Bonjour,
D'abord bienvenue à BejitaSan sur le topic.

Je ne savais pas trop comment te répondre sans filer des faux espoirs aux lecteurs, vu que j'ai deux mois de retard ; j'aurais dû te MP, mais je n'y pense que maintenant. Bref.
Merci pour le retour ! De ta part, ça fait très plaisir. Tu mets le doigt dessus : cette fic parle de la manière dont Vegeta va gérer sa nouvelle condition, et comment Bulma va l'aider, même si on la verra finalement assez peu. J'attends tes éventuels retours avec impatience.
Sinon.
Oui, je suis en retard, as usual.
La fic est terminée. Je vous cache pas que je suis vidé. La fin est moins bonne que ce que je pensais. J'ai vraiment galéré pour faire entrer mon idée de base, mais alors que je pensais qu'elle serait mind blowing, y a quand même pas mal de moments où j'ai dû forcer un peu les persos à leur faire faire ce que je voulais et au final c'est moins bien, même si j'ai vraiment fait de mon mieux. J'espère que vous ne serez pas déçus et que vous excuserez les quelques libertés que j'ai prises. Je ne peux pas faire beaucoup mieux en l'état, même si je retoucherai encore les chapitres avant de les publier. C'est ma première fic, j'ai appris pas mal de choses et aussi beaucoup mûri ici, en l'écrivant, en vous lisant. Sans vous, je n'y serais jamais arrivé.
Bref, merci à tous pour m'avoir emmené jusqu'ici.
Parlons maintenant un peu de ce qui se passe là-dessous. Le texte est mauvais. Je viens de le relire encore une fois, et c'est une horreur.
Mais je vais l'assumer. Parce que voilà, j'ai progressé, on n'est plus en novembre 2013, et au regard des dernières parties ça va un peu piquer les yeux, mais ma foi, c'est comme ça. Vous devriez comprendre assez vite.
Donc pour mémoire, on recolle enfin, aujourd'hui, au premier chapitre "décalé dans le temps",
qui se trouvait là, pour ceux qui voudraient le relire.
Voilà.
Bonne lecture.
Et encore merci.
++
Chapitre huitième : Mise au point
Partie I B : Retroùvailles
La machine à voyager dans le temps se stabilisa lentement et Vegeta inspira profondément. Les deux premiers sauts avaient été impressionnants, mais il commençait déjà à s'habituer à la procédure. La réalité reprit forme autour de lui tandis que la machine atterrissait dans le jardin de la Capsule Corp.
Il était chez lui.
Comment les choses avaient-elles pu dégénérer à ce point ?
Vegeta réalisa soudain qu'avant de retrouver Kakarotto, il allait devoir expliquer ce qui s'était passé à Bulma. Il devait la jouer finement. ne pas l'inquiéter. Elle devait croire que tout s'était déroulé comme prévu. Si elle devait découvrir ce qui s'était passé, elle ne le laisserait jamais repartir, et il avait besoin d'elle pour recharger la machine. Ce serait facile. Il suffirait d'éviter les sujets les plus dérangeants.
Il activa la fonction d'ouverture du cockpit. Après le traditionnel souffle de décompression, un air frais l'entoura. Vegeta s'arma de tout son courage.
— Alors ? demanda Bulma tandis que son mari sautait au sol.
Sans rien laisser paraître de son trouble il répondit :
— C'était amusant !
Il fallait qu'il gagne du temps ; qu'il la rassure. Vegeta s'approcha de sa femme, la saisit fermement à la taille et l'embrassa avec une tendresse mesurée mais sincère. Elle attendait énormément de ce voyage, il fallait qu'il lui donne ce qu'elle attendait, qu'il change de sujet. Et il avait la meilleure excuse du monde…
— Merci Bulma. C'était incroyablement productif ! Trunks va bien ?
— Comme tu l'as laissé ! Tu es parti pendant quelques minutes seulement, pour nous ! Et toi, combien de temps as-tu passé là-bas ? Qu'est-ce tu y as fait ? Allez, raconte !
Bulma semblait surexcitée. Elle était suspendue aux lèvres de son mari, le pressait de détails. Il aurait dû s'y attendre. Vegeta prit le temps de la réflexion et chercha une réponse à la fois évasive et convaincante. Il fallait donner des précisions, mais des précisions insignifiantes. Il choisit très exactement à laquelle de ses deux questions il allait répondre :
— Mmmmh… En tout, ça a dû faire un peu plus d'un an. Mais j'ai fait un petit voyage spatial durant lequel j'étais en stase. En temps relatif, je n'ai pris que quelques mois. Cinq ou six, je dirais. C'est difficile à évaluer, car il y a un moment où j'ai perdu la notion du temps pendant plusieurs semaines.
— Et comment ça s'est passé ?
Pourquoi elle ne te demande pas de détails sur ta perte de repères ?! N'importe qui t'aurait interrogé sur ça, bon sang !! Reste évasif. Sois naturel et sûr de toi. Il n'y a eu aucun problème majeur. Elle ne doit se douter de rien !!
— Il y a eu quelques imprévus et j'ai un peu modifié mes plans, mais finalement, c'est encore mieux que ce que j'espérais.
— Et pour nos amis ? Tout s'est bien déroulé ?
Vegeta ne répondit pas. Gokù, mort. Gohàn, mort. Piccolò, Yamchà et qui d'autre encore ? Krilìn dans le corps de Ginyù… Une seconde, il se demanda ce qu'il en était de Chaozù, Mutèn Roshi et toute la ribambelle de ceux qu'il avait toujours considérés comme des guignols quand ils venaient aux réunions que sa femme organisait régulièrement. Il ne s'était même pas posé la question de ce qui leur était arrivé dans cet univers. Sur le moment, cela ne l'avait pas dérangé, mais la manière dont Bulma les avaient appelés “leurs amis” avait quelque chose d'extrêmement dérangeant.
Vegeta chancela, mais il trouva dans le regard inquisiteur de sa femme la force de se lancer dans une tirade spontanée qu'il ne contrôla qu'à moitié. Il fallait que cette torture cesse au plus vite.
— Presque. Comme je te l'ai dit, il y a eu des imprévus. Si je n'avais pas changé mon plan, les choses auraient pu tourner à la catastrophe pour les terriens. Je sais aussi qu'ils ont repoussé Nappà sans l'aide de Gokù, mais je n'étais pas là non plus. En fait, Piccolò a survécu et l'histoire a été profondément modifiée suite à ça. J'ai dû m'adapter. Voir les conséquences qu'a entrainées ma venue fut passionnant.
— Et ton double ? Il est devenu fort ? Il règne sur l'univers ?
— Pas encore, répondit Vegeta, comme hors de son corps ; il lui semblait s'écouter parler quand il précisa :
— Il lui reste pas mal de travail, mais ça avance ! Par contre…
Il essaya de se concentrer sur quelque chose de positif. Ses nouvelles capacités.
— J'ai appris plein de choses intéressantes, poursuivit-il
— Et moi, qu'est-ce qui m'est arrivé ? Je suis ta reine ?
Sa femme esquivait maintenant la question de ses pouvoirs qu'il avait tenté de provoquer. Elle ne lui laissait aucun répit. Vegeta mourut intérieurement.
— Tu étais, comme à ton habitude, la plus belle et la plus intelligente des épouses.
Bulma lança à son mari un air faussement énervé ainsi qu'une tape sur l'épaule.
— Flatteur, va ! Bon, va prendre une douche, je vais aller vérifier que tu as bien pris soin du matériel…
Sur ce, elle se dégagea de son étreinte, tourna les talons et se dirigea vers la machine. Vegeta resta un instant interloqué par la manière abrupte mais ô combien salvatrice dont elle avait mis fin à la conversation. Tétanisé, le souffle court, il n'aurait pas supporté une seule question de plus, mais le plus dur était fait : elle ne s'était rendu compte de rien. Il avait su garder sa contenance. Soudain, la voix de sa femme le fit tressaillir, mais Bulma ne se retourna même pas quand elle ajouta :
— Allez, vas-y ! Sinon, je ne pourrai pas te rejoindre…
Bulma mit plusieurs secondes avant de réussir à répondre à son mari. Lui continuait de mâcher comme si de rien n'était. Il était parfaitement remis de ses émotions et avait la situation bien en main.
— Tu… Tu proposes à Trunks de l'accompagner… chez les SON ?! Tu te sens bien ? finit-elle par articuler.
— Oui Bulma. Je t'ai déjà expliqué que j'ai réglé mon conflit avec Goku. Et ce voyage dans le temps m'a fait beaucoup de bien. Tu m'as parlé de six mois de recharge ?
— Euh… Oui. À peu près. Mais vraiment, tu veux aller chez Chichi demain avec Trunks ?
— Parfaitement. Pour vous, le temps a passé vite, mais moi, ça fait une éternité que je n'ai pas vu mon fils et j'adorerais passer un moment avec lui ! Et comme ce qu'il préfère, c'est jouer avec Goten, c'est ce que j'ai envie de lui offrir pour fêter mon retour. Et puis, ils ont des occupations saines quand ils sont ensemble et je tiens à les encourager !
Bulma regarda son mari pendant quelques secondes supplémentaires tandis qu'il se resservait une énième fois, comme si elle attendait qu'il rajoute une phrase qui aurait rendu ses propos plus en adéquation avec ce qu'elle connaissait de lui. Et effectivement, ce fut à nouveau Vegeta qui rompit le silence :
— Alors, Trunks, qu'en dis-tu ?
Quand le jeune métis comprit que son père était sérieux, il manifesta sa joie avec toute la fougue dont savent faire preuve les enfants en pareille occasion. Ses yeux brillaient de mille feux et son engouement si sincère réchauffa le cœur de son père. Sa mère, en revanche, restait interdite. Quelque chose ne collait pas, mais elle fit de son mieux pour cacher son trouble ; elle ne voulait pas gâcher le bonheur de son fils.
Bulma termina son assiette sans mot dire tandis que ses hommes devisaient avec une bonne humeur peu commune à cette table. Puis elle se leva pour quitter la pièce, toujours silencieuse, pendant que Vegeta allait border Trunks.
C'est plus d'une heure plus tard qu'elle retrouva son mari dans leur chambre, occupé à sa gymnastique du soir traditionnelle. Vêtu d'un simple boxer, il effectuait une série de pompes un bras dans le dos, appuyé sur son seul pouce droit, sous la lampe gravitationnelle que Bulma avait installée là à cet effet. Toujours sans un mot, elle se prépara elle aussi au coucher dans la petite salle d'eau attenante avant de rejoindre Vegeta dans le lit conjugal.
Alors qu'elle allait éteindre sa lampe de chevet, elle n'en put plus de retenir sa question :
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Comment ça ?
— Là-bas. Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sois si pressé d'accompagner Trunks chez Son Goku ?
— Je te l'ai dit, je…
— À d'autres ! le coupa-t-elle sèchement. Si tu veux que j'arrange ça avec Chichi, il va falloir être plus convaincant.
Vegeta resta silencieux de longues secondes, les yeux rivés dans ceux de sa femme. Finalement, il détourna le regard en annonçant :
— J'ai réveillé Buù dans le passé.
— QUOI ?!
Bulma se ressaisit l'instant qui suivit :
— C'est impossible. J'ai passé plus d'une heure à tout vérifier. Tu es bien revenu de l'époque des cyborgs, Buu n'est apparu que sept ans plus tard !!
— C'est ma puissance et celle de Goku qui ont réveillé Buu dans notre époque. Ça s'est passé de la même manière. À peu près.
— Pourquoi as-tu développé une telle puissance ? On n'avait pas prévu ça comme ça ! QU'EST-CE QUI S'EST PASSÉ ?! rugit sa femme.
— Moins fort, exigea Vegeta, parfaitement maître de ses émotions. Tu vas réveiller Trunks.
Bulma s'apprêtait déjà à répliquer sur le même ton mais la mention de son fils l'en retint. Le saiyan attendit d'être sûr qu'elle avait regagné son calme avant de lui répondre :
— Les cybòrgs étaient beaucoup plus forts que prévu, expliqua-t-il sans mensonge. J'ai été obligé de développer ma pleine puissance, et c'est ce qui a provoqué le réveil de Buù.
— Mais Babidì était là aussi ?
— Non. En tout cas, je ne l'ai pas vu, et Dabrà non plus. Quoi qu'il en soit, je me suis débrouillé pour venir à bout du chewing-gum, cette fois.
— Tu… Tu t'es battu contre lui ? Mais tu es complètement inconscient !!
— Je ne pouvais pas le laisser tuer tout le monde… asséna Vegeta, content de lui ; il savait que cette réplique ferait mouche, et elle contenait une part de vérité.
Effectivement, Bulma s'apaisa et un éclair de fierté traversa son regard : son mari s'était comporté en héros. Mais son orgueil la renfrogna presque instantanément.
— N'empêche, tu as failli y rester. Cette idée de voyage dans le temps était stupide, c'est beaucoup trop dangereux. Demain, je commencerai à démonter la machine, annonça-t-elle en se penchant vers la table de chevet pour éteindre la veilleuse.
— Mais non, enfin, je…
— Pas de discussion. Buù aurait très bien pu te tuer comme il l'a fait la dernière fois. Tu ne repars pas ! l'interrompit-elle avant de plonger la chambre dans le noir.
Vegeta ne répondit rien. Bulma s'était tournée vers l'extérieur du lit, dos à lui. Quand elle faisait ça, mieux valait reporter la discussion à plus tard. Il se tourna de son propre côté et essaya de se détendre pour trouver le sommeil.
Mais il ne fallut pas longtemps pour que la voix de sa femme ne recouvre le ronronnement des quelques véhicules nocturnes, à l'extérieur :
— Vegeta ? Tu dors ?
— Non. Qu'est-ce qu'il y a ?
— Je suis contente que tu sois rentré sain et sauf.
Ils ne dirent plus rien, mais Vegeta s'endormit le sourire aux lèvres apaisé.
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