Je suppose que Raditz a été vulnérable à l'électricité car il était toujours au repos, et jamais au maximum de sa force ?
En effet, c'est parce qu'il était endormi dans le pod.
Bon, ben voilà la partie 2. J'ai vachement hésité avant la dédicace de ce chapitre -y avait matière-, et puis bon, il est pour mon pote Batroux. Puisse-t-il, comme les héros de notre enfance, trouver en lui la force de surmonter les difficultés qui se dressent actuellement sur sa route.
2
L'exploitation agricole en déroute ?! // Le sacrifice du sauveur !!
— Merde !! Ça ne suffit pas !!
Ten Shin Han grimaça sous l'effort que lui demandait le simple fait de se remettre sur pieds. Le dernier échange de coups s'était soldé par un nouvel échec et tout son corps le faisait souffrir malgré sa maîtrise du KaioKen mêlé aux Arcanes de la Ferme. Leur ennemi était clairement hors de sa portée, et même l'incommensurable pourvoir que Jerry lui avait légué n'y changerait rien. Ce démon n'avait rien à voir avec les Saiyans, Freezer ou même Cell. Ces adversaires, il avait su les remettre à leur place avec style et panache, mais aujourd'hui, le fermier était clairement dépassé.
Ce terrible Buu les avait tous absorbés les uns après les autres : Goku, Gohan, Krilin, Yamcha, Chaozu, Piccolo, Kaio Shin, tous étaient tombés, et à chaque fois, leur ennemi gagnait en puissance. Désormais, l'écart de puissance était bien trop important pour que Ten Shin Han puisse espérer l'emporter.
Avec le recul, il regrettait d'avoir voulu laisser ses élèves se charger de ce gros bibendum. Sous sa première forme, il aurait sans doute pu le vaincre, mais qui aurait pu imaginer que les choses tourneraient ainsi ? Et il fallait bien laisser aux autres une occasion de briller, de temps en temps, comme Jerry l'avait fait pour lui par le passé après le Rituel de la Fourche.
À bout de souffle, l'héritier des fermiers regarda le démon rose venir se poser lentement en face de lui. Ce salopard prenait tout son temps. Il savait qu'il n'y avait plus rien à faire et savourait sa victoire, un large sourire goguenard au milieu du visage.
— Alors Ten Shin Han, tu as encore quelque chose pour m'amuser ou on en termine tout de suite ? questionna Buu tout en laissant une partie de lui même couler au sol et s'approcher du guerrier aux trois yeux.
Le leader des terriens ne répondit que par le regard, qui en disait de toute manière suffisamment long. La haine qu'il ressentait était perceptible. Mais Ten savait qu'il n'y avait plus rien à tenter. Poursuivre le combat était inutile. Il préféra partir avec dignité et décida d'arborer la position de méditation de l'école de la ferme. Ainsi, il sortit un botte-cul, y prit place et tendit les mains pour simuler la traite.
— Alors tu abandonnes ! constata Buu, ravi. Tu fais bien !! Tu verras Ten Shin Han, l'absorption n'est pas douloureuse, et nous allons accomplir de grandes choses, ensemble.
Sur ces mots, la partie de lui qui s'approchait du dernier espoir de la Terre accéléra son mouvement et se déploya en une forme menaçante dont l'ombre recouvrit bientôt l'héritier des fermiers ; Ten Shin Han serra les dents dans l'attente de l'inévitable.
Mais rien ne se produisit.
Ou plutôt : si, mais pas ce qu'il attendait.
À l'instant où le djinn allait l'engloutir, un rayon d'énergie désintégra littéralement la menace.
— Qui ose… ?! entama Buu en se retournant dans la direction de l'attaque, mais la surprise le coupa en pleine exclamation. Toi ?! lâcha-t-il, à la fois stupéfait et amusé. Mais qu'est-ce que tu comptes faire ?!
Installé au sommet d'un piton rocheux à une dizaine de mètres des deux combattants, le nouveau venu les toisait, les bras fièrement croisés sur la poitrine. Sans un regard pour Buu, il s'adressa à Ten Shin Han d'un ton suintant le mépris et la rancœur qu'il avait accumulés durant toutes ces années d'humiliation constante.
— Ne te fais pas de films, terrien. Si je t'ai sauvé la vie, c'est uniquement pour que tu assistes à ma victoire sur cette guimauve rose !!
— Vé…Végéta ?! s'étonna Ten Shin Han, les yeux écarquillés. Mais… Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne possèdes même pas le pouvoir de la Ferme, tu ne peux pas le combattre…
En effet, Végéta avait toujours refusé de porter le chapeau, la chemise à carreaux et la salopette, ainsi que de brandir la fourche. Son amour-propre lui avait interdit de se plier aux rites ancestraux qui avaient permis aux terriens de se surpasser et d'acquérir l'insurmontable pouvoir des fermiers.
— Un véritable saiyan n'a pas besoin de vos artifices idiots. Vous êtes tous ridicules dans ce costume et vous n'avez aucun mérite. Je me battrai contre ce démon avec le pouvoir des saiyans. Kakarotto était la honte de notre race, et je vais vous montrer la fierté du plus grand peuple de combattants de l'Univers !! Prépare-toi, Buu, j'arrive !!
— Ne me fais pas rire, répliqua le djinn, en pleine confiance. Les fermiers n'ont rien pu contre moi, ni Goku, ni Ten Shin Han, alors ce n'est pas toi qui…
Végéta ne le laissa pas terminer sa phrase. Dans une explosion dorée, il concentra son pouvoir et se rua sur leur ennemi. Le choc fut terrible. Ten Shin Han n'en croyait pas ses yeux : non seulement le saiyan tenait la distance, mais il avait même l'avantage !
“Big Bang Attack”, “Final Flash”, “Canon Garrick”, “Attention”, tout l'arsenal des techniques de Végéta y passa, et finalement, au terme d'un dernier échange, Buu était acculé. Le djinn usait de toutes ses ressources pour tenter de repousser la terrible vague d'énergie qui menaçait de le désintégrer à tout jamais.
Ten Shin Han apparut alors aux côtés du prince.
— Vas-y Végéta, un dernier effort et tu vas l'avoir !!
— Je… Mmmpf, je n'ai pas besoin de… Mmmmpffff… de ton aide, fermier !!
— Je sais bien, c'est pour ça que je ne suis pas intervenu ; de toute manière, tu es plus fort que lui, plus fort que nous tous ! Tes progrès sont incroyables et tu… Mais… MAIS !! QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE TRUC ?!
— TA GUEULE, FERMIER !! TU N'AS RIEN VU, C'EST CLAIR ?! RIEN !!
Ten Shin Han vit alors le visage de Végéta déformé par une colère telle qu'il n'aurait jamais cru en voir. Le pouvoir du prince monta en flèche et il libéra tout son potentiel sur la malheureuse créature de Babidi qui fut emportée à jamais dans les limbes.
Alors les cheveux du saiyan retrouvèrent leur coloration d'ébène et il atterrit à proximité de Ten Shin Han, dont le visage affichait une mine horrifiée. Le terrien n'était pas encore remis de ses émotions. Au cours de sa vie, il avait vu nombre d'atrocités, mais ce que Végéta avait fait dépassait de loin tout ce qu'il aurait cru possible.
— Pou… Pourquoi ?
Végéta engloutit le senzu que lui tendait le terrien avant de lui répondre, afin de récupérer son souffle :
— Tu vois, Ten Shin Han, pendant toutes ces années, le pouvoir de la ferme vous a toujours permis de garder une longueur d'avance sur moi. Longtemps, j'ai cru dans les légendes de mon peuple et j'ai travaillé dur pour ne pas me laisser distancer. Quand j'ai dépassé le stade de Super Saiyan, je pensais que le plus dur était fait, mais tu avais toujours une longueur d'avance sur moi. Avec le temps, je pense que j'aurais pu parvenir à te surpasser par des moyens conventionnels, mais je n'ai pas eu le choix…
Ten Shin Han aperçut alors dans le regard du prince des émotions d'une complexité telle qu'il ne pensait jamais en lire dans les yeux de son vieil ennemi. La mélancolie se mêlait à la rancune et les regrets à la détermination. Plus rien ne serait comme avant désormais. Le prince poursuivit :
— Ta naïveté et ta faiblesse m'ont acculé. Si… Si tu avais tué Buu quand tu en avais l'occasion, jamais je n'aurais été contraint de faire un tel sacrifice. Avant de venir sur Terre, je pense que j'aurais préféré mourir plutôt que d'en arriver à une pareille extrémité. Mais vous m'avez changé, vous autres, les fermiers. À force de vous fréquenter, j'ai fini par m'attacher à ma famille. Je pensais qu'avoir des gens à protéger me rendrait plus fort, que vous y trouviez une détermination, que c'était ce qui vous poussait à dépasser sans cesse vos limites. Et finalement, c'est ce qui m'a poussé à… à ça.
Le fermier ne comprenait que trop bien ce que voulait dire le prince. En effet, il n'avait pas eu le choix. Il se maudit intérieurement d'avoir pêché par orgueil. Sans le sacrifice de Végéta, Buu aurait vaincu.
— Écoute, Végéta, nous pourrions faire comme si rien ne s'était produit. Il suffirait de n'en parler à personne et…
— Non, c'est trop tard. Maintenant que j'ai goûté à la puissance infinie que procure le pouvoir de la moustache, je ne pense pas pouvoir revenir en arrière. Ça n'aurait aucun sens, nous sommes destinés à progresser. Et puis, Bulma et Trunks sont à l'abri, c'est l'essentiel.
Ainsi, grâce aux pouvoir combinés de la ferme et de la moustache, la Terre était sauvée. Qui aurait cru qu'un simple papillon aurait pu avoir de telles conséquences ?
Quoi qu'il en soit, ami lecteur, quand ta lecture du plus grand manga de tous les temps t'amènera à constater avec quelle facilité Raditz le faible a achevé Jerry, comme s'il n'était qu'un simple terrien, j'espère que tu auras un petit sourire en coin en repensant à cette histoire absurde.
