niicfromlozane a écrit:2 pistes :
— chercher quel est l'élément central autour duquel tu vas pouvoir articuler la description, que ce soit le lac, la tour, la barque, selon les besoins du contexte et de l'action à venir, ou du liant. Tu peux aussi essayer de décrire les différents éléments et de les agencer par paire, pour voir quelles associations fonctionnent et réorganiser la description derrière.
— au-delà des couleurs et des formes, ce genre de décor peut largement profiter, à l'écrit, de ce que l'image ne peut pas transcrire : le son des animaux dans la jungle, de la vie qui l'anime, la moiteur et la chaleur, la lumière qui éclaircit l'eau à outrance et révèle les ombres mouvante des poissons foisonnant, voire la fine brise qui rafraîchit une atmosphère suffocante.
Et à titre TRES personnel, j'irais chercher du côté de la luxuriance de la végétation, limite invasive.
C'est Inikisha qu'il te faut sur ce coup-là.
Batroux a écrit:Seychar: Tu es sûrement le plus grand pyromane de l'Union Sacrée.
Jak-Ich'an a écrit:Le travail d'imagination du lecteur est beaucoup moins important pour un dessin ou une photo que pour un texte.
Jak-Ich'an a écrit:Les adaptations sont très souvent casse-gueule parce que d'un medium à un autre, il y a toujours des pertes. On ne peut pas utiliser la grammaire du dessin pour retranscrire ce paysage dans un texte. J'imagine qu'un auteur décrirait plutôt ce décor pour ce qu'il fait ressentir, et ne chercherait pas à le décrire avec les codes du dessin en énumérant les détails visuels.
niicfromlozane a écrit:C'est Inikisha qu'il te faut sur ce coup-là.
omurah a écrit:Cela dit le truc de l'image propre à chacun, ça peut être un défaut aussi. Parfois on aimerait quand même bien que tous les lecteurs sachent précisément dans quel environnement se situe telle scène ainsi qu'on l'imagine, nous, en l'écrivant :')
niicfromlozane a écrit:Et à titre TRES personnel, j'irais chercher du côté de la luxuriance de la végétation, limite invasive.
Batroux a écrit:Tu as gâché ma vie.
niicfromlozane a écrit:
C'est Inikisha qu'il te faut sur ce coup-là.
On a pensé au même passage je crois
A ce passage là, j'ajoute celui de l'appartement, puis celui de la traversée de la ville avant la rencontre avec (?). Ces deux passages sont vraiment ancrés dans ma mémoire.
Ling Tsang manœuvrait délicatement sa barque sur les eaux claires du lac au beau milieu d'une forêt luxuriante. Ce n'était pas la première fois qu'il se déplaçait ainsi, dans ce lieu qui respirait la sérénité. La première fois, il s'était perçu comme un intrus, quelqu'un qui n'avait pas sa place en ces lieux. Mais lentement, après avoir laissé le calme, le chuchotement du vent et le chant des oiseaux l'apaiser, il se sentit chez lui. Il ne possédait pas la forêt. Il en faisait parti, comme un tout, une unité.
D'un geste parfaitement mesuré, il inclina ses rames afin de virer à droite, prenant bien garde à ne pas à perturber la tranquillité ambiante par des mouvements brusques et inutilement bruyant. Il n'entendait plus que le vent et le contact du bois qui glissait sur l'eau. Il était si à l'aise qu'il se permettait d'observer le paysage.
De la verdure, à perte de vue. La nature. Uniquement la nature. En apparence.
Entre des fourrées et des arbres chétifs se dressaient de grandes tours dont seul un escalier externe et le sommet en acier reflétant le soleil trahissaient ses origines humaines. Plus il regardait ces habitations, et plus Ling avait la sensation d'observer d'étranges champignons artificiels au sommet plat que la nature essayait de s'approprier en les recouvrant de lierre. Alors que ses pensées se perdait dans une série de théories, il se réintégra dans la sérénité ambiante par une longue inspiration suivie d'une expiration tout aussi calme. Peut-être que la forêt s'était aussi approprié son existence, ou alors il s'était abandonné à elle. Qu'importe, il n'avait jamais été aussi apaisé. Il réajusta son chapeau de paille, ferma ses yeux dans l'ombre qu'il venait de créer et laissa le courant presque inexistant le guider, lui et son embarcation alors qu'il chantonnait doucement.
omurah a écrit:C'est ouf.
Y'a une fluidité bluffante dans ton texte.
Tu as capté l'essence du truc sans forcer le trait, de manière tout à fait simple (et pas simpliste). Franchement, chapeau
Rebel O Conner a écrit:j'ai ouvert un topic de description d'image dans le café: Atelier d'écriture: décrire une image
J'invite Imate et Tonay a reposter leurs descriptions là bas.
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