Hier, j'ai pris le temps d'écrire le petit chapitre qui va suivre. Il fait 7 pages, ce qui est bien plus long que ce qui est recommandé. Je voulais me limiter à 5 pages mais j'ai fais plus long que prévu, pour pas changer.
J'ai choisis le sujet de la guerre. Donc bah... bonne lecture ^^
Sarem ne bougeait plus, accroupit derrière le muret qui servait de clôture à une maison désormais en ruine. À quelques mètres, devant lui, se trouvait un char de combat lourdement équipé. D'ailleurs il entendait son vrombissement depuis sa position. La plupart des soldats attribuait ce son au moteur de l'engin, mais Sarem savait qu'un vrombissement aussi régulier que calme ne pouvait venir que d'un module anti-gravité. Et pour cause, le véhicule lévitait à plus d'un mètres du sol, parfaitement stable, recherchant une cible à abattre. Recherchant un soldat de l'empire, un envahisseur, à éliminer.
Sarem résista à l'envie de jeter un coup d’œil à la machine parfaitement statique. Il suffirait que l'un de ses cheveux bleu clair dépasse de son abri pour être pris pour cible. Et même sa peau d'un bleu nuit profond, qui avait pour particularité de le rendre presque indétectable à tout module de visée, ne le protégerait pas d'un viseur thermique. Il pouvait devenir invisible devant une caméra, mais il ne pouvait pas supprimer la chaleur qu'émettait son corps.
De plus, il savait déjà à quoi ressemblait la machine adverse. Un engin rectangulaire avec une carrosserie anguleuse idéal pour dévier les tirs surmonter d'un canon allongé et plat, présentant une fine fente commençant à sa base et se finissant juste avant sa pointe. Ce canon était fait pour les cibles blindées, pour les cibles plus légères, des mitrailleuses étaient présentes à l'avant et à l'arrière, sur chaque angle du véhicule pour limiter au maximum les angles morts. La machine était sans doute résistante. Du moins Sarem le pensait. Car, jusqu'à maintenant, tout les tirs de son escouade avait été bloqué par un bouclier énergétique bleuté, n'apparaissant que lorsqu'il stoppait un kikoha. Au moment où son escouade fut réduite à vingts soldats, Sarem ordonna une mise à couvert. Maintenant, il devait trouver un moyen d'abattre cet engin. Au moins, le muret qui lui servait d'abri se prolongeait tout autour du char antigrav, permettant à son escouade de se déplacer à couvert. Alors qu'il réfléchissait à un moyen de tirer parti de la situation, un bourdonnement se fit entendre sur la position du char. Le bourdonnement s'intensifia pendant une longue minute. Quand Sarem comprit ce qu'il signifiait, il était déjà trop tard.
Le canon principal fit feu dans un coup de tonnerre, fauchant l'un des soldats de Sarem qui s'était abrité derrière le muret, à sa droite. Le rayon d'énergie bleu poursuivi sa route sur quelques dizaines de mètres, s'enfonçant dans le sol, avant de s'estomper. Et un silence de mort tomba sur la zone.
L'escouade était désormais réduite à dix neuf soldats.
« -J'veux pas mourir… j'veux pas mourir... »
Sarem se tourna vers le soldat à sa gauche, accroupit, tenant ses genoux et visiblement au bord de la panique. Le chef de l'escouade lui agrippa l'épaule.
« -Hey ! Va prévenir le QG qu'on affronte des chars ici ! »
« -Qu-qui ça ? M-moi ? »
« -Oui toi, imbécile ! Vas-y, fonce ! »
« -Ou-oui, chef ! »
Le soldat se mit à voler à ras du sol, ne laissant pas d'angle de visée exploitable par les mitrailleuse du char.
Sarem soupira. Le QG savait pertinemment qu'il affrontait un char. Mais s'il laissait un soldat paniquer devant les autres, alors le moral de son escouade pourrait bien se briser. Et là, ce serait la débandade.
Il devait faire vite. Alors il porta son doigt à son détecteur. Les communications étaient brouillées, transformant les détecteurs des soldats basiques en simples récepteurs, mais les détecteurs des officiers étaient protégés contre toute forme de brouillage. Et Sarem était un officier.
« -Escouade Sigma, ici votre capitaine, Sarem Estana ! On va procéder à une tactique anti char B-2, comme sur Prisma VII ! »
Le capitaine en question attendit quelque seconde avant de reprendre :
« -Je ferai l'appât, alors je compte sur vous les gars ! Ma vie... est entre vos mains. Sarem, terminé. »
L'officier soupira longuement. La tactique qu'il avait cité, et déjà employé, consistait à distraire un véhicule blindé pour permettre au reste de l'escouade de se mettre en place et d'abattre ledit véhicule. Aucun de ses soldats n'était assez en forme moralement et physiquement pour jouer son rôle. Alors il s'était naturellement porté volontaire.
D'une impulsion, Sarem décolla, attirant immédiatement tout les capteurs du char sur lui. Il débuta un ballet mortel alors qu'un autre officier venait d'entrer en contact avec lui…
Martsan s'y était repris à trois fois avant d'enclencher son détecteurs, ses gros doigts n'étant pas fait pour appuyer sur un bouton aussi petit. Alors appuyer à trois reprise pour demander le QG lui avait pris une bonne minute. Un bip retentit soudainement. Il avait été mis en ligne.
« -Ici Martsan, capitaine de l'escouade de Bombardier Azinor, je demande à être mis en communication avec l'escouade d'assaut du capitaine Estana, c'est urgent. »
Quelques secondes plus tard, une voix grésilla dans son détecteur :
« -Ici QG, message reçu. On vous met en relation avec le capitaine Sarem. Terminé. »
Martsan profita de l'attente pour regarder la quinzaine de soldats qui se tenait derrière lui. Tous des Prustarm, comme lui. Une bande de grand guerrier mesurant plus de deux mètres avec une peau orangée, un nez aplati et dépourvu de tout cheveux. La particularité des Prustarm était leurs mains. Elles étaient épaisses, imposantes et facilement comparables à des gants de Base Ball. Quelques guerriers avaient même les doigts palmés, une mutation génétique qui concernait les Prustarm qui avaient vécu pendant trop longtemps sur des zones côtières. Pour ce qui était de leurs uniformes, ils étaient standard. Une armure dotée d'épaulettes et de protège cuisse ainsi que d'un détecteur vert qui était plus long que la normal, pour s'adapter à leur tête sans oreilles et particulièrement large.
Un grésillement tira Martsan de ses pensées.
« -Ici Es tssss… ! Explique toi vite Martsan ! Je suis sous le feu tsss nemi ! »
« -Ici Martsan ! L'escouade de reconnaissance m'a indiqué que des troupes ennemis arrivent sur votre position alors que vous affrontez déjà un char ! Mes gars sont prêt pour une nouvelle salve, indique moi juste la cible ! »
« -Bor tssss de merde ! On se charge du char, dit à tes gars d'essayer de tirer derrière pour empêcher les renforts de nous atteindre ! Je dois tssssss sser, Estana, terminé ! »
« -Ok, bien reçu ! Martsan, terminé ! »
Alors que la conversation venait de s'achever, l'officier se retourna face à son escouade.
« -Écoutez moi bien tas de feignass ! On va se préparer à une nouvelle salve pour couvrir l'escouade Sigma ! Si j'en vois un seul qui se relâche, je lui refais personnellement la gueule ! C'est clair ?! Bon ! Il est temps de montrer à la bande d'arriéré qui défend se cailloux paumé que les soldats de l'empire ont des cou… ! »
Sarem coupa la communication. Encore une fois, Martsan avait oublié de désactiver son détecteur. Ou il l'avait fait exprès pour ne pas lutter avec ce bouton qu'il jugeait comme ''plus petit que la poitrine d'une Sarienne''. Et Sarem n'allait pas mettre en doute les connaissance de Martsan à ce sujet. Une nouvelle salve frôla Sarem, l'obligeant à reprendre sa concentration.
Haut dans le ciel, Sarem voyait parfaitement son escouade se mettre en position autour de leur cible alors que les mitrailleuses, tournées à leur maximum, essayaient de l'atteindre. L'officier était au moins rassuré par le fait que le canon principal ne pouvait pas le prendre pour cible. Néanmoins, un autre canon était apparu à l'arrière du véhicule, à côté des moteurs qui projetait une lumière bleue. Ce nouveau canon ne cessait de le suivre mais sans tirer. La raison échappait à Sarem. Pour le moment. En tout cas, son escouade venait d'encercler le véhicule. Il était temps de lancer la phase numéro deux.
« -Escouade Sigma, feu ! »
Tout les concernés se relevèrent, certains couverts de poussières après avoir rampé sur le sol, d'autre de terre, mais comme un seul homme, ils dirigeaient tous leur paumes et leurs blasters vers la machine de guerre. Et ils firent feu.
Les centaines de kikohas furent bloqués par le bouclier qui s'illumina alors que Sarem entamait un piquet pour prêter main forte à ses hommes. Puis le nouveau canon, jusqu'alors silencieux, fit feu, expulsant un kikoha vert. Kikoha que Sarem évita de justesse.
Kikoha qui fit demi tour pour poursuivre l'officier. Un kikoha à tête chercheuse.
Sarem jura avant de faire demi tour et de prendre de l'attitude, poursuivit par la boule verte lumineuse. Au sol, les mitrailleuses prenaient ses soldats pour cibles. Deux d'entre eux venaient déjà d'être fauché par une grêle de munitions rougeoyantes. Le bouclier, quant à lui, avait perdu de son éclat mais il était toujours actif.
L'officier continua de monter, toujours plus haut. Avant de faire volte face. Il tira sur le kikoha vert avec son arme attaché à son bras, à bonne distance, pour le détruire. Sans succès. Alors il tira l'un de ses propres kikohas, plus puissant. Sans résultat.
L'officier jura. Au dessus de lui, de gros kikohas doré amorçait leur descente, se préparant à frapper les soldats ennemis qui ne se doutait de rien. Mais si l'escouade Sigma ne se débarrassait pas du char antigrav, alors ils allaient perdre du terrain. Et le haut commandement n'allait pas du tout apprécier. Même si Sarem s'inquiétait plutôt de l'impact que cela aurait sur le moral des troupes.
L'officier décida de passer à l'offensive. Et pour ce faire, il allait renvoyer ce kikoha vert à l'expéditeur. Sarem chargea droit vers la boule de ki, l'esquivant au dernier moment. Au loin, il entendait déjà les détonations des kikohas dorés. Mais il les ignora, eux, la lumière et les hurlements qu'ils provoquaient. Il se focalisa plutôt sur le char, plus bas. Il fonçait droit dur sur ce véhicule qui venait de tuer trois autres soldats. L'offensive de l'escouade Sigma perdait en intensité. Alors il se devait de lui donner un coup de pouce. L'officier décéléra à moins d'une dizaine de mètre du véhicule, laissant la gravité le faire atterrir sur ce dernier. Ou du moins, le faire atterrir sur le bouclier.
L'impact ébranla la protection bleue. Sarem entreprit immédiatement de la briser à coup de poings. Du haut de ses sept milles unités, l'officier parvint à faire perdre au bouclier une bonne partie de son éclat. Chaque attaque résonnait avec force, comme un coup de marteau dont l'impact retentirait sur quelques kilomètres avant que l'écho ne prenne le relais.
Mais le kikoha vert de rapprochait déjà. Et Sarem décida d'en tirer parti. Il décolla au tout dernier instant, espérant que le kikoha à tête chercheuse s'écrase contre le bouclier. En vain. Le kikoha continua de le poursuivre, évitant de justesse le bouclier sur le point de céder. Sarem recommença sa manœuvre. Il monta haut dans un ciel dégagé, il aperçu de larges cratères au loin, résultat du récent bombardement, puis il s'élança sur le véhicule, frôlant une énième fois la boule de ki qui ne faiblissait pas, obstinée à atteindre sa cible. Mais sa cible perdit définitivement patience. Cette dernière, en constatant qu'il ne restait plus qu'une dizaine de soldats dans son escouade, tira un puisant kikoha à deux mains sur le boulier. Un craquement retentit suivit d'une explosion ressemblant au son que ferait une dizaine de vitre qui se briseraient simultanément.
Le char venait de perdre son bouclier.
Sarem atterrit lourdement sur la face avant du véhicule qui pencha dangereusement à l'impact. Les mitrailleuses automatiques ne pouvait pas prendre le guerrier pour cibles et le canon principal ne pouvait pas pivoter puisque Sarem le retenait grâce à sa main gauche alors que sa main droite arrachait le blindage du véhicule. Depuis sa position, Sarem entendait les occupants du char crier, donnant des ordres dans une langue qu'il ne connaissait pas. Les mitrailleuses cessèrent de tirer sur l'escouade Sigma, qui de toute façon ne prendrait pas le risque de toucher leur capitaine.
Afin d'éjecter cette intru, le vaisseau commença à tourner sur lui même, avançant et reculant brusquement. Mais Sarem tenait bon. Il venait enfin d'arracher la protection du vaisseau pour tomber nez à nez avec ce qui semblait être le conducteur. Ce dernier était visiblement surpris, au point que ça peau verte vira au blanc. Sarem, quant à lui, afficha un rictus sanguinaire. Mais une lumière verte vint éclairer son visage. Le kikoha était de retour. Comme prévu.
Le soldat aurait aimé éventrer ce maudit char blindé personnellement, mais il allait être bien plus malin que ça. Il bondit saisit le kikoha vert entre ses mains et le lança de toutes ses forces dans l'ouverture qu'il avait créé. Le kikoha s'y engouffra, percutant le visage du conducteur. Et puisqu'il venait enfin de percuter avec force quelque chose de solide, il fit ce pourquoi il avait été fabriqué. Il explosa.
La détonation détruisit tout simplement le char, l'éparpillant sur un bon kilomètre. Un kilomètre criblé de morceaux métalliques fumant. Impressionnant, mais pas dangereux pour des guerriers de plusieurs millier d'unités.
Sarem se laissa tomber sur le sol, reprenant son souffle après un ballet aérien dont il se serait bien passé. Déjà, les restes de son escouades se réunissait autour de lui. Le félicitant, lui témoignant du respect, lui faisant part de leurs impressions. Le capitaine sourit. Puis il reçu un appel.
« -Ici le QG, deux chars approchent de votre position. Je répète, deux chars sont en approche. À vous. »
« -Putain... »
Sarem écrasa la paume de sa main sur son front. Puis il offrit une réponde plus professionnelle pendant qu'il se levait.
« -Ici Capitaine Estana de l'escouade Sigma, message reçu. Je m'en occupe, mettez moi en contact avec l'amiral Pavlor. »
« -Bien reçu capitaine. QG terminé. »
Sarem s'adressa alors à son escouade de la manière la plus rapide et franche possible.
« -Barrez-vous. »
« -Mais, capi... »
« -C'est un ordre ! Allez au point de replis le plus proche ! J'ai un plan ! »
« -On ne part pas sans vous ! »
« -C'est un ordre soldat ! Exécution ! »
Les restent de l'escouade Sigma se regardèrent. Ils étaient têtus, mais pas assez fou pour tenter l'insubordination.
« -Bien capitaine. On se repli. »
Sarem regarda ses soldats partir. Il les connaissait tous. Il espérait juste que son plan fonctionnerait pour les revoir et les commander à nouveau.
« -Ici amiral Pavlor. »
Le soldat souffla. Il allait devoir être convainquant.
« -Ici capitaine Estana, de l'escouade Sigma. J'aurais besoin d'une frappe orbital à des coordonnées précises. »
« -Écoutez capitaine. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais tout est brouillé. On peut juste vous localiser grâce à votre détecteur et c'est tout. »
« -Je sais, je vais placer mon détecteur entre deux char blindés. Il faudra le prendre pour cible. »
« -Une seconde, ça ressemble à une mission kamikaze ça ! Si vous réussissez par miracle à placer votre détecteur entre les deux chars, vous n'aurez plus de moyen de communication et plus de moyen d'espérer des secours en cas de problème ! »
« -J'en ai conscience amiral. Je prends le risque. Si mon détecteur reste immobile plus de dix secondes, faites feu avec tout ce que vous avez. On ne risque pas de vous solliciter souvent, alors je pense que vous pouvez vous permettre un petit extra. »
« -...très bien mon garçon. Mais si vous vous en sortez, venait donc sur mon bâtiment. Ce genre d'exploit, ça se fête.
« -Je n'y manquerai pas, amiral. Capitaine Estana, terminé. »
Sarem coupa la communication. Et s'élança. À sa vitesse, le paysage ne semblait n'être qu'une masse flou informe. Mais il en avait l'habitude. Il avait toujours était rapide, même pour ceux de son espèce. Le capitaine continua de courir. Puis il aperçu, au bout d'un long kilomètre, deux chars semblables à celui qu'il avait détruit. Après cinq secondes d'analyse pendant lesquels il comprit qu'il devrait charger à terrain découvert, il entama un ultime sprint.
Les mitrailleuses l'avaient automatiquement pris pour cible. Mais Sarem bondissait de droite à gauche. De gauche à droite. Il était bien trop vif. Du moins, à longue distance. En se rapprochant, le capitaine comprit qu'il n'allait pas réussir son objectif. Une première balle avait tranché la pointe de son épaulette droite. Une seconde avait égratigné sa cuisse. Pourtant, il était encore à plus d'une trentaine de mètres des deux chars, presque collés. Il avait désespérément besoin d'un écran de fumée.
Alors, Sarem créa son propre écran de fumée. Son kikoha explosa presque immédiatement contre le sol, lui offrant une couverture visuelle que les balles bleues cessèrent de traverser. Il entendait presque les artilleurs jubiler en prenant le contrôle manuel des armes de tirs. Une série de rafales furent tiré à ras du sol alors que les canons principaux, prêt à faire feu depuis le début, tirèrent au centre du nuage de poussière, provoquant une imposante explosion en touchant le sol. Faucher son adversaire avant de le détruire avec une puissante attaque. Une stratégie efficace, mais pas novatrice. Et ça, Sarem, l'avait vu venir de très loin.
Au lieu de profiter de son nuage de fumée, il avait bondit le plus haut possible. Haut dessus des balles, puis il fut porté par l'explosion qui avait eu lieu sous ses pieds. Néanmoins, il reprit rapidement le contrôle dans les airs et se força à atterrir entre les deux chars, son détecteur dans sa main gauche. Déjà, toutes les armes des véhicules de guerres pivoté dans sa direction, mais seules les tourelles avaient un angle d'attaque. Cependant, elles étaient réglées en manuelles, les artilleurs ne les feraient pas pivoter suffisamment vite. Le seul risque pour Sarem était de finir écraser entre les deux boucliers. Mais les conducteurs n'auraient pas le réflexe de rapprocher leur véhicule. Ils ne prendraient pas ce risque. D'un nouveau bond, Sarem décolla, fonçant à pleine vitesse en territoire ennemi pour s'abriter dans les ruines, porté par l'adrénaline. Il avait déjà commencé le décompte alors que les mitrailleuses mitrailleuses le prenait de nouveau pour cible...
Un, deux, trois, quatre, cinq…
« ...six, sept, huit, neuf, dix ! Tout les canons, feu ! »
L'ordre de l'amiral fut suivit instantanément. Déjà, l'imposant vaisseau de guerre long et large de plusieurs kilomètres, déversait une pluie de projectile sur le détecteur de Sarem, abandonné sur le sol.
Depuis l'espace, ces petites lumières qui se rapprochaient de la planète donnait lieu à un spectacle féerique, presque magique. Un régal pour les yeux.
Sur le sol, c'était l'enfer. Les premières explosions avaient eu raison du bouclier des chars qui tentaient d'échapper à leur sort. Et ce n'était rien comparé à ce qui allait suivre. La seconde salve réduisit les deux engins en cendres, créant un immense cratère au beau milieu de la ville, vaporisant tout sur son passage. Tout les soldats présents tremblèrent, quelque soit leur camps ou leur force. Après à peine trente secondes de tirs, le vaisseau de guerre venait de laisser une marque indélébile sur une planète déjà fortement touché par ce conflit.
« -Cible éliminée. »
L'amiral ne répondit pas immédiatement. Ses pensées allèrent au capitaine qui avait tenté le tout pour le tout, certainement pour sauver son escouade. Il songea à cette acte de bravoure jusqu'à ce que le QG entre en communication avec lui…
Sarem se redressa lentement. Le souffle de l'explosion l'avait davantage poussé que blessé et il s'en sortait juste avec quelques égratignures et autres blessures mineures. En tout cas, il s'en sortait bien mieux que son armure. Elle était presque entièrement détruite. Il se retourna pour observer l'étendu des dégâts. Il se trouvait à la lisière du cratère fumant. Il comprit à cet instant, que pour une poignée de mètres, il avait faillit y rester.
Alors Sarem se mit à rire avant de s'asseoir sur le sol. Sur sa droite, il pouvait voir des explosions. Sur sa gauche, des kikohas voler. Avec la destruction de ce qui devait être ses derniers blindés, leur ennemi n'en avait plus pour longtemps.
Mais le capitaine ne viendrait pas porter le coup de grâce. Il estima, et à juste titre, que lui et son escouade en avait assez fait. Alors, il s'allongea en arrière pour contempler le ciel rose, parsemé de nuages vert troué par le bombardement orbital. Dans l'un de ses trous, il aperçu une tâche noir. Le vaisseau de guerre.
Maintenant il ne devait pas oublier une chose essentielle. Rendre visite à l'amiral Pavlor et fêter cette victoire comme il se devait…