
Mais ça y est ! Je le sors ce chapitre 9 ! Ce n'est clairement pas une heure pour poster, je l'avoue (un peu plus de trois heures et demi d'après ma montre^^), mais même si personne ne risque de me lire à cette heure ci, au moins ce sera fait ! Inutile de retarder davantage sa sortie, elle l'a été bien assez ! N'hésitez pas à commenter, critiquer, questionner, je suis ouvert à tout ! Et sur ces quelques mots, je vous laisse à ce chapitre, alors encore désolé pour l'attente, et bonne lecture !

Chapitre 9 : Fin du premier tour, mi-temps, et nouveaux joueurs.
Précédemment, dans Dragon Ball Extended Universe !
Rage sur la planète Pomélo ! Le Général Danmarine, le lieutenant Ranfu, et les soldats Dodoria et Zōra ont échappé de justesse à un violent crash de vaisseau provoqué par les autochtones de la planète.
Blessé durant leur fuite, le Général Danmarine a été forcé de tenir le lit alors que la situation sur le champ de bataille est des plus préoccupante. Face aux armées du prince Mélo, qui ignore encore que son frère Zarbon est en route pour le rejoindre, le Commandant Niwa et sa seconde Rubī tiennent l'ennemi en respect de leur mieux, incapables de faire usage du canon à flux sans toucher leurs hommes également.
Pendant ce temps, dans le vaisseau sphérique du Grand Commandant Kota, leader de la flotte impériale, complots et conspirations mystérieuses se jouent entre les Généraux Rōku, Satsu, Pierrot et Byōna, quatre hauts-gradés aux caractères tous affirmés et bien différents, cachant chacun leur part d'ombre et de secrets. Dans ce flot de mensonges et d'incertitudes, le Général Rōku commence à regretter ses actes, et craint les répercussions à venir si Freeza l'apprenait.
Sur Pomélo, alors que Danmarine fraîchement rétabli vient de vaincre le chef des traqueurs, Gurē, Dodoria a été victime d'un kidnapping et est retenu captif par Jatoron, l'exécuteur du prince, dans un endroit inconnu. Avant de partir à sa recherche, le Général et ses hommes rejoignent le champ de bataille afin de repousser l'ennemi.
Et alors que se jouent guerre et conspiration, sur Freeza 79, ce sont les enfants Guldo, Barta, Ginyu, et surtout Kiwi et Naeko, qui se battent pour des raisons qui pourraient bien ne pas être aussi puériles que ne le suggère leur âge.
* * *
…
« KIWI !! »
…
« NAEKO !! »
…
À la surface de Freeza 79, des coups bien trop violents pour la taille des poings qui les portaient, s'échangeaient entre le frère d'un Général et le fils d'un noble. Mais plus que violents, ils étaient surtout porteurs d'émotions. Pas seulement l'expression de leurs ressentiments, mais aussi de l'opposition de leurs idéaux. Deux mondes s'affrontaient dans ce duel qui n'avait plus rien d'une simple bagarre d'enfants.
Mais le plus surprenant – car leur seule force inhabituelle pour deux enfants ne l'était pas autant – oui le plus surprenant était sans doute le sourire qui s'était dessiné sur le visage de chacun d'eux.
Lors d'un échange de coups très rapproché, les deux enfants parèrent simultanément le coup de l'autre, ce dont profita Naeko pour pivoter derrière son rival en laissant glisser son pied à terre sur 180°, balayant la poussière rouge du terrain de sport.
Une fois derrière lui, le jeune noble, dos à dos avec Kiwi, saisi les poignet de ce dernier et se balança au dessus de lui afin de lui claquer le genoux en plein visage. Projeté sur un mètre ou deux, Kiwi essuya vivement le coin de sa bouche d'un geste de rage, et se jeta à nouveau sur l'autre, sous les yeux écarquillés du petit trio qui observait sagement sur le côté.
« C'est dingue !! Pas vrai, Barta ? » demanda le jeune Guldo ébahi d'un tel spectacle, lui qui ne soupçonnait pas une telle force chez leur ami, ce à quoi le grand bleu répondit par un simple hochement de tête. Mais Ginyu, tenu par ces deux là, avait l'air de parfaitement savoir quelle serait l'issu de ce combat.
« Naeko...va battre Kiwi. » dit-il, sans pour autant cesser de ricaner discrètement.
« Tu crois que Naeko va gagner ?! » demanda inquiet le plus petit du groupe.
« Bien sur ! Naeko est fort. Il est beaucoup plus fort que moi...bien plus fort que ce faible de Akeru... »
Que marmonnait Ginyu ? Et qui pouvait bien être ce Akeru ? Ces questions qui se superposaient dans l'esprit de Barta – alors qu'elles restèrent bien loin de frôler celui de Guldo – ne trouvèrent aucune réponse. Peut-être était-ce tout simplement trop flou pour lui, mais Barta préféra penser que la raison venait du combat qui se jouait devant lui, perturbant ainsi sa réflexion.
« Tu sais le pauvre, c'est rare pour moi de m'amuser autant. Pourtant... » s'interrompit le blond un instant pour dégager une mèche de cheveux de son front avec la main droite, « Je pense qu'il est temps d'en finir. »
Aussitôt dit, Naeko exécuta ses menaces. Sa vitesse était telle qu'à l'instant ou il plongea en avant sur Kiwi, le coude brandit pour le cogner dans son visage, on eut l'impression qu'il s'était volatilisé l'espace d'une seconde.
Éjecté en arrière par ce coup, Kiwi, qui ouvrit un unique œil pour voir le responsable, se ressaisi en plantant fermement son pied sur le sol, et fonça à son tour sur lui pour envoyer son poing dans sa figure en guise de représailles.
Sa déception de l'avoir loupé – qui plus est deux fois – fut de courte durée tant Naeko répliqua rapidement par un coup du bout du pied dans le menton de l' Actinidia-seijin qui s'éleva ainsi dans les airs. Il se fixa au dessus de Naeko, et lorsqu'il le vit l'inciter à venir d'un geste de la main en signe de provocation, il laissa éclater sa colère et prit d'assaut le blondinet.
Le choc du poing de Kiwi s'enfonçant dans le sol rouge et poussiéreux souleva un nuage écarlate duquel s'échappa Naeko d'un élégant bond en arrière durant lequel il enleva le premier bouton de sa chemise blanche, sans doute plus pour se mettre à l'aise que pour draguer les filles de son âge qui observaient discrètement le match depuis l'arrière des gradins. Le petit riche rebondit sur le sol par trois fois, d'une manière féline pour ne pas abîmer ses mocassins, et lança une sphère d'énergie dorée de la main droite simultanément avec un bond de côté.
L'explosion causa grand bruit, autant par la détonation que par les cris de Barta et Guldo qu'elle déclencha. Haletant et couvert de poussière, Naeko gardait envers et contre tout ce sourire narquois qui le caractérisait si bien.
« Tu m'as fait peur sur ce coup je dois bien l'admettre. Mais c'est fini. Jamais un noble ne sera vaincu par un... »
La surprise fut aussi grande pour lui que pour Ginyu à en juger par la chute soudaine de leur mâchoire. Perçant le nuage de fumée dans lequel il aurait dû être au moins amoché, Kiwi se propulsa vers Naeko en hurlant à la mort, une plainte emplie de conviction, et poussée non pas à l'intention de son adversaire, mais plus certainement à celle d'un homme qu'il désirait plus que tout rendre fier.
Naeko n'avait jamais aussi bien perçu les sentiments puissants de Kiwi qu'à cet instant ou leurs crânes se heurtèrent. Ses yeux se révulsèrent alors qu'il sentit son cerveau vriller à l'intérieur de sa tête, et les os de sa boîte crânienne vibrer autant que les ailes d'un colibri. La douleur était telle qu'il n'avait même pas senti le sol au moment de s'y écraser.
Lui et Kiwi demeuraient à terre, respectivement sur le dos et sur le ventre, mais seul l'un d'eux était encore conscient. Le vainqueur n'était pas celui attendu, et c'est bien pour cela que Barta et Guldo poussèrent la chansonnette tout en sautillant vers Kiwi pour le porter en triomphe. Ginyu, qui avait suffisamment récupéré pour tenir seul sur ses pieds, avança lentement vers Naeko, tandis que Kiwi, porté par le duo de choc, tournait encore la tête pour le regarder alors qu'il s'éloignait.
« Tu as perdu...comment as-tu pu perdre ? » demanda le batracien tremblant, d'une voix qui laissait supposer un proche sanglot incompréhensible.
Naeko gisait aux pieds de Ginyu, les yeux fermés. Venant juste de reprendre conscience après ce coup, la jeune tête blonde garda le silence un moment avant de répondre sèchement en ouvrant les yeux, mais non sans un léger tremblement dans la voix suite des coups reçu, un condescendant « La ferme...Ginyu »
Le mot de trop. Ginyu grinça des dents, et agrippant le col de son rival, approcha son visage du sien, les yeux injectés de sang, et hurla à en postillonner sur le visage du blessé.
« Toi ferme la, Naeko ! On devait être plus fort que ça ! On devait être le vainqueur ! Ce n'était pas censé se passer comme ça ! »
« On ? » répéta Naeko, dubitatif. Il fixa un instant Ginyu à bout de souffle. Il ne comprenait pas cette accès de rage. Son ami avait gagné, non ? Alors d’où lui venait une telle colère ?
Mais peu importait pour le jeune noble. Il dégagea la main de Ginyu de son col déjà bien assez froissé à son goût, et se laissa retomber par terre, faisant s'envoler un léger nuage de poussière, et lui demanda d'un ton amère de le laisser tranquille.
Ginyu le laissa là, voyant le regard de son rival se perdre dans ses réflexions, et tourna le sien vers Kiwi porté en triomphe par ses deux acolytes.
– « MES deux acolytes... » pensa Ginyu en serrant le poing –
– « ...Nos deux acolytes » pensa Ginyu en souriant –
« It's Change Time ! »
* * *
Sur le champ de bataille de Pomélo, l'arrivée héroïque de Danmarine semblait avoir provoqué un inexplicable changement. Après son sauvetage de Rubī qu'il semblait connaître, le Général commença à balayer les ennemis l'entourant, aidé de son lieutenant Ranfu et leur jeune protégé Zōra.
Au sol, le Général affrontait des dizaines de soldats en même temps. Esquivant une série de coups de poings visant son visage, contrant certains d'entre eux avant de répliquer par un crochet du droit ou un coup de pied en plein menton. Parfois même, il se saisissait du bras de l'ennemi pour le projeté, trop occupé par d'autres pour l'achever. Il s'en occuperait plus tard après tout.
Six d'entre eux armèrent leurs arcs sur lui et tirèrent une salve lumineuse de flèches qu'il évita en s'élevant au dessus du sol, la cape au vent, puis répliqua par un rayon d'énergie qui explosa au contact des tireurs. Ce qui n'empêcha apparemment pas d'autres de sortir en nombre de l'écran de fumée tout juste provoqué par cette attaque, lui faisant face à nouveau.
Loin de se dégonfler, Danmarine tira simplement sur son gant blanc pour le resserrer sur sa main, de peur qu'il ne tombe – le style avant tout – et s'engagea dans la flopée d'ennemis qu'il assommait un à un entre dix coups esquivés à haute vitesse. Le Général était débordé par les assauts ennemis au point qu'il n'eut que tout juste le temps de saisir la jambe de l'un de ses assaillants et de le projeter sur un Pomélo-seijin sur le point de frapper Zōra par derrière à plusieurs mètres de lui au sol.
« Me-merci, Danmarine sama ! »
Qu'importe, le vrai danger se trouvait derrière eux. Un danger paré d'or et de pierres précieuses, semblant encore plus préoccupé par son apparence que Danmarine. Un danger armé d'une épée éclatante comme le soleil, du nom de Mélo.
Le prince blond souriait en regardant les exploits du dernier des guerriers Actinidia-seijin servant dans l'armée impériale, le cœur empli de l'excitation d'un beau, d'un vrai duel. Débarrassé du menu fretin une fois le dernier d'entre eux stoppé dans sa course vers lui d'un simple coup donné du dos de son poing gauche, Danmarine remarqua lui aussi Mélo. Les deux prestants guerriers se firent face, l'éclat de la volonté luisant dans leurs yeux plus encore que celui de l'armure princière. Un éclat signifiant pour l'un l'envie de combat, et pour l'autre le désir de repartir chez lui le plus vite possible, et en un seul morceau.
Tout sourire, le beau prince à la peau bleue pâle qui flottait dans l'air commença à se laisser glisser lentement vers Danmarine. Le combat allait éclater...
...quand une seconde vague d'ennemis plus massive encore arriva vers Danmarine par surprise et le submergea une fois encore. Le prince n'interviendrait pas – il se le refusait – pensant qu'il n'y aurait ni gloire ni honneur à attaquer un homme déjà assaillit de toute part. Il attendrait, cela était sans importance, le temps ne lui manquait guère.
Mais le temps était un luxe que tous le monde n'était pas prêt à se payer.
« Commandant Niwa ! Nous avons stoppé le tir du canon à flux, mais celui-ci est presque intégralement chargé et prêt à tirer à la moindre nouvelle fenêtre d'ouverture ! Nous attendons vos ordres ! »
Un soldat chargé de la communication venait – avec empressement – quérir le Commandant Niwa, et lui transmettre les dernières informations des techniciens et autres artilleurs désignés aux postes de canonniers. Observant les combats, les mains dans le dos, le reptilien mit un temps certain à répondre. Lorsqu'il reçu une goutte de pluie sur l’extrémité de son long museau vert forêt, provoquant un léger tressaillement dans tous son corps, il se décida à répondre nonchalamment.
« Aaaah ? Le tir de canon a été stoppé ? »
L'officier ne comprenait pas. Il demanda à son Commandant de bien vouloir se répéter, mais il n'obtint pas exactement ce qu'il voulait. C'est en tout cas ce qu'il supposa au moment ou il sentit la patte râpeuse du crocodile serrer sa gorge.
« Et...qui vous a donné l'ordre d'annuler le tir ? » questionna à son tour le supérieur, ce à quoi le pauvre officier répondit difficilement que personne ne l'avait fait.
Tristement, cette réponse qui n'avait pas grand intérêt fut la dernière chose qui sortit de sa bouche. Ou du moins l'avant dernière, puisqu'elle précéda son dernier souffle nauséabond avant d'être lâché dans la boue comme un simple déchet dont on voudrait se débarrasser.
« Effectivement, personne. Soyez plus attentif à l'avenir. » souffla-t-il sur un ton d'un calme perturbant.
Ce conseil, personne n'en comprit l'intérêt – étant destiné à un mort – non personne, pas même l'innocent troufion qui se tournait les pouces sur une chaise depuis maintenant plus d'une heure au lieu de se battre, et qui se vit confier le poste de ce qui gisait dans l'eau croupie aux pieds de Niwa.
« Amorcez de nouveau l'arme, officier. Lorsque la charge aura été finalisée...faites feu sans sommation. » ordonna le cruel reptile avant de se tourner à nouveau vers l'horizon, les mains dans le dos, avec autant de considération pour la suite des événements que pour le cadavre que deux jeunes infirmiers emmenaient avec eux ; certainement pour le jeter dans une fausse, dans le meilleur des cas …
… « Exécution. »
Zōra, qui peinait à vaincre quelques adversaires, était fasciné de voir la dextérité avec laquelle Ranfu et Rubī coopéraient pour décimer les lignes ennemies. En regardant partout, à l'est comme à l'ouest, nul par ailleurs il ne vit pareil écart entre les ennemis et les soldats de Freeza. En cherchant bien cela dit, ses yeux finirent par se poser sur un spectacle qui fit virer le chaleureux éclat rougeoyant de son visage à un pâle rose.
« Le canon...il brille ! »
Ranfu se retourna aussitôt en entendant cela. Et en effet, il brillait. Un intense éclat bleu s'échappait de la gigantesque arme de destruction massive qui magnifiait la ligne de front de l'envahisseur. D'énormes perles de sueurs coulaient sur le front de Ranfu, qui appela désespérément son Général, ce dernier ayant à peine le temps de lui accorder un regard et une oreille attentive au vu du travail dont il s'occupait.
« Le canon ! Il va faire feu ! »
Impossible pensa Danmarine.
Pas maintenant.
Pas comme ça.
« Toi ! Rappel tes hommes sur le champ et nous battrons également en retraite ! » hurla-t-il à Mélo qui le regardait se battre depuis un moment. Bien que confiant et souriant, la surprise prit néanmoins place sur son doux visage. Comment savait-il qu'il était le meneur ? L'habitude des batailles sans doute. À moins que ça ne soit dû à cette armure si voyante.
« Si vous ne partez pas maintenant, ce sont nos deux armées qui vont finir en cendres ! Fait moi confiance, partez ! »
Lui faire confiance...Voilà bien une demande qui jamais auparavant n'avait été formulée par quelque soldat de Freeza.
Non, même en cherchant bien, Mélo qui pourtant bataillait depuis longtemps déjà n'avait jamais entendu pareille folie. Faire confiance à un ennemi...cet homme avait-il perdu l'esprit ? Il n'en avait pas l'air, et la sincérité était le seul sentiment distinguable dans son expression, abstraction faite de l'indéfectible peur qui venait de l'envahir subitement.
Il ne fallut pas si longtemps à Mélo pour comprendre que cette peur et la lueur bleutée du canon venant de s'allumer – du moins à en juger par la fumée noire s'échappant de ses énormes pieds métalliques et le sol grondant sous les vibrations de ses mécanismes grinçants – n'étaient pas tout deux dissociables.
Il hésita, tergiversa, médita. Rien n'y fit. Le prince ne voulait pas se résoudre à abandonner, à perdre la bataille – à d'autres – perdre la face !
Il ne le voulait pas, mais c'est à contre cœur qu'il interpella tous les Pomélo-seijin autour de lui d'un vaste geste du bras droit en hurlant de battre en retraite. Bien sur, ils furent sous le choc, mais loin d'eux l'idée de désobéir au prince, non pas par peur, mais par respect.
Face à l'immense effort d'humilité dont fit preuve le prince, Danmarine rappela lui aussi ses hommes, avec l'aide de Ranfu et Rubī pour capter l'attention des foules. Les deux armées partirent dans la hâte dans des directions opposées, à l'inverse de Danmarine et Mélo qui demeuraient tout deux au centre de l'amas de corps, de poussières, et de débris communément appelé champ de bataille, au lieu de champ de mort qui pourtant lui siérait sans doute bien mieux.
« Nous nous reverrons, Général. Je l'espère. »
« J'aimerai vous dire que ce sentiment est partagé, mais je préférerai éviter d'avoir à me battre. »
« Hé, honneur et compassion. Es-tu sur d'être l'un de ces chiens à la botte de Freeza ? »
« Hélas, aussi longtemps que j'aurai des choses à protéger, je resterai fidèle à Freeza sama. »
« Je vois... »
Volant avec assez de célérité pour tracer des stries dans l'air, Ranfu fonçait en direction du canon pour stopper le tir. Il arriva finalement à destination, en panique, et somma les techniciens du canon de cesser immédiatement toute attaque. Et ce ne fut pas l'officier fraîchement nommé qui y changea quoi que ce soit malgré ses plaintes qui furent ceci-dit rapidement conduites à terme par un poing qui se posa sur son visage.
Comprenant que Ranfu n'était pas homme à contrarier, tous s'activèrent pour stopper les machines, tout en priant pour ne pas être ceux qui goûteraient aux foudres du Commandant.
Rubī elle aussi était arrivée, hurlant dans les oreilles de Niwa, furieuse qu'il ait ainsi tenté de faire tuer tous le monde, elle y compris. Mais sans surprise, elle réalisa que l'entreprise était veine, puisqu'il ne réaliserait sa présence qu'une fois sortit de son état de stase psychologique.
Zōra se posa lui aussi enfin à côté de Rubī et Niwa, qui ne manqua pas de tourner la tête pour lui demander qui il était, au grand damne de sa seconde qui enragea bruyamment qu'il remarque si vite la présence du nouvel arrivant alors qu'elle attendait encore une réaction.
« Tient...l'ennemi est partit ? Dans ce cas le tir n'est plus nécessaire, si ? » demanda le Commandant d'une voix désespérément mollassonne.
« Il ne l'est pas, Commandant »
Cette voix vers laquelle le reptile ce tourna, aucun doute qu'il s'agissait de celle de Danmarine, qui avançait en marchant vers lui, suivit de Ranfu à peine revenu de la base du canon.
C'était fini, le canon ne brillait plus, ne fumait plus, ne tremblait plus.
« L'ennemi a donc battu en retraite, c'est une victoire mon Général. Félicitations. » congratula le Commandant.
« Ne me dîtes pas...que vous aviez prévu tout ça ? Le tir de canon n'était que du bluff ?! » cria Ranfu totalement perdu par la situation.
Le Commandant ignora complètement la question du lieutenant. Il marcha les mains dans le dos, sans même regarder qui que ce soit, puis se mit à parler.
« Errant dans un champ de fleurs, piétinant les roses de la vie, et ne réalisant qu'à peine le linceul de mort dans lequel je suis enveloppé, j'avance, j'avance, et je ne remarque qu'à l'instant ou j'atteins cet arbre poussant sous la lumière de l'aube, la main glaciale qui se pose sur mon épaule, et cette voix qui m'appelle, tel un râle irrésistible, me conduisant vers l'inéluctable. »
« C'est quoi ce charabia ?! » demanda en s'énervant la jeune femme aux longs cheveux pourpres, aussi perplexe face à ces mots au demeurant sans queue ni tête que ne l'étaient les autres.
« Ce n'est rien, que les divagations d'un Commandant aigri. Pour répondre à votre question, non, je n'avais absolument pas prévu la réaction de l'ennemi. Je comptais simplement sur l'effet de surprise pour les annihiler. »
« Et nous avec ! » compléta Ranfu en attrapant Niwa par le col de son armure.
« Nous étions condamnés à perdre, l'arrivée du Général n'aurait rien changé à terme. Je devais agir. »
« Vous parlez de haute trahison envers le Général Danmarine ! Vous finirez en coure martiale si Danmarine sama a la clémence de ne pas vous exécuter sur le champ ! »
« Il suffit, Ranfu. »
Personne ne comprit la réaction de Danmarine. Il ne semblait ni en colère, ni même contrarié. À vrai dire, il n'avait plus l'air de penser à ce qui venait de se produire, presque comme ci rien ne s'était produit. En fait, autre chose occupait son esprit.
« Commandant, je vais avoir besoin de vos connaissances du terrain. L'un de mes hommes a été enlevé, je dois le retrouver au plus vite. »
* * *
Retranchés au cœur de leur ville fortifiée et protégée par un vaste dôme d'énergie orange, les armées de Pomélo se dispersaient. Après un tel coup d'éclat, des bruits de couloirs se rependaient déjà. Le prince Mélo, accompagné par quelques hauts-gradés discutant entre eux de cette scandaleuse décision comme si son instigateur se trouvait ailleurs, marcha jusqu'à une table de pierre ou il s'installa – une fois qu'il eut demandé « poliment » à ses hommes de disposer – puis posa son visage au creux de ses mains. Un repos sans doute bien mérité, et agrémenté de l'apaisant chant des oiseaux et des rires d'enfants bénéficiant de l'ignorance de la guerre qui se jouaient à l'extérieur du dôme.
Mélo releva la tête, mais non pas, comme il l'aurait voulu, pour admirer le pot-pourri de château médiévaux et manoirs aux allures versaillaises entre lesquels serpentaient une route sur-élevée par de long piliers d'acier et couvertes de vitres lui donnant l'apparence d'un aquarium parcouru par divers chars que tractaient les étranges chevaux que l'on trouvait souvent dans les grandes plaines dorées de Pomélo.
Et si ce superbe décors bien plus plaisant pour les yeux que les champs de batailles n'était pas la cause de son redressement, l'interpellation d'un invité surprise l'était certainement.
« J'ai ouïe dire en arrivant ici que le grand prince Mélo venait de revenir de bataille après avoir subit une cuisante défaite. Quelle surprise m'envahit en constatant qu'il ne s'agissait pas de vulgaires ragots. »
« Toi... » soupira le prince en entendant cette voix familière.
« Ainsi donc, tu as fuit le combat la queue entre les jambes avant même que je n'ai le temps de venir m'amuser. N'as-tu pas reçu mon message ? »
« Il a dû se perdre en route, mon frère. » répondit Mélo en souriant tandis que son frère Zarbon lui prit la main pour le relever. « Comment s'est passé le voyage ? »
« Un peu longuet à mon goût. En tout cas trop long pour que je sois là à temps. »
« Et qu'aurait changé ta présence au combat, mon frère ? Toi qui passe ton temps assis sur un trône. Je doute que l'on ait besoin d'un littéraire ou d'un poète durant une guerre. » rétorqua Mélo, causant un lourd silence tout autour d'eux.
« Il faut croire que le temps passé avec tes hommes dans les tavernes à boire et à charmer la gente féminine ne t'a pas aider à devenir un meilleur chef de guerre que ne l'ont fait mes livres. »
Cette fois, il ne s'agissait plus seulement d'un silence, mais d'une tension presque palpable. Tous les yeux étaient rivés sur les deux princes, semblant prêt à sauter à la gorge de l'autre. Ils attendaient tous que l'un d'eux fasse quelque chose, n'importe quoi qui rompe la lourde ambiance stressante qui figeait le temps depuis de longues secondes. Finalement, c'est Zarbon qui se décida à rompre se silence....en riant aux éclats.
Mélo suivant son frère dans ce rire bruyant et éclatant de sincérité, tout le monde se détendit instantanément.
« Ces petites joutes verbales m'avaient manqué, Zarbon. »
« À moi aussi mon frère, à moi aussi. Mais...nous devrions parler sérieusement de la situation, ne crois tu pas ? »
Les visages des deux frères, tout juste éclaircis par la joie de leurs retrouvailles, retrouvèrent une expression grave. Ils s'installèrent tout deux autour de cette même table en pierre. Mélo sembla faire un signe à l'un de ses hommes qui partit aussitôt, sans vouloir expliquer à Zarbon de quoi il retournait, bien qu'il le lui ait demandé.
« Peu importe...que peux-tu me dire au sujet de l'ennemi au terme de cette bataille ? » poursuivit Zarbon.
« L'ennemi a un avantage technologique, c'est certain. Leurs armes, leurs tenues, leurs moyens de transports, ils nous dépassent de très loin. »
« Nous nous sommes refusé l'excès de progrès technologique pour préserver notre planète, et pour privilégier l'entraînement au combat plutôt que de compenser des faiblesses par la technologie. »
« Il ne s'agit pas que de ça. Ils sont bien entraînés, il y en a même certains qui pourrait sûrement nous poser des problèmes. »
« Vraiment ? Tu as rencontré quelqu'un d'intéressant ? »
Mélo ne répondit pas immédiatement, regardant le retour de l'homme partit plus tôt, visiblement pour lui apporter une bouteille et un verre, qu'il lui servit aussitôt. Ce ne fut d'ailleurs pas Zarbon et ses réprimandes qui empêchèrent Mélo de boire avant de reprendre.
« Maintenant que tu en parles...il y avait cette fille, aux cheveux rouges. »
« Était-elle forte ? »
« Forte ? Ça mon frère, j'en sais rien. Tu m'as juste demandé si quelqu'un m'avait intéressé, non ? » lança le prince paré d'or en riant, posant ses pieds sur la table tout en buvant une gorgée de son verre. Néanmoins, il suffit que Zarbon insiste sur l'importance de cette conversation pour que Mélo retrouve son calme – certes non sans mal – et pointe un détail qu'il estimait « intéressant ».
« Si...il y avait ce type, avec sa cape. Un Général. » ajouta-t-il avant de finir son verre puis de le poser sur la table. « Celui-ci, on doit s'en méfier, j'ai aucun doute là dessus. »
« Sais-tu qui il est ? » demanda finalement Zarbon à son frère.
« Hm ? Maintenant que tu le dis, j'ai entendu un gamin le remercier. Comment était-ce ? Dimariane ? Dianmerane ? Non...Ah ! Rien à faire ! Je m'en souviens pas ! »
Soupirant, Zarbon lui répondit « Tu es bien trop distrait, Mélo. »
Le jeune dirigeant se leva de table et tourna le dos à son frère. Alors qu'il s'éloignait, il entendit la voix de son frère prononcer sur un ton sobre un mot qui lui était totalement étranger.
Ce mot ? …
… « Danmarine »
* * *
– « Danmarine... »
Même dans l'espace intersidéral, ce mot occupait l'esprit de certaines personnes. Et plus précisément – en l’occurrence – celui du Général Rōku qui longeait les couloirs du vaisseau de Kota. L'imposant félin demeurait perturbé par les récents événements. Il réfléchissait : Devait-il remettre en question sa position dans les « affaires » de Kota ? Après tout, s'il s'était engagé – qui plus est en étant au fait des risques encourus – il l'avait fait pour une bonne raison, et surtout, en dernier et ultime recours. Se retirer maintenant qu'il avait trempé dans des magouilles suffisamment compromettantes pour le discréditer aux yeux de l'empereur était-il bien pertinent ?
Soudain, alors qu'il était prit dans le fil de ses pensées, Rōku vit interrompre sa réflexion soudainement alors qu'il passait non loin du bureau de Kota. Sa fine ouïe féline lui permettait d'entendre à une certaine distance de manière claire et précise. Par le passé, cette capacité lui avait bien servit. Quelle fut sa stupeur lorsque pour la première fois, il regretta d'entendre...
« Pars dès que tu le peux pour la surface de Pomélo avec Pierrot et rejoins le campement du Commandant Niwa. Tâchez de ne faire aucune vague. Et lorsque tu en auras l'occasion...élimine Danmarine. »
– Danmarine, encore ce mot. Comment pouvait-il revenir dans tant de conversations si importantes ? Qu'avait-il réellement de spécial ? Cela, Satsu, à qui Kota venait de confier un assassinat, ne s'en souciait guère. Il n'avait que faire de ces choses là.
Réfléchir et philosopher ne rapportait pas assez.
Au tournant d'un couloir, Satsu surgit, et vit Rōku seul au beau milieu de cet espace vide. Il s'avança afin de passer – ou plutôt était-ce là ce qu'il avait prévu – mais il savait lui même qu'il n'échapperait pas au Général.
« Alors comme ça … tu es envoyé sur Pomélo, Satsu ? »
« Ouais, on dirait bien … Rōku. »
Plus rien. Plus aucun mot ne fut prononcé après ces deux phrases succinctes. Satsu avait connaissance du caractère peu loquace du Kone-seijin, mais il apparaissait évident que ce silence était dû à plus qu'une tendance à la sobriété.
Pas manqué, puisque Rōku n'en avait pas fini.
« Tu comptes le faire … hein ? »
« Ouais … un truc à redire ? »
De nouveau, pas de réponse. Encore ! Et ce n'était pas le peu de patience dont le ciel avait fait offrande au mercenaire originaire du monde de Hera qui allait l'aider.
« Bon, ce genre de conversations chiantes où on se regarde dans le blanc des yeux, ça me botte pas, vieux ! » balança avec entrain – mais non sans un agacement certain – le Hera-seijin qui avança, bien décidé à passer.
C'était sans compter sur le poing de Rōku qui frappa la coque du vaisseau juste devant son visage pour lui barrer la route.
« Repenses à ce que j'ai dit, Satsu. Tout ceci nous dépasse. Nous sommes allés beaucoup trop loin. Mais si toi et moi unissons nos forces contre Kota, alors peut-être pourrons nous racheter notre vie auprès de Freeza sama. Qu'en dis-tu ? »
Satsu ; face à Rōku de quelques centimètres à peine ; conserva le silence à son tour un moment, avant d'abaisser le poing du félin.
« Désolé … mais la loyauté, ça paye pas de quoi s'acheter une belle planète pour la retraite. »
« Kota se débarrassera de toi quand il en aura fini, ou au moindre problème comme il est en train de le faire avec Danmarine. Ne lui fais pas confiance. »
– Oooooooooooh, pourquoi tant de vilains mots au sujet de notre ami commun. Vous seriez-vous levé de mauvais «poil»...Six san ?
Impossible ! Ne l'avait-il pas entendu venir ? Ni le cliquetis de ses longs talons effémines, ni son souffle aussi bruyant et exaspérant que son incessant ricanement. Rien – non rien n'avait été annonciateur de sa venu – celle du Général Pierrot qui se tenait juste derrière Rōku, dos au mur, agitant ses griffes devant ses yeux.
– Les vilains garçons doivent être punis, pas vrai … Six san ?Héhéhé …
Cette voix si aiguë et haut perchée ; cet insupportable vocabulaire de clown de cirque ; cette gestuelle diabolique ; cette fausse innocence masquant une âme aussi pourrie que les trognons de pommes amassés sous le lit de ce même individu.
Et par dessus – oui par dessus toute cette accumulation de défauts se prêtant à lui vouer une haine incommensurable – ce rire. Cet atroce, horrible, affreux rire qui résonnait encore et encore dans ce couloir comme une provocation permanente à l'encontre de Rōku dont les poings se crispèrent alors que son esprit était au bord de la rupture.
« PIERROT !!! »
À suivre !