démons du froid, l’ambiance n’était pas vraiment chaleureuse, il ne pouvait croire que le roi Cold ou l’Empereur Cooler se lançaient dans une guerre fratricide.
Non, cette possibilité était à écarter. Jamais les démons ne perdraient leur temps ni leurs moyens de cette manière. Il était plus rapide pour eux de soumettre les têtes d’une armée pour la rallier à leur cause, que de s’efforcer de prendre en chasse un vaisseau isolé comme eux. De plus, les deux parents de Freezer préféraient détruire une planète ou deux afin de semer la terreur dans la galaxie, assurant ainsi un équilibre et décourageant tout ennemi de s’opposer à eux. Jamais un être comme eux n’irait s’ennuyer à tenter de détruire un simple vaisseau de retour de mission.
Il était clair à présent dans la tête de Drixo que leur ennemi n’appartenait pas à l’Empire. Ceci semblait coïncider avec le fait que leur vaisseau lui était totalement inconnu. Jamais il n’en avait vu un qui ressemblait à ça. Alors, qui était aux commandes ? Un empire ennemi ? Un concurrent ? Une escouade rebelle ?
L’alien à la peau de saphir fut tiré de ses réflexions par le bourdonnement strident et la lueur rougeâtre de l’alarme, qui venait de se remettre en marche.
- Putin, il se passe quoi encore ? Soldat ! Répondez ! Cria-t-il à l’attention de l’un des membres de l’équipe de pilotage, le plus proche de lui, un être frêle à la peau violette et au faciès simiesque.
- Le-le bou-bouclier con-consomme trop d’énergie mon commandant ! A ce rythme, on tiendra pas très longtemps ! Répondit en bégayant l’intéressé, terrifié par la situation.
Le capitaine jura. Il espérait ne pas avoir à l’utiliser, mais visiblement, il n’avait plus guère le choix. Presque à contrecœur, il lança à ses hommes :
-…Bien. Coupez la limitation du laser. Sortez les autres canons, même les inférieurs. On va les surprendre : quand ils esquiveront le gros, on leur enverra les autres. Exécution.
Beaucoup de soldats sursautèrent lorsqu’ils entendirent cet ordre. Le capitaine avait-il perdu la raison ? Cette procédure n’était à utiliser qu’en cas d’extrême urgence, de dernier recours ! Tirer avec une telle puissance risquerait d’endommager gravement le vaisseau et ses moteurs ! Certes, la cible serait pulvérisée, mais le recul pourrait les entrainer vers l’orbite d’une planète proche, ou ils s’écraseraient alors, sans espoir de retour ! Certes, la situation était grave, mais une telle décision était tellement lourde de conséquence…
L’un des soldats, un homme de taille moyenne, la barbe verte et la peau beige, le savait très bien et était décidé à faire savoir à son chef que cela relevait de la folie. Ce qu’il fit.
- Commandant ! Vous êtes taré ?! Si on fait ça, on va…
Il ne put jamais finir sa phrase. Drixo, la main tendue vers lui, venait de lui désintégrer la tête, en lui lançant un regard furieux. Alors que le corps tomba lourdement sur le sol, tous se figèrent, et le capitaine reprit la parole.
- D’autres volontaires pour discuter mes ordres ? Non ? dit-il après un court silence de quelques secondes. Bien ! Exécution !
Personne n’osa remettre son autorité en question. Tous avaient trop peur de finir comme le malheureux qui avait osé s’exprimer. Chacun retourna à son poste, espérant en finir le plus vite possible avec ces maudits pirates. Chaque homme, chaque femme, du technicien le plus faible au guerrier le plus fort, n’aspirait qu’à une seule chose à ce moment précis : rentrer sur Freezer 72, quitter ce vaisseau de l’enfer et se reposer dans les quartiers du spatioport. Telle était la motivation de l’ensemble de l’équipage, dont les récents combats avaient entamé le moral.
A l’extérieur, le plan de Drixo se mettait rapidement en place. Quatre canons auxiliaires, plus modestes que l’arme principale du vaisseau, venaient de sortir de sa coque, tous pointé vers la même direction : celle de l’ennemi. Guidés par les rayons lumineux qu’il émettait, il leur était ainsi impossible de ne pas avoir leur cible verrouillée. La marge d’erreur était infime, et ne laissait que peu de chances de survie à ces pirates.
Cependant, bien que pointés vers l’embarcation adverse, ces armes demeuraient néanmoins très peu visibles pour eux, compte tenu de la distance, se comptant en kilomètres, qui les séparait. Cachés sous le plus massif des canons, les plus petits n’avaient qu’un seul but : abattre le vaisseau des assaillants lorsqu’il esquiverait la charge explosive tirée à pleine puissance du gros.
Il ne fallut pas longtemps pour que ce dernier n’envoie un laser massif, dont le recul, peu maitrisé du fait de l’état du vaisseau de l’Empire, le fit partir à reculons sur des centaines de kilomètres à travers l’espace, signe de la force destructrice de l’attaque. Le tir, blanc aux reflets rouges, fut propulsé à une vitesse ahurissante, fonçant tout droit vers sa cible, avalant la distance en une fraction de seconde. S’il touchait, c’en était fini de ces pirates. Pratiquement rien dans l’univers ne pouvait se permettre d’encaisser ça.
Mais, comme prévu par Drixo, leur ennemi disposait d’un équipage très bien formé, et ils réussirent à pencher leur navette à quatre-vingt-dix degrés, juste à temps pour esquiver le formidable rayon lancé droit sur eux. Le tir frôla la carlingue, faisant fondre les plaques de métal extérieures, avant d’aller se perdre dans l’infini du vide intersidéral.
C’est à ce moment précis qu’entrèrent en jeu les canons secondaires : les quatre crachèrent simultanément des salves de charges explosives, qui fusèrent avec une rapidité folle sur le vaisseau ennemi. Les pirates à l’intérieur ne les virent pas venir, ou trop tard, et ne purent les esquiver.
Les lasers écarlates touchèrent la coque grise en même temps, provoquant une large explosion, dont la lueur illumina le temps d’une seconde le noir perpétuel de l’espace.
A l’intérieur du vaisseau impérial, des hurlements de victoires se firent entendre. La joie venait de s’emparer de l’armée de Freezer : ils avaient réussi. Une fois de plus, ils avaient vaincus. Cela les rendait heureux. Heureux d’avoir triomphé, heureux d’avoir fait honneur à l’Empire, mais surtout heureux d’être encore en vie. Même leur commandant à la peau bleutée laissa échapper un long soupir de soulagement. Il félicita ses hommes, et se préparait déjà pour fêter leur réussite.
Quand soudain, une énorme explosion eut lieu à l’intérieur du vaisseau. L’alarme, qui s’était tut depuis quelques minutes, se réveilla et retentit de plus belle. Tous, le capitaine et les autres, furent surpris, et tournèrent leurs regards vers les écrans de pilotage. De toute évidence, il y avait un problème. Et un gros.
- C’était quoi ça ? Demanda Drixo au chef des pilotes, les yeux exorbités.
-Je-je ne sais pas monsieur ! Je vais regarder ! Répondit le petit oiseau au plumage jaune, terrifié.
Sur les écrans incrustés dans le mur, juste devant eux, défilaient les images prises par les différentes caméras, postées un peu partout dans le vaisseau. En-dessous de ces images, apparaissaient nombre d’informations, sous la forme d’un texte vert sur fond noir, qui défilait extrêmement vite, presque trop.
Ce que lut le technicien lui fit froid dans le dos. L’horreur, la terreur s’empara de lui, lui glaçant le sang et lui parcourant l’échine. C’était tout bonnement impossible. Une telle chose ne pouvait pas se produire… !
Sous ses yeux, devant son regard impuissant, ce qu’il lisait et voyait était très clair, et absolument abominable : salle après salle, couloir après couloir, les membres de l’équipage étaient en train, inexorablement et très rapidement, de se faire massacrer. Sur son écran, les signes vitaux des soldats, leur rythme cardiaque, affichés d’ordinaire en permanence, disparaissaient les uns après les autres, en même temps que de détonations et des secousses se faisaient ressentir jusque dans la salle de contrôle.
Il ne pouvait en être autrement : quelqu’un les décimait ! Mais qui ? Un renégat de l’armée ? Impossible. Son détecteur le trahirait. Non, c’était sans doute bien pire : l’un des ennemis avait dû réussir à pénétrer à l’intérieur de leur vaisseau ! Mais comment ?!
Alors que tous se le demandaient, la porte de la salle fut projetée contre le mur d’en face avec une telle force qu’elle s’y encastra profondément, tuant au passage ceux qui avaient le malheur de se trouver sur sa trajectoire. Drixo se retourna vivement, prêt au combat. Mais lorsqu’il aperçut l’attaquant, il se mit presque à trembler. Il reconnut le immédiatement. Et la peur s’installa en lui.
- TOI… ?!
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Quelques minutes plus tard, le vaisseau pirate, ressorti miraculeusement intact des lasers combinés de l’embarcation de l’Empire, se posa sur le toit de ce dernier, avant se d’y fixer en y enfonçant ses trois pieds à travers le solide métal composant la coque, tels des foreuses, puis de sortir deux immenses bras mécaniques et d’agripper sa prise, comme un prédateur après avoir tué sa proie.
Dans la cabine de pilotage pirate, un homme, d’apparence assez âgée, arborant une barbe grisonnante sur une peau écarlate, soupira un grand coup en coupant les moteurs. Ça y est, ils avaient réussi.
Il fut bientôt rejoint par son camarade, un homme plutôt imposant, solidement bâti, les cheveux noirs en bataille, vêtu d’une combinaison noire uniforme, partiellement déchirée, avec au-dessus un T-shirt blanc, barré d’un étrange symbole rouge en forme de griffe.
- Fiou, et bah, ce coup-ci mon pote, c’était graaaaave chaud ! Ces salauds ont bien failli bousiller notre caisse, tu sais ?! Lança joyeusement le premier, avec un grand sourire.
- Ouais, je sais, mais j’ai pas pu aller plus vite. Oh, et puis t’aurais dû voir leurs têtes ! C’était tordant ! Renchérit le second, rendant son sourire à son ami. Le moment qui m’a le plus plu, c’est à la fin. Quand j’suis arrivé devant leur capitaine, qu’il m’a reconnu et juste avant que je le tue, quand il a gueulé :
TOI, LE SAIYEN !
F.A.Q. !
Voilà, j'espère que ça vous aura plu !
